Harry Potter et les pouvoirs de la destinée
Note de l'auteur : Au fait, bonnes vacances à tous ceux et celles qui y sont déjà et je croise les doigts pour ceux qui attendent comme moi les résultats de leurs examens.
N'oubliez pas les reviews, merci d'avance,
Caldys
Chapitre 8
Du quai 9 ¾ à Poudlard
Cette dernière semaine de vacances s'était donc rapidement écoulée. La complicité entre Harry et Ginny grandissait de jours en jours. Le matin du départ, les valises furent bouclées en retard comme à l'habitude. Harry s'étonna que l'Ordre fût en si petit nombre pour leur départ. Harry se rapprocha de M. Weasley qui terminait son café dans la cuisine.
"M. Weasley, puis-je vous poser une question ?"
"Oui, bien sûr, Harry."
"Pourquoi n'y a-t-il que vous, votre femme, Tonks, Maugrey et Kingsley pour nous accompagner ?"
"Ah, Dumbledore n'a pas dû avoir le temps de te le dire. Mais M. Fudge a insisté pour que tu aies une escorte d'aurors pour te conduire à la gare." répondit le père de Ron.
Harry s'en retourna, légèrement agacé à l'idée que Fudge pouvait oser se préoccuper de sa sécurité avec son comportement de l'année passée. Puis Harry pensa qu'il devait chercher à se racheter. Cette pensée le fit sourire puis il repensa à cette Dolorès Ombrage et à la catastrophique année précédente. Son humeur s'assombrit d'un coup. Heureusement, Ginny qui était à ses côtés s'en aperçut rapidement et le rejoignit pour l'étreindre. Cette marque d'affection sortit Harry de sa torpeur et de ses pensées. Harry remarqua rapidement que le couloir était très encombré maintenant. Hermione passa à côté de lui et le bouscula. Elle se retourna et murmura un "excusez-moi monsieur". Hermione était à moitié endormie. Harry savait qu'elle avait passé cette dernière nuit avec Ron, ce dernier l'en avait averti. Il ne voulait surtout pas penser à ce que ses deux amis avaient pu faire, ce n'était ni ses oignons, puis au fond, il était heureux qu'ils soient ensemble et ne voulait pas en savoir plus. Son inconscient imaginait ou plutôt savait exactement ce que Ron et Hermione avait fait et une petite voix dans sa tête suggérait à Harry d'en faire de même avec Ginny. Une fois de plus Harry reprit ses esprits même si la dernière suggestion l'intéressait. Ginny était encore dans ses bras, leurs yeux se croisèrent et au moment où Harry allait l'embrasser, Mme Weasley passa en coup de vent dans le couloir et poussa tout le monde dans la cuisine dans laquelle un Maugrey exaspéré attendait.
"Dépêchez-vous !" gronda-t-il. "Nous sommes déjà en retard sur le timing…"
"C'est bon, Alastor, cool, le train ne part qu'à 11h et il n'est que 9h," rétorqua Tonks.
"Bon, bon," marmonna-t-il. "Nous allons partir, l'escorte d'aurors nous attend deux rues plus loin, M. Fudge nous a fait parvenir les meilleurs aurors du ministère…"
"… pour une fois qu'il ne se fout pas de nous," répliqua Ron.
"Tais-toi, Ron, ce n'est pas le moment," dit Mme Weasley.
"Donc la situation est bien en place mais, VIGILANCE CONSTANTE !!!" hurla Maugrey avant de continuer. " Je veux que tous vous soyez sur vos gardes, n'oubliez pas il faut protéger à tout prix Potter en priorité, les jeunes Weasley et Hermione."
"Je n'ai pas besoin de protection !" cria Harry.
"Potter, ce n'est pas le moment de commencer avec ça." Dit calmement Kingsley.
Le ton autoritaire de Kingsley Shaklebolt résolut Harry au silence.
"Nous partons."
