Harry Potter et les pouvoirs de la destinée
Note de l'auteur : Alors, où sont passés les reviews ? J'ai besoin de vos conseils vu que c'est ma première potterfiction et de vos encouragements. J'attends de vos nouvelles.
Reviews, s'il vous plaît,
Caldys
Chapitre 7
Le phénix s'interroge…
L'Ordre se réunit en session extraordinaire. Harry remarqua tout de même qu'il y avait quelques personnes manquantes, il espérait quelles allaient bien. Cette attaque sur le chemin de Traverse avait été rondement menée. Si les pouvoirs de Harry ne s'étaient pas développés, l'Ordre aurait été sérieusement en danger ainsi que Ginny et lui-même. Mais bon, il ne s'était rien passé de cela et la proximité de Ginny à ses côtés le remplissait de quiétude. Puis Dumbledore arriva. Les murmures qui emplissaient la salle se turent. Dumbledore avait un air grave. La soudaineté de cette attaque et sa complexité l'avait sûrement autant surpris que toutes les personnes qui étaient dans la pièce.
"L'Ordre se réunit donc ce soir pour parler en priorité de l'attaque du chemin de Traverse qui s'est déroulée cette après-midi à l'encontre de Harry Potter." dit le professeur Dumbledore.
Harry s'était habitué aux regards des gens portés sur lui. Une fois de plus, il dut les subir.
"L'organisation de l'Ordre cette après-midi n'a pas été suffisante. Si Harry n'avait pas usé de se pouvoirs la situation aurait pu devenir catastrophique…"
"C'était donc Harry qui a produit ce sortilège dont tout le monde parle au Ministère ?" demanda une jeune femme aux cheveux auburn.
"Oui, je ne tiens pas à m'étaler sur la façon dont il a fait ce sort et je pense que vous ne devriez pas lui poser de questions sur cela et le laisser tranquille."
Harry était extrêmement reconnaissant de cette phrase prononcée par Albus. Il est vrai que lui-même ne savait pas d'où provenait le sort qu'il avait dit. Il ne se rappelait pas l'avoir appris à Poudlard et ses lectures de cet été ainsi que son entraînement avec Dumbledore n'avait jamais permis l'obtention de cette lumière bleue. Cette puissance qui avait émané de son corps, il ne savait pas comment il avait pu atteindre un si haut niveau. Ce sort avait agi comme un sort de stupefix. Mais il avait paralysé que les mangemorts et ceux qui étaient dans toute la rue. Ce sort avait surpris plus d'une personne dans la rue et Harry se doutait fortement du fait qu'il soit connu. La réaction des gens n'aurait pas été celle-là si le sort avait été connu. Mais d'où tirait-il alors ce sort ? Il lui était apparu clairement dans son esprit et les mouvements étaient venus très naturellement. Etait-il possédé de nouveau ? Etait-ce un tour de Voldemort ? Non, cette dernière affirmation lui semblait improbable.
Harry avait découvert que la boîte que lui avait offerte Ginny pouvait aussi servir de Pensive. Il s'en servirait après la réunion de l'Ordre car son esprit commençait à s'embrouiller avec toutes les questions qu'il se posait. Puis il sortit de sa rêverie et se rendit compte que Dumbledore avait continué à parler.
"… une dizaine de nos membres sont en ce moment à l'hôpital, je vais les faire transporter dès demain à l'infirmerie de Poudlard pour que l'on ne leur pose pas de question sur l'Ordre. En effet, ce soir déjà, les journalistes étaient agglutinés derrière la porte de leur chambre. J'espère Miss Pitoëff vous aurez le temps de venir aider Mme Pomfresh à Poudlard pour soigner nos compagnons…"
Une sorcière assez petite et d'une cinquantaine d'années répondit alors à Dumbledore.
"Bien sûr, vous savez que je ne travaille plus pour m'occuper de mes petits-enfants. Il en va de soi que nos amis ont besoin de moi. Mme Pomfresh ne pourrait pas s'en sortir toute seule. Je rejoindrai Poudlard dès que j'aurais pris ma valise à la maison."
"Merci, je n'en attendais pas moins de vous, Gabriella."
Puis Harry leva la main. Dumbledore le vit et se tourna vers lui.
"Oui, Harry ?"
