Harry Potter et les pouvoirs de la destinée
Note de l'auteur : Mais où sont vos reviews que j'attends désespérément ? Je remercie mes fidèles reviewers qui me donnent courage et envie d'écrire et je remercie d'avance tous les futurs.
Caldys
Chapitre 9 : Révélations et nouveau statut
Les quatre amis venaient de s'installer à la table des Gryffondor. Les élèves continuaient d'affluer dans la grande salle tandis que les professeurs les surveillaient déjà. Rapidement, la grande salle fut comble et la cérémonie de la répartition put commencer. McGonagall venait d'entrer avec le Choixpeau dans les mains ainsi qu'avec un tabouret pour le poser.
La salle se fit soudain silencieuse. Les premières années étaient stressées et certains étaient très pâles. La cérémonie de la répartition était un moment important dans la vie d'un étudiant de Poudlard. En effet, le Choixpeau décidait de la maison dans laquelle l'élève allait passer le reste de sa scolarité. Cette maison parmi les quatre que compte Poudlard sera pour lui comme une deuxième famille. Il y aura ses plus grandes peines et ses plus grandes joies.
La grande salle s'était donc tue et attendait impatiemment la chanson rituelle qu'interprétait le Choixpeau. Cette dernière relatait l'ambiance générale dans le château, son histoire mais aussi l'actualité extérieure et les enjeux du monde magique. La fente qui constituait la bouche du Choixpeau s'ouvrit.
Poudlard est encore en vie,
Il a été construit ici,
Par les plus grands sorciers du monde.
Helga Poufsouffle qui croyait en les capacités de tout le monde,
Rowena Serdaigle à l'esprit d'excellence et de travail rigoureux,
Godric Gryffondor au cœur juste et valeureux,
Et Salazar Serpentard à la recherche d'un absolu pouvoir.
Ces quatre sorciers aux grands pouvoirs et devoirs
Etaient plus différents que le blanc et le noir
Pourtant main dans la main ils construisirent ce que vous pouvez voir.
Mettre ses différents de côté,
Pour pouvoir avancer,
Tel était leur credo,
Voyez son pouvoir qu'il est beau.
Notre monde tend aujourd'hui à être divisé,
Bien et mal chacun de son côté,
Mais le côté sombre se rapproche inlassablement,
Apportant désolation, morts et suspicions rapidement.
Tout comme les quatre fondateurs,
Vous devez mettre en retrait vos rancoeurs,
Les quatre maisons doivent se mêler,
Telle est la seule destinée.
Croire en un seul homme est pure folie,
Ce dernier est un grand sorcier malgré lui,
Il a besoin de l'aide de tous les sorciers,
Jeunes comme plus âgées,
Les secrets doivent être dévoilés,
Afin que le mal disparaisse à jamais.
Mais ce temps n'est pas avancé,
Avant les épreuves ne pourront être surmonté,
Que si main dans la main vous avancez.
Mes augures ne sont pas réjouissants,
Mais vous pourriez les anéantir en étant plus puissants.
Rejoignez-vous, réunissez-vous,
Le temps des disputes est passé,
Celui des alliances est arrivé.
Poudlard est encore là,
Poudlard, c'est vous et vos auras,
Poudlard est menacé,
A vous de le sauver.
A la fin du discours du Choixpeau magique, le silence était pesant dans la grande salle. Pour une fois le discours du Choixpeau avait été écouté, trop bien écouté. Un vent de panique secouait Poudlard. Mais McGonagall continua la cérémonie comme si de rien n'était. Les élèves autres que les premières années discutaient entre eux. Harry et ses amis faisaient de même.
"Vous avez entendu ce qu'a dit le Choixpeau ?" dit Ron effaré.
"C'est à peu près le même discours que l'année dernière," rajouta Hermione, "il a redit que les maisons devaient se rapprocher, que…"
"… c'est bon, Mione, on a tous entendu la même chose. Qu'est-ce que vous en pensez ?" demanda Ron.
"C'est mauvais signe, très mauvais." dit calmement Ginny.
Harry ne parlait pas, il se demandait si le Choixpeau magique parlait de lui dans sa chanson. Il se doutait que c'était bien de lui. Comme si Hermione lisait dans ses pensées, elle se tourna vers Harry et lui dit :
"C'est bien de toi que parlait le Choixpeau dans sa chanson. Tu le sais aussi bien que moi, Harry."
