Disclaimer : Les G-boys sont (malheureusement) pas à moi.
Notes de l'auteur : Pitié ne m'étranglez pas pour le retard, j'ai vraiment eu beaucoup de boulot en dehors du net. Et pis le bug de Fanfiction .net a pas aidé…. Gomen ! J'espère que ce chapitre vous plaira malgré l'attente ! Bonne lecture.
Les réponses aux reviews se trouvent en fin de chapitre !
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Chapitre 17 : Mission
- Quatre ! Mange… Tu as cours dans un quart d'heure.
- Mm, je sais.
Le petit blond s'empourpra légèrement. Il avait tant de mal à détacher le regard de son amant. Depuis leur réveil jusqu'au moment où ils s'étaient rendus à la cafétéria pour prendre leur petit déjeuner, il n'avait pas quitté Trowa des yeux plus de dix secondes, pas même lorsque ce dernier était allé se doucher.
Le jeune mercenaire avait souri en attirant le petit blond à lui sous la douche. Il n'arrêtait pas de sourire depuis ce matin. Et Allah, que ce sourire le rendait beau. Quatre s'étonnait encore de voir à quel point ce demi-sourire confiant illuminait son visage, donnant un éclat particulier à cet œil de jade un peu bridé. Il se sentait empli d'un sentiment étrange, sorte de plénitude qui lui ôtait toute envie qui ne concernait pas Trowa. Son cœur battait déraisonnablement dans sa poitrine et ses poumons semblaient être continuellement emplis d'un air qu'il ne parvenait pas à expulser. Ce matin, chaque bouchée lui demandait un effort de volonté et il estimait en avoir assez fait. Il reposa donc sa tartine à moitié grignotée avant d'émettre un long soupir.
Trowa détailla l'expression de Quatre. Visiblement le petit blond n'avait pas très faim, lui non plus d'ailleurs n'arrivait pas à avoir envie de manger. Devant le regard mutin de son amant, le jeune mercenaire ne put s'empêcher de repenser à la nuit qu'ils venaient de passer. Ses yeux se détournèrent malgré lui de ceux de Quatre pour fixer sa tartine inachevée. Ce fut au tour du petit blond d'afficher un large sourire. Même si Trowa n'était pas très bavard ce matin, son empathie lui criait les sentiments du mercenaire à son égard, sentiments qui n'étaient désormais plus altérés par aucune trace de doute.
Quatre rassembla ses affaires et se leva. Il ne fit qu'effleurer la main du mercenaire en guise d'au revoir.
- A plus tard, tenshi, murmura Trowa.
Le petit blond sourit et arracha son regard de ce visage si parfait à ses yeux. Il fit quelques pas et croisa Heero qui venait d'entrer. Ce dernier le dévisagea sans parvenir à cacher entièrement une expression surprise. Quatre le salua et sortit.
Heero suivit le jeune empathe du regard avant de se diriger vers Trowa. Il s'installa en face de lui.
- Salut Heero.
- Hn.
- Où sont Duo et Wufei ?
- Duo dort encore et je pense que Wufei a cours ce matin.
Le japonais avala silencieusement un croissant tout en jetant des regards en coin au mercenaire. Trowa sourit, un peu amusé par l'attitude inhabituelle du soldat parfait.
- Heero ?
- Hn ?
- ça va ?
- Oui, heu… J'ai croisé Quatre. Il avait l'air de bonne humeur, expliqua Heero tout en reprenant un croissant.
- Mais encore… L'encouragea Trowa.
- Il porte ton odeur, ça m'a surpris. Avant de relever la tête j'ai presque cru que c'était toi. C'est étrange, toi aussi d'ailleurs, tu portes la sienne. On dirait que vos odeurs se sont complètement mélangées.
- Hum, je vois. Et ?
Heero réfléchit un instant. C'était parfait. C'était exactement comme ça qu'il aurait souhaité marquer Duo. Pour lui, l'odeur que portaient Quatre et Trowa signifiait qu'ils appartenaient l'un à l'autre. Ca le rendait quelque peu envieux de les sentir si proches.
