Chap 25 : L'espion qui m'enchantait

Harry réouvrit une nouvelle fois ses yeux après avoir perdu connaissance une seconde fois dans la même journée. Il reprit conscience cette fois-ci dans une chambre de St Mangouste, mais dés qu'il tenta de se lever, la main de Ruban replongea sa tête dans l'oreiller.

Doucement petit ! t'as pris une sacré charge de poison !

Poison ?! quand ça ?

Dans les flèches bien sûr, je suis étonné que tu ais eu l'énergie de remonter ! mais ça t'a cloué au lit plusieurs heures.

Où est Adrian ?!

Plus entre nos main, répondit il calmement, son sort a été plus puissant que les portes du coffre censées se refermer sur lui. Il faut croire qu'il ne supporte pas les sous-terrains pour vouloir tous les détruire... mais peu importe ! repose-toi.

Quel mal de tête... soupira t'il avant que la porte ne claque.

Et ça ne va pas s'améliorer ! lança Mrs. Bones en venant s'asseoir près de lui, maintenant que vous êtes sagement allongé on va pouvoir discuter de vos agissements et de ce que vous savez.

Comment ?

Voyons M. Potter vous avez quelques révélations à nous faire, dit elle d'une voix entre sévérité et compréhension, ...sur, entre autre, vôtre relation avec Voldemort.

Ma... ma relation ?

L'incident du 4 Privet Drive ne vous a pas mis la puce à l'oreille que vous étiez constamment surveillé par nos services ? cela vous étonnera peut-être mais durant les seize ans qui précédèrent votre intrusion nocturne au ministère, mes prédécesseurs ont eu de nombreuses occasions d'écouter votre prophétie, et oui on n'est pas obliger de la détruire pour l'entendre ! ce qui fait qu'elle était déjà en ma possession depuis un bon moment avant Stone-Age.

Pourquoi me l'avoir demandée ?

Car il semblait évident que vous n'aviez pas pu organiser ce rendez-vous dans les catacombes d'Azkaban, et qu'il me fallait donc une preuve de votre fidélité à notre encontre ! répondit-elle sans se soucier de la surprise d'Harry, néanmoins votre comportement n'a pas cessé de nous abasourdir ! Cet elfe de maison tous juste libéré par vos soins, retrouvé décapité le lendemain ! Cette lettre anodine à Rita Skeeter qui prit tout son sens quand nous avons découvert la tête mise à prix de ce cher O'Brien ! Votre allusion à une promesse de Voldemort qu'il n'a pu vous donner qu'après Stone-Age puisqu'elle concerne la prophétie et aujourd'hui votre arrivée quasi simultanée avec ce druide à Gringott ! Ce ne doit pas vous étonner que nos soupçons sur une taupe, volontaire ou manipulé, se pose sur vous ? Veuillez désormais répondre avec la plus grande sincérité à cette question : communiquez-vous de quelques manière que ce soit avec notre ennemi numéro un ?

Oui...

Précisez, je vous pris !

Depuis... quelques temps... il y a un lien mental entre nous... , lien qu'il ne peut pas violé en entrant dans mon esprit !

Je ne doute pas de votre maîtrise de l'occlumentie, mais il faut comprendre que cela n'est pas une bonne nouvelle pour nous, que vous discutiez seul même avec votre libre-arbitre, vous pouvez lui livrer sans que vous vous en rendiez compte des informations capitales !

Vous croyez que j'ai donné Briséis ? interrogea Harry en comprenant de mieux en mieux ce qu'Amélia disait.

Je dois avouer que vous restez notre principal suspect, mais avec des circonstances atténuantes, dit elle d'un ton las, ce qui met à mal votre statut d'invité à nos réunions, j'en ai bien peur.

Bien... souffla Harry avec un pincement au cœur qui ne croyait pas tenir autant à ces séances ennuyeuses.

Reposez-vous encore un peu, reprit elle, nous vous renverrons à Poudlard dés que les guérisseurs donnerons leur accord, j'allais oublier de vous informer de la santé de votre ami Ronald Weasley, il est hors de danger à l'étage au-dessus, son principal problème est de se retrouver sans sa mère quelques instant pour respirer, je lui ai donc promis de vous l'envoyer vous voir, cela ne vous dérange pas ?

Non bien sûr ! reprit Harry, ...merci pour...

