Disclaimer : Bah comme d'hab, sont pas à moi :p
Notes de l'auteur : Enjoy
Réponses aux review en fin de chapitre.
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Chapitre 2 : Café & sentiments ou conseils & révélationsSachant pertinemment que lorsque Duo prenait possession de la salle de bain, il en avait pour pas mal de temps, le japonais descendit prendre son petit déjeuner. Avant de sortir de la chambre, il frappa à la porte de la salle de bain :
- Duo ! Briefing dans le salon d'ici une demie heure. Ne traîne pas, baka !
- Oui Hee-chan, je me dépêche.
Le métis sortit de la chambre en marmonnant :
- Heero! C'est Heero mon nom. Baka !
Personne n'étant dans les environs, il laissa un léger sourire venir fleurir sur ses lèvres.
Finalement, il appréciait vraiment cette vie, en dehors de la guerre bien sûr. Les choses avaient mis du temps à se mettre en place, mais désormais, il se rendait compte de ce qu'un adolescent normal pouvait ressentir en étant entouré de ses amis. Au début, la cohabitation avait été difficile, chacun devant s'habituer aux autres :
Wufei et son éternel sens de la justice et de l'honneur, même lors du partage des portions pendant les repas (1) ; Trowa, le guerrier solitaire qui voulait construire un avenir pour les colonies, lui qui ne se souvenait pas de son passé ; Quatre qui avait abandonné le confort d'une vie aisée pour livrer bataille en suivant ses idéaux et Duo…. Duo était indéfinissable aux yeux du soldat. Il changeait si souvent d'attitude qu'il était presque impossible de lui coller une « étiquette ». La plupart l'auraient sans aucun doute qualifié de « joyeux luron », mais pas Heero. Il avait passé cette dernière année à observer le natté en permanence et il était conscient que cette attitude enjouée et enfantine était avant tout destinée à mettre une bonne ambiance au sein du groupe. Duo avait, comme chacun d'entre eux, ses propres démons.
Rhaaa…A chaque fois que je pense à quelque chose, mon esprit revient inexorablement se fixer sur lui. C'est agaçant à la fin ! Pourquoi je pense à lui plus qu'à eux ? Question idiote, je sais que je suis bien plus attaché à Duo qu'aux autres, stupide histoire de sentiments. J n'a finalement pas tort, les sentiments sont une menace au bon fonctionnement des missions, et de mon cerveau surtout.
Tout à ses réflexions, Heero ne se rendit pas tout de suite compte que ses pas l'avaient mené dans la cuisine et fut surpris, en relevant la tête, de croiser le regard amusé de Quatre.
- Bonjour Heero, bien dormi ? tu veux du café ?
- Hn.
- Je prend ça pour un oui, répondit Quatre, un sourire flottant sur le visage.
- Hn ? (2)
- C'est rare de te voir perdu dans tes pensées, Heero. Tout va bien ? Je sais que tu n'es pas vraiment du genre à te confier, mais…
Quatre fut interrompu par le regard attendri que lui lança Heero, et surtout par le léger sourire que celui-ci n'était pas arrivé à réprimer.
- Hn. Duo as raison. Quand il parle de toi, il te qualifie toujours de « mère-poule ». Tu veilles toujours à ce que chacun d'entre nous ne manque de rien ou n'ai pas de problème. Tu devrais penser aussi à toi quatre.
Quatre s'était assis en entendant la longue tirade d'Heero. Duo avait vraiment réussi à dégeler le perfect soldier, pensa-t-il. Le petit blond considérait Duo comme son meilleur ami et savait qu'il pouvait compter sur lui, quant à Heero, il faisait plutôt office de frère. Le Japonais s'était beaucoup ouvert à eux durant cette année passée ensemble, mais étrangement, c'était avec Duo qu'il restait le plus distant. Il répugnait à montrer ses faiblesses au natté ; dès lors, lorsqu'il se posait l'une ou l'autre question, c'était vers Quatre qu'il se tournait, Trowa étant à peu près aussi handicapé que lui dans certains domaines. Trowa, ce qu'il représentait pour Quatre, c'était une toute autre histoire.
- Merci Heero, mais je vais bien. Par contre j'ai l'impression que quelque chose te tracasse. Je me trompe ?
- Iie, tu as raison. Tu sais, je me posais pas mal de question sur les sentiments et…enfin ce genre de choses. Je me demande comment cela se fait qu'on aime les gens de différentes manières. Je vous observe tous et…Comment dire ?
- Je crois comprendre. Malgré le fait que la plupart d'entre nous ait eu une enfance difficile, nous avons eu le temps d'apprendre les sentiments. Même Trowa en sait bien plus que toi, bien qu'il ne soit pas non plus du genre démonstratif. Je pense que c'est un peu comme le langage, en fait. Lorsqu'on est petit, il suffit d'écouter les personnes qui nous entourent et d'apprendre. C'est pareil pour les sentiments : on apprend sans s'en rendre compte à les ditinguer, mais lorsqu'il faut apprendre cela plus âgé, ça devient plus difficile. Ton mentor t'as toujours appris à ne rien ressentir depuis ton plus jeune âge, et maintenant que tu n'es plus seul, c'est un peu comme si on t'avait rendu ta capacité à ressentir sans te donner le mode d'emploi ?
- Hai. C'est à peu près ça. Et puis surtout je n'arrives pas à les gérer.
- Malheureusement, je ne peux pas faire grand chose. C'est à toi de mettre un nom sur ce que tu ressens : amitié, fraternité, amour. Je ne pense pas qu'il y ait de définition parfaite en ce qui concerne ce genre de chose. Mais si je peux te donner un conseil, c'est de suivre tes émotions(3). Je sais que J t'as dit que les sentiments pouvaient entraver les missions et il n'a pas tout à fait tort. Mais malgré la manière dont les Mads nous traitent, nous ne sommes pas des machines. Cette guerre nous a pris beaucoup de choses, à chacun d'entre nous, ne laisse pas J te prendre ta part d'humanité.
Heero allait répondre lorsque Trowa arriva à son tour dans la cuisine :
- 'Lut
- Hn
- Bonjour Trowa. Tu veux du café ?
- Oui, merci Quatre.
Wufei entra dans la pièce, peu après le mercenaire :
- Yui, Barton, Winner, articula-t-il en hochant la tête.
Chacun répondit d'un signe au jeune chinois. Ils s'étaient habitué à sa manière peu orthodoxe de dire bonjour.
Heero brisa le silence confortable du petit déjeuner pour leur annoncer qu'ils avaient reçu un ordre de mission.
- Briefing dans 15 minutes au salon, dit-il en se levant, je vais chercher le baka sinon il aura pas le temps de déjeuner.
Quatre, Trowa et Wufei échangèrent des coups d'œil amusés devant l'attention que portait le Soldat Parfait au natté. Quatre se leva et fit chauffer du cacao, ainsi que quelques pancackes qu'il avait préparé pour le ventre-sur-patte qu'était l'américain au réveil.
Trowa ne manqua rien de la scène et couva du regard le petit arabe, tout en sirotant son café.
Ce type est…Il prend tellement soin de nous tous. Est-ce que c'est dû à son empathie ? Je ne pense pas ; Quatre est vraiment désintéressé. Lui seul a encore une famille, un foyer qu'il n'a pas hésité à quitter pour piloter Sandrock et lutter contre Oz. Non seulement c'est un pilote hors-pair, mais en plus il consacre son temps à nous rendre la vie plus belle. Ne te donne pas tant de mal, ta seule présence suffit à me réchauffer(4), mon ange.
Perdu dans ses pensées, Trowa avait pris appui sur un coude et penché son visage légèrement de côté, laissant ainsi reposer le poids de sa tête sur son bras. Il n'en fallut pas plus à Wufei, qui, d'humeur joyeuse, poussa légèrement le coude du mercenaire vers le bord de la table. Les lois de la pesanteur entrèrent alors en action, et Trowa tomba lourdement sur le côté de sa chaise, ne manquant pas de renverser tout le café au passage. Ni son large pull à col roulé ni son pantalon ne furent épargnés.
Quatre suspendit un instant son activité et eut bien du mal à garder son sérieux. Finalement, ce fut en croisant le regard complètement perdu du français qu'il explosa de rire.
Malgré la mauvaise blague, Trowa sourit également en voyant le petit blond s'esclaffer.
- Wufei ! La vengeance d'un mercenaire est redoutable. De plus, honte à toi et tes ancêtres pour ce que tu viens de faire !
- Inustice ! Jamais tu n'as maudit l'imbécile natté et ses stupides blagues, répondit-il, mi-grincheux, mi-amusé. Sur ce, je vais faire quelques exercices, acheva le jeune dragon en sortant de la cuisine.
Quatre s'étant un peu calmé, s'empara d'une serviette et s'attacha à essuyer Trowa tout en lui faisant la conversation.
- Trowa ? Ca va ?
- Hm. Oui, je crois.
- Tu sais, je trouve que l'ambiance s'améliore de jours en jours. Même se met à faire des blagues ! Les choses évoluent malgré tout, malgré les missions et la guerre.
- Tu sais, c'est en partie grâce à toi et Duo, il serait difficile de ne pas se sentir bien avec vous.
Les joues de Quatre s'empourprèrent légèrement tandis qu'il continuait à enlever les tâches de café des vêtements de Trowa. Il avait vu faire ses sœurs des centaines de fois et on peut dire qu'il n'avait rien à envier aux femmes quant aux tâches ménagères. Il passa donc sa main sous le pull de Trowa afin de créer un support pour pouvoir frotter plus efficacement la tache (5). Ses mains blanches et fines entrèrent en contact direct avec la peau du grand brun et le petit blond pu constater qu'il ne portait rien en dessous de son pull.
Les joues de Quatre prirent cette fois une teinte plus prononcée. Celui-ci baissa la tête, faisant mine de se concentrer sur la tache.
Lorsqu'il sentit la main fraîche de Quatre effleurer son ventre, Trowa réprima un frisson.
Oh…Oh…Non ! Vive la situation embarrassante ! Mon Dieu faites que je ne réagisse pas. Mais c'est pas vrai ça ! Wufei tu me le paiera. Comment est-ce qu'un simple contact peut me faire autant d'effet ? Quatre, pardon d'avoir de telles pensées. Si tu savais, tu ne me verrais plus de la même façon, ne ?
Aussitôt, Trowa brisa le silence :
- Laisse, merci mais tu sais, je crois que la seule solution c'est la lessive. Bon, je vais me changer. Je reviens tout de suite.
Sur ces paroles, il s'éloigna précipitamment du blond et fonça dans sa chambre.
- Heu.. d'accord
Quatre fixait tristement le point où Trowa avait disparu de son champ de vision.
Il sait, c'est pas possible autrement ! Il semble éviter le moindre contact physique avec moi. Je ne vais quand même pas lui sauter dessus bon sang ! Mais comment est-ce qu'il peut savoir ? J'en ai parlé à personne, même pas à Duo. Il agit comme si je le dégoûtais, pourquoi ? Même s'il sait et que mes sentiments ne sont pas partagés, il pourrait quand même… Pourquoi est-ce que tant de honte émane de lui lorsque nous sommes proches ?
Pendant ce temps, Heero se tenait devant la porte de la salle de bain et commençait à sérieusement s'impatienter.
- Duo, si tu ne sors pas de là habillé et coiffé je te jure que…Je t'empêche de prendre ton petit déjeuner ! Dépêche toi, baka !
Duo sortit tout sourire de la salle de bain, habillé et coiffé. Il se mit à rire devant l'expression interdite qu'affichait le Japonais.
- Bah oui monsieur je-suis-toujours-pressé-quant-il-s'-agit-de-missions, ça m'arrive aussi de me dépêcher !
- Hn, baka.
- Hee-chan ! C'est grave à la fin ! Je devrais compter combien de fois par jour tu prononce le mot « baka » à mon attention.
- Duo ! Omae o
- Korosu, vi je sais. Je devrais aussi les compter ceux-là !
Duo fonça dans la cuisine, sachant qu'il lui restait à peine cinq minutes pour engouffrer son petit-déjeuner. Il ne fut qu'à moitié surpris lorsqu'il découvrit la table mise et, à sa place, une assiette de pancakes accompagnée d'un chocolat chaud fumant.
Avant de s'installer à table il déposa un bisou sonore sur la joue de son meilleur ami.
- Quat-chou t'es vraiment un ange !
- Bonjour Duo ! T'as l'air de bonne humeur ce matin, pourtant tu t'es levé tôt ! Quel miracle !
Le ton badin qu'avait employé Quatre ne trompa cependant pas Duo, qui aperçut également un voile de tristesse passer devant le regard de son meilleur ami.
- Hey man ! Quelque chose ne va pas ?
- Mais..euh..non Duo, tout va bien. Qu'est-ce que tu raconte ? Et mes pancackes, ils te plaisent ?
- Ils sont délicieux tes pancakes. Mais Quatre, n'essaye pas de détourner la conversation, même si je n'ai pas ton don d'empathie, tu es mon meilleur ami, je vois bien quand tu es soucieux.
Quatre s'inclina alors. Il prit place en face de Duo et pendant que celui-ci mangeait, il lui raconta l'épisode de la tache de café.
- Tu sais, j'ai vraiment l'impression qu'il m'évite parfois. Pourtant la plupart du temps il est vraiment gentil. Je ne comprends pas très bien.
- Tu l'aimes ?
Quatre écarquilla les yeux de surprise devant la question plus que directe de son meilleur ami.
- Oui. Mais c'est pas un problème tu sais. Je ne compte même pas lui en parler. Justement, je n'attends rien de sa part. C'est pour ça que je ne le comprends pas.
- Tu sais Quat-chou j'y comprends rien non plus, mais peut-être que tu te trompes sur toute la ligne, peut-être qu'il y a une raison au fait qu'il évite d'avoir un contact avec toi. J'en sais rien, mais connaissant Trowa, je peux affirmer qu'il te porte une grande affection.Ca m'étonnerait beaucoup qu'il ressente quelque chose comme du dégoût à ton égard. Et puis aveugle comme il est, c'est quasiment impossible qu'il ait deviné tes sentiments, tu sais. Ne te prends pas trop la tête pour ça.
- Tu as sans doute raison, merci Duo. A toi maintenant.
- Nani ?
- Tu commences à utiliser les mêmes expressions que Heero ! Se moqua gentiment le jeune empathe. Je veux dire : à toi ! Il semblerait que c'est la matinée « conseils & révélations », alors à toi de me dire si quelque chose te tracasse.
- Euh…Ben non, tout va plus ou moins bien. Même Fei arrive à me supporter et je m'entends très bien avec vous tous. Hee-chan est pas mal distant avec moi, mais je m'y suis habitué et je pense que même si ça risque de se compliquer plus tard, sa présence me suffit pour l'instant. Je ne lui demande rien et ne compte rien lui dire, un peu comme toi avec Trowa, voilà tout.
- Hein ? Alors tu veux dire que toi aussi tu es … ? Je le savais ! Je commençais à me demander si mon empathie me jouait des tours. Tu dégages tellement de chaleur et d'affection lorsque tu es avec lui ! Et bien, la seule chose à dire, je crois que c'est : « Bienvenue au club », sourit Quatre.
- Et vi ! Et puis tu vois, y a au moins un point positif, ton « uchuu no coconut » (6) fonctionne avec moi !
Ils partirent tout deux dans un grand éclat de rire, juste avant d'entendre Heero les appeler depuis le salon :
- Briefing ! il est 8h00, je commence !
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TBC
(1) Je trouve ça trop drôle d'imaginer Wufei en train de calculer les parts exactes lors des repas pour être sûr qu'aucun d'entre ne sera défavorisé…mdrr…enfin, je sais c débile :p
(2) Notez là que les pilotes ont finalement appris, durant cette année de vie commune à décoder le langage « Hn-ien » de notre perfect Soldier
(3) Guimauve powaaaaaaaaaaaaa (mdrrrrrrrrr)
(4) pas dans ce sens là ! bande de pervers :p
(5) Vous voyez ce que je veux dire, ne ?? Je sais pas si l'explication est très claire…en tout cas moi je me comprends, c'es déjà un début… --''
(6) Je précise, ce « super jeu de mot » n'est pas de moi mais j'étais tellement pliée quand je l'ai lu dans une fic que j'ai voulu le réutiliser pour rendre hommage à l'auteur.. Le hic c que je ne me souviens plus de l'auteur en question… alors si par miracle cet auteur lit ma fic, qu'elle se manifeste
Réponse aux reviews :
Sahad : Yataaaa ! ma première revieweuse ! ch'uis trop contente !! En plus pas n'importe qui, une fanficeuse que j'adoooore …Arigato ça me fait très plaisir
sugarhighsquirrel69 : merci beaucoup pour ta review qui m'a fait super plaisir, et comme tu dis, j'espère que je serai à la hauteur pour la suite … et pis t'as raison 1x2 powaaaaaa…
Fuu-san : Je suis contente que le début te plaise… J'espère que ce sera pareil pour la suite … Mais bon, j'avoue que le titre n'a pas énormément de rapport avec l'histoire…enfin, c juste que j'en ai marre que Duo passe pour le baka de service et puis je m'étais promis que ce serait le titre de ma première fic sur GW si je me décidais à en écrire une un jour … Au sujet de l'ordi de heero, tu te trompes, c pas l'ordi qui s'est fait trucidé mais le réveil … En tout cas, arigato pour ta review