Un temps de silence parcourut les quatre amis.
"Oui, enfin, je le pense."
La main de Ginny resserra son emprise sur celle de Harry. Mais avant que Harry n'ait pu continuer sa réflexion, la répartition était finie et Dumbledore s'était levé.
"Chers élèves, je sais combien le voyage a été long et mouvementé. Je crains que vous ne dussiez attendre la fin du banquet pour que nous en parlions. Bon appétit !" termina Dumbledore.
A ce moment là apparurent de nombreuses victuailles dans les plats. Les estomacs se réjouirent à cette vue mais Harry ne pouvait pas se résoudre à quitter les mots du Choixpeau. McGonagall était en train de le sortir de la pièce. Ron était déjà fourré dans ses cuisses de poulet tandis que Hermione le regardait mangé. Ginny quant à elle fixait Harry, elle savait à quoi il pensait, elle connaissait ce Harry songeur. Le concerné se rendit rapidement compte de cette observatrice externe. Il se tourna vers elle et lui fit un grand sourire. Puis il décida qu'il fallait qu'il commence à manger. Le festin se déroula dans la joie et la bonne humeur malgré les mises en garde du Choixpeau magique. Puis Dumbledore se mit de nouveau debout. Les reliefs disparurent des assiettes et les gobelets furent nettoyés.
Tous les élèves étaient très silencieux, ils attendaient une explication de la part de Dumbledore sur les récents évènements et sur la chanson du Choixpeau magique.
"Mes chers élèves, la chanson du Choixpeau magique vous a rendu bien sérieux. Comme vous le savez le mage noir répondant au nom de Lord Voldemort est réapparu et a fait cet été de nombreuses victimes. Le Choixpeau magique vous a mis au courant avant que je ne puisse le faire. Poudlard, le château en lui-même n'est plus en sécurité. Il y aurait des espions à la solde de Voldemort dans nos rangs. C'est pour cela que plus que jamais, les liens entre les maisons doivent se resserrer. Les anciennes rancunes doivent s'effacer plus spécifiquement entre les maisons de Gryffondor et de Serpentard. L'attaque du Poudlard Express de cette après-midi n'a été qu'une simple démonstration. Avant que de fausses rumeurs ne circulent, je tiens à vous dire la vérité. Le train a été attaqué cette après-midi par une centaine de détraqueurs. Si ce soir nous sommes tous présents, c'est grâce à Harry Potter. Je tiens à porter un toast à son courage."
Tous les bancs raclèrent le sol de pierre et les élèves se levèrent. Chose impressionnante même les Serpentards se levèrent. Malfoy se leva aussi, le message du Choixpeau avait dû faire son effet pensa Harry. Puis Dumbledore fit signe de se rasseoir.
"Cette attaque vous montre que nous ne pouvons plus contenir toutes les attaques du mage noir. Cependant, tant que vous resterez dans l'enceinte du château, les enchantements puissants qui le protège vous protègeront vous aussi. C'est pourquoi cette année toute sortie à Pré-au-Lard est annulée."
Des protestations commencèrent à fuser de différents endroits dans la salle.
"Cependant, en compensation et dans l'optique d'un rapprochement entre les différentes nations, un tournoi interscolaire de quidditch aura lieu cette année à Poudlard avec les écoles de Beauxbâtons et de Durmstrang."
Des vivas se firent alors entendre en plus grand nombre.
"Pour parler de choses plus gaies, je voudrais vous présenter votre nouveau professeur de défense contre les forces du mal, M. Shaklebolt. Certains doivent en effet déjà le connaître, M. Shaklebolt est un des aurors les plus talentueux du ministère et conviendra parfaitement à ce poste. Par ailleurs, une nouvelle matière est à l'honneur cette année pour les sixièmes et septièmes années, il s'agit de la classe d'apprentissage à la création de sort, cette classe sera tenue par M. Markstein."
Les applaudissements furent discrets pour les deux nouveaux professeurs mis à part ceux venant de Harry et de ses amis. La plupart des élèves avaient l'air très excité à l'idée de cette nouvelle matière enseignée à Poudlard. Le professeur Dumbledore continua.
