IMPORTANT

Ceci est la suite de la fic "Harry Potter et le Journal de Jedusor"

Elle est nécessaire à la compréhension de cette histoire, qui est l'équivalent du tome 3 des Harry Potter. Si vous ne l'avez pas lue, faites-le avant de vous lancer dans cette fic.

Les mêmes règles concernant les changements par rapport à l'univers canon s'appliquent, et sont disponibles sur mon profil si vous voulez aller les vérifier.

Sur ce, bonne lecture !


Harry était recroquevillé sur le matelas, attentif au moindre bruit. Ses côtes étaient encore douloureuses, mais il était presque certain qu'elles n'étaient pas cassées. Presque, parce que ce n'était pas comme s'il avait pu observer l'étendue des dégâts en détail. La pièce dans laquelle il se trouvait possédait une seule fenêtre dont le volet était fermé, et le Griffondor aurait été plongé dans le noir s'il n'avait pas eu sa baguette avec lui, un Lumos discret lancé sous sa couverture.

Le retour chez les Dursleys avait été conforme à ce que Harry avait anticipé. Oncle Vernon l'avait récupéré à la gare avec deux heures de retard, et dès son arrivée, Tante Pétunia lui avait ordonné de préparer le repas du soir. Harry était allé dans la cuisine sans un mot, observant avec un air résigné son oncle enfermer sa valise dans le placard sous l'escalier. Sa seule consolation avait été de savoir qu'il avait toujours le journal de Tom et sa baguette avec lui, soigneusement cachés sous ses vêtements trop grands.

Après le diner, auquel il n'avait évidemment pas eu le droit de toucher, il avait été envoyé dans sa nouvelle "chambre" et prévenu que ses tâches commenceraient dès le lendemain matin. Oncle Vernon était repassé le voir juste avant d'aller se coucher et lui avait donné une gifle qui l'avait envoyé par terre, et quelques coups de pieds dans le ventre avec une pluie d'insultes pour faire bonne mesure. Harry en était toujours à retenir tout signe de douleur lorsqu'il avait entendu le bruit des verrous mis en place de l'autre côté de la porte.

Par précaution et par besoin de temps pour récupérer, Harry avait attendu presque une demi-heure avant de lancer un Lumos, caché sous ses draps. Une petite sensation de chaleur réconfortante se mit à pulser au niveau de son coeur, où le tatouage d'Artémis était venu se loger. Le Griffondor sortit le journal de sa cachette, heureux d'avoir pensé à le retirer de ses vêtements avant que son oncle le frappe. Ce ne fut que lorsqu'il l'eut en mains que Harry réalisa qu'il n'avait pas de quoi écrire.

Après quelques minutes passées à froncer les sourcils de frustration, Harry se rappela de la méthode qu'il avait employée la fois où Tom était allé explorer ses souvenirs. Avec un peu de chance, elle fonctionnerait de nouveau, même à l'improviste, et pourrait leur permettre de discuter.

Harry inspira profondément à plusieurs reprises et calma son esprit comme il avait pris l'habitude de le faire. Lorsqu'il se sentit prêt, il ouvrit le carnet et posa la main entre deux pages, sans hésiter, en concentrant ses pensées sur Tom.

Pendant quelques instants, il ne se passa rien, puis Harry sentit une présence familière s'introduire prudemment dans son esprit. Bientôt, le Griffondor oublia toute forme d'existence de la chambre dans laquelle il était et se retrouva dans une petite clairière au milieu d'une forêt.

Le soleil illuminait les fleurs et l'herbe, les arbres étaient d'un vert vibrant, une petite brise faisait danser les branches en provoquant des jeux d'ombres au sol, et il pouvait entendre le bruit d'un ruisseau non loin. En face de lui se tenait Tom Jedusor, un air curieux sur le visage.

- Harry, le salua-t-il avec un hochement de tête. Je ne m'attendais pas à ce que tu me contactes de cette manière. Charmant endroit.

- On est... dans mon esprit ? s'étonna le Griffondor en regardant autour de lui.

- En effet, confirma le Serpentard. Du moins dans une partie de ton esprit qui représente un endroit où tu te sens bien et suffisamment en sécurité pour m'y inviter. Tout va bien ?

Harry se rappela soudain pourquoi il avait voulu contacter Tom, et son sourire disparut.

- Je suis arrivé chez mon oncle et ma tante.

- Je vois, répondit Tom d'un ton égal. Je présume que la qualité de leur accueil n'a pas évolué ?

- Tous mes os sont intacts, ironisa Harry.

- Je vois, répéta Tom. Dommage que je ne puisse rien faire de concret ici sans prendre le risque d'alerter Dumbledore.

