Harry Potter et les pouvoirs de la destinée

Note de l'auteur : Je suis toujours aussi heureuse de recevoir vos reviews. Je félicite tout particulièrement certains d'entre vous (ils se reconnaîtront) pour leur impressionnante ribambelle de mots dits "gros". Je sais je suis coupable je l'avoue. Je n'ai plus écrit depuis je ne sais combien mais est-ce que si je vous dit que je suis en première année dans une classe préparatoire hec, je suis un peu pardonnée. Le boulot foisonne tant qu'on le veut dans ses études là alors Harry Potter passe un peu au deuxième plan ce qui me désole énormément. Suis-je pardonnable ou plutôt puis-je l'être à vos yeux ? J'espère sinon que la rentrée s'est bien passé pour tous ou que le boulot n'est pas trop dur pour ceux qui travaillent. J'espère que je n'ai rien perdu de mes facilités d'écriture et que je pourrais donc publié un grand nombre de chapitres pendant ces quelques dix jours. Bisous à tous, Caldys

Chapitre 19 : Quand l'échéance approche

En redescendant le lendemain matin, Harry et Ron se jetèrent sur le panneau d'affichage. L'équipe de Gryffondor… non, de Poudlard mais l'idée était dure à assumer, devait affronter pour leur premier match, l'équipe de Beauxbâtons le 13 décembre. La date du match leur paraissait terriblement lointaine et l'excitation due au match de quidditch retomba rapidement. Pour seule consolation, ils virent qu'ils avaient entraînement deux fois par semaine, le lundi et le vendredi.
Rapidement rejoints par leurs deux petites amies, nos deux acolytes allèrent prendre leur petit déjeuner. Alors qu'ils partaient en cours, Harry leur raconta l'ombre qu'il avait vu dans les couloirs hier soir et sa discussion avec Dumbledore. Hermione prit bien sûr son air effaré qui signifiait "Mais Harry qu'est-ce que tu es allé faire dans les couloirs seul la nuit mais ce n'est pas prudent !" alors que Ron lui semblait intrigué. Cependant Hermione n'eut pas le temps de lui faire la remarque car ils étaient arrivés devant leur classe d'enchantement. Le professeur Flitwick venait de grimper sur les livres qui lui servaient d'estrade et sommait les élèves à rentrer s'installer dans la salle. "Chut, s'il vous plaît. Nous allons voir aujourd'hui le sort d'agrandissement et de rapetissement des objets."
Il s'en suivit une longue description du sort puis l'expérimentation. Harry et Hermione furent les deux seuls à accomplir les deux sorts au bout des heures de cours. Les semaines qui s'ensuivirent furent calmes et horriblement remplies de devoirs. En effet, même si les ASPIC n'étaient que pour l'année suivante, la charge scolaire n'en était pas moindre et McGonagall ne se faisait pas prier pour leur rappeler. Harry avait été les premiers jours après l'arrivée des élèves des écoles étrangères, un centre d'intérêt puis le temps faisant son œuvre, l'intérêt qui touchait Harry était revenu à la normale. Les couloirs de Poudlard ne parlait maintenant plus que de deux choses : le bal de fin d'année mais surtout le match de quidditch qui devait se déroulait le week-end qui arrivait entre Poudlard et Beauxbâtons. Le vendredi soir arrivait les élèves qui étaient déjà rentrés dans la Grande Salle s'aperçurent rapidement que la table des professeurs avaient été rallongées et que des couverts supplémentaires y avaient été ajoutés. Lorsque les professeurs vinrent s'installer et Dumbledore se leva.
"Veuillez souhaiter la bienvenue au ministre des jeux et sports magiques ainsi qu'au représentant du ministère de la magie de Grande-Bretagne !"
