Bonjour tout le monde, un chapitre qui va nous en apprendre un petit peu plus sur les sentiments de Paul mais aussi sur Bella. Je ne sais pas vous mais moi je n'ai pas reçu une seule notif de fanfiction de la semaine... Néanmoins un chapitre que j'aime beaucoup.

Guest: et oui après une petite phase d'accrochage, au final L et B s'entendent bien. Ra est une mère en or, jeune aussi, du coup elle se sent peut être plus proche d'eux, ce qui pourrait jouer en sa défaveur, mais non, bien au contraire. P n'a pas fini de murir pour Bella. Bisous !

MC: autant que je te le dise maintenant, ma Bella va continuer à te faire pitié encore un petit moment. Le jour de la rébellion n'est pas encore arrivé. Peut-être un jour, mais pas encore. Bisous !

Hmp: elle est là :) ne t'inquiète pas. Bisous !

Bonne lecture tout le monde.


- Bella tu veux bien aller dans la chambre, j'arrive avec l'onguent... et ne dis rien, parce que je vais venir t'en mettre quoique tu dises, répliqua Rachel en voyant bien que la brune allait encore protester.

- D'accord, soupira Bella en faisant signe à son ami. Bonne nuit Paul.

- Bonne nuit ! la salua-t-il en préparant son lit dans le canapé.

Rachel attendit bien que la brune ferme la porte de la chambre avant de s'adosser sur le dossier du canapé avec un sourire carnassier.

- Interdiction que tu dormes dans ta chambre avec elle cette nuit, suis-je clair ? lança-t-elle menaçante.

- Man' ! grogna Paul en fronçant les sourcils.

- Il n'y a pas de jérémiades qui tiennent. Tu dormiras dans ce canapé cette nuit.

- Promis, soupira-t-il en levant les yeux au ciel. Mais je te répète que je l'ai fait uniquement...

- Bla, bla, bla, le coupa sa mère en se redressant. Tu m'en diras tant. Bonne nuit mon chéri.

- Mouais, grommela-t-il à nouveau en embrassant sa mère.

Comme la veille, il attendit pour se mettre à l'aise dans son lit d'appoint, il ouvrit le canapé et enleva ses vêtements. Lui il aurait bien passé sa nuit dans sa chambre en compagnie de Bella pour plusieurs raisons. Déjà le lit était bien plus confortable, le fait de savoir la brune probablement en panique dans la chambre l'empêchait de dormir et puis... bon d'accord, l'avoir dans ses bras n'était pas un aspect négligeable. Il s'était senti comme s'il pouvait la protéger de tout et même d'elle même. Ils n'en avaient pas reparlé, mais il faudrait qu'ils le fassent. Il était en train de regarder un rai de lumière dû à la lune sur son plafond en réfléchissant à ce qu'il ressentait. Etait-il amoureux de Bella ? Lui le mec le moins sentimental de la Push... Il la désirait, ça son corps lui avait bien fait comprendre. Mais désirer une femme et l'aimer était deux choses bien différente l'une de l'autre. De plus, même si c'était vrai et il n'était pas encore prêt à l'admettre, Bella ne se laisserait pas séduire facilement. Elle l'appréciait, elle le trouvait beau garçon, ça il en était sûr et ça flattait pas mal son ego. Mais elle avait été éduquée à s'éloigner de chaque personne qui pourrait compter pour elle. L'amour, l'attention, l'amitié véritable n'étaient pas des choses communes pour elle. Comme tout animal sauvage se sentant en danger, elle retournerait à la tanière en cas de danger. Il fallait qu'il la rassure d'abord. Mais pourquoi était-il en train de se dire ça ! Ce n'était pas comme s'il était vraiment amoureux d'elle ? N'est-ce pas ?

- Paul, chuchota une toute petite voix si faible qu'il crut l'avoir rêvé.

Il se redressa aussitôt en cherchant d'où cela pouvait venir. Comme un ange, Bella apparut à l'entrée de la pièce illuminée par le même trait de lune. Ses cheveux bruns cascadaient sur ses épaules, ses yeux brillaient d'inquiétude. Elle tenait les manches de son gilet comme si sa vie en dépendait. La seule chose que Paul se dit ce fut « elle est encore plus belle à la lueur de la lune ». Bordel ce n'était pas le moment !

- Oui, répondit-il discrètement ne souhaitant pas réveiller sa mère.

- Tu m'as dit de venir te voir si jamais je me sentais seule ou en panique ou je ne sais plus quoi, bafouilla-t-elle les lèvres tremblantes.

- En effet, répondit-il heureux qu'elle se tourne enfin vers lui.

- Je n'arrive pas à dormir, je n'arrête pas de penser et je me sens... morte de trouille, admit-elle en sentant les larmes monter.