La froideur qui perçait dans la voix de l'ancien préfet et la colère glaciale qui transparaissait dans ses yeux onyx suffirent à convaincre Harry que Tom ne pensait pas à un simple rappel à l'ordre. Un frisson parcourut le Griffondor, et il réalisa pour la première fois depuis leur discussion dans la Chambre que Tom pouvait se montrer cruel. Harry comprit soudainement comment Lord Voldemort avait pu faire trembler de peur la moitié de l'Europe en à peine quelques années.

Plutôt que de se concentrer sur les tendances sadiques de son ami ex-mage-noir, Harry se focalisa de nouveau sur le sujet de la discussion et haussa les épaules.

- Ce n'est pas comme si j'avais ailleurs où aller, admit-il. Même les Weasley me renverraient directement ici en ayant averti Dumbledore au passage.

- Ce qui serait des plus regrettables tant qu'on ne sait pas exactement dans quelle mesure ce cher directeur cautionne la façon dont tu es traité.

Harry soupira. Il n'avait même pas d'espoir de ce côté-là concernant l'innocence de Dumbledore, pas alors que la lettre qui lui était adressée à ses onze ans précisait qu'il vivait dans le placard sous l'escalier. La sensation d'abandon le submergea d'un coup, et le Griffondor tenta de trouver autre chose pour occuper ses pensées. En cherchant parmi les derniers jours passés à Poudlard, il se souvint d'un coup de la promesse qu'il avait faite à son rival.

- Au fait, Malfoy m'a fait passer un message de son père hier soir.

Tom tourna de nouveau la tête vers lui et son regard passa aussitôt de froid et calculateur à légèrement amusé.

- Tiens donc... Lucius a tenu moins longtemps que ce que j'aurais cru, murmura-t-il avec une esquisse de sourire. Enfin, la fin de l'année scolaire a joué, j'imagine. Je suppose que ce message me concernait ?

Harry hocha la tête, soulagé que la conversation soit revenue à un sujet plus léger que son emprisonnement estival.

- Oui, il voulait savoir le nom de l'ami que lui et moi avons en commun.

- Et qu'as-tu répondu ? demanda l'ancien préfet avec une once de curiosité.

- Que je ne pouvais pas dévoiler cette information à l'heure actuelle, mais que je ferais en sorte de vous permettre de communiquer si tu souhaitais le contacter.

Tom hocha la tête quelques fois pour montrer son approbation, et croisa les bras sur sa poitrine avant de prendre son menton dans une main pour réfléchir à voix haute.

- Mieux vaut que je reste avec toi pour cet été, déclara-t-il au bout d'une minute. J'ai encore un certain nombre de petites choses utiles à t'apprendre qui ne sont pas enseignées à Poudlard, et il faut impérativement que l'on avance sur ta maîtrise de l'Occlumancie. Lucius peut attendre. Si ta chouette peut s'en charger, je t'indiquerai un message à lui transmettre.

- Hedwige saura trouver leur manoir, je pense, répondit Harry. Surtout s'il attend que je le contacte.

- Plus que probable, conclut le Serpentard. De toute façon, il était hors de question que je te laisse seul avec ces Moldus.

- Je n'aurais pas été complètement seul, sourit Harry.

Tom haussa un sourcil, son expression devenant vaguement perplexe. Harry remonta une de ses manches pour révéler son bras, et la perplexité se mua en stupeur. Le tatouage magique s'était enroulé autour de son biceps et la tête du serpent fixait l'ancien préfet, une parfaite retransmission de l'attitude protectrice qu'Artémis déployait en cet instant.

- Un pacte de familier, murmura Tom d'une voix choquée. Harry, c'est... est-ce que tu te rends compte de ce que ce tatouage signifie ?

- Artémis me l'a expliqué quand elle me l'a proposé, répondit Harry avec un sourire timide. Elle m'a aussi dit qu'à terme, ça me permettrait peut-être de l'invoquer auprès de moi ou de protéger d'autres personnes de son regard.

- Parce qu'en plus, c'est elle qui l'a proposé ? hoqueta le Serpentard.

L'attitude de Tom était devenue franchement stupéfaite, et quand Harry hocha la tête sans comprendre d'où venait le problème, l'ancien mage noir explosa d'un rire franc et incrédule avant de reprendre la parole avec un sourire.

- Harry, un basilisk ne propose jamais ce genre de rituel. Ce sont les Rois des Serpents, des créatures presque légendaires et excessivement fières qui se considèrent supérieures à pratiquement toutes les autres, sorciers compris. Obtenir de l'un d'entre eux qu'il soit ton familier, c'est... c'est presque comme si Merlin apparaissait dans ta chambre pour te proposer de devenir son apprenti.

Harry écarquilla les yeux. Il n'avait pas imaginé un seul instant que la chose était aussi spéciale. Quand Artémis lui en avait parlé, elle l'avait présenté comme une étape, presque une évidence pour approfondir leur lien. Il s'était senti fier que la si belle et si puissante créature veuille réaliser ce rituel avec lui, mais n'avait pas imaginé qu'il s'agissait d'un acte que son espèce n'accomplirait normalement jamais avec un sorcier.