Un ban accueillit M. Verpey. Ancien joueur de quidditch pour les frelons de Wimbourne, il en portait pourtant toujours la tenue, une affreuse robe de sorcier rayée jaune et noir. Les élèves ainsi que la majorité des amateurs de quidditch l'adoraient et trouvaient qu'il convenait plus que jamais au poste. Son visage rond et son air candide ne pouvaient que le rendre appréciable. Harry se demandait si les sorciers l'aimeraient autant si ils savaient qu'il avait été plus tôt du côté de Voldemort. Le jeune homme se demandait comment il se faisait qu'il ne soit toujours rien arrivé à Verpey alors que le mage noir reprenait sa place. Le suivant de près, Percy Weasley, le frère de Ron, marchait raide. Le stress pouvait se lire sur son visage. Même s'il avait déjà représenté le ministre de la magie au sein de Poudlard, c'était la première fois que M. Fudge lui déléguait autant de pouvoir et cette soudaine prise d'importance qui pourtant le rendait fier le mettait face au mur : il fallait qu'il soit parfait. Alors que Verpey saluait par grand serrement de poigne les directeurs de Beauxbâtons et de Durmstrang et semblait être parfaitement à l'aise, Percy les saluait du manière très stricte ce qui le rendait d'autant plus maladroit. Les saluts de Percy auraient pu être ceux que l'on donne aux parents d'un défunt le jour de l'enterrement de celui-ci. Engoncé dans sa robe de sorcier bleu nuit, ses manières manquaient de naturel. Dumbledore qui s'en aperçut rapidement pris la situation en main en invitant les deux représentants ministériels à prendre place auprès des professeurs. Percy se retrouva à droite de McGonagall tandis que Verpey fut placé à gauche de Rogue, ces deux derniers dénotant horriblement l'un à côté de l'autre de part leur opposition caractérielle. Dumbledore annonça alors que le dîner pouvait commencer. Harry et Ron s'étaient mis à reparler de quidditch, de la dernière coupe mondiale de quidditch à laquelle ils avaient rencontré Verpey et des pronostics envisagés pour la prochaine coupe du monde. Le repas passa relativement rapidement et Dumbledore se releva. "Mes chers élèves, comme vous vous en doutez, M. Verpey et M. Weasley viennent ce soir à Poudlard afin d'assister demain dans la matinée au premier match de notre coupe inter école. Je vous rappelle par ailleurs qu'un élève non accompagné au bal de fin d'année ne pourra pas rentrer dans la salle des festivités, pensez donc à trouver cavaliers et cavalières."
A cette dernière phrase, les yeux de Dumbledore étincelèrent et Harry se rendit alors compte que le bal de Noël était une idée de Dumbledore et qu'il voulait tout simplement que les élèves viennent accompagnés afin que des couples se forment. Puis son esprit fut distrait par Neville qui était assis un peu plus loin sur sa droite. Celui-ci venait de sortir sa baguette et marmonnait quelque chose en tapotant sur son verre. "Neville, arrête, tu sais que je suis préfète, je pourrais te punir pour ce que tu es en train de faire." dit calmement Hermione. "Non, laisse-le essayer…" dit une autre voix. Puis un léger "pof" se fit entendre suivit par un changement de couleur de la part du liquide contenu dans le verre de Neville. "Qui veut un whisky ?" demanda ce dernier très amusé.
Dean se laissa tenter, approcha le verre de sa bouche et y trempa juste les lèvres. Hermione le regardait faire avec un regard qui hurlait son mécontentement. En retirant le verre de ses lèvres, Dean ouvrit la bouche et tomba de son banc. Tous les Gryffondor restèrent interloqués. La Grande Salle se tut et tout le monde se tourna vers Dean qui était allongé par terre à même la pierre. Celui-ci au bout de quelques instants, ouvrit les yeux et se mit à sourire béatement.
"Super puissant ton truc, Neville, génial !" s'exclama le testeur enthousiaste. Pendant ce temps là, McGonagall s'était levée et se dirigeait à grands pas vers sa maison. Neville se mit à rougir terriblement, comme à son habitude celui-ci ne savait pas mentir et se retrouvait plus que gêné face à l'arrivée de sa directrice. Mais Hermione se rendit soudain compte que si McGonagall apprenait l'essai que Neville venait de se faire sous les yeux de la préfète. Son image de préfète perdrait de sa superbe. Hermione réagit donc au quart de tour et lança un sort pour transformer le liquide du verre en thé sans que personne ne s'en aperçut tant tout le monde avait les yeux rivés sur leur directrice. "M. Finnigan, pourrais-je savoir ce qui vous fait ainsi tomber de ce banc ?"
Seamus ne savait quoi répondre et lançait des regards alarmés vers Neville. Ce dernier ne savait plus où se mettre. "Mlle Granger, que se passe-t-il à votre table ?"
