Disclaimer : Les cinq G-boys ne sont malheureusement pas à moi. Mais bon… Ça va pas m'empêcher de les emprunter un tit peu, pour m'amuser avec. C'est vrai quoi, c'est pas comme si je les rendais pas après. Hin hin hin... D
Mais Kathleen, c'est ma mienne ! … … En même temps, je mets quiconque au défi de la supporter plus de cinq minutes. ;p
Avertissement : Ceci est ma première fic sur Gundam Wing. A force de lire des fics GW, j'ai été contaminée aussi. XD Toujours est-il que toute ma connaissance de cet univers vient de là. Pour les puristes, merci de ne pas sauter au plafond, si je me plante sur un point X ou Y, à priori, c'est pas fait exprès.
Et puis de toute façon, je torture les G-boys comme je veux, na ! ;p
Résumé : Vous pensiez qu'il était impossible de trouver un énergumène pire que Duo ? Pourtant, la nouvelle recrue que les profs ont envoyé aux cinq garçons, peut largement lui tenir tête sur la plupart des points. Demandez donc à Wufei ! Franchement, c'est à finir par se demander qui des Mads ou de Oz en veut le plus aux G-boys. Fic gravement déjantée ( pour l'instant… ;p )
Couples : 3&4, celui-là, il est sûr. Pour le reste… J'ai un OC qui se balade, 3 bishôs encore à disposition, et BEAUCOUP d'imagination. Alors, je sais pas encore ce que je vais en faire, mais au moins, j'ai pas mal de possibilités. Mwahahahaha !!! # rire de sadique psychopathe #
Reviews : Ça y est le dernier chap de "Double Shinigami" est en ligne, cette fois ! Il ne restera plus qu'un petit épilogue, sur la fin de la guerre, et le martyrisage de G-boys par newtype déjantée et auteur sadique prendra fin… A moins que je trouve une idée sympa pour une petite séquelle. C'est que je m'y suis attachée, l'air de rien, à cette bande de dingues.
Mais bon, on est loin d'en être là, alors pour l'instant : bonne lecture à tous !
Onarluca : Et voilà la suite. Heureuse de voir que ça te plaît toujours ! Kiss !
Steph : Tu me flattes, y'a beaucoup de fanfics GW qui sont sûrement mieux que la mienne. Mais bon, je vais pas me plaindre non plus : ça fait toujours plaisir, les compliments ! Biz !
Kamara : Heu, non, désolée, pas de 01x02 prévu. Les lemons, ça me tente pas trop pour l'instant, niveau "exercice d'écriture", je trouve pas ça spécialement utile ou intéressant. Enfin. Disons, si une fic doit se réduire juste à ça ou si ça doit faire partie des élément obligatoire pour faire une bonne fic, je trouve ça un peu dommage. Bon, c'est mon point de vue, hein. … Mais surtout, je me sens incapable d'écrire un lemon potable !!! -.- ;;;;; Kissu !
Leen : Heu, ouais, je te confirme, y'a des barges partout… genre moi ! Les 3 vl à la suite, c'est mon programme de 1er janvier de cette année, avec mes meilleures amies. Ça va donner ! # grand sourire crétin # Bizoo ! ( Et bien contente d'être OFFICIELLEMENT en sursis, pour cette fois ! )
Gayanna : Et oui ! Ça fini de s'améliorer. ENFIN ! me diras-tu, lol. Ah ben oui, mais faut bien que je justifie mes 24 chapitres, moi, ne ?
Lumina : # Prend le mechurochrome et le tend à Wufei. # Tiens ! Pour ta chère et tendre ! Que tu justifies un minimum ton statut de petit ami attentionné, vu ce que tu lui fais subir.
Wufei : … juste pour voir… QUI est responsable du scénario ?
Luinil, innocemment : Je vois pas le rapport, Chouchou-Wuffy. # Change de sujet vite fait # Oé, soirée de 1er janvier marathon "Seigneur des Anneaux". Vi, je suis maso. Xpldr ! A plus Lumi ! ;)
Stéphanie : Ah ha ! Pas de spoiler sur QUAND Wu retrouve sa voix. ( Et encore moins pourquoi, ptdr. ) Tu verras. ;) Et oui "Seigneur des Anneaux". Fallait bien les occuper, le temps qu'il y en ai un qui fasse sa sieste, ne ? Kissu !
Lenao : Je confirme, Kathleen est TRES frustrée en ce moment. D'ailleurs, Duo va s'en rendre compte. ( Pauvre lui, d'ailleurs, il va encore y prendre, mdr. ) J'en dis pas plus, bonne lecture ! Kiss Léo !
ShinOyasumi : Allez, la suite aura pas mis tant de temps que ça. ( Pour une fois, je suis bien contente d'avoir été malade, j'ai eu plein de temps libre pour avancer plein de trucs, lol. ) Biz !
Chapitre 24 : Un mur de silence ( partie 4 )
Wufei fronça un sourcil contrarié.
Non ! Décidément, ça n'allait pas. Ce qui voulait dire… qu'il ne lui restait pas beaucoup d'autre choix…
Avec un soupir agacé, il prit la direction de la cuisine.
« Leen ? » appela t-il.
- Oui ? répondit la voix de Kathleen avant même qu'il n'entre dans la pièce.
Il sourit malgré lui : grâce à son pouvoir, elle arrivait presque à lui faire oublier qu'il était encore muet. Bien sûr, elle ne parvenait pas encore à identifier chaque mouvement de ses lèvres uniquement en usant de son sens "radar", mais elle était capable reconnaître certains mots, ce qui n'était déjà pas si mal.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
Elle lui jeta un coup d'œil interrogateur par-dessus son épaule, les mains dans la vaisselle. Il ne résista pas à son envie de l'enlacer, et de l'embrasser tendrement dans le cou.
T.U. V.E.U.X. Q.U.E. J.E. T.'.A.I.D.E. ? écrivit-il sur son bras.
- Nan, c'est bon. C'est un boulot de femme.
Il ne put s'empêcher de tressaillir, même si elle plaisantait visiblement. Il lui lança un regard où brillait une pointe de reproche.
- Et puis, on est que tout les deux, continua t-elle en souriant. C'est pas comme si il y avait de la vaisselle pour six.
Les quatre autres G-boys avaient été envoyés en mission. Wufei n'avait pas été jugé apte à retourner sur le terrain ( de toute façon, son Gundam n'était toujours pas en état ), et Kathleen avait décrété qu'elle restait avec lui.
Le professeur G avait signalé à J que ce n'était même pas la peine de penser d'essayer de la faire fléchir.
Wufei et Kathleen étaient donc juste tout les deux depuis quelques jours, et ils savouraient pleinement la situation. Le chinois retrouvait peu à peu confiance, et se montrait de plus en plus démonstratif.