"La forêt interdite est comme à l'habitude interdite à tous les élèves. De plus, M. Rusard tient à vous informer du fait que toutes les farces et attrapes des frères Weasley sont interdites dans Poudlard. Si vous désiriez consulter la liste complète des objets interdits, je vous demande de vous rendre dans le bureau de M. Rusard qui vous la fera lire."
Dumbledore disait cela chaque année tout en sachant pertinemment que personne n'irait jamais la lire. Puis il conclut.
"Je souhaite à tous les élèves de passer une bonne nuit. Messieurs et Mesdames les préfets, veuillez accompagner vos camarades dans vos maisons respectives."
La grande salle se vida extrêmement rapidement. Hermione et Ron quittèrent la grande salle suivit de près par les nouveaux gryffondors. Harry expliqua à Ginny qu'il avait rendez-vous avec Dumbledore dans son bureau et quitta Ginny qui rejoignit ses amies.
En arrivant devant la gargouille qui barrait l'entrée au bureau de Dumbledore, Harry prononça le mot de passe "Bombabouse", la gargouille pivota et laissa place à un grand escalier. Harry arriva devant le bureau de Dumbledore dont la porte s'ouvrit avant que Harry ne puisse frapper.
"Ah, Harry, je t'attendais. Assieds-toi."
Harry s'assit, il vit que les objets qu'il avait cassés l'année passée avaient été remplacés. Le phénix de Dumbledore, Fumseck, vint se poser sur l'épaule de Harry.
"Bonjour, Fumseck, comment vas-tu ?" lui demanda Harry.
Le phénix répondit par un doux trémolo. Dumbledore sourit.
Harry se tourna vers lui, puis lui revint en mémoire, la scène de l'attaque des détraqueurs et l'étincelle dans les yeux de Dumbledore. Comme si le directeur avait lu dans son esprit, il lui demanda :
"Tu as une question à me poser Harry ?"
Harry fut surpris par cette phrase mais il se dit qu'il allait en profiter.
"Oui, en fait, j'aurais voulu savoir pourquoi vous aviez l'air si heureux, non, ce n'est pas le bon terme, je veux dire vous sembliez avoir compris quelque chose…"
"Tu as tout à fait raison, Harry. Je venais de découvrir quelque chose. Tu ne sais toujours pas d'où provient la formule que tu as prononcé cette après-midi ainsi que celle que tu as dite sur le chemin de Traverse."
"Non." avoua Harry.
Il ne voyait pas où voulait en venir Dumbledore. A moins que le directeur sache d'où elles proviennent, pensa Harry.
"Possèdes tu encore le livre que je t'ai offert à ton anniversaire ?"
"Oui, bien sûr." répondit Harry.
"Pourrais-tu le faire venir ici ? Je suppose que tu n'auras aucun mal à cela."
Harry s'exécuta et leva sa baguette.
"Accio livre offert par Dumbledore."
Une dizaine de secondes après un livre passa par la fenêtre du bureau de Dumbledore et vint se poser entre les mains de Harry.
"L'as-tu lu ?" demanda Dumbledore.
"Non, j'avoue que je l'avais un peu oubli"
"Je t'ai offert ce livre parce que je pense que tu as les capacités pour réaliser les formules qui y sont inscrites à l'intérieur. Je n'ai jamais réussi à les faire, ta puissance surpasse de loin la mienne, je pensais que tu y arriverais. Regarde qui en est l'auteur."
Harry ouvrit le livre. Le manuscrit était beaucoup plus épais qu'il n'en avait l'air. Sur la première page était écris avec une encre marron aux reflets dorés, "Livre d'enchantements et autres sortilèges par Godric Gryffondor". Harry était sans voix, ce livre avait appartenu et avait été rédigé par un des sorciers les plus puissants qu'ait connu le monde magique.
"Oui, ce livre a bien été écrit par Godric Gryffondor. Mais ce qu'il y a de plus surprenant, c'est que… tourne la page, Harry. Le patronus modifié que tu as utilisé cette après-midi est décrit à la quatrième page. Lorsque cet après-midi, je me suis rendu compte qu'il s'agissait de celui de Godric Gryffondor, je me suis aussi rendu compte d'autre chose. Je me doutais depuis plusieurs années que tu pouvais être celui que je cherchais. La prophétie n'en parle pas mais les héritiers de Gryffondor et de Serpentard se sont régulièrement affrontés au cours des siècles. Quant il y a deux ans, nous avons découvert que Voldemort était l'héritier de Salazar Serpentard, je me suis dit qu'il était possible que tu sois celui de Gryffondor. Aujourd'hui, j'en suis certain, ces formules que tu dis sans les connaître sont celles de ton ancêtre. Harry, tu es l'héritier de Godric Gryffondor."
