Harry Potter et les pouvoirs de la destinée

Note de l'auteur : Merci pour vos encouragements et surtout pour toutes vos reviews.

Caldys

Chapitre 13 : Que la lumière fuse…

Le mois de septembre venait de se terminer et déjà les tourments de l'automne s'abattaient sur Poudlard. La bise froide venue des plus Highlands d'Ecosse frappaient l'école. Le vent s'infiltrait au travers des jointures en mauvais états des fenêtres et entraînaient de longs sifflements cadavériques dans les couloirs. Néanmoins cet état de fait mettait de l'ambiance, les élèves attendaient avec frénésie le bal d'halloween. Non pas, pour l'ambiance festive et l'attrait des déguisements mais pour le tournoi de quidditch. En effet, Dumbledore leur avait annoncé que les sélections commenceraient ce soir-là. Mais l'excitation venait du fait que, comme pour le tournoi des trois sorciers, les élèves ne savaient pas qui, ni quoi ferait ces sélections. Chaque joueur de leur maison respective était soutenu par une kyrielle de supporteurs qui espéraient de tout cœur et en silence, la sélection de celui-ci. A croire que même cette frénésie sportive touchait les professeurs. McGonagall devait être celle qui comptait le plus sur ses joueurs et les cours de métamorphose en étaient devenus que plus agréables.

Le bal d'Halloween était ce soir même. Durant cette journée, les élèves avaient traditionnellement l'autorisation d'aller faire des emplettes à Pré-au-Lard mais au vu des récentes actions de Voldemort, cette sortie fut supprimée. Il y eut maints protestations mais les ordres de Dumbledore étaient fermes : personne ne devait quitter le château. Harry s'était forcé à ne plus emprunter les passages secrets qui se trouvaient être encore non gardés et que la carte des Maraudeurs lui révélaient. Contrairement, à ses amis, Harry savait que si Dumbledore se comportait de manière aussi stricte, c'est que le danger devait être réel. La vision qu'il avait eue à la fin des vacances et qu'il avait délivrée à l'Ordre montrait Voldemort en train de parler d'une attaque sur un lieu important. Cette attaque avait eu lieu, c'était celle du chemin de Traverse mais le plus inquiétant pour Harry était celle que Voldemort planifiait de nouveau et qui semblait le mettre de bonne humeur. Un Voldemort de bonne humeur est pire que tout, cette prochaine attaque sera monstrueuse, dans l'esprit de Harry des hypothèses étaient conjecturées et toutes prévoyaient des morts. Des morts qui ne sont rien d'autre que des victimes innocentes.

Coincés dans l'enceinte de l'école, Harry, Ron, Hermione et Ginny décidèrent de quitter une salle commune surpeuplée et de partir se promener dans le parc. Munis de leurs écharpes et déjà de leur cape d'hiver, les quatre amis descendirent sur les berges du lac et s'assirent au pied d'un immense chêne.

"Dommage que nous ne puissions pas aller à Pré-au-Lard", se lamenta Ron, " mes frères viennent d'y ouvrir une nouvelle boutique de farces et attrapes."

"Une nouvelle boutique, déjà ?" s'exhorta Hermione.

"Oui, leurs farces deviennent célèbres et ils m'ont expliqué qu'ils devaient bien à Poudlard une grande partie de leur succès et que donc après le Chemin de Traverse, il se devait d'ouvrir une boutique dans le village."

Harry imaginait la tête de Rusard si les élèves avaient pu faire passer en fraude les nouvelles inventions des jumeaux, Fred et George.

L'automne donnait de magnifiques couleurs à la forêt interdite et Harry se sentait quiet dans cette atmosphère avec Ginny à ses côtés. Leur relation était empreinte de douceur, Harry savait que Ginny était devenue partie intégrante de lui-même et tous deux semblaient être en symbiose. Il avait encore peur quelques fois de la brusquer mais avec elle, tout lui venait naturellement, il savait quoi faire à quel moment. Il pensait qu'il aurait bien aimé aller à Pré-au-Lard pour lui faire un cadeau. Il avait bien ri quand il lui avait offert la petite chouette qu'il avait acheté sur le chemin de Traverse, Ginny l'avait d'abord traité de tous les noms en disant qu'il était fou et qu'il ne fallait pas lui offrir de telles choses puis après elle avait été si heureuse qu'il croit que cette soirée avait été la plus de sa vie. Harry savait qu'il était extrêmement riche et que sa fortune, il pouvait la dépenser comme il la souhaitait et son souhait du moment était de faire le lus plaisir à Ginny en lui offrant de beaux cadeaux. Il savait que celle-ci râlerait comme elle l'avait fait pour la petite chouette, surtout qu'elle lui avait dit que c'était son cadeau pour les dix ans qui arrivaient. Mais la perspective de la revoir jouer une scène à propos d'un de ses cadeaux mettait Harry de bonne humeur et sans s'en rendre compte, il se mit à sourire béatement.