Maugrey s'était dirigé vers la porte. Harry le suivait de près. En pénétrant dans le couloir, Harry s'aperçut que leurs bagages avaient été emmenés. Comme si Fol'œil avait lu dans l'esprit de Harry, il l'en informa que Dobby et Winky se chargeaient de les emmener dans le Poudlard Express. Harry se sentit soulagé et en même temps, il était assez mal à l'aise, il n'arrivait pas à s'habituer à ce que les deux elfes de maison se chargent de toutes les corvées ménagères. Il avait tellement eu l'habitude de les faire quand il était chez les Dursley que cela lui était devenu naturel.
L'Ordre sortit dans la rue, Harry et ses amis remarquèrent assez rapidement les nombreux sorciers embusquaient dans la rue. Le plan était suivi à la lettre mais Maugrey et les autres sorciers étaient relativement tendus. Ils arrivèrent rapidement au point de rendez-vous avec les aurors du ministère. Ces derniers étaient très aux aguets. Harry échangea quelques sourires et regards, les aurors avaient l'air très heureux de l'accompagner à la gare. Rapidement, certains vinrent le saluer après avoir dit bonjour à Kingsley, Tonks et Maugrey ainsi qu'aux Weasley. Le ministère avait même prévu les voitures. Une dizaine de berline noire était avancé et Harry, Ron, Hermione et Ginny prirent place dans la voiture du milieu du convoi. Hermione était morte de rire, Ron ne comprenait pas pourquoi puis au milieu de son fou rire, elle prit la peine de parler.
"On se croirait au milieu d'un cortège présidentiel…" glissa-t-elle.
Seul Harry comprit la signification de ces paroles. Hermione faisait allusion aux protections policières qui accompagnent les dirigeants moldus lors de leurs déplacements.
"Tu as raison," répondit rapidement un Harry qui commençait lui aussi à rire.
Les deux concernés arrêtèrent de rire sous les regards interrogateurs de leurs amis qui ne comprenaient vraiment rien à leur histoire.
Le trajet jusqu'à la gare fut très court. Les voitures du ministère se glissaient avec une aisance hors du commun parmi la circulation importante des boulevards de Londres. La gare était remplie d'aurors mais la population moldue ne les remarquait pas. Arrivés sur les quais n° 9 et 10, les amis passèrent du côté sorcier comme à leur habitude.
Le quai 9 ¾ était déjà rempli d'élèves. Harry avait mis les habits que lui avait offert sa tante car c'était les seuls qui lui seyaient bien. Les évènements de cet été, le soleil du mois d'août avaient donné à Harry une belle musculature hâlée. Les regards se tournaient sur leur étrange attroupement. Harry entendait les groupes de filles gloussées sur leur passage. Il sentit aussi Ginny resserrait son emprise sur sa main. Il se tourna vers elle et la rassura.
"Il n'y a et n'y aura que toi, ma douce."
Elle lui fit un grand sourire et se décrispa. Cette année aux côtés de Harry allait lui être très difficile. Elle n'était pas de nature jalouse mais tous ces regards… ces filles, cette popularité de Harry, elle ne savait pas si elle était capable de supporter tout cela. Dans l'ancienne demeure des Black, ils avaient vécu deux mois en microcosme, leur relation avait pu s'épanouir mais qu'en serait-il à Poudlard. Elle savait qu'il allait être le capitaine de Gryffondor en quidditch… non, il ne fallait pas qu'elle pense à cela. Ne venait-il pas de lui dire qu'il tenait à elle ? Ginny sortit de ses pensées, quelqu'un venait de lui dire bonjour.
"Neville ? Ah, bonjour, tu as passé de bonnes vacances depuis la… la dernière fois ?" dit-elle en hésitant de reparler de l'attaque du chemin de Traverse.
Cette attaque l'avait profondément marquée. Elle savait que Voldemort allait s'en prendre à l'entourage proche de celui de Harry et maintenant qu'elle était sa petite amie, elle était en première ligne. Il lui avait dit mais elle n'avait pas peur pour elle mais pour Harry. Elle savait qu'il pourrait faire des bêtises pour qu'il ne leur arrive rien et elle ne voulait pas qu'il fasse cela. Elle sentit quelqu'un l'attrapait par derrière. Elle se retourna et vit Luna. Celle-ci souriait. Ginny lâcha la main de Harry et rejoignit Luna ainsi que quelques unes de ses amies qui discutaient plus.
