Voici la dernière mise à jour avec les neuf derniers chapitres d'un coup ! bonne lecteur (et pensez à l'histoire global...)

Chap 31 : Minuit dans le jardin d'Atlas

Harry se tenait là, sous sa cape, devant un de ses amis en pleine discussion. Une personne qui selon lui n'aurait jamais caché une telle chose, et pourtant... sous ses yeux...

J'attends ! nous sommes seuls ! lança son ami à la chevelure de feu.

Un rat s'approcha devant lui, avant de prendre forme humaine.

Ron ! Mon ami, dit il avec la même expression de soumission, comment va mon Weasley préféré ?

Comme quelqu'un qui est obligé de resté dans cette école pendant encore trop de temps !

J'étais comme toi Ron... , souffla t'il, pressé de quitter ces murs... dans l'ombre d'amis glorieux... admiratif et envieux de leur talents...

Je t'ai déjà dit que je n'ai aucun problème avec Harry ! coupa t'il violemment.

Voyons Ron, susurra t'il mielleusement, personne n'ignore ta jalousie... je l'étais à ton âge pour les mêmes raisons...

Il n'y a pas de raison, je suis aussi bon joueur que lui, ne devrions nous pas discuter d'autre chose...

Je ne parlais pas de Quidditch ! tonna t'il en faisant apparaître un regard plus humain, moi aussi je l'aimais... avant même qu'il ne s'intéresse à elle... mais elle a préféré à celui qui suivait, celui qui menait.

...

N'oublis pas mon expérience.

A ces mots Ron resta muet comme si quelque chose se réveillait en lui. Harry ne voulait plus continuer à écouter passivement cette conversation, mais lorsqu'il retira sa cape, son invisibilité ne disparut pas. Il sentit vite, en se rendant compte qu'il ne pouvait plus dire un mot, qu'une main aux longs doigts le tenait à la taille.

Je disais Peter... reprit Ron un peu bouleversé.

Ne m'appelle plus comme ceci ! tonna t'il désarçonné à son tour, mon maître a décidé de me renommer...

Et comment dois-je te nommer alors ?

Tu le sauras lorsqu'il m'aura rebaptisé !

Trop dur a porter le nom d'un traître ? interrogea t'il témérairement.

Pas plus qu'un nom déjà porté par cinq grands frères ! rétorqua t'il en retrouvant son sourire montrant ses petites dents, quelque chose qui va très bien avec tout se que tu as d'occasion, ...mais cela pourrait changer, fais-moi confiance.

Nous devrions reprendre notre discussion de la semaine dernière...

Si tu y tiens mon ami, souviens-toi bien que nous nous ressemblons bien plus que tu ne le crois.

Harry se sentit tiré hors de ces oubliettes, pas cette même main qui le paralysait totalement. Il fut conduit ainsi sur plusieurs centaines de mètres jusqu'au bureau de l'obscure professeur de potion.

Une fois la porte refermée, il vit ses membres redevenir visibles et sa voix retrouver de l'intensité, face à une autre petite créature poilue et argentée.

Damien ?! s'interloqua t'il.

Que faisais tu au sous-sol ? interrogea t'il sévèrement.

Moi ?! et Ron qui tient ses discussions hebdomadaires avec Queudver ! ça ne vous intrigue nullement !

Pas depuis le jour où il a prévenu Dumbledore et a insisté pour que j'assiste à chacune d'entre elles pour en tirer des informations substantielles et par là même désinformer les mangemorts.

Ron est... balbutia t'il.

Un agent double, du moins sa nomenclature officielle...

Pourquoi n'ai-je pas été...

Mis au courant ? compléta t'il, parce que vous êtes bien plus dangereux lors de vos rencontres intimes avec vous-savez-qui, sans vous vexer, que Ron et ce stupide rat.

Etes-vous totalement inconscient pour le laisser prendre de tels risques ?! Ce soit disant stupide rat a tout de même tué Cédric Diggory !

D'où la raison pour laquelle vous restez là et moi je redescends immédiatement. Pas un bruit !

