Harry Potter et les pouvoirs de la destinée
Note de l'auteur : Je continue comme d'habitude et je vous remercie beaucoup pour vos reviews, elles sont toutes très motivantes.
J'ai décidé que j'allais faire des petites réponses aux questions ou aux remarques que vous me posez dans les reviews.
Dedeagratter : Je suis sincèrement désolée de m'être énervée mais quand je vois qu'il y a à peu près 400 personnes qui ont lu mon premier chapitre et que je n'avais que vingt malheureuses reviews, je voulais savoir pourquoi ? Pourquoi ces personnes qui ont lu un chapitre ou plus ne me dise pas ce qui leur a ou n'a pas plu, ce que je pourrais améliorer… Je te jure que c'est très blasant, je ne sais pas si toi-même tu as déjà écrit une fic mais c'est ma première et j'ai besoin de conseils, j'ai besoin de voir que je n'écris pas pour rien. En fait, ce n'était pas un énervement mais plutôt un cri de désespoir. Merci de m'encourager et de me féliciter.
Archange déchu : Chut… tu as vu une erreur que j'ai faite mais que je n'ai pas encore eu le temps de modifier. Nous dirons pour arranger la sauce et cacher cette erreur, que Ginny était partie rejoindre ses amies au lieu de rester avec Harry pendant la sélection. Mais n'en parle à personne, je crois que j'oublie beaucoup de détails en écrivant, si tu vois d'autres maladresses, dis le moi. Merci pour tes félicitations. Désolée que mes chapitres soient trop courts mais… je fais comme je peux.
Usul : Je t'avoue que j'ai pensé à insister un peu plus sur le fait que Harry venait de battre en duel Albus Dumbledore, le plus grand sorcier de ces dernières décennies. Mais au fond, je n'ai pas le cœur de détruire ce cher Albus. En dehors du fait qu'il n'ait pas réussi à outrepasser les pouvoirs de Harry, ne t'es-tu pas demandé pourquoi a-t-il fait cette manœuvre ? Pour prouver quoi ? Mais surtout dans quel but ? Je crois que tu vas trouver des réponses à ces questions dans le chapitre qui arrive. Bonne lecture.
Puis sinon je fais un remerciement général à Bartiméus, Amamissima, potter68, reviewer1, ben, Ouffou2A, boudi, Hey hey hey, Dreamer, Le Dragon Noir, van, chessandmat, Abel, siriuspotter; mirrabella et que ceux que j'ai oublié me pardonnent.
Amicalement,
Caldys
Chapitre 17 : Ultimatum non daté… Poudlard en danger
Mardi passa relativement rapidement. Les cours avaient repris leur monotonie habituelle faite de leçon et d'exercices. Ce mercredi matin, lorsque le courrier arriva. Harry eut la curieuse impression de reconnaître le grand hibou qui se dirigeait vers lui. Ce dernier était différent de ceux qui l'entouraient et ses ailes étaient sombres. Puis à la vue de la lettre tout s'éclaircir, l'enveloppe était noire. Noire, comme celle qu'il avait reçu le jour de la mort des Dursley. Harry se mit alors à croire, croire que personne n'avait été tué alors que cette lettre lui était destinée. Il revit toutes les personnes qu'il aimait et qui avait disparue et il pensa un moment à ne pas prendre cette lettre. Mais alors que cette idée lui traversait l'esprit, l'oiseau s'était déjà posé devant lui et lui tendait sa patte. Les esprits des autres élèves étaient trop ensommeillés et aucun ne vit l'étrange hibou qui se tenait devant Harry. Personne ne l'avait reconnu mis à part Hermione.
"Harry, non… ce ne peut pas être le même… non…" dit la jeune femme la voix tremblante.
Ron qui venait de prendre la Gazette du Sorcier qu'une frêle chouette avait apporté à Hermione sortit sa tête du journal alors que Ginny lâchait le broc de lait qu'elle tenait en comprenant ce que voulait dire Hermione. La carafe de lait se brisa avec fracas sur le sol dallé de la Grande Salle. La plupart des élèves ne réagirent même pas à ce bruit car à de nombreuses reprises dans une même journée des élèves cassaient des verres, des brocs mais aussi des assiettes. Cependant, ce bruit attira l'attention de la table des professeurs. En effet, ces derniers avaient l'habitude de statufier si la casse avait été accidentelle ou non. McGonagall et Rogue avaient levé les yeux et c'est alors que la directrice de maison de Harry vit la lettre noire. Elle se figea et attrapa le bras de voisin collatéral qui n'avait pas bougé au bruit de la carafe brisée. Le voisin de table de McGonagall n'était autre que Dumbledore.
"Minerva, qu'il y a-t-il ?"
Au regard que lui lança le professeur de métamorphose, le directeur comprit qu'il y avait un rapport avec Harry. Il leva les yeux pour voir ce qu'il craignait de voir. Une lettre du Seigneur des ténèbres. Même si le directeur ne l'avouait pas car il avait la charge de l'Ordre du phénix et qu'il s devait de montrer l'exemple, l'altercation qu'il avait eu avec Voldemort au mois de juin, lui avait clairement prouvé son incapacité face au mage noir. Ce n'était pas comme son combat face à Grimdenvald car ce n'était pas son combat. Il ne craignait pas la mort car comme il l'avait partagé avec son ami Nicolas Flamel, la mort n'était qu'un passage de plus s'inscrivant dans une continuité. Mais il craignait la mort des autres et le chagrin que cela provoquait, il savait que Harry était fébrile sous ses airs d'assurance et il savait par-dessus tout que ce genre de lettres était de mauvais présage.
