Note de l'auteur : J'aimerai vous donner à travers ces quelques mots, les sourires de joie que vous me procurez. J'aimerai vous les renvoyer mais malheureusement, Internet n'est pas encore assez évolué pour permettre de passer plus de sentiments qu'à travers les mots. Vos reviews me touchent donc énormément. Merci à tous. Merci à somebody, johar, lintu, zigg, MC, Vivi, Fred, Laure et un maraudeur. Certains me demandent pourquoi je tarde à écrire, si je ne pourrais pas publier un chapitre par semaine, je vais répondre en toute honnêteté à ceux-là : ce serait mon vœu le plus cher mais je déplore le fait que les études que je poursuis m'empêchent de consacrer le temps que je voudrais à l'écriture. Je suis désolée d'avoir mis tant de temps à écrire ce chapitre.
En espérant que ce chapitre vous ravira,
Bisous et joyeuses fêtes,
Caldys
Chapitre 22 : Toute mort est injuste mais irréparable
Harry batailla ensuite le reste de la journée avec Mme Pomfresh au sujet de sa sortie de l'infirmerie. La vieille infirmière ne voulait se résigner à le laisser sortir. En tant que responsable de la santé de son patient, elle jugeait sa sortie inappropriée. Heureusement, McGonagall vint en fin de soirée dire à Mme Pomfresh que le directeur souhaitait que Harry puisse assister au repas du soir.
Comme à son habitude, Mme Pomfresh râla de l'attitude du directeur, du fait que c'était insensé… Mais Harry partit le plus vite possible de l'infirmerie, ce qui en résumé signifie qu'il quitta Mme Pomfresh une heure après la visite de McGonagall, le temps qu'elle administre les dernières potions de rétablissement à Harry. Lorsqu'il descendit vers la Grande salle, les couloirs étaient vide et Harry vivait avec joie, cet instant de solitude dans Poudlard. Il avait l'impression d'être en communion avec le château, il le sentait vivre. Il voyait pour la première fois le château tel qu'il l'avait rénové avant qu'il ne sombre dans le coma, le château dont il ne pourra jamais oublié les dégâts qu'il avait subi, un château en ruine et seulement par la faute d'un sbire de Voldemort. Cette dernière pensée lui insuffla une vague de colère mais celle-ci s'évanouit rapidement lorsqu'il se rendit compte qu'il se trouvait devant la porte de la Grande salle. Il entendait les bruits étouffés qui provenaient de la pièce. Après le cauchemar qu'ils avaient connu, la vie reprenait son cours et les élèves avaient repris leurs habitudes. Il prit une grande respiration et ouvrit les battants de la pièce.
Lorsqu'il pénétra, un silence de plomb tomba sur la grande salle. Harry vit que Dumbledore souriait puis il le vit se lever et applaudir. Il fut alors suivi par l'ensemble des professeurs et des élèves de l'école. Le ban mit longtemps à s'éteindre et tous les élèves souhaitaient lui serrer la main, le remercier. Harry ne savait plus où donner de la tête. Il vint ensuite s'asseoir à la table des Gryffondor, ses amis l'attendaient. Ginny l'embrassa avec fougue alors qu'il ne s'était pas totalement encore assis, cette ferveur venant de Ginny l'étonna et le surprit agréablement.
En effet, cela faisait maintenant près de sept mois qu'ils étaient ensemble et Ginny n'avait jamais été très démonstrative. Même si leur vie de couple était des plus normales, la jeune fille n'avait jamais montré beaucoup d'audace et Harry n'osait pas la brusquer. Depuis quelques temps, il se sentait un peu frustré, comme tout jeune homme de son âge, ses hormones commençaient à se faire difficilement supportable. Mais il l'aimait tellement qu'il ne voulait pas la contrarier en la forçant ou en lui faisant peur. Peut-être ne se sentait-elle pas encore prête ?
Perdu dans ses pensées, il ne remarqua que très tardivement que tous ces amis rigolaient. Il se tourna vers Ginny.
"Alors, M. Potter, je ne savais pas que mes baisers vous faisaient cet effet"
Harry rougit et Ron rigola de plus belle. Hermione quant à elle fixait un point derrière Harry, ce dernier se demanda ce qu'avait son amie, il se retourna et la vit fixer la table des Serdaigle.
"Hermione, qu'il y a-t-il ?" demanda anxieusement Harry.
"Non, non… rien d'important, Harry"
Mais Harry n'en était pas si sûr, il se dit qu'il faudrait qu'il lui demande des explications. Le temps qu'il mange une mandarine et le repas fut fini. Dumbledore de loin lui fit signe de s'approcher. Arrivé à la table des professeurs, Harry rejoignit le directeur.