"Qu'il y a-t-il, M. Potter ?" demanda Ginny avec une pointe d'amusement dans la voix.

Celui-ci sorti de ses pensées et se tourna vers sa douce puis se mit à l'embrasser tendrement.

"Vous nous le dites si on vous dérange les amoureux…" dit Ron mort de rire. Mais ce rire était crispé, quoiqu'il fasse Ron avait du mal à comprendre la relation entre son meilleur ami et sa sœur. C'était sa sœur quand même, la cadette de la famille et la voici qui joue à la femme avec son meilleur ami.

"Oh, Ron ! Laisse-les tranquille !" lui murmura Hermione.

Mais trop tard, Harry et Ginny s'étaient séparés et Harry s'en allait déjà dans une folle bataille avec Ron. Imitant les dialogues chevaleresques du Moyen-Âge, nos deux compagnons avaient récupéré de morceaux de bois qui ne jouaient rien d'autres que le fier rôle de lance, d'épées et autres armes qui firent les renoms des plus grands chevaliers.

"En garde, chevalier de pacotille, tu oses déranger ma mie et moi-même, pour cela il va falloir que je te tance," dit Harry déjà à moitié mort de rire par leur mise en scène.

"Que diantre dites vous là, manant, ma dame et moi-même étions importunés par votre comportement déplacé avec ma jeune sœur et vous osez prétendre vouloir me tancer vertement ?"

S'ensuivit un fier combat entre deux jeunes preux sorciers qui faillit se finir de peu dans le lac. Hermione et Ginny rigolaient sous leur chêne. Alors que les garçons terminaient leur bataille, le groupe de Malfoy s'approchait, ce dernier héla Harry.

"Alors Potter, on se prend pour plus que tu es… au mieux tu n'es qu'un…"

Mais Harry coupa Malfoy avant que celui-ci ne termine sa phrase. Harry s'était avancé vers le groupe de Malfoy alors que Crabbe et Goyle faisait déjà marche arrière à la vue du regard énervé de Harry.

"Comptes-tu nous pourrir la vie, Malfoy ? La démonstration de la dernière fois ne t'a pas suffit, il t'en faut une autre…"

Alors que Harry terminait sa phrase, il avait mis Malfoy en garde avec son morceau de bois. Drago se mit alors à rire mais s'arrêta aussi brusquement lorsqu'il vit le vulgaire morceau de bois se transformer en une magnifique épée. Toutes les personnes présentes s'exclamèrent d'un "Ah !" significatif de leur surprise. Malfoy sous la surprise partit en détalant.

"Ne dirait-on pas une fouine ?" dit Ron.

A cette intervention, les quatre amis explosèrent de rire et l'atmosphère se détendit. Néanmoins comme le pensait Harry, Hermione n'avait rien loupé de la scène.

"Harry, comme as-tu transformé ce bâton en ceci ?" le questionna-t-elle en montrant la magnifique épée que ramener Harry avec lui.

Harry n'avait rien dit à ses amis, ils n'avaient pas été présents lors de sa première altercation avec Drago Malfoy et les autres élèves n'avaient pas fait attention à sa nouvelle capacité. Mais le problème était qu'Hermione observait tout, un tel détail ne lui était pas passé sous le nez sans qu'elle le voie. Harry s'assit donc au pied de l'arbre à la place qu'il occupait précédemment aux côtés de Ginny. Les regards de ses trois amis étaient posés sur lieu et même s'il ne les regardait pas il en sentait l'intensité et surtout il sentait le poids des questions qu'ils n'avaient pas osé lui poser depuis un moment. Alors qu'Harry ne parlait et réfléchissait à la formulation qu'il allait utiliser pour que le flot d'informations qu'il allait leur fournir puisse passer plus facilement, Hermione reprit la parole.

"Harry, nous comprendrons si tu ne veux pas nous en parler."

Il avait douté pendant un court instant de les informer de ses pouvoirs, de sa descendance, de ses craintes, mais cette simple phrase prononcée par Hermione confirma Harry dans sa pensée. Ses amis étaient ses amis parce qu'ils avaient la capacité de le comprendre. Par ailleurs, ils avaient traversé de nombreuses épreuves avec lui, il savait qu'il pouvait leur faire confiance.