Pour vous traiter comme un jeune homme de dix-sept ans qui n'a pas l'avenir du monde sur les épaules ? coupa t'elle sincèrement avant de prendre un ton plus comique, ne vous détrompez pas ! le bien du plus grand nombre m'importe, on m'a d'ailleurs dit que vous deviez disputer un match contre Poufsouffle, vous ne devez en aucun cas le rater ! rétablissez-vous vite...

Harry n'écouta même pas ces pronostiques, et garda ses yeux fixés sur ses draps quand Mrs. Bones quitta la chambre.

La visite de Molly fut courte mais assez intense comme lors de ses habituelles débordements sentimentaux, il ne sut pas comment il réussit à la convaincre de rentrer passer la nuit au Terrier, il ignorait si elle avait déjà réaliser que son fils aîné était entre les mains du mage noir. Une fois seul, Harry désobéit encore une fois à un ordre d'une infirmière en sortant de sa chambre, il voulait s'assurer lui même de l'état de Ron, mais n'osa pas enter dans sa chambre, malgré tout il restait persuadé au fond de lui que cette attaque avait eu lieu à cause de lui. Le hublot de la porte lui permit de voir son ami, les fleurs bleues d'une précédente visite et son surprenant nouveau visiteur : Percy venu pour une raison mystérieuse prendre des nouvelles de l'un de ses frères, alors qu'il n'avait pas daigner se présenter au mariage d'un autre.

Harry ! tu ne devrais pas sortir de ta chambre, lança une voix féminine et familière.

Cho ?!...

Oui, moi aussi je suis ravie de te voir, coupa t'elle d'un ton glacial.

On m'avait dit que tu t'occuper d'enfants ici, dit-il encore ébahi, mais je ne...

Tu ne t'attendais pas à tomber sur moi ?!

En effet, mais ce n'est pas une mauvaise surprise, répondit il avec un léger sourire peu partagé, comment vas tu ?

Je passes tout mon temps dans un hôpital, on a du mal à aller bien quand on fait ça !

Cela faisait longtemps que je voulais te parler, à propos de...

De m'avoir repoussé du détraqueur pour me sauver la vie ? suggéra t'elle.

J'allais dire de t'avoir stopper dans ta vengeance mais à ce moment là ce pensais exactement ce que tu viens de dire !

Pourquoi t'excuser alors ?

Peut-être parce que je devrais être le mieux placé pour comprendre qu'on veuille punir quelqu'un au delà de la raison, mais que je ne parviens pas à admettre qu'on puisse sacrifier sa vie pour tuer et non sauver un personne.

Elle a l'air très réfléchie ta réponse !

J'ai peut-être mieux, et si je ne voulais pas que l'on se quitte aujourd'hui avec une mauvaise image de l'autre ?

Je dirais que ce serait difficile, dit elle esquissant une expression moins froide tout en se redirigeant vers un ascenseur.

De retour à Poudlard, Harry ne dut pas tricher pour avoir la paix, des rumeurs sur ses dernières aventures avaient fait le tour de l'école, ne faisant de lui que ce dont il se jugeait déjà, un paratonnerre à problèmes. Même si le match face à Poufsouffle avait éteint les tentions à son égard, grâce à une victoire plus que large et sans incident, mais seul sur son lit, il donnait bien plus d'importance que jamais à son scrutoscope qui n'avait pas arrêté de faire du bruit depuis plusieurs mois! Il était désormais persuadé qu'un traître se cachait dans son entourage, et la solution qui lui vint à l'esprit le surpris bien plus, faisant de Skeeter une nouvelle fois son allier. Il lui envoya donc une lettre vierge, où seul une plume à papotte pourrait révéler son message, profitant par la même pour donner un nouvel exercice à sa chouette Hedwige qui avait de moins en moins de courrier à transmettre.

Les cours reprirent dans une apparente sérénité pour tous les élèves, même Harry ne laissait pas ses doutes se faire voir et porter préjudices à ses études pour les ASPICs. La leçon de DCFM de ce vendredi là n'aurait rien eu d'exceptionnelle si deux événement ne s'y étaient pas passé, en pleine explication sur les BigFoots carnassiers de Madagascar, Ron eut la mauvaise idée de suggérer un prochain cours sur les furies, « danger actuel » selon ses propres thermes. Mais à cette proposition Mrs. Newman fut prise d'une léger crise de hoquet inexplicable tout en pâlissant à une vitesse que seul Rogue avait su atteindre, elle ne fit qu'acquiescer en reprenant le plus vite possible son précédent sujet pendant les deux minutes qui précédèrent le second et principal incident. Hagrid ouvrit violemment la porte en adressant un regard sérieux à sa consœur.

