Disclaimer : Les cinq G-boys ne sont malheureusement pas à moi. Mais bon… Ça va pas m'empêcher de les emprunter un tit peu, pour m'amuser avec. C'est vrai quoi, c'est pas comme si je les rendais pas après. Hin hin hin...
Mais Kathleen, c'est ma mienne ! … … En même temps, je mets quiconque au défi de la supporter plus de cinq minutes. ;p
Avertissement : Ceci est ma première fic sur Gundam Wing. A force de lire des fics GW, j'ai été contaminée aussi. XD Toujours est-il que toute ma connaissance de cet univers vient de là. Pour les puristes, merci de ne pas sauter au plafond, si je me plante sur un point X ou Y, à priori, c'est pas fait exprès.
Et puis de toute façon, je torture les G-boys comme je veux, na ! ;p
Résumé : Vous pensiez qu'il était impossible de trouver un énergumène pire que Duo ? Pourtant, la nouvelle recrue que les profs ont envoyé aux cinq garçons, peut largement lui tenir tête sur la plupart des points. Demandez donc à Wufei ! Franchement, c'est à finir par se demander qui des Mads ou de Oz en veut le plus aux G-boys. Fic gravement déjantée ( pour l'instant… ;p )
Couples : 3&4, celui-là, il est sûr. Pour le reste… J'ai un OC qui se balade, 3 bishôs encore à disposition, et BEAUCOUP d'imagination. Alors, je sais pas encore ce que je vais en faire, mais au moins, j'ai pas mal de possibilités. Mwahahahaha !!! # rire de sadique psychopathe #
Reviews : Watcha ! Quasiment 100 reviews ! Ça commence à faire tout ça. Merci pour votre assiduit ! ;) ( Mais que ça vous décourage pas d'en laisser, hein ? C'est fou ce que ça motive ces petites bêtes-là… XD )
A part ça, petite mise en garde : ce chap est loin d'être une sinécure. C'est pas forcément explicite, parce que je préfère largement travailler avec des sous-entendus partout. Du coup, je me rend pas toujours compte, mais à priori, il est assez "hard". ( J'exagère peut-être aussi un peu, je répète : j'arrive pas à me rendre compte. Alors dans le doute… ) Si vous aimez pas le genre, ou si vous êtes une âme sensible, vous avez le droit de passer votre chemin.
Lumina : Loool ! C'est une expression que j'aime bien, parce qu'assez débile. "Comme s'il faisait face à une énigme pas piquée des vers", ça veut dire que c'est un truc bien hard à résoudre, voilà.
La scène de confession de Wu, elle m'a partagée un moment : des fois je me dis qu'elle est juste bien, et d'autres, qu'elle est beaucoup trop larmoyante. Enfin bon, globalement, je l'aime bien quand même.
Sinon, pas de pb pour msn, ça me fera plaisir de papoter : luinil3791 - hotmail .com. Biz !
Lenao : Nan, nan, nan, c'est moi qui voulait me pendre, c'est pas le petit dragon, mdr. La première partie du dialogue était dans la réponse de la review de Lumina, pour ça qu'il t'en manque un bout, lol. En tout cas, t'as pas fini avec l'adrénaline, et les crises de nerfs… et les envies de meurtre de ficqueuse aussi, qui sait… ahem… Enfin, on va laisser Kathleen et les autres se défouler un peu dans ce chapitre là et le suivant. Faut pas les broncher, nos pilotes… XD Kissu !
Kamara : Ouais, elle l'a perdu en route, mais elle va aller le chercher, faut pas t'en faire. Les Ozzies ont même pas idée des ennuis dans lesquels ils se sont fourrés, parce que là, j'en connais 5 qui sont bien vénères. Kiss !
Leen : Méeuh ! Non ! Si tu me tues, je pourrais pas sortir Wu de là. Faut avoir un peu pitié de lui ! T.T # jette un coup d'œil inquiet au flingue que tient Leen. # Heu, bon, j'ai un chapitre 20 à boucler, moi. Biz, à plus ! # retourne vite fait à son traitement de texte. #
Chapitre 19 : Alone in the dark
Wufei reprit conscience dans les ténèbres d'un cachot. Il s'assit avec un grognement, et massa sa nuque douloureuse, malgré ses mains menottées. Il échappa deux ou trois jurons en mandarin, bien sentis. Puis il se leva, fit le tour de sa cellule, à tâtons, et il jura de nouveau, en heurtant la couchette fixée au mur.