- Mais pourquoi elle me l'a proposé alors ? demanda Harry en écarquillant les yeux.

- Pour la même raison que tu as reçu l'épée perdue de Griffondor, répliqua Tom avec aisance. Tu en as été estimé digne, et crois-moi, il s'agit d'un immense honneur dans les deux cas. La plupart des descendants de Serpentard auraient tué sans hésiter pour avoir la chance d'être liés à un basilisk.

- Mais je croyais que tu avais été lié à la basilisk avant Artémis ? s'étonna Harry.

- Cassiopée ? Salazar, certainement pas, réfuta Tom. Elle acceptait de suivre mes ordres la plupart du temps et s'adressait à moi avec un minimum de respect, mais ça n'est jamais allé plus loin. Même Artémis ne me traite pas avec la même déférence et la même familiarité que toi.

- Mais pourquoi ?

- Je l'ignore, déclara honnêtement l'ancien préfet. Tu es puissant et ta lignée paternelle est plus que respectable, mais il y a sans doute quelque chose de plus. L'épée récompensait ton attitude, mais Artémis a dû voir quelque chose que ni toi ni moi ne pouvons identifier à l'heure actuelle.

Harry laissa tomber le sujet en secouant la tête. Il était toujours bloqué sur le fait qu'une basilisk ait accepté de se lier à lui, alors que son espèce ne le faisait jamais. Il ne comprenait pas pourquoi elle l'avait choisi si elle n'y était pas obligée. Il n'était déjà pas certain de comprendre en quoi il pouvait bien être digne d'une épée légendaire, alors qu'une Reine des Serpents veuille devenir son familier... Distraitement, il se mit à caresser le tatouage sur son bras, et celui-ci s'enroula un peu plus en guise de soutien protecteur.

- Tu devrais dormir, fit Tom. Demain, je commencerai à t'apprendre comment ériger des protections autour de ton esprit.

- Qu'est-ce que tu vas m'apprendre d'autre pendant l'été ? demanda Harry dont les yeux se mirent à briller.

- Curieux ? le taquina le Serpentard. Je pensais t'enseigner les bases de la magie informulée et de la magie sans baguette. Entre autres choses dont tu auras besoin pour tes cours à la rentrée.

Le visage d'Harry s'illumina, et il s'apprêtait à poser davantage de questions à Tom lorsque celui-ci se retira de son esprit après lui avoir souhaité une bonne nuit d'un ton amusé.

Dès que la présence de l'ancien préfet disparut, le Griffondor se sentit revenir peu à peu dans son corps. Lorsqu'il rouvrit les yeux, ce fut pour constater qu'il était toujours dans sa chambre, dans l'exacte position dans laquelle il s'était installé. Il soupira tristement en réalisant qu'il était toujours chez les Dursleys, mais eut un petit sourire à l'idée que cette année, il ne serait pas seul. Artémis pourrait le réconforter n'importe quand, et Tom serait là pour lui apprendre des choses intéressantes pendant la nuit.

C'est en s'accrochant à cette pensée que Harry parvint finalement à s'endormir, le dos inconfortable sur le matelas trop fin mais l'esprit apaisé.

-o-oOo-o-

Le lendemain, il fut réveillé par la voix stridente de Tante Pétunia, qui lui ordonna de préparer le petit-déjeuner de Vernon et Dudley. Pendant que Harry s'exécutait et avant que les deux autres n'arrivent, elle lui donna toute une liste de tâches à accomplir avant la fin de la journée. Jardinage, nettoyage, lessive, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'Harry sache qu'il ne pourrait jamais tout finir à temps. Ce qui voulait probablement dire qu'il n'aurait pas à manger non plus ce jour-là.

Le jeune sorcier serra les dents tout au long de la journée, et se força à ne pas répondre aux insultes, à ne pas laisser les Dursley l'atteindre. Artémis lui envoya constamment des ondes d'encouragement et de réconfort, parfois mélangées à des pulsions meurtrières. Harry commençait à comprendre que si Tom ne tuait pas les Dursley lorsqu'il redeviendrait lui-même, Artémis s'en chargerait sûrement dès qu'elle en aurait la possibilité. Et le Griffondor n'était pas sûr de pouvoir déterminer lequel des deux serait le plus cruel.

À la fin de la journée, Harry put se contenter d'aller être enfermé dans sa chambre en ayant eu à boire et sans être frappé. Lorsqu'il l'annonça à Tom avec un sourire triste – qu'il essaya de rendre ironique – il vit celui-ci se crisper et échouer quelques instants à dissimuler sa fureur. Fort heureusement, Tom ne s'attarda pas sur le sujet et commença à apprendre à Harry comment ériger des barrières autour de son esprit.