Soudain, tout s'éclaircit dans l'esprit de Harry. La raison de l'épée de Godric Gryffondor dans le Choixpeau magique, ce sentiment de chez soi à l'intérieur du château, la maison de ses parents à Godric's Hollow, tout devenait logique. Cependant, Harry n'arrivait pas à se faire à l'idée. Le poids de la prophétie était déjà assez important, pourquoi fallait-il qu'il soit en plus l'héritier de Gryffondor ? Dumbledore s'était tu et il regardait Harry. Il savait que le jeune homme aurait du mal à accepter la nouvelle.
"Harry ?" demanda calmement Dumbledore.
"Oui ?"
"Je voudrais que tu lises le livre que je t'ai offert et j'aimerais que tu apprennes les sorts qu'il contient. Ils pourraient être très utile et leur puissance est assez impressionnante au vu des quelques démonstrations que tu nous en as fait."
"D'accord."
Harry était perdu dans sa réflexion. Puis il vit Dumbledore sortir une boîte d'un des tiroirs de son bureau. Cette boîte était toute simple, un tout petit cube qu'il lui tendit. Harry l'attrapa sans trop comprendre ce qu'attendait Dumbledore de lui-même.
"Cette boîte a été léguée par Godric Gryffondor aux directeurs de Poudlard. Elle est fermée par de nombreux sortilèges, seul le véritable héritier peut l'ouvrir. Ton père n'avait pas pu l'ouvrir. A toi d'essayer telle l'épée d'Excalibur enchantée par Merlin, j'espère que cette boîte t'obéira comme Arthur avait retiré l'épée du socle enchanté."
Harry enleva le papier kraft qui entourait la boîte. Cette dernière se révéla être du même acabit que celle que Ginny lui avait offerte. Il l'a pris entre ses mains et tenta de l'ouvrir. Rien n'y fit puis il ferma les yeux et sentit qu'il devait prendre sa baguette. Il posa le bout de celle-ci sur le couvercle de la boîte et dit les quelques mots qui lui traversa l'esprit.
"Moi, Harry James Potter, je te demande de t'ouvrir."
A ces mots, la petite boîte s'ouvrit et Harry trouva en son fond un simple anneau en or. Harry ne comprenait pas la signification de cet anneau. Il se tourna vers Dumbledore lequel était en pleine réflexion. Il vit que Harry attendait une parole.
"Je crois qu'il s'agit, si je ne m'abuse, de l'anneau que Godric Gryffondor portait en permanence à sa main droite. Mais je ne puis l'affirmer, je ne connais rien des éventuels pouvoirs ou signification que cela te donne. C'est peut-être le rôle de l'héritier que de trouver ses fonctions."
L'anneau était accompagné d'une petite chaîne en or, Harry s'en empara et se l'attacha autour du cou. Il ne savait pas pourquoi mais il avait vraiment envie de garder cet anneau avec lui. Cette bague faisait partie de lui comme tout ce château. Son affiliation à Godric Gryffondor était devenu dans son esprit une évidence.
Harry était fatigué à présent. Fatigué par le voyage et par toutes ses révélations. Il salua Dumbledore qui compris facilement l'éreintement du jeune homme et le congédia. Harry rentra directement dans son dortoir, sans se rendre compte que le regard des tableaux et des armures avait changé à son égard. L'influence de l'anneau sur le château rendait Harry clairement identifiable aux yeux des résidents permanents que sont les fantômes, les tableaux et les armures. Harry était un descendant de Godric Gryffondor, il était donc devenu le maître du château. Poudlard lui appartenait maintenant tout entier. Même Peeves n'osa pas s'attaquer à Harry. Ce dernier était trop las pour réfléchir, même pour ouvrir seulement les yeux à son environnement. Il ne se rendit même pas compte que la grosse dame ne lui avait pas demandé de mot de passe pour rentrer chez les Gryffondor. Il se coucha et fut emporté dans un sommeil sans rêve.