"Je sais que ce que je vais vous dire ne va pas vous plaire. L'année passée, Voldemort grâce au lien qui existe entre nous s'est permis de pénétrer mon esprit et m'a conduit à voir et à faire certaines choses. Cet été, j'ai appris à fermer mon esprit au sien et mes pouvoirs ayant considérablement augmentés, une idée m'est venue. Ne dit-on pas : ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse ? En partant de cela, je me suis dit que je pourrais m'infiltrer dans l'esprit du mage noir. Je ne dis pas que je voulais le pousser à faire quelque chose car son esprit et très puissant mais je me suis contenté ces dernières semaines d'écouter ses pensées durant son sommeil et…"
"Harry, mais tu es fou, si il te découvre, il pourrait…" dit Mme Weasley.
Ginny et tous ses amis ainsi que l'Ordre le regardaient bizarrement, un mélange de surprise et d'incompréhension. Tous se demandaient comment il osait prendre de tels risques alors que tous tentaient de le garder en vie.
"Potter, votre attitude est toujours aussi inconsidérée, vous…"
'Taisez vous, Rogue," dit Dumbledore dont le regard à l'encontre de Harry fut froid, "pourquoi prends-tu de tels risques ?"
"C'est ma vie et j'ai envie de la gérer comme je le sens," dit Harry dont les reproches commençaient à échauffer sa colère. "Si cet après-midi, je n'avais pas été à l'encontre des directives de Lupin peut-être que l'Ordre aurait été dépassé, peut-être que quelqu'un aurait pu être blessé ou pire tué."
Harry sentait son pouvoir commençait à monter en lui. Les lumières de la cuisine vacillèrent. Il fallait qu'il se contrôle. Keep control, se disait Harry. Puis Ginny attrapa la main de Harry, cette soudaine chaleur humaine et cet amour mêlé de peur que ressentit à ce moment Harry lui fit prendre conscience de la bêtise qu'il faisait. Tous ces gens étaient des amis, leur souci est normal car ce souci naît de l'amour qu'ils éprouvent pour lui. Malgré ses relents d'animosité Harry ferma les yeux et fit le vide au fond de sa tête, le calme arriva rapidement. Cependant il n'admettait pas que l'on veuille freiner sa liberté à chacune de ses initiatives, à chacun de ses désirs. Quant il rouvrit les yeux, l'Ordre était extrêmement silencieux. Harry sentit le regard interrogateur de Dumbledore à son encontre.
"Je…" commença Harry.
"Non," le coupa Dumbledore. "Ton attitude vient de nous prouvez que tu ne maîtrises pas totalement tes pouvoirs, mais que d'autre part tu es capable de les contrôler en partie. Je ne veux pas exclure le fait que cette démonstration que tu viens de nous faire est très impressionnante mais… tu dois savoir que les gens réunis autour de cette table ne veulent pas te surprotéger mais te garder en vie. Ces cinq dernières années, tu as réchappé à nombre de pièges que Voldemort avait planifié à ton insu. Nous savons ce que tu vaux et nous savons aussi que tu as droit à une vie. Cependant les réactions que tu as vues tout à l'heure sont plus que naturelles, nous ne voulons pas te perdre. Nous ne souhaitons pas t'interdire toute manœuvre personnelle mais nous souhaiterions en être informés. Cette intrusion dans l'esprit de Voldemort a dû être plus que risquée mais maintenant que nous sommes devant le fait accompli nous ne pouvons rien changer. Qu'as-tu appris, Harry ?"
Mme Weasley n'avait pas changé son regard face à Harry. Elle semblait toujours aussi outrée que Harry ait pu tenter cela. Le concerné s'en rendit rapidement compte et se tourna vers Molly.
"Mme Weasley, vous pouvez m'en vouloir mais m'introduire dans l'esprit de Voldemort est beaucoup moins risqué que tout ce que j'ai déjà subi les années antérieures. Je tiens énormément à vous et je ne prends pas cette intrusion à la légère, je sais que si Voldemort me découvrait, je ne ferais pas le poids face à son expérience. Néanmoins, vu la situation actuelle, je trouve que le risque est faible en comparaison à tout ce que nous affrontons, à tout ce qu'il prépare et tout ce que j'ai pu apprendre."
Molly s'était mise à pleurer mais elle acquiesça finalement à la fin de la tirade de Harry.
"Je disais donc que j'ai pénétré l'esprit de Voldemort plusieurs fois. Pour l'instant il semble ne pas avoir repéré ma présence. Je n'ose pas m'introduire très profondément dans son esprit mais la superficie de sa pensée et très intéressante. Il ne sait toujours pas en quoi consiste la prophétie. Il pense que cette dernière me donne la clef de sa défaite. C'est pourquoi il n'ose m'attaquer frontalement en ce moment. Ce dernier élément semble être de bon augure. Tant qu'il pense que je suis en possession de moyen pour le réduire à néant, son ardeur à mon encontre est plus faible. Par ailleurs, l'attaque d'aujourd'hui semble être de faible ampleur face à une autre qu'il est en train de planifier. Cette dernière va être très impressionnante et lui promettrait une victoire pleine. Je ne sais quand elle aura lieu mais elle n'arrivera pas dans les semaines à venir."