Ayant passé presque toute l'année précédente à s'entraîner à la méditation, Harry comprit rapidement comment faire et parvint sans difficulté à réaliser les premiers exercices que le Serpentard lui montra. Lorsqu'ils achevèrent leur séance, Tom lui donna également le message qu'il avait pour Lucius. Harry n'avait plus qu'à trouver la possibilité de le lui transmettre.

Cette même nuit, Hedwige trouva le moyen d'ouvrir le volet de l'extérieur et put entrer dans la chambre pour retrouver Harry en se faufilant tant bien que mal à travers les barreaux. Le jeune sorcier fut ravi de retrouver sa chouette adorée et passa plusieurs minutes à la câliner, avant de lui donner les mêmes consignes que l'année précédente. Ne pas se faire voir, chasser ses repas puisqu'il n'avait pas accès à sa nourriture, et sortir ou entrer de sa chambre quand les Dursleys dormaient.

Hedwige se contenta de hululer doucement et de frotter sa tête contre le front de Harry en guise de réponse.

-o-oOo-o-

Une semaine plus tard, les Dursleys s'absentèrent pour aller au cinéma, et Harry eut l'occasion de voler un stylo et une feuille de papier dans la cuisine avant d'être enfermé dans sa chambre.

Une fois que le moteur de la voiture indiqua que les Dursleys étaient définitivement hors de portée, le jeune sorcier écrivit rapidement le message de Tom sur la feuille et réveilla Hedwige. Avec un sourire encourageant, il attacha le message à sa patte et la laissa s'envoler pour le manoir Malfoy.

-o-oOo-o-

Draco avait été un peu nerveux lorsqu'il avait retrouvé ses parents à King's Cross. Son père avait été clair sur le fait qu'il voulait un nom, et il ne l'avait pas obtenu. Toutefois, son père ne parut pas lui en tenir rigueur et lui confirma – une fois en sécurité au manoir – qu'il n'était pas réellement surpris par la réponse de Potter. Sa mère semblait également ne pas être au courant de ce dont il s'agissait, du moins pas encore. Et Draco cessa de s'en préoccuper.

Environ une semaine plus tard, alors qu'il était en train de prendre le petit-déjeuner avec ses parents, une chouette blanche entra en volant dans la salle à manger, suivie par un elfe de maison paniqué.

- Qu'est-ce qui se passe avec cet oiseau, Tilly ? demanda Narcissa.

- Tilly est désolée, Maîtresse Narcissa, la chouette refuse de laisser Tilly prendre le message pour le mettre dans le bureau de Maître Lucius !

En un clin d'oeil, Draco reconnut l'oiseau et sentit une vague de soulagement l'envahir. Apparemment, son rival avait tenu parole, et lui permettait par la même occasion de conserver la confiance de son père quant à ses capacités.

- Père, signala Draco, c'est la chouette de Potter.

En une seconde, Lucius fixa l'oiseau avec un regain d'intérêt et fit signe à la chouette blanche de s'approcher. D'un geste, Narcissa indiqua à l'elfe de les laisser, et la petite créature disparut aussitôt. La chouette se posa sur l'accoudoir de la chaise sans en abimer les boiseries, un exploit remarquable pour un animal chargé de transmettre du courrier. Une fois installée, elle tendit la patte vers l'aristocrate et le laissa récupérer le message qu'elle transportait.

Lucius s'attendait à ce qu'elle reparte après avoir délivré la lettre, et fut surpris de constater qu'elle semblait attendre une réponse. À sa droite, Narcissa fronça très légèrement les sourcils et s'adressa à lui tandis qu'il s'empressait de déplier le message.

- Lucius ?

Les mots inscrits sur le papier bon marché accaparèrent toutefois toute son attention, au point d'ignorer la question informulée de son épouse.

Mr Malfoy,

conformément à la demande transmise par votre fils, j'ai fait part à notre ami commun de votre souhait d'en savoir plus sur lui. Il vous fait savoir qu'Halloween n'est plus à la mode, et que la Saint Sylvestre devrait revenir en force dans un proche futur. Naturellement, s'il peut compter sur l'aide de personnes influentes pour appuyer cette tendance, la transition en sera facilitée.

Il restera difficilement disponible et joignable durant le reste de la période estivale, mais prévoit de vous recontacter plus personnellement pendant l'année scolaire si vous souhaitez toujours lui apporter votre soutien dans son entreprise. Il ajoute également que des changements seront à prévoir dans les années à venir, quelle que soit votre décision, et compte sur votre discrétion à son égard.

Hedwige est prévenue qu'elle doit attendre votre réponse, et n'est pas spécialement impatiente tant qu'elle est bien traitée.

En attendant, veuillez accepter nos salutations à vous ainsi qu'à votre famille.

Harry Potter

Lucius relut la lettre deux fois pour s'assurer qu'il avait bien compris chaque sous-entendu de la seule manière possible. Puis il prit une grande inspiration et posa ses coudes sur la table dans un air pensif, sa tête dans ses mains. Au bout d'une minute, il releva les yeux et croisa les regards intrigués de sa femme et son fils.

