Réponses aux reviews

Mistress-Diashi: I can't believe you actually translated our story! Lol! Anyway, thanks for posting a review, and we hope you're going to keep on reading!

Elava: Merci pour le conseil! Amuse-toi avec la suite :P

Shinia Marina: Merci pour la review et... voici la suite!

Tecno: Marciii! Contente que tu as aimé! Oublie pas de lire la suite :D



Chapitre 2

Un chat dans la gorge?


Nous sommes assis à la table des Serpentard et fixons les première année, tous nerveux, qui attendent avec impatience d'être répartis. Finalement, le professeur McGonagall déroule son parchemin et commence à appeler des noms. 'Azrith, Mina' devient la première nouvelle Poufsouffle, suivie de 'Barge, Derrick' à Serdaigle. Quand professeur McGonagall appelle 'Cliff, Rebecca', une petite fillette avec deux couettes brunes se précipite vers le Choixpeau et le met sur sa tête. Il descend jusqu'à son nez, si bien que nous ne voyons plus que sa bouche. Après quelques instants de réflexion, le chapeau crie assez fort pour que tout le monde l'entende que la fillette ira à Serpentard. Celle-ci replace le vieux chapeau sur le tabouret et se dirige vers notre table. Elle s'assied en face de Jade et moi, à côté de Magara. Son sourire ne la quittant pas, elle nous dévisage. Finalement, n'y tenant plus, je lui lance au visage, du ton le plus sec possible :

-Tu veux notre photo?

Rebecca se retourne vers moi, souriant toujours, et ne me répond pas. Elle me fixe avec de grands yeux marron pendant de longues secondes. Finalement, mal à l'aise, je me tourne vers Jade.

-Tu sais ce qu'elle me veut? je chuchote.

Jade secoue la tête en même temps que le repas apparaît magiquement sur les plats dorés devant nous. La Grande Salle s'emplit de bruits alors que les élèves commencent à s'empiffrer. Rebecca, devant nous, se sert des ailes de poulet sans arrêter de sourire. Décidément, cette fille est bizarre.

Alors que je commence à manger, je jette un regard vers la table des Gryffondor. Ma soeur essaye de démêler un céleri de ses cheveux alors que ses amis sont écroulés de rire autour d'elle. Je roule mes yeux au ciel. Cette fille est irrécupérable! À ce moment précis, Rebecca décide de parler :

-Ils sont bizarres, tes yeux, dit-elle en me fixant.
-On appelle ça des yeux pers, je lui réponds, intriguée par cette drôle de petite fille.

Elle retombe aussitôt dans le silence, et ne dit pas un autre mot de tout le repas.

Après le discours de Dumbledore, l'école au complet se dirige vers les dortoirs. Jade, Magara et moi suivons les préfets qui se dirigent vers les donjons, où se situe notre salle commune. Le préfet se retourne et crie aux Serpentards que le nouveau mot de passe est 'bouse de dragon'. Un panneau de mur bouge et laisse la place aux élèves pour entrer dans leur salle commune. La plupart des élèves se dirigent immédiatement vers les dortoirs, puisqu'il est passé minuit, mais quelques uns restent sur les sofas verts et argent.

À une heure du matin, tous les élèves sont finalement partis se coucher. Jade se lève et sort son grimoire de son sac.

-Finalement! s'exclame-t-elle. On va pouvoir faire notre sort.

Nous nous asseyons devant l'âtre, le grimoire ouvert devant nous. Suivant les instructions, Magara jette d'abord dans le feu une pincée d'origan, quelques gouttes de citron et un peu de miel. Finalement, elle jette deux morceaux de papier. Sur le premier, j'ai écrit le nom de Virginia, et sur le deuxième, celui de Philippe. Quand le feu devient bleu pour quelques secondes, nous savons que le sort a marché.

Sans attendre plus longtemps, nous montons nous coucher, sans faire de bruit pour ne pas réveiller nos deux compagnes de chambre, Brigit Kline et Shana Hodge. Aussitôt que ma tête touche l'oreiller, je tombe dans un sommeil sans rêves...