Albus Dumbledore prit alors une décision, il se leva, se dirigea vers Harry et l'enjoint à le suivre dans son bureau. Ses amis voulurent le suivre, Dumbledore ne voulut pas puis céda, se disant que selon la nouvelle, ses amis seraient une bonne aide. Tous les cinq suivis de près par McGonagall et Rogue montèrent dans le bureau du directeur. Harry avait sa main crispée sur l'enveloppe et après un long moment, il se décida à l'ouvrir. Puis il lut la lettre en silence calmement. Les autres personnes présentes attendaient elles aussi en silence. La tension était palpable et tous craignaient le pire. Harry posa alors la lettre sur ses genoux et fixa Dumbledore, lequel avait rivé ses yeux sur Harry afin de tenter de capter la moindre parcelle d'informations au sujet de la lettre. Harry se décida alors à parler.
"Personne n'est mort."
Même si la nouvelle pouvait sembler réjouissante, personne ne s'en réjouit et tous attendaient.
"Il nous lance un ultimatum."
La nouvelle coupa le souffle à tout le monde. Dumbledore demanda à Harry si il pouvait lui emprunter la lettre, Harry dit que oui et son directeur se mit à la lire assidûment. Mis à part Harry et Dumbledore, les autres personnes présentes dans la pièce étaient encore sous le coup de la nouvelle quand Albus reprit la parole.
"Je savais que l'espion en place dans Poudlard avertirait son maître, j'avais pensé à cela, à ce duel, tous les deux, pour faire réagir Voldemort, ce dernier te craint encore, Harry. Il… il ne sait rien encore sur la prophétie et il pense que tu détiens la clef. De te savoir plus puissant, cela peut t'épargner le duel entre vous deux pour quelques temps encore. L'espion a fait son travail mais je ne pensais pas que Voldemort réagirait si vite et de cette façon," dit Dumbledore dont la voix était légèrement tremblante. "Il menace d'attaquer Poudlard à tout moment si Harry ne le rejoint pas."
Cette dernière phrase sonna comme une sentence.
"Je ne ferais jamais cela !" s'écria Harry.
"Nous le savons, Harry, ce ne serait pas toi."
"Mais… les élèves…"
"Je ne sais pas encore ce que nous allons faire. La sécurité de Poudlard n'est plus et le groupe de vampires de la dernière fois nous l'a bien prouvé… Je pense que nous devrons en parler aux élèves d'une manière ou d'une autre."
"Mais ce n'est pas leur combat !" dit Harry de vive voix.
"On dirait ma mère, Harry," dit Ron qui venait de sortir de sa torpeur, " la lutte contre Tu-sais-qui est le combat de qui ose affronter le mage noir. C'est le combat de toutes les personnes qui n'ont pas honte de dire qu'ils croient en un monde, non pas meilleur, mais sans lui et sans ses acolytes."
"Vous avez raison, M. Weasley." dit Rogue qui lui aussi venait de sortir du choc qui avait suivi les déclarations de Dumbledore.
"Je pense que pour l'instant, je vais informer les chefs d'établissement qui doivent arriver ce soir pour voir si ils veulent toujours et je vais dire au ministère de se tenir prêt à nous envoyer des aurors dès que nous en aurons besoin."
Puis comme si la vie n'avait pas changé et que ce qui venait de se dire depuis cinq minutes n'était pas plus important que la pluie ou le beau temps, Dumbledore se leva et alla ouvrir la porte de son bureau.
"Je crois que vous allez avoir cours, vous n'avez qu'à partir."
Harry et ses amis étaient contrariés de quitter le bureau de Dumbledore maintenant. L'ultimatum posé par la lettre avait échauffé les esprits de nos amis et arrivés en cours chacun de leurs côtés, ils eurent du mal à reprendre pied avec la réalité. Ils ne faisaient que ressasser les mots de Voldemort. Harry et Hermione qui étaient ensemble durant toute la matinée de cours ne cessaient de repenser à la lettre et à ce qu'elle contenait. Puis Hermione n'y tenant plus se tourna vers Harry et lui murmura.
"Harry, je crois que nous devrions tenter de trouver l'espion de Voldemort dans Poudlard."
Harry prit le temps d'assimiler cette phrase, l'idée d'Hermione était brillante. Forcément l'espion du mage noir saurait quand l'attaque se ferait si un jour elle se faisait. Il se demanda pourquoi il n'y avait pas pensé plus tôt. Cet espion qu'ils avaient depuis si longtemps laissé de côté. Pourtant il était là, c'était, aux informations qu'ils avaient, un garçon de cinquième ou de sixième année. Puis l'heure du déjeuner arriva, Hermione exposa ses pensées à Ron et Ginny qui eurent les mêmes réactions que Harry. Quand ils pensaient que l'espion à la solde de Voldemort était parmi ces élèves qui déjeunaient autour d'eux, cela les rendait malade. Hermione leur expliqua alors qu'elle retournait depuis un moment à la bibliothèque parce qu'elle espérait trouver une solution pour coincer cet espion. Il s'avérait que son travail était maintenant plus qu'important pour Poudlard et ses élèves. En étant préfets, Ron et Hermione avaient accès aux listes des noms des élèves et tous les quatre se dirent qu'ils allaient ce soir relever les noms des élèves de sexe mâle qui étaient en cinquième ou sixième année à Poudlard. C'est l'esprit encore plus encombré qu'ils passèrent leur après-midi de cours.
A dix-sept heure trente, nos quatre amis se rendirent compte qu'ils avaient totalement oublié l'arrivée de joueurs des autres écoles. Aux ordres de McGonagall, les élèves se mirent en rang devant le château à six heure et demie et à sept heure comme en quatrième année, Beauxbâtons fut la première école à arriver. Une forme énorme venait d'apparaître à la lisière de la forêt, il s'agissait du carrosse de la directrice de Beauxbâtons. Les élèves de première et deuxième années furent surpris par le gigantisme de tout l'attelage alors que les autres élèves ne furent qu'une fois de plus surpris de la taille de la directrice de cette école française.