C'est sans hésitation, aucune, qu'il ouvrit sa couette et lui fit signe de le rejoindre. Sa mère allait le tuer le lendemain matin, mais il préférait ça plutôt que de laisser Bella seule avec ses craintes. La brune se mordit les lèvres en se disant qu'elle ne devrait pas faire ça, mais son corps prit le pas sur sa raison. Elle vint se glisser sous la couette, que Paul rabattit sur eux deux comme la veille. Il lui laissa le temps de se calmer avant de prendre la parole.

- De quoi as-tu si peur ? demanda-t-il doucement.

- Que mon père comprenne que je ne suis pas à la maison. Que je suis chez un garçon en plus de ça, qu'il se venge sur vous et qu'il me punisse, avoua-t-elle toute tremblante.

- Et comment te punirait-il ? l'interrogea-t-il en lui caressant la joue du bout des doigts.

Elle ne lui dit rien, ses lèvres restèrent hermétiquement fermées. Bella n'arrivait tout simplement pas à dire la vérité. Cela ne semblait rien comparé aux coups de ceinture que recevait Edward. Et pourtant, son père savait quel effet ça avait sur elle, depuis toujours. Jouer sur la peur de sa fille était sa plus grande passion.

- Sévèrement, répondit-elle enfin pour qu'il lâche l'affaire.

Comprenant qu'il n'obtiendrait rien cette nuit, Paul préféra s'atteler à la détendre pour qu'elle dorme un peu. Il se redressa et l'obligea à en faire de même. Bella détourna le regard aussitôt qu'elle vit le torse nu du Quileute. Son ami sourit en la voyant faire.

- Allez laisse moi t'enlever ce gilet, tu vas mourir de chaud, conseilla-t-il en posant ses mains sur ses épaules.

Il n'y avait que bienveillance dans son geste, il voulait vraiment la mettre à l'aise. Seulement il ne s'était pas attendu à ce que le contact de la peau de son amie le foudroie de la sorte. Paul lui retira son gilet avec douceur, posa sa main sur son cou et la rallongea à côté de lui sans la lâcher du regard. Bella ne s'était jamais senti ainsi. C'était bon, doux et tellement apaisant. Elle lui sourit doucement sans pouvoir se retenir.

- Merci, chuchota-t-elle avec gratitude. Pour tout.

- Tu n'as pas besoin de me remercier, regarde toi, tu passes des heures à me faire cours et moi je ne te remercie pas tout le temps. Si je deviens quelqu'un un jour, ce sera uniquement grâce à toi.

- Et si moi je deviens quelqu'un d'autre un jour, je te le devrais, avoua-t-elle avec reconnaissance.

Le cœur de Paul s'arrêta de battre à ce moment précis. Et il sut. Sans le moindre doute. Il était amoureux d'elle. Il avait déjà eu un béguin, une petite amie, mais rien de comparable. Bella n'était comparable à aucune autre. Il avait toujours sa main posée sur son cou et sa joue et il n'avait aucune envie de l'enlever. Il se mit à bouger son pouce, dans une caresse lente et apaisante. Bella méritait tellement plus.

- Tu es vraiment une belle personne, murmura-t-il avec chaleur. Je vais te sortir de là, je t'en fais la promesse...

- Non, s'il te plaît ne dis pas ça..., supplia-t-elle en fermant les yeux.

- Je le dis et je le ferai, lança-t-il un peu plus fort qu'il n'aurait dû.

Bella rouvrit les yeux et capta cette flamme dans son regard. Ce feu de détermination et de puissance. Il ne mentait pas, il y croyait dur comme fer. Seulement, il ne se rendait pas bien compte de qui était son adversaire. Malgré tout, sa volonté brisa une barrière de la brune. Prenant un peu de courage qu'elle ne pensait pas avoir, elle se rapprocha de lui et se blotti contre son torse. Une fois la gêne passée, elle s'apaisa au son du cœur de son ami battant dans sa poitrine. Paul se surprit à emmêler ses doigts dans les cheveux de la brune et à les caresser. Il sentit son cœur battre un peu plus fort quand elle se colla tout contre lui. Puis ils sombrèrent, parce qu'ils étaient bien là. Bella ne se sentait jamais aussi bien que dans les bras de Paul. Son refuge. D'ailleurs elle n'avait jamais aussi bien dormi. Quand elle se réveilla le lendemain, Paul était dans son dos, un bras autour de sa taille. Elle aurait dû se sentir morte de honte, sortir de ce lit en vitesse et s'excuser platement. Mais elle n'en avait tout simplement pas envie. Elle voulait que l'illusion dure encore un peu. Que ce cocon reste fermé et qu'elle puisse profiter de cet instant aussi longtemps que possible. Elle sentit le bras de Paul se resserrer autour d'elle et d'un simple geste, il la colla à lui et plongea son nez dans ses cheveux. Bella ouvrit de grand yeux en se mordant les lèvres, que devait-elle faire ? Parce qu'il dormait, ça ne faisait aucun doute. Et que là, il était enlacé contre elle tellement étroitement que la brune commença à sentir quelque chose d'inhabituelle. Qu'est-ce que c'était que ce truc entre eux deux ? Ayant peur de comprendre de quoi il s'agissait, elle tapota le bras de son ami en essayant de s'éloigner un peu.