Le lendemain, je me réveille à l'aube, et il me faut un moment pour me souvenir que je suis à l'école. Les quatre autres filles dorment encore, alors je sors de la chambre sur la pointe des pieds. Dans la salle commune, il y a une seule personne, assise sur un sofa, et fixant le feu. Je m'approche silencieusement et reconnais Rebecca Cliff. Je m'assieds à côté d'elle. Son sourire a disparu. Sans me regarder, elle me parle :

-Je suis nerveuse, Annabelle.
-Tu es nerveuse? je demande, surprise. Pourquoi?
-Je suis une fille de moldus. Je n'ai jamais fait de magie. J'ai peur de ne pas être assez bonne.

M'étonnant moi-même, je lui souris et la rassure :

-Ne t'inquiète pas. Il y a plein d'enfants de moldus à Poudlard, et ils s'habituent vite. Tu vas être excellente, j'en suis sûre.

Elle se retourne à moitié vers moi, son sourire revenant sur ses lèvres.

-Viens, lui dis-je en la tirant par la main. C'est l'heure du déjeuner.

Nous sommes assises à la table de Serpentard depuis plusieurs minutes quand Jade et Magara arrivent. Elles sont à peine assises que ma soeur et ses amies entrent à leur tour. Nous nous retournons pour les regarder fixement. La salle est assez vide pour que nous entendions parfaitement leurs paroles.

-Attendez, je ne comprends pas, vous avez échangé de voix en dormant? demande Morganne à Virginia.
-Oui, répond ma soeur avec sa nouvelle voix grave. Philippe a ma voix, et moi la sienne.

Jade et moi éclatons de rire. Les coins des lèvres de Magara sont relevés, ce qui est pour elle un signe de grand plaisir.

-Qui vous a fait ça? dit Lia, l'air de retenir elle aussi un fou rire.
-Devine, grince Philippe de sa voix de soprano, en nous fusillant du regard. Il va falloir répliquer, le plus vite possible.

Malgré la menace, la scène est trop drôle. Jade et moi repartons d'un nouvel éclat de rire, alors que Rebecca rigole elle aussi, ayant compris la raison de notre hilarité.

Après le déjeuner, Mag et moi laissons Jade pour descendre à notre cours de soins aux créatures magiques. À côté de la cabane d'Hagrid, un petit attroupement d'élèves attend déjà le début du cours. Je constate rapidement que ma soeur, qui est aussi inscrite à ce cours, n'est pas là. Elle est sûrement encore à l'infirmerie. Je n'ai pas le temps de communiquer ma pensée à Magara, car Hagrid sort de sa cabane et nous fait signe de le suivre à l'orée de la forêt interdite. Sans nous parler, il sort un sifflet d'une de ses nombreuses poches et siffle dedans. Il en sort une note aiguë qui force plusieurs élèves à plaquer leurs mains sur leurs oreilles. Après quelques secondes d'attente, la clairière est envahie par de petites créatures ailées. Quelques élèves paniquent et se mettent à courir. Les créatures se posent sur le sol devant Hagrid. Immobile, je peux maintenant déterminer qu'elles ressemblent à des humains miniatures avec des ailes dans le dos.

-Ce sont des fées, commence Hagrid.

À ce moment, ma soeur arrive en courant, causant une grande peur aux fées, qui se remettent à voler frénétiquement. Hagrid réussit pourtant à les calmer, et Virginia se dirige vers le groupe, le visage en feu.

-Un chat dans la gorge? je murmure alors qu'elle passe près de moi.

Elle me jette un regard meurtrier, mais continue son chemin. Pour le reste du cours, nous observons les fées par groupe de deux. Nous sommes heureux de savoir que notre premier cours de l'année ne nous amènera aucun devoir.

La suite de notre première journée d'école se passe sans encombres. Je ne peux m'empêcher de pouffer de rire en voyant ma soeur ou Philippe, bien que je connaisse les conséquences. Jade, Magara et moi devrons nous attendre à la riposte des Gryffondor bientôt.

Après avoir avalé un copieux souper, mes amies et moi nous asseyons sous un saule, à l'extérieur. Magara se replonge dans un roman moldu, et Jade lit un livre de divination. Encore une fois, je contemple le paysage. Soudain, je vois une calèche sans chevaux qui entre dans la cour.

-Qu'est-ce que c'est que ça? je chuchote.
-Ça représente la mort, Anna, marmonne Jade.

Je la regarde, me demandant de quoi elle parle. Elle relève la tête vers moi et dit :

-C'est quoi, la calèche, là-bas?