Harry resta immobile, comme s'il était encore sous l'emprise de Damien pendant quelques minutes. Il eut assez de mal à se faire à cette idée, mais n'en perdit pas son sens de l'observation, il réfléchissait à ce secret tout en scrutant l'office de Rogue. Une bouffée de colère montait en lui alors qu'il examinait les flacons de grif de lacache pour tenter de se changer les idées. Son inventaire ne fit pas long feu et se termina même brusquement lorsqu'une main essaya d'ouvrire la porte cadenassée, ne lui laissant que quelques secondes pour se cacher sous sa cape.

Qui es là ? interrogea un Severus méfiant, je sais que je n'avais pas fermé la porte !

Il scruta à son tour son bureau dans la quête d'un indice, faisant de petits pas dans la direction d'Harry, en continuant à regarder dans toutes les directions, avant de commencer à renifler l'air avec un mouvement peu commun de ses narines. Harry persistait à reculer pour ne pas heurter son professeur, et faillit faire tomber une bouteille qui prolongea son oscillation sans troubler l'attention de l'enseignant s'avançant toujours vers son élève. Lorsqu'il fuit dos au mur et que la main, du plus haï des professeurs de Poudlard depuis des siècles était sur le point de toucher sa tête, un brisement de verre retint les doigts de ce dernier et le fit se retourner pour lancer une incantation qui propulsa de la poudre blanche dans la moitié de la pièce dans un coup de vent, qui fit même claquer le porte. Rogue releva la tête comme pour reprendre une stature digne après une chute qui l'aurait ridiculisé, puis après avoir nettoyé son bureau d'un claquement de doigts, s'assit devant sa table et alluma une flamme sans combustible sous le petit chaudron dans lequel il mit un peu de chaque fiole, dont le grif de lacache . Harry n'osa pas tenter une sortie et demeura silencieux pendant plus d'une heure, regardant les différentes substances qu'il tirait de son mélange, il en absorba lui même une gorgée d'un liquide rouge dés qu'une douleur sur son avant bras se fit trop présente, au point qu'Harry la voyait se refléter sur son visage. La liqueur grise lui rappela trop facilement l'inefficace potion Tue-loup, ne laissant à sa curiosité le soin de s'interroger sur l'utilité de la solution bleue à son côté. Quelques minutes après les embouteillages de ces potions, un élève de Serpentard à peine moins âgé qu'Harry, bondit dans l'office et bafouilla des mots incompréhensibles.

On entre pas ainsi dans mon bureau jeune homme, coupa Rogue, vous avez intérêt à être convainquant !

C'est le professeur Trelawney, Monsieur, elle a eut des convulsions lors de son court nocturne à la tour d'astronomie.

Et ?!

Mrs. Pomfresh ne trouve pas de remède qui la soulage, elle demande votre aide tout de suite !

Prévenez la que j'arrive, dit il en lui faisant signe de sortir tandis qu'il commençait à mettre des dizaines de mixture dans une sacoche.

Harry profita de cette occasion pour sortir du cabinet, mais ne quitta pas pour autant son professeur de potion, qui restait son sésame pour pénétrer dans l'infirmerie, où sa chère prophétesse risquait de nous faire un très mauvais remake de l'exorciste. Ils passèrent devant les classes mixtes de sixième année, qui suivaient cette ASPIC.

Severus ! je suis contant que vous soyez vite venu, clama Albus, toi aussi Harry...

Notre jeune héros retira donc lentement sa cape devant le regard impassible de Dumbledore et l'expression d'horreur de Rogue.

C'était Damien Noxe, lors d'une des...

Peu importe, tonna le directeur avant d'être lui même coupé par une voix grave provenant d'un des lits.

Celui qui accueillait le corps tremblant de son ancienne professeur de divination, et qui vibrait sous ses agitations avant de se calmer sans raison. Alors que ses yeux s'ouvrirent une expression grave lui couvrit le visage, et une voix transcendante se leva.