- Paul, marmonna-t-elle en cherchant à le réveiller.

- Mouais, grogna-t-il en enfouissant un peu plus son nez dans les cheveux la brune.

- Je... c'est juste que... euh et bien tu...

Émergeant un brin, Paul étudia du mieux possible la situation et comprit ce qui la mettait aussi mal à l'aise. Comme bien des matins, il était tellement dans le coaltar, que lui n'en éprouva aucune gêne. Mais une érection matinale avait de quoi traumatiser le petit agneau qu'était Isabella Masen.

- Je vois, désolé, petit problème du matin, s'excusa-t-il du mieux qu'il put en se détachant d'elle.

Il se mit sur le dos en respirant doucement. L'avoir à côté de lui n'allait certainement pas l'aider à redescendre.

- C'est comme ça tous les matins ? demanda-t-elle s'en pouvoir s'en empêcher.

- Pratiquement oui, admit-il les yeux fermés. Vous avez pas ce problème là les filles.

- Non on en a bien d'autre que vous ne voudriez pas avoir vous les mecs, répliqua-t-elle en se mettant sur le dos à son tour.

Paul se mit à rire doucement en entendant ça, pour sûr, il préférait largement être un mec.

- Ton frère n'a jamais la poutre ? se marra-t-il en ouvrant doucement les yeux.

- Bon dieu ! jura Bella en grimaçant. Je ne veux pas le savoir. S'il l'a, il n'en a jamais fait étalage.

- Il se promène jamais en calbute chez toi ? continua-t-il à se moquer.

- Edward ? se mit à ricaner la brune. Monsieur ne peut sortir de sa chambre sans être passé au préalable devant un miroir. Nous passons toujours par la salle de bain attenante à notre chambre avant de prendre notre petit déjeuner. Je n'ai jamais vu mon frère en pyjama et tu es bien le seul garçon au monde à m'avoir vu dans le mien.

Paul tourna un regard amusé mais ensommeillé vers elle.

- Il te va très bien pourtant ce pyjama, la complimenta-t-il s'attendant à ce qu'elle rougisse.

- Je ne sais pas si on peut dire que toi tu en portes un, répondit la brune effectivement rouge.

- Il n'a pas l'air de te déplaire tant que ça pourtant, la taquina Paul à nouveau avec espièglerie.

Les joues déjà bien colorées de Bella, s'accentuèrent un peu plus. Il adorait faire ça. Il serait triste le jour où elle s'habituerait et qu'il n'y arriverait plus. Ils continuèrent à parler, tranquillement, couché sur le canapé/lit. C'était agréable, reposant et appréciable.

- Non mais je rêve ! hurla Rachel en les faisant sursauter tous les deux. Paul ! Tu as l'impression que je parle dans le vide peut-être ?

Oui. Il aurait dû y penser. Depuis le temps qu'ils étaient réveillés, Bella aurait largement eu le temps de rejoindre la chambre, seulement, l'idée même ne lui était pas venu. Bien, maintenant que sa mère était furax dès le matin, autant la détendre avec un peu de sarcasme.

- J'ai juré de ne pas rejoindre Bella dans la chambre et de dormir dans ce canapé, j'ai suivi tes recommandations à la lettre, se moqua-t-il avec un sourire charmeur.

- Tu te fous de ma gueule en prime ! s'énerva sa mère en s'avançant telle une furie.

- Rachel, ce n'est pas lui, vraiment, intervint Bella en se levant pour le défendre. Je n'étais pas très bien et je suis venue le voir...

La rousse posa une main rassurante sur l'épaule de la jeune femme.

- Bella tu es adorable, mais vous êtes deux adolescents en pleine poussée d'hormones et je doute que dormir l'un avec l'autre soit une bonne idée...

- Il me calme, avoua la brune dans un soupir suppliant. Il m'aide. Je ne dormirais pas sinon, je ne ferai que penser.

La sincérité de la jeune femme arracha le cœur de Rachel. Bella ne mentait pas. Il était vrai que l'éloigner de chez elle, dans un lieu où elle n'avait aucun repère devait être déstabilisant. Ses yeux la suppliait de la croire. Rachel leva donc les siens au ciel en soupirant. Entre son fils et elle, la Quileute était foutu. Ils obtiendraient ce qu'ils veulent quoiqu'il arrive, elle était trop faible pour faire face à la fois au caractère de Paul et au charme de Bella.

- Très bien, puisque vous semblez inséparable, ce soir Paul peut dormir dans la chambre avec toi...

- Vraiment ? s'étonna son fils en fronçant les sourcils.

- Vraiment, répondit sa mère en croisant les bras. A condition que vous ne dormiez plus dans le même lit, je vais allé cherché le lit d'appoint chez Sue. Et tu mets un foutu tee-shirt pour la nuit !