Harry marqua une pause. L'Ordre était silencieux, partagé entre la peur de cette attaque préméditée et la mine d'informations apportées par l'espionnage de Harry.
"Par ailleurs, j'ai appris que l'espion dans Poudlard serait un garçon de cinquième ou sixième année. Sur cet espion, je n'ai pas pu en apprendre plus. Dernière information que notre cher Rogue ne pouvait pas vous fournir, Voldemort se doute qu'il y a un espion dans ses rangs et ses doutes sont très appuyés sur Rogue."
Le professeur Rogue pâlit. Dumbledore sursauta.
"Je ne sais pas comment Voldemort a pu découvrir cela, peut-être en sondant mon esprit l'année passée. Il compte tester Severus dans les semaines à venir mais je ne sais pas sur quoi."
De nouveau, le silence retomba sur l'Ordre. Puis Dumbledore reprit la parole.
"Il n'est pas question que tu prennes plus de risques, Severus. La rentrée est très proche. A Poudlard, tu ne risques rien. Seulement, ta couverture va tomber. Dorénavant, ta vie sera moins facile. Je vais devenir ton gardien du secret à moins que Harry qui est maintenant plus puissant que moi-même veuille bien s'en charger."
Harry malgré sa rancœur face à Rogue, son professeur de potions accepta. Il s'avait qu'il en dépendait de la vie de cet homme.
"Potter, je…"
Rogue cherchait ses mots avec difficulté.
"Merci."
Harry fut très touché par cette réponse. Il sentit que sa relation avec le professeur Rogue allait dès lors changer. Harry ne serait plus jamais le sale môme mais il serait considéré comme un homme par son professeur. Cette nouvelle considération le réjouit et il tendit sa main à Rogue qui l'accepta.
Le geste fut très bien accueilli au sein de l'Ordre qui connaissait la rivalité entre les deux personnages.
"En ce qui concerne la nouvelle attaque, je pense qu'il serait bon que nous employons les grands moyens. Je vais pour ma part tenter de convaincre le ministre de la magie afin qu'il me permette de consulter en privé les mangemorts attrapés sur le Chemin de Traverse. Il faut que nous les fassions parlé. Les maigres informations qu'ils pourront nous apporter sur leur rôle pourraient être utiles. En ce qui vous concerne, chacun connaît sa tâche. Harry, bien que je sois défavorable à ses pénétrations d'esprit, je ne peux pas occulter le fait qu'elles soient utiles donc je ne t'encourage pas à le refaire mais souhaiterait que tu puisses nous apporter quelques autres informations de ce style à l'occasion."
Mme Weasley se crispa à l'autre bout de la table tandis que le reste de l'Ordre discutait entre eux. Les menaces qui pèsent sur Harry sont pour elle comme des dangers sur sa famille. Harry était pour elle comme un autre de ses enfants. Elle ne voulait pas le perdre. Elle sentit le regard de son mari, Arthur Weasley, sur elle. Ce dernier comprenait ce que ressentait sa femme. Il savait que ce n'était pas méchant mais il craignait qu'un de ces jours ce surplus d'amour lui soit fatal. Voldemort amenait mort et destruction, leurs places dans l'Ordre les mettaient en première ligne mais le risque était valable.
Risquer sa vie et celle de ses proches est ineptie quand cela n'est pas justifié. Mais lorsque sa vie est mise en jeu afin de défendre ses idéaux, ce risque n'est pas compensé mais il devient justifié. Si l'on ne possède pas d'avis, ni de choix, la vie perd son sens. Croire en la vie, c'est aussi la risquer pour ses enfants, pour sa famille et ses amis, mais surtout pourquoi vivre alors que ce en quoi l'on croit n'existe plus ou est bafoué. Le choix est dur mais le dilemme est simple. M. Weasley s'était engagé en tout état de cause dans cette guerre contre Voldemort. La passivité face à ce mage serait admettre qu'on ne peut rien faire contre lui. Arthur ne faisait pas parti de ces gens qui restent sans bouger et attendent que le mal passe. Combattre Voldemort était devenu pour lui au fil des années une raison de vivre. Le mal ne peut pas régner mais surtout le mal ne doit pas régner. Il savait qu'il risquait sa vie mais aussi celle de ses enfants en s'opposant à Voldemort mais il savait aussi que c'était la seule solution pour être en accord avec sa conscience et avec son espérance. L'espoir d'un futur meilleur pour ses enfants et sa descendance. M. Weasley se demandait alors comment Harry arrivait à gérer la pression qu'il avait sur les épaules et il comprit son énervement de tout à l'heure. Savoir que l'on a l'avenir du monde magique sur les épaules ne devait pas être simple.