« Celui qui peut vaincre le seigneur des ténèbres est arrivé... à la mort du septième mois... de ceux qui l'ont par trois fois défié, marqué par celui-ci comme sont égal... il possède pourtant un pouvoir que le seigneur des ténèbres ignore. L'un doit mourir des mains de l'autre car aucun ne peut vivre tant que l'autre survit... alors que le seigneur des ténèbres était là, solitaire, abandonné de ses amis. Pendant douze ans son serviteur a été enchaîné... mais le serviteur brisa ses chaînes et rejoignit son maître. Avec l'aide de son serviteur, le seigneur des ténèbres ressurgit à nouveau, plus puissant et plus terrible que jamais... alors que là... avant que le loup ne meurt, pour la belle sang de bourbe... les deux amis de toujours... le cadet et l'orphelin... devront... dans un combat entre... et celle-la qui par dessus... cherche le savoir... et tempère leur fougue... en sera la cause... Elle qui abandonna ses amis pour que l'amour ne se change pas bel et bien en haine... Mais l'élu... celui qui peut vaincre le seigneur des ténèbres... né à la mort du septième mois... l'affrontera dans la forge de leur âme quand le sinistros rencontrera le dieux de la guerre... il n'en restera qu'un... quoi que de l'amour ou la haine supplante... » termina t'elle enfin avec cette même voix portant à des centaines de mètres.

Pensez-vous la même chose que moi Severus ? demanda Albus.

Du « Réablar Pythie » ? suggéra t'il en examinant le corps encore une fois inconscient de Sibylle, en effet ! il y en a des taches sur son col.

Quelqu'un a donc voulu réentendre ces prophéties, en conclut le directeur avec un air songeur, ce n'est pas un très bon signe.

Un de ses espions doit être à Poudlard ! souffla Rogue.

Harry se retint difficilement de parler de Queudver, pour ne pas démasquer la couverture de Ron, c'était bien un de ces moments où il ne savait jamais à qui faire confiance.

Harry, je pense que tu ferais mieux d'attendre dehors ou de rentrer dans ta salle commune, lança amèrement Dumbledore.

Il se contenta de sortire de l'ail médical et tomba sur les mêmes élèves de Trelawney, dont...

Luna ?!

Salut Harry, dit elle en se rapprochant de lui un petit sourire aux lèvres, que faisais-tu dans...

Trop longue histoire ! coupa t'il, mais toi, depuis quand suis-tu l'ASPIC de divination ?

Depuis le début de l'année, dit elle presque vexée, c'est un art très délicat et subtile.

Oui... sûrement, reprit il peu convaincu.

Je voudrais t'informer que c'est toi qui m'as inspiré cette voie, rétorqua t'elle en marchant à ces côtés vers le hall.

Moi ?

Lorsque tu m'as conté et fait découvrir la première prédiction.

Ah... oui, mais Trelawney n'est une oracle qu'occasionnellement...

Tu te trompes ! je l'épie à chaque cours, elle a toujours des moment de flottement, comme lorsqu'on est à moitié conscient... je note soigneusement chacun de ses mots, j'ai d'ailleurs grâce à mon père une rubrique bimensuelle dans le Chicaneur ou je relate et interprète ses phrases anodines.

Ce doit être... passionnant !

Avec « étonnant » je t'aurais cru, renvoya t'elle, mais ça l'est vraiment, je suis aussi impatiente de décrypter la moindre de ses allusions que lorsque j'essayais de débusquer un ...

Excuse-moi... je suppose que tu as entendu le best of des prophéties.

Oui et ?... demanda t'elle avant de saisir le sens caché, tu ne veux tout de même pas que j'analyse toutes ces phrases....

Ben si, avoua t'il avec mimique de chien battu.

Mais je croyais que tu rencontrais un Pan du ministère pour ce travail particulier ! je suis loin de faire le poids avec les serviteurs de Bacchus.

Les serviteurs de qui ? interrogea Harry.

Les pans ! tout le monde sait qu'ils servent jusqu'à la mort l'ancien dieu du plaisir et de la débauche, qui a volé aux ... le pouvoir de voir l'avenir ! du moins c'est ce qu'argumente l'article de Kaha Nular dans le numéro 675 du Chicaneur.

Ah d'accord....

Mais cela n'enlève rien à leur talent d'interprète, conclut elle.

Je veux tout de même ton avis, insista t'il.

Et bien... tu es le mieux placé pour savoir si la description de l'élu te correspond, ce qui fait peut de doute, ce qui semble également évidant est la présence au cœur du combat de deux forces, dont l'une serait le pouvoir qu'il ignore. Le lieu et la date sont simplement des énigmes, bien plus que des signes en soit, puisque tout est censé se dérouler sans interaction avec la prédiction. Le seul point troublant est l'évocation des deux amis et de la condition pour la jeune fille, qui n'a pas lieu d'être dans une prophétie, pour être sincère, dit elle avec son expression la plus sérieuse, j'ignore le lien entre ces trois personnes et ton combat... mais il y en a un !