Note de l'auteur : Mais où sont vos reviews que j'attends désespérément ? Je remercie mes fidèles reviewers qui me donnent courage et envie d'écrire et je remercie d'avance tous les futurs.
Caldys
Chapitre 9 : Révélations et nouveau statut
Les quatre amis venaient de s'installer à la table des Gryffondor. Les élèves continuaient d'affluer dans la grande salle tandis que les professeurs les surveillaient déjà. Rapidement, la grande salle fut comble et la cérémonie de la répartition put commencer. McGonagall venait d'entrer avec le Choixpeau dans les mains ainsi qu'avec un tabouret pour le poser.
La salle se fit soudain silencieuse. Les premières années étaient stressées et certains étaient très pâles. La cérémonie de la répartition était un moment important dans la vie d'un étudiant de Poudlard. En effet, le Choixpeau décidait de la maison dans laquelle l'élève allait passer le reste de sa scolarité. Cette maison parmi les quatre que compte Poudlard sera pour lui comme une deuxième famille. Il y aura ses plus grandes peines et ses plus grandes joies.
La grande salle s'était donc tue et attendait impatiemment la chanson rituelle qu'interprétait le Choixpeau. Cette dernière relatait l'ambiance générale dans le château, son histoire mais aussi l'actualité extérieure et les enjeux du monde magique. La fente qui constituait la bouche du Choixpeau s'ouvrit.
Poudlard est encore en vie,
Il a été construit ici,
Par les plus grands sorciers du monde.
Helga Poufsouffle qui croyait en les capacités de tout le monde,
Rowena Serdaigle à l'esprit d'excellence et de travail rigoureux,
Godric Gryffondor au cœur juste et valeureux,
Et Salazar Serpentard à la recherche d'un absolu pouvoir.
Ces quatre sorciers aux grands pouvoirs et devoirs
Etaient plus différents que le blanc et le noir
Pourtant main dans la main ils construisirent ce que vous pouvez voir.
Mettre ses différents de côté,
Pour pouvoir avancer,
Tel était leur credo,
Voyez son pouvoir qu'il est beau.
Notre monde tend aujourd'hui à être divisé,
Bien et mal chacun de son côté,
Mais le côté sombre se rapproche inlassablement,
Apportant désolation, morts et suspicions rapidement.
Tout comme les quatre fondateurs,
Vous devez mettre en retrait vos rancoeurs,
Les quatre maisons doivent se mêler,
Telle est la seule destinée.
Croire en un seul homme est pure folie,
Ce dernier est un grand sorcier malgré lui,
Il a besoin de l'aide de tous les sorciers,
Jeunes comme plus âgées,
Les secrets doivent être dévoilés,
Afin que le mal disparaisse à jamais.
Mais ce temps n'est pas avancé,
Avant les épreuves ne pourront être surmonté,
Que si main dans la main vous avancez.
Mes augures ne sont pas réjouissants,
Mais vous pourriez les anéantir en étant plus puissants.
Rejoignez-vous, réunissez-vous,
Le temps des disputes est passé,
Celui des alliances est arrivé.
Poudlard est encore là,
Poudlard, c'est vous et vos auras,
Poudlard est menacé,
A vous de le sauver.
A la fin du discours du Choixpeau magique, le silence était pesant dans la grande salle. Pour une fois le discours du Choixpeau avait été écouté, trop bien écouté. Un vent de panique secouait Poudlard. Mais McGonagall continua la cérémonie comme si de rien n'était. Les élèves autres que les premières années discutaient entre eux. Harry et ses amis faisaient de même.
"Vous avez entendu ce qu'a dit le Choixpeau ?" dit Ron effaré.
"C'est à peu près le même discours que l'année dernière," rajouta Hermione, "il a redit que les maisons devaient se rapprocher, que…"
"… c'est bon, Mione, on a tous entendu la même chose. Qu'est-ce que vous en pensez ?" demanda Ron.
"C'est mauvais signe, très mauvais." dit calmement Ginny.
Harry ne parlait pas, il se demandait si le Choixpeau magique parlait de lui dans sa chanson. Il se doutait que c'était bien de lui. Comme si Hermione lisait dans ses pensées, elle se tourna vers Harry et lui dit :
"C'est bien de toi que parlait le Choixpeau dans sa chanson. Tu le sais aussi bien que moi, Harry."