Soudain, il revint à la réalité en entendant le bruit des bancs raclant le sol. L'Ordre se dispersait. Les Weasley, Harry, Hermione, Dumbledore et quelques autres membres de l'Ordre restèrent assis. Dobby et Winky s'affairaient déjà devant les fourneaux. Les évènements de la journée et les informations apportées par Harry avaient accablés tout le monde. Le repas se passa en silence. Dumbledore donna rendez-vous aux enfants dans une semaine pour la rentrée à Poudlard puis partit.
Harry se coucha directement après avoir salué Ginny. Son esprit était saturé. Il aurait tellement aimé avoir à sa disposition une pensine. Tant pis, se dit-il. Il se coucha en se jetant un sort de sommeil sans rêve et la nuit se passa sereinement.
Le lendemain matin, à son levé, Harry retrouva dans la cuisine, les Weasley et Hermione affairaient autour d'un journal.
"Oh, Harry !" dit Hermione.
Tout le monde se retourna et lui fit de grands sourires. Seulement, leurs sourires étaient coincés. Harry se douta rapidement que la page de journal concernait les évènements de la journée précédente. Puis tout lui revint en tête et il eut besoin d'une bonne tasse de café noir pour pouvoir commencer à lire la une de ce qui semblait être la Gazette du Sorcier. Le gros titre éclaira les soupçons de Harry.
Harry Potter fait échoué une attaque de Vous-Savez-Qui sur le chemin de Traverse
En début d'après-midi, le chemin de Traverse fut plongé pendant vingt minutes dans la terreur des pires années noires de Vous-Savez-Qui. Un groupe de ses partisans communément appelés mangemorts ont transplané dans la célèbre rue marchande. Heureusement un de nos photographes étaient présents et c'est grâce à lui que nous pouvons ce matin vous livrez de telles nouvelles. La foule s'est donc rapidement agitée et la panique a commencé. Notre photographe s'est réfugié à deux pas de l'endroit où les mangemorts ont transplané. Rapidement, s'est opposé aux groupes de mangemorts, un groupe de sorciers valeureux que nous avons pu identifier grâce aux photos (cf. page 4-5-6). Seulement la surprise ne provient pas de cet acte héroïque perpétré par une vingtaine de sorciers mais bien par le jeune Harry Potter. En effet, ce dernier est le garçon qui a survécu, il y a seize ans plus tôt et qui avait démis le mage noir. Ce dernier se situait lui aussi sur le chemin de Traverse hier après-midi. Il ne s'est pas interposé dès le début de l'altercation mais un mangemort l'a pris à parti. C'est à ce moment-là que notre jeune Harry Potter a levé sa baguette et prononcé une incantation inconnue par notre photographe. Ce dernier a pris soin de noter cette incantation. Harry Potter a arrêté à lui tout seul l'ensemble des mangemorts alors présents sur le chemin de Traverse dans un éclair de lumière bleue. Néanmoins ce qui est extraordinaire dans cet acte est surtout le fait que cette sorte de Stupéfix n'a touché que les mangemorts et non pas les autres personnes présentes dans la rue. Par ailleurs, notre direction a pris le soin de montrer cette incantation au grand conseil, lequel a statufié ce sort comme inconnu. Nous remercions donc le jeune Harry Potter de son action salvatrice mais une question lui est dès lors posée, d'où tenez-vous, M. Potter, ce sortilège ?
Pour plus de détails sur l'attaque et sur Harry Potter lire page 2-3.
L'article était suivi d'une large photo de Harry en train de jeter le fameux sortilège. Harry posa le journal puis sourit.
"Je suis heureux de savoir qu'ils n'en savent pas plus que moi au sujet de ce fameux sortilège."
Puis les Weasley et Hermione se mirent à rire.
Harry dans la semaine qui suivit l'article de la Gazette du Sorcier reçut de nombreuses lettres de remerciements et de sollicitations. Malgré tout, la semaine se passa calmement dans la quiétude d'un mois d'août des plus chauds.