Sa vue s'habitua petit à petit à l'obscurité. Un vague rai de lumière filtrait de sous la porte. Pas d'autre ouverture en vue.
Nouveau grognement agacé.
En désespoir de cause, il s'installa sur la couchette, s'adossant au mur.
Tss ! Quel imbécile, vraiment ! Il s'était laissé avoir comme un débutant ! Au moins… Heero avait pu filer, et ils étaient parvenus à mettre à mal la fabrique, malgré l'intervention du Tallgeese. C'était toujours ça de pris !
Il se laissa aller en arrière, et sa tête vint s'appuyer contre le béton. Un sourire amer étira ses lèvres.
Finalement… il avait quand même trouvé le moyen de se défiler…
………
Comment allait-elle réagir ? Est-ce qu'elle se fâcherait ? Est-ce qu'elle lui en voudrait de ne pas être l ? Est-ce qu'elle s'inquiéterait pour lui ? Est-ce qu'elle… pleurerait ?
Il ramena ses genoux contre lui, les enserra de ses bras, et appuya son front dessus. Luttant contre ses propres larmes.
En tout cas, ses craintes étaient confirmées : Jusqu'à présent… il ne craignait ni la torture, ni la mort. Mais plus maintenant…Maintenant, voilà qu'il était terrifié à l'idée de mourir… loin d'elle… Effrayé par cette solitude qu'il avait si longtemps chérie… Affaibli… Affaibli par un sourire… une voix… un regard d'or dans lequel il n'avait jamais osé se noyer… Et il le regrettait à présent. Qui pouvait savoir quand est-ce qu'il la reverrait ? … S'il la reverrait simplement un jour… ?
Par Nataku ! Il détestait ce sentiment de vide et d'abandon !
Il dressa tout à coup l'oreille, à la rumeur de bruits de pas, et de voix étouffées, de l'autre côté de la porte. Il se prépara à l'entrevue imminente.
Le battant s'ouvrit avec un grincement métallique, et une haute silhouette entra. Wufei plissa les yeux, le temps que sa vue s'habitue à ce nouvel afflux de lumière. Il reconnut presque tout de suite son visiteur : Zechs Merquise !
Ils se défièrent en silence.
- Je vais être direct, dit enfin Zechs d'une voix grave. Où se trouvent vos compagnons ?
Silence.
- D'où sort ce Gundam à l'aspect démoniaque ?
Pas de réponse.
Zechs hocha légèrement la tête, en soupirant :
- Ecoutez. Les choses peuvent se passer de deux manières : soit vous coopérez gentiment, et il ne vous sera fait aucun mal. Soit vous nous obligez à vous arracher ces informations de force.
Silence buté.
- Je n'ai vraiment aucune envie de savoir que l'on torture un homme à peine sorti de l'enfance.
Dans la pénombre, les traits de Wufei se crispèrent en une grimace vexée. Il parla enfin, d'une voix sourde :
- Je suis un guerrier. Vos menaces ne m'effraient pas. Je n'ai rien à vous dire.
- Comme vous voulez, fit Zechs, après un petit silence. Votre sort n'est donc plus entre mes mains… Adieu.
Et il quitta la cellule, laissant le chinois à nouveau seul.
Mais pas pour très longtemps : Une heure ou deux plus tard, trois soldats de Oz vinrent le chercher, pour l'emmener.
S'ils s'imaginaient qu'il allait trahir ses compagnons… non… ses amis… ils se trompaient lourdement…
Duo referma la porte avec précaution, puis il redescendit dans la salle commune.
- Elle dort ? s'enquit Quatre avec inquiétude en le voyant arriver.
L'américain hocha la tête, avec un petit sourire contrit. Kathleen venait de passer ces dernières heures à pleurer jusqu'à épuisement. A bout de nerfs, elle avait enfin fini par s'endormir.
- J'aime autant vous prévenir tout de suite. Si y'en a un seul d'entre vous qui pense à abandonner Wufei, il signe son arrêt de mort, prévint le natté dans un soupir.
- Sois sérieux, Duo, le réprimanda l'arabe. C'est une solution qui n'est même pas envisageable.
Heero s'agita nerveusement. Apparemment, lui, il l'avait envisagée.