Un temps de silence parcourut les quatre amis.
"Oui, enfin, je le pense."
La main de Ginny resserra son emprise sur celle de Harry. Mais avant que Harry n'ait pu continuer sa réflexion, la répartition était finie et Dumbledore s'était levé.
"Chers élèves, je sais combien le voyage a été long et mouvementé. Je crains que vous ne dussiez attendre la fin du banquet pour que nous en parlions. Bon appétit !" termina Dumbledore.
A ce moment là apparurent de nombreuses victuailles dans les plats. Les estomacs se réjouirent à cette vue mais Harry ne pouvait pas se résoudre à quitter les mots du Choixpeau. McGonagall était en train de le sortir de la pièce. Ron était déjà fourré dans ses cuisses de poulet tandis que Hermione le regardait mangé. Ginny quant à elle fixait Harry, elle savait à quoi il pensait, elle connaissait ce Harry songeur. Le concerné se rendit rapidement compte de cette observatrice externe. Il se tourna vers elle et lui fit un grand sourire. Puis il décida qu'il fallait qu'il commence à manger. Le festin se déroula dans la joie et la bonne humeur malgré les mises en garde du Choixpeau magique. Puis Dumbledore se mit de nouveau debout. Les reliefs disparurent des assiettes et les gobelets furent nettoyés.
Tous les élèves étaient très silencieux, ils attendaient une explication de la part de Dumbledore sur les récents évènements et sur la chanson du Choixpeau magique.
"Mes chers élèves, la chanson du Choixpeau magique vous a rendu bien sérieux. Comme vous le savez le mage noir répondant au nom de Lord Voldemort est réapparu et a fait cet été de nombreuses victimes. Le Choixpeau magique vous a mis au courant avant que je ne puisse le faire. Poudlard, le château en lui-même n'est plus en sécurité. Il y aurait des espions à la solde de Voldemort dans nos rangs. C'est pour cela que plus que jamais, les liens entre les maisons doivent se resserrer. Les anciennes rancunes doivent s'effacer plus spécifiquement entre les maisons de Gryffondor et de Serpentard. L'attaque du Poudlard Express de cette après-midi n'a été qu'une simple démonstration. Avant que de fausses rumeurs ne circulent, je tiens à vous dire la vérité. Le train a été attaqué cette après-midi par une centaine de détraqueurs. Si ce soir nous sommes tous présents, c'est grâce à Harry Potter. Je tiens à porter un toast à son courage."
Tous les bancs raclèrent le sol de pierre et les élèves se levèrent. Chose impressionnante même les Serpentards se levèrent. Malfoy se leva aussi, le message du Choixpeau avait dû faire son effet pensa Harry. Puis Dumbledore fit signe de se rasseoir.
"Cette attaque vous montre que nous ne pouvons plus contenir toutes les attaques du mage noir. Cependant, tant que vous resterez dans l'enceinte du château, les enchantements puissants qui le protège vous protègeront vous aussi. C'est pourquoi cette année toute sortie à Pré-au-Lard est annulée."
Des protestations commencèrent à fuser de différents endroits dans la salle.
"Cependant, en compensation et dans l'optique d'un rapprochement entre les différentes nations, un tournoi interscolaire de quidditch aura lieu cette année à Poudlard avec les écoles de Beauxbâtons et de Durmstrang."
Des vivas se firent alors entendre en plus grand nombre.
"Pour parler de choses plus gaies, je voudrais vous présenter votre nouveau professeur de défense contre les forces du mal, M. Shaklebolt. Certains doivent en effet déjà le connaître, M. Shaklebolt est un des aurors les plus talentueux du ministère et conviendra parfaitement à ce poste. Par ailleurs, une nouvelle matière est à l'honneur cette année pour les sixièmes et septièmes années, il s'agit de la classe d'apprentissage à la création de sort, cette classe sera tenue par M. Markstein."
Les applaudissements furent discrets pour les deux nouveaux professeurs mis à part ceux venant de Harry et de ses amis. La plupart des élèves avaient l'air très excité à l'idée de cette nouvelle matière enseignée à Poudlard. Le professeur Dumbledore continua.