Harry ne sentant plus Ginny se demanda où elle était plus loin, la vit et comprit que celle-ci la rejoindrait plus tard.
Le temps des au revoir était arrivé. Harry salua tous les aurors présents et embrassa les membres de l'Ordre. Puis après les dernières recommandations de prudence de la part de Mme Weasley, Harry, Ron, Neville et Hermione montèrent dans le premier wagon. Les compartiments étaient relativement pleins et ils commencèrent à reculer dans le train jusqu'à ce qu'ils voient Dobby et Winky devant un compartiment.
"Dobby et Winky ont gardé un compartiment pour M. Potter." dit-il avec un grand sourire.
"Merci, mais il ne fallait pas," bredouilla Harry.
Puis les deux elfes disparurent. Ils pénétrèrent dans le compartiment et s'installèrent. Ginny et Luna les rejoignirent rapidement. Le train s'ébranla peut après. Je rentre de nouveau à Poudlard, se dit Harry. Cet été, il avait passé les plus belles vacances de sa vie. Il commençait à comprendre pourquoi la majorité des adolescents trouvent que les vacances sont les plus belles périodes de l'année. Cependant il ne regrettait pas de rentrer à Poudlard, dans ce château, il se sentait comme chez lui.
L'heure du repas arriva assez vite. Dobby avait préparé des sandwichs pour tout le monde mais cela n'empêcha pas Harry et ses amis d'acheter des tonnes de bonbons dont ils se goinfrèrent.
En début d'après midi, du mouvement se fit entendre au fond du wagon. Harry se leva et sortit du compartiment pour découvrir des élèves en train de se battre. Ou plutôt dirons nous, un élève en train de se faire battre par trois autres élèves. Harry s'avança. Il leva sa baguette et il prononça le sort Expelliarmus, les trois assaillants furent envoyés contre la porte d'un compartiment qui vola en éclat sous la puissance du choc. Harry se rendit alors vite compte que es assaillants n'étaient personne d'autres que des serpentards, c'était Drago Malefoy et ses deux acolytes, Crabbe et Goyle. La victime se releva, c'était un serdaigle que Harry connaissait parce qu'il jouait dans l'équipe de quidditch.
"Qu'est-ce que tu lui voulais ?" demanda sèchement Harry à Drago.
"C'est pas tes affaires, le balafré. Tu crois que tu peux te la jouer parce que tu es redevenu une star depuis l'attaque du chemin de Traverse."
Un attroupement s'était formé autour de Harry et de Drago. La tension montait entre les deux protagonistes. Harry s'apprêtait à répondre lorsque le train s'arrêta brusquement. Les personnes qui se trouvaient debout dans le couloir tombèrent au sol. Harry entendit le bruit de combat au loin. Il quitta Malfoy qui s'était mis à rire de la situation. Il l'entendit crier quelque chose comme quoi Harry se prenait vraiment trop pour un héros mais que c'était un héros de pacotille.
Les bruits du combat provenaient de l'extérieur. Arrivé devant une porte qui donnait sur l'extérieur, Harry essaya de l'ouvrir mais celle-ci était verrouillée. C'est alors que la voix de McGonagall s'éleva magiquement dans tous les couloirs.
"A tous les élèves, nous vous prions de rester enfermé dans les compartiments. Les agents du ministère et les professeurs de Poudlard s'occupent de la situation."
Harry décida que ce message ne s'adressait pas à lui. Ces attaques perpétrées par Voldemort commençaient sérieusement à l'énerver. Il fit exploser la porte grâce à un sort de repoussement. Il sortit et se retrouva en plein milieu de la campagne. Il aperçut des formes noires au loin puis il se mit à courir dans leur direction. En se rapprochant un sentiment de profonde tristesse l'envahit, il sut alors que les assaillants n'étaient autre que des détraqueurs. Harry suivit son intuition, il avança vers le groupe d'aurors et de professeurs. Dumbledore venait de les rejoindre. Personne ne remarqua l'arrivée de Harry. Malgré la puissance de Dumbledore, les patronus présents ne faisaient pas le poids devant la centaine de détraqueurs que Voldemort avait envoyé.