Quand Kathleen n'allait pas travailler sur Shenlong, avec les Sweepers, ou que Wufei ne s'entraînait pas, ils passaient de longues heures à jouer au Go, ou plus simplement, ils se faisaient des soirées télé-câlins sages, sur le canapé.
- C'était juste pour ça que tu m'appelais ? s'enquit Kathleen, reprenant sa vaisselle.
Il fit signe que "non". Elle se retourna pour le regarder en face. Il avait l'air embarrassé.
« Tu… Tu crois que je pourrais em… emprunter des vêtements à Duo ? »
- Nyu ? fit-elle intelligemment.
Wufei afficha une expression coupable.
« Oui… Tu comprends… je me disais qu'il était peut-être temps… de tourner la page. Mais… je n'ai que du blanc… »
- Ah… compris Kathleen. Pourtant… il y a bien cet ensemble bleu-roi, non ?
Le jeune homme secoua tristement la tête.
« Non. Il a une signification particulière. Ce n'est pas le genre de vêtement que l'on peut mettre tous les jours. »
- Ok… ( Elle réfléchit un instant. ) Je pense pas que ça pose de problème. Mais tu risques de devoir jongler entre les fringues de Duo et celles d'Heero. T'es un tout petit peu plus large d'épaules que Duo, remarqua t-elle dans un sourire. Sachant qu'il y a quand même un autre problème majeur…
« Lequel ? »
- Heero n'a aucun goût vestimentaire.
Il rit silencieusement.
- Sinon… j'ai une meilleure idée, sourit Kathleen.
Et c'était avec ce sourire narquois qui signifiait : "J'ai un truc fun en tête."
« Et… qu'est-ce que c'est ? »
- Toi… Moi… Shopping en amoureux… minauda la jeune fille en faisant remonter ses doigts sur le torse de l'asiatique, façon "marcheur".
« Sho… Shopping ? » s'étrangla Wufei.
- Mmh mmh, confirma t-elle. Pour refaire ta garde-robe. Qu'en dis-tu ?
Ce qu'il en disait ? Qu'il en était hors de question !!! Il n'était pas une onna dingue de chiffons !!! Il… !!!
Ses pensées s'interrompirent brutalement, face à deux grands yeux de petit-chaton-que-t'as-jamais-rien-vu-de-plus-craquant-de-toute-ta-vie (#1), et qui le fixait d'un air suppliant.
- Siteplaiiiit ! implora Kathleen.
Wufei se sentit fondre dangereusement.
Non ! Nonnonnonnonnon !!! songeait t-il en essayant de résister de toutes ses forces, à l'expression adorable de la newtype. Il n'en était pas question ! Il ne s'humilierait pas jusque là !!!
- Fei-chan, alleeeez, insista l'américaine.
Il sentit sa volonté vaciller…
NON ! C'est pourtant facile à dire : trois lettres, une syllabe. Dis lui juste "non !". Dis… !
« … c'est d'accord… »
………
Il était un imbécile qui méritait une bonne paire de claques… ! Il était vraiment pitoyable de faiblesse face à elle. Ça aurait du être interdit d'avoir un regard aussi envoûtant !
- Super ! s'écria t-elle en se jetant à son cou, et en l'embrassant sur la joue. J'ai bientôt fini, on pourra y aller dans cinq minutes.
Wufei se laissa tomber sur une chaise, réduit à l'état de "guimauve énamourée". Une partie de lui rageait tout ce qu'elle savait, et l'autre ne disait rien, complètement sous le charme, faisant s'afficher un petit sourire bêtement rêveur sur ses lèvres.
L'amour avait vraiment de quoi rendre idiot.
Wufei gara sa moto à l'entrée du quartier piéton. Il ressentit une pointe de regret, lorsque les bras de Kathleen quittèrent leur place autour de sa taille. Après avoir mis l'antivol, ils s'engagèrent dans les rues commerçantes, main dans la main.
- Alors… fit Kathleen en réfléchissant à voix haute. Normalement, il y avait un magasin sympa par-là… Spécial homme, ajouta t-elle d'un air narquois.
Wufei fit mine de la foudroyer du regard. Puis il raffermit nerveusement sa prise sur la main de la jeune fille. Cela faisait une éternité qu'il ne s'était pas retrouvé entouré par autant de monde, et une peur sourde commençait à lui nouer l'estomac.
- Ça va ? lui demanda Kathleen d'une voix douce.
« Pas vraiment. » avoua t-il, en jetant des coups d'œil inquiets autour de lui.
Il n'avait pas hésité à lui dire la vérité. Il s'était promis de mettre son orgueil de côté pour un temps, au moins avec elle.
L'épaule de Kathleen s'appuya un peu plus contre la sienne. Il entoura sa taille du bras, en réponse.
- Je ne perçois aucune menace, Fei. Tu n'as aucune raison de t'en faire.
Il esquissa un sourire doux, et déposa un baiser dans ses cheveux, envahit par une vague de quiétude, dont son ego convalescent, préférait ne pas trouver la raison.
- Tiens, c'est là ! s'écria Kathleen en s'échappant de son étreinte.
Elle se moqua gentiment de lui, en voyant le regard suspicieux qu'il jeta à la devanture.
- Allez, viens ! ordonna t-elle en le traînant à l'intérieur.
Ils atterrirent dans un espace encombré de rayons et de vendeuses aux « bonjours » tonitruants. Wufei eut un sursaut de recul méfiant, mais Kathleen l'entraîna dans son sillage, sans attendre. Le chinois marmonna deux ou trois jurons silencieux.
Est-ce que quelqu'un aurait la gentillesse de lui rappeler, POURQUOI, il avait cédé ?
La jeune fille attaqua par la zone "Chemises, T-shirt". Wufei observa avec un certain dédain les vêtements alignés sur les tringles. Kathleen attendit. Deux secondes. Puis comprenant qu'il n'était pas décidé à se lancer, elle choisit de l'aiguillonner un petit peu. Elle balaya le rayonnage des yeux, et repéra plusieurs articles "intéressants".
- Qu'est-ce que tu penses de ça ? demanda t-elle en prenant une chemise rouge à rayures bleues.
Wufei considéra la chemise. Puis Kathleen. L'air plus que pas convaincu par son choix.
« Non. »
- Ah… Et ça ?
Elle s'empara d'un T-shirt en résille.
« Non ! »
- Bon… Ça alors ?
Elle prit un espèce de truc avec des paillettes partout.
« NON ! brailla muettement un Wufei écarlate. MAIS TU LE FAIS EXPRES, MA PAROLE !!! »
- Voui, quand même un peu, avoua t-elle avec un grand sourire crétin.
« ONNAAAAAA !!!! »
- Bon, d'accord, gloussa la jeune fille. Je te donne un vrai avis, cette fois.