"Enchanté, une fois de plus de vous recevoir à Poudlard, chère Olympe. Je crois que je n'ai plus besoin de vous présenter notre professeur de soins aux créatures magiques, il va prendre soin de vos chevaux."
Avant que Dumbledore n'ait pu terminer sa phrase, la directrice se jeta dans les bras d'Hagrid. Harry se dit alors que son ami et garde chasse de Poudlard avait dû lui cacher des choses et qu'il se réjouissait de les voir si amis. A croire que tout le monde peut un jour trouver son âme et que la plupart du temps, qui se ressemblent, s'assemblent. En effet, même si la directrice française ne voulait l'avouer, tout comme Hagrid, elle était une demi géante et cette même caractéristique les rapprochait énormément. Puis à la suite de Mme Olympe, la délégation de joueurs de quidditch français sortit du carrosse. A la différence d'il y a deux ans, les joueurs portaient d'épaisses capes de sorciers pour les protéger du froid, à croire que le mot était passé entre joueurs et anciens concourants au tournoi des trois sorciers. Les élèves de Beauxbâtons suivirent leur directrice à l'intérieur de Poudlard tout en jetant des regards intrigués aux murs du château. Il est vrai que ce dernier était assez lugubre lorsque la nuit tombe. Puis alors que tous étaient presque rentrés dans les murs de Poudlard, le bateau de Durmstrang arriva. Harry se demanda qui était devenu le directeur de Durmstrang depuis que Karkaroff avait fui face à la menace de Voldemort. A ce moment-là, Harry se demanda ce qu'avait pu devenir le professeur Karkaroff, il se dit qu'il devait être mort à cette heure-ci, et il fut attristé de cette pensée. Il n'avait pas vu l'avancée des élèves de Durmstrang et de leur directeur. Au grand étonnement des élèves de Poudlard, l'homme qui s'avançait ressemblait étrangement à Dumbledore lui-même. Puis Harry repensa à une discussion qu'il avait eue avec son directeur. Celui-ci avait un frère, un certain Alberforth Dumbledore. Lorsqu'il ressortit de ses pensées, les élèves étrangers étaient tous rentrés dans la grande salle alors que les élèves de Poudlard les suivaient.
Installés dans la grande salle, les élèves discutaient, excités par l'arrivée de ses nouvelles têtes. Les élèves de Durmstrang s'étaient assis à la table de Serpentard alors que ceux de Beauxbâtons s'étaient fait une place parmi les Serdaigle. Les deux directeurs s'étaient quand à eux assis aux côtés de Dumbledore.
"Ce type ressemble à Dumbledore, vous ne trouvez pas ?" demanda Ron.
Tandis que Harry opinait, Hermione prit la parole.
"Mais est-ce que vous avez lu la Gazette l'année dernière ou vous le faites exprès ?"
Harry n'osa pas dire que vu le comportement des journalistes de la Gazette à son égard, l'année passée, il ne l'avait pas beaucoup feuilleté. Hermione leur expliqua alors que le nouveau directeur de Durmstrang n'était autre que le frère de Dumbledore et que cette nomination avait fait beaucoup de tapages car il était su de tous que Alberforth avait jeté les sorts impardonnables sur des animaux dont des chèvres. Par conséquent beaucoup de personnes s'étaient opposés à sa nomination car il le jugeait de mauvaise influence.
Les deux frères côte à côte ressemblaient à des jumeaux. Leur ressemblance était frappante mis à part l'âge. En effet, Dumbledore semblait un peu plus âgé. Même façon de marcher, de se tenir, de regarder les gens. L'observation de Harry était si poussée qu'elle rencontra par hasard le regard de Alberforth. Son regard était aussi imprégnant que celui de son frère avec néanmoins plus de dynamisme et le sentiment que cet homme connaissait tout de vous sans vous avoir parlé. Harry ressentait l'aura de cet homme, cette aura était presque plus puissante que celle de son frère célèbre, Albus. Cet homme qui venait de mettre mal à l'aise, Harry, d'un seul regard perçant.
"Quelque chose ne va pas, Harry ?" demanda Ginny.
"Non, non, tout va bien."
Au moment où il allait se retourner de nouveau vers ses amis, Albus Dumbledore se leva et la Grande Salle devint silencieuse.
"Nous sommes aujourd'hui enchantés de recevoir parmi nous, les représentants les plus prestigieux des équipes de quidditch de l'institut Durmstrang et de l'école de sorcellerie de Beauxbâtons. Le tournoi de quidditch qui se déroulera à Poudlard cette année sera, je l'espère, empreint de fair-play et de bonne humeur. Une fois de plus, nos écoles se réunissent malgré les dangers apparents."
A ces derniers mots, les élèves de Poudlard réagirent. Tous se demandaient quels étaient les dangers encourus.
"Mes chers élèves, Poudlard est en danger. Voldemort…"
A ce simple nom, les élèves tressaillirent.
"… Voldemort compte attaquer Poudlard. Nulle date n'est fixée mais j'en informe les élèves afin que ceux d'entre vous qui souhaiteraient quitter l'école puissent le faire. Vos parents ne seront pas informés de cette nouvelle et je compte sur vous pour qu'il ne le soit ou que cela soit fait avec discrétion. L'année qui nous attend risque donc d'être potentiellement dangereuse. Ne cédez pas pour autant à la panique, Poudlard n'est pas non plus sans ressource mais vous êtes avertis et vous pouvez prendre vos dispositions."