- Je me demandais comment tu avais fait.
- J'ai fait l'amour avec lui, répondit Trowa, laconique.
- NANI ? s'étrangla Heero en toussant bruyamment, à moitié étouffé par un morceau de croissant qui n'était pas bien passé.
Le jeune japonais prit la tasse de lait que lui tendait stoïquement le mercenaire sans cesser de le fixer. Il en but quelques gorgées avant d'articuler :
- Pourquoi ?
- Parce que je l'aime…
Heero entrouvrit la bouche avant de la refermer. Décidément Trowa avait le mérite d'être clair. Chacune de ses réponses était simple et précise, empreinte d'une certitude et d'un calme inébranlable.
Le mercenaire fixait Heero plongé dans ses pensées, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres. Il aurait pu faire preuve d'un peu plus de diplomatie ou de tact en répondant aux interrogations du soldat, mais pourquoi compliquer les choses alors qu'elles étaient finalement d'une simplicité enfantine.
Le jeune japonais fronça les sourcils tout en portant à nouveau la tasse à ses lèvres. Une fois celle-ci reposée, il ancra son regard dans celui de Trowa, demandant d'un ton neutre :
- Et tu penses que c'est une bonne idée ?
Le jeune mercenaire soupira, sa voix trahissait une pointe d'exaspération :
- Pitié Heero ! Tu vas pas me resservir le couplet de la mission qui passe avant tout. Tu sais aussi bien que moi que ça ne tient pas debout. Comprends-moi bien, la mission est d'une extrême importance pour moi, et je tâcherai toujours de faire de mon mieux, mais Quatre est plus important encore. Et puis je n'ai pas vraiment choisi de l'aimer. C'est pas comme si on pouvait contrôler ce genre de chose, tu es bien placé pour le savoir, non ?
Heero resta muet un instant. Que répondre à cela ? Comment contredire le mercenaire alors qu'au fond il partageait son opinion.
- Hn. Si ça va pour vous, ça me va, conclut Heero, baissant les yeux pour masquer sa gène.
Admettre qu'il se souciait du bien être de ses coéquipiers n'était pas vraiment dans ses habitudes.
- Merci Heero.
- Hn.
Trowa prit congé de son équipier après avoir terminé son petit déjeuner, assez frugal en fin de compte.
Le jeune japonais lui dit distraitement à plus tard et retourna à ses croissants, ainsi qu'à ses pensées.
Ainsi ils l'avaient fait. Trowa et Quatre avait fini par accepter. Ils étaient allés au bout de leur amour et ils avaient l'air heureux. Ils avaient peut-être raison finalement. Etre un soldat en période de guerre ne signifiait pas obligatoirement s'arrêter de vivre au profit de sa mission. Il y avait une autre voie : profiter de chaque instant qui leur était donné, prouver qu'ils étaient vivants plutôt que d'agir comme des machines sans âmes. N'était-ce pas pire que la mort ? Ils utilisaient des machines, ils n'en étaient pas.
Heero l'avait compris il y a quelques temps déjà, surtout depuis qu'il connaissait Duo. Mais parfois l'esprit refuse de suivre les enseignements du cœur, et sa raison ne s'était pas fait à cette idée, idée que son âme avait pourtant parfaitement intégré. Il aimait. Il vivait.
Duo l'aimait lui aussi, restait à savoir de quelle manière. Etait-ce une amitié profonde qui le poussait à se laisser marquer à loisir, ou était-ce autre chose ? Heero baissa la tête et se tendit, les mains crispés sur ses cuisses. Qu'est-ce qui pouvait bien le pousser à agir de la sorte, à être à ce point troublé par ce besoin de posséder Duo ?
Lassé de retourner sans cesse les mêmes questions dans son esprit, Heero acheva son déjeuner et sortit prendre l'air.