"Severus, Minerva, Hagrid, Abelforth, montons si vous voulez bien"
Tous les six se rendirent dans le bureau de Dumbledore. Dumbledore fit apparaître des chaises pour tout le monde. Quelques minutes plus tard, d'autres membres de l'Ordre arrivèrent : Lupin, Maugrey Fol'œil, Tonks… Harry était perdu dans ses pensées, partagé entre inquiétude et pensées sur le prochain moment où il se retrouvera seul avec Ginny, il lui rendra sa fougue de tout à l'heure. Puis le sortant de ses pensées, Dumbledore prit la parole.
"Les évènements qui ont eu lieu cette semaine sont très graves, Harry nous te remercions mais il n'est plus question que tu reprennes autant de risque. On ne sait jamais si par malheur tu ne te réveillais pas la prochaine fois…"
Harry entendit Mme Weasley émettre un petit reniflement. Pourtant ce qui lui semblait étrange, c'est qu'il avait su, il avait su qu'il allait réussir et que ça n'allait pas lui coûter la vie. Mais une fois n'est pas coutume, il n'eut pas envie de se rebeller. Les autres membres de l'Ordre présents pensèrent que Harry venait d'accepter le conseil sage de Dumbledore.
"Par ailleurs, le fait que le château ait pu être ainsi détruit nous renforce dans l'idée que quelqu'un espionne pour Voldemort dans l'enceinte même de Poudlard, sachant que les professeurs sont exempts de tout soupçons, les élèves semblent être mis en tord. Pour l'instant, nous n'en savons pas plus, mais je demande aux professeurs ici présents de faire très attention au comportement des élèves, le moindre changement chez un élève peut être un signe, alors…"
"VIGILANCE CONSTANTE !!!" s'écria Maugrey.
Cette dernière phrase fit sourire Harry, même si ce n'était pas le vrai Maugrey Fol'œil qui leur avait fait cours en quatrième année, l'usurpateur d'identité s'était inspiré du vrai modèle. Cette sentence de quelques mots, Harry l'avait tellement entendu…
"Ce n'est pas exactement ce que j'allais Maugrey mais c'est un bon résumé."
Harry sentit que les frères Dumbledore se retenaient de rire.
"Par ailleurs, le ministère est au courant de ce qui s'est passé, du moins je n'ai pas l'impression qu'ils aient eu tous les détails mais il semblerait que des élèves aient écrits à leurs parents et que certains ont cru bon de le rapporter au ministère. Le ministre de la magie m'a contacté mais il ne semble pas tellement préoccupé par l'histoire, il m'a dit que vu que Poudlard est entier, il avait d'autres attentats à solutionner"
Albus Dumbledore laissa quelques instants cette phrase en suspens. Des expressions déconcertées apparaissaient sur les visages des membres de l'Ordre.
"Comment peut-il oser dire ça ? Les aurors n'ont même pas été mis au courant, je viens juste d'apprendre ce qui s'était passé en discutant avec Severus, c'est inadmissible"
"C'est peut-être inadmissible, Kingsley, tu as raison, mais cela tombe très bien. En effet, si le ministère ne diffuse pas la nouvelle, Voldemort ne pourra pas dire qu'il a touché Poudlard et cela nous évite une vague de panique dans la population"
Tous réfléchirent aux paroles d'Alberforth, Harry, intérieurement, se dit qu'il n'avait pas tord. Le reste de la séance de l'Ordre fut consacré aux missions de chacun des participants. Harry n'y prêta guère attention et fixa son attention sur Fumseck qui venait de se posait sur ses genoux. Quelques temps plus tard, Harry se redit compte que les membres de l'Ordre se levaient et s'en allaient. Il fit de même et sentit une main se poser sur l'épaule de Harry. Rémus se trouvait derrière lui et lui doucement de le suivre. Harry le suivit de bon cœur et ils se retrouvèrent à déambuler dans le parc de Poudlard emmitouflés dans leurs capes.