Hermione réfléchit rapidement. Tous les Gryffondor s'étaient maintenant tournés vers elle.
"En fait, Neville a fait une expérience avec son eau et il…"
Les Gryffondor n'en croyaient pas leurs oreilles, Hermione était en train de tout raconté à McGonagall, le pauvre Neville allait être sévèrement sermonné. "… s'avère qu'il a réussi. Neville vient de faire un magnifique thé earl grey, un peu fort mais très réussi. Il en va de soi que cette réussite de Neville à littéralement renverser notre pauvre Seamus qui n'est toujours pas capable de performer ce sort de niveau moyen."
McGonagall semblait soucieuse quant aux paroles de Hermione car les Gryffondor semblaient tous interloqués. En effet; Hermione Granger venait de mentir à un professeur. La directrice attrapa le verre et y trempa ses lèvres alors que tous les élèves de la table retenaient leur souffle. Mais au vu de la tranquillité de Hermione, Ginny, Harry et Ron surent que leur meilleure amie avait fait quelque chose. "Hm… très bon thé, M. Longdubat, 10 points de plus pour Gryffondor. Quant à vous, M. Finnigan, votre manque de confiance dans les capacités de votre ami et votre attitude alors que des représentants du Ministère sont présents ce soir vous coûteront 10 points."
McGonagall s'en retourna alors à la table des professeurs. Les Gryffondor remercièrent silencieusement l'attitude de leur directrice qui leur permit de ne perdre aucun point. "Merci, Hermione," dit timidement Neville. "Il n'y a pas de quoi, Neville, mais quand je te dis de ne pas faire tes expériences devant moi, ici, ne les fais."
Neville hocha la tête d'un air penaud. Le repas se termina dans la bonne ambiance sur l'affaire qu'il venait de se dérouler. Harry de son côté avait l'esprit tiraillé. Un traître se cachait parmi tout ces gens qui semblait être empli de candeur. Mais où pouvait se trouver le traître à la solde de Voldemort ? Cependant ses pensées s'évanouirent rapidement alors que Ginny lui prenait la main sous la table et le regarda d'un air inquiet. Harry de son côté la rassura par un hochement de tête et un grand sourire. En ce qui concernait sa relation avec Ginny, Harry comme tout homme âgé de 17 ans commençait à subir les relances de ses hormones. Il avait réellement envie d'aller plus loin avec Ginny, il était intimement persuadé que Ginny était la femme de sa vie. L'osmose dans laquelle ils baignaient en était l'image même. Mais il savait que Ginny n'était pas prête et il ne voulait pas la forcer. Mais son sourire… sa beauté… faisait tourner la tête de Harry. Perdu dans la contemplation hébétée de sa compagne, Harry se vit rétorquer : "Cher M. Potter vous rêvez, ne voyez-vous donc pas que tout le monde quitte la grande salle ?"
Harry réagit alors et vit que la Grande Salle était presque vide. Ginny aimez bien l'appeler M. Potter et le vouvoyer pour le taquiner. Harry en faisait de même et cela constituait en quelque sorte un jeu entre eux deux. Tous deux sortirent alors et se dirigèrent main dans la main vers le dortoir des Gryffondor. En chemin, ils croisèrent un Malefoy extrêmement soucieux qui ne leur rétorqua rien et ne sembla pas les voir. Harry se demanda ce qui pouvait autant tracassé Malefoy. Mais le resserrement de l'emprise de Ginny sur ses doigts le ramena d'autant plus vite à la réalité. Puis répondant soudain à une pulsion, Harry attrapa Ginny et la plaqua tendrement contre le mur. Un long baiser s'ensuivit. Ginny repoussa alors gentiment Harry, au regard de celui-ci, elle sut qu'il ne comprenait pas son geste. "Pas ce soir, mon amour, tu as un match demain."
Ginny avait réellement le chic de ramener Harry à la réalité. Il se rappela alors qu'il défendait demain les couleurs de Poudlard et que ses aptitudes d'attrapeur détermineraient pour beaucoup la victoire de Gryffondor. Ils rentrèrent alors calmement dans la salle des Gryffondor, s'embrassèrent une dernière fois puis se séparèrent. La nuit n'apporte-t-elle pas conseil et vitalité ?