- Kathleen te tuera, Heero, si jamais tu lui dis qu'on laisse tomber le petit dragon. Et crois-moi, tu n'as aucune envie de la voir VRAIMENT en colère.
- J'étudie toutes les possibilités, ok ? grogna le japonais. Mais je n'ai pas plus envie que vous d'abandonner Wufei aux mains de Oz.
Les quatre garçons restèrent silencieux autour de la table.
- Il faudra récupérer Shenlong, aussi, ajouta Trowa au bout d'un moment.
Les trois autres hochèrent la tête, sans un mot.
- Avant tout… il faut qu'on s'en aille, jugea Heero. On ne sait jamais…
- Wuffy ne parlera pas. Il a la tête bien trop dure pour que Oz tire quoi que ce soit de lui, plaisanta à moitié Duo.
- On ne peut prendre aucun risque, riposta le japonais.
- Je sais bien… soupira l'autre, en tournant un regard triste vers les escaliers.
Il avait perdu toute notion de temps depuis une éternité. Sa captivité était rythmée uniquement par les maigres repas qu'on lui apportait et auxquels il ne touchait pas, et les séances de torture. Et tout cela, lui paraissait assez aléatoire.
Il força son corps douloureux à s'asseoir. Vaguement en tailleur.
La tête lui tournait, à cause de la faim et peut-être aussi de la fièvre, mais il se contraignait à la méditation. Cela lui faisait du bien.
Il évitait autant que possible de penser à Kathleen… Parce qu'il ne savait jamais à l'avance si ça allait lui remonter le moral ou le déprimer encore plus.
Les seuls moments où il ne pensait qu'à elle, c'était durant les interrogatoires musclés, orchestrés par Lady Une. Ça l'aidait à tenir : Il aurait préféré mourir plutôt que de mettre sa vie en danger, en la trahissant.
Et puis, il avait encore l'espoir de s'échapper d'ici, et de revoir ses amis… De la revoir, elle… Et de pouvoir enfin oublier tout ça…
Il essuya distraitement ses larmes silencieuses.
Un petit air mélancolique passa ses lèvres sèches et craquelées. C'était celui-là qu'elle lui avait chanté avant qu'ils ne se séparent. La seule fois… où il avait vraiment osé… s'ouvrir à elle…
Quelles en étaient les paroles, déjà ?
Il chercha un instant en fredonnant, et les mots lui revinrent petit à petit. Comme soufflées par une voix autre que la sienne.
- Shine bright morning light,
Now in the air the spring is coming.
Sweet blowing wind,
Singing down the hills and valleys,
Keep your eyes on me,
Now we're on the edge of hell.
Dear my love, sweet morning light
Wait for me, you've gone much farther, too far.
( Brille, claire lumière du matin,
Maintenant que dans l'air, le printemps vient.
Doux vent qui souffle,
Chantant dans les collines et les vallées,
Garde tes yeux sur moi,
Maintenant que nous sommes au bord de l'enfer.
Mon cher amour, douce lumière du matin
Attend moi, tu es allée beaucoup plus loin, trop loin. ) #1
Il ne put chanter plus longtemps.
Il lui semblait entendre une voix tendrement chérie en écho de la sienne.
Il se remémorait le fugace contact de ses lèvres sur les siennes.
La douce chaleur de ses bras autour de lui.
Son parfum…
Il se recroquevilla sur sa couchette en sanglotant.
Il avait mal à en mourir.
Lady Une observait le pilote de Gundam, grâce aux caméras installées dans la cellule. Et elle était visiblement contrariée.
Ce n'était pas la première fois qu'elle surprenait le jeune chinois pleurant toutes les larmes de son corps. Et tout au début, elle était persuadée qu'elle était sur le point de le faire craquer. Mais à chaque fois, dès qu'il passait la porte de sa cellule, il endossait un masque d'indifférence entêtée, impossible à briser.
Ce gamin était d'une ténacité exaspérante ! Il avait résisté à tout. Même le penthotal s'était montré inefficace sur lui ! Les deux premières fois, elle n'avait récolté que des poèmes et des citations zen. A la troisième il avait commencé à entrecouper ces sornettes de paroles en mandarin, la forçant à faire appel à un traducteur.
Tout ça pour découvrir à la quatrième tentative, qu'il délirait purement et simplement dans sa langue natale !