Cette déclaration fit l'effet d'une bombe dans les esprits des élèves. La plupart des parents avaient envoyé leurs enfants à Poudlard car ils pensaient que c'était le seul endroit encore sûr de Grande-Bretagne. Voldemort comptait donc un jour attaquer Poudlard. Les élèves ne cherchaient pas à trouver d'explication à cette probabilité d'attaque, Poudlard était le bastion de Dumbledore et de… Potter. Mais les élèves ne pensèrent qu'à Dumbledore, heureusement pour Harry qui n'aurait pas supporté que l'on découvre la lettre reçue dans la matinée.
"Les cours de duel et tous les autres cours qui vous sont dispensés ne doivent pas être pris à la légère, en cas d'attaque, le staff des professeurs ne suffira pas. Poudlard compte sur vous."
Les élèves ne sortaient pas de leur stupéfaction. Harry regrettait l'impact de Voldemort sur le monde de la magie, cette oppression qu'il amenait avec lui, cette ombre de peur permanente qui pouvait se lire sur les visages des premières années seulement âgées de 11 ans. 11 ans et déjà la peur de mourir, de voir les autres mourir, la crainte, le stress. Comme leurs parents, ils vivaient sous la menace de Voldemort.
Par ailleurs, certains élèves parmi les plus âgés surtout réalisaient qu'il était temps de choisir, de choisir son camp, sa position. Certains serpentards, comme la bande de Malfoy, restaient avec le sourire aux lèvres. Puis Dumbledore jetant un regard entre autre vers la table des serpentard et plus particulièrement sur Malfoy.
"J'indique aussi que toute présence de collaborateurs à Voldemort ou à ses mangemorts sera automatiquement expulsé de l'école. Nous ne tolèrerons aucune personne qui puisse fraterniser avec de telles gents. Après ces quelques phrases douloureuses, je vous souhaite tout de même à tous un bon appétit."
Les mets apparurent alors dans les plats disposés à cette intention sur les tables. Les elfes de maison en dehors d'un nettoyage exceptionnel du château, venaient une fois de plus de montrer leur génie, le repas fut excellent. Ron avait encore une pâtisserie dans la bouche lorsque Dumbledore se leva et que les assiettes se nettoyèrent.
"Je suis heureux de voir que vous n'avez pas perdu l'appétit. En ce qui concerne le tournoi de quidditch, le programme des matchs est affiché dans le hall ainsi que les heures d'entraînement pour chaque équipe. Je vous souhaite maintenant de passer une bonne nuit car demain, ne l'oubliez pas vous avez cours. Les élèves étrangers seront cette année dispatchés dans les classes selon leur niveau et les matières qu'ils étudient. Veillez donc à leur faire un bon accueil dans vos classes durant les heures de cours."
Puis il s'ensuivit un immense brouhaha, les élèves quittaient la Grande Salle pour retourner dans leurs dortoirs. Seulement, ils s'arrêtaient tous devant le panneau d'affichage afin de savoir quand aurait lieu le premier match. Harry, Ron, Hermione et Ginny étaient si fatigués de la journée à cause de la lettre et de l'inquiétude qu'elle leur apportait qu'ils décidèrent de ne pas faire cas de la note concernant le tournoi et qu'ils la liraient le lendemain matin. Par conséquent, nos quatre amis quittèrent le plus rapidement possible la Grande Salle et se dirent à peine bonne nuit avant de sombrer dans les bras de Morphée.
Mais Harry ne réussit pas à trouver le sommeil. Il voyait Voldemort arrivait sur Poudlard et… et tuer des élèves sans qu'il ne puisse rien y faire. Il repensa alors à la cape d'invisibilité que lui avait léguée son père et décida qu'il était temps de la ressortir. Il s'en enveloppa, récupéra la carte du Maraudeur et descendit sans bruit dans la Grande Salle. Veillant à ce que Rusard ou un tout autre professeur qui effectuait sa ronde ne le trouve, il arriva rapidement dans le hall et franchit les grandes portes de chêne du château pour se retrouver dans le parc.
Les seuls bruits de la nuit provenaient de la forêt interdite. Ils étaient constitués de hululements et de chuintements en tout genre. Harry se dirigea machinalement vers le chêne qu'il affectionnait sur les rives du lac. Le vaisseau de Durmstrang était situé un peu plus loin au bord du lac et ressemblait à un bateau fantôme vu de son chêne. Harry aimait la quiétude de la nuit. Cette tranquillité apparente de la nature comme si le monde pouvait alors le cacher. Il se sentait libre et pouvait vaquer à réfléchir à sa guise.
Harry avait pensé qu'une fois rentré à Poudlard, la routine quotidienne serait revenue et que le monde magique et Voldemort lui auraient apparu comme à travers une vitre fumée. Mais non… depuis le début de l'année, il avait perdu la seule famille qu'il lui restait, il avait appris ses origines et maintenant voilà qu'il était confronté à un ultimatum. Puis il y avait l'idée d'Hermione de rechercher qui était l'espion à la solde de Voldemort. Tout cela faisait que ce soir, la pression était trop forte. Il sortit la boîte que lui avait offerte Ginny et s'en servit comme Pensive. Il savait que de vider de cette manière son esprit n'était valable qu'à court terme mais pour l'instant il s'en contentait. Il n'avait pas d'autre façon pour l'instant.
Pendant qu'il se vidait l'esprit, quelqu'un était sorti de la forêt interdite. Il n'avait pas entendu le bruit de pas derrière lui. Cette personne l'observait et Harry ne s'en doutait pas. Continuant à réfléchir à sa vie, il s'était allongé dans l'herbe plus qu'humide du mois de novembre et avait fermé les yeux se laissant aller à penser à autre chose qu'à Voldemort.