Note de l'auteur : Alors, où sont passés les reviews ? J'ai besoin de vos conseils vu que c'est ma première potterfiction et de vos encouragements. J'attends de vos nouvelles.
Reviews, s'il vous plaît,
Caldys
Chapitre 7
Le phénix s'interroge…
L'Ordre se réunit en session extraordinaire. Harry remarqua tout de même qu'il y avait quelques personnes manquantes, il espérait quelles allaient bien. Cette attaque sur le chemin de Traverse avait été rondement menée. Si les pouvoirs de Harry ne s'étaient pas développés, l'Ordre aurait été sérieusement en danger ainsi que Ginny et lui-même. Mais bon, il ne s'était rien passé de cela et la proximité de Ginny à ses côtés le remplissait de quiétude. Puis Dumbledore arriva. Les murmures qui emplissaient la salle se turent. Dumbledore avait un air grave. La soudaineté de cette attaque et sa complexité l'avait sûrement autant surpris que toutes les personnes qui étaient dans la pièce.
"L'Ordre se réunit donc ce soir pour parler en priorité de l'attaque du chemin de Traverse qui s'est déroulée cette après-midi à l'encontre de Harry Potter." dit le professeur Dumbledore.
Harry s'était habitué aux regards des gens portés sur lui. Une fois de plus, il dut les subir.
"L'organisation de l'Ordre cette après-midi n'a pas été suffisante. Si Harry n'avait pas usé de se pouvoirs la situation aurait pu devenir catastrophique…"
"C'était donc Harry qui a produit ce sortilège dont tout le monde parle au Ministère ?" demanda une jeune femme aux cheveux auburn.
"Oui, je ne tiens pas à m'étaler sur la façon dont il a fait ce sort et je pense que vous ne devriez pas lui poser de questions sur cela et le laisser tranquille."
Harry était extrêmement reconnaissant de cette phrase prononcée par Albus. Il est vrai que lui-même ne savait pas d'où provenait le sort qu'il avait dit. Il ne se rappelait pas l'avoir appris à Poudlard et ses lectures de cet été ainsi que son entraînement avec Dumbledore n'avait jamais permis l'obtention de cette lumière bleue. Cette puissance qui avait émané de son corps, il ne savait pas comment il avait pu atteindre un si haut niveau. Ce sort avait agi comme un sort de stupefix. Mais il avait paralysé que les mangemorts et ceux qui étaient dans toute la rue. Ce sort avait surpris plus d'une personne dans la rue et Harry se doutait fortement du fait qu'il soit connu. La réaction des gens n'aurait pas été celle-là si le sort avait été connu. Mais d'où tirait-il alors ce sort ? Il lui était apparu clairement dans son esprit et les mouvements étaient venus très naturellement. Etait-il possédé de nouveau ? Etait-ce un tour de Voldemort ? Non, cette dernière affirmation lui semblait improbable.
Harry avait découvert que la boîte que lui avait offerte Ginny pouvait aussi servir de Pensive. Il s'en servirait après la réunion de l'Ordre car son esprit commençait à s'embrouiller avec toutes les questions qu'il se posait. Puis il sortit de sa rêverie et se rendit compte que Dumbledore avait continué à parler.
"… une dizaine de nos membres sont en ce moment à l'hôpital, je vais les faire transporter dès demain à l'infirmerie de Poudlard pour que l'on ne leur pose pas de question sur l'Ordre. En effet, ce soir déjà, les journalistes étaient agglutinés derrière la porte de leur chambre. J'espère Miss Pitoëff vous aurez le temps de venir aider Mme Pomfresh à Poudlard pour soigner nos compagnons…"
Une sorcière assez petite et d'une cinquantaine d'années répondit alors à Dumbledore.
"Bien sûr, vous savez que je ne travaille plus pour m'occuper de mes petits-enfants. Il en va de soi que nos amis ont besoin de moi. Mme Pomfresh ne pourrait pas s'en sortir toute seule. Je rejoindrai Poudlard dès que j'aurais pris ma valise à la maison."
"Merci, je n'en attendais pas moins de vous, Gabriella."
Puis Harry leva la main. Dumbledore le vit et se tourna vers lui.
"Oui, Harry ?"