- J'ignorais que tu étais en correspondance avec Harry Potter, déclara Narcissa avec un sourcil haussé.

- Est-ce que c'est en rapport avec votre ami commun dont il n'a pas voulu me parler ? ajouta Draco.

- En effet, confirma Lucius. Il semblerait que le jeune Potter soit plus surprenant que ce à quoi je m'attendais.

Un sourire amusé flotta sur ses lèvres en constatant leur surprise. Lord Malfoy poursuivit cependant avec plus de sérieux et s'adressa spécifiquement à son fils.

- Draco, il est possible que Potter te confie un ou plusieurs messages pour moi durant l'année. Je compte sur toi pour me les transmettre sans faute.

Le jeune Serpentard pinça les lèvres, peu enchanté de servir de hibou, mais n'éleva aucune protestation. Il comptait bien exiger davantage d'explications de Potter dès qu'il en aurait l'occasion, et cette fois il ne le laisserait pas s'en sortir si facilement. En remarquant le trouble de son fils, Narcissa posa sa cuillère et intervint avec tact.

- Lucius, il me semble que Draco et le jeune Potter n'ont pas exactement la relation la plus amicale qui soit. Ne serait-il pas plus simple de vous contacter par chouette ?

- Si mes soupçons sont corrects, répliqua Lucius, Potter ne prendra pas le risque d'utiliser une chouette à Poudlard pour me contacter.

Narcissa fronça les sourcils dans une expression légèrement plus perplexe que désapprobatrice, et Lucius lui tendit la lettre sans un mot. Lady Malfoy pinça les lèvres devant la qualité du papier employé, mais retint une remarque en parcourant les premiers mots. Elle lut la lettre en silence, ses yeux s'agrandissant légèrement à chaque ligne. À la fin, Narcissa avait quelque peu pâli et semblait aussi choquée que son éducation le lui permettait.

- Par Salazar, murmura-t-elle. Lucius, est-ce que c'est ce que je crois ?

Son mari ne répondit pas directement, mais hocha la tête une fois avant de couler rapidement un regard vers Draco. Leur fils était visiblement frustré de ne pas être mis au courant de ce qui se passait. Narcissa comprit et recomposa une attitude calme avant de rendre la lettre à Lucius.

- Je présume que tu vas lui répondre par l'affirmative ?

Lucius se contenta d'un petit sourire, qui suffit amplement à informer sa femme de ses intentions.

-o-oOo-o-

Harry reçut la réponse le soir même, et la transmit fidèlement à Tom pendant leur leçon. Lucius se déclarait prêt à soutenir de nouveau leur ami commun. Il remerciait également Harry de les avoir mis en contact et lui souhaitait de bonnes vacances, ce qui avait fait sourire l'ancien préfet.

- Lucius est prudent, expliqua Tom. Il a compris qu'il valait mieux pour lui qu'il reste en bons termes avec toi. Après tout, à l'heure actuelle, tu es à la fois officiellement sous la protection de Dumbledore et officieusement sous la mienne.

Ils avaient discuté de quelques autres détails de la lettre, puis étaient retournés à leurs exercices d'Occlumancie.

-o-oOo-o-

La veille de son anniversaire, Harry était un peu plus content que d'habitude. Tom lui avait assuré que ses progrès en Occlumancie étaient considérables, surtout pour son âge. L'ancien préfet avait également commencé son initiation à la magie sans baguette et à la magie informulée, et Harry réussissait la plupart de ses sorts du deuxième ou troisième coup, même si Tom insistait pour qu'ils se contentent de sortilèges de première année pour l'instant. Le Serpentard avait également insisté pour lui apprendre les quelques sorts de soin qu'il connaissait, vu la fréquence à laquelle Harry en avait besoin.

Le Griffondor s'était étonné qu'il puisse faire toutes ces choses sans avoir de problèmes avec le Ministère, puisqu'il n'était pas censé pouvoir faire de la magie en dehors de Poudlard. Lorsqu'il avait mentionné ses inquiétudes à son mentor, celui-ci avait haussé les épaules sans paraître surpris.

- Ça n'a rien d'étrange, lui avait expliqué Tom. Presque tout ce qui se fait sans baguette est traité de la même façon que les accidents de magie qui arrivent aux enfants et ne sont pas enregistrés comme une violation de la loi sur le Secret. Et les sorts de guérison font l'objet d'une catégorie particulière, ils ne seront pas relevés tant que tu ne les utilises pas sur un Moldu.

- Et pour la magie informulée ? J'utilise ma baguette pour ça.

- Oui, mais uniquement pour des sorts de première année, nuança Tom. Ces sorts sont suffisamment faibles pour ne pas être repérés. Par ailleurs, je soupçonne Dumbledore d'avoir entouré cette maison de barrières qui freinent la détection de toute forme de magie utilisée à l'intérieur pour te rendre plus difficile à localiser.

