Je me possède aucun des personnages du film.
Petit recueil de drabbles prenant place dans l'univers du film Robin des bois, prince des voleurs. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, on vous donne un mot et vous avez 7 minutes pour écrire un texte de 100 mots.
Alors les mots de cette liste sont le résultat des soirées drabbles du groupe papotage, lecture, écriture et bonne humeur !
Vous trouverez un peu de tout sans ordre chronologique.
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Si vous cherchez à mettre de l'ordre dans mes fics, faites un tour sur mon profil, la liste est à jour et vous avez un ordre pour les lires biens que la plupart soit des OS.
QUELQUES MOTS DE SHERWOOD
Yeux (216 mots)
Cette fois, Robin voulait comprendre pourquoi Will le haïssait avec autant de force. Après ce qu'ils venaient tous de vivre, il avait besoin de savoir s'il pouvait compter vraiment sur lui. Il fut juste étonné par ses tremblements et son regard qui s'embua de larmes alors qu'il lui soufflait dans un cri qu'ils étaient frères… qu'ils étaient frères, mais qu'il avait réussi à faire chasser sa mère du château, refusant que personne ne prenne la place de sa mère à lui, le faisant grandir dans la misère et Robin se mit à trembler à son tour. Ce jeune homme qui était méfiant avec lui depuis le début et qui le rejetait parfois violemment, c'était son frère ? Son petit frère ? Robin trembla plus fort, lui qui pensait avoir tout perdu… il glissa la main dans ses cheveux, sur sa nuque, ses joues, le tirant doucement dans ses bras et se baissant pour tenter de capter ses yeux. Il fallait qu'il le regarde. Il fallait qu'il comprenne qu'il était désolé et qu'il serait là pour lui maintenant… Il fallait qu'il comprenne qu'il l'aimait déjà… et quand le regard émeraude de son cadet s'accrocha enfin au sien, il lui sourit avant de l'attirer dans ses bras et de le bercer. Il allait prendre soin de lui maintenant.
...
Corneille – Seul au monde (220 mots)
A un moment quand il avait découvert son château en ruines et son père assassiné, quand il avait mis en terre le corps de Duncan, Robin s'était senti seul, si seul… Oui, à cet instant précis il avait eu l'impression d'être seul au monde et d'un coup, même continuer à se battre lui semblait dérisoire. Pour qui il devrait continuer ? Pour les gens de ses terres ? Pour le Roi de qui on convoitait le trône ? C'était noble, mais il se sentait épuisé. Les croisades, les combats sur ses propres terres et il était seul si seul… et pourtant, alors qu'il se pensait seul à vie, il s'était passé un miracle.
Là, devant lui, tremblant et pleurant, le jeune voleur, qui avait été si agressif avec lui depuis le début, était son frère, son petit frère… Un petit frère dont il ne connaissait pas l'existence, qui avait été chassé du château par sa faute, et qu'il aima instantanément… Will était aussi seul que lui, mais à deux ils redevenaient une famille… Avec douceur, Robin, glissa les mains sur ses joues, dans son dos et le serra délicatement contre lui en évitant ses blessures, lui donnant un baiser dans les chevaux au passage… En voilà une nouvelle raison plus personnelle de se battre, il avait un frère à protéger…
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Les Misérables : Ce n'est rien (233 mots)
Robin avait parfaitement conscience qu'il était sans doute difficile pour Will de se faire à son nouveau statut de noble, surtout de noble à demi bâtard, chose que ne se gênait pas pour lui rappeler certains barons pour qui la noblesse devait être « pure ». Du coup, Robin voyait que son frère redoublait d'efforts pour ne pas commettre de manquement aux règles de la noblesse. Robin devait bien admettre qu'il semblait en connaître plus que lui, ce qui l'amusait…
Sauf qu'en le voyant sortir en courant de la salle de réception, Robin comprit qu'il s'était encore passé quelque chose : une réflexion à laquelle il ne pouvait pas répondre ? Une altercation qu'il avait manqué ? En tous cas, son frère semblait contrarié et bouleversé. Robin s'élança donc à sa poursuite et le rattrapa par un bras. Will se retourna et se dégagea.
- Cela ne sert à rien que je fasse des efforts, je ne serai pas l'un des vôtres, je ne connais pas les codes et…
- Chut… Ce n'est rien petit frère, le coupa Robin en lui pressant la joue. Ce n'est rien. Ces seigneurs ne sont pas particulièrement intéressants, tu n'as pas besoin de te mettre à leur niveau, reste qui tu es et ne t'en fais pas, ils finiront bien par le comprendre.
- Je ne veux pas être un poids.
- Tu ne le seras jamais.
...
Déjeuner – Chien de l'Enfer (318 mots)
En l'absence de Robin qui était descendu pour la journée sur Nottingham afin de préparer l'arrivée des nobles qui venaient lui prêter allégeance après la mort du shérif, Will avait décidé de prendre son déjeuner un peu à l'écart des autres hors-la-loi. Oh, ce n'était pas qu'il était encore vu comme un paria, mais il voyait bien que certains parlaient encore dans son dos, refusant de croire qu'il était bel et bien le frère de Robin et disant qu'il devait chercher une manière de le flouer.
Il aurait pu manger avec Jean et Azeem, mais il avait besoin de calme. Il avait donc prit deux grandes tranches de viandes juteuse, une bout de miche de pain, un pichet de bière de frère Tuck et s'était éloigné plus loin dans la forêt.
Tout était calme, paisible et il pouvait réfléchir tranquillement tout en manger à sa faim. Il entamait sa deuxième tranche de viande lorsqu'il perçut un étrange grognement. Aussitôt, il redressa la tête et tomba nez à nez avec un chien qui n'avait de chien que l'appellation. La bestiole était grosse, noire, aux yeux rouges avec un poil hirsute et une double rangée de dents sanguinolentes. Il était clair qu'il venait de dévorer quelque chose et qu'il avait encore faim… et à la manière dont il retroussait les babines, il avait trouvé un nouveau repas : lui.
Will avait déjà eu à faire à des meutes de chiens isolés ou même à des loups, mais il n'était rien que tout ça et lorsqu'il se mit à grogner, le jeune homme bondit sur ses pieds. Dans un réflexe un peu stupide, il lui lança sa tranche de viande avant de se mettre à détaler. Sans se retourner, il perçut ses pas sur le sol, il le poursuivait. Le cœur de Will se mit à battre à tout rompre. Est-ce qu'il avait une seule chance de pouvoir le semer ?
...
Moudre (205 mots)
Robin avait encore passé une bonne soirée à faire la fête à tel point qu'il se réveilla le lendemain matin avec un mal de tête certain. Il plissa les yeux et observa le dos de son frère, assis non loin de lui dans cette cabane qu'ils partageaient en entendant une grâce officielle du Roi Richard. Il voyait bien que son cadet était occupé, mais il ne savait pas vraiment à quoi. Alors, il se redressa à quatre pattes et se rapprocha avec un air curieux.
- Oh, mais qu'est-ce que tu fais ?
- Eh bien, répondit Gilles en brandissant son pilon, je suis en train de moudre du grain pour faire un peu de farine. J'ai décidé que pour éponger toute cette boisson, il te fallait quelque chose de consistant et j'ai trouvé tous les ingrédients pour faire un gâteau, dont je mouds.
- Ah… Et tu veux un coup de main ?
Will redressa la tête en faisant la moue.
- Je veux surtout que tu ne renverses pas tout, ce sera possible ?
- Cette fois, ce fut Robin qui prit un air choqué auquel Will répondit par un sourire.
Il les appréciait de plus en plus ces petits moments entre frères.