Oui... y en a un, soupira t'il, merci Luna, je suis sûr qu'elle va allait mieux. Je te quitte je dois aller réviser.

A demain Harry...

Les jours avaient passé, rapprochant les élèves de la date fatidique, mais durant tout ce temps Harry et Ron n'avaient pas eut la moindre discussion, même celles très théâtrales de politesse à la table des Griffondore qu'ils avaient gardaient toute l'année, comme s'il s'était mis d'accord pour ne pas laisser la tension naissante entre eux, saborder leurs révisions pour l'examen de leur ASPICs, mais cela restait plus une entente implicite qu'un véritable plan, car il était assez compliqué pour eux de rester en même temps dans la même pièce au point que tout était bon pour quitter le lieu avant l'autre, sauter un repas, maintenir de plus en plus tard ses gardes, emprunter non les livres mais les tables de la bibliothèque pour étudier ailleurs.

Ce fut presque heureusement que la date des premiers examens arrivèrent. Les premières épreuves étaient toutes écrites, réunis dans la grande salle comme lors de des BUSEs. Les théories de métamorphose, les sortilèges appropriés à une situation, les ingrédients d'une potion particulière,... ainsi s'enchaînèrent les contrôles. Impossible de savoir si ses révisions avaient porté leur fruit sur le moment, il ne voyait dans son travail que ses lacunes et ses erreurs. Une fois la semaine d'écrit finie, les rassemblements de groupe de travail se firent plus nombreux et plus disséminés dans le château, pour préparer les oraux de la semaine suivante pour lesquelles des examinateurs du ministère se déplaceraient. Harry y passa la quasi totalité de samedi et une bonne partie du du dimanche, néanmoins pas toute cette journée, sachant trop bien les effets pervers d'une révision excessive. Se déplaçant depuis peu avec sa panoplie dans son sac en peau de moke, cape, carte et miroir, il s'étonna pourtant de ne pas trouver Hagrid et Buck dans son enclos. Une étrange surprise pour lui qui voulait se changer les idées avant de se coucher la veille de son premier oral, et l'altitude était une des rares choses qui rassurait notre jeune ami. Au diable quelle que soit la monture ! son désire le plus cher à ce moment là était de faire une ballade pour frôler les nuages, et il n'était pas du genre à reculer devant la silhouette familière d'un sombre cheval ailé descendant de la cime d'un arbre. Les sombrals avaient un instinct très développé selon son volumineux professeur de soins aux créatures magiques, et ce n'était pas juste une rumeur, Harry n'avait presque pas à indiquer à quel moment tourner, comme s'il dirigeait l'animal par télépathie. Le lac leur donnait un terrain de jeu idéal, son contour était assez sinueux pour que l'on puisse découvrir un nouveau coin toutes les dix minutes, de longues plages ressemblant à celles des cartes postales mais où le sable aurait pris une couleur noire, ou des pentes vertigineuse dignes des fiords scandinaves. Mais après une belle heure de vol, un cri aiguë vint rendre nerveux le tranquille sombrale. Ce n'était pas un cri inconnu aux oreilles d'Harry, au contraire très caractéristique, celui d'un hippogriffe. A peine deux secondes après, un Buck monté par un autre élève de Poudlard jaillit de la forêt et passa si près d'Harry, que les pattes de l'hippogriffe l'effleurèrent. Le sombral fit immédiatement demi-tour et fit entrechoquer ses sabots lors de son gallot à quelques centimètres du second cavalier, l'hippogriffe fit de même avec Harry, les montures semblaient s'affronter sans raison au risque de blesser les deux étudiants, jusqu'à ce qu'eux deux restreignent violemment leur chevaux ailés.

Ron ?! s'interloqua Harry, tu t'impliques vraiment dans des jeux très dangereux !

Buck s'est affolé seul ! réclama t'il d'un ton fâché, je ne contrôle pas ses moindres gestes.

L'attitude des deux bêtes s'étaient apaisé, mais leur trajectoire circulaire pour maintenir leur discussion laissait une atmosphère électrique.

Tu es très mal placé pour me parler de mon comportement dangereux ! reprit Ron en passant une nouvelle fois près d'Harry.