- Je ne comprend pas, Lady Une, avait avoué le traducteur. Il parle sans cesse d'un petit chat. Qu'est-ce qu'un chat, vient faire là-dedans ?
Bonne question ! Qui se préoccupait d'un vulgaire félin ! Elle n'en avait rien à faire de ce maudit animal ! Ce qui l'intéressait elle, c'était les pilotes de Gundams ! Et ce fichu gosse finirait bien par lui dire où les trouver ! Quel que soit le moyen qu'il la forcerait à employer, elle le ferait parler !!!
Heero traversa le salon en s'étirant distraitement. Son regard se posa sur l'occupant de l'un des fauteuils. Pelotonné contre le dossier et triturant rageusement ce qui ce qu'il identifia comme une serviette éponge blanche. Le japonais haussa imperceptiblement un sourcil : première fois que Kathleen était laissée seule depuis la capture de Wufei.
Le regard de la jeune fille croisa le sien, et le soutint sans ciller, continuant de maltraiter le malheureux morceau de tissu.
Œil de glace contre œil de chat.
Cela devait bien faire trois jours d'affilée, que ses pupilles n'avait pas repris une forme normale, ne serait-ce qu'un instant. Ni Duo, ni Quatre ne parvenait plus à l'apaiser.
Des yeux étranges, miroir d'une fureur impuissante.
Heero rompit ce semblant de duel sans vraiment y penser, et vint s'asseoir face à elle, sur la table basse.
- Où est Duo ? demanda t-il.
- L'ai envoyé dormir, répondit-elle d'une voix dangereusement sourde.
Pas étonnant : les heures de sommeil de l'américain, depuis la capture de leur ami, devaient se compter sur les doigts des deux mains. Même avec toute sa bonne volonté et son inquiétude pour Kathleen, il avait ses limites.
- Et Quatre ?
- Se repose aussi. Trowa veille sur lui.
- So ka…#2
Normal également : l'empathe devait être au bord de la crise de nerfs avec les envies meurtrières à peine voilées qu'émettait la jeune fille en permanence.
Heero reporta son attention sur elle. La serviette de bain menaçait de rendre l'âme, d'un instant à l'autre. Il lui sembla reconnaître celle de Wufei. Ce qui n'aurait rien eu d'étonnant.
- T'as trouvé quelque chose ?
- Iie…
Grondement furieux doublé d'un regard lourd de reproches. Elle savait pourtant bien qu'il faisait le maximum pour localiser le chinois.
- Laisse moi m'en charger !
- Iie. Je t'ai déjà dit pourquoi. On ne sait pas sur quoi tu pourrais tomber. Ça ne sert à rien de te faire du mal inutilement. Et ne vient pas me dire que tu es plus douée que moi avec un pc, c'est faux. On a globalement le même niveau.
- Je vais devenir dingue à rester ici sans rien faire… gronda t-elle.
Nouvelle étude silencieuse, durant une minute. Puis Heero lui retira fermement la serviette des mains. Elle le fusilla d'un regard de Shinigami dans ses plus mauvais jours. Il passa outre.
- Arrête ça. Je ne pense pas que Wufei apprécie que tu réduises ses affaires en charpie en son absence.
- Va te faire voir… !
L'acier froid affronta de nouveau l'or brûlant. Mais aucun des deux ne parvint à ébranler l'autre.
- Suis moi, ordonna tout à coup le japonais, en la prenant par le poignet.
Elle protesta dans un grondement sourd., mais se laissa traîner quand même, dans les escaliers puis jusqu'au toit de l'immeuble où ils avaient emménagé, pour l'instant. Une fois là, il se retourna, et se mit en positon de combat.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- J'ai besoin d'un peu d'exercice. Tu veux bien être mon adversaire ?
Kathleen acquiesça et adopta une posture de garde mi-haute.
- Quand tu veux.
- A toi l'honneur.
Elle ne se le fit pas dire deux fois. Heero para sans difficulté sa première offensive.
- C'est tout ce que tu sais faire ? Ne retiens pas tes coups ! l'exhorta t-il. Montre moi ce que tu vaux vraiment !
Il eut un grondement de rage pure en retour, suivit d'une attaque fulgurante. Un coup de poing qu'il ne put esquiver, le cueillit proprement à la mâchoire, le forçant à mettre un genou à terre. Il reprit rapidement ses esprits. Il ne pouvait pas se permettre la moindre erreur ou faute d'inattention, maintenant qu'il l'avait forcée à laisser libre cours à sa colère. Il esquiva in extremis le coup suivant, pour contre-attaquer aussitôt.