"La forêt interdite est comme à l'habitude interdite à tous les élèves. De plus, M. Rusard tient à vous informer du fait que toutes les farces et attrapes des frères Weasley sont interdites dans Poudlard. Si vous désiriez consulter la liste complète des objets interdits, je vous demande de vous rendre dans le bureau de M. Rusard qui vous la fera lire."
Dumbledore disait cela chaque année tout en sachant pertinemment que personne n'irait jamais la lire. Puis il conclut.
"Je souhaite à tous les élèves de passer une bonne nuit. Messieurs et Mesdames les préfets, veuillez accompagner vos camarades dans vos maisons respectives."
La grande salle se vida extrêmement rapidement. Hermione et Ron quittèrent la grande salle suivit de près par les nouveaux gryffondors. Harry expliqua à Ginny qu'il avait rendez-vous avec Dumbledore dans son bureau et quitta Ginny qui rejoignit ses amies.
En arrivant devant la gargouille qui barrait l'entrée au bureau de Dumbledore, Harry prononça le mot de passe "Bombabouse", la gargouille pivota et laissa place à un grand escalier. Harry arriva devant le bureau de Dumbledore dont la porte s'ouvrit avant que Harry ne puisse frapper.
"Ah, Harry, je t'attendais. Assieds-toi."
Harry s'assit, il vit que les objets qu'il avait cassés l'année passée avaient été remplacés. Le phénix de Dumbledore, Fumseck, vint se poser sur l'épaule de Harry.
"Bonjour, Fumseck, comment vas-tu ?" lui demanda Harry.
Le phénix répondit par un doux trémolo. Dumbledore sourit.
Harry se tourna vers lui, puis lui revint en mémoire, la scène de l'attaque des détraqueurs et l'étincelle dans les yeux de Dumbledore. Comme si le directeur avait lu dans son esprit, il lui demanda :
"Tu as une question à me poser Harry ?"
Harry fut surpris par cette phrase mais il se dit qu'il allait en profiter.
"Oui, en fait, j'aurais voulu savoir pourquoi vous aviez l'air si heureux, non, ce n'est pas le bon terme, je veux dire vous sembliez avoir compris quelque chose…"
"Tu as tout à fait raison, Harry. Je venais de découvrir quelque chose. Tu ne sais toujours pas d'où provient la formule que tu as prononcé cette après-midi ainsi que celle que tu as dite sur le chemin de Traverse."
"Non." avoua Harry.
Il ne voyait pas où voulait en venir Dumbledore. A moins que le directeur sache d'où elles proviennent, pensa Harry.
"Possèdes tu encore le livre que je t'ai offert à ton anniversaire ?"
"Oui, bien sûr." répondit Harry.
"Pourrais-tu le faire venir ici ? Je suppose que tu n'auras aucun mal à cela."
Harry s'exécuta et leva sa baguette.
"Accio livre offert par Dumbledore."
Une dizaine de secondes après un livre passa par la fenêtre du bureau de Dumbledore et vint se poser entre les mains de Harry.
"L'as-tu lu ?" demanda Dumbledore.
"Non, j'avoue que je l'avais un peu oubli"
"Je t'ai offert ce livre parce que je pense que tu as les capacités pour réaliser les formules qui y sont inscrites à l'intérieur. Je n'ai jamais réussi à les faire, ta puissance surpasse de loin la mienne, je pensais que tu y arriverais. Regarde qui en est l'auteur."
Harry ouvrit le livre. Le manuscrit était beaucoup plus épais qu'il n'en avait l'air. Sur la première page était écris avec une encre marron aux reflets dorés, "Livre d'enchantements et autres sortilèges par Godric Gryffondor". Harry était sans voix, ce livre avait appartenu et avait été rédigé par un des sorciers les plus puissants qu'ait connu le monde magique.
"Oui, ce livre a bien été écrit par Godric Gryffondor. Mais ce qu'il y a de plus surprenant, c'est que… tourne la page, Harry. Le patronus modifié que tu as utilisé cette après-midi est décrit à la quatrième page. Lorsque cet après-midi, je me suis rendu compte qu'il s'agissait de celui de Godric Gryffondor, je me suis aussi rendu compte d'autre chose. Je me doutais depuis plusieurs années que tu pouvais être celui que je cherchais. La prophétie n'en parle pas mais les héritiers de Gryffondor et de Serpentard se sont régulièrement affrontés au cours des siècles. Quant il y a deux ans, nous avons découvert que Voldemort était l'héritier de Salazar Serpentard, je me suis dit qu'il était possible que tu sois celui de Gryffondor. Aujourd'hui, j'en suis certain, ces formules que tu dis sans les connaître sont celles de ton ancêtre. Harry, tu es l'héritier de Godric Gryffondor."