Paul grimaça à cette idée, mais bon si c'était le prix à payer, tant pis. Il n'aurait pas pensé que sa mère accepterait aussi facilement. D'un sens à part attacher son fils et Bella respectivement à leur lit, il était difficile pour elle de les empêcher de se retrouver.

- Allez debout, petit dej', lança Rachel en partant vers la cuisine.

La matinée fut vite passée, puisque Bella obligea Paul à s'asseoir à la table de la salle pour attaquer leurs devoirs respectifs. Une fois que ce fut fait, elle l'obligea à faire du travail supplémentaire et découvrit avec scandale que monsieur ne regardait jamais sa boite mail. Elle regorgeait de document que la brune lui avait envoyé et qui n'avait jamais été lu. Si au départ il grogna un peu, devant la détermination de la brune, il lâcha bien vite prise. Rachel les regardait à distance et s'amusait beaucoup. Si Paul avait souvent l'ascendant, lorsque Bella avait décidé que c'était ainsi et pas autrement, son fils se pliait à ses ordres. C'était extrêmement drôle à voir. Il suffisait de regarder la jeune Masen pour comprendre qu'elle se faisait un défi d'enseigner à Paul. Rien n'aurait pu l'empêcher de réussir vu l'énergie et la patience qu'elle y mettait. Ce qui était encore plus formidable, c'était de constater à quel point cette méthode était efficace sur son fils. Il l'obtiendrait son diplôme et peut-être même cette bourse. Grâce à Bella.

L'après midi, Paul ne laissa pas le choix à son amie, il lui ordonna de venir se promener avec lui. Après tout, elle y était bien allé avec Leah la veille, pourquoi pas avec lui. Il lui posa des questions anodines mais voyant à quel point Bella était heureuse d'être avec lui, il se permit d'en poser d'autre, moins anodines. C'était intéressant de voir la vraie Isabella, celle avec le sourire, celle pleine de réparti et d'humour. Paul appréciait vraiment cette sortie sans prise de tête. Il se sentait tellement en paix avec elle qu'il trouvait ça étrange. Lorsqu'ils commencèrent à fatiguer, le Quileute l'emmena sur la plage, dans un coin discret. Ils s'assirent sur les galets, en silence, profitant du moment. Le son des vagues, le calme du lieu et le vent frais, voir piquant sur son visage, ressourcèrent Bella jusqu'à dans son âme. Elle aimerait tellement rester ici et ne plus jamais en bouger.

- Des fois j'ai juste envie de fuir, lança-t-elle les yeux perdu dans l'horizon sans se rendre compte qu'elle se confiait.

- Et pourquoi tu ne le fais pas ? demanda calmement Paul en se tournant vers elle.

- Parce qu'il me rattraperait, avoua Bella en haussant les épaules. Il remuerait ciel et terre, il trouverait sans le moindre effort. Isabella Masen, la fille du grand Juge Masen, où veux-tu que je me cache ? Tant que je porterai ce nom, je n'ai aucune chance de fuir. Puis encore faudrait-il que je trouve le courage de le faire et je crois bien que j'en manque cruellement.

- Ça se travaille tout ça. Puis tu vaux mieux qu'une simple fuite, tu ne crois pas ? Tu mérites de vivre une vie normale. Dans l'université de ton choix, avec le mari de ton choix et l'avenir de ton choix.

- Il enferme mon passeport dans son coffre, continua-t-elle sans se rendre compte de ce qu'il venait de dire. Le reste de mes papiers aussi. Je les ai vu le jour où il a fallut refaire ceux d'Edward et l'inscrire à l'université. Je n'ai que ma carte d'identité et mon permis avec moi. J'ai caché de l'argent dans ma chambre. J'ai calculé un nombre de fois incalculable la distance qui me séparait de telle ou telle ville. Pour me rappeler ensuite qu'une fugue ne m'entraînerait nulle part. Il lui suffit d'un coup de fil pour me retrouver et me coller la branlée de ma vie.

- Tu auras bientôt 18ans, à ce moment là, tu seras en droit de récupérer tes papiers et ta vie, lança-t-il avec force.

- Pour aller où, faire quoi, sans le moindre sous en poche. Je suis réaliste, même si je trouvais le courage de le faire, lui trouverait un moyen de me faire rester jusqu'à ce qu'il me passe une autre corde au cou, répondit-elle fataliste. Il ne me rendra pas mes papiers, il les cédera à mon mari.

- Tu n'as qu'à dire non devant l'église, je suis certain que ce serait du meilleur effet.

- Il trouvera un moyen de me faire céder, il trouve toujours, se désola Bella perdue dans ses pensées. Il trouve toujours.

Paul vit bien qu'elle repensait à certaines choses que son père avait dû lui faire pour la faire « céder » comme elle disait. Il se leva et vint s'asseoir dans son dos, passant ses jambes de chaque côté d'elle. Le Quileute se rapprocha au plus près et se pencha en chuchotant à son oreille.

- Comment ? Qu'a-t-il déjà fait pour te faire céder ?