Kathleen était diaboliquement rapide. Pas franchement puissante, mais sa vitesse et sa précision compensaient largement sa faiblesse physique. Heero commençait à comprendre un peu tard, pourquoi même Duo la craignait autant. Et pourquoi aussi, elle avait été capable de passer outre la garde de Wufei.
Inutile donc de penser à la ménager, elle n'en avait pas besoin.
La violence de leurs échanges allaient crescendo. Heero projeta son adversaire par dessus lui, et l'envoya valdinguer deux mètres plus loin. Il resta sidéré une fraction de seconde, lorsqu'elle se contorsionna en plein vol plané, pour se réceptionner impeccablement à quatre pattes. Elle se jeta derechef sur lui, le rappelant à la réalité.
Ils combattirent jusqu'à épuisement. Puis ils se laissèrent tomber à genoux, les mains à terre, face à face, et le souffle court.
- Kami-sama… ahana Heero.
- Je t'en ai fait voir, hein ? énonça péniblement Kathleen, riant malgré son essoufflement.
- Hai…
Ils se turent, concentrés uniquement sur la récupération d'un rythme cardiaque potable.
- Tu te sens mieux ? demanda la jeune homme au bout d'un moment.
Kathleen ne répondit pas tout de suite. Puis un sourire soulagé apparut lentement sur son visage.
- Hai… Arigatô, Hee-chan.
- Dou itashimashite, Leen-chan, sourit timidement le japonais.
Leurs regards se croisèrent encore une fois : les pupilles de Kathleen avaient enfin retrouvée une rondeur douce. La jeune fille sauta sur ses pieds, et s'étira de tout son long, ponctuant chaque craquement de ses vertèbres d'un grognement de plaisir.
- T'es épuisant comme garçon, tu sais ! plaisanta t-elle.
- Tu peux parler, riposta l'autre.
- C'est pour ça qu'on m'aime ! conclut-elle avec un haussement d'épaule fataliste, déclenchant son trop rare rire.
Puis avec un sourire espiègle, elle fila vers les escalier, lançant un retentissant :
- PREM'S SOUS LA DOUCHE ! MWEHEHEHE !!!
- Nani ? balbutia Heero avec un temps de retard. … OMAE O KOROSU !
Il s'élança à sa poursuite, mais en vain.
Lady Une contempla une fois encore le maigre corps supplicié, suspendu au plafond par les poignets. Le jeune chinois semblait au bord de l'évanouissement, délirant de fièvre d'une voix presque inaudible. Un rictus contrarié étira la bouche de la jeune femme : aucune de ses paroles n'étaient cohérentes.
Oz ne pourrait rien tirer de lui, vu son état. Ce pilote de Gundam ne leur était plus d'aucune utilité. Il ne restait plus qu'à s'en débarrasser.
Maudit gamin entêté ! Tout ça pour RIEN !
Elle s'avança vers lui, partagée entre l'envie dévorante de le gifler à tout volée, ne serait-ce que pour l'entendre gémir de douleur, et cette fascination agaçante que causait l'indéniable charisme qu'il dégageait encore, malgré son état lamentable.
Elle leva une main, et suivit du bout des doigts le dessin de sa mâchoire, d'un air absent. Une faible plainte s'échappa des lèvres du prisonnier, alors qu'il cherchait à s'appuyer sur ce léger et doux contact. Lady Une recula sa main, les sourcils froncés par la répugnance. Un sanglot désespéré jaillit de la poitrine du garçon. Puis un appel misérable qu'elle put clairement comprendre :
- Leen… Ne me laisse pas… Je t'en supplie, ne me laisse pas… Leeeeeen !
Lady Une considéra le chinois d'un air pensif, alors qu'il se mettait à implorer pathétiquement cette mystérieuse "Leen".
"Leen" avait-elle un lien avec les autres pilotes, ou était-ce une simple civile dont il s'était amouraché ? Etait-ce son vrai nom, ou un pseudonyme ? Avait-elle une importance quelconque dans leur organisation terroriste ?
L'Ozzie réprima un claquement de langue contrarié, alors que le jeune homme recommençait à délirer en mandarin. Mais elle ne put faire de même avec un soupir agacé, en comprenant ce qui pouvait être la dernière chose susceptible de le faire parler.