Je roule mes yeux au ciel et me lève, suivie aussitôt par mes deux amies. Nous nous approchons du château alors que la porte de la calèche s'ouvre. Un garçon, de notre âge environ, en sort. Il est grand, avec la peau basanée et des cheveux noir de jais un peu bouclés. Même de loin, je le trouve beau à mourir!

-Whoa... Visez le pétard! souffle Jade.
-Merci, on avait remarqué, je siffle.
-Bof, il est moins beau que Philippe, dit Magara à son tour.
-Phi... PHILIPPE?! L'ami de Virginia, Philippe? L'homme à voix de soprano? Tu rigoles! je crie, n'en croyant pas mes oreilles.

Magara rougit jusqu'à la racine des cheveux.

-Eh bien... euh... vous avez vu le beau gars? bégaie-t-elle, tentant de changer de sujet.

Le beau gars en question regarde maintenant le château avec des yeux interrogateurs. Je saisis l'occasion et me dirige vers lui pour l'aider. De près, je détermine qu'il est italien. Si je m'écoutais, je fondrais à ses pieds, mais Annabelle Pearson ne montre pas ses sentiments en public! Je me contente de lui demander s'il a besoin d'aide.

-Oui, s'il vous plaît, me dit-il avec son accent italien totalement craquant. Un certain professeur McGonagall devait me rencontrer ici.

À ce moment, la susdite professeur apparaît au haut des escaliers.

-Tu es Leonardo Rondoli, j'imagine, dit-elle. Suis-moi, Leonardo.

Ils disparaissent à l'intérieur de l'école. Je reste figée, fixant la porte, jusqu'à temps que Jade et Magara me prennent chacune par un bras et me traînent jusqu'à la salle commune. Je m'affale sur un sofa, sans avoir prononcé un mot. Jade et Mag me regardent avec des airs espiègles.

-Quoi? je demande, irritée.
-Anna est en amour, Anna est en amour, chantent-elles à tue-tête dans la salle commune.
-Chut! Quelqu'un arrive, je chuchote.

Rebecca arrive à nos côtés. Elle me regarde un moment avant de pouffer de rire.

-Qu'est-ce que tu as, toi? je dis sèchement, de plus en plus énervée.
-Tu... tu es en amour, sort-elle entre deux éclats de rire.

Je lui aurais bien sauté dessus si à ce moment-là la porte de notre salle ne s'était pas ouverte. Dans le cadre de porte, j'aperçois le professeur Rogue accompagné de Leonardo Rondoli en personne. J'en perd aussi vite ma langue.

-Parius, Pearson, voici un nouvel élève de Serpentard, nous dit Rogue de sa voix huileuse. Faites-lui le tour du propriétaire, je n'ai pas de temps à perdre.

Sur ce, il retourne d'où il était venu et nous laisse en présence d'un dieu italien. Jade le prend par le bras et le dirige vers son dortoir. En passant près de moi, il me jette un clin d'oeil. Je sens mon visage devenir brûlant. Rebecca retient un autre fou rire alors qu'elle suit Jade. Ne ratant pas ma chance, je leur emboîte le pas et peux observer à ma guise l'arrière de la tête de Leonardo.

Après l'avoir installé dans le dortoir, nous retournons dans la salle commune.

-Pourquoi es-tu arrivé après le début de l'année, Leonardo? je demande.
-J'arrive directement d'Italie, me répond-il. Et c'est Leo, pour les amis, me dit-il en me faisant un autre clin d'oeil.

Si ça continue comme ça, je vais devenir aussi émotionnelle que ma soeur. À cette pensée, je retrouve mon calme et peux continuer la conversation sans rougir une seule fois.

Quelques heures plus tard, nous partons nous coucher. Shana et Brigit sont assises sur leur lit. Elles relèvent la tête en nous entendant entrer. En me voyant, Brigit se met à rire.

-QUOI? je crie, fatiguée de me faire rire de moi.
-Je crois avoir compris que le nouveau, c'est pas touche, dit-elle.

Je pars à la salle de bains en râlant, mes amies écroulées de rire sur les lits. Une fois enfermée dans la salle de bains, je regarde mon reflet dans le miroir.

-Est-ce que je deviens folle?
-Oui, me répond mon reflet.
-Eh bien merci!
-Ce n'est pas ton genre de tomber en amour, continue mon reflet. Tu as une réputation à garder. Il faut rester impassible en tout temps.
-Oh, toi, le miroir, je ronchonne, qu'est-ce que tu en sais? Je peux être Miss Pince-Sans-Rire en amour, non? Leo pourrait devenir Monsieur Pince-Sans-Rire.

