Harry Potter et les pouvoirs de la destinée

Note de l'auteur : Eh, oui ! Vous ne le saviez pas mais maintenant vous êtes au courant, j'ai un petit côté sadique. Certains m'ont fait la réflexion et je l'avoue, j'ai eu énormément de plaisir à couper le chapitre juste avant que vous appreniez qui épiait Harry. Mais bon, ce chapitre est là pour combler vos ardeurs à vouloir me tuer (dixit dedeagratter). Sinon il faut aussi que je réponde aux questions et aux remarques qui me sont faites donc voici :

Hedwige : Le Harry Potter que je construis est, il est vrai, doté d'immenses pouvoirs. Cependant j'ai du mal à concevoir le duel final entre Harry et Voldemort comme une imitation du combat livré par David contre Goliath, je ne pense pas que les pouvoirs peu développés qu'il a fin cinquième année lui permettrait de gagner. C'est pour cette raison là que mon Harry a tant de pouvoir pour enfin pouvoir égaler Voldemort, combattre comme des égaux. En ce qui concerne Malfoy, je le vois tel que je le décris, c'est-à-dire un jeune homme totalement inconscient et terriblement arrogant. Il se sait protégé par sa famille (Les Malfoy, les Lestranges… cf. généalogie des Black). Cette arrogance naturelle est dans son sang, il ne peut selon moi cesser de parader, il se doit d'être le digne représentant de sa famille même si son père ne l'est plus. Question d'honneur. Pour ce qui est de son camp, je ne veux pas choisir, il est prédestiné à rejoindre Voldemort mais le choix reste sien et je pense qu'il tient réellement à choisir la vie qu'il veut mener. Drago est le parfait représentant des serpentard mais de là à dire qu'il est dans le camp de Voldemort, je n'en sais rien, affaire à suivre.

Usul : Ta review était si sobre qu'elle m'a fait rire. J'ai l'impression d'être une élève et que tu es mon maître et que tu me rends un devoir pour lequel j'ai eu une bonne note. Sinon je te remercie, cela me fait toujours plaisir lorsque l'on prend le temps de me dire que je fais du bon travail.

Je fais de gros bisous à tout le monde et vous remercie pour vos reviews,

Caldys

Chapitre 18 : Ombres...

Harry venait de sortir momentanément de ses pensées. Les ululements provenant de la forêt interdite, installaient un rythme nocturne, une berceuse sonore. Puis il y eut un bruit de pas sur des feuilles. Harry sut alors que quelqu'un se trouvait à approximativement une dizaine de mètres derrière lui. La personne s'était arrêtée. Harry devait réagir… mais que faire, l'attaquer, lui lancer un avertissement. Non… l'idée venait de germer dans son esprit. A voix basse, il se jeta le sort de bouclier, en espérant que si la personne attaquait, celui-ci résisterait. Puis Harry se dit qu'au fond il ne risquait rien, ce n'était pas Voldemort qui se trouvait derrière lui, il l'aurait su.

"Je ne vous dérange pas, je l'espère," dit Harry une pointe d'ironie dans sa voix.

Il était resté allongé dans l'herbe, cette provocation pourrait lui coûter si jamais l'inconnu venait pour l'attaquer mais tant pis. Personne ne répondait. Puis la personne s'avança et se mit debout à ses côtés.

"Je croyais que vous étiez endormi, M. Potter."

Cette voix, il la connaissait mais il ne savait pas où il l'avait déjà entendu. A moins que… oui, cette voix ressemblait à une autre qu'il connaissait parfaitement, celle de Dumbledore.

"Bonsoir, M. Dumbledore, belle nuit, n'est-ce pas ?"

"Oh, tu sais qui je suis. Mais puis-je te demander ce que tu fais en dehors du château à cette heure-ci de la nuit ?"

Harry ne connaissait pas cet homme, il ne savait si il devait le considérer comme ami ou ennemi.

"Surtout, toi, Harry. A ce que m'a dit mon frère, il ne faut pas te perdre."

Lorsque Alberforth parla de Albus, Harry se détendit. Si son directeur faisait confiance à son frère alors Harry pouvait aussi lui faire confiance.

"J'ai une hypothèse sur ta présence ici, Harry, puis-je te l'exposer ?"

"Allez-y." lui dit Harry.

"Tu sors et tu viens ici pour essayer d'oublier le monde qui t'entoure et ne plus penser qu'à la Terre…"

Harry s'en était douté en croisant son regard pendant le banquet mais là, plus aucun doute, l'aura de cet homme était impressionnante, plus que celle de son frère et sa façon d'analyser les problèmes des autres, la facilité de son jugement impressionné, Harry. Il laissa Alberforth terminer mais ne prit pas la parole. Que dire ? Cet homme comprendrait chacune de ses paroles dans son véritable sens et Harry ne pourrait rien lui cacher.