Graup vient de me jurer avoir vu une Chimère dans la forêt interdite, à proximité du château, lança t'il rapidement, nous avons besoin des septième année pour patrouiller.

C'est très dangereux Rubeus ! réclama Elisabeth, il ne sont pas du niveaux !

On ne les envoie pas l'attraper, seulement la repérer et nous signaler sa position ! reprit il en frottant anxieusement ses mains, de plus une Chimère ne s'attaque pas à des groupes de personne à moins.... D'être affamé, mais... mais dans une forêt...

Très bien, si Dumbledore est d'accord ?! Griffondore sortez vos baguette !

Tous les plus âgés des quatre maisons s'étaient regroupé dans le parc avant d'entrer dans les bois par groupe de trois, Harry était accompagné par ses camarades qu'il considérait comme les plus habiles, Ron et Dean.

Une Chimère ! il y a n'importe quoi dans cette forêt ! s'exclama Dean, on risque de vivre plus d'aventures dans notre scolarité que dans le reste de notre vie.

Peut-être, mais celle-ci est très dangereuse ! rétorqua Harry, Moussou m'avait dit qu'ils avaient du détruire un bâtiment pour abattre la seule qu'il ait vu.

Mais qu'est-ce que cette bête est venu faire ici ? s'interrogea Ron.

Tu crois vraiment qu'elle s'est ramenée toute seule ?! relança innocemment Harry.

A peine cinq minutes plus tard, quelques cries et une gerbe de lumière les réveilla à leur droite.

Qui est volontaire pour aller rassurer le groupe de Neville ? demanda Ron fou de rire.

Moi ! dit Dean en se relevant de sa souche morte, j'en ai plus qu'assez de rester immobile ici.

Juste après que celui-ci ait disparu dans les épaisse fougères, une révélation apparut aux yeux de Ron.

Où est mon badge ? scandait il en scrutant le sol des environs, mon badge de Préfet-en-chef !il a du tomber durant ma course, ne bouge pas je reviens !

Non, Ron ! ne me... laisse pas seul, soupira t'il en s'asseyant sur la vieille souche.

Cette situation ne l'aurait pas autant déçu s'il ne s'était pas coincé le pied entre deux racines du Micocoulier voisin, après une minute d'efforts intensifs et inutiles, il décida d'utiliser sa baguette pour dégager le plus rapidement possible son pied.

Expelliarmus ! cria une voix en projetant la baguette d'Harry à plusieurs mètres.

Qui est là ? demanda t'il en regardant dans toutes les directions.

Tu fais moins le malin Potter ! siffla Drago en sortant de l'ombre.

Malfoy ! sorts moi de là !

Doucement Harry, on dit qu'il n'est pas prudent de se promener dans ces bois !

Tu as toujours eu plus peur de ces bois que moi, tu auras du mal à en sortir sans mouiller ton pantalon si je ne t'aide pas ! rétorqua peu judicieusement Harry.

Pas aujourd'hui ! tu ne me serais d'aucun secours avec tout ce sang !

Quel sang ?

Cultro Percuteres !cria t'il en lacérant à distance le bras gauche d'Harry, ouille ! ça doit faire mal. Avec toute cette odeur de chaire fraîche, le monstre ne devrait pas tarder, si j'étais toi je fuirais. Adieux Potter !

Malfoy ! malfoy ! s'époumonait Harry en essayant frénétiquement de sortir sa jambe.

Sa baguette restait malgré tous ses efforts hors de porté, et son talon n'avait pas bougé d'un iota. Ce qui hélas n'était plus le cas du sol qui tremblait comme si un troupeau d'éléphants se dirigeait vers lui.

Au bon sang... soupira Harry ses deux mains sur sa jambe récalcitrante, Ron ! Hagrid ! ....... La Chimère est là ! Hagrid !

Malgré ses cris la seule chose qui semblait se rapprocher n'était autre que la bête, aider à présent par la voix d'Harry. Ce dernier tirait toujours sur son tibia plusieurs coup sec, un, deux, trois, quatre, ......Boom !

Une petite explosion libéra son pied dans un nuage de poussière, qui laissa apparaître, quand la fumée retomba, Pansy Parkinson !

Il faudrait pas rester là Harry, dit elle en lui lançant un regard étonné.

Aïe ! ma cheville... bredouilla t'il en tentant de marcher.