"Je sais que ce que je vais vous dire ne va pas vous plaire. L'année passée, Voldemort grâce au lien qui existe entre nous s'est permis de pénétrer mon esprit et m'a conduit à voir et à faire certaines choses. Cet été, j'ai appris à fermer mon esprit au sien et mes pouvoirs ayant considérablement augmentés, une idée m'est venue. Ne dit-on pas : ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse ? En partant de cela, je me suis dit que je pourrais m'infiltrer dans l'esprit du mage noir. Je ne dis pas que je voulais le pousser à faire quelque chose car son esprit et très puissant mais je me suis contenté ces dernières semaines d'écouter ses pensées durant son sommeil et…"
"Harry, mais tu es fou, si il te découvre, il pourrait…" dit Mme Weasley.
Ginny et tous ses amis ainsi que l'Ordre le regardaient bizarrement, un mélange de surprise et d'incompréhension. Tous se demandaient comment il osait prendre de tels risques alors que tous tentaient de le garder en vie.
"Potter, votre attitude est toujours aussi inconsidérée, vous…"
'Taisez vous, Rogue," dit Dumbledore dont le regard à l'encontre de Harry fut froid, "pourquoi prends-tu de tels risques ?"
"C'est ma vie et j'ai envie de la gérer comme je le sens," dit Harry dont les reproches commençaient à échauffer sa colère. "Si cet après-midi, je n'avais pas été à l'encontre des directives de Lupin peut-être que l'Ordre aurait été dépassé, peut-être que quelqu'un aurait pu être blessé ou pire tué."
Harry sentait son pouvoir commençait à monter en lui. Les lumières de la cuisine vacillèrent. Il fallait qu'il se contrôle. Keep control, se disait Harry. Puis Ginny attrapa la main de Harry, cette soudaine chaleur humaine et cet amour mêlé de peur que ressentit à ce moment Harry lui fit prendre conscience de la bêtise qu'il faisait. Tous ces gens étaient des amis, leur souci est normal car ce souci naît de l'amour qu'ils éprouvent pour lui. Malgré ses relents d'animosité Harry ferma les yeux et fit le vide au fond de sa tête, le calme arriva rapidement. Cependant il n'admettait pas que l'on veuille freiner sa liberté à chacune de ses initiatives, à chacun de ses désirs. Quant il rouvrit les yeux, l'Ordre était extrêmement silencieux. Harry sentit le regard interrogateur de Dumbledore à son encontre.
"Je…" commença Harry.
"Non," le coupa Dumbledore. "Ton attitude vient de nous prouvez que tu ne maîtrises pas totalement tes pouvoirs, mais que d'autre part tu es capable de les contrôler en partie. Je ne veux pas exclure le fait que cette démonstration que tu viens de nous faire est très impressionnante mais… tu dois savoir que les gens réunis autour de cette table ne veulent pas te surprotéger mais te garder en vie. Ces cinq dernières années, tu as réchappé à nombre de pièges que Voldemort avait planifié à ton insu. Nous savons ce que tu vaux et nous savons aussi que tu as droit à une vie. Cependant les réactions que tu as vues tout à l'heure sont plus que naturelles, nous ne voulons pas te perdre. Nous ne souhaitons pas t'interdire toute manœuvre personnelle mais nous souhaiterions en être informés. Cette intrusion dans l'esprit de Voldemort a dû être plus que risquée mais maintenant que nous sommes devant le fait accompli nous ne pouvons rien changer. Qu'as-tu appris, Harry ?"
Mme Weasley n'avait pas changé son regard face à Harry. Elle semblait toujours aussi outrée que Harry ait pu tenter cela. Le concerné s'en rendit rapidement compte et se tourna vers Molly.
"Mme Weasley, vous pouvez m'en vouloir mais m'introduire dans l'esprit de Voldemort est beaucoup moins risqué que tout ce que j'ai déjà subi les années antérieures. Je tiens énormément à vous et je ne prends pas cette intrusion à la légère, je sais que si Voldemort me découvrait, je ne ferais pas le poids face à son expérience. Néanmoins, vu la situation actuelle, je trouve que le risque est faible en comparaison à tout ce que nous affrontons, à tout ce qu'il prépare et tout ce que j'ai pu apprendre."
Molly s'était mise à pleurer mais elle acquiesça finalement à la fin de la tirade de Harry.
"Je disais donc que j'ai pénétré l'esprit de Voldemort plusieurs fois. Pour l'instant il semble ne pas avoir repéré ma présence. Je n'ose pas m'introduire très profondément dans son esprit mais la superficie de sa pensée et très intéressante. Il ne sait toujours pas en quoi consiste la prophétie. Il pense que cette dernière me donne la clef de sa défaite. C'est pourquoi il n'ose m'attaquer frontalement en ce moment. Ce dernier élément semble être de bon augure. Tant qu'il pense que je suis en possession de moyen pour le réduire à néant, son ardeur à mon encontre est plus faible. Par ailleurs, l'attaque d'aujourd'hui semble être de faible ampleur face à une autre qu'il est en train de planifier. Cette dernière va être très impressionnante et lui promettrait une victoire pleine. Je ne sais quand elle aura lieu mais elle n'arrivera pas dans les semaines à venir."