"Oh, je vois les questions que tu te poses, Harry, j'ai vu ton regard au dîner, tu te demandes comment il se fait qua mon aura soit plus grande que celle de mon frère et que je ne sois pas aussi connue que lui."

Cet homme, cet homme l'intriguait. Il le laissa continuer. Alberforth lui expliqua son manque d'ambition à côté de son frère, le jugement pour les sorts impardonnables qu'il avait lancé, son envie de paix intérieure…

"Je n'ai accepté le poste de directeur de Durmstrang que parce que mon frère avait besoin de confiance," rajouta-t-il.

Harry commençait à se faire une idée de cet homme et commençait à l'apprécier. Puis au bout d'un certain temps, Alberforth Dumbledore s'installa aux côtés de Harry et tous les deux se turent. La nuit et son monde de bruits, la nuit et son calme relatif… Jusqu'à ce que Alberforth Dumbledore se relève et dise qu'il était temps pour Harry de rentrer au château. Le jeune homme accepta cette idée et se releva, remercia Alberforth de lui avoir tenu compagnie et s'en retourna vers le château alors que le directeur de Durmstrang rentrait dans son navire.

Les couloirs de Poudlard étaient vides, mais Harry s'était tout de même revêtu de sa cape d'invisibilité et suivait des yeux la carte du Maraudeur. Au détour d'un couloir alors qu'il vérifiait que personne ne se trouvait sur son chemin, il vit une ombre se déplacer mais pourtant rien n'était marqué sur la carte. Harry crut voir une silhouette partir par un couloir un peu plus loin sur la gauche, il regarda de nouveau sa carte et ne vit rien, il se dit alors qu'il devait suivre la personne. Il redescendit dans sa poursuite dans la hall d'entrée du château puis prit le chemin qui menait à la volière. Cependant, alors que Harry allait entrer dans la volière et voir qui se permettait d'envoyer du courrier en plein milieu de la nuit mais surtout qui était capable de cacher son identité à la carte du Maraudeur. Cette dernière idée fit peur à Harry. Une personne dans Poudlard était capable de confondre la carte du Maraudeur. Une personne pouvait se promener impunément dans Poudlard. Une personne qui envoyait du courrier en plein milieu de la nuit. Une personne qui…

"Potter !"

Harry crut que son cœur allait s'arrêter. La voix de Rusard venait de s'élever juste dans son dos. Miss Teigne se tenait déjà à ses pieds et miaulait de façon sordide. Harry voulut alors lui dire pourquoi il était dans le couloir mais Rusard n'entendit rien et l'amena par la peau du cou dans le bureau de McGonagall.

"Potter, pouvez-vous m'expliquer ce que vous faites à la volière en plein milieu de la nuit !"

Le regard inquisiteur de sa directrice de maison fit trembler Harry. McGonagall était réellement en colère ce qui dénotait avec sa tenue vestimentaire. Harry eut alors droit à un long monologue dont il avait l'habitude lui expliquant que tout particulièrement lui, il ne devait pas se promener seul dans les couloirs de Poudlard, que sa sécurité était plus importante que tout le reste… Puis lorsque McGonagall se fut calmée, Harry lui expliqua alors ce qui était arrivé et sa présence à la volière. La directrice des Gryffondor se leva alors et conduisit Harry chez Dumbledore. Ils pénétrèrent dans le bureau du directeur et trouvèrent celui-ci habillé, à son bureau, et manifestement déjà mis au courant.

"Vous… vous ne dormiez pas ?" demanda Harry incrédule.

"Je ne dors que très peu mais là n'est pas la raison de ta présence. D'après Rusard, il t'a trouvé à la volière, ta cape d'invisibilité te découvrant à moitié avec un vieux morceau de parchemin dans les mains. Est-ce vrai, Harry ?"

"Oui, mais en fait, euh… je suppose que vous connaissez l'existence de la carte du Maraudeur. Le professeur Lupin a dû vous en parler, n'est-ce pas ?"

"Il est vrai qu'il m'en a parlé mais il ne me l'a jamais montré, pourrais-je la voir ?"

Harry sortit alors le parchemin de sa poche et dit : "Je jure que mes intentions sont mauvaises". La carte se dessina alors. Les couloirs de Poudlard apparurent.

"Sirius, James et Rémus étaient bien les élèves les plus brillants de leur promotion," dit McGonagall, une lueur de fierté dans ses yeux.

"Oui, c'est vrai."

Puis Harry leur montra, les personnes en mouvement dans le château, le système des étiquettes avec les noms… Le jeune homme commença alors à expliquer sa présence près de la volière.

"Je suis allé me balader dans le parc, ce soir et…"

"Harry !" s'exclama McGonagall.

"Ah, non ! Ne me dîtes pas ce que vous voulez me dire. Vous savez parfaitement que mis à part si Voldemort entre dans Poudlard, je ne vois ce que j'ai à craindre, faut-il que je vous rappelle un certain duel ?"