Note de l'auteur : Je continue comme d'habitude et je vous remercie beaucoup pour vos reviews, elles sont toutes très motivantes.
J'ai décidé que j'allais faire des petites réponses aux questions ou aux remarques que vous me posez dans les reviews.
Dedeagratter : Je suis sincèrement désolée de m'être énervée mais quand je vois qu'il y a à peu près 400 personnes qui ont lu mon premier chapitre et que je n'avais que vingt malheureuses reviews, je voulais savoir pourquoi ? Pourquoi ces personnes qui ont lu un chapitre ou plus ne me dise pas ce qui leur a ou n'a pas plu, ce que je pourrais améliorer… Je te jure que c'est très blasant, je ne sais pas si toi-même tu as déjà écrit une fic mais c'est ma première et j'ai besoin de conseils, j'ai besoin de voir que je n'écris pas pour rien. En fait, ce n'était pas un énervement mais plutôt un cri de désespoir. Merci de m'encourager et de me féliciter.
Archange déchu : Chut… tu as vu une erreur que j'ai faite mais que je n'ai pas encore eu le temps de modifier. Nous dirons pour arranger la sauce et cacher cette erreur, que Ginny était partie rejoindre ses amies au lieu de rester avec Harry pendant la sélection. Mais n'en parle à personne, je crois que j'oublie beaucoup de détails en écrivant, si tu vois d'autres maladresses, dis le moi. Merci pour tes félicitations. Désolée que mes chapitres soient trop courts mais… je fais comme je peux.
Usul : Je t'avoue que j'ai pensé à insister un peu plus sur le fait que Harry venait de battre en duel Albus Dumbledore, le plus grand sorcier de ces dernières décennies. Mais au fond, je n'ai pas le cœur de détruire ce cher Albus. En dehors du fait qu'il n'ait pas réussi à outrepasser les pouvoirs de Harry, ne t'es-tu pas demandé pourquoi a-t-il fait cette manœuvre ? Pour prouver quoi ? Mais surtout dans quel but ? Je crois que tu vas trouver des réponses à ces questions dans le chapitre qui arrive. Bonne lecture.
Puis sinon je fais un remerciement général à Bartiméus, Amamissima, potter68, reviewer1, ben, Ouffou2A, boudi, Hey hey hey, Dreamer, Le Dragon Noir, van, chessandmat, Abel, siriuspotter; mirrabella et que ceux que j'ai oublié me pardonnent.
Amicalement,
Caldys
Chapitre 17 : Ultimatum non daté… Poudlard en danger
Mardi passa relativement rapidement. Les cours avaient repris leur monotonie habituelle faite de leçon et d'exercices. Ce mercredi matin, lorsque le courrier arriva. Harry eut la curieuse impression de reconnaître le grand hibou qui se dirigeait vers lui. Ce dernier était différent de ceux qui l'entouraient et ses ailes étaient sombres. Puis à la vue de la lettre tout s'éclaircir, l'enveloppe était noire. Noire, comme celle qu'il avait reçu le jour de la mort des Dursley. Harry se mit alors à croire, croire que personne n'avait été tué alors que cette lettre lui était destinée. Il revit toutes les personnes qu'il aimait et qui avait disparue et il pensa un moment à ne pas prendre cette lettre. Mais alors que cette idée lui traversait l'esprit, l'oiseau s'était déjà posé devant lui et lui tendait sa patte. Les esprits des autres élèves étaient trop ensommeillés et aucun ne vit l'étrange hibou qui se tenait devant Harry. Personne ne l'avait reconnu mis à part Hermione.
"Harry, non… ce ne peut pas être le même… non…" dit la jeune femme la voix tremblante.
Ron qui venait de prendre la Gazette du Sorcier qu'une frêle chouette avait apporté à Hermione sortit sa tête du journal alors que Ginny lâchait le broc de lait qu'elle tenait en comprenant ce que voulait dire Hermione. La carafe de lait se brisa avec fracas sur le sol dallé de la Grande Salle. La plupart des élèves ne réagirent même pas à ce bruit car à de nombreuses reprises dans une même journée des élèves cassaient des verres, des brocs mais aussi des assiettes. Cependant, ce bruit attira l'attention de la table des professeurs. En effet, ces derniers avaient l'habitude de statufier si la casse avait été accidentelle ou non. McGonagall et Rogue avaient levé les yeux et c'est alors que la directrice de maison de Harry vit la lettre noire. Elle se figea et attrapa le bras de voisin collatéral qui n'avait pas bougé au bruit de la carafe brisée. Le voisin de table de McGonagall n'était autre que Dumbledore.
"Minerva, qu'il y a-t-il ?"
Au regard que lui lança le professeur de métamorphose, le directeur comprit qu'il y avait un rapport avec Harry. Il leva les yeux pour voir ce qu'il craignait de voir. Une lettre du Seigneur des ténèbres. Même si le directeur ne l'avouait pas car il avait la charge de l'Ordre du phénix et qu'il s devait de montrer l'exemple, l'altercation qu'il avait eu avec Voldemort au mois de juin, lui avait clairement prouvé son incapacité face au mage noir. Ce n'était pas comme son combat face à Grimdenvald car ce n'était pas son combat. Il ne craignait pas la mort car comme il l'avait partagé avec son ami Nicolas Flamel, la mort n'était qu'un passage de plus s'inscrivant dans une continuité. Mais il craignait la mort des autres et le chagrin que cela provoquait, il savait que Harry était fébrile sous ses airs d'assurance et il savait par-dessus tout que ce genre de lettres était de mauvais présage.