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La journée se passa rapidement, ainsi que les cours qui leur semblait beaucoup moins exaspérant qu'aux autres étudiants. Après tout, c'était pour des terroristes un « privilège » que d'assister à ces cours dont la plupart se plaignait. Eux, ils n'étaient là que pour protéger tout ces fonds de culottes usés sur les bancs de l'école. Ils n'étaient là que pour leur assurer un avenir meilleur à tous, alors pourquoi iraient-ils à l'université ? N'étaient-ils pas les meilleurs pilotes qui soient ? Leurs vies ne leur appartenait pas, si ?
Duo secoua la tête. Qu'est-ce qui lui prenait soudainement ? Pourquoi était-il aussi amer ? Son humeur était sans doute due à l'échéance de leur mission qui approchait à grand pas. Même si ce n'était qu'une couverture, Duo aimait la vie d'étudiant. Il aimait ses cours de littératures, chercher dans un récit ce que l'auteur avait voulu faire passer, il aimait aussi rire et déjeuner avec Nicolas, se faire de nouvelles connaissances. Il aimait retrouver Heero le soir au dîner et lui raconter ses cours, le supplier de le laisser lire ses poèmes sachant pourtant que c'était peine perdue. Il aimait apercevoir Quatre sortant de la salle de musique accompagnée de cette jeune fille souriante, regarder Wufei dessiner dans un coin de la cafétéria alors que Trowa griffonnait sur l'une ou l'autre partition. Il aimait ce nouveau quotidien auquel il s'était vite habitué. Mais tout ça n'était que temporaire, il le savait. Alors à quoi cela pouvait-il bien servir d'éprouver un quelconque ressentiment envers leur situation ? A rien, conclut-il en se dirigeant vers la cafétéria pour retrouver ses équipiers et dîner avec eux.
Ce soir, il se devait d'avoir l'esprit clair. Ce soir, ce qui passait avant tout c'était la mission : récupérer les fameux documents volés. Cette mission comptait plus que les autres pour l'américain. Ils l'avaient choisie. Ils n'obéissaient plus seulement à des ordres extérieurs. Ils avaient décidé d'éclaircir les choses, de désobéir aux ordres en leur âme et conscience. Pour la première fois, ils s'unissaient pour faire quelque chose pour eux-mêmes.
Perdu dans son monologue intérieur, Duo pénétra dans la cafétéria sans s'en rendre compte. Il repéra vaguement une petite tête blonde dans le coin près de la grande baie vitrée, leur place « habituelle ». Ses équipiers étaient déjà là, visiblement. Tout en gardant les yeux fixés sur Quatre, Duo partit chercher de quoi manger au self, de l'autre côté de la salle. Il ne vit que trop tard le jeune homme devant lui et le percuta, lui faisant perdre l' équilibre. Ce dernier renversa tout le contenu de son plateau sous le regard désolé de Duo.
- Excuse-moi, je suis vraiment désolé ! Je ne l'ai pas fait exprès, s'empressa d'articuler l'américain.
Le jeune homme en face de lui, honteux d'être la cible des regards et moqueries venant des autres élèves ayant assisté à la scène releva sur Duo un regard chargé de mépris. De type italien, il avait de petits yeux bruns et quelques mèches bouclées retombaient sur ses épaules. Il avait un physique relativement ingrat, le visage d'avantage enlaidi par l'expression furieuse qu'il affichait :
- Connard ! Tu peux pas regarder où tu vas !
- Gomen, dit Duo sans s'apercevoir qu'il parlait en japonais, Heero étant la seule personne à qui il présentait régulièrement des excuses. Je peux aller te chercher un autre plateau si tu veux. Attends-moi là.
Le bouclé le retint en lui attrapant le poignet, le tordant douloureusement. Duo ne pensa pas à se dégager de son étreinte. Il était stupéfait de voir jusqu'où une simple maladresse pouvait mener. Son vis-à-vis lui décocha un regard haineux et murmura :
- Ramasse, pauvre tâche.