Harry avait froncé les sourcils, mais accepté l'explication. Tom connaissait mieux que lui les moyens de ne pas être détecté par le Ministère de la Magie, après tout.

De toute façon, son seul véritable problème venait des Dursley. Avec le soutien de Tom et d'Artémis au quotidien, Harry avait de plus en plus de mal à résister à l'envie de leur rendre leurs insultes, même en sachant qu'il recevrait des coups par la suite. Le Griffondor commençait doucement à accepter l'idée qu'il n'était pas un monstre, et qu'il avait droit à un peu plus de respect et de considération que ce qu'il obtenait de sa famille.

Comme tous les ans, Harry resta éveillé jusqu'à minuit en observant sa montre décompter les minutes, puis les secondes. Il se souhaita ensuite un joyeux anniversaire à lui-même avec un sourire un peu plus enjoué que les années précédentes.

Comme prévu, les Dursley ne mentionnèrent même pas son anniversaire et ne le traitèrent pas différemment pendant cette journée. Il retourna dans sa chambre complètement épuisé et en sentant à peine la faim tenailler son ventre.

Mais toute sensation désagréable disparut lorsqu'il vit Hedwige se faufiler par la fenêtre avec des lettres et des paquets magiquement rétrécis entre ses pattes. Le jeune sorcier ne remarqua qu'après les avoir doucement détachés que sa vision était brouillée par des larmes. Harry ne s'attendait pas à ce que qui que ce soit lui envoie quelque chose pour son anniversaire et sentit sa gorge se nouer sous l'émotion.

La première carte était d'Hermione, qui espérait qu'il allait bien et que son cadeau lui serait utile. En ouvrant le paquet, le Griffondor découvrit un nécessaire d'entretien à balai et un manuel qui expliquait comment s'en servir correctement. La présence du livre le fit sourire, il représentait bien sa meilleure amie.

Le deuxième venait de Ron, qui lui envoyait une carte de joyeux anniversaire et un scrutoscope de poche. D'après la description, l'espèce de petite toupie colorée devait se mettre à tourner et à s'allumer lorsqu'il détectait de la magie noire. Naturellement, la présence d'un horcruxe le délencha immédiatement et Harry finit par enfouir l'objet sous un tas de vêtements pour avoir la paix.

Le troisième venait de Neville, et Harry ne parvint pas à décider s'il était touché par l'attention ou inquiet de la perspicacité de son ami. Neville lui avait envoyé une énorme boîte de muffins salés, sandwiches et autres plats faciles à manger. Dans sa lettre, il remerciait Harry de lui avoir souhaité son anniversaire la veille et lui indiquait que la nourriture était sous un charme qui l'empêcherait de pourrir avec le temps. Même sans rien mentionner directement, l'intention était impossible à manquer et Harry se doutait qu'il finirait par discuter de sa situation avec Neville. En attendant, son cadeau était de loin le plus utile dans l'immédiat.

Le quatrième venait d'Hagrid et était bizarrement emballé. Lorsqu'Harry l'ouvrit, il découvrit un livre étrange dont le titre était "Le Monstrueux Livre des Monstres". Moins de cinq secondes plus tard, le livre se jeta sur lui en essayant de l'attaquer et Harry finit – après un combat acharné – par le bloquer avec sa ceinture. Quelque part, le Griffondor réalisa qu'il aurait dû se douter que Hagrid ne lui offrirait pas un livre normal...

Lorsqu'il eut terminé de tout déballer et de tout lire, Harry prit un moment pour collecter toutes les émotions positives qu'il venait de ressentir. Il les retint quelques instants dans son esprit, pour profiter pleinement de la joie qu'il ressentait.

Finalement, il ouvrit la lettre de Poudlard qu'Hedwige avait apporté au passage – comment elle avait bien pu faire pour penser à tout récupérer le dépassait – et parcourut attentivement son contenu.

Il était désormais en troisième année, et devait choisir entre deux et trois options parmi Arithmancie, Divination, Etude des Moldus, Etude des Runes, et Soins aux Créatures Magiques. Harry savait déjà qu'il ne prendrait pas l'Etude des Moldus, et regretta qu'il n'existe pas une Etude du Monde Sorcier à la place. Le cours de Soins aux Créatures magiques avait l'air intéressant, et Harry avait vraiment envie d'en savoir plus sur toutes les créatures de légende qui existaient. Les Runes et l'Arithmancie avaient l'air compliquées, du moins d'après le peu qu'il en savait, et le Griffondor n'avait pas vraiment envie de s'encombrer de cours trop difficiles. La Divination avait l'air d'être une discipline surprenante, et d'après Fred et George, plutôt facile et amusante.

