Harry Potter et les pouvoirs de la destinée

Note de l'auteur : J'attends avec impatience vos reviews.

Caldys

Chapitre 11 : Quand la vie joue des tours… ou comment se reprendre quand tout va mal

La première semaine passa très rapidement. Les cours étaient beaucoup plus intenses que les années précédentes et leur masse de devoirs était assez impressionnante. Harry arrivait à tenir le rythme en partie grâce à ses nouvelles capacités mais ses amis quant à eux souffraient beaucoup de cette nouvelle cadence infernale. Ron était à fleur de peau. Heureusement, les disputes entre Hermione et Ron étaient très peu fréquentes et Harry se réjouissait du fait que sa présomption sur l'origine de leurs disputes les années passées était vraie. Ils se disputaient parce qu'ils s'aimaient. N'y a-t-il pas un proverbe qui dit : "Qui aime bien, châtie bien" ?

Ce matin-là, Harry se réveilla de très bonne humeur, c'était le week-end. Il se réveilla en douceur, s'habilla encore à moitié endormi et il ne se rendit qu'au moment de descendre prendre son petit déjeuner que Ron était déjà levé. Il le retrouva, Hermione dans ses bras, dans la salle commune de la tour de Gryffondor. Les trois amis attendirent Ginny et descendirent dans la grande salle prendre leur petit déjeuner.

Ils s'installèrent, Harry prit un muffin et une tasse de thé et se mit à discuter avec Neville sur le cours de défense contre les forces du mal qui aurait lieu lundi matin et sur les échos qu'ils en avaient eus des autres classes et années. Soudain, une nuée d'hiboux et autres chouettes en tout genre s'engouffrèrent dans la Grande salle. Harry vit se diriger vers lui un grand hibou aux ailes sombres, ce dernier portait une lettre noire. Le jeune sorcier sut qu'elle était de mauvais présages. Tous les élèves présents se turent et se tournèrent vers Harry. Lequel après quelques hésitations se décida à ouvrir ladite lettre.

Cher Harry,

Tu ressembles de plus en plus à ton père et à moi, ton arrogance et ta facilité d'actions ses derniers temps ne sont que pures foutaises face à mes pouvoirs mais j'avouerais que tu effraies mes chers mangemorts.

Je t'enjoins de me rejoindre une dernière fois et d'entrer dans mes rangs. A nous deux, nous pourrions faire de grandes choses.

A l'occasion, je te passe le bonjour de ton oncle, de ta tante et de ton cher cousin. Je leur ai fait honneur, je me suis personnellement occupé d'eux. Ta tante crie très bien lorsqu'elle reçoit le Doloris et je me suis bien amusé avec eux.

Rejoins moi, ou ils vont tous souffrir,

Lord Voldemort.

Harry n'en croyait pas ses yeux, il venait de recevoir une lettre de Voldemort. Son oncle, sa tante, son cousin… ils étaient morts. Il ne les avait jamais tellement aimé mais il ne les détestait pas. Il ne souhaitait surtout pas leur mort. Malgré tout ce qu'il avait pu dire à leur sujet, c'était sa dernière famille et il ne les avait plus. Quant il pensa à sa dernière relation avec sa tante alors que tout s'arrangeait entre eux. Sans qu'il ne puisse s'en empêcher, les larmes commencèrent à rouler le long de ses joues. Il se leva à l'étonnement de toutes les personnes présentes dans la salle. Il ne voulait pas que ses amis le suivent, personne ne savait ce qu'il y avait d'écrit dans cette lettre. Il sortit du château et courut jusqu'au lac au bord duquel il s'assit.

Il se laissa à pleurer, il se demandait pourquoi tout cela tomber sur lui. D'abord, Cédric puis Sirius et maintenant les derniers membres de sa famille, qu'avait-il fait pour avoir une telle vie. Pourquoi fallait-il que toutes les personnes qu'il aime subissent sa destinée ?

Dans sa mélancolie, Harry n'entendit pas approcher Ginny dans son dos. Celle-ci regardait Harry pleurer sans savoir quoi faire, elle savait qu'il voulait être seul mais elle devait l'aider. Elle ne savait pas ce qu'il y avait d'écrit dans cette lettre mais cela semblait avoir beaucoup affecté Harry et elle se devait de l'aider puis elle ne supportait pas l'idée qu'il puisse être malheureux. Elle s'approcha de lui et s'assit à ses côtés. Ils ne parlèrent pas pendant plusieurs minutes. Ginny pouvait sentir la détresse de Harry et cela la rendait malade. Pourquoi ne parlait-il pas ? Puis alors que cette pensée lui traversait l'esprit, Harry se mit à parler.

"Ginny, nous ne devons plus nous fréquenter."

Il avait dit cela d'une voix tellement froide que cela surprit Ginny.

"Et pourquoi donc ?" demanda Ginny perplexe.