Bella senti le souffle chaud de son ami sur son épaule et sa nuque, l'invitant à la confidence. Voyant qu'elle ne parlait toujours pas, il passa un bras autour d'elle et posa sa main sur son cœur.

- Parle moi, murmura-t-il avec douceur. Fais moi confiance.

Elle en mourrait d'envie. Intérieurement, Bella le savait, elle lui faisait toute confiance, bien plus qu'elle n'avait confiance en elle même. Si elle commençait à lui parler, jamais plus elle ne s'arrêterait, elle le savait très bien. Pourtant, Jasper avait raison. Il fallait que ça sorte avant qu'elle n'en puisse plus. Et si elle devait se confier à quelqu'un, la personne qui la soutenait depuis des semaines était la mieux placer. Paul.

- Il m'a privé de nourriture, admit-elle en sentant les larmes monter. Et d'eau parfois.

- Pendant combien d'heures ? demanda tranquillement le Quileute en la serrant contre lui.

- Pendant plusieurs jours, il appelle ça un jeun purificateur. Parce que je suis mauvaise à l'intérieur. Il faut laver la noirceur que je renferme selon lui. C'est le début qui est le plus dur, quand ton corps ne comprend pas pourquoi on le prive de quelque chose d'essentiel. Puis ton estomac finit par s'habituer au vide, mais ton corps lui faiblit. Alors le mental suis. Parce que tu vois les autres à table, mangeant autant qu'ils veulent. Et arrive le jour où il t'autorise enfin à manger en te mettant une assiette tellement chargée qu'il sait pertinemment que tu ne la finiras pas. Alors il t'oblige à rester sur ta chaise jusqu'à ce que ton assiette sois vide. Après la soif, la faim, suit la fatigue, parce que tu dois rester debout jusqu'à ce que cette maudite assiette soit immaculée. Si tu ne finis pas, il hurle, il te rabaisse plus bas que terre, tu es devenu la pire personne au monde à ses yeux. Il hurle et hurle encore, jusqu'à ce que ton cerveau explose et que tu préfères te rendre malade à manger cette nourriture qui n'a plus qu'un goût de cendre. Il te libère enfin et alors tu cherches l'évier le plus proche pour vomir ce qui te manquait depuis des jours. Ton estomac est vide à nouveau et toi tout autant. Dans ces moments là, tu te demandes ce que tu fais sur terre.

Paul en avait arrêté de respirer pendant quelques secondes. L'horreur de la chose lui fit froid dans le dos. Il avait envie de s'énerver, comme il le faisait toujours devant une injustice. Mais ce n'était pas ce dont avait besoin Bella et pour une fois qu'elle acceptait de lui en dire un peu plus, il n'allait pas tout gâcher. Le Quileute avait aussi remarqué comment Bella se dissociait de la chose en disant « il te » alors que c'était d'elle dont il était question. Était-ce un moyen pour elle de garder la tête hors de l'eau ?

- Ton frère aussi a eu le droit à ce traitement ? demanda-t-il en serrant les dents.

- Non Edward est un garçon, donc la force est préférable, répondit-elle laconiquement. Il subit tout de suite les coups et il n'y a jamais eu besoin de plus pour lui, cela suffit en général.

Cette façon froide et insensible dont elle en parlait choquèrent Paul. Comme si c'était normal, voir monnaie courante.

- Je me bouchais les oreilles quand j'étais enfant, continua Bella se remémorant les pires moments de sa vie. Je ne supportais pas de l'entendre hurler, de percevoir le sifflement de la ceinture et le bruit du claquement de la lanière. C'était pire quand je ne l'entendais plus hurler, parce qu'alors il y avait était trop fort et Edward n'irait pas à l'école le lendemain et les jours suivants. Le pauvre garçon, il est souvent sujet aux angines et puisque le bon ami du Juge a fait un certificat médical, il n'y a pas de raison de douter. Il a toujours les bons médicaments pour que ça laisse le moins de trace visible. Mais parfois sa colère l'emporte et Edward n'en reviens jamais vraiment pareil. En grandissant j'ai arrêté de me boucher les oreilles, ça n'enlevait en rien la souffrance de mon frère et ça ne soulageait pas la mienne non plus. Je suis impuissante à l'aider, tout comme il l'est à me venir en secours. On s'en veux chacun l'un l'autre pour ça. Parce qu'on aurait dû faire front ensemble, mais que nous n'avons jamais su. J'étais soulagée quand mon père me laissait tranquille et quelques instants plus tard je me sentais coupable parce que si ce n'était pas moi, c'était Edward. Il fallait forcément qu'il s'en prenne à quelqu'un.

Le poing de Paul qui était resté en arrière, était tellement serré qu'il y avait sûrement des marques dessus. Le Juge était un monstre. Le pire qu'il ai jamais vu de sa vie. Frapper le frère en faisant culpabiliser la sœur. Le bâtard suprême méritait tellement de se faire broyer les couilles que Paul était déjà en train de chercher avec quel instrument. Voyant que son amie était prête à lui parler, il posa son menton sur son épaule.