À cette pensée, je souris. Mais le miroir a un point. J'ai une réputation, je dois la garder. Ma soeur montre ses sentiments en public, pas moi! À partir de demain, je me contrôle. Mais quand même, ça va être dur...



Je regarde autour de moi en souriant. Enfin, je suis chez moi! Nous sommes assis dans la Grande Salle en regardant les nouveaux se faire répartir. Ils tremblent tous de peur. Je me souviens comme j'étais malade de savoir où j'allais aller. Finalement, j'ai atterri dans la bonne maison!

Le professeur McGonagall déroule un parchemin jauni en se raclant la gorge.

-Azrith, Mina!

Une petite fille blonde sort des rangs, l'air inquiet. Elle enfonce le Choixpeau sur sa tête et...

-Poufsouffle! crie celui-ci.

Et voilà, c'est parti! Les élèves se font à présent répartir, sous les applaudissements des anciens de leur maison. Du coin de l'oeil, j'aperçois Phil qui pianote nerveusement des doigts sur la table.

-Nerveux? je demande en me penchant vers lui.
-Non, mais j'ai terriblement faim! répond-il en applaudissant poliment un nouveau de Serdaigle.
-Allons Philippe, tu sais que c'est une expérience importante..., répond Lia en regardant la dernière personne se faire répartir.

Philippe lui fait une grimace dans son dos alors que les mets délicieux apparaissent dans des assiettes dorées. Je pouffe de rire en le voyant. Lia se retourne d'un coup.

-Quoi? demande-t-elle en se servant des crudités.
-Heu rien...! je réponds avec mon plus beau sourire.

La blonde me regarde fixement en croquant un céleri.

-C'est vrai ce mensonge? demande-t-elle.
-Non. Heu oui, je veux dire oui!..., je dis en riant.

Lia me lance son légume en s'écriant :

-Ça t'apprendra à me mentir, jeune fille!

Toute la table éclate de rire pendant que j'essaie tant bien que mal d'enlever le bout de céleri perdu dans ma chevelure noire.

Le reste du repas se passe joyeusement et tout le monde parle avec entrain. Anthony et Philippe sont partis parler un peu aux nouveaux comme à leur habitude et Morganne mange silencieusement, perdue dans ses pensées. Je me demande si elle pense à ses parents...

Dumbledore se lève et prononce son discours de début d'année avant que toute l'école se lève pour aller dans leurs dortoirs. Les Serpentard descendent vers les cachots alors que nous montons vers l'aile Est du château. Nous suivons le préfet de Gryffondor jusqu'à temps d'arriver devant le portrait de la grosse dame.

-Le mot de passe? demande-t-elle.
-Chimère! répond le préfet en regardant le portrait laisser place à notre salle commune.

Je monte les marches avant d'entrer dans la pièce à droite du sixième étage : le dortoir des filles. Avec un cri de joie, je m'élance sur un lit à baldaquin avec de gros rideaux en velours rouge. Lia m'imite alors que Morganne entre calmement et se dirige vers la fenêtre qu'elle ouvre pour faire entrer l'air frais de la nuit.

-Enfin chez soi..., murmure Lia étendue sur son lit, les bras en croix.

La porte s'ouvre laissant apparaître deux filles de notre âge. La première se nomme Chloé Lerman. Elle a les cheveux blonds toujours en queue de cheval et elle porte des lunettes rouges. Sa meilleure amie, Liz Sullivan, a les cheveux chocolat et des yeux de même couleur, toujours rieurs.

-Salut les filles! lance Chloé en courant pour sauter sur son lit.
-Bonsoir! Vous avez passé de bonnes vacances? je demande.
-Totalement fantastiques! crie Liz en esquissant un petit pas de danse.

Chloé roule des yeux en souriant avant de se diriger vers la salle de bain.

-Bon, je vais me coucher! annonce Lia alors que Morganne ferme ses rideaux.

Je décide de me coucher à mon tour, les yeux commencent à fermer tout seul. Après avoir enfilé mon pyjama avec des nuages, je me glisse dans les draps soyeux en poussant un soupir de satisfaction. Malheureusement, le sommeil semble ne plus vouloir me visiter. Je gigote un peu, me retournant sans cesse dans mon lit.