"Non, non, Hermione. Il fallait que je vous en parle parce que dans tous les cas, j'ai besoin d'en parler et ce ne doit pas être un secret entre nous."

Harry sentit Ginny plus tendu à ses côtés et il savait que celle-ci voulait se pelotonner dans ses bras et lui dire que tout irait bien. Harry se mit alors à leur expliquer que ce phénomène ou plutôt cette aptitude lui était apparu le jour où il s'était énervé contre Malfoy dans la Grande Salle, sa surprise, non pas pour cette performance mais sur le fait que cela lui paraissait naturel puis… il allait leur parler de son entretien avec Dumbledore, McGonagall et le professeur Rogue quand Hermione le coupa.

"Harry, il n'y a que Godric Gryffondor et Merlin qui avaient ce pouvoir…"

"Oui, je le sais, Herm'. Mais tu vas comprendre… laisse moi continuer."

Hermione était frustrée que Harry ne l'ait pas écouté jusqu'au bout mais elle était d'autant plus curieuse de la justification qu'il allait leur donner. Harry reprit alors son explication et leur parla de sa généalogie et du fait qu'il était le descendant de Godric Gryffondor et que cela avait été vérifié par l'acquisition de l'anneau en or de Godric Gryffondor. Ses amis étaient comme figés par la masse d'informations plus surprenantes les unes que les autres qui venaient de leur parvenir. Le temps que ces derniers reprennent pied avec la réalité, Harry sortit de sous sa chemise, une fine chaîne en or au bout de laquelle pendait l'anneau de Gryffondor.

"Pour résumer, le château m'appartient et j'ai des pouvoirs plus développés que Godric Gryffondor."

"Pas mal…"

C'était Ron qui venait de sortir de sa torpeur et celui-ci était plus que content.

"Ca sera plus facile maintenant contre Voldemort."

Cette phrase ramena le sourire sur les lèvres de ses amis. Harry pensait que cela ne serait pas aussi simple et que dans tous les cas, Voldemort étant le descendant de Salazar Serpentard, cela lui donnerait autant de fil à retordre.

"Qui veut du thé ?" demanda Harry. "Ben, oui, maintenant que vous êtes au courant autant que nous profitions de mes nouveaux droits au sein du château."

Hermione et Ginny semblaient scandalisées. En fait surtout Hermione qui pensait encore à la S.A.L.E malgré les injonctions de Harry et de Ron. Ce dernier quant à lui demanda à Harry de réquisitionner si il en restait un des gâteaux à la crème du déjeuner. Les parts de gâteaux et le thé arrivèrent quasiment instantanément. Les filles se détendirent alors car au fond la venue de ce thé était une bonne nouvelle, la température extérieure baissait et le temps se couvrait alors que le soleil continuait son chemin dans le ciel. C'est en contemplant le ciel que les amis se rendirent compte qu'une bonne partie de l'après-midi venait de s'écouler. Les filles partirent alors en courant en disant qu'elles ne seraient jamais prêtes à temps pour le bal d'Halloween. Les garçons continuèrent à manger les parts de gâteaux que les elfes leur avaient apporté. Puis Ron prit la parole.

"Tu aurais pu utiliser la magie tout à l'heure pour me battre dans notre duel chevaleresque et…"

Harry se mit alors à rire et rétorqua que même sans magie il l'aurait gagné. Les deux garçons partirent alors dans une course effrénée à la lisière de la forêt interdite et se retrouvèrent sans le vouloir beaucoup plus enfoncés dans les bois qu'ils ne l'avaient pensé. Ron sortit sa baguette et fit un lumos alors que Harry suivait le même mouvement. Les deux amis ne savaient plus où ils étaient. Harry se rappela alors d'un des sorts qu'il avait utilisés dans le tournoi des trois sorciers.

"Pointe au nord," dit-il.

Sa baguette fit un arc de cercle et se dirigea vers le nord. Harry se rendit alors compte qu'il ne savait pas où était le château dans tous les cas.

"Il est au nord-est si c'est la question que tu te poses."

C'était Ron qui venait de parler mais la voix de son ami était crispée. Harry étant trop occupé à trouver un moyen pour retrouver le château qu'il ne s'était pas rendu compte que quelque chose d'étranges se passait. Harry à la manière de répondre de son ami se figea et se rendit rapidement compte des bruits qui les entouraient ou plutôt des bruits qui ne les entouraient pas. Le vent qui avait soufflé toute la journée, ne soufflait plus, les branches et les feuilles ne bruissaient plus, aucun animal ne se faisait entendre, c'était comme si la forêt était morte. Cet état était pire que tout, l'absence de bruit avait quelque chose d'angoissant.