Harry marqua une pause. L'Ordre était silencieux, partagé entre la peur de cette attaque préméditée et la mine d'informations apportées par l'espionnage de Harry.
"Par ailleurs, j'ai appris que l'espion dans Poudlard serait un garçon de cinquième ou sixième année. Sur cet espion, je n'ai pas pu en apprendre plus. Dernière information que notre cher Rogue ne pouvait pas vous fournir, Voldemort se doute qu'il y a un espion dans ses rangs et ses doutes sont très appuyés sur Rogue."
Le professeur Rogue pâlit. Dumbledore sursauta.
"Je ne sais pas comment Voldemort a pu découvrir cela, peut-être en sondant mon esprit l'année passée. Il compte tester Severus dans les semaines à venir mais je ne sais pas sur quoi."
De nouveau, le silence retomba sur l'Ordre. Puis Dumbledore reprit la parole.
"Il n'est pas question que tu prennes plus de risques, Severus. La rentrée est très proche. A Poudlard, tu ne risques rien. Seulement, ta couverture va tomber. Dorénavant, ta vie sera moins facile. Je vais devenir ton gardien du secret à moins que Harry qui est maintenant plus puissant que moi-même veuille bien s'en charger."
Harry malgré sa rancœur face à Rogue, son professeur de potions accepta. Il s'avait qu'il en dépendait de la vie de cet homme.
"Potter, je…"
Rogue cherchait ses mots avec difficulté.
"Merci."
Harry fut très touché par cette réponse. Il sentit que sa relation avec le professeur Rogue allait dès lors changer. Harry ne serait plus jamais le sale môme mais il serait considéré comme un homme par son professeur. Cette nouvelle considération le réjouit et il tendit sa main à Rogue qui l'accepta.
Le geste fut très bien accueilli au sein de l'Ordre qui connaissait la rivalité entre les deux personnages.
"En ce qui concerne la nouvelle attaque, je pense qu'il serait bon que nous employons les grands moyens. Je vais pour ma part tenter de convaincre le ministre de la magie afin qu'il me permette de consulter en privé les mangemorts attrapés sur le Chemin de Traverse. Il faut que nous les fassions parlé. Les maigres informations qu'ils pourront nous apporter sur leur rôle pourraient être utiles. En ce qui vous concerne, chacun connaît sa tâche. Harry, bien que je sois défavorable à ses pénétrations d'esprit, je ne peux pas occulter le fait qu'elles soient utiles donc je ne t'encourage pas à le refaire mais souhaiterait que tu puisses nous apporter quelques autres informations de ce style à l'occasion."
Mme Weasley se crispa à l'autre bout de la table tandis que le reste de l'Ordre discutait entre eux. Les menaces qui pèsent sur Harry sont pour elle comme des dangers sur sa famille. Harry était pour elle comme un autre de ses enfants. Elle ne voulait pas le perdre. Elle sentit le regard de son mari, Arthur Weasley, sur elle. Ce dernier comprenait ce que ressentait sa femme. Il savait que ce n'était pas méchant mais il craignait qu'un de ces jours ce surplus d'amour lui soit fatal. Voldemort amenait mort et destruction, leurs places dans l'Ordre les mettaient en première ligne mais le risque était valable.
Risquer sa vie et celle de ses proches est ineptie quand cela n'est pas justifié. Mais lorsque sa vie est mise en jeu afin de défendre ses idéaux, ce risque n'est pas compensé mais il devient justifié. Si l'on ne possède pas d'avis, ni de choix, la vie perd son sens. Croire en la vie, c'est aussi la risquer pour ses enfants, pour sa famille et ses amis, mais surtout pourquoi vivre alors que ce en quoi l'on croit n'existe plus ou est bafoué. Le choix est dur mais le dilemme est simple. M. Weasley s'était engagé en tout état de cause dans cette guerre contre Voldemort. La passivité face à ce mage serait admettre qu'on ne peut rien faire contre lui. Arthur ne faisait pas parti de ces gens qui restent sans bouger et attendent que le mal passe. Combattre Voldemort était devenu pour lui au fil des années une raison de vivre. Le mal ne peut pas régner mais surtout le mal ne doit pas régner. Il savait qu'il risquait sa vie mais aussi celle de ses enfants en s'opposant à Voldemort mais il savait aussi que c'était la seule solution pour être en accord avec sa conscience et avec son espérance. L'espoir d'un futur meilleur pour ses enfants et sa descendance. M. Weasley se demandait alors comment Harry arrivait à gérer la pression qu'il avait sur les épaules et il comprit son énervement de tout à l'heure. Savoir que l'on a l'avenir du monde magique sur les épaules ne devait pas être simple.