-Lia? je chuchote. Lia, tu dors?
-Hmm, répond-t-elle la voix endormie.
-Tantôt tu m'as dit : " Est-ce que c'est vrai ce mensonge ". Qu'est-ce que j'étais sensé répondre? Parce que si je dis oui, ça veut dire que mon mensonge est vrai, et que donc c'est un vrai mensonge, pas vrai?
-Hmmm..., ronchonne-t-elle.
-Mais si je dis non, c'est que mon mensonge est faux et donc que c'est la vérité, c'est ça?
-Virginia? dit la voix de Morganne dans la pénombre de la pièce.
-Oui?
-Couche toi et dors...

Le lendemain je me réveille de bonne heure. Je m'étire en allant dans la salle de bains, les yeux fermés. Mécaniquement, j'ouvre la douche et je laisse l'eau chaude couler sur mon corps, ce qui a pour effet de me réveiller un peu. J'enfile ma robe d'école sans bruit pour ne pas réveiller les filles avant de descendre dans la salle commune, où je trouve Phil qui lit un bouquin.

-Bonjour..., dit-on d'une même voix.

Aussitôt, nous portons nos mains à notre gorge d'un air surpris.

-Mais qu'est-ce que..., dit-il d'une voix féminine.
-Non! je crie d'une voix grave, en pensant à ma soeur.

Nous lâchons tous les deux un cri de rage qui a pour effet de faire descendre la moitié des Gryffondor.

-Qu'est-ce qui se passe? demande Chloé, encore tout endormie.

Phil et moi on commence à parler en même temps, sous le regard ébahi des autres élèves. Puis, tout le monde éclate de rire et je sens mon visage s'empourprer.

-C'est pas drôle! crie Phil d'une voix de soprano.

Les Gryffondor ne font que rire plus fort.

-Viens Phil, on s'en va! je dis le plus fièrement possible alors que la majorité des gens derrière nous se roulent de rire.

Dans le corridor, Philippe se retourne brusquement.

-Je vais voir Mme Pomfresh pour un antidote..., bougonne-t-il.
-Je vais être dans la Grande Salle.

Nous partons chacun de notre côté. Je n'ai pas le temps de faire un pas de plus que je suis rejointe par Morganne et Lia, qui a un large sourire.

-Ne dis rien!..., je dis d'un air maussade alors que son sourire s'élargit.

Nous entrons dans la Grande Salle presque vide. Enfin, il y a ma soeur et ses deux amies, assises à la table des Serpentard, qui nous regardent fixement.

-Attendez, je ne comprends pas, vous avez échangé de voix en dormant? me demande Morganne avec un sourire.
-Oui, je réponds d'une voix grave. Philippe a ma voix, et moi la sienne.

J'entends des éclats de rire de l'autre bout de la salle. Inutile de dire que je suis rouge de honte. Philippe entre dans la salle en compagnie d'Anthony et ils viennent s'asseoir à nos côtés.

-Qui vous a fait ça? demande Lia, l'air vraiment amusé.
-Devine, grince Philippe de sa voix de soprano, en jetant un regard meurtrier vers ma soeur. Il va falloir répliquer, le plus vite possible.

Celle-ci éclate de rire en compagnie de Jade. C'en est trop pour moi. Je me lève, les joues brûlantes, imitée par Philippe, et nous nous dirigeons en silence vers l'infirmerie. Mme Pomfresh nous accueille avec un air désapprobateur.

-Premier jour d'école! Mais à quoi pensez-vous donc? marmonne-t-elle en nous forçant à nous coucher sur les lits blancs.

Elle se dirige vers son bureau en continuant à parler contre les élèves et elle revient rapidement avec une drôle de bouteille argentée.

-Buvez ça..., nous dit-elle en nous donnant un verre chacun rempli de liquide gris.
-Beurk..., dit Philippe en sentant l'antidote.

Mme Pomfresh lui fait de gros yeux avant de nous laisser seuls avec la chose. J'approche le verre de mon nez et une odeur écoeurante m'arrive de plein fouet. Je repousse le liquide.

-Cette fois, elle va me le payer! je dis d'une voix grave.
-Je déteste ta soeur, dit Phil d'un ton hargneux.