De nouveau, elle s'approcha de lui, un grimace de dégoût résigné altérant ses traits. Elle repoussa doucement les mèches de jais qui barraient son visage. Elle l'entendit retenir son souffle. Avec précaution, elle suivit ses traits du bout des doigts, dans ce qui pouvait passer pour une ébauche de caresse. Elle le laissa blottir sa joue dans le creux de sa paume, tout en maîtrisant ses frémissements de répulsion.
- Leen, gémit faiblement le garçon. Leen-chan…
- Oui, c'est moi… mentit calmement la militaire.
- Je n'en peux plus, petit chat… Je n'en peux plus… Sors moi de là....
Les innombrables allusions aux félins s'éclaircirent tout d'un coup, rajoutant un degré supplémentaire à la frustration de l'Ozzie. Pendant tout ce temps, cet imbécile avait parlé de sa petite amie ?! Il s'était bien fichu d'eux !!!
Elle se retint de le frapper.
Pas maintenant. Pour l'instant, elle l'avait à sa merci. L'occasion était trop belle pour être gâchée aussi bêtement !
- Schhh… Dans un instant… Mais il faut que je sache où sont les autres, pour pouvoir te ramener à eux…
- Leen…
- Dis moi où ils sont, et ton cauchemar sera fini…
- Leen-chan…
Lady Une grimaça : il lui résistait encore, contre toute attente. Il fallait A TOUT PRIX qu'elle s'engouffre dans cette faille de son armure. Hors de question que ce môme la tienne plus longtemps en échec !
Surmontant sa colère, elle lui murmura à l'oreille d'une voix douce et réconfortante :
- Dis le moi, chaton… Dis moi où ils sont…
Elle perçut qu'un long frisson parcourait l'échine du prisonnier et que sa respiration sifflante s'interrompait de nouveau.
Leurs regards se croisèrent.
Lady Une surprit avec rage, l'éclair de lucidité qui traversa les deux yeux noirs, brillants de fièvre. Dans une contorsion qui lui arracha un gémissement, le jeune chinois se dégagea de son contact. Il garda ensuite la tête dans la direction opposée de la sienne, conservant un silence obstiné.
La militaire en frémit de fureur. Ce gamin borné allait vraiment la rendre dingue !
Cédant enfin à son envie première, elle le gifla de toutes ses forces, à plusieurs reprises, ne lui soutirant que de faibles plaintes. Lorsqu'elle se fut calmée, elle se recula et le regarda avec satisfaction, tousser puis cracher une salive sanglante. Elle revint vers lui encore une fois, avec un petit sourire de contentement malsain. Avec une lenteur calculée, elle laissa ses doigts manucurés glisser sur les chairs lacérées de son torse. Son rictus s'élargit encore lorsqu'elle constata que les frissons du garçon n'étaient pas uniquement dus à la douleur.
Son corps torturé lui échappait complètement.
Bien… Même s'il ne parlait pas, ça n'avait plus d'importance… Elle s'en moquait bien, à présent… La seule chose qui lui importait encore, c'était de lui faire payer au centuple son entêtement et l'humiliation qu'il lui avait infligée.
Elle allait le briser.
Heero fit jouer ses muscles douloureux avec un grognement. Même une douche brûlante n'avait pas réussi à effacer ses courbatures.
La vache ! Elle l'avait pas raté ! Elle frappait pas fort, mais elle savait OU elle frappait !
Il fit un mouvement de bras prudent, cherchant à soulager les élancements sourds qui nouaient ses épaules. Kathleen sortit de la chambre qu'elle partageait avec lui et Duo, juste à ce moment. Il manqua de lui rentrer dedans, mais elle se déplaça distraitement sur le côté, dans un timming parfait. Pas moyen de la prendre par surprise avec son pouvoir.
Elle refermait la porte avec précaution.
- Duo dort toujours ?
- Oui. C'est pas plus mal. ( Elle le considéra de la tête aux pieds, d'un air amusé. ) T'as pas l'air en forme.
- Hn.
Elle gloussa.
- Allez, viens par là, fit-elle en le prenant par la main et en le traînant jusqu'au salon.
Heero se laissa faire, notant au passage qu'elle avait ce qui ressemblait à un tube de crème dans les mains.