Elle sortit une chemise orange, avec des palmiers verts et jaunes dessus. (#2)
« C'est un vrai avis, ça ? »
- Beeen… oui, fit-elle d'un air penaud. Je la trouve marrante. … Pas toi ?
Wufei étudia la chemise avec méfiance.
Bah après tout, pourquoi pas. Si ça pouvait lui faire plaisir.
« D'accord, je l'essaierai… »
Elle sauta à son cou et l'embrassa sur la joue.
- Merci, Fei-chan !
« Mais c'est bien pour te faire plaisir, » ajouta t-il d'un air qui se voulait digne et un peu méprisant.
Et qui aurait pu être crédible, si ses pommettes avaient eu leur carnation habituelle, et non cette teinte rouge si prononcée. Kathleen sourit sans rien dire. C'était agréable de le voir râler à nouveau, pour un rien.
Wufei se résigna à fouiller sérieusement dans les rayons. Et Kathleen vit son avis sollicité à de nombreuses reprises.
Elle prit aussi un malin plaisir à le faire tourner en bourrique lors des essayages :
- Je peux voir ? demanda t-elle en repoussant légèrement le rideau, et jetant un coup d'œil mutin dans la cabine, où se changeait Wufei.
« Non ! J'ai pas fini ! DEHORS !!! »
Deux secondes plus tard.
- Fei ?
Nouveau coup d'œil.
« JE SAIS QUE TU SAIS PARFAITEMENT QUE JE SUIS PAS PRET !!! ARRETE DE MATER !!! »
- Pfff… Même pas drôle… rigola t-elle.
La main de Wufei sortit de derrière le rideau, et traça un "S.H.A.Z.I. !" rageur, juste dans le creux du dos de la brune, la faisait frissonner.
- Hey ! protesta t-elle, en riant.
Elle attendit quelques secondes de plus, puis :
- Tu veux pas que je vienne t'aider ? Ça irait plus vite…
Son sourire, déjà immense s'élargit encore un peu plus, à l'exclamation offensée de Wufei.
« ONNAAAAA !!!! »
Mais c'est qu'il la prendrait presque bien, cette suggestion…
Lorsqu'ils ressortirent, près d'une heure après, ils avaient deux énormes sacs remplis de fringues en main. Et Wufei se demandait avec une certaine inquiétude comment ils allaient les ramener sans danger, à moto.
- On flâne encore un peu ? demanda Kathleen, accrochée à son bras.
Il jeta un coup d'œil au ciel gris, d'octobre. Gris mais pas vraiment menaçant pour autant. C'est qu'il n'avait pas tellement envie de prendre le risque de rouler sur une route mouillée, avec Kathleen derrière lui. (#3)
« Si tu veux. » sourit-il.
Ils marchèrent tranquillement côte à côte, Kathleen s'arrêtant devant de nombreuses devantures. Quand tout à coup…
- Katie ? fit une voix derrière eux.
Les deux adolescents se retournèrent.
- Hiiiiii ! Elsaaaaa ! fit l'américaine en se jetant au cou de son amie.
- Coupineuuuuh !!!! Comment tu vas ? Depuis quand t'es revenue ? Pourquoi t'as appelé personne ?! T'abuuuuses !!!
Kathleen éclata de rire.
- Alors, dans l'ordre : très bien, depuis pas longtemps, j'ai pas eu le temps encore, et c'était un cas de force majeure.
Elsa rit à son tour.
- T'es pardonnée si tu m'expliques. Bonjour aussi, Wufei.
Elle voulut lui taper la bise. Il eut un mouvement de recul involontaire. Elsa le considéra avec une certaine surprise.
- Ahem… C'est pas sa culture, fit Kathleen pour rattraper le coup.
- Ah… Désolée, Wufei, je voulais pas te surprendre…
Il esquissa un sourire embarrassé, et la salua à l'orientale : petite courbette impeccable. Puis, sa main et celle de Kathleen se retrouvèrent instinctivement. Elsa nota le geste avec un sourire amusé.
- Vous vous promenez en amoureux, alors ?
- Oui, avoua Kathleen en riant.
- Vous avez deux minutes ? Je vous offre un café. On a plein de choses à se raconter, petite Kat.
- Ça te dérange, Wu ?
Il fit signe que "non".
Elsa les entraîna jusqu'à un salon de thé, à deux pas, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ils se trouvaient assis à une table, en train de passer commande.
- Tu prends quoi, Kathleen ?
- Un cappuccino, teplaît.
- Et toi, Wufei ?
Le chinois s'agita nerveusement, et jeta un petit coup d'œil à sa voisine. Il écrivit rapidement dans le creux de sa paume :
U.N. T.H.E. A.U. J.A.S.M.I.N.
- Un thé au jasmin, pour Wu, transmit Kathleen.
Elsa les dévisagea bizarrement.
- Heu… fit-elle d'un air hésitant.
Pas besoin d'être un génie pour voir qu'un truc n'allait pas avec le jeune homme.
Wufei eut une grimace embarrassée.
J.E. R.E.V.I.E.N.S., inscrivit-il dans la paume de Kathleen.
- Ok…
Il se leva, et prit la direction des toilettes. Elsa attendit qu'il soit hors de portée de voix pour demander à Kathleen :
- Qu'est-ce qu'il a ? C'est quoi le problème ?
- C'est… mon cas de force majeure, avoua Kathleen.
- Ah… ? C'est… grave ?
Elsa avait l'impression de s'engager sur des charbons ardents. Et son impression fut confirmée par l'acquiescement de Kathleen. L'américaine prit le temps de peser sa formulation, pour ne rien trahir du secret des pilotes de Gundams.
- Wufei a… été agressé.
- Agressé ? Agressé comment ?
- Dans le sens… sexuel du terme, souffla Kathleen.
Le visage d'Elsa afficha une expression d'horreur et d'incrédulité.
- Mais… il est pas un spécialiste d'art martiaux ? Il a pas pu se défendre ?
Kathleen fit "non".
- Trop… nombreux… mentit-elle. Et… Wu ne parle plus depuis ça… C'est aussi pour ça qu'il a eu un mouvement de recul tout à l'heure, quand tu as voulu lui dire bonjour. Il a encore du mal avec le contact humain.
- Merde… Et avec toi, ça va ?
- Oui. Ça va mieux. Même s'il est encore… incapable de beaucoup de choses… Il n'y a encore pas si longtemps, je pouvais tout juste prendre sa main.
- Merde… répéta Elsa.
- Mais il va mieux de jour en jour, sourit Kathleen. C'est le plus important, en fait. Et on a trouvé quelques moyens pour parer à son mutisme.
- Je comprend que tu ais été très occupée, si tu as du… veiller sur lui…
- Oui… Ça n'a pas toujours été facile…
Wufei revint à ce moment. Il se rassit et prit la main de Kathleen dans la sienne, en lui souriant tendrement. Elsa hocha la tête d'un air entendu, et héla un serveur pour passer commande.