Harry suivit son instinct. Il se vit lever sa baguette et prononçait une sorte de patronus mais ce n'était pas la formule habituelle.
"Expecto destructo patronum"
Le patronus qui sortit de la baguette fut plus que corporel, celui-ci dans sa forme de cerf ne se contenta pas de faire fuir les détraqueurs mais leur fonça dessus. Cette attaque surprit même les détraqueurs lorsque le premier des leurs explosa littéralement. Les autres présents disparurent rapidement, affolés par cette destruction qui les guettait. Le groupe de sorciers qui combattait les détraqueurs aperçut alors Harry derrière le patronus qui retournait le saluer. Seul Dumbledore prit la parole et dit un simple "merci". Les autres sorciers étant encore trop fatigués par cette récente attaque.
"Tu ferais mieux de rerentrer dans le train Harry, Poudlard est encore loin," rajouta Albus avec un sourire.
Les yeux de Dumbledore scintillaient de malice, Harry savait que son directeur venait de comprendre quelque chose mais quoi… il se jura de lui poser la question lorsqu'il serait au château.
En retournant dans le train, Harry remarqua que la majeure partie des élèves de Poudlard avaient leurs yeux rivés sur lui à travers les fenêtres. Harry fit comme si de rien n'était et remonta dans le wagon.
Il répara au passage la porte du train et la porte vitrée du compartiment qui avait été cassée par la puissance de son Expelliarmus. Les compartiments étaient silencieux mais la voix de Malfoy s'éleva à la vision de Harry.
"Alors fier de toi, Potter."
"La ferme, Malfoy."
"T'es tombé bien bas pour traîner avec la Weasley."
"J'ai dit la FERME !" hurla Harry.
Les lumières des wagons vacillèrent. Drago perdit un instant de sa superbe mais reprit contenance.
"Tu ne me fais pas peur, Potter, tu n'es rien d'autre qu'un balafré."
Harry n'y tenant plus, leva sa baguette et jeta un sort à Malfoy, ce dernier se retrouva suspendu par le collet à une dizaine de centimètres du sol. Il se débattait et la peur apparut dans ses yeux. Harry s'approcha de lui la baguette toujours pointée dans sa direction. C'est alors que le professeur Rogue arriva.
"Potter cessait."
Harry décida d'obtempérer.
"Malfoy je vous enlève vingt points et vous donne une heure de colle pour provocation." répliqua Rogue à l'intention du serpentard.
"Sale traître" murmura Drago.
Harry et Severus entendirent ces quelques mots qui glissèrent des lèvres de Malfoy. Tous les deux gérèrent et firent comme si de rien n'était. Harry les quitta et retourna dans son compartiment.
A son entrée, Ginny lui sauta au cou.
"Espèce d'imbécile, tu m'as fait vraiment peur. Quand on ne t'a pas vu revenir alors que McGonagall…"
"Chut… je suis là maintenant." dit calmement Harry.
Les questions fusèrent rapidement et Harry s'efforça de leur répondre. Le trajet de retour à Poudlard se déroula sans d'autres encombres et ils arrivèrent après une cuisante défaite de Harry face à Ron aux échecs.
Sur le quai de Pré-au-Lard, Harry salua Hagrid avant de monter dans les calèches. Ces animaux qui les tiraient lui faisaient toujours une mauvaise impression. Mais il était heureux que ses amis ne puissent les voir. Cela signifiait qu'ils n'avaient pas encore été confrontés à la mort.
Le hall de Poudlard était magnifique, les elfes de maison s'étaient surpassés comme à leur habitude. McGonagall attrapa l'épaule de celui-ci à son passage.
"Le directeur veut vous voir après le festin dans son bureau, le mot de passe est Bombabouse."
Harry fit semblant d'ignorer les regards curieux des premières années lorsqu'il pénétra dans la grande salle. Il alla s'installer avec ses amis à la table des Gryffondor. Une nouvelle année allait débutée.