……
Et pas moyen de voir ce qu'il y avait dessus…
Kathleen attrapa une chaise, et le força à s'asseoir à l'envers dessus, à califourchon.
- Qu'est ce tu veux faire ? grogna Heero, peu enclin à se faire diriger comme une poupée de chiffon, surtout avec ces maudites courbatures.
- Massage.
Heero fit mine de se relever, peu enthousiasmé par son idée. Il n'avait pas que ça à faire !
- Heero ! Assis !
Il se laissa retomber lourdement sur sa chaise, sidéré par son ton impérieux. Genre : les neurones qui réagissent sans demander son avis au cerveau.
- C'est ma manière de te remercier, expliqua Kathleen d'une voix douce. Alors laisse toi faire, s'il te plaît.
- Hn… céda le japonais de mauvaise grâce.
Son T-shirt passa par-dessus sa tête avant même qu'il s'en rende compte. Puis une odeur piquante se répandit dans la pièce. Camphrée.
Il se raidit quand les mains de Kathleen commencèrent à malaxer ses épaules, échappant une exclamation de surprise. Qui se mua rapidement en un grognement… de bien-être. Il enfouit petit à petit sa tête entre ses bras, repliés sur le dossier, laissant les doigts agiles dénouer ses muscles un à un.
S'abandonnant complètement, et perdant la notion du temps…
- Wow ! Qu'est-ce qui se passe ? fit tout à coup Duo, qui arrivait en baillant. C'est quoi tout ce raffut ? Y'a un animal qui est ren…tré....
L'américain se tut, incappable d'aller plus loin, saisissant l'ensemble de la scène d'un regard ahuri. Et faisant enfin correspondre quelque chose aux bruits qui l'avaient réveillés. Et ce quelque chose était proprement hallucinant.
- Ah ben merde alors…
Ce fut la seule chose intelligente qu'il trouva à dire.
- Duo ? C'est quoi ce boucan ? Quatre ne…
Trowa se tut aussi, et repoussa sa mèche de cheveux, n'étant pas tout à fait sûr de ce qu'il voyait. Le Quatre à moitié endormi sur ses talons, se trouva tout à fait réveillé pour le coup.
- Par Allah… Comment…? souffla t-il.
Kathleen se contenta de rigoler en silence, continuant de masser Heero, qui gémissait bruyamment de plaisir depuis tout à l'heure, complètement oublieux de tout ce qui l'entourait. Et pas le moins du monde conscient de ce que LUI faisait.
- Ah ben merde alors… répéta Duo en se mettant une main devant la bouche, pour ne pas éclater de rire. Si j'avais su…
Quatre fut le premier à ne plus pouvoir retenir son fou-rire, faisait sursauter violemment Heero. Le japonais considéra ses amis d'un air interloqué, puis gémit de nouveau, fermant les yeux, quand Kathleen s'attaqua à un point particulièrement sensible de son dos.
Cette fois, il s'entendit.
Et Heero "cyborg" Yuy passa au violet pivoine, en un temps record. Un exploit pour lui.
- Leen ? couina t-il, mal à l'aise.
D'un côté, il n'avait pas envie qu'elle s'arrête. De l'autre… il avait bien envie d'étrangler ce baka d'américain, et ce baka d'arabe occupés à se payer sa tête.
- Si ça peut te rassurer, Duo est encore pire que toi, répondit tranquillement Kathleen. Y'a des fois où je me demande vraiment ce qu'il est train de faire, parce que niveau gémissements, les siens sont vachement tendancieux, quand même…
- KATHLEEN ! s'insurgea Duo, en rougissant. C'EST UN COUP BAS, ÇA !
- Tu cherches. Vu comment, toi, tu es, je te trouve un peu gonflé de te foutre de Heero. Et toi Quatre, tu vaux pas mieux, signala Kathleen avec sérieux..
- C'est parce que c'est Heero, objecta Duo en riant, histoire de se défendre.
- Gna gna gna…
- Fais voir ta tête, toi.
Le natté rejoignit la jeune fille en quelques enjambées, lui prit le menton, et étudia ses yeux un instant. Il sourit en nouant ses bras autour de son cou, prenant bien garde pour ne pas la gêner dans ses soins à Heero.
- Ça a l'air d'aller mieux, remarqua t-il en la câlinant gentiment.
- C'est grâce à Hee-chan.