Soudain, tout s'éclaircit dans l'esprit de Harry. La raison de l'épée de Godric Gryffondor dans le Choixpeau magique, ce sentiment de chez soi à l'intérieur du château, la maison de ses parents à Godric's Hollow, tout devenait logique. Cependant, Harry n'arrivait pas à se faire à l'idée. Le poids de la prophétie était déjà assez important, pourquoi fallait-il qu'il soit en plus l'héritier de Gryffondor ? Dumbledore s'était tu et il regardait Harry. Il savait que le jeune homme aurait du mal à accepter la nouvelle.
"Harry ?" demanda calmement Dumbledore.
"Oui ?"
"Je voudrais que tu lises le livre que je t'ai offert et j'aimerais que tu apprennes les sorts qu'il contient. Ils pourraient être très utile et leur puissance est assez impressionnante au vu des quelques démonstrations que tu nous en as fait."
"D'accord."
Harry était perdu dans sa réflexion. Puis il vit Dumbledore sortir une boîte d'un des tiroirs de son bureau. Cette boîte était toute simple, un tout petit cube qu'il lui tendit. Harry l'attrapa sans trop comprendre ce qu'attendait Dumbledore de lui-même.
"Cette boîte a été léguée par Godric Gryffondor aux directeurs de Poudlard. Elle est fermée par de nombreux sortilèges, seul le véritable héritier peut l'ouvrir. Ton père n'avait pas pu l'ouvrir. A toi d'essayer telle l'épée d'Excalibur enchantée par Merlin, j'espère que cette boîte t'obéira comme Arthur avait retiré l'épée du socle enchanté."
Harry enleva le papier kraft qui entourait la boîte. Cette dernière se révéla être du même acabit que celle que Ginny lui avait offerte. Il l'a pris entre ses mains et tenta de l'ouvrir. Rien n'y fit puis il ferma les yeux et sentit qu'il devait prendre sa baguette. Il posa le bout de celle-ci sur le couvercle de la boîte et dit les quelques mots qui lui traversa l'esprit.
"Moi, Harry James Potter, je te demande de t'ouvrir."
A ces mots, la petite boîte s'ouvrit et Harry trouva en son fond un simple anneau en or. Harry ne comprenait pas la signification de cet anneau. Il se tourna vers Dumbledore lequel était en pleine réflexion. Il vit que Harry attendait une parole.
"Je crois qu'il s'agit, si je ne m'abuse, de l'anneau que Godric Gryffondor portait en permanence à sa main droite. Mais je ne puis l'affirmer, je ne connais rien des éventuels pouvoirs ou signification que cela te donne. C'est peut-être le rôle de l'héritier que de trouver ses fonctions."
L'anneau était accompagné d'une petite chaîne en or, Harry s'en empara et se l'attacha autour du cou. Il ne savait pas pourquoi mais il avait vraiment envie de garder cet anneau avec lui. Cette bague faisait partie de lui comme tout ce château. Son affiliation à Godric Gryffondor était devenu dans son esprit une évidence.
Harry était fatigué à présent. Fatigué par le voyage et par toutes ses révélations. Il salua Dumbledore qui compris facilement l'éreintement du jeune homme et le congédia. Harry rentra directement dans son dortoir, sans se rendre compte que le regard des tableaux et des armures avait changé à son égard. L'influence de l'anneau sur le château rendait Harry clairement identifiable aux yeux des résidents permanents que sont les fantômes, les tableaux et les armures. Harry était un descendant de Godric Gryffondor, il était donc devenu le maître du château. Poudlard lui appartenait maintenant tout entier. Même Peeves n'osa pas s'attaquer à Harry. Ce dernier était trop las pour réfléchir, même pour ouvrir seulement les yeux à son environnement. Il ne se rendit même pas compte que la grosse dame ne lui avait pas demandé de mot de passe pour rentrer chez les Gryffondor. Il se coucha et fut emporté dans un sommeil sans rêve.