- Et toi, en dehors du bâton, est-ce qu'il te frappe ? continua-t-il la poussant à la confidence.

- Pas comme Edward, ça laisserait des traces et les femmes se doivent d'être sans marques visibles, répondit-t-elle tristement avec les lèvres tremblantes.

- Est-ce qu'il te frappe ? s'entêta Paul ne lâchant pas le morceau.

Son cœur se brisa quand elle hocha la tête d'un signe affirmatif. Il ferma les yeux, serra les dents et prit sur lui. Il s'en doutait un peu, mais qu'elle le confirme n'avait rien de réjouissant.

- Où ?

Sans ouvrir à nouveau la bouche, elle lui montra ses pieds. Paul se glaça sur place. Les pieds ! Ce malade la frappait aux pieds !

- Est-ce que tu peux me montrer ?

Il fallait qu'il voit, il fallait que tout le monde voit cette horreur ! Seulement Bella lui fit non de la tête. Elle n'était pas encore prête et il pouvait le comprendre. La jeune femme ramena ses jambes contre son torse en défense. Paul passa son deuxième bras autour d'elle et la berça.

- Ce n'est rien, une autre fois peut-être, la tranquillisa-t-il.

Le jeune homme avait conscience d'avoir fait un grand pas aujourd'hui et il ne fallait pas être trop gourmand. Bella avait déjà dit beaucoup. Elle lui avouerait le reste plus tard, il en était sûr. Ils restèrent ainsi un bon bout de temps. Paul n'avait jamais été aussi tendre avec qui que ce soit. Mais Bella faisait ressortir ça en lui.

- Je pense que nous devrions aller voir les autres, à cette heure ci, ils doivent être au repaire, proposa-t-il brisant le silence.

- Vas rejoindre tes amis, moi je vais rejoindre ta mère, je n'ai pas envie de vous déranger...

- Déranger ? Encore ce mot ! Qu'est-ce que je t'ai déjà dit ?

- Que tu me le dirais, répondit-elle en se tournant légèrement vers lui.

- Exactement, allez Masen, lève tes fesses, tu vas voir ce que c'est une vraie bande d'amis, ça te changera de tes blaireaux de Forks.

Alors elle se leva et sans s'expliquer comment, elle se sentit plus légère. Elle lui avait dit des choses très intimes, qu'elle n'avait jamais dit à personne. Il ne l'avait pas jugé, il n'avait pas crié au scandale. Paul l'avait juste écouté et quand il avait vu que le sujet prenait trop d'ampleur et lui faisait mal, il avait été assez intelligent pour lui proposer une diversion. Jamais, la première fois où il lui avait adressé la parole dans ce couloir du lycée, jamais elle n'aurait pensé qu'il puisse être aussi sensible. Ou n'était-ce qu'avec elle?

Ils passèrent donc le reste de leur après-midi au repaire. L'arrivée de Bella en surpris plus d'un, puis des sourires en coin n'acquirent sur les lèvres des Quileutes. Paul les fusilla du regard. Leur discrétion était aussi flagrante qu'un hippopotame dans son salon. Mais comme bien souvent, la brune ne s'en préoccupa pas et préféra remettre son masque. Elle était mal à l'aise et c'était sa protection fétiche. Jusqu'à ce que Leah lui rentre dedans.

- Ah non ! la salua-t-elle en mettant sa main sur le visage de la brune. Tu m'enlèves cette façade de bourge coincée et tu redeviens la fille sympa d'hier. Les gars derrière, c'est des imbéciles avec les filles, mais ils n'ont encore mangé personne et surtout ils savent tenir leur langue. Donc, enlève le balai que tu as dans le cul immédiatement.

- C'est demandé si gentiment, ironisa Jacob mort de rire.

- Elle sait juste comment me parler, répondit Belle en retrouvant le sourire.

Leah entraîna donc sa nouvelle amie vers le canapé et l'installa dedans. Les autres en profitèrent pour les rejoindre et faire plus ample connaissance avec la jeune femme. Après tout si elle avait réussi à traverser le caractère de Paul, elle devait en avoir sous le pied. Jacob, quant à lui, se mit à côté de son ami et attendit. Son regard n'avait rien d'engageant. Son ami lui en voulait et il avait de bonnes raisons. Paul grinça des dents, il savait qu'il lui devait des excuses, seulement... il n'avait pas envie de lui faire. Il faudrait bien pourtant.

- D'accord, je n'aurai pas dû dire ça sur Charlie, cracha-t-il enfin en croisant les bras et en détournant le regard. Il a fait ce qu'il a pu mais bon ça n'empêche que...

- Tu crois vraiment que c'est pour ça que je te regarde comme ça ? demanda Jacob partagé entre son envie de le frapper et de rire.

- Euh oui... pourquoi d'autre sinon ? s'exclama Paul perdu en fronçant les sourcils.