Le silence retomba et McGonagall opina. Harry reprit alors ses explications.

"J'étais dans le parc, puis je rentrais quand soudain, je vis une ombre dans le couloir du premier étage menant à la tour des Gryffondor. Le problème, c'est que tout le monde s'affiche sur la carte des Maraudeurs alors que là, personne. Personne n'était dans ce couloir alors que je venais justement de voir une silhouette. Silhouette que je me suis décidé à suivre. Et que j'ai perdu dans la tour de la volière à cause de Rusard."

Dumbledore avait les yeux fermés, il réfléchissait. McGonagall quant à elle, elle semblait ne rien comprendre à l'histoire.

"Est-ce qu'il te semble que la personne que tu as vu ce soir pourrait être un élève ?"

"Oui, il me semble que la personne n'était pas un adulte. Et à ce que j'ai pu voir, ce n'était pas non plus une fille."

"Tout semble montrer que notre cher fantôme n'est plus Minerva." dit calmement Albus.

"Quel fantôme ?" demanda Harry perplexe.

Le directeur expliqua alors à Harry que depuis la rentrée, les professeurs chargés de faire les rondes dans les couloirs semblaient avoir vu une ombre marchait dans les couloirs. Harry ne comprenait plus grand-chose, si il recoupait les informations, un élève était assez puissant pour échapper à la vigilance des professeurs et pour mentir à la carte du Maraudeur. Le Directeur et McGonagall semblaient avoir fait les mêmes déductions. L'espion… ce devait être l'élève dont Voldemort se servait pour espionner l'école. Il ne pouvait y avoir que Voldemort pour poser sur l'espion un sort lui permettant de se déplacer incognito.

L'esprit totalement accaparé par cette nouvelle constatation, Harry se retourna avec l'autorisation de Dumbledore vers sa tour.

"Mot de passe ?" demanda la Grosse Dame ensommeillée.

Puis sortant de sa torpeur, elle reconnut Harry et s'écria :

"Pas besoin de mot de passe pour vous, cher maître."

Harry se dit qu'il y avait au fond un avantage à être l'héritier de Gryffondor. Sans cette ascendance, il aurait passé la nuit dehors parce qu'il avait oublié de demander à Ron le nouveau mot de passe en rentrant du dîner. N'ayant toujours pas sommeil et l'esprit en ébullition, Harry s'installa dans un fauteuil en face de la cheminée. Le jeune homme était perdu dans ses pensées et absorber par la danse des flammes dans l'âtre quand un des fantômes entra dans la pièce. Harry s'aperçut rapidement qu'il s'agissait de Nick-quasi-sans-tête le fantôme des Gryffondor. Harry aimait parler avec lui.

"Bonjour, sir." dit Harry.

Le jeune sorcier utilisait le préfixe nobiliaire, non pas pour flatter le fantôme, mais en vérité, il s'avérait que Nick-quasi-sans-tête se nommait Sir Nicholas de quelque chose. Harry avait oublié la totalité de son nom mais il savait que cela faisait plaisir au fantôme d'utiliser son véritable nom.

"Bonsoir, mais que fait un Gryffondor si tard dans la salle commune ?"

Remarquant le masque de pensées sur le visage de Harry, il sut alors qu'une fois de plus le jeune homme était confronté à sa vie, à sa destinée. Le silence s'installa entre eux mais ce n'était pas un de ces silences dû à de la gêne mais plutôt un silence partagé empreint de sérénité. Puis Harry se décida à parler du fantôme car il n'avait pas envie qu'une fois de plus cette nuit il dût exposer ses problèmes et ses peurs.

"Alors, où en est votre inscription au club des chasseurs sans tête ? J'ai oublié de vous demander où cela en était depuis longtemps, je suis désolé."

"Oh, ne t'excuse pas, Harry. En fait, tu sais ils ne m'avaient pas voulu, j'ai réessayer l'année suivante et cela s'est conclu par un nouvel échec. Alors j'ai décidé d'ouvrir ma propre association, un club ouvert à tous ceux qui veulent y entrer. Nous ne faisons rien d'extraordinaire, nous nous voyons, nous discutons, nous fêtons les anniversaires mais c'est sympathique et je rencontre un grand succès. Ca me permet de rabattre le caquet aux membres du club des chasseurs sans tête."

Le fantôme partit alors à lui raconter leur dernière fête, puis les problèmes que les fantômes de Poudlard rencontrés avec Peeves… Cette discussion avec Nick-quasi-sans-tête fit du bien à Harry car elle lui fit penser à autre chose qu'à cet espion qui se baladait dans les couloirs de Poudlard. Au bout d'un moment, le sommeil assaillit le jeune homme qui s'excusa auprès du fantôme et le quitta pour aller rejoindre son dortoir et se lover dans son lit qu'il ne quitta plus jusqu'au petit matin.