Albus Dumbledore prit alors une décision, il se leva, se dirigea vers Harry et l'enjoint à le suivre dans son bureau. Ses amis voulurent le suivre, Dumbledore ne voulut pas puis céda, se disant que selon la nouvelle, ses amis seraient une bonne aide. Tous les cinq suivis de près par McGonagall et Rogue montèrent dans le bureau du directeur. Harry avait sa main crispée sur l'enveloppe et après un long moment, il se décida à l'ouvrir. Puis il lut la lettre en silence calmement. Les autres personnes présentes attendaient elles aussi en silence. La tension était palpable et tous craignaient le pire. Harry posa alors la lettre sur ses genoux et fixa Dumbledore, lequel avait rivé ses yeux sur Harry afin de tenter de capter la moindre parcelle d'informations au sujet de la lettre. Harry se décida alors à parler.
"Personne n'est mort."
Même si la nouvelle pouvait sembler réjouissante, personne ne s'en réjouit et tous attendaient.
"Il nous lance un ultimatum."
La nouvelle coupa le souffle à tout le monde. Dumbledore demanda à Harry si il pouvait lui emprunter la lettre, Harry dit que oui et son directeur se mit à la lire assidûment. Mis à part Harry et Dumbledore, les autres personnes présentes dans la pièce étaient encore sous le coup de la nouvelle quand Albus reprit la parole.
"Je savais que l'espion en place dans Poudlard avertirait son maître, j'avais pensé à cela, à ce duel, tous les deux, pour faire réagir Voldemort, ce dernier te craint encore, Harry. Il… il ne sait rien encore sur la prophétie et il pense que tu détiens la clef. De te savoir plus puissant, cela peut t'épargner le duel entre vous deux pour quelques temps encore. L'espion a fait son travail mais je ne pensais pas que Voldemort réagirait si vite et de cette façon," dit Dumbledore dont la voix était légèrement tremblante. "Il menace d'attaquer Poudlard à tout moment si Harry ne le rejoint pas."
Cette dernière phrase sonna comme une sentence.
"Je ne ferais jamais cela !" s'écria Harry.
"Nous le savons, Harry, ce ne serait pas toi."
"Mais… les élèves…"
"Je ne sais pas encore ce que nous allons faire. La sécurité de Poudlard n'est plus et le groupe de vampires de la dernière fois nous l'a bien prouvé… Je pense que nous devrons en parler aux élèves d'une manière ou d'une autre."
"Mais ce n'est pas leur combat !" dit Harry de vive voix.
"On dirait ma mère, Harry," dit Ron qui venait de sortir de sa torpeur, " la lutte contre Tu-sais-qui est le combat de qui ose affronter le mage noir. C'est le combat de toutes les personnes qui n'ont pas honte de dire qu'ils croient en un monde, non pas meilleur, mais sans lui et sans ses acolytes."
"Vous avez raison, M. Weasley." dit Rogue qui lui aussi venait de sortir du choc qui avait suivi les déclarations de Dumbledore.
"Je pense que pour l'instant, je vais informer les chefs d'établissement qui doivent arriver ce soir pour voir si ils veulent toujours et je vais dire au ministère de se tenir prêt à nous envoyer des aurors dès que nous en aurons besoin."
Puis comme si la vie n'avait pas changé et que ce qui venait de se dire depuis cinq minutes n'était pas plus important que la pluie ou le beau temps, Dumbledore se leva et alla ouvrir la porte de son bureau.
"Je crois que vous allez avoir cours, vous n'avez qu'à partir."
Harry et ses amis étaient contrariés de quitter le bureau de Dumbledore maintenant. L'ultimatum posé par la lettre avait échauffé les esprits de nos amis et arrivés en cours chacun de leurs côtés, ils eurent du mal à reprendre pied avec la réalité. Ils ne faisaient que ressasser les mots de Voldemort. Harry et Hermione qui étaient ensemble durant toute la matinée de cours ne cessaient de repenser à la lettre et à ce qu'elle contenait. Puis Hermione n'y tenant plus se tourna vers Harry et lui murmura.
"Harry, je crois que nous devrions tenter de trouver l'espion de Voldemort dans Poudlard."
Harry prit le temps d'assimiler cette phrase, l'idée d'Hermione était brillante. Forcément l'espion du mage noir saurait quand l'attaque se ferait si un jour elle se faisait. Il se demanda pourquoi il n'y avait pas pensé plus tôt. Cet espion qu'ils avaient depuis si longtemps laissé de côté. Pourtant il était là, c'était, aux informations qu'ils avaient, un garçon de cinquième ou de sixième année. Puis l'heure du déjeuner arriva, Hermione exposa ses pensées à Ron et Ginny qui eurent les mêmes réactions que Harry. Quand ils pensaient que l'espion à la solde de Voldemort était parmi ces élèves qui déjeunaient autour d'eux, cela les rendait malade. Hermione leur expliqua alors qu'elle retournait depuis un moment à la bibliothèque parce qu'elle espérait trouver une solution pour coincer cet espion. Il s'avérait que son travail était maintenant plus qu'important pour Poudlard et ses élèves. En étant préfets, Ron et Hermione avaient accès aux listes des noms des élèves et tous les quatre se dirent qu'ils allaient ce soir relever les noms des élèves de sexe mâle qui étaient en cinquième ou sixième année à Poudlard. C'est l'esprit encore plus encombré qu'ils passèrent leur après-midi de cours.
A dix-sept heure trente, nos quatre amis se rendirent compte qu'ils avaient totalement oublié l'arrivée de joueurs des autres écoles. Aux ordres de McGonagall, les élèves se mirent en rang devant le château à six heure et demie et à sept heure comme en quatrième année, Beauxbâtons fut la première école à arriver. Une forme énorme venait d'apparaître à la lisière de la forêt, il s'agissait du carrosse de la directrice de Beauxbâtons. Les élèves de première et deuxième années furent surpris par le gigantisme de tout l'attelage alors que les autres élèves ne furent qu'une fois de plus surpris de la taille de la directrice de cette école française.