Note de l'auteur : Au fait, bonnes vacances à tous ceux et celles qui y sont déjà et je croise les doigts pour ceux qui attendent comme moi les résultats de leurs examens.
N'oubliez pas les reviews, merci d'avance,
Caldys
Chapitre 8
Du quai 9 ¾ à Poudlard
Cette dernière semaine de vacances s'était donc rapidement écoulée. La complicité entre Harry et Ginny grandissait de jours en jours. Le matin du départ, les valises furent bouclées en retard comme à l'habitude. Harry s'étonna que l'Ordre fût en si petit nombre pour leur départ. Harry se rapprocha de M. Weasley qui terminait son café dans la cuisine.
"M. Weasley, puis-je vous poser une question ?"
"Oui, bien sûr, Harry."
"Pourquoi n'y a-t-il que vous, votre femme, Tonks, Maugrey et Kingsley pour nous accompagner ?"
"Ah, Dumbledore n'a pas dû avoir le temps de te le dire. Mais M. Fudge a insisté pour que tu aies une escorte d'aurors pour te conduire à la gare." répondit le père de Ron.
Harry s'en retourna, légèrement agacé à l'idée que Fudge pouvait oser se préoccuper de sa sécurité avec son comportement de l'année passée. Puis Harry pensa qu'il devait chercher à se racheter. Cette pensée le fit sourire puis il repensa à cette Dolorès Ombrage et à la catastrophique année précédente. Son humeur s'assombrit d'un coup. Heureusement, Ginny qui était à ses côtés s'en aperçut rapidement et le rejoignit pour l'étreindre. Cette marque d'affection sortit Harry de sa torpeur et de ses pensées. Harry remarqua rapidement que le couloir était très encombré maintenant. Hermione passa à côté de lui et le bouscula. Elle se retourna et murmura un "excusez-moi monsieur". Hermione était à moitié endormie. Harry savait qu'elle avait passé cette dernière nuit avec Ron, ce dernier l'en avait averti. Il ne voulait surtout pas penser à ce que ses deux amis avaient pu faire, ce n'était ni ses oignons, puis au fond, il était heureux qu'ils soient ensemble et ne voulait pas en savoir plus. Son inconscient imaginait ou plutôt savait exactement ce que Ron et Hermione avait fait et une petite voix dans sa tête suggérait à Harry d'en faire de même avec Ginny. Une fois de plus Harry reprit ses esprits même si la dernière suggestion l'intéressait. Ginny était encore dans ses bras, leurs yeux se croisèrent et au moment où Harry allait l'embrasser, Mme Weasley passa en coup de vent dans le couloir et poussa tout le monde dans la cuisine dans laquelle un Maugrey exaspéré attendait.
"Dépêchez-vous !" gronda-t-il. "Nous sommes déjà en retard sur le timing…"
"C'est bon, Alastor, cool, le train ne part qu'à 11h et il n'est que 9h," rétorqua Tonks.
"Bon, bon," marmonna-t-il. "Nous allons partir, l'escorte d'aurors nous attend deux rues plus loin, M. Fudge nous a fait parvenir les meilleurs aurors du ministère…"
"… pour une fois qu'il ne se fout pas de nous," répliqua Ron.
"Tais-toi, Ron, ce n'est pas le moment," dit Mme Weasley.
"Donc la situation est bien en place mais, VIGILANCE CONSTANTE !!!" hurla Maugrey avant de continuer. " Je veux que tous vous soyez sur vos gardes, n'oubliez pas il faut protéger à tout prix Potter en priorité, les jeunes Weasley et Hermione."
"Je n'ai pas besoin de protection !" cria Harry.
"Potter, ce n'est pas le moment de commencer avec ça." Dit calmement Kingsley.
Le ton autoritaire de Kingsley Shaklebolt résolut Harry au silence.
"Nous partons."