Harry se remit alors à réfléchir rapidement. Cette absence de bruit lui faisait penser à l'atmosphère qui s'installait avant que des détraqueurs n'attaquent mais si cela avait été un ou des détraqueurs, le sentiment de malaise ce serait installé beaucoup plus tôt mais là, rien. Ron avait éteint sa baguette afin que l'ennemi ou du moins ce qui les traquait ne puisse pas les trouver facilement dans la pénombre qui régnait dans la forêt. Mais cela fut une erreur. En effet, ce qui scrutait Harry et Ron profita de cette pénombre pour les attaquer. Harry sut alors de quelle créature il s'agissait.

"Ron ! Ce sont des vampires !"

Harry ne perdait pas ses moyens mais Ron se mettait à tirer des sorts dans tous les sens. Les vampires étaient vraiment craints dans le monde des sorciers au même point que les loups-garous et que les géants. Harry se souvint alors des films moldus qu'il avait regardé avec les Dursley quand ceux-ci avaient bien voulu. Les vampires craignaient l'ail et la lumière… C'était ça la solution, la lumière !

"Lumos solare."

Harry performa une lumière aveuglante et fut soudain heureux d'avoir des pouvoirs décuplés. Des cris s'élevèrent, ces cris étaient terrifiants, inhumains, sauvages. Ron était tétanisé. Les vampires qui les avaient attaqués étaient réduits en cendre.

Puis des voix se firent entendre, c'était les professeurs Chourave et Rogue.

"Potter, j'aurais dû m'en douter, vous n'en faites qu'à votre tête, qu'avez-vous fait ?"

Le professeur Chourave venait d'attraper la manche de la robe de Rogue.

"Quoi ? Qu'il y a-t-il ?" C'est alors que Rogue vit ce que Mme Chourave avait vu dès le départ.

"Non, des vampires… Potter, Weasley ?"

Ron étant encore en état de choc ne répondit pas.

"Oui, professeur, des vampires," dit Harry d'une voix posée.

"Je vais accompagner M. Ronald Weasley à l'infirmerie," dit Mme Chourave.

"Potter, suivez moi, nous allons voir le directeur."

Le trajet se fit en silence. Harry entra dans le bureau de son directeur et celui-ci n'eut pas l'air surpris de les voir arriver.

"Potter a dépassé les limites, il était dans la forêt interdite avec…"

Mais Dumbledore coupa la phrase de Rogue.

"Combien étaient-ils ?"

"Une vingtaine, à peu près."

Puis Dumbledore partit dans une longue réflexion, le professeur Rogue avait l'air agacé du fait que Albus ne tienne pas compte du fait que Harry n'avait rien à faire dans la forêt interdite. Harry se rappela alors le cours sur les vampires qu'il avait eu en première année.

"Professeur, les vampires ne vivent-ils pas qu'en Transylvanie ? Du moins les derniers survivants ?"

"Oui, et c'est bien ça le problème."

C'est alors que quelqu'un frappa à la porte. Ron entra quelques secondes après. Ce dernier était encore pâle et il semblait encre sous le choc.

"Ron, Harry, le bal est dans deux heures, je crois que vous devriez aller vous préparer."

"Oui, vous avez raison, professeur." murmura Ron.

Harry remercia intérieurement son directeur pour sa présence d'esprit pour ne pas avoir aborder le sujet des vampires devant un Ron juste remis. Les deux amis quittèrent donc la pièce et au bas des marches, Ron se retourna vers Harry.

"Pourquoi ne nous a-t-il pas puni ?"

"Je n'en sais rien, mais réjouissons nous. Dans deux heures, nous serons au bal avec les eux plus belles femmes du lycée. En quoi tu te déguises au fait ?" demanda Harry.

Son ami changea alors ses pensées et se recentra sur le bal et son évènement majeur : l'inscription au tournoi de quidditch. Les vampires étaient loin derrière les pensées de Ron mais Harry quant à lui, s'inquiétait de la présence de ces créatures dans la forêt de Poudlard et connaissait parfaitement l'origine de leur présence : Voldemort. Les vampires tout comme les loups-garous ou les géants avaient été ses alliés lors de la première guerre. Cette action si proche de Poudlard réveilla alors une des vieilles hypothèses de Harry, Voldemort ne projetterait-il pas d'attaquer Poudlard et serait-ce cela qui le met de si bonne humeur ? Harry chassa alors ces pensées de son esprit, ce soir c'était la fête et il se devait d'être d'humeur la plus gandin possible.