Nous vidons notre verre d'une traite, le nez pincé. Philippe se lève d'un bond et se précipite vers le robinet en essayant de faire entrer le plus d'eau possible dans sa bouche.

-Je vais être malade..., je dis d'une petite voix en courrant vers le robinet.

Nous nous engageons alors dans une lutte sans merci pour pouvoir boire de l'eau en premier. Mme Pomfresh arrive alors que je reçois un véritable raz-de-marée sur la tête.

-MONSIEUR AUSTIN! hurle-t-elle.

Philippe se retourne d'un coup, le chandail tout trempé.

-Oui madame? demande-t-il d'un air innocent.
-Dans mon bureau! aboie-t-elle. Vous pouvez y aller Miss Pearson.

Je sors de l'infirmerie, non sans avoir envoyé un baiser avec la main à Philippe d'un air moqueur. En marchant dans les couloirs déserts, je jette un coup d'oeil à ma montre et je manque de m'étouffer.

-C'est pas vrai! je dis en commençant à courir vers le parc de Poudlard pour mon cours avec Hagrid.

Je pousse les grosses portes en chêne avant de m'élancer sur la pelouse bien entretenue. De loin, je vois les élèves qui regardent dans le ciel des petits points lumineux. Dès que j'arrive, les petits points en question s'envolent dans tous les sens mais Hagrid réussi à les calmer (ce sont peut-être des fées!). En me dirigeant vers Anthony, je passe près de ma soeur.

-Un chat dans la gorge? murmure-t-elle avec un sourire narquois.
-VAS TE FAIRE PENDRE! hurle ma petite voix intérieure.

Mais je me contente de lui jeter un regard assassin et de continuer mon chemin. Hagrid décide de nous placer en équipe de deux pour observer les fées (j'avais raison!) et Philippe n'est toujours pas revenu de l'infirmerie alors je me mets avec Anthony.

Le reste de la journée se passe sans anicroche même si, à chaque fois que je croise ma soeur dans les couloirs, elle éclate de rire (et je peux vous dire que c'est vraiment rare de la voir sans son masque anti-émotion). Au soir, après le souper, Philippe nous convoque dans la salle commune, déserte vu l'heure.

-Il est temps d'agir! dit-il d'une voix rauque.
-Mme Pomfresh n'a pas été trop méchante j'espère? je demande.

Il agite un parchemin sous mon nez.

-J'ai une retenue dimanche soir...
-Déjà? s'étonne Lia en riant.

Philippe lui lance un regard noir avant de poursuivre.

-Mesdames, monsieur, sortez vos petits carnets!

Nous sortons nos calepins d'un air solennel. Philippe avait l'air vraiment fier de nous alors on a joué le jeu. Chacun notre tour, nous lisons et expliquons les idées de vengeance en passant par des farfelues à des morts atroces. Enfin, quand c'est le tour de Morganne, tout le monde semble enthousiaste à son idée.

-Nous aurons besoin de ça..., dit-elle en sortant une liste d'ingrédients.

J'ai le temps d'apercevoir Sang de dragon et Corne de bicorne en poudre avant qu'elle ne replie le petit bout de papier. Seulement pour s'en procurer, ça va nous prendre des mois...

-Ça va être difficile..., dit Anthony qui prend des cours de Potions. Mais je pourrais nous procurer quelques ingrédients...
-Illégalement, termine Lia.

Philippe se frotte les mains, l'air réjoui comme si on venait de lui annoncer une bonne nouvelle.

-Pour ma part, continue Morganne, j'ai environ la moitié de ce que nous avons besoin.

Nous la regardons tous.

-Depuis quand tu es une adepte de potions? demande Philippe, étonné.

Morganne répond en haussant des épaules.

-D'accord... il faudrait avoir tout ça pour dimanche soir au plus tard! je dis.
-C'est faisable..., commente Lia.
-Pas impossible, dit Anthony en se passant une main dans les cheveux énergiquement.
-On les tient! dit Philippe, un grand sourire sur les lèvres.

Le pauvre, il ne s'est pas encore remis de ma voix...

-Bon..., dit Morganne en nous tendant un bout de parchemin chacun. Vous êtes responsable de vous procurer ce qu'il y a écrit là-dessus.

Je baisse les yeux vers mon papier pour lire 3 pétales d'angélique rose. Génial, je vais devoir voler Mme Chourave...






-Misstick et Tinkerbell7 alias MissTink!-