Maugrey s'était dirigé vers la porte. Harry le suivait de près. En pénétrant dans le couloir, Harry s'aperçut que leurs bagages avaient été emmenés. Comme si Fol'œil avait lu dans l'esprit de Harry, il l'en informa que Dobby et Winky se chargeaient de les emmener dans le Poudlard Express. Harry se sentit soulagé et en même temps, il était assez mal à l'aise, il n'arrivait pas à s'habituer à ce que les deux elfes de maison se chargent de toutes les corvées ménagères. Il avait tellement eu l'habitude de les faire quand il était chez les Dursley que cela lui était devenu naturel.
L'Ordre sortit dans la rue, Harry et ses amis remarquèrent assez rapidement les nombreux sorciers embusquaient dans la rue. Le plan était suivi à la lettre mais Maugrey et les autres sorciers étaient relativement tendus. Ils arrivèrent rapidement au point de rendez-vous avec les aurors du ministère. Ces derniers étaient très aux aguets. Harry échangea quelques sourires et regards, les aurors avaient l'air très heureux de l'accompagner à la gare. Rapidement, certains vinrent le saluer après avoir dit bonjour à Kingsley, Tonks et Maugrey ainsi qu'aux Weasley. Le ministère avait même prévu les voitures. Une dizaine de berline noire était avancé et Harry, Ron, Hermione et Ginny prirent place dans la voiture du milieu du convoi. Hermione était morte de rire, Ron ne comprenait pas pourquoi puis au milieu de son fou rire, elle prit la peine de parler.
"On se croirait au milieu d'un cortège présidentiel…" glissa-t-elle.
Seul Harry comprit la signification de ces paroles. Hermione faisait allusion aux protections policières qui accompagnent les dirigeants moldus lors de leurs déplacements.
"Tu as raison," répondit rapidement un Harry qui commençait lui aussi à rire.
Les deux concernés arrêtèrent de rire sous les regards interrogateurs de leurs amis qui ne comprenaient vraiment rien à leur histoire.
Le trajet jusqu'à la gare fut très court. Les voitures du ministère se glissaient avec une aisance hors du commun parmi la circulation importante des boulevards de Londres. La gare était remplie d'aurors mais la population moldue ne les remarquait pas. Arrivés sur les quais n° 9 et 10, les amis passèrent du côté sorcier comme à leur habitude.
Le quai 9 ¾ était déjà rempli d'élèves. Harry avait mis les habits que lui avait offert sa tante car c'était les seuls qui lui seyaient bien. Les évènements de cet été, le soleil du mois d'août avaient donné à Harry une belle musculature hâlée. Les regards se tournaient sur leur étrange attroupement. Harry entendait les groupes de filles gloussées sur leur passage. Il sentit aussi Ginny resserrait son emprise sur sa main. Il se tourna vers elle et la rassura.
"Il n'y a et n'y aura que toi, ma douce."
Elle lui fit un grand sourire et se décrispa. Cette année aux côtés de Harry allait lui être très difficile. Elle n'était pas de nature jalouse mais tous ces regards… ces filles, cette popularité de Harry, elle ne savait pas si elle était capable de supporter tout cela. Dans l'ancienne demeure des Black, ils avaient vécu deux mois en microcosme, leur relation avait pu s'épanouir mais qu'en serait-il à Poudlard. Elle savait qu'il allait être le capitaine de Gryffondor en quidditch… non, il ne fallait pas qu'elle pense à cela. Ne venait-il pas de lui dire qu'il tenait à elle ? Ginny sortit de ses pensées, quelqu'un venait de lui dire bonjour.
"Neville ? Ah, bonjour, tu as passé de bonnes vacances depuis la… la dernière fois ?" dit-elle en hésitant de reparler de l'attaque du chemin de Traverse.
Cette attaque l'avait profondément marquée. Elle savait que Voldemort allait s'en prendre à l'entourage proche de celui de Harry et maintenant qu'elle était sa petite amie, elle était en première ligne. Il lui avait dit mais elle n'avait pas peur pour elle mais pour Harry. Elle savait qu'il pourrait faire des bêtises pour qu'il ne leur arrive rien et elle ne voulait pas qu'il fasse cela. Elle sentit quelqu'un l'attrapait par derrière. Elle se retourna et vit Luna. Celle-ci souriait. Ginny lâcha la main de Harry et rejoignit Luna ainsi que quelques unes de ses amies qui discutaient plus.