Sa décision prise, il cocha les cases de Soins aux Créatures et Divination. Avec un peu de chance, cette année, Harry pourrait uniquement se concentrer sur ses cours. Maintenant que Tom et lui s'entendaient bien, Voldemort n'était en théorie plus une menace mortelle, et il était en passe de pouvoir cacher tout ce qu'il voulait à Dumbledore. En théorie, il n'y avait pas de raison que Harry s'inquiète pour sa troisième année.

La suite de la lettre indiquait que les rideaux des dortoirs permettraient désormais d'étouffer les bruits en plus de la lumière, sauf en cas de danger pour l'élève. Harry fronça les sourcils devant l'étrange modification, sans comprendre pourquoi elle avait lieu à partir de la troisième année au lieu de l'installer directement dès la première année, mais ne s'en préoccupa pas outre mesure.

Enfin, le dernier paragraphe consistait en une explication des sorties mensuelles à Pré-Au-Lard, et ajoutait qu'une autorisation parentale était nécessaire pour les élèves mineurs qui souhaitaient y participer. Harry grimaça à l'idée de devoir demander aux Dursley de signer son autorisation, et résolut de le demander à Oncle Vernon lorsque celui-ci aurait l'air d'être dans un état à peu près calme.

Ayant terminé de lire tout ce qu'il avait reçu, Harry rangea comme il pouvait ses cadeaux et les lettres dans la petite cachette qu'il avait réalisée sous le plancher situé en dessous de son lit. Dudley passait régulièrement dans sa chambre pour voler ou détruire tout ce qu'il pouvait y trouver, et le sorcier avait très vite appris à dissimuler ce qui avait de la valeur à ses yeux s'il souhaitait le conserver. Il grignota un des muffins envoyés par Neville et en savoura le goût – fromage et basilic – pendant quelques instants.

Puis il sortit le journal de Tom, et posa sa main à plat sur la couverture plutôt que sur les pages, comme il avait pris l'habitude de le faire depuis quelques temps.

Il se retrouva instantanément dans une grotte immense, illuminée par des cristaux bleus et verts, et au milieu de laquelle se trouvait un lac souterrain à l'eau limpide. L'endroit avait une allure enchanteresse, et Harry s'y sentit immédiatement en sécurité. C'était une des forteresses que Tom lui avait suggéré de créer pour protéger ses souvenirs et son esprit en cas d'attaque, et les deux sorciers s'y retrouvaient régulièrement.

- Joyeux anniversaire, Harry.

Le Serpentard était assis sur un rocher au bord du lac, et Harry le rejoignit en souriant avant de se poser sur une pierre à fleur d'eau.

- Merci Tom.

- Comment s'est passée ta journée ? s'enquit le Serpentard.

Le garçon à la cicatrice passa rapidement sur la façon dont les Dursley l'avaient ignoré, et se concentra plutôt sur le courrier qu'il avait reçu. L'ancien préfet eut un sourire moqueur à la mention du scrutoscope, fit un léger mouvement de tête pour montrer qu'il approuvait les cadeaux d'Hermione et de Hagrid, mais s'arrêta lorsqu'Harry mentionna la boîte de Neville.

- C'est un ami attentif que tu as là, déclara pensivement le Serpentard.

- Oui, confirma Harry. Nev' fait toujours attention aux autres, même s'il ne parle pas beaucoup. Il m'a déjà dit l'an dernier qu'il... qu'il avait remarqué comment j'étais aux repas.

- Tu envisages de lui révéler davantage de choses, n'est-ce pas ?

Le Griffondor hocha la tête, et hésita un instant avant de répondre.

- Neville n'est pas Ron. Il sait garder un secret, et il me fait confiance pour prendre les bonnes décisions sans m'imposer son point de vue. Il n'explose pas de colère quand je refuse de lui avouer quelque chose, mais il me suit quand même sans hésiter.

- Quel est son nom de famille, déjà ?

- Londubat.

Tom se crispa immédiatement, et une ombre passa sur son visage.

- Je te suggère de ne pas le mettre au courant de mon existence tout de suite, déclara-t-il lentement. Surtout s'il sait que Tom Jedusor et Voldemort sont la même personne.

- Pourquoi ? s'étonna Harry.

- Parce qu'à moins que les souvenirs auxquels j'ai accès soient erronés, j'ai ordonné aux Lestranges de torturer ses parents jusqu'à la folie au cas où il serait l'enfant de la prophétie.

Harry sentit le sang quitter son visage. Il savait que Neville avait grandi sans ses parents, mais aucun d'eux n'avait vraiment eu l'envie ou l'occasion de discuter de leurs tragédies familiales respectives. Apprendre ce qui leur était arrivé de cette manière lui fit l'effet d'une douche glacée, et Harry eut besoin de plusieurs respirations profondes avant de retrouver son calme. L'eau du lac se troubla pendant un instant et quelques cristaux tremblèrent, mais la grotte resta intacte.