"Enchanté, une fois de plus de vous recevoir à Poudlard, chère Olympe. Je crois que je n'ai plus besoin de vous présenter notre professeur de soins aux créatures magiques, il va prendre soin de vos chevaux."
Avant que Dumbledore n'ait pu terminer sa phrase, la directrice se jeta dans les bras d'Hagrid. Harry se dit alors que son ami et garde chasse de Poudlard avait dû lui cacher des choses et qu'il se réjouissait de les voir si amis. A croire que tout le monde peut un jour trouver son âme et que la plupart du temps, qui se ressemblent, s'assemblent. En effet, même si la directrice française ne voulait l'avouer, tout comme Hagrid, elle était une demi géante et cette même caractéristique les rapprochait énormément. Puis à la suite de Mme Olympe, la délégation de joueurs de quidditch français sortit du carrosse. A la différence d'il y a deux ans, les joueurs portaient d'épaisses capes de sorciers pour les protéger du froid, à croire que le mot était passé entre joueurs et anciens concourants au tournoi des trois sorciers. Les élèves de Beauxbâtons suivirent leur directrice à l'intérieur de Poudlard tout en jetant des regards intrigués aux murs du château. Il est vrai que ce dernier était assez lugubre lorsque la nuit tombe. Puis alors que tous étaient presque rentrés dans les murs de Poudlard, le bateau de Durmstrang arriva. Harry se demanda qui était devenu le directeur de Durmstrang depuis que Karkaroff avait fui face à la menace de Voldemort. A ce moment-là, Harry se demanda ce qu'avait pu devenir le professeur Karkaroff, il se dit qu'il devait être mort à cette heure-ci, et il fut attristé de cette pensée. Il n'avait pas vu l'avancée des élèves de Durmstrang et de leur directeur. Au grand étonnement des élèves de Poudlard, l'homme qui s'avançait ressemblait étrangement à Dumbledore lui-même. Puis Harry repensa à une discussion qu'il avait eue avec son directeur. Celui-ci avait un frère, un certain Alberforth Dumbledore. Lorsqu'il ressortit de ses pensées, les élèves étrangers étaient tous rentrés dans la grande salle alors que les élèves de Poudlard les suivaient.
Installés dans la grande salle, les élèves discutaient, excités par l'arrivée de ses nouvelles têtes. Les élèves de Durmstrang s'étaient assis à la table de Serpentard alors que ceux de Beauxbâtons s'étaient fait une place parmi les Serdaigle. Les deux directeurs s'étaient quand à eux assis aux côtés de Dumbledore.
"Ce type ressemble à Dumbledore, vous ne trouvez pas ?" demanda Ron.
Tandis que Harry opinait, Hermione prit la parole.
"Mais est-ce que vous avez lu la Gazette l'année dernière ou vous le faites exprès ?"
Harry n'osa pas dire que vu le comportement des journalistes de la Gazette à son égard, l'année passée, il ne l'avait pas beaucoup feuilleté. Hermione leur expliqua alors que le nouveau directeur de Durmstrang n'était autre que le frère de Dumbledore et que cette nomination avait fait beaucoup de tapages car il était su de tous que Alberforth avait jeté les sorts impardonnables sur des animaux dont des chèvres. Par conséquent beaucoup de personnes s'étaient opposés à sa nomination car il le jugeait de mauvaise influence.
Les deux frères côte à côte ressemblaient à des jumeaux. Leur ressemblance était frappante mis à part l'âge. En effet, Dumbledore semblait un peu plus âgé. Même façon de marcher, de se tenir, de regarder les gens. L'observation de Harry était si poussée qu'elle rencontra par hasard le regard de Alberforth. Son regard était aussi imprégnant que celui de son frère avec néanmoins plus de dynamisme et le sentiment que cet homme connaissait tout de vous sans vous avoir parlé. Harry ressentait l'aura de cet homme, cette aura était presque plus puissante que celle de son frère célèbre, Albus. Cet homme qui venait de mettre mal à l'aise, Harry, d'un seul regard perçant.
"Quelque chose ne va pas, Harry ?" demanda Ginny.
"Non, non, tout va bien."
Au moment où il allait se retourner de nouveau vers ses amis, Albus Dumbledore se leva et la Grande Salle devint silencieuse.
"Nous sommes aujourd'hui enchantés de recevoir parmi nous, les représentants les plus prestigieux des équipes de quidditch de l'institut Durmstrang et de l'école de sorcellerie de Beauxbâtons. Le tournoi de quidditch qui se déroulera à Poudlard cette année sera, je l'espère, empreint de fair-play et de bonne humeur. Une fois de plus, nos écoles se réunissent malgré les dangers apparents."
A ces derniers mots, les élèves de Poudlard réagirent. Tous se demandaient quels étaient les dangers encourus.
"Mes chers élèves, Poudlard est en danger. Voldemort…"
A ce simple nom, les élèves tressaillirent.
"… Voldemort compte attaquer Poudlard. Nulle date n'est fixée mais j'en informe les élèves afin que ceux d'entre vous qui souhaiteraient quitter l'école puissent le faire. Vos parents ne seront pas informés de cette nouvelle et je compte sur vous pour qu'il ne le soit ou que cela soit fait avec discrétion. L'année qui nous attend risque donc d'être potentiellement dangereuse. Ne cédez pas pour autant à la panique, Poudlard n'est pas non plus sans ressource mais vous êtes avertis et vous pouvez prendre vos dispositions."