"Parce que tu es en danger et je ne…"

"Harry, nous avons déjà eu cette conversation, je t'ai déjà dit que je t'aimais et que le risque m'importait peu."

Elle attrapa le menton de Harry et lui souleva, le visage du jeune sorcier était vide. Elle l'embrassa et le sentit revivre.

"Tu ne devrais pas." lui dit-il.

"Dis moi plutôt ce que tu as sur le cœur."

Harry lui montra alors la lettre et lui parla de ses inquiétudes vis-à-vis d'elle, d'Hermione, de Ron et de l'Ordre, de ses peurs, de son affection pour les Dursley qui étaient sa seule famille… La matinée se passa lentement et Ginny consola Harry qui reprit du poil de la bête et en conclut qu'il ne fallait pas qu'il s'abatte mais qu'il se batte encore plus fort pour qu'il vainque Voldemort et que celui-ci arrête de faire du mal à ses proches. Harry se dit que Voldemort devra payer incessamment sous peu sa noirceur et qu'il vengera les Dursley, Sirius et Cédric.

Harry ne sut comment mais la nouvelle de la mort de sa famille avait circulé au sein du lycée. Les élèves lui lançaient de drôles de regards, des regards qui signifiaient leur peine à son égard. Cet élan fit chaud au cœur à Harry. Cependant, Harry rencontra rapidement celui qu'il ne voulait surtout pas rencontrer : Drago Malfoy.

"Alors le balafré, on est triste… areu areu…"

Harry ne put plus se contrôler.

"Malfoy, je t'avais prévenu dans le train, ne m'adresse plus la parole !"

Les murs du château semblaient suivre les vagues de colère de Harry. Les pierres vibraient en résonance avec la colère de Harry, les lumières s'éteignirent. Harry se trouvait dans le hall et les grandes portes de la grande salle s'ouvrirent d'un seul coup. Malfoy fut soulevé comme par une main invisible et propulsé dans l'allée de la grande salle, la force de Harry fit que celui-ci se retrouva au fond de l'allée près de la table des professeurs. Drago Malfoy avait perdu de sa superbe et implorait Harry. Mais Harry ne contrôlait plus son pouvoir, la haine était sa plus grande faiblesse et relié aux évènements de la matinée, l'effet était dévastateur sur son self-contrôle. Harry n'avait pas remarqué l'attroupement qui s'étai formé autour de lui. Il n'entendit même pas les pas du professeur Dumbledore qui arrivait à son niveau.

"Harry, Malfoy n'est pas responsable de ce qui est arrivé à ton oncle et ta tante."

Harry aux paroles de son directeur reprit conscience de la situation, se ressaisit et se dirigea vers Malfoy à qui il tendit sa main pour l'aider à se relever.

"Excuse moi, veux-tu ?"

Malfoy reprit de l'assurance en lui-même se leva et quitta la pièce sans un mot.

"Dispersez vous, s'il vous plaît."

C'est à ses paroles que Harry se rendit compte que la Grande salle était remplie de la plupart des élèves de Poudlard. Sa démonstration allait faire du bruit.

"Harry, suis moi," continua Dumbledore.

Harry marcha en silence dans les couloirs et réfléchit à sa perte de contrôle. Ils furent rapidement rejoints par Minerva McGonagall et Severus Rogue.

Harry s'assit tandis que Rogue fermait la porte du bureau. Fumseck vint se poser sur l'épaule de Harry et quelques notes de son trémolo calmèrent Harry et le ramenèrent complètement à la réalité.

"Harry, nous sommes désolés pour le décès de ta famille…"

Il s'en suivit un long silence. Harry savait qu'il venait de perdre sa dernière famille mais sa discussion avec Ginny avait remplacé son sentiment de désespoir par un sentiment d'apaisement et de désir de vaincre.

"Seulement, il va de soi que tu ne dois pas attaquer M. Malfoy comme cela. Tu vas donc être collé une semaine, un jour avec ton professeur de métamorphose et l'autre avec ton professeur de potions."

"Mais, c'est injuste !" s'écria Harry aux paroles de son directeur. "C'est Malfoy qui m'a provoqué et je n'ai…"

Harry se rendit alors compte qu'il avait peut-être un peut exagéré sa réponse face à la provocation de Malfoy mais ce dernier l'avait bien mérité. Harry se dit qu'au moins vu le regard apeuré du serpentard, il serait tranquille avec celui-là un paquet de temps.

"Minerva m'a fait part de ses observations car elle était présente au moment de ton débordement. Harry depuis quand fais-tu de la magie sans baguette ?"