Il avait vu dans les excuses du jeune pilote une marque de faiblesse qu'il jugeait pouvoir exploiter afin de retrouver la face. Mauvais calcul. Il fut soudainement tiré en arrière et libéra le poignet de l'Américain. Duo se massa la main par réflexe et croisa un regard empli de fureur. Heero se tenait droit comme un piquet, entre lui et l'autre jeune homme, gardant le bras de ce dernier emprisonné dans sa main.
Etant arrivé quelques secondes après Duo, il avait assisté à toute la scène. Son sang n'avait fait qu'un tour. Le besoin de le protéger l'avait alors complètement submergé, même s'il savait son comportement irrationnel. Duo était parfaitement capable de se défendre tout seul, après tout. Mais il n'avait pas su se contrôler. Il devait calmer cette rage qui lui brûlait les entrailles. Il pensa distraitement l'espace d'une seconde à ce qu'il serait à présent capable de faire aux membres de Oz si Duo était blessé par leur faute. Son visage était entièrement crispé. Les muscles de sa mâchoire jouaient sous sa peau, occasionnant de léger tressaillements le long de ses tempes. Il se sentait incapable de desserrer les lèvres, réduites à deux fines lignes lui barrant le visage. Il se tourna vers Duo qui l'observait, incrédule. Le jeune japonais plongea son regard d'acier dans les améthystes étonnées, et cela se produisit à nouveau. Un murmure parcourut l'esprit de Duo. Heero ne desserrait pas les lèvres mais pourtant il lui parlait, le contrôlant à moitié.
Va t'asseoir…
Duo lui jeta un regard où se mêlaient surprise et colère. Il se retourna néanmoins et partit rejoindre les autres à leur table, sous le regard bovin de son « agresseur ».
Heero se retourna vers le jeune homme et plongea ses yeux dans les siens. Comment cet insecte avait-il pu manquer de respect à son partenaire. Ne se rendait-il donc pas compte qu'il avait un dieu en face de lui ? Sentant sa rage augmenter, Heero se mordit l'intérieur de la joue. Fixant toujours celui qu'il considérait comme un ennemi, il se déchargea complètement de sa colère. Sans trop savoir comment, Heero sentit celle-ci le quitter au fur à mesure que le visage en face de lui se décomposait.
Insulte-le encore, et je t'arrache la langue. Humilie-le, et jamais plus tu n'auras le respect de qui que ce soit. Ne t'approche plus jamais de lui, ni de moi. Ne touche jamais à ce qui m'appartiens. Ne t'avise pas de me défier. Je le défendrai toujours, lui et les autres. Je défendrai mes frères.
Le jeune homme se retenait pour ne pas hurler de terreur. Oscillant entre pâleur cadavérique et tremblements, il avait du mal à tenir debout. D'où venaient cette sensation de peur qui le prenait aux tripes ? Pourquoi ce garçon qui se trouvait en face de lui lui inspirait tant de crainte sans même prononcer le moindre mot ?
Heero se reprit soudainement, sentant une puissante décharge lui vriller les tempes. Se retournant, il croisa le regard de Duo, chargé de reproches. Il laissa là sa victime et se mit dans la file afin d'aller chercher son dîner, sans vraiment se rendre compte que la plupart des étudiants le laissaient passer.
Quelques minutes plus tard, il rejoint les autres, un plateau dans chaque main. Il en déposa un devant Duo et l'autre en face de lui, où il prit place, tentant d'ignorer l'air furieux de son équipier.
- Heero tu peux me dire ce qui t'as pris ? J'ai cru que t'allais lui coller une balle entre les deux yeux !
- Cherche pas, répondit le soldat.
- Fais chier Heero.
- Hn.
Les autres pilotes se dévisagèrent sans mots dire tout en continuant leur repas. Duo se pencha à son tour sur son plateau. Il sourit intérieurement. Heero lui avait apporté son repas le plus naturellement du monde, tout en ayant choisi le plat qu'il préférait, le dessert qu'il préférait, ainsi que sa boisson favorite. Son ami le connaissait bien mieux qu'il ne le pensait finalement. Et lui connaissait-il son plat préféré ? En avait-il un seulement ? Duo parlait tellement qu'il était aisé pour qui y prêtait un peu attention de ressortir de ses babillages quelques informations utiles. Mais Heero était tellement silencieux. Il ne parlait que rarement, si personne ne l'y contraignait. Et même si le natté se savait grandement privilégié en la matière, il ne connaissait pas pour autant les goûts du japonais. Il releva un regard empli de tendresse vers le jeune homme en face de lui, suivant des yeux sa fourchette se porter à ses lèvres, le regardant mâcher lentement, concentré sur son assiette.