- Je vous ai vu sur la plage cet après-midi, lança Jacob dépité. Vous aviez l'air vraiment très proche.

Paul pensait qu'ils seraient vraiment à l'abri des regards à cet endroit, mais c'était sans compter sur ses potes qui connaissaient les mêmes coins que lui. Jacob ne lui avait jamais caché ses sentiments pour la brune. Il ne voulait pas lui faire de mal, Jake était son ami depuis aussi longtemps qu'il s'en souvienne. Mais il n'abandonnerait pas Bella, ni son amour naissant pour elle. Au regard de Jacob, celui-ci le savait bien.

- Elle avait besoin de parler, alors j'ai cherché à la mettre en confiance, avoua Paul en haussant une épaule.

- Fais attention, Bella s'attache à toi, le prévint Jake inquiet. Ne joue pas avec elle si tu n'es pas totalement sincère. Je sais que tu es quelqu'un d'entier et que tu ne fais jamais dans les faux semblant. Mais elle n'est pas comme les autres. Garde juste à l'esprit que si tu cherches à la séduire, tu t'engages dans une relation extrêmement compliquée.

Paul tourna son regard vers lui et ne trouva même pas les mots pour le contredire. Alors qu'habituellement il aurait tempêté qu'il n'était pas amoureux de Bella. Elle s'attachait à lui ? Il ne demandait que ça. Paul voulait plus d'elle, plus de ses bras, plus de sa douceur, de sa chaleur, de sa personne. Il voulait la voir heureuse, le sourire vivant sur ses lèvres du matin au soir.

- C'est juste arrivé Jake, je ne m'attendais pas à ce que..., commença Paul cherchant à se justifier.

- Laisse tomber, sourit son ami en secouant la tête. Je l'ai su le jour même où tu m'as dit avoir changé d'avis sur elle. C'était une évidence, même si ça n'en était pas une pour toi. Je ne sais toujours pas ce qui s'est passé pour que tu tournes ta veste de cette façon.

- Je l'ai vu, lança le jeune homme avec force. La vraie Isabella Masen. J'ai entre-aperçu une personne que je ne connaissais pas mais qui m'a touché droit au cœur.

- Et tu ne l'as plus quitté depuis, s'amusa Jacob en regardant la brune un peu plus loin.

- Si ce que je ressens est aussi fort que je le pense, je ne compte pas la quitter de ci tôt, admit Paul ne s'attendant pas à dire la vérité aussi facilement.

Jacob semblait accepter la chose beaucoup plus facilement qu'il ne l'avait pensé. Paul se sentait un peu coupable de se confier à son ami qui avait des sentiments pour la jeune femme, mais après tout c'est lui qui avait ouvert le sujet.

- Tu sais que si le Juge l'apprend, il va l'envoyer à l'autre bout du pays, l'enfermant dans je ne sais quel pensionnat jusqu'à ce qu'il lui trouve un mari convenable.

- Je l'en empêcherai, cracha Paul sûr de lui.

- J'aimerai bien savoir comment.

- Je l'en empêcherai, continua-t-il avec force. Il ne la fera plus souffrir, je ne le supporterai pas.

- Ne fais pas de bêtise, n'oublie pas que c'est un Juge, tenta de le raisonner son ami.

- Je ne lui péterai pas la gueule si c'est ça qui te fais peur, je ne suis pas bête à ce point, même si je dois avouer que l'idée est tentante. Mais ça ne veux pas dire que je ne mettrais pas tout en œuvre pour la sortir de là.

- Compte sur nous. Je ne l'ai jamais vu ainsi et toi non plus d'ailleurs.

- Nous ne sommes pas ensemble, le prévint tout de même Paul préférant être clair.

- Pas encore, sourit Jacob en rejoignant les autres.

Une étincelle s'alluma dans le regard de Paul. Jake avait raison. Pas encore. Mais ça viendrait, parce que maintenant qu'il avait prit conscience de ses sentiments, il n'allait certainement pas lâcher l'affaire. Surtout en constatant que Bella n'était pas insensible à son charme. Il savait très bien que la brune et les garçons, c'était un sujet inexistant, tout le monde le savait. Si Paul voulait vraiment créer quelque chose entre eux deux, il allait devoir être patient. Ce qui n'était clairement pas sa qualité principale. Pourtant, au fond de lui, il sentait qu'il n'avait qu'une chose à faire. Être lui même. S'il avait cru un jour devoir être lui pour plaire à une fille...

Quand ils rentrèrent, il put constater par lui même à quel point ces quelques heures de liberté lui était bénéfique. Deux jours, seulement deux jours sans son père et elle s'épanouissait déjà. Qui serait-elle dans un mois ? Rachel remarqua elle aussi la différence et s'en réjouit. Ils mangèrent, puis partirent chez Bella. Paul ne sut pas ce que le Juge balança ce soir là à sa fille au téléphone, mais ça avait du être violent vu la vitesse à laquelle il pompa toute sa bonne humeur. C'était incroyable ce pouvoir qu'il avait sur elle. Une fois encore, Rachel vit la différence à leur retour. Bella parti s'enfermer dans la salle de bain sans dire un mot.