L'eau du lac était en partie gelée et les reflets de la lune faisaient scintillés la neige qui recouvraient Poudlard depuis la mi-décembre. Harry et Lupin parlaient de tout et de rien, mais cette discussion faisait du bien à Harry, il n'avait pas eu l'occasion de se retrouver seul à seul avec son ancien professeur depuis deux ans. Tous deux vinrent à reparler de la réunion de l'Ordre et alors que Rémus parlait à Harry de l'exploit magique qu'il avait accompli, ce dernier repensa à l'espion puis à la carte du Maraudeur puis…
"Remus, la carte du Maraudeur affiche toutes les personnes présentes dans le château, n'est-ce pas "
"Oui, bien sûr, nous l'avons conçue pour ça avec ton père et Sirius"
"Imaginons, qu'une personne se trouve devant mais qu'elle n'apparaisse pas sur la carte, tu donnerais quoi comme explication "
"Harry, ce n'est pas possible à moins que ce soit de la magie noire. Ce n'est pas au moins pour que tu disparaisse de la carte, ce n'est pas une bonne idée"
"Non, ce…"
"Harry, Rémus !" appela Hagrid.
Hagrid venait de regagner sa maison lorsqu'il aperçut Harry et Rémus, lesquels s'empressèrent de le rejoindre car malgré leurs épaisses capes, le froid commençait à leur faire regretter leur petite balade. Après que Hagrid leur ait servi un thé brûlant, Harry s'excusa et partit en direction du château pour se coucher. Lupin voulait le raccompagner mais Harry lui expliqua qu'il avait assez de pouvoir pour se défendre tout seul.
Alors qu'il arrivait presque à l'entrée du château, Harry vit sur sa droite le cimetière et se dit qu'il devait aller un dernier hommage à Rusard. Il n'était jamais rentré dans le cimetière de Poudlard, à vrai dire, les élèves n'y allaient pas. Comme chez les moldus, les cimetières n'étaient pas un lieu où l'on aimait se retrouver même chez les sorciers.
Passant le grand portail en fer, il reconnut de suite sur sa droite la tombe du fantôme des Gryffondor, Sir Nicholas reposait allongé une épée entre les mains dans son habit de chevalier. En continuant, il s'aperçut que bon nombre des tombes des fantômes du château se trouvaient dans le cimetière. Au centre magnifique, s'élevait la tombe de trois des quatre fondateurs de Poudlard. En effet, Serpentard ayant quitté le château, Godric Gryffondor avait refusé de le faire enterré auprès de leur œuvre. Le cimetière était en fait beaucoup plus grand que Harry l'avait imaginé. Les tombes dataient de toutes les époques et chacune conservait quelques mots de la destinée plus ou moins glorieuse du mort. Au fond du cimetière les tombes se raréfiaient et Harry découvrit avec stupeur la tombe de Cédric Diggory, il pria quelques instants pour le repos de son âme. Harry ne savait pas que les parents de Cédric l'avaient fait enterré à Poudlard, il se demanda si même Cho le savait. A quelques encablures de là, il trouva la tombe de Rusard. Elle était constituée d'une simple plaque de marbre. Il était gravé :
"Argus Rusard
1957-2004
Les plus fidèles serviteurs sont ceux dans l'ombre,
Poudlard ne sera plus le même sans vous"
Harry fut ému par ces quelques mots. Même si la plupart des élèves détestaient Rusard parce qu'il était le symbole du respect des règles. Il faisait parti de Poudlard avec sa chatte qui déambulait dans les couloirs à sa suite. En pensant à Miss Teigne, il aperçut une petite tombe à côté de celle de Rusard et vit que c'était celle de la chatte. Harry se dit alors que c'était ce qu'aurait voulu Rusard, que sa chatte repose à ses côtés.
Un peu plus loin, le cimetière était séparé de la forêt interdite par un mur de pierre sèche. Harry s'en approcha et s'assit. Tous ces morts défilaient dans sa tête, ils étaient tous morts à cause de Voldemort : ses parents, Cédric, Sirius, Rusard… Harry ne comprenait pas comment un homme pouvait être si cruel, il ne comprenait pas comment on pouvait prendre du plaisir à faire souffrir les autres. Il resta de longues minutes assis ainsi par terre. La lune n'était ce soir-là qu'un croissant mais elle apportait quelques rais de lumière diffractée par les cristaux de glace. Puis le froid se fit trop dur à supporter et Harry se décida à monter dans son dortoir. Lorsqu'il y pénétra, il trouva sa petite Ginny endormie à force de l'attendre dans un fauteuil près de la cheminée.
Après l'avoir contemplée quelques secondes, Harry la souleva doucement sans la réveiller et la transporta jusque dans son lit où il la déposa. Il l'embrassa, celle-ci ne fit que bouger un tout petit peu, il ne voulait pas la réveiller alors il la quitta non sans un dernier regard plein de tendresse. Lui-même se rendit dans son dortoir et se coucha sans oublier de fermer son esprit. Morphée l'entraîna rapidement dans des rêves merveilleux.