Duo réprima un sourire : même en mangeant, le japonais semblait extrêmement sérieux. Même s'il ne connaissait pas ses goûts, il connaissait Heero. Il comprenait ses silences, l'inutilité que pouvaient revêtir les mots quand on savait lire ses grands yeux de glace, quand on pouvait voir le feu qui brûlait en lui, quand on pouvait comprendre que Heero Yuy n'était ni le soldat parfait, ni une machine, ni un être exagérément introverti, quand on pouvait voir que Heero…C'était Hee-chan, tout simplement. Duo se crispa légèrement sur sa fourchette, son âme s'emplissant soudainement d'un air nouveau. Sa colère retomba comme un fétu de paille pour faire place à l'affection. Il connaissait Heero, mais à présent, il voulait tout savoir de lui. Alors ce fut le plus naturellement du monde qu'il releva la tête et arbora un large sourire. Il demanda d'un voix enjouée :
- Hee-chan, c'est quoi ta couleur préférée ?
Ok, pour la subtilité, on repassera. N'était pas Duo qui veut. Le soldat parfait absorbé par ses pensées lui répondit du tac o tac :
- La couleur de tes yeux, Duo-kun.
Duo en laissa tomber sa fourchette et Wufei avala de travers l'eau qu'il était en train de boire. Même Quatre et Trowa consentirent à cesser de se noyer dans les yeux l'un de l'autre pour observer Heero. Ce dernier sentant tous les regards posés sur lui se repassa la mini conversation dans sa tête.
/K'soooo…La couleur de tes yeux Duo-kun ? Mais comment j'ai pu la sortir celle-là! Pourtant c'est vrai, c'est cette couleur que je préfère… /
Il lança un regard implorant à celui qu'il jugeait comme son seul allié dans sa bêtise. Trowa toussota alors et se força à entamer un tout autre genre de conversation :
- Hm. Alors heu…On se donne rendez-vous à quelle heure pour… ce soir ?
- Disons vers 23 heures. Tous les élèves seront dans leur chambre, ça sera plus discret, répondit Heero, redevenu très professionnel.
- Ok, donc Quatre et moi on s'occupe de l'entrée principale et Wufei couvre l'arrière. Une fois à l'intérieur vous cherchez la connexion entre le réseau de Oz et celui de l'université, vous envoyez les virus et vous récupérez les documents. C'est bien ça ?
- Hai.
Quatre pouffa silencieusement en observant son meilleur ami. Heureusement que Duo connaissait déjà les détails de la mission sur le bout des doigts car il semblait être à des lieues de la conversation. Il arborait un petit sourire qu'il aurait pu qualifier d' « idiot » s'il ne savait pas que lui même arborait ce genre de sourire en compagnie de son mercenaire.
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Wufei arriva le premier, suivi de près par Heero et Duo. Quatre et Trowa arrivèrent quelques minutes en retard, un peu essoufflés. Quatre s'apprêtait à leur expliquer les raisons de leur retard quand le soldat parfait le coupa :
- Je ne veux rien savoir, articula-t-il en lançant un regard appuyé à Trowa, qui leva les yeux au ciel.
- Arieh a débarqué et on a eu du mal à la convaincre de rentrer dans sa chambre, expliqua Trowa malgré tout, avec une pointe d'ironie dans la voix.
- Ah, répondit Heero en rougissant devant ce qu'il était allé imaginer.
Le jeune chinois, qui parvenait de mieux en mieux à « traduire » ses dessins se fit une petite idée de la situation, tandis que Duo arborait une expression incