Disclaimer : Pas à moi, pas à moi, pas à moi (j'essaye de me convaincre :p)
Warning ! Relations homosexuelles explicites et graphiques...vous êtes prévenus !
Notes de l'auteur : J'espère que ce chapitre vous plaira ! Bonne lecture. . Micii à Yota sans qui je n'avancerais pas aussi vite !
Pitit chapitre dédié spécialement à ma nee-chan (vi, y a pleins de bonnes choses dedans...mdrrr) ! J'espère qu'il te plaira.
Les réponses aux reviews se trouvent en fin de chapitre !
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Chapitre 16 : Frères
Wufei marchait calmement dans les méandres des dortoirs. Déjà une semaine qu'avait eu lieu sa dispute avec le soldat parfait. Une semaine durant laquelle il n'avait adressé la parole à aucun de ses coéquipiers, si ce n'est pour leur fixer ce rendez-vous nocturne dans la chambre de Duo et Heero.
Arrivé devant la porte, le jeune chinois marqua une pause, étonné de n'entendre aucun bruit provenant de l'intérieur de la pièce. Duo et Heero auraient déjà du être réveillés, prêts pour leur discussion. Il soupira et fixa intensément la poignée, partagé entre l'appréhension d'une mise au point et l'excitation d'enfin partager un moment avec ses compagnons. Il devait bien se l'avouer, ses « frères » lui manquaient depuis quelques jours. Ce fut la joie qui l'emporta et il poussa la porte avec empressement, sans même penser à toquer.
Il resta bouche bée devant la scène qui s'offrait à lui. Duo et Heero n'étaient effectivement pas réveillés et les deux jeunes gens qu'il observait n'avaient même pas conscience que quelqu'un était entré dans la pièce. Il voulut tousser pour signaler sa présence mais n'en fit rien, à la fois interloqué et curieux. Il avait pleinement conscience qu'il assistait à un moment très particulier entre ses amis, ce qui le décida à graver chaque détail dans sa mémoire, afin de pouvoir redessiner plus tard cette scène si fascinante pour lui.
Heero était allongé dans le lit du natté et gardait ce dernier blotti contre lui, entre ses bras. Duo, tourné face au mur, serrait délicatement la main du soldat dans la sienne, la caressant négligemment du pouce. Heero, quant à lui, avait le visage enfoui dans la nuque de l'américain, ses lèvres entrouvertes posées à la base de son cou.
/Non... Mais j'y crois pas ! Ils dorment ! C'est comme ça qu'ils dorment !?/
Au bout de quelques secondes, Wufei se força à détacher ses yeux de la scène. Il émit un son qui ressemblait vaguement à un toussotement, son qui passa complètement inaperçu, étouffé par le bruit que venait de faire Duo en se retournant pour se retrouver face à Heero.
Le visage du soldat reposait à présent à quelques millimètres de celui de son vis-à-vis. Il se déplaça sensiblement de manière à avoir accès au cou du natté. Lentement, sans même ouvrir les yeux, il y déposa les lèvres. D'abord doucement, ensuite avec plus d'insistance. Duo remua dans son sommeil. Se rapprochant d'avantage du japonais, il agrippa un bout de son Tee-shirt afin de l'attirer contre lui. Heero sourit en sentant l'air se charger soudain d'électricité. C'était toujours ainsi que Duo réagissait à son « marquage », libérant des décharges électriques dans l'air, même lorsqu'il était endormi.
Heero avait pris conscience qu'il apposait régulièrement sa marque sur l'américain durant leur sommeil, de manière presque instinctive. Parfois ils se réveillaient tous deux durant le processus. Aucune parole n'était échangée, juste quelques regards et ils se rendormaient bien vite. D'autres fois, il ne se réveillait pas de la nuit. Il pensait alors qu'il ne s'était rien passé, juste avant d'entendre son baka râler car il devrait porter une fois de plus des pulls à col- roulé.
Trois jours auparavant, Duo lui avait même tendu son bras, émettant un soupir exaspéré.
- Marque-moi là, sur l'avant-bras, avait-il dit.
Heero s'était exécuté mais cela n'avait rien changé à son besoin d'être si proche de lui durant la nuit, et Duo avait fini par capituler sans chercher à faire parler d'avantage le japonais. De même, Heero s'était contenté d'un « je ne sais pas » lorsqu'il avait demandé à Duo pourquoi il dégageait de l'électricité uniquement quand il le marquait ou lorsqu'il se mettait en colère. Il y avait entre eux une série d'accords tacites qui renforçaient leur complicité, mais également les doutes et questions enfouis au fond d'eux.
Chassant les pensées confuses de son esprit, Heero à présent à moitié réveillé, se concentra sur sa tâche. Ses mains en quête de chaleur se frayèrent un chemin sous le tee-shirt du natté, effleurant la peau douce avant de s'y poser franchement. Duo émit un son semblable à un ronronnement avant de caresser à son tour le bras du soldat. Ce dernier glissa sa langue à la base du cou du natté, mordillant la chair tendre avant de l'aspirer entre ses lèvres.
Duo soupira légèrement, renforçant sa prise sur le bras du japonais. Heero sentit un léger picotement dans son bras, de même que sur ses lèvres, signe que Duo n'allait pas tarder à lui envoyer une décharge s'il ne se séparait pas vite de lui.
Après, tout se passa très rapidement. Quelques coups résonnèrent contre la porte, ce qui eut pour effet de déstabiliser Duo, qui envoya involontairement une décharge en direction de celle-ci. Heero se redressa vivement, afin d'observer l'étendue des dégâts. Il réprima un sourire lorsqu'il aperçut Wufei affalé contre la porte, tremblant comme une feuille. Chaque geste qu'il tentait d'effectuer était accompagné d'un petit grésillement, signe qu'il s'était pris la décharge de plein fouet. De plus, les quelques cheveux hirsutes sur le sommet de son crâne ne laissaient aucunement place au doute.
Mais l'hilarité intérieure de Heero fit bientôt place à l'étonnement lorsqu'il se rendit compte que ce n'était visiblement pas Wufei qui venait de frapper à la porte. Il se leva et se dirigea vers le jeune chinois. Il décala ce dernier légèrement vers la droite afin d'ouvrir la porte.
- Quatre ?
La petit blond avait la main accrochée à la poignée et semblait complètement perdu dans ses pensées, fixant sans cligner des yeux un point imaginaire devant lui.
Heero soupira en marmonnant avant de secouer légèrement le natté.
- Duo, lève-toi.
Le natté ouvrit des yeux ensommeillés au son de la voix du japonais. Il rencontra un regard où planait une certaine irritation.
- Euh ? Hee-chan ?
- Baka! T'as encore déréglé le réveil! C'est plus possible Duo, il faut que tu apprennes à contrôler ta...ton...ton électricité !
Le natté pouffa silencieusement et reporta son attention sur la forme recroquevillée non loin de la porte avant d'éclater de rire pour de bon.
- He ! Fei ! On dirait qu'un troupeau d'éléphants t'est passé dessus !
- Ta gueule Maxwell !
Heero intervint à son tour, partagé entre le rire et la consternation.
- T'avait qu'à frapper avant d'entrer.
- Vous étiez censé être réveillés ! On avait rendez-vous je vous signale !
- Hn... Pas de ma faute si le baka dérègle tous les appareils électriques durant la nuit.
- Pas de ta faute ? C'est une blague ? Se défendit Duo.
Quatre s'exprima à son tour, d'une voix monocorde.
- Hmm, je vois. Heero marque Duo, ce qui lui fait générer de l'électricité. Pas de chance Wufei était dans la pièce et le fait que j'aie frappé à la porte a eu pour effet de renvoyer la décharge en direction de Wufei.
Les trois autres pilotes s'interrompirent pour regarder Quatre qui avait énoncé les faits d'un ton distant, le regard toujours perdu dans le vague. Duo se leva et vint se placer devant son ami, agitant la main devant ses yeux.
- Quatre ? Ca va ?
- Hum ? Ah, Duo, oui et toi ?
Le natté posa sa main sur le front du jeune arabe afin de vérifier s'il n'était pas souffrant, mais il semblait en parfaite santé.
- Heu...oui, je vais bien. Où est Trowa ?
La mine de Quatre s'assombrit légèrement et un voile de tristesse passa devant ses yeux. Son odeur changea, et la fragrance qui émanait de lui fit ressentir à Heero une certaine mélancolie. Le petit blond se recomposa rapidement un sourire enjôleur et répondit :
- Je ne sais pas. Je suis parti avant lui.
- Ha, répondit Duo, échangeant un coup d'œil entendu avec Heero.
Un silence pesant plana quelques instants dans la pièce. Chacun se regardait sans vraiment oser entamer la conversation. Duo avait entraîné Quatre à côté de lui sur son lit tandis que Wufei s'était stoïquement laissé installer sur la chaise du bureau par Heero qui s'était lui-même assis sur son lit. Il ne manquait plus qu'un certain mercenaire de leur connaissance.
Ce dernier ne se fit pas attendre longtemps et quelques coups résonnèrent bientôt contre la porte. Heero se leva et alla ouvrir. Trowa pénétra dans la chambre, faisant un signe de tête à chacun de ses coéquipiers, mais évitant soigneusement de croiser le regard du jeune empathe. Duo sentit se dernier se crisper près de lui lorsque le français passa près d'eux pour s'installer aux côtés de Heero.
Ce fut Wufei qui prit la parole en premier lieu. Ses mots étaient dénués de toute fioriture, mais pour celui qui connaissait le dragon, il ne faisait aucun doute qu'il jouait là sa dernière carte, laissant libre cours à ses émotions.
- Heero, je suis désolé de m'être emporté contre toi. Je n'aurais pas dû mettre tes capacités en doute. Il n'en n'est pas moins clair pour moi que la situation n'est plus vivable, et qu'il nous faut agir afin de terminer la mission et comprendre ce qu'il nous arrive.
Le soldat se retint de lui répondre, voyant que ce dernier n'avait pas fini. Le jeune dragon cherchait ses mots. Tous le regardèrent, attentifs à son expression déterminée alors qu'il reprenait la parole :
- Nous nous sommes associés pour être plus forts si mes souvenirs sont bons ! Nous avons passé une année à nous entraider, à nous épauler les uns les autres. Nous nous sommes sortis de toutes sortes de situations. Alors pourquoi ? Pourquoi aujourd'hui le groupe se scinde ? Pourquoi on se déchire tous ?
Les quatre pilotes interloqués regardaient le jeune dragon. Aucun d'eux ne semblait capable d'émettre le moindre son, prenant conscience de l'étendue de ses paroles, prenant conscience de la véracité de ses propos. Wufei continua :
- Je suis déçu. Je suis déçu par nous tous, moi y compris. Je sais que nous ne sommes pas des exemples en matière de communication, mais nous avions trouvé un équilibre. On se comprenait tous les cinq ! Et quoi ? Il nous suffit d'un séjour à l'université et d'évènements étranges pour qu'on perde la confiance qui nous unissait ?
Le ton était dur, cassant, mais laissait néanmoins transparaître toute la tristesse et la déception que ressentait le jeune chinois à cet instant.
- Je ne sais pas ce qui se passe dans vos têtes, dans vos cœurs, je ne sais plus rien. Je ne sais plus rien de... de mes équipiers, de ma famille, de mes frères.
Wufei acheva là son discours, baissant le regard sur ses poings serrés. Aucun bruit ne venait troubler l'atmosphère étrange qui régnait dans la pièce. Les quatre autres pilotes étaient perdus dans leur pensées, pensées teintés de respect envers leur coéquipier. L'apparence de Wufei était celle d'un dragon solitaire, fier et digne, mais il était clair dans l'esprit de chacun que cette dignité qui émanait de leur ami était avant tout le reflet de son âme. Il venait de le leur rappeler. Il venait de leur rappeler combien il était indispensable, combien chacun d'eux était indispensable aux autres. Heero se leva et contre tout attente vint poser une main sur l'épaule du jeune chinois. Il ne prononça qu'un seul mot :
- Merci.
Duo fut tiré de ses réflexions par Quatre qui semblait secoué de sanglots silencieux. Le petit blond releva des yeux brillants vers son meilleur ami avant de lui adresser un sourire.
- Je vais bien Duo. Ce discours m'a touché, c'est tout.
Il se leva et adressa un signe de tête à Wufei et Heero avant de se diriger vers la porte. Duo interrompit son mouvement :
- Quatre ?
Ce dernier se retourna pour lui offrir un visage dénué de toute expression. Il prononça à nouveau d'une voix monocorde :
- Les mots de Wufei sont justes, et moi aussi je vous considère comme mes frères. Mais je suis fatigué, vraiment fatigué. Arrangez-vous sans moi pour la mission, vous m'expliquerez plus tard, dit-il avant de disparaître derrière la porte.
Après quelques secondes de battements, Duo se leva, prêt à rejoindre Quatre dans sa chambre, mais il fut arrêté par Trowa, qui lui barrait le passage d'un bras.
- C'est à moi de lui parler, expliqua le grand brun. J'irai le voir dès qu'on se sera arrangé pour la mission.
Le ton était sans équivoque, ne laissant place à aucune protestation. Duo prit donc le parti de se rasseoir tandis que Heero exposait calmement les conclusions auxquelles ils étaient arrivés tous les deux :
- Nous avons envoyé un mail à J, demandant plus d'informations au sujet des documents cryptés. Sa réponse a été claire : cela ne nous regarde pas. Il reste tout aussi évasif au sujet des évènements étranges nous concernant, pourtant il ne semble absolument pas inquiet, ni curieux. On a donc décidé de récupérer les documents dès demain, et d'essayer de les décrypter.
Wufei intervint :
- Autrement dit on désobéit aux ordres ?
- Dans le mille Wuffy, répondit Duo.
Le jeune dragon leva les yeux au ciel d'un air exaspéré, mais n'émit aucuns commentaires. Il savait parfaitement que Duo était on ne peut plus sérieux durant les missions, et cela lui suffisait.
- Hm... Et comment on les décrypte ? demanda Trowa.
- Je ne sais pas encore. Je peux me charger des barrières informatiques, mais s'ils ont établi un langage codé, on va mettre pas mal de temps à déchiffrer ces documents.
- Ok, reste plus qu'à les récupérer, conclut le jeune mercenaire.
Duo intervint en agitant une disquette sous leur nez.
- Hee-chan et moi on a pas chômé ces derniers jours ! Sur cette disquette se trouve le dernier virus en date de notre soldat parfait. Il détruira tous les fichiers de Oz qu'il pourra atteindre. Il a une autonomie de 17 minutes avant de se déclencher, ce qui nous laisse largement le temps de récupérer les fichiers.
- Baka, explique tout depuis le début au moins ! Bon je résume. Il y a une connexion entre cette université et le réseau de Oz. Nous n'en sommes pas certains, mais il y a énormément de chances pour que cette connexion se fasse depuis les ordinateurs du deuxième étage, dans le bâtiment administratif, étant donné que c'est là qu'était le type la dernière fois. On va donc se connecter sur le réseau de Oz et envoyer deux virus en même temps. Le premier détruira toutes les sécurités qui protègent les fichiers, ensuite le second se déclenchera 17 minutes plus tard et endommagera tous les fichiers restant sur le réseau. Nous avons donc 17 minutes pour récupérer les documents des Mads et les enregistrer avant qu'ils ne soient détruits.
- Ok, et notre rôle dans tout ça ?
- Pas grand chose, au départ on avait prévu la mission sans vous. Mais maintenant que vous êtes là, vous ne serez pas trop de trois pour surveiller les deux entrées du bâtiments administratifs et nous avertir en cas de problème. Cependant tout devrait bien se passer. Le moins évident sera de garder les Mads à distance lorsqu'ils apprendront qu'on a récupérer les documents, mais on avisera.
Wufei acquiesça :
- Très bien, c'est un bon plan. Je propose qu'on se retrouve ici demain, après le souper.
- Ryoukai !
- Ok.
Trowa se leva, l'air soucieux. Il s'excusa de partir si rapidement et disparut derrière la porte, suivi de près par Wufei.
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Le jeune mercenaire parcourait les couloirs d'un pas lent, peu pressé de rentrer dans sa chambre. Déjà cinq jours qu'il avait été odieux avec son ami. Cinq jours qu'ils ne faisaient que se croiser sans s'adresser la parole. Il observait le petit blond se rendre en cours, préparer ses partitions, vivre tout simplement comme si de rien n'était. Alors pourquoi était-il si torturé depuis leur altercation ? Pourquoi ne pouvait-il pas passer plus de deux minutes sans se demander comment il allait, ce qu'il faisait, à quoi il pensait ? Et pourtant il restait habité par cette colère contre lui-même.
De toutes façons, comment pourrait-il lui expliquer, lui avouer que si il l'avait rejeté si violemment c'était uniquement parce qu'il l'aimait ? C'était risible ! Comment faire comprendre à quelqu'un qu'on l'éloigne pour mieux le protéger ? Peut-être devait-il simplement avouer ses sentiments à Quatre, ce qui le pousserait à s'éloigner de lui-même. Mais il était trop égoïste pour faire une chose pareille. Il ne voulait pas que le petit blond soit totalement dégoûté. Il ne le supporterait pas, de plus, il se devait de maintenir la cohésion du groupe. Il fallait donc qu'il parle à Quatre, se réconcilier avec lui et mettre ses sentiments de côté. Quelle histoire... Lui qui se vantait de pouvoir de mieux en mieux décrypter toute sorte d'information, il n'arrivait pas à savoir ce que pensait Quatre à l'heure actuelle. Dire qu'il pensait s'être découvert un nouveau pouvoir...tu parles !
Trowa sortit de ses pensées, se rendant compte qu'il était arrivé devant la porte. Il voulut toquer, mais se ravisa. C'était aussi sa chambre après tout. Il pénétra lentement dans la pièce sombre. Otant ses chaussures par habitude, il chercha l'interrupteur à tâtons. Il sursauta légèrement lorsqu'un fin rai de lumière éclaira soudain une partie de la chambre. Quatre était réveillé. Il referma délicatement la porte avant de se retourner, s'appuyant négligemment contre le mur. Il fixa sans mots dire le jeune homme qui se tenait debout devant lui, entre ombre et lumière.
Ce dernier s'avança, le visage étrangement impassible. Quelques mèches blondes éclairées par la faible lueur encadraient son visage aux aspects si doux. Une unique trace brillante partant du coin de son œil turquoise scintillait le long de sa joue. L'autre partie de son visage était occulté par le jeu des ombres, donnant à sa chevelure une couleur sombre, faisant ressortir l'éclat de ses pupilles. Les poings serrés le long de son corps, le jeune empathe fit un pas de plus en direction du mercenaire.
Trowa se redressa légèrement, à la fois intrigué et effrayé par l'expression inconnue qu'il déchiffrait sur le visage de son équipier. Un mélange de colère et d'appréhension, de doutes et de certitudes. Son ange se faisait démon pour l'heure. Le jeune mercenaire se figea lorsque le blond prit la parole, murmurant les mots entre ses dents, d'une voix dangereusement basse :
- Le discours t'a plu, Trowa ?
- Quatre...
- Tiens, tu te rappelles de moi ? Cinq jours, Trowa ! Il y a cinq jours que tu m'as humilié, et depuis tu ne daignes même plus considérer mon existence !
Le jeune mercenaire baissa les yeux, totalement dépassé par la situation.
- REGARDE-MOI !
Trowa releva un visage surpris. Quatre esquissa un sourire feint et reprit d'une voix sépulcrale, redevenant subitement calme :
- Moi, le discours m'a beaucoup plu. J'ai réfléchi. Et puisque tu ne sembles pas apte à répondre à mes questions, je vais chercher moi-même les réponses.
Le français s'avança légèrement et tendit la main dans le but de saisir le bras de son ami, mais celui-ci le repoussa vivement.
- Ne me touche pas, puisque ça te dégoûte à ce point !
- Quoi ? Non, je...
Il fut interrompu par un violent coup de poing qu'il reçu de plein fouet dans la mâchoire. Il recula sous la force de l'impact et s'appuya contre le mur afin de retrouver ses esprits. Quatre ne l'avait pas raté, et il ne s'y attendait vraiment pas. Il releva les yeux pour croiser le regard sombre de l'empathe qui s'était rapproché, mais les yeux emplis de fureur firent bientôt place à une expression douloureuse. Quatre caressa doucement la joue du mercenaire en murmurant.
- Pourquoi Trowa ? Tu n'éprouves même pas de colère lorsque je te frappe, mais tu ressens du dégoût à cette simple caresse ? Pourquoi ?
- Little one... Ne m'oblige pas à dire ce que tu ne veux pas entendre.
Trowa baissa une fois de plus le regard, honteux. Il ne vit pas l'éclair de compréhension qui passa soudain dans les yeux de Quatre, pas plus qu'il ne remarqua le mouvement de recul de ce dernier. Ce fut au tour de Quatre d'être surpris. Il força son ami à le regarder dans les yeux. Emeraudes contre turquoises, une fois encore. Il murmura d'une voix plus douce, se rapprochant légèrement de l'oreille du mercenaire:
- Je peux tout entendre de ta part, Trowa, je veux tout entendre.
Alors que le jeune homme ne desserrait pas les lèvres, l'empathie de Quatre lui confirmait ce qu'il venait de percevoir. Au delà de la honte, au delà de la colère, il y avait autre chose. Il en voulait la confirmation.
De son côté, Trowa semblait perdu, se débattant avec ses émotions contradictoires. Quatre lui en voulait, c'était normal. Mais rêvait-il ou la voix de son ange se faisait étrangement ...sensuelle. Et cette main qu'il glissait le long de sa joue, la rêvait-il aussi ?
Quatre sentit le mercenaire frémir sous ses doigts. Il glissa lentement sa main le long de la mâchoire de son ami, puis plus bas, frôlant sa nuque. Il plongea son regard dans les émeraudes assombries, n'y rencontrant plus aucun dégoût, juste une expression indescriptible qui attisait ses sens.
Le jeune empathe s'autorisa alors à passer ses mains dans le dos de son équipier, l'emprisonnant entre ses bras. Il se rapprocha un peu plus, glissant son genou entre les jambes de Trowa. Se sentant réagir, ce dernier reprit soudain ses esprits et écarta subrepticement le petit blond de son propre corps.
- Quatre, je... Arrête.
Le petit blond le regarda fixement, les pupilles légèrement dilatées. Il se mordilla la lèvre inférieure et esquissa un sourire gêné.
- Je ne peux pas.
- Quoi ?
- Arrêter, je ne peux pas arrêter. Pas maintenant que je sais.
Trowa écarquilla les yeux. Il ne comprenait pas grand chose aux paroles énigmatiques de son ami. Il tenta de reprendre une certaine contenance avant de murmurer d'une voix rauque :
- Je... Sois clair, je comprends rien.
Le jeune empathe émit un petit rire moqueur avant de prendre la parole :
- Et c'est moi qui ne suis pas clair ! Ok. Tu veux que je sois clair ? Touche-moi !
Trowa entrouvrit la bouche, avant de la refermer un instant. Il avait de la fièvre ou quoi ? Il avait dû mal comprendre.
- Pardon ?
Quatre se rapprocha à nouveau de lui, le dévorant du regard. Il approcha son visage à quelque millimètre du sien avant de murmurer à nouveau :
- Tu veux que je sois plus clair ?
Trowa ne réagit pas, se sentant complètement dominé par l'attitude inhabituelle de son équipier. Il essaya un instant de reprendre pied, mais rien y fit. Les mains de Quatre passèrent sur son torse, ne cherchant même pas à le caresser. Excédé, le petit blond plaça l'une de ses mains directement sur son entrejambe, le caressant légèrement.
- Ton corps réagit, Trowa ! Alors réagis aussi.
Le mercenaire repoussa soudainement Quatre qui perdit l'équilibre et atterrit sur le lit. Trowa se posta en face de lui, excédé lui aussi.
- Qu'est-ce que tu veux que je fasse Quatre ? Tu crois que c'est si simple ! Il y a pas une heure je me dégoûtais d'avoir de telles pensées ! Je n'imaginais pas que tu puisses... aussi...
- Et moi il y a pas une heure je pensais que le simple fait de me toucher te répugnait, alors que visiblement c'est le contraire ! Si je n'avais pas ressenti ton désir, je serais encore là à me demander pourquoi je t'inspirais autant de dégoût.
- Ne sois pas stupide !
- Je ne suis pas stupide ! J'en ai marre, c'est tout, je... Je n'attendais rien de toi, je voulais juste ton amitié, et me voilà en train de m'asseoir sur mon honneur pour un type qui ne sait même pas ce qu'il veut !
- Je sais ce que je veux. C'est... c'est toi que je veux.
- Je suis à toi. Je l'ai toujours été, murmura Quatre en baissant les yeux.
Il sentit le matelas s'affaisser à côté de lui et releva le regard pour rencontrer celui de Trowa, emplis d'une infinie douceur. Il caressa sa nuque avant de l'attirer à lui, murmurant au creux de son oreille :
- C'est moi le con alors. Je t'aime little one.
Le jeune mercenaire dégagea quelques mèches du visage de son ange avant de suivre la courbe fine de sa mâchoire du bout des doigts. Il caressa doucement ses lèvres avant d'y poser les siennes. Son baiser était tendre, témoignant avant tout de l'amour qu'il portait à Quatre. Ce dernier effleura les courts cheveux bruns sur la nuque de Trowa, puis exerça une légère pression, l'incitant à approfondir leur baiser.
Le français passa une langue hésitante entre ses propres lèvres, caressant doucement celles de son ami. Le petit blond entrouvrit la bouche sans vraiment en prendre conscience, guidé par ses instincts. Timidement, sa langue vint à la rencontre de celle de Trowa. Le contact fut doux et chaud, tendrement voluptueux. Quatre ferma les yeux afin de mieux profiter de cette sensation de chaleur qui s'emparait de tout son corps.
Le français rompit le contact, plongeant son regard dans les larges pupilles de son ange devenu démon, prunelles ténébreuses bordées d'un fin cercle turquoise. Il sourit avec tendresse en apercevant la légère moue boudeuse du petit blond. Celui-ci se rapprocha, désireux de combler cette cruelle sensation de manque au creux de son ventre.
Il prit la lèvre inférieure du mercenaire entre ses dents avant de déposer un petit baiser chaste sur celle-ci.
Trowa sourit contre la bouche du jeune empathe, l'embrassant une nouvelle fois. Tous ses doutes s'étaient dissipés, soufflés tel un voile léger, aussi léger que les lèvres roses de son ange. Il n'avait pas souvenir d'avoir déjà ressenti autant de joie en un instant, une telle sensation de bien-être. Il s'éloigna du petit blond afin de s'asseoir plus confortablement, cherchant à ne pas se laisser griser par les évènements.
Quatre se recula, lui aussi, pour observer le visage bien dessiné de son équipier, éclairé par la faible lueur de la lampe de chevet. De longues mèches brunes cachaient presque entièrement son front, masquant également une partie de son expression. Son œil vert, le seul visible, semblait se détacher de ces tons mats, rendant cette émeraude éclatante, presque transparente. La vision de cette moitié de regard lui coupa le souffle. Lentement, il suivit la ligne droite de son nez aquilin, légèrement retroussé qui lui donnait cet air sûr de lui. Il redescendit finalement vers ses lèvres, fines mais pleines, presque mates elles-aussi, mais légèrement rougies par les baisers. Ces lèvres tentatrices qui lui donnaient envie de les explorer, de les goûter encore et encore.
Le jeune empathe s'avança doucement, comme si le moindre geste brusque aurait pu effrayer le dompteur. Il retraça de ses doigts le chemin emprunté par ses yeux quelques secondes plus tôt, effleurant la peau de son ami aussi doucement que cette flamme qui s'attisait en lui. Ses doigts ne suffisaient plus. C'était le corps du mercenaire qu'il voulait sentir contre lui. Il s'assit face à Trowa, passant ses jambes au-dessus de celles du français, l'entourant de ses bras.
Trowa réprima un frisson lorsqu'il sentit Quatre si proche de lui, son torse contre le sien, et ses bras autour de son cou. Se laissant guider par ses envies, il caressa doucement le dos de l'empathe, regrettant le rempart de tissu entre eux. Il déposa ses lèvres sur la peau tendre du cou de son ami, la parsemant de baiser volatiles. Il suivit la courbe fine de sa mâchoire pour finalement venir cueillir les lèvres offertes du petit blond. Le baiser se fit plus insistant. Ils se cherchaient, se repoussant sans cesse pour mieux se retrouver. La langue du mercenaire s'enroula doucement autour de celle de Quatre, la caressant, goûtant pleinement le plaisir dû à ce simple échange pour s'enfuir à nouveau, et revenir happer les lèvres tendres. Leur respiration se fit saccadée, pourtant ni l'un ni l'autre n'avait la patience de reprendre totalement son souffle, préférant reprendre leurs baisers.
Quatre rejeta un instant la tête en arrière, perdu dans ces sensations nouvelles, différentes de ce qu'il avait imaginé. Différentes, mais si réelles, si douces et dévorantes. Il savait que ce n'étaient là que quelques baisers, mais il avait déjà l'impression de se consumer lentement, cette flamme brûlante ne voulant pas quitter son corps.
Trowa ne résista pas à la vision de la peau blanche et nacrée du blond. Il pressa ses lèvres contre le cou offert, glissant parfois sa langue entre ses lèvres pour goûter la saveur de son ange. Quatre ferma les yeux, grisé par ce contact à la fois brûlant et doux, humide mais loin d'être déplaisant. Se cambrant légèrement en arrière, il rapprocha son bassin de celui de Trowa, imprimant un mouvement inconscient contre celui-ci, qui arracha un soupir au mercenaire, étouffé contre son cou. Le petit blond se sentit défaillir à ce contact, de même qu'au son du gémissement de Trowa. Il s'agrippa au pull du français, devenu définitivement superflu. Il voulait le voir, voir la lumière danser sur la peau mate de son torse, de son corps tout entier. Alors il se redressa doucement, entraînant son équipier avec lui. Il glissa ses mains fines sous le pull de son partenaire, occasionnant un léger tremblement chez celui-ci. Ils échangèrent un regard complice et Quatre commença à soulever le rempart de tissus. Un petit rire gêné brisa le silence entre eux. Le pull ne voulait pas se défaire si facilement de son propriétaire. Ce dernier aida un peu le jeune empathe et finit torse-nu, légèrement rougissant sous le regard appréciateur de son partenaire. Ne voulant pas être laissé en reste, Trowa déboutonna patiemment la chemise de son ange, faisant glisser ses doigts entre les pans de tissus, découvrant peu à peu son torse finement musclé. La chemise tombée, ses mains quittèrent le corps du petit blond pour venir caresser son visage.
Assis l'un sur l'autre, face à face, ils suspendirent un instant leur geste. Ils prirent le temps de se regarder, de découvrir le corps l'un de l'autre, sans empressement. Quatre rougit sous le regard du mercenaire, regard si tendre mais qui semblait pourtant vouloir le posséder tout entier. Etrangement, il ne se sentait pas mal à l'aise. Trowa le contemplait comme s'il était une créature magnifique, sortie tout droit d'un conte des milles et une nuits. Il se sentait beau sous le regard de son amant. Il avait l'impression d'être unique, il se sentait bien, aimé.
Trowa se pencha à nouveau pour venir goûter la peau douce du petit blond, déposant ses lèvres sur le creux que formaient son cou et son épaule. Il tressaillit lorsque sa peau désormais nue effleura celle de son amant, occasionnant des fourmillements le long de sa colonne vertébrale. Il serra Quatre dans ses bras, murmurant son prénom dans une demande tacite. Ce dernier lui répondit par un sourire qui vint frôler ses lèvres dans un souffle. Il glissa ses mains le long du dos du mercenaire, dessinant des arabesques indéchiffrables, puis redescendit pour venir effleurer le haut de ses reins. Il pressa doucement ses mains sur la bas du dos de Trowa, imprimant un léger mouvement contre son bassin, qui leur arracha un soupir à tous deux.
Ils échangèrent encore un baiser, suivi d'un regard complice, puis Quatre se recula et s'étendit complètement sur le lit, invitant Trowa à la rejoindre en lui tendant la main. Ce dernier noua ses doigts autour de ceux de son partenaire, ramenant ses bras au dessus de sa tête. Il s'allongea entre les jambes du jeune empathe, effleurant de ses lèvres la peau douce et offerte. Il passa lentement le long des ses clavicules, pour venir embrasser le torse imberbe de son amant. Suivant la ligne abdominale, il glissa doucement la langue le long de son ventre, arrachant quelques frissons à son ange.
Quatre se tendit à ce contact chaud et moite. Perdu dans un océan de sensations nouvelles, il s'accrochait à ces longs doigts fins mêlés aux siens, les doigts de Trowa. Sa bouche courant sur son corps, occasionnant par vagues un plaisir immense. Plaisir provoqué par une pléiades de sensations nouvelles, physiques, certes, mais profondément en accord avec ses sentiments. C'était juste. Jamais il ne s'était senti autant à sa place qu'entre les bras de Trowa, qu'en sentant le poids de son corps contre le sien. C'était là qu'était sa place, auprès de celui qu'il aimait. Il voulait entièrement lui appartenir, lui donner son corps, comme il lui avait donné son cœur, il y a bien longtemps déjà.
A nouveau un prénom murmuré dans un souffle entrecoupé, à nouveau une demande implicite. Trowa releva le regard pour plonger dans ces immenses lagons turquoises, dans les yeux de l'homme qu'il aimait. Il hocha la tête avant de venir déposer un baiser chaste sur chacun de ses yeux, voulant lui montrer tout le respect et l'amour qu'il éprouvait pour lui. Puis lentement, il retraça un sillon brûlant le long du ventre de Quatre, s'arrêtant à la limite de son jeans. Il s'appuya sur ses coudes et détacha ses mains de celles de Quatre pour caresser les jambes de son partenaire par dessus l'étoffe. Il glissa ses doigts le longs des ses cuisses avant de remonter plus haut, effleurant son entrejambe. Il déboutonna le jeans de son amant pour le faire glisser le long de ses jambes, suivi de son boxer.
Il adressa un sourire en coin à Quatre, amusé par la manifestation évidente de son désir. Ce dernier lui adressa à nouveau son adorable moue boudeuse avant de l'attirer au dessus de lui. A son tour Quatre déboutonna le pantalon de Trowa, aidé par celui-ci au moment d'enlever ses derniers vêtements. Le petit blond lança un regard victorieux au mercenaire, lui signifiant que son désir ne passait pas inaperçu non plus. Trowa sourit avant de mordiller doucement la peau du cou de son ange, la caressant de son souffle chaud. Quatre passa ses mains autour de sa nuque et l'attira à lui. Il restèrent étendus l'un sur l'autre quelques instant, savourant le simple contact de leurs corps entièrement nus.
Trowa se redressa doucement, admirant l'expression voluptueuse qu'affichait Quatre. Il redescendit le long de son torse, ponctuant son parcours de petits baisers. Il lui caressa le ventre avant de passer sa langue sur la peau blanche de ses abdominaux, puis plus bas.
Quatre se contracta avant d'émettre un long soupir. Il se cambra, assailli par des vagues de chaleurs se prolongeant dans tout le bas de son corps. Il avait l'impression de perdre pied. Sa respiration s'accéléra et il s'agrippa aux draps, comme si eux seuls pouvaient l'empêcher de tomber dans les affres de douceur et de plaisir que lui offrait son amant. Il murmurait des paroles inintelligibles, ponctuées du prénom du français : « Trowa ». Les seules pensées cohérentes qui lui venaient à l'esprit étaient teintées de l'amour qu'il portait au mercenaire. Il cherchait à reprendre son souffle, mais se fondit entièrement dans les sensations que lui procurait Trowa. Il sentit une nouvelle vague, plus puissante et plus forte monter en lui. Il serra les draps de toutes ses forces, englouti par cette sensation de plénitude et d'accomplissement. Sa respiration saccadée se calma doucement et il rouvrit les yeux. Il vit le visage doux de son amant lui sourire tendrement avant de déposer un petit baiser sur le bout de son nez.
Quatre rougit légèrement se rendant compte de ce qui venait de se produire, mais fut rassuré par le sourire de Trowa. Ce dernier lui dégagea quelques mèches collées sur son front avant d'y déposer un nouveau baiser. Il croisa à nouveau ses doigts entre ceux de Quatre, déposant ses lèvres dans son cou. Un mouvement de Quatre contre son bassin lui arracha un gémissement. Le petit blond se redressa et attira le visage du mercenaire près du sien. Il posa son front contre celui de son amant, puis chuchota quelques mots au creux de son oreille.
Trowa se recula, scrutant le regard empli de certitude du jeune arabe. Quatre lui adressa un sourire timide. Se mordillant la lèvre inférieure, il s'approcha du mercenaire, caressant sa nuque. Il allongea Trowa à nouveau sur lui, écartant légèrement les jambes dans un geste inconscient. « Viens », murmura-t-il, sentant son désir monter à nouveau à la vue de celui de son amant. Celui-ci plaça une main au creux de son genou remontant sa jambes contre lui. Guidé par le mercenaire, le petit blond enroula ses jambes autour de sa taille, se laissant glisser contre le bassin de Trowa. Celui-ci lui prodigua les caresses nécessaires à sa décontraction, parsemant sa peau douce d'attentions délicates, ravivant la flamme naissante dans le regard du jeune empathe.
Mû par le désir de regarder son visage, Quatre se redressa et s'assit sur les cuisses de son partenaire, reprenant son léger mouvement inconscient. Il était prêt, il lui fit comprendre en se soulevant légèrement. Trowa était hésitant, il ne voulait pas lui faire mal. La première fois devait certainement être douloureuse, malgré toute la douceur dont il faisait preuve. Il plongea son regard dans celui de Quatre, n'y rencontrant ni doute ni appréhension, uniquement une tendresse infinie. Le petit blond glissa sa langue contre les lèvres de son amant avant de l'embrasser. Il se souleva un peu plus, s'agrippant aux épaules de Trowa, puis redescendit doucement, retenu par son amant. Ce denier essayait d'entrer le plus lentement possible en lui afin de le laisser s'habituer à cette nouvelle présence en lui.
Ils restèrent immobiles un instant, Quatre enfonçant ses ongles dans la chair du mercenaire. Il se mordit la lèvre pour ne pas exprimer la douleur d'une telle incursion. Puis doucement, il se détendit et relâcha sa prise. Il croisa le regard du français, emplis de question muettes. Il lui adressa un sourire avant de bouger légèrement le bassin. Trowa gémit et posa ses mains contre le bas de son dos, exerçant une légère pression. Attentif aux réactions de son partenaire, Trowa continua à se mouvoir, d'abord doucement, puis plus vite, guidé par les gémissements de Quatre. Lorsque ce dernier réprima un cri, le mercenaire se sentit défaillir. Il avait trouvé le moyen de lui donner autant de plaisir qu'il en recevait, ce qui rendait leur acte plus épanouissant encore. Sentant la respiration saccadée du petit blond contre sa peau et ses ongles s'enfoncer une nouvelle fois dans sa chair, pour une toute autre raison cette fois, Trowa se laissa aller, perdu dans un torrent de flammes qui le consumait. Il sentit le petit blond se contracter, se serrant contre lui pour atténuer ses tremblements. L'effet que produisit sur lui le plaisir de Quatre ajouté au sien fut immédiat. Il se perdit dans un océan de chaleur, se sentant soudainement submergé par une onde plus puissante que les autres. Il s'accrocha à Quatre aussi sûrement que celui-ci se tenait contre lui.
Reprenant leur souffle, ils se détachèrent un peu l'un de l'autre pour mieux se regarder. Quatre dégagea à son tour quelques mèches du front de son amant et y déposa un baiser, avant de venir cueillir ses lèvres rougies. Il lui caressa tendrement la joue avant de se reculer pour s'allonger. Il attira Trowa à lui, entre les draps. Ce denier se glissa sous la couette et prit le petit blond entre ses bras. Celui-ci le dévisagea tendrement, sans cesser de tracer des dessins invisibles sur sa peau. Lorsqu'ils eurent tous deux repris une respiration normale, Quatre se pencha contre son oreille et lui murmura un simple mot : « merci ». Trowa passa ses doigts sur le visage fin de son ange et murmura à son tour : « merci à toi, little one »
Ils se dévisagèrent encore longtemps, tous deux perdus dans la contemplation de l'être aimé, pour finalement s'endormir épuisés dans les bras l'un de l'autre. (1)
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TBC Review ? onegai :p
(1) Cette fois-ci on peut pas dire que je finis en plein milieu de quelques chose, ne! :p. Valà c'était mon premier lemon... Vous en pensez quoi ???
Réponses aux reviews :
Lasgalenya Greenleaves: Yatta ! Je suis aux anges! Ca me fait vraiment plaisir que tu aimes cette fic et mes poèmes ! C'est promis à chaque fois je me dépêche pour mettre la suite. Il faut dire que vos encouragements me motivent beaucoup ! Merci.
Velyazd : Mdr ! On verra combien tu me paies pour impressionner les filles :p. Merci pour ta review et accroche toi pour la suite.
Kamara : Vi ! Je l'ai toujours dit : Wufei, il est SAGE (lol !). Merci de suivre cette fic et pour ta review Kamara ! Ja ne.
Fred01 : Micii ! Je suis contente de voir que tu suis encore ma fic et encore plus ravie que tu la trouve si bien ! J'espère que la suite sera à la hauteur de tes espérances !Arigato !Gayana : Et toi tu peux pas savoir comme ça me fait plaisir que tu sois si enthousiaste !! Merci mille fois pour ta review.
Miss Faust : Yatta ! J'adore te voir pleine d'enthousiasme. Ca m'encourage beaucoup et j'espère que la suite te plaira tout autant ! Je suis aussi contente que tu aimes le poème ! Arigato
Yami : Merci pour ta review. Je me dépêches pour la suite. Ja ne !
Lumina : vi vi c moi qui l'ai écrit, je suis contente qu'il te plaise ! Oui ! la fic de mimi est vraiment géniale ! Micii pour ta review. Ja ne
Zick : Mdr... Je suis contente que ça te plaise ! Ben non Fei il pète pas du tout les plombs, pourquoi ? Moi je le trouve plutôt lucide au contraire. Micii pour ta review !
Ruines : Arigato ! C'est génial que mes poèmes te plaisent toujours. Quant à Quatre, heu... hi-mi-tsu. Ja ne !
Kaorulabelle : Yatta ! Je suis contente que tu apprécies et que tu trouves que je m'améliore, ça me fait plaisir. Je me dépêche pour la suite. Arigato
Kyralya : Mdr ! J'adore les longues reviews comme la tienne ! Ca m'a fait super plaisir ! Mais tu es TRES mal placée pour me dire que je suis méchante avec Quatre...hum hum ! J'espère que la suite te fera encore des « guiliguilis dans le ventre».lol. Arigato Kyra !
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