Harry fut tout d'abord surpris, il est vrai qu'il s'était énervé et que les images de l'action étaient encore relativement floue dans son esprit mais il ne se souvenait pas d'avoir utilisé sa baguette. Comment avait-il pu faire ça ? Puis il se souvient d'une des longues soirées où Hermione leur racontait l'histoire de Poudlard, elle avait mentionné que Merlin et Godric Gryffondor avaient été les seuls dans toute l'histoire de la magie à avoir fait de la magie sans baguette. Etant au courant pour sa généalogie, ce haut fait magique ne l'impressionna guère et cela lui sembla presque logique.

"En fait, c'est la première fois que je fais cela. Je ne savais pas que j'en étais capable, je pense que ça a un rapport avec mon lignage," dit Harry avec une voix assurée.

Il vit alors les yeux de Dumbledore pétillaient. Le vieil homme était conscient de se tenir devant le sorcier le plus puissant de sa génération et de peut-être plusieurs siècles. Il savait que cela était fantastique mais en même temps, il savait que c'était un fardeau pour le jeune homme.

"Harry, comme tu le sais déjà, ce don est très rare. J'aimerai que tu t'entraînes à le maîtriser le plus parfaitement du monde mais tu ne peux faire cela en cours aux yeux de tous les élèves. Ce don doit rester secret car il représente un grand avantage face à Lord Voldemort."

Harry sentit son maître des potions se raidir, il savait que Rogue vivait dans la crainte de voir un jour les sbires de son ancien maître pour le tuer. Mais avant que Harry ait pu approfondir sa pensée, son directeur avait repris la parole. Il ne l'écoutait pas, il s'ennuyait en cours et comptait bien en profiter pour parfaire sa maîtrise de la magie sans baguette. Il réfléchit à un plan quand la réponse lui sauta aux yeux.

"Professeur, sauf votre respect, j'ai une idée. Minerva McGonagall pourrait confirmé cela devant vous mais le programme de cet année m'est extrêmement facile et je pensais qu'au contraire je devais m'exercer en classe. Avant que vous ne me coupiez, professeur, je tenais à vous exposer mon plan. Je sais pertinemment que les autres élèves ne doivent pas me voir, alors je pensais jeter un sort d'illusion, l'illusion que je tente désespérément comme eux de parfaire le sort que notre professeur nous apprend."

"Penses-tu qu'il puisse être assez puissant ?" demanda Rogue avec hésitation.

Harry se leva.

"Illusionnare." dit Harry d'une voix Claire sans utiliser sa baguette. "Que pensez-vous que je suis en train de faire ?"

"Il va de soi, Potter, que vous êtes à votre place, vous venez de vous rasseoir, ça n'a pas marché."

Harry vit Dumbledore sourire. Ce dernier avait compris. Harry était en train de contourner son professeur de potions et lui tapa sur l'épaule lequel fit un bon de trois mètres tant la surprise lui fut grande.

"Po… Potter ?" bégueya-t-il.

"Oui, Severus, c'est bien moi."

Puis on entendit venant de nulle part, un finite incantatem. Harry réapparut au milieu de la pièce, un grand sourire aux lèvres.

"Cela suffira-t-il, professeur ?" dit-il en se tournant vers Albus Dumbledore.

"Ca ira amplement, Harry."

Après une vingtaine de minutes durant lesquelles ils discutèrent de choses et d'autres, Harry s'en alla le cœur léger au moment de franchir la porte. McGonagall prit la parole.

"N'oubliez pas, Potter, lundi six heures dans mon bureau."

Cette phrase ramena Harry à la dure réalité, il était collé alors que Malfoy l'avait provoqué. Il pensait que sa démonstration dans la grande salle aurait fait fuir les gens comme en seconde année lorsqu'il avait parlé Fourchelang mais cela fut totalement le contraire. Les élèves des maisons sauf celle de Serpentard, bien sûr, vinrent le saluer ou lui taper sur l'épaule au passage. En disant que c'était bien fait pour Malfoy et que maintenant vu ses facilités, il croyait en lui dans son combat contre Voldemort.

Le dimanche alors qu'il allait déjeuner avec ses amis, Harry croisa un Malfoy fuyant à l'entrée du château. Harry avait raconté tout à ses amis ainsi qu'à Ginny, son héritage en tant que descendant de Godric Gryffondor et la lettre de Voldemort ainsi que le décès des Dursley. Il se sentait soulagé et ne put que rire quand il vit les mines déconfites de Ron et Hermione. Le week-end se passa calmement, Harry légèrement agacé par tous ces gens qui lui vouaient toute leur attention. Il se dit que le fan club d'Harry Potter fondé par les Crivey devait battre son plein.

Le soir en rentrant dans la salle commune de Gryffondor, Harry et Ron remarquèrent que McGonagall organisait le week-end suivant les essais avant de trouver deux nouveaux batteurs ainsi que deux nouvelles poursuiveuses. Les deux amis s'en réjouirent et se couchèrent l'esprit léger sachant que la semaine prochaine ils allaient recommencer le sport pour lequel selon eux ils étaient nés.