Soudain, il revint à la réalité en entendant le bruit des bancs raclant le sol. L'Ordre se dispersait. Les Weasley, Harry, Hermione, Dumbledore et quelques autres membres de l'Ordre restèrent assis. Dobby et Winky s'affairaient déjà devant les fourneaux. Les évènements de la journée et les informations apportées par Harry avaient accablés tout le monde. Le repas se passa en silence. Dumbledore donna rendez-vous aux enfants dans une semaine pour la rentrée à Poudlard puis partit.
Harry se coucha directement après avoir salué Ginny. Son esprit était saturé. Il aurait tellement aimé avoir à sa disposition une pensine. Tant pis, se dit-il. Il se coucha en se jetant un sort de sommeil sans rêve et la nuit se passa sereinement.
Le lendemain matin, à son levé, Harry retrouva dans la cuisine, les Weasley et Hermione affairaient autour d'un journal.
"Oh, Harry !" dit Hermione.
Tout le monde se retourna et lui fit de grands sourires. Seulement, leurs sourires étaient coincés. Harry se douta rapidement que la page de journal concernait les évènements de la journée précédente. Puis tout lui revint en tête et il eut besoin d'une bonne tasse de café noir pour pouvoir commencer à lire la une de ce qui semblait être la Gazette du Sorcier. Le gros titre éclaira les soupçons de Harry.
Harry Potter fait échoué une attaque de Vous-Savez-Qui sur le chemin de Traverse
En début d'après-midi, le chemin de Traverse fut plongé pendant vingt minutes dans la terreur des pires années noires de Vous-Savez-Qui. Un groupe de ses partisans communément appelés mangemorts ont transplané dans la célèbre rue marchande. Heureusement un de nos photographes étaient présents et c'est grâce à lui que nous pouvons ce matin vous livrez de telles nouvelles. La foule s'est donc rapidement agitée et la panique a commencé. Notre photographe s'est réfugié à deux pas de l'endroit où les mangemorts ont transplané. Rapidement, s'est opposé aux groupes de mangemorts, un groupe de sorciers valeureux que nous avons pu identifier grâce aux photos (cf. page 4-5-6). Seulement la surprise ne provient pas de cet acte héroïque perpétré par une vingtaine de sorciers mais bien par le jeune Harry Potter. En effet, ce dernier est le garçon qui a survécu, il y a seize ans plus tôt et qui avait démis le mage noir. Ce dernier se situait lui aussi sur le chemin de Traverse hier après-midi. Il ne s'est pas interposé dès le début de l'altercation mais un mangemort l'a pris à parti. C'est à ce moment-là que notre jeune Harry Potter a levé sa baguette et prononcé une incantation inconnue par notre photographe. Ce dernier a pris soin de noter cette incantation. Harry Potter a arrêté à lui tout seul l'ensemble des mangemorts alors présents sur le chemin de Traverse dans un éclair de lumière bleue. Néanmoins ce qui est extraordinaire dans cet acte est surtout le fait que cette sorte de Stupéfix n'a touché que les mangemorts et non pas les autres personnes présentes dans la rue. Par ailleurs, notre direction a pris le soin de montrer cette incantation au grand conseil, lequel a statufié ce sort comme inconnu. Nous remercions donc le jeune Harry Potter de son action salvatrice mais une question lui est dès lors posée, d'où tenez-vous, M. Potter, ce sortilège ?
Pour plus de détails sur l'attaque et sur Harry Potter lire page 2-3.
L'article était suivi d'une large photo de Harry en train de jeter le fameux sortilège. Harry posa le journal puis sourit.
"Je suis heureux de savoir qu'ils n'en savent pas plus que moi au sujet de ce fameux sortilège."
Puis les Weasley et Hermione se mirent à rire.
Harry dans la semaine qui suivit l'article de la Gazette du Sorcier reçut de nombreuses lettres de remerciements et de sollicitations. Malgré tout, la semaine se passa calmement dans la quiétude d'un mois d'août des plus chauds.