- Va falloir que tu repasses au "Vogue", un de ces soirs. Tu manques cruellement aux "Feathers". Et puis Roy et Ed s'ennuient quand t'es pas là pour les emmerder.
- Pour ce Samedi-là, c'est pas la peine d'y compter, mais pour le prochain, si tu veux. Vous me manquiez tous. Je m'ennuyais un peu, sans nos délires, plaisanta t-elle.
Une pression sur sa main attira son attention, vers Wufei.
- Oui ?
« Tu as l'intention de… recommencer ce genre de show indécent ? » s'enquit-il, les sourcils froncés.
- Ben… oui… ?
« Et si je dis "Il en est pas question. Je refuse que tu te trémousses devant une salle de mâles en chaleur" ? »
- Tu me surprendrais. Je ne m'attendais pas à ce genre de formulation dans ta bouche.
Il fronça les sourcils de plus belle, signifiant qu'il ne la laisserait pas s'esquiver de cette manière.
- Même si tu le disais, j'irais malgré tout, soupira Kathleen, abandonnant la partie. De toute façon, Armstrong veille à ce qu'il n'y ait aucun débordement. Il n'y a rien à craindre. Au pire, tu sais que j'ai de la ressource.
Il détourna tristement les yeux.
« Des fois, ça ne suffit pas… Et puis j'aime pas te savoir en train d'aguicher tout ce qui passe ! » ajouta t-il avec détermination.
Kathleen sourit et lui glissa à l'oreille, dans un murmure :
- Baka… Tu n'as aucune raison de t'inquiéter ou d'être jaloux… Il n'y a que toi que j'aime…
Wufei se mit à rougir lentement, mais de manière alarmante, alors qu'il prenait toute la conscience de ces derniers mots. Son cœur bondit de joie, puis se serra de chagrin : il ne pouvait pas lui répondre. Pas comme il aurait voulu.
C'était une chose qu'il ne pouvait dire que de vive voix…
Il s'absorba tristement dans la contemplation de la table, laissant les deux filles discuter avec animation entre elles.
- Qu'est-ce qui te tracasse ? lui demanda Kathleen, beaucoup plus tard, alors qu'ils venaient de rejoindre la moto.
Il ne répondit pas tout de suite, s'acharnant quelques instants à tasser les sacs de vêtement dans le coffre sous les sièges. Puis il porta lentement une main à sa gorge, évitant son regard. Kathleen compris qu'il souffrait de n'avoir toujours pas retrouvé sa voix.
- Ça reviendra. Ne t'en fais pas… murmura t-elle en allant se blottir dans ses bras.
Il la serra tendrement contre lui, traçant quelques mots sur son dos :
I.L. Y. A. T.A.N.T. D.E. C.H.O.S.E.S. Q.U.E. J.'.A.I.M.E.R.A.I.S. P.O.U.V.O.I.R. T.E. D.I.R.E. … T.E. D.I.R.E. V.R.A.I.M.E.N.T.
- Je sais… chuchota t-elle contre son épaule. Moi aussi…
Les doigts du jeune homme jouèrent un moment avec une mèche de cheveux de sa compagne, puis ils changèrent de cible, caressant sa joue, la forçant gentiment à lever son visage vers lui. Il appuya son front contre le sien, et écrivit sur son épaule :
A.T.T.E.N.D. M.O.I. E.N.C.O.R.E. U.N. P.E.U. M.O.N. C.O.E.U.R.
- Mmmh… ronronna t-elle, toujours blottie dans le havre douillet de ses bras. Le temps qu'il faudra, mon Chibi Ryu…
Il lui sourit rêveusement, avant de pencher son visage vers le sien, pour l'embrasser au coin des lèvres. Kathleen tressaillit et lui rendit un regard interrogateur. Il lui fit une grimace d'excuse, et la relâcha lentement.
Il y avait toujours ses souvenirs, et LE cauchemar. Pour l'instant, il n'arrivait pas à les surmonter. Mais bientôt. Bientôt, oui, il pourrait l'étreindre et l'embrasser vraiment. Bientôt, il pourrait vraiment lui avouer ses sentiments…
Wufei donnait à Kathleen, une partie pédagogique de Go, ce jour-là. De manière un peu particulière, puisque la jeune fille était confortablement assise entre ses jambes, le dos appuyé contre son torse. Pour l'instant, ils en étaient à régler un combat délicat sur le bord droit.
- Et si je joue là ?
« Je répond ici. »
- Mmmh… Le coup suivant est ici, non ? Parce que si je ne te bloque pas, tu viens jouer là… ( Kathleen pointa le point faible de son groupe de pierres. ), et c'est mort pour moi.
Le chinois acquiesça, le menton toujours posé sur l'épaule de la newtype, ses bras enserrant sa taille, de manière protectrice.
Kathleen réfléchit encore quelques instants. Puis elle grogna :
- Y'a pas moyen. Quoi que je fasse, c'est foutu.
« Cherche encore. Il y a une solution. »
- Une solution, du genre "solution compliquée" ?
« Peut-être un peu. » confirma t-il dans un sourire patient.
- Ah d'accord…
Kathleen se remit à cogiter. Wufei la câlina un peu en attendant qu'elle trouve.
- Tu me déconcentres, Fei-chan, murmura Kathleen avec un sourire, alors qu'il était occupé à l'embrasser dans le cou.
E.T. A.L.O.R.S. ? traça t-il, sur la cuisse de l'américaine.
Pas coupable pour deux sous, le petit dragon.
- Tu m'aides pas des masses.
Elle sentit qu'il souriait, sans cesser pour autant son petit jeu.
- Chang Wufei… votre élève aimerait un peu plus d'attention de votre part…
T.U. N.E. M.E. T.R.O.U.V.E.S. P.A.S. A.S.S.E.Z. A.T.T.E.N.T.I.F. ?
Kathleen se sentit soulevée quelques secondes, puis doucement allongée sur le tapis du salon, où ils avaient attaqué leur partie. Wufei se tint à quatre pattes au-dessus d'elle.
« Très bien… »
Il s'accouda sur le sol, se pencha lentement vers Kathleen, son visage se faisant de plus en plus sérieux.
- Heu… Wu-chan, tu fais quoi, là ? paniqua t-elle dans un souffle.
« Je ne sais pas… Je voudrais… juste… »
Leurs lèvres se frôlèrent. Wufei retint sa respiration, et parut hésiter.
- Wu… si tu…
Il l'embrassa, l'empêchant d'en dire plus.
Kathleen échappa un faible gémissement, un peu surprise. Puis elle glissa ses bras dans le dos du jeune homme, l'attirant plus près. Elle entrouvrit légèrement les lèvres, pour lui signifier qu'il pouvait aller plus loin…
Elle perçut qu'une jeep se garait dans l'allée…
La pointe de la langue de Wufei caressa timidement la sienne…
On sonna à la porte d'entrée, faisant sursauter violemment le chinois, qui se remit aussitôt sur ses pieds.
Une Kathleen frustrée, et au bord de la crise de nerfs, maudit le ciel dans toutes les langues qu'elle connaissaient.
BIEN SUR ! Il faut que ces FOUTUS IMBECILES décident de rentrer de mission, JUSTE à CE MOMENT !!! J'VAIS LES BUTEEEER !!!!!
Wufei était parti ouvrir.
- LAAAISSEZ PASSER LE BLESSE !!! claironna Duo, dès qu'il mit un pied dans le corridor.
BLAF !!!!
Le natté se mangea un coussin en pleine face, avant même d'avoir pu comprendre ce qui lui arrivait.
- CRETIN !!!! brailla Kathleen.
- Maiskeskej'aiencorefé ? couina Duo, d'un air affolé.
Puis son regard tomba sur un Wufei écarlate d'embarras, qui fixait obstinément une tâche imaginaire sur le papier peint.
- Oh pigeon… J'ai l'impression qu'on arrive juste à temps…
- NAN ! TROP PAS ! brama Kathleen, visiblement décidée à passer sa rage sur son meilleur ami. JUSTE CINQ MINUTES DE PLUS, C'ETAIT TROP DEMANDE ???!!!
Duo décida de se servir du bouclier Heero "yeux-de-glace-limite-l'antarctique-c'est-le-sahara" Yuy, et tira ledit japonais entre lui et Kathleen. Celle-ci se mit à engueuler le Soldat Parfait dans sa langue natale. Et vu la rougeur flagrante qui commençait à teinter les joues d'Heero, elle ne semblait pas y aller par quatre chemins.
- Tu me dis quand elle a fini, chuchota le courageux américain à son petit ami.
Il ne craignait qu'une chose dans sa vie : Kathleen dans ses mauvais jours.
- Hem hem… toussota Trowa derrière eux.
- QUOI !? s'écria Kathleen, toute disposée à changer de cible.
Elle se tut brutalement, en réalisant que Trowa portait Quatre dans ses bras. Un Quatre souriant, mais plus pâle qu'à l'ordinaire. Et Kathleen se rappela soudainement de la phrase d'arrivée de Duo.
- Ten-chan ? Ça va ?
La tigresse en furie venait de passer en un éclair au statut de mère-poule inquiète.
- Je me suis juste foulé la cheville. C'est pas bien grave.
- Qu'est-ce qui t'es arrivé ?
- J'ai eu le pied prit entre deux plaques de tôle. Oz a trouvé des munitions capables de tordre le gundamium…
- Gundamium ? … Sandrock a été touché ?
- La partie basse du cockpit à été défoncée, oui… avoua Quatre avec un sourire crispé d'embarras.
Un faible "Biiiiip ! Wrong answer !" se fit entendre en arrière-plan.
- … T'as trouvé le moyen de bousiller Sandrock ? Genre, j'avais déjà pas assez de boulot avec Shenlong, c'est ça ? demanda Kathleen, d'une voix trop douce pour être engageante.
- Heu… C'était pas voulu au départ… ? signala l'empathe, à tout hasard.
N'empêche que Duo avait eu raison de le prévenir : maintenant que Kathleen avait été rassurée sur la non gravité de son état, elle semblait ne pas vouloir se priver pour lui remonter les bretelles, pour avoir abîmer son Gundam.
Parce que les Gundams, c'est SACRE !
- Quaaatre …? susurra Kathleen, style "d'ici deux secondes tu vas avoir droit à la pire engueulade de ta vie".
- C'est juste du métal. C'est pas la fin du monde, remarqua Trowa d'un ton neutre.
Kathleen le considéra, un sourcil haussé de surprise. A la tête du français, -enfin de ses yeux, en fait-, SON Quatre avec une cheville foulée C'ETAIT la fin du monde.
Du genre "mère louve ultra-protectrice", le petit Trowa.
La jeune fille gloussa, et oublia ses remontrances. Elle sourit :
- Okaeri, minna-san.
Ce qui ressemblait déjà plus à l'accueil qu'on était en droit d'attendre, lorsqu'on rentrait chez soi.
Samedi soir : soirée de sortie par excellence. LE samedi soir où Kathleen avait rendez-vous au "Vogue".
- Bon, j'y vais ! s'écria la jeune file, fin prête. Tro-chan, tu peux me passer les clés de la voiture ?
- Oui… je vais les chercher.
Assis sur le canapé, occupé à expliquer à un Quatre immobilisé, les règles du jeu de Go, à travers une partie pédagogique, Wufei étudia la tenue de la jeune fille d'un œil critique.
- Ça te plaît ? demanda t-elle.
« J'aimerais autant que ça ne plaise pas trop aux autres, surtout… »
Elle fit la moue :
- Tu ne réponds pas vraiment à ma question.
Il esquissa un sourire tendre.
« Tu es magnifique. »
Kathleen en rosit de plaisir. Se penchant par dessus le dossier du canapé, elle noua ses bras autour de son cou, et déposa un baiser sur la joue du chinois. Il la retint en posant une main sur son poignet.
T.U. P.R.E.N.D.S. M.O.N. B.L.O.U.S.O.N. ?
- Mmh…Celui en cuir ? Que tu utilises pour la moto ? Oui, si tu veux. Pourquoi ?
Ç.A. M.E. R.A.S.S.U.R.E.R.A.I.S.
Wufei rougit légèrement.
- C'est pour signifier : "Attention, chasse gardée", si je comprend bien ?
Le chinois vira "tomate archi-mûre". Kathleen gloussa. Elle le câlina avec application, pour se faire pardonner.
- Ok, je le prend… chuchota t-elle.
Et elle alla chercher ledit blouson, qu'elle passa aussitôt. Elle considéra les manches trop longues avec une expression critique et amusée. Elle croisa le regard de nuit de Wufei, brillant sous le coup d'un sourire. Le jeune homme l'observait d'un air tendre et possessif, à la fois.
« Poche gauche. »
- Nyu ? fit Kathleen, en plongeant la main dans la poche en question.
Ses doigts rencontrèrent le métal froid de clés. Elle fronça les sourcils, en lui jetant un regard un rien méfiant.
- Est-ce que je comprend, ce que je crois que tu veux me faire comprendre ?
Il haussa les sourcils avec amusement, l'invitant à donner le fond de sa pensée.
- Tu me prêtes TA moto ?
« Oui. »
- LA moto à laquelle tu tiens, limite autant que Shenlong ?
« Je ne tolèrerais même pas une rayure sur la peinture, je te préviens. »
- Je me disais aussi, fit-elle d'un air désabusé.
Il rit silencieusement.
« Mais je te fais confiance. »
- Mmmh… C'est gentil, ça…
Et elle alla l'embrasser furtivement sur les lèvres. Wufei se tendit légèrement, pris de court : Depuis sa tentative interrompue de l'autre jour, il n'avait pas réessayé d'embrasser Kathleen. Il n'arrivait pas à retrouver l'ambiance qui l'avait poussé à passer à l'acte ce jour-là.
Mais aujourd'hui, elle avait décidé de le prendre en traître.
Le contact sucré de ses lèvres s'éloigna aussi vite qu'il était venu, le laissant sur sa faim. Il songea trop tard à la retenir.
- Bon, je suis partie ! s'écria Kathleen, en filant dans le couloir, vers la porte d'entrée.
Deux secondes plus tard, elle se ravisait, et repassait la tête dans l'encadrement de la porte du salon.
- Au fait : faudra dire à Trowa que c'est plus la peine pour les clés. Et que ça sert à rien qu'il retourne toute sa chambre et toutes ses poches de pantalon : elles sont dans le coupe de fruits dans la cuisine. Ja ne !
Et elle re-disparut. Quatre soupira d'un air fatigué, puis surprit l'expression énamouré de "fan au dernier degré " d'un certain chinois. Il gloussa discrètement. Mais pas assez discrètement pour ne pas se faire surprendre.
La pierre blanche claqua sèchement sur le Goban.
« A toi, » annonça abruptement Wufei, vexé d'avoir laisser transparaître aussi facilement sa faiblesse face à Kathleen.
Quatre en aurait bien éclaté de rire… si ce dernier coup ne venait pas de foutre en l'air les espoirs de vie de la quasi-totalité de ses pierres !
Note pour tout de suite : Ne plus jamais charrier le petit dragon. Définitivement jamais !
Kathleen se gara près de la sortie de service, à l'arrière du "Vogue". Et elle vérifia trois fois que l'anti-vol était solidement attaché, avant d'aller toquer à la porte. Un judas coulissa, laissant entrevoir deux yeux bruns clairs.
- Hello Lisa !
Le judas se referma, et la porte s'ouvrit.
- Salut Kathleen, sourit une jeune femme blonde. Quoi de neuf, depuis ton coup de fil de l'autre jour ?
Elle se firent la bise.
- Pas grand chose. Et toi ? Les idées "grandiosement" impossibles de Roy ne t'en font pas trop voir, en ce moment ?
Lisa Hawkeye échappa un soupir fatigué.
- Je prie pour trouver rapidement de bouton de mise hors tension. Il n'arrête pas. Heureusement que j'ai assez les pieds sur terre pour l'empêcher de faire n'importe quoi.
- Rien de nouveau sous le soleil, quoi, rit l'américaine.
Lisa l'imita, et elles refermèrent la porte derrière elles. Kathleen passa rapidement par l'étape "bar", pour taper la bise à Roy, avant de filer vers les vestiaires, où elle retrouva Winry.
-Ah, tiens ! T'es la dernière, histoire de changer, plaisanta la blondinette.
L'autre lui tira effrontément la langue.
- Et moi qui pensait rester un peu pour taper la discut', ajouta t-elle ensuite d'un air méprisant.
- Comment vont tes copains ?
- Plutôt bien. Quatre s'est foulé une cheville, alors Trowa et au petits soins. Et Heero et Duo filent le parfait amour.
- Et Wufei ?
- … Jusqu'où Elsa a cafté ?
Intérieurement, elle était inquiète : elle ne tenait pas à rentrer dans les détails, sur le cas "Wufei". Mais Winry souriait tranquillement.
- Elle nous a raconté qu'elle vous avait trouvés en train de vous promener en amoureux. Et que ton Wu avait l'air d'être chou comme tout avec toi.
- Vouiiiii, fit Kathleen avec un grand sourire rêveur et fondamentalement crétin.
- T'as l'air méchamment accro, se moqua gentiment Winry.
- Pire que ça… Et pis, je te trouve gonflée de dire ça, vu la manière dont tu craques, chaque fois que Ed semontre un tout petit peu prévenant.
- Ah ah ah ! J'avoue ! Un point pour toi ! Tu me passes ta veste ? ( L'américaine obtempéra. ) Mmmh… C'est une veste de mec, ça.
- Gagné !
- Wufei ?
- Re-gagné ! Et je te le donne en mille : j'ai même eu droit à la moto qui va avec !
- Waouh ! C'est ce qui s'appelle avoir la côte, ça !
Elles continuèrent à papoter tranquillement, pendant un moment. Puis :
- Bon, allez ! Je vais rejoindre les autres. A plus !
- Ok, à tout à l'heure.
Kathleen retourna dans la salle de danse. Elle ne mit pas longtemps à localiser le reste des "Feathers".
- En forme pour nous faire un retour fracassant ? s'enquit Maud.
- Plutôt deux fois qu'une ! Dès que je serais allée embêter Ed, hin hin hin !
Ses amies éclatèrent de rire.
- Je re. Pause toilettes avant d'attaquer.
- Dépêche Kat ! Il ne te reste plus beaucoup de temps.
- No problem !
Elle se faufila agilement entre les danseurs, jusqu'au petit couloir menant aux toilettes. Tout à coup, elle se figea brutalement, une expression de stupeur sur le visage. Elle recula de deux pas, et pris le temps d'analyser la sensation anormale qui venait de la frapper.
Une valise. Mais ce qui importait était le contenu, et non le contenant.
Trois blocs rectangulaires. Des fils électriques. Un cadran digital.
Kathleen remonta jusqu'à la source de la sensation, et tira la valise cachée entre le mur et un canapé.
Ses doutes se confirmèrent, maintenant que la valise était assez proche d'elle, pour que l'effet de la foule environnante n'altère plus son pouvoir.
Il s'agissait d'une bombe !
Kathleen réalisa que la serrure était reliée au mécanisme déclencheur. Autrement dit : si on essayait de la forcer, tout vous sautait à la gueule. Pas moyen de la désamorcer !
La terroriste grimaça.
Merde ! Qu'est-ce qu'un engin pareil faisait au "Vogue" ?!
Elle secoua la tête : elle venait de se rendre compte que le mécanisme était en mouvement. Le décompte était entamé ! Et elle n'avait aucun moyen de savoir combien de temps il restait !
Evacuer. Il fallait évacuer tout le monde !
Oubliant son intention première, elle se rua au bar.
- ROY !
Le patron du "Vogue", la regarda se jeter sur lui, avec une expression ahurie.
- Il faut tout arrêter, et faire sortir les gens le plus vite possible, chuchota la newtype à toute allure.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Il y a qu'il y a une bombe, ici !
- Tu… tu plaisante Kathleen… !
- J'en ai l'air ?! s'énerva t-elle. Ecoute. Fais moi confiance. Je sais reconnaître une bombe quand j'en voie une. Il FAUT évacuer les gens ! NOW !!!
Roy sonda un instant, le regard d'or, et jugea qu'il fallait effectivement la prendre au sérieux.
- Va dire à Ed de faire une annonce. Dis lui de dire, que nous avons un soucis de canalisation, et que nous sommes obligés de fermer immédiatement, et de demander aux gens de sortir. Combien de temps il reste ?
- Je sais pas.
- Tu sais qu'il y a une bombe, mais tu ne sais pas où en est la minuterie ?!
- Elle était pas accessible. Y'a plus qu'à espérer qu'on a un minimum de temps ! répliqua Kathleen avant de disparaître dans la foule.
Rejoignant au passage ses amies, elle leur lança :
- Allez donner un coup de main à Winry, aux vestiaires ! On annule tout !
- Qu'est-ce qui se passe, Kat ?
- Pas le temps ! Grouillez !!!
L'annonce de Ed, quelques instants plus tard, ammena des murmures d'incompréhension et de surprise. Ainsi que quelques mouvements de protestation. Mais après une bonne beuglante poussée par Roy, depuis le bar, la foule prit calmement la sortie.
Poussées par Kathleen, les filles s'activaient au maximum pour que les gens puissent partir le plus rapidement possible.
Pourvu qu'on ait le temps ! Pourvu qu'on ait le temps !!!
- 'Tain… Y'a vraiment rien à la télé, ce soir, soupira Duo, avachi dans le canapé en zappant machinalement.
Il tomba enfin sur l'une de ses séries favorites. Mais la télécommande lui fut brutalement arrachée des mains. L'image revint sur la chaîne précédente, qui diffusait les infos.
- Hey ! Wufei ! Qu'est-ce qui te… ?!
Le chinois le bâillonna sans douceur.
« - … bombe vient d'exploser en centre-ville, dans une boîte à la mode, du nom du "Vogue". Le nombre de victimes est faible, compte-tenu de… »
Mais Wufei n'écoutait plus depuis longtemps. Son visage s'était décomposé de façon spectaculaire, en reconnaissant les lieux dévastés qui avaient été autrefois le "Vogue". Il se précipita dans la cuisine, pour récupérer les clés de la voiture.
- WUFEI ! cria Quatre, qui fut le premier à rassembler ses esprits. ELLE EST VIVANTE ! JE LE SENS !
- Mais dans quel état ?! répliqua Duo d'une voix blanche, renvoyant l'arabe à ses propres peurs.
Le natté jaillit à son tour du canapé.
- Wufei ! Attend-moi !
Heero les suivit presque aussitôt.
- Trowa ! Reste ici avec Quatre, ordonna t-il. Peut-être que Kathleen appellera.
Le français acquiesça en silence. Un long gémissement, somme de l'inquiétude de ses amis, s'échappa des lèvres du petit blond, coincé dans son fauteuil. Trowa vint l'enlacer, cherchant à le rassurer de son mieux.
Heero et Duo rattrapèrent un Wufei fou d'angoisse, au moment où il démarrait le moteur de la Jeep.
- Pousse toi. Je conduis, ordonna le japonais.
L'autre asiatique lui obéit avec un regard perdu. Heero démarra dans un hurlement de pneus, et roula à vive allure en direction du "Vogue".
Jamais un trajet de quelques kilomètres ne leur parut aussi long. Aucun d'eux ne parla. Pas même le volubile Duo.
Lorsqu'ils arrivèrent dans une rue attenante à celle de la boîte, Heero abandonna la Jeep sur le trottoir, plus qu'il ne la gara. Quant à Duo et Wufei, ils avaient sauté hors du véhicule, avant même que leur ami ne l'ai totalement arrêté.
Les trois adolescents se précipitèrent vers la troupe de curieux, et de journalistes, qu'un cordon de sécurité gardait à distance des lieux du drame. Au-delà, des gyrophare d'ambulances, de camions de pompiers, et de voiture de Police clignotaient dans tous les sens. Ils se faufilèrent au premier rang, regardant désespérément de droite à gauche, pour voir s'ils apercevaient Kathleen. En vain.
Ni une, ni deux, Wufei passa sous la bande de plastique jaune et noire.
- Shit… Wufei ! s'écria Duo en le suivant aussi sec, Heero sur les talons.
- Hey ! Vous là ! Vous vous croyez où ! C'est interdit !
- Holly shit ! jura Duo dans un souffle furieux, en voyant un flic s'avancer vers eux.
Wufei se contenta d'attraper l'homme par le poignet, et de le tordre sans ménagement, gratifiant le malheureux policier d'un regard assassin. Duo et Heero vinrent aussitôt lui faire lâcher prise.
- Wufei ! Arrête ça !
- Excusez-le, m'sieur l'agent, mais une amie à nous est quelque part par là. On voudrait juste savoir si elle va bien.
Le policier céda, plus sous les regards meurtriers des deux asiatiques, que sous celui, angéliquement implorant, de l'occidental. Il leur fit signe qu'ils pouvaient y aller. Les trois garçons s'enfoncèrent entre les véhicules de sécurité.
- KATHLEEEEEEN ! appelaient Heero et Duo à pleins poumons.
Wufei essayait désespérément de les imiter, mais sa gorge se refusait à émettre le moindre son.
Ils avisèrent tout à coup une rangée de corps, alignés à même le sol, recouverts de bâches noires, ou de draps blancs. Duo déglutit avec une difficulté visible. Wufei était livide.
Et Quatre n'était pas là pour leur dire si leur amie était vivante ou non.
Heero lança un long regard à Duo, signifiant qu'il allait voir. Puis il se dirigea vers les cadavres d'une démarche assurée, bien loin de ce qu'il ressentait vraiment.
Wufei se détourna, refusant de toutes ses forces de penser que Kathleen pouvait se trouver parmi ces morts. Il tenta de nouveau d'appeler, poussant sa voix inexistante, jusqu'à ce que sa gorge le brûle. De désespoir, il écrasa un poing rageur contre la carrosserie d'un fourgon de police. Des larmes d'impuissance menaçaient de couler sur ses joues. Il les contint, tant bien que mal, les mâchoires serrées.
Une main compréhensive se posa sur son épaule. Il croisa le regard améthyste de Duo, retrouvant dans les profondeurs violettes la même peur qui lui nouait l'estomac.
« Je ne peux même pas l'appeler… Nataku m'est témoin, je n'ai jamais autant voulu pouvoir hurler, de toute ma vie. Mais j'ai beau essayer de toutes mes forces… je ne peux même pas l'appeler ! »
- Donne toi le temps, Wuf…
« QU'ON NE VIENNE PAS ME PARLER DE BLOCAGE PSYCHOLOGIQUE ! SI AUJOURD'HUI, JE SUIS INCAPABLE D'APPELER LA FEMME QUE J'AIME, QUAND ELLE EST PEUT-ETRE BLESSEE OU PIRE, ALORS QU'EST-CE QU'IL ME FAUT, AU NOM DU CIEL, POUR POUVOIR PARLER A NOUVEAU !!??!! »
Il avait attrapé le natté par le collet, et le secouait comme un prunier.
- Elle n'y est pas, annonça la voix d'Heero, avec un soulagement non dissimulé. Lâche-le, Wufei.
L'autre obéit, et cligna des yeux, d'un air désorienté.
- Cherchons encore, décida Duo en attrapant le chinois par le poignet et en l'entraînant derrière lui. Elle ne doit pas être bien loin.
Heero et lui reprirent leurs appels, encadrant Wufei de près.
Ne me l'enlevez pas, se répétait le chinois. S'il vous plaît, ne me l'enlevez pas !
- Hééééééhooooo ! cria tout à coup une voix familière, sur leur droite.
Les trois ados se tournèrent vers la source de l'appel, dans un même mouvement : Kathleen leur faisait de grands signes, un sourire joyeux sur le visage. Elle paraissait indemne, et portait le blouson de Wufei sur le dos. A deux pas, l'équipe du "Vogue", au grand complet, achevait de faire soigner leurs quelques blessures.
Les G-boys se précipitèrent sur elle. Wufei la prit dans ses bras, et la fit tournoyer dans les airs, avec une rire silencieux. Puis il l'enlaça étroitement, et éclata en sanglots, le visage caché dans son cou.
- Wufei… Wu… C'est bon… J'ai rien de grave… Ça va…
« Louée soit Nataku ! Tu es vivante ! »
Il vint appuyer son front contre le sien, en souriant de soulagement, la laissant essuyer les larmes qui lui échappait encore.
- Qu'est-ce que tu crois ? J'ai pas encore épuisé mes neuf vies…
Un faible rire secoua silencieusement ses épaules. Puis il se rappela qu'il n'avait pas été le seul à s'inquiéter, et il la libéra de son étreinte. Duo la prit à son tour dans ses bras, retenant ses propres larmes.
- Tu pourras te vanter de nous avoir flanqué une sacrée trouille, chuchota t-il. J'ai eu peur que cette fichue malédiction ne t'ai finalement rattrapée.
- Pas cette fois, tu vois. La mort doit encore estimer que je suis encore un Shinigami potable.
- Baka neko… rit Duo à voix basse.
Il l'embrassa sur le front avant de la relâcher. Et Kathleen décida qu'il était temps d'aller se jeter au cou d'Heero. Celui-ci rougit violemment et jeta un regard paniqué à son petit ami, faisant rire l'américain. Finalement, le japonais referma maladroitement ses bras autour d'elle.
- J'en connais deux qui vont être content d'apprendre que tu n'as rien, fit Duo.
- Je le crois aussi, confirma Heero.
Kathleen s'était gentiment dégagée de son étreinte. De nouveau, Wufei fut près d'elle, étudiant les égratignures qui lui couvraient le visage, avec des sourcils froncés. Il frôla du bout des doigts les deux petits pansements blancs, qui barraient l'arcade sourcilière de la jeune fille.
- C'était ouvert, expliqua Kathleen. J'ai reçu quelques éclats de béton sur le visage, lors de l'explosion. Mais je te jure que je n'ai rien de sérieux…
Elle marqua un temps d'arrêt, et se tortilla, mal à l'aise.
- Par contre… Ahem… Je suis désolée… ( Wufei fronça les sourcils de plus belle, plus que méfiant. ) Tu sais, c'était pas fait exprès, je pouvais pas prévoir…
« Qu'est-ce qu'il y a… ? »
- Beeen… Tu vois… J'avais garé ta moto derrière, et… hem… et elle a prit tout un mur sur la gueule, couina l'américaine, le nez baissé. Chuis désolée…
Wufei resta sous le choc deux secondes, puis son visage se tordit sous une grimace de fureur.
Et une voix, rauque de ne pas avoir été utilisée pendant des semaine, s'éleva :
- ONNA STUPIDE ! JE ME CONTRE-FOUS DE CETTE MOTO ! C'EST POUR TOI QUE JE M'INQUIETAIS !!!
Il se tut brutalement, les yeux écarquillés de surprise. Face à lui, Kathleen le dévisageait d'un air ahuri. Puis elle commença à se fâcher :
- Des jours… non.. des semaines, que tu es incapable de sortir un son, et tout ce que tu trouves à faire en retrouvant la parole, c'est de m'engueuler ? Chang Wufei, tu es vraiment le pire macho, que cette Terre ai jamais porté !!!
Puis elle se jeta à son cou, partagée entre rire et larmes.
- Mais je t'aime. Si tu savais comme je t'aime, chuchota t-elle.
- Je t'aime aussi, répondit-il d'une voix légèrement fêlée par l'émotion. Ne me refait plus JAMAIS une peur pareille ! Plus JAMAIS, tu m'entends ?!
Et sans luilaisser le temps de répondre, il l'embrassa possessivement.
Des commentaires joyeux retentirent autour d'eux, mais ils les ignorèrent royalement.
- Mmmh… murmura Kathleen en souriant, lorsque Wufei consentit à délaisser ses lèvres. Si j'avais su, j'aurais fait un truc de ce genre-là plus tôt…
- Onna…. gronda sourdement le chinois.
- Shhh… Si c'est pour me sortir de choses pareilles, mieux vaut que tu te taises encore un peu… conclut-elle avant de l'embrasser, à son tour.
A deux pas, Duo étouffa un rire, un bras de Heero entourant ses épaules.
- Faudra penser à lui réclamer des droits d'auteurs, pour usage de technique copyrightée "Perfect Soldier", hein ?
- Hn, sourit Heero.
Le natté donna un petit coup de coude complice dans les côtes de son amant, avec un sourire espiègle.
- Hey, Wuffy ! Oublie pas de la laisser respirer un peu quand même ! Une mort par asphyxie, ça serait bête…
- MAXWELL !!!
- Duo-chan, t'es lourd !!!
- Mmh, bon sang ! Qu'est-ce que ça m'avait manquééééé ! ricana le châtain, en se carapatant vite fait, alors qu'un petit dragon vociférant se jetait à sa poursuite, bien décidé à lui faire payer son interruption au centuple.
A suivre…
#1: Vous voulez une image plus précise ? Pensez au chat potté dans Shrek 2. C'est EXACTEMENT ÇA !!!! X3
#2: J'ai THE preuve qu'il peut porter une truc pareil, mdr. Si vous voulez la voir, mailez-moi. ;p ( Bon j'avoue que je suis pas sûr du motif "palmier", mais je trouvais ça drôle : Wufei en touriste moyen. Mwahahaha !!!! )
#3: Il est meugnoooooon ! X3
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