Vague grognement de protestation molle.
- Ah ?
- Il m'a servi d'exutoire.
- … Quel genre d'exutoire ? demanda Duo d'un air plutôt inquiet.
- Punching Ball, l'informa un grommellement dudit "exutoire".
Duo pouffa de plus belle.
- Sérieux ? Ça confirme ce que je soupçonnais. T'es un maso fini, mon vieux !
- Pouvais pas deviner, se défendit son ami. … Mmmrrrr… Mal partout… #3
- Tu m'étonnes ! s'écria Duo, mort de rire en se tenant les côtes.
- Omae o korosu, marmonna le japonais par réflexe, sans avoir l'air d'avoir la plus petite intention de décoller de sa chaise.
Wufei essayait de combattre le brouillard de souffrance qui voilait sa vue. Cela lui paraissait plus dur, chaque seconde. Mais il insistait quand même. Il avait trop peur de se faire leurrer comme tout à l'heure.
Même s'il était seul, il ne devait PAS se laisser aller.
J'ai mal… Nataku… Donne moi ta force… encore un peu, s'il te plaît…
La porte grinça, et il se força à relever la tête pour essayer de voir qui entrait.
Deux silhouettes indistinctes. Des épaules larges. Deux hommes… Des gardes… Ils allaient enfin le ramener à sa cellule.
Il les entendit parler, mais ne parvenait plus à analyser ce qu'ils disaient. Il perçut des rires. Ils sonnèrent étrangement, sans qu'il puisse savoir pourquoi.
Tenir… encore un peu… jusqu'à ce qu'ils l'enferment à nouveau… et puis se laisser aller aux ténèbres de l'inconscience… enfin…
L'un des deux gardes le décrocha du plafond, pendant que l'autre le soutenait, empêchant qu'il s'effondre à terre. Wufei se laissa manipuler sans pouvoir protester. De toute façon, il en était incapable depuis longtemps.
Ils le traînèrent sur quelques mètres, - bien moins loin que ce à quoi il s'attendait - puis ils l'allongèrent sur le sol, dans un coin de la pièce, sans cesser de discuter. Non, de plaisanter plutôt.
Une désagréable sonnette d'alarme se mit à résonner dans l'esprit confus de l'asiatique. Dans un dernier effort de volonté, il se concentra sur ce que disait les gardes.
- On devrait s'estimer heureux, même s'il est dans cet état.
- C'est sûr. Mais franchement, regarde moi ça… Quel gâchis… Enfin bon…
- Elle nous a donné carte blanche.
- Je sais, ricana le second garde. C'est déjà ça. On tire à pile ou face qui sera le premier ?
- Ça me va. Je dis "pile".
Il y eu une seconde de silence.
- Face.
- Et zut… ! Essaye de m'en laisser un peu. Pas dit qu'il tienne, vu son état.
Leurs ricanements firent frémir Wufei. Qu'est-ce que…? Ils n'avaient quand même pas l'intention de…?
Confirmant ses craintes, il sentit deux mains se faire un devoir de le débarrasser des restes de son pantalon.
Non ! Non ! Non !!!!
Dans un ultime sursaut de défense, il envoya son genou dans le visage de l'homme au-dessus de lui. Une douleur aveuglante explosa dans chaque parcelle de son corps, et il se retint de crier.
- Ah merde ! Le petit con ! jura sa victime, le nez en sang.
- Hé hé ! Il semblerait qu'il ait encore de l'énergie à revendre.
- Tiens le moi, au lieu de te marrer. Je vais lui faire payer ça !
Wufei perçut que deux mains puissantes immobilisaient ses épaules. Il tenta de se débattre, mais en vain. Et à chaque ébauche de mouvement, son corps torturé se rappelait à son bon souvenir, lui donnant envie de vomir.
Il ne put rien faire quand ils le déshabillèrent entièrement.
Il ne put rien faire quand ils le violèrent à plusieurs reprises.
Mis à part hurler.
A suivre...
#1 : Fake Wings, de .hacksign. Trop trop belle cette chanson. v.v
#2 : So ka... je vois...
#3 : Oui, je sais, c'est très ( … complètement… -.- ; ) OOC, venant de Heero, mais j'avais vraiment trop envie de le faire grogner et qu'il dise ça… chuis pardonnée ? # chibi eyes implorants #
Review onegai :3