Cette déclaration fit l'effet d'une bombe dans les esprits des élèves. La plupart des parents avaient envoyé leurs enfants à Poudlard car ils pensaient que c'était le seul endroit encore sûr de Grande-Bretagne. Voldemort comptait donc un jour attaquer Poudlard. Les élèves ne cherchaient pas à trouver d'explication à cette probabilité d'attaque, Poudlard était le bastion de Dumbledore et de… Potter. Mais les élèves ne pensèrent qu'à Dumbledore, heureusement pour Harry qui n'aurait pas supporté que l'on découvre la lettre reçue dans la matinée.
"Les cours de duel et tous les autres cours qui vous sont dispensés ne doivent pas être pris à la légère, en cas d'attaque, le staff des professeurs ne suffira pas. Poudlard compte sur vous."
Les élèves ne sortaient pas de leur stupéfaction. Harry regrettait l'impact de Voldemort sur le monde de la magie, cette oppression qu'il amenait avec lui, cette ombre de peur permanente qui pouvait se lire sur les visages des premières années seulement âgées de 11 ans. 11 ans et déjà la peur de mourir, de voir les autres mourir, la crainte, le stress. Comme leurs parents, ils vivaient sous la menace de Voldemort.
Par ailleurs, certains élèves parmi les plus âgés surtout réalisaient qu'il était temps de choisir, de choisir son camp, sa position. Certains serpentards, comme la bande de Malfoy, restaient avec le sourire aux lèvres. Puis Dumbledore jetant un regard entre autre vers la table des serpentard et plus particulièrement sur Malfoy.
"J'indique aussi que toute présence de collaborateurs à Voldemort ou à ses mangemorts sera automatiquement expulsé de l'école. Nous ne tolèrerons aucune personne qui puisse fraterniser avec de telles gents. Après ces quelques phrases douloureuses, je vous souhaite tout de même à tous un bon appétit."
Les mets apparurent alors dans les plats disposés à cette intention sur les tables. Les elfes de maison en dehors d'un nettoyage exceptionnel du château, venaient une fois de plus de montrer leur génie, le repas fut excellent. Ron avait encore une pâtisserie dans la bouche lorsque Dumbledore se leva et que les assiettes se nettoyèrent.
"Je suis heureux de voir que vous n'avez pas perdu l'appétit. En ce qui concerne le tournoi de quidditch, le programme des matchs est affiché dans le hall ainsi que les heures d'entraînement pour chaque équipe. Je vous souhaite maintenant de passer une bonne nuit car demain, ne l'oubliez pas vous avez cours. Les élèves étrangers seront cette année dispatchés dans les classes selon leur niveau et les matières qu'ils étudient. Veillez donc à leur faire un bon accueil dans vos classes durant les heures de cours."
Puis il s'ensuivit un immense brouhaha, les élèves quittaient la Grande Salle pour retourner dans leurs dortoirs. Seulement, ils s'arrêtaient tous devant le panneau d'affichage afin de savoir quand aurait lieu le premier match. Harry, Ron, Hermione et Ginny étaient si fatigués de la journée à cause de la lettre et de l'inquiétude qu'elle leur apportait qu'ils décidèrent de ne pas faire cas de la note concernant le tournoi et qu'ils la liraient le lendemain matin. Par conséquent, nos quatre amis quittèrent le plus rapidement possible la Grande Salle et se dirent à peine bonne nuit avant de sombrer dans les bras de Morphée.
Mais Harry ne réussit pas à trouver le sommeil. Il voyait Voldemort arrivait sur Poudlard et… et tuer des élèves sans qu'il ne puisse rien y faire. Il repensa alors à la cape d'invisibilité que lui avait léguée son père et décida qu'il était temps de la ressortir. Il s'en enveloppa, récupéra la carte du Maraudeur et descendit sans bruit dans la Grande Salle. Veillant à ce que Rusard ou un tout autre professeur qui effectuait sa ronde ne le trouve, il arriva rapidement dans le hall et franchit les grandes portes de chêne du château pour se retrouver dans le parc.
Les seuls bruits de la nuit provenaient de la forêt interdite. Ils étaient constitués de hululements et de chuintements en tout genre. Harry se dirigea machinalement vers le chêne qu'il affectionnait sur les rives du lac. Le vaisseau de Durmstrang était situé un peu plus loin au bord du lac et ressemblait à un bateau fantôme vu de son chêne. Harry aimait la quiétude de la nuit. Cette tranquillité apparente de la nature comme si le monde pouvait alors le cacher. Il se sentait libre et pouvait vaquer à réfléchir à sa guise.
Harry avait pensé qu'une fois rentré à Poudlard, la routine quotidienne serait revenue et que le monde magique et Voldemort lui auraient apparu comme à travers une vitre fumée. Mais non… depuis le début de l'année, il avait perdu la seule famille qu'il lui restait, il avait appris ses origines et maintenant voilà qu'il était confronté à un ultimatum. Puis il y avait l'idée d'Hermione de rechercher qui était l'espion à la solde de Voldemort. Tout cela faisait que ce soir, la pression était trop forte. Il sortit la boîte que lui avait offerte Ginny et s'en servit comme Pensive. Il savait que de vider de cette manière son esprit n'était valable qu'à court terme mais pour l'instant il s'en contentait. Il n'avait pas d'autre façon pour l'instant.
Pendant qu'il se vidait l'esprit, quelqu'un était sorti de la forêt interdite. Il n'avait pas entendu le bruit de pas derrière lui. Cette personne l'observait et Harry ne s'en doutait pas. Continuant à réfléchir à sa vie, il s'était allongé dans l'herbe plus qu'humide du mois de novembre et avait fermé les yeux se laissant aller à penser à autre chose qu'à Voldemort.