- Qu'est-ce qu'il a encore fait ! s'énerva la Quileute furieuse à présent.

- Je n'en sais rien. Mais j'ai presque envie qu'elle ne réponde plus à ce putain de téléphone, avoua Paul hors de lui. J'ai essayé tout le long du retour de la faire parler, mais il a cette emprise sur elle. Je n'arrive pas à comprendre.

- Il fait ça depuis son enfance, essaye un peu d'imaginer ce que ça peut être de vivre avec un monstre pareil depuis toujours.

Paul soupira, Bella n'allait encore pas dormir ce soir. Il ne pouvait pas la laisser seule, quoi qu'en dise sa mère.

- Je ne dormirai pas sur le lit d'appoint...

- Paul, commença à s'échauffer sa mère.

- Je ne vais pas te mentir et faire semblant. Je vais la rejoindre quoique tu dises. Prépare toutes les boites de préservatif qui peuvent te faire plaisir, tous les tee-shirt, tous les discours gênant que tu as déjà en tête et les reproches à la pelle, je ne la quitterai pas ce soir. Ni demain d'ailleurs. Elle a besoin de moi.

Rachel estimait être une mère avec de l'autorité sur son fils qui était pourtant une sacrée tête de mule. Malgré tout, elle ne trouva plus rien à dire en voyant le feu dans le regard de Paul. Il allait dormir avec Bella, quoiqu'elle dise et même si elle l'enfermait dans la salle de bain pour faire bonne mesure. Puis ça la frappa encore plus fort qu'elle ne le pensait. Paul était amoureux de Bella. Assez pour prendre des risques pour elle, dont la colère de sa propre mère.

- Tu sais que cette jeune fille est probablement... novice...

- Man', se scandalisa Paul en se levant. J'ai pas l'intention de sauter dessus pendant son sommeil, bordel ! Je vais juste la rassurer et l'aider à dormir.

- C'est toi qui m'a dit que je pouvais faire des discours gênant.

- Mais c'est pas possible, vous me prenez tous pour un obsédé ! se fâcha-t-il pour de bon.

- D'accord, d'accord, très bien. Je vais te faire confiance. Admettons. Mais si je la retrouve avec un polichinelle dans le tiroir, je saurai qui accuser et ta mort sera plus proche que tu ne le penses. Je suis trop jeune pour être grand-mère.

- Oh putain ! Mais c'est pas vrai ! Stop ! J'ai compris. Je garde l'artillerie dans l'armoire. Reçu 5/5.

- J'espère bien, le menaça Rachel très sérieuse à présent.

Voilà comment Bella fut surprise que son ami ne prépare pas le lit d'appoint. Elle le vit lui faire signe de ne rien dire et il s'allongea dans le lit sous les yeux perdus de Bella.

- Ta mère... ?

- Est au courant, viens, promis il ne passera rien de plus que les nuits précédentes. Juste, tu as besoin de dormir. De dormir en paix.

C'est le cœur débordant d'amour qu'elle enleva son gilet et le rejoignit. Ce fut la première fois que Paul remarqua qu'elle n'enlevait pas ses chaussettes pour dormir. Alors qu'elle allait se blottir dans ses bras, le Quileute se recula.

- Attend je vais aller fermer le volet...

- Non ! s'écria Bella avec panique.

Son cri était tellement venu du cœur, elle avait encore sa main en l'air. Bella ne voulait vraiment pas qu'il ferme le volet. Paul fronça les sourcils.

- Pourquoi ? demanda-t-il surpris.

- S'il te plaît ?

- Pourquoi ? insista le Quileute commençant à comprendre comment la faire avouer.

Bella serra les dents, elle n'aimait pas parler de ça. Personne, hormis sa famille, était au courant. Personne d'autre ne le savait.

- J'ai peur du noir, avoua-t-elle enfin en se repliant sur elle-même. J'ai une peur panique du noir, des espaces clos... Laisse le volet ouvert je t'en supplie.

Paul plissa les yeux en comprenant autre chose. Les fois où elle allait chez elle et où elle allumait toutes les lumières... Revenant vers le lit, il s'agenouilla en face d'elle, leur visage si proche l'un de l'autre.

- Une autre façon de te faire céder ? la questionna-t-il en sachant la réponse.

- La pire façon de me faire céder, avoua Bella en sentant une larme tomber sur sa joue.

Plus il en savait sur les sévices qu'elle subissait et plus son envie de tuer le Juge montait en lui. Une fois encore, il mit cette fureur de côté pour prendre soin d'elle. Pour la troisième nuit de suite, ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre. Paul était sûr d'une chose, ce ne serait pas la dernière.


Je vous avais dit dès le départ que cette fic ne serait pas réjouissante, peut-être un jour, mais pas pour l'instant. Bisous !