Pas le temps d'examiner, appuis toi sur moi !

Mais avant qu'ils n'aient eu le temps de quitter cette petite clairière, un énorme animal au corps d'un lion, à la queue d'un serpent et au visage d'une femme y entra en sifflotant.

Oh ! mon déjeuner qui aide mon dîner à fuir ! s'exclama la bête.

C'est à ça que ressemble une Chimère, s'étonna Pansy pendant qu'Harry récupérait son arme.

Je ne suis pas une Chimère ! cria t'elle en planta son dare entre les deux adolescents, je suis pire que ça.

A ce même moment un liquide visqueux arriva d'une autre direction droit sur le visage du monstre, Ron venait de revenir en posture de combat.

Je haie le miel, gémit elle en menaçant le préfet.

Ah bon ? moi qui croyais que les Manticores adoraient le sucre. Tant pis eux vont apprécier ! tonna t'il en indiquant du doigt la dizaine d'acromentulas qui se jetèrent sur elle, vous pourriez fuir tout de même quand je vous fait un diversion !

Il n'y avait pas le moindre soupçon de reproche envers Harry, dans ces derniers mots, mais c'était surtout à lui même qu'il en voulait.

Mon Badge ! je t'ai quitté pour mon badge... souffla t'il énervé un fois sorti de la forêt en partant seul vers les vestiaires de Quidditch tandis qu'il était lui conduit à l'infirmerie.

Pansy resta avec lui lorsque Mrs. Pomfresh s'occupa de sa cheville, ce qui ne prit pas beaucoup de temps, et laissa ensuite les deux jeunes gens seuls pour s'expliquer.

Pourquoi as-tu fait ça ? commença Harry.

Fait quoi ?

Me sortir de là ?

Tous les Serpentards ne sont pas des assassins ! ...et puis j'avais une dette envers votre maison.

Une dette ?

Ça ne te regarde pas Potter ! dit elle en se dirigeant vers la sortie, tu est vivant, c'est l'essentiel.

Harry n'expliqua pas clairement l'implication de Drago dans cet incident, mais était bien décidé à rester encore plus méfiant que jamais envers lui !

Harry était retourné dés cette nuit dans le dortoir des Griffondores, malgré une migraine naissante et une cicatrice qui ne lui avait pas fait aussi mal depuis des mois, il ignorait si cela était du aux médicaments de Mrs. Pomfresh ou à de toutes autres raisons, mais ne désira pas donner tant d'importance à ces maux. Son sommeil fut plus qu'agité, et il n'était plus sûr de ne pas rêver quand son scrutoscope renversa la boite où il était caché et émit un sifflement si fort qu'il aurait retourné un mort. Devant lui un dortoir plongé dans la nuit, pourtant vide !

Son premier reflex fut de sauter sur sa carte pour chercher ses condisciples, mais seul Ron apparut dans une salle désinfectée en compagnie d'une personne sans nom.

Harry courut sans enfiler sa cape découvrir qui pouvait bien être cette personne mystérieuse, tout en gardant les yeux rivés sur l'héritage des Maraudeurs. Avant même d'arriver dans cette pièce isolée, il vit apparaître les noms de Neville Longdubat et Seamus Finnigan, dans les toilettes des filles du second étage, qui furent vite recouvert par cette grosse tache noir qui disparut aussitôt en emportant les noms.

Ah zut ! soupira t'il encore jusqu'à la porte qu'il ouvrit dans un coup de vent

Sur une classe pauvrement vide hormis Ron, qui ne devait abriter que des cafards, des rats et des araignées.

Ron ! on a un gros problème, la tache vient de capturer Neville et Seamus dans les toilettes des filles !

Harry?! Quoi ?

Ils coururent directement vers les appartements de Mimi geignarde, trouvant à leure grande peur l'entrée des canalisations menant à la chambre des secrets ouverte.

Il faudrait pas appeler les professeurs ?

On a pas eu le temps la dernière fois, répondit Harry en plongeant le premier.

Il parcoururent le chemin bien plus vite qu'à leur douze ans, et furent mal surpris de le voir mieux aménagé qu'à leur dernière visite.

Harry dut encore susurrer à la porte de s'ouvrir sur le long couloir orné de piliers en forme de serpents.

Les corps de ces trois camardes de chambrée n'était pas loin d'eux, mais la grande surprise fut les deux Devis Domtor Lorvelle qui l'attendaient devant la statut détruite de Salazar Serpentard.