Tom lui avait déjà expliqué qu'il avait de moins en moins de souvenirs de sa vie en tant que Lord Voldemort au fur et à mesure qu'il avait créé les horcruxes. Apparemment, les dernières années de son existence physique étaient pratiquement effacées de sa mémoire, à l'exception de quelques moments clés qui avaient dû marquer son âme principale d'une façon ou d'une autre. S'il était assez sûr de lui pour affirmer qu'il se rappelait d'un événement qui avait eu lieu à cette époque, il y avait peu de chances qu'il se trompe.

- Peut-être, finit par dire Harry, qu'il vaut mieux que je me contente de lui parler des Dursley pour l'instant.

Le Serpentard était visiblement conscient du malaise, et préféra dévier la conversation vers un sujet plus neutre.

- J'imagine que tu as reçu ta lettre de Poudlard, déclara Tom. Tu as décidé quelles options suivre ?

- Oui, je vais prendre Soins aux Créatures Magiques et Divination, répondit Harry.

- Divination ? s'étonna l'ancien préfet.

- Les Runes et l'Arithmancie ont l'air trop compliquées, fit le Griffondor d'un air embarrassé. Et j'ai des amis qui m'ont dit que la Divination serait facile et amusante, alors...

- Je vois, s'amusa Tom. Dommage, l'étude des Runes est une discipline passionnante. Si jamais tu changes d'avis, je serais ravi de t'aider afin que tu aies quand même le niveau suffisant pour passer l'examen.

Harry afficha un air suspicieux, mais une étincelle amusée brilla dans ses yeux verts.

- Tu étais vraiment dans les bons élèves quand tu étais à Poudlard, non ?

- Major de promotion cinq années sur sept, répondit Tom avec un air arrogant. J'ai fini deuxième pendant ma première et deuxième année parce que j'ai eu besoin de temps pour m'acclimater au monde sorcier.

Le garçon à la cicatrice se mit à rire. Mage noir ou pas, les Serpentards avaient tous l'air de partager une certaine suffisance quant à leurs capacités. Les cristaux se mirent à briller pour refléter sa bonne humeur. Sans y réfléchir davantage, Harry aborda la dernière anecdote de la lettre en regardant les jeux de lumières dans l'eau du lac.

- Au fait, la lettre disait aussi que les rideaux des dortoirs allaient étouffer le bruit en plus de la lumière à partir de la rentrée. C'est bizarre qu'ils changent ça maintenant, non ?

Sa question resta sans réponse pendant suffisamment longtemps pour que le jeune sorcier finisse par relever la tête pour observer Tom. Le Serpentard était muet, et hésitait visiblement entre l'amusement incrédule et la consternation. Finalement, il passa une main sur son visage dans un geste de profonde lassitude et soupira avant de marmonner une phrase.

- Si j'avais su que ce serait ma responsabilité de t'expliquer ça...

- M'expliquer quoi ? s'inquiéta Harry.

Tom inspira un grand coup, et se tourna vers Harry avec un air dangereusement amusé. Les seules fois où l'ancien mage noir avait arboré une telle expression, Harry avait été embêté au sujet de sa fausse déclaration à Draco jusqu'à ce qu'il referme le journal. Apparemment, Tom prenait son rôle de mentor à coeur et semblait prêt à s'amuser aux dépends de Harry une nouvelle fois. Ex-mage noir ou pas, ce type de sourire était dangereux et le Griffondor sentit son courage être remplacé par une injonction de fuite immédiate.

- Harry, déclara sérieusement Tom sans cesser de sourire, la leçon de ce soir va porter sur tes connaissances théoriques sur la biologie humaine. Sois très attentif, ce sont des connaissances dont tu auras presque certainement besoin dans le futur.

Une heure plus tard, Harry alla se coucher après avoir été forcé de subir la conversation la plus embarrassante de toute sa vie. Son visage était encore rouge de gêne, et Tom avait eu l'air de beaucoup trop s'amuser à le voir prendre une couleur pivoine toutes les trois secondes. Avoir un ancien mage noir-meurtrier-fou reconverti en mentor-ami-allié qui lui expliquait le fonctionnement d'un orgasme et les meilleurs moyens de se protéger et de faire plaisir à sa ou son partenaire avait été à la limite du traumatisme.

Et certainement pas la façon dont Harry avait envisagé de finir sa journée d'anniversaire.


Note de la bêta : - se reprend après quelques minutes de fou rire - Vous l'aviez pas vue venir celle-là, je me trompe ? Cela permet de finir le chapitre un peu mieux qu'il n'avait commencé... En tout cas, je suis ravie de vous retrouver pour un nouveau tome ! N'oubliez pas d'envoyer tout votre soutien à Nellana ;)

Important : comme pour Harry Potter et le Journal de Jedusor, cette fic sera updatée le dimanche, toutes les deux semaines. A dans quinze jours pour la suite !