Harry ne sentant plus Ginny se demanda où elle était plus loin, la vit et comprit que celle-ci la rejoindrait plus tard.
Le temps des au revoir était arrivé. Harry salua tous les aurors présents et embrassa les membres de l'Ordre. Puis après les dernières recommandations de prudence de la part de Mme Weasley, Harry, Ron, Neville et Hermione montèrent dans le premier wagon. Les compartiments étaient relativement pleins et ils commencèrent à reculer dans le train jusqu'à ce qu'ils voient Dobby et Winky devant un compartiment.
"Dobby et Winky ont gardé un compartiment pour M. Potter." dit-il avec un grand sourire.
"Merci, mais il ne fallait pas," bredouilla Harry.
Puis les deux elfes disparurent. Ils pénétrèrent dans le compartiment et s'installèrent. Ginny et Luna les rejoignirent rapidement. Le train s'ébranla peut après. Je rentre de nouveau à Poudlard, se dit Harry. Cet été, il avait passé les plus belles vacances de sa vie. Il commençait à comprendre pourquoi la majorité des adolescents trouvent que les vacances sont les plus belles périodes de l'année. Cependant il ne regrettait pas de rentrer à Poudlard, dans ce château, il se sentait comme chez lui.
L'heure du repas arriva assez vite. Dobby avait préparé des sandwichs pour tout le monde mais cela n'empêcha pas Harry et ses amis d'acheter des tonnes de bonbons dont ils se goinfrèrent.
En début d'après midi, du mouvement se fit entendre au fond du wagon. Harry se leva et sortit du compartiment pour découvrir des élèves en train de se battre. Ou plutôt dirons nous, un élève en train de se faire battre par trois autres élèves. Harry s'avança. Il leva sa baguette et il prononça le sort Expelliarmus, les trois assaillants furent envoyés contre la porte d'un compartiment qui vola en éclat sous la puissance du choc. Harry se rendit alors vite compte que es assaillants n'étaient personne d'autres que des serpentards, c'était Drago Malefoy et ses deux acolytes, Crabbe et Goyle. La victime se releva, c'était un serdaigle que Harry connaissait parce qu'il jouait dans l'équipe de quidditch.
"Qu'est-ce que tu lui voulais ?" demanda sèchement Harry à Drago.
"C'est pas tes affaires, le balafré. Tu crois que tu peux te la jouer parce que tu es redevenu une star depuis l'attaque du chemin de Traverse."
Un attroupement s'était formé autour de Harry et de Drago. La tension montait entre les deux protagonistes. Harry s'apprêtait à répondre lorsque le train s'arrêta brusquement. Les personnes qui se trouvaient debout dans le couloir tombèrent au sol. Harry entendit le bruit de combat au loin. Il quitta Malfoy qui s'était mis à rire de la situation. Il l'entendit crier quelque chose comme quoi Harry se prenait vraiment trop pour un héros mais que c'était un héros de pacotille.
Les bruits du combat provenaient de l'extérieur. Arrivé devant une porte qui donnait sur l'extérieur, Harry essaya de l'ouvrir mais celle-ci était verrouillée. C'est alors que la voix de McGonagall s'éleva magiquement dans tous les couloirs.
"A tous les élèves, nous vous prions de rester enfermé dans les compartiments. Les agents du ministère et les professeurs de Poudlard s'occupent de la situation."
Harry décida que ce message ne s'adressait pas à lui. Ces attaques perpétrées par Voldemort commençaient sérieusement à l'énerver. Il fit exploser la porte grâce à un sort de repoussement. Il sortit et se retrouva en plein milieu de la campagne. Il aperçut des formes noires au loin puis il se mit à courir dans leur direction. En se rapprochant un sentiment de profonde tristesse l'envahit, il sut alors que les assaillants n'étaient autre que des détraqueurs. Harry suivit son intuition, il avança vers le groupe d'aurors et de professeurs. Dumbledore venait de les rejoindre. Personne ne remarqua l'arrivée de Harry. Malgré la puissance de Dumbledore, les patronus présents ne faisaient pas le poids devant la centaine de détraqueurs que Voldemort avait envoyé.
Harry suivit son instinct. Il se vit lever sa baguette et prononçait une sorte de patronus mais ce n'était pas la formule habituelle.
"Expecto destructo patronum"
Le patronus qui sortit de la baguette fut plus que corporel, celui-ci dans sa forme de cerf ne se contenta pas de faire fuir les détraqueurs mais leur fonça dessus. Cette attaque surprit même les détraqueurs lorsque le premier des leurs explosa littéralement. Les autres présents disparurent rapidement, affolés par cette destruction qui les guettait. Le groupe de sorciers qui combattait les détraqueurs aperçut alors Harry derrière le patronus qui retournait le saluer. Seul Dumbledore prit la parole et dit un simple "merci". Les autres sorciers étant encore trop fatigués par cette récente attaque.
"Tu ferais mieux de rerentrer dans le train Harry, Poudlard est encore loin," rajouta Albus avec un sourire.
Les yeux de Dumbledore scintillaient de malice, Harry savait que son directeur venait de comprendre quelque chose mais quoi… il se jura de lui poser la question lorsqu'il serait au château.
En retournant dans le train, Harry remarqua que la majeure partie des élèves de Poudlard avaient leurs yeux rivés sur lui à travers les fenêtres. Harry fit comme si de rien n'était et remonta dans le wagon.
Il répara au passage la porte du train et la porte vitrée du compartiment qui avait été cassée par la puissance de son Expelliarmus. Les compartiments étaient silencieux mais la voix de Malfoy s'éleva à la vision de Harry.
"Alors fier de toi, Potter."
"La ferme, Malfoy."
"T'es tombé bien bas pour traîner avec la Weasley."
"J'ai dit la FERME !" hurla Harry.
Les lumières des wagons vacillèrent. Drago perdit un instant de sa superbe mais reprit contenance.
"Tu ne me fais pas peur, Potter, tu n'es rien d'autre qu'un balafré."
Harry n'y tenant plus, leva sa baguette et jeta un sort à Malfoy, ce dernier se retrouva suspendu par le collet à une dizaine de centimètres du sol. Il se débattait et la peur apparut dans ses yeux. Harry s'approcha de lui la baguette toujours pointée dans sa direction. C'est alors que le professeur Rogue arriva.
"Potter cessait."
Harry décida d'obtempérer.
"Malfoy je vous enlève vingt points et vous donne une heure de colle pour provocation." répliqua Rogue à l'intention du serpentard.
"Sale traître" murmura Drago.
Harry et Severus entendirent ces quelques mots qui glissèrent des lèvres de Malfoy. Tous les deux gérèrent et firent comme si de rien n'était. Harry les quitta et retourna dans son compartiment.
A son entrée, Ginny lui sauta au cou.
"Espèce d'imbécile, tu m'as fait vraiment peur. Quand on ne t'a pas vu revenir alors que McGonagall…"
"Chut… je suis là maintenant." dit calmement Harry.
Les questions fusèrent rapidement et Harry s'efforça de leur répondre. Le trajet de retour à Poudlard se déroula sans d'autres encombres et ils arrivèrent après une cuisante défaite de Harry face à Ron aux échecs.
Sur le quai de Pré-au-Lard, Harry salua Hagrid avant de monter dans les calèches. Ces animaux qui les tiraient lui faisaient toujours une mauvaise impression. Mais il était heureux que ses amis ne puissent les voir. Cela signifiait qu'ils n'avaient pas encore été confrontés à la mort.
Le hall de Poudlard était magnifique, les elfes de maison s'étaient surpassés comme à leur habitude. McGonagall attrapa l'épaule de celui-ci à son passage.
"Le directeur veut vous voir après le festin dans son bureau, le mot de passe est Bombabouse."
Harry fit semblant d'ignorer les regards curieux des premières années lorsqu'il pénétra dans la grande salle. Il alla s'installer avec ses amis à la table des Gryffondor. Une nouvelle année allait débutée.