Je ne passe pas mes soirées dans les cachots de l'école à discuter avec le plus méprisable serviteur de Voldemort !

C'est vrai que monsieur discute directement avec sa seigneurie ! rétorqua t'il avec un rictus Snapien, mais qui a selon toi confirmé cette rumeur au ministère ?

... Toi ?

Je n'ai pas la chance d'avoir ce genre de lien psychique, mais cet ancien Pettigrow s'en vante facilement devant moi...

Je suis pas le seul à faire ce genre de cachotteries ! relança Harry plus désarçonné dans sa tête que sur son sombral, J'ai peut-être oublié de te féliciter pour ta magnifique nièce, une mignonne enfant... dont je t'ai annoncé la naissance malgré moi !

Certes ! tu as découvert un secret familial ! qui ne te regarde pas d'ailleurs ! tonna t'il en galopant de plus en plus près de lui, ça n'est pas comparable avec ce que tu me caches depuis des mois !

Cacher quoi ?! hurla t'il en lui passant au-dessus, je t'ai même confié un programme confidentiel des langues de plomb !

Un cadeau empoisonné qui a failli griller ma couverture, ayant déjà découvert ce projet et ta confession à mon chevet ! clama t'il en reprenant le dessus, mais de loin ton pire mensonge remonte à plus loin ! ...il remonte à Beaubâtons...

...

Et oui Harry... Voldemort joue sur la corde sensible de ses adversaires, et me faire découvrir ton petit miroir n'était rien de plus pour lui qu'un coup de pouce de plus vers son camp...

Ce n'est pas ce que tu pens.... Je devais.... A ce moment...

Tu étais simplement sa meilleure arme contre moi, coupa t'il en reprenant la direction de la forteresse, et il a manqué de peu son coup...

Pourquoi ?! envoya Harry en tentant de le rattraper, pourquoi a t'il raté sa manœuvre ?

A cause de Peter ! cria t'il alors que Buck touchait terre, il l'avait envoyé pour me séduire comme il l'avait fait avec lui, mais il a dû oublier que personne ne souhaiterait ressembler à un homme mutilé, obligé de se débaptisé pour s'introduire dans une école et torturé par la peur d'un maître malveillant.

Harry regardait Ron d'un nouveau regard, non plus celui d'un élève qui faisait face avec légèreté à quelques responsabilités comme l'an dernier mais avec l'impression de voir un... ... ... un « Homme » aurait fait trop stéréotype dans sa bouche, un « adulte » un peu trop conte philosophique avec une morale charitable, non il ne voyait que le Ronald Weasley qu'il n'avait pas su décrire lorsqu'il avait vu transplané pour la première fois, lorsqu'il avait mis son badge de préfet en chef sans geste pompeux dans le Poudlard express, lorsqu'il avait attaqué de front la Manticore ou lorsqu'il avait traversé le Terrier pour affronter les furies lors de l'enlèvement de son frère.

Cette situation aurait pu être gênante pour Harry, si un étrange bruit ne s'était pas immiscé dans ce silence.

Harry... Harry..., souffla une voix lointaine sortant du sac d'Harry.

Mais juste avant qu'il ne puisse l'ouvrir, un événement peu courant ces derniers temps réapparurt. Les fines vagues du lac ainsi que la légère brise, qui les formait, se figèrent, le temps avait une nouvelle fois stoppé sa course dans l'esprit d'Harry. Le profil brumeux près d'un détraqueur et flottant dans les airs aussi lourdement que passible arriva assez vite.

Harry ! Harry ! sais-tu quel jour sommes-nous ? interrogea t'il intrigué.

Dimanche il me semble, répondit-il sans faire la mine de son ironie.

J'apprécierais que nous évitions l'humour dans cette discussion, à moins que tu tiennes sincèrement à ce que ton amie que tu viens d'entendre ait de plus graves ennuis, et crois moi... plus grave cela lui serait fatal...

Quoi ?! s'exclama t'il alors que les mouvements des branches sous le poids du vent refaisaient leurs apparitions.

Harry sortit immédiatement le cadeau de Sirius et il découvrit la forme d'un chat roux essayant de griffer la paroi, comme pour la traverser, tandis que des furies volaient dans un nuage de fumée au-dessus de lui.

Hermione ! s'écrièrent Ron et Harry en chœur.