Bonjour tout le monde, je sais que ce chapitre a été un peu long à arriver mais je n'ai pas beaucoup de temps en ce moment, j'espère pouvoir publier les suivants à un rythme de 1/semaine.

Merci beaucoup à Psufix pour la review. Les Maraudeurs reviennent bientôt !

Enjoy ;)

Chapitre 4 :

Eris réussit à atterrir aux trois balais vers 17 heures. La salle commençait apparemment à se remplir et elle salua de loin Rosmerta qui discutait avec des clients à une table. Elle monta prestement dans sa chambre pour déposer ses achats et redescendit dans la salle principale pour s'asseoir au comptoir.

- Alors comment s'est passée ta journée ?

Eris se retourna pour voir Rosmerta arriver, tout sourire.

- Absolument incroyable, répondit-elle. Non seulement j'ai réussi à obtenir deux emplois, mais en plus j'ai rencontré Harold Potter !

- Tu l'as vu au chaudron baveur je suppose . L'ancien propriétaire était un grand ami à lui et il y retourne souvent. Comment l'as-tu rencontré ?

- Il m'a réparé le nez après un fâcheux atterrissage par la cheminée.

Rosmerta grimaça tout en riant.

J'espère que tu vas t'améliorer rapidement avec tous ces allers retours que tu vas avoir à faire. D'ailleurs tu as trouvé quoi comme travail ?

- Anne Nimo de la Ménagerie magique m'a proposé de nettoyer les cages et de nourrir les animaux le matin jusqu'en mai. Apparemment sa collègue est en arrêt à cause d'une attaque de salamandre… Et sinon Florian Fortarôme m'a promis une place dès juin.

- Et bien ! Voilà un calendrier bien rempli ! Tu veux que je te serve quelque chose?

Eris remonta dans sa chambre une petite heure plus tard, l'estomac rempli par la "soupe du chef ", qui apparemment remuait dans son estomac autant qu'elle le faisait dans son bol un peu plus tôt. Elle s'assit au bureau et sortit sa baguette. Longue de trente huit centimètres, faite en bois blanc veinurée de noire, Eris la trouvait magnifique et ne se lassait pas de la sensation de plénitude qu'elle ressentait en la tenant. Mue par la curiosité, elle tendit sa baguette vers la plume qui était posée sur le bureau.

- Windgardium Leviosa !

La plume décolla doucement et Eris, du bout de sa baguette, la fit voler au travers de la pièce, contrôlant chaque mouvement. Quand elle la reposa sur le bureau, Eris avait un grand sourire aux lèvres. Suite à cet essai, elle déchiqueta du parchemin qu'elle éparpilla au sol.

- Reparo !

Les bouts de papiers se rassemblèrent et se ressoudèrent pour reformer le papier d'origine, sans une trace du traitement qu'elle lui avait fait subir. Emportée dans son élan, elle tenta tous les sortilèges qu'elle connaissait et qu'elle pouvait lancer dans sa chambre, jusqu'au reducto, qui réduisit la plume qu'elle avait acheté à une plume d'oisillon.

Ne sachant plus quoi lancer sans avoir de cobaye sous la main, elle constata le capharnaüm qu'elle avait créé dans la pièce. Elle commençait à ranger quand un dernier sort lui vint à l'esprit. Elle pointa sa valise aux armoiries de Poudlard et prononça :

- Faitlamalle !

Tous les objets de la pièce se mirent à trembler et, soudainement, essayèrent d'entrer dans la petite malle. Fauchée par la chaise de bureau, Eris bascula et se retrouva sur le postérieur, contemplant le chaos. Le bureau, les tableaux et même le lit s'étaient déplacés pour tenter d'entrer dans la pauvre malle qui vomissait déjà tous ses vêtements et ses livres.

Rosmerta entra sur cet entrefait.

- Mais qu'est-ce que tu fabriques depuis tout à l'heure ?

- Humm, marmonna Eris. Désolée, j'ai voulu jeter un faitlamalle pour ranger mais ça n'a pas eu l'effet attendu…

Rosmerta éclata de rire.

- Il faut que tu visualises ce que tu veux faire entrer dans la malle et comment tu vas le faire entrer. Il ne suffit pas de lancer ton sort n'importe comment ! Allez, répares moi tout ça et arrête de lancer des sorts à tout va dans ta chambre !

Eris passa le reste de la soirée à ranger son œuvre et à étudier les livres de Dumbledore.

Elle finit par s'endormir d'un sommeil agité, où elle voyait ses parents éplorés assis sur le lit de sa chambre.

Le lendemain, Eris décida de trouver un endroit tranquille pour s'entraîner. Elle alla d'abord s'acheter un sac à bandoulière, plus discret et pratique pour porter ses livres, puis sortie de Pré-au-Lard en prenant la route qui l'a mènerait vers le château. C'est en dépassant une petite côte qu'elle finit par découvrir l'école pour la première fois. Le brouillard s'était levé un peu plus tôt et un grand ciel bleu de printemps éclairait la scène. Elle resta quelques instants, bouche bée devant le château de pierre immense et ses tours fines qui jaillissaient vers le soleil. Elle savait que la salle commune des gryffondors était en haut de l'une d'elles, et elle s'imagina un instant donner le mot de passe à la grosse dame et entrer dans la pièce douillette.

A sa gauche, Eris aperçut la cabane hurlante et quitta le chemin pour y accéder. Eris avait songé s'entraîner quelque part dans la forêt interdite, mais la lune à demi pleine, visible depuis le matin dans le ciel, lui avait fait repenser au repaire des Maraudeurs et elle avait eu envie d'y faire un tour. La bâtisse abandonnée grinçait même de l'extérieur et toutes les entrées étaient condamnées. Eris tenta de trouver un moyen de pénétrer dans la maison sans que son passage ne soit découvert mais du se rendre à l'évidence, la seule entrée devait passer par le tunnel sous le saule cogneur. Elle rebroussa chemin et se dirigea vers la forêt interdite, se disant que c'était probablement pour le mieux, elle n'aurait pas su comment expliquer sa présence dans la cabane hurlante si les Maraudeurs s'y étaient rendus en dehors de la pleine lune.

Arrivée à la lisière, Eris hésita quelques secondes. Il s'agissait tout de même de la forêt interdite, pleine de créatures telles qu'Aragog et sa monstrueusement nombreuse progéniture !

De plus, le printemps à peine entamé, la plupart des arbres conservaient encore cet aspect rachitique et mort de l'hiver. Prenant son courage à deux mains et se promettant de ne pas trop s'y enfoncer, Eris posa sa baguette sur sa main, paume vers le haut.

- Pointeaunord

Une fois la baguette stabilisée, Eris avança.

L'ambiance dans la forêt était à la fois merveilleuse et inquiétante. Toute la faune semblait lentement se réveiller, quelques bourgeons apparaissaient sur certains arbres et le sol, mou, atténuait le bruit de ses pas, comme si la forêt voulait étouffer sa présence. Après dix minutes de marche à suivre sa baguette, Eris aperçut au loin un arbre vert et immense, éclairé par le soleil. Elle se dirigea vers lui.

Lorsqu'elle entra dans la clairière où se trouvait le grand arbre, elle fut stupéfaite de constater à quel point cet endroit différait du reste de la forêt. La lumière elle-même, passant à travers les arbres, avait perdu sa dimension menaçante et semblait pétiller de joie. L'arbre trônant en plein centre était étonnant. C'était un bouleau magnifique et touffu, comme s'il n'avait pas eu à subir les affres de l'hiver. Son feuillage était si dense qu'à peine trois mètres au-dessus du sol, on ne voyait déjà plus sa ramure.

Eris s'installa sous l'arbre, et souhaitant profiter de la tranquillité du lieu avant de s'entraîner, sortit son livre de soin aux créatures magiques. Sans s'apercevoir du temps qui filait, elle passa l'après-midi à prendre des notes et à écouter le joyeux frémissement des feuilles au-dessus d'elle.

Lorsqu'elle rentra au trois balais le soir, elle s'installa à une table et commanda à manger. Elle saisit la gazette du sorcier que quelqu'un avait laissé sur la chaise à sa droite et regarda la une.

L'image mouvante d'un homme blond, la cinquantaine et illuminé par des flashes, prenait la quasi-totalité de la page. Il s'agissait du Ministre de la Magie, Albert Sluggish. Le titre indiquait "ENFIN UNE PISTE POUR ARRÊTER VOUS-SAVEZ-QUI ?"

Eris feuilleta le journal pour y trouver l'article principal qu'elle parcourra. Apparemment le ministre de la magie s'amusait à rejeter la faute de l'échec de la chasse à l'homme sur le cabinet des Aurors et leur organisation… Il profitait ainsi de ce titre ravageur pour vanter les nouvelles réformes qu'il avait mises en place récemment.

"Un ramassis d'âneries j'imagine" songea t-elle.

Elle survola le reste du journal jusqu'à un article en bas de page qui l'interpella.

"UNE DISPARITION DE PLUS PARMI NOS ÉLITES"

Edgar Marmite, génie des potions, responsable entre autres de l'invention du filtre de paix, est porté disparu depuis deux jours. Ce sont ses collègues de l'Institut des Recherches sur les Potions Médicinales qui ont donné l'alerte hier. Son apprentie, Alice, a bien voulu répondre à nos questions. Elle affirme que le comportement du professeur avait beaucoup changé en l'espace de quelques jours. "Il est devenu nerveux et distant, alors que c'est au contraire quelqu'un de très calme et concentré." nous confit-elle. " Le professeur est quelqu'un d'ouvert, avec de belles valeurs de partage, je ne crois pas une seconde qu'il se soit volatilisé de lui-même." Les Aurors n'ont pas souhaité répondre à nos questions, mais il est certain qu'avec la disparition de la langue de Plomb Jeannette Forget il y a quelques semaines, nous assistons à un phénomène inquiétant.

Eris posa le journal sur la table. Était-ce seulement le début des disparitions pour que la Gazette ne mentionne pas Voldemort ? Il lui semblait pourtant limpide que Voldemort tramait quelque chose et qu'il avait besoin de personnes expertes en leurs matières pour concrétiser son plan. Pourquoi avait-il besoin d'un maître des potions, elle l'ignorait, mais aux vues du témoignage de son apprentie, il serait sûrement obligé de travailler sous le sortilège de l'imperium et ça ne risquait pas de durer bien longtemps.

" D'où son futur intérêt pour un sang mêlé tel que Rogue, songea t-elle. Son talent, mis à son service volontairement, serait un grand avantage pour lui"

Eris soupira, trop heureuse qu'elle était d'avoir la chance de vivre une vie de sorcière, elle n'avait que très peu réfléchi à Voldemort et ses futures victimes. Elle était presque certaine de pouvoir éviter la prison à Sirius, mais pour ce qui était de James et Lily, les choses se compliquaient. Le fait était que si le couple ne mourrait pas comme il était prévu, Voldemort ne disparaîtrait pas et qui sait qu'elles pourraient en être les conséquences.

" En même temps, se dit-elle, il serait insoutenable de regarder Peter les trahir sans rien faire".

Elle passa le reste de la soirée à cogiter, et s'endormit difficilement.

Dix jours s'étaient écoulés depuis son arrivée lorsqu' Eris reçut des nouvelles de Dumbledore. Le matin, Rosmerta était venue la voir avec un message arrivé par hibou. Le directeur souhaitait la voir pour lui donner son programme et les livres correspondant l'après-midi même. Une calèche devait passer la prendre et l'emmener à Poudlard jusqu'à Hagrid qui la conduirait jusqu'à son bureau.

Eris était doublement enthousiaste, non seulement elle allait rencontrer Hagrid, mais en plus elle allait voir, ou plus précisément ne pas voir, des sombrals. Elle alla à son travail matinal où Anne l'accueillit avec son habituel regard fatigué, et commença à récurer les cages à hiboux et autres terrariums.

Malheureusement ce matin là elle dû donner le bain à un des chats qui avait filé à l'anglaise dans la nuit et avait réussi à revenir avec une aura de poisson pourrit. Après s'être faite copieusement griffé et mordu par l'animal récalcitrant, elle quitta la Ménagerie Magique en espérant retrouver Harold au Chaudron Baveur. Cela faisait trois jours qu'elle déjeunait avec lui et elle avait eu l'occasion de découvrir un homme chaleureux et taquin derrière son visage ridé. La pluie battait au dehors, et lorsqu'elle arriva enfin à la taverne, elle était dans un état pitoyable. Glacée jusqu'à l'os et encore recouverte de touffes de poils de la bête démoniaque d'elle avait dû laver, elle entra et aperçut Harold à une table, entouré de cinq jeunes.

- Salut Harold !

Le vieil homme se retourna avec un sourire qui s'élargit en la voyant.

- Et bien, tu es allée te baigner quelque part ?

- Très drôle, répondit-elle.

- Eris je te présente mes élèves, Joshua, Emma, Zachary, Amet et Linda. Ils sont ici parce qu'ils ont failli tuer quelqu'un ce matin, je me suis dit qu'un bon repas chaud leur ferait le plus grand bien.

Eris regarda les visages des élèves en question. Zachary était devenu rouge de honte tandis que les quatre autres avaient pâli de manière inquiétante, jusqu'à Linda qui avait pris une couleur quasi verdâtre.

- Je vois, dit-elle, et bien si vous avez besoin d'une douche froide n'hésitez pas à rester quelques minutes dehors, je pense que ça fera l'affaire.

Ils furent bientôt tous devant un boeuf strogonoff bien chaud et les élèves d'Harold reprirent doucement du poil de la bête. Eris, évidemment, avait dû raconter une histoire saugrenue à Harold pour expliquer le fait qu'elle ne soit pas à l'école, mais elle avait fini par retomber sur ses pieds et il n'avait pas plus posé de questions. Depuis, ils avaient partagé trois déjeuners ensemble et Eris ne cessait de poser des questions sur le métier de médicomage, essayant parfois de glisser des questions plus personnelles sur son fils et son petit-fils. Elle avait ainsi appris la veille que son fils Franck était actuellement chef des Aurors et que c'était dans le but d'en savoir plus sur lui que Théophillius Nott lui avait rendu une visite qu'il qualifia "d'inconvenante et désagréable".

Après son déjeuner, Eris prit le chemin des trois balais pour se rendre à Poudlard. La pluie avait enfin cessé et la carriole l'attendait à quelques pas de l'entrée de l'auberge. Elle avait effectivement l'air de n'être accrochée à aucun animal mais Eris savait ce qu'il en était. Elle s'approcha doucement en tendant la main devant elle. Elle finit par sentir le flan du sombral et retira vivement sa main. La peau semblait aussi fine que de la soie et était recouverte d'une légère fourrure, mais le plus dérangeant était qu'elle pouvait percevoir la cage thoracique de l'animal comme s'il ne s'agissait que d'un squelette qu'on aurait recouvert d'un draps. Eris caressa le sombral jusqu'à ce qu'elle puisse presque en discerner la silhouette, puis monta dans la calèche. Le trajet fut assez court, mais Eris en savoura chaque instant. Le passage de la porte du domaine, avec ses colonnes et ses sangliers ailés la laissa pantoise d'admiration. Elle arriva finalement devant la grande porte de chêne de Poudlard. Hagrid se trouvait en bas des marches. Evidemment elle connaissait la description qui avait été faite du demi-géant, mais Eris eut tout de même du mal à accepter ce qu'elle voyait. L'homme était non seulement immense, presque trois mètres, mais il avait également une carrure impressionnante, accentué par un épais manteau en peau.

" On dirait un gentil mais immense grizzly " pensa Eris en regardant les cheveux et la barbe hirsute de Hagrid.

- Bonjour Eris, je m'appelle Hagrid, maître des clefs et des lieux à Poudlard, c'est moi qui vais te conduire au bureau du professeur Dumbledore.

N'hesitez pas à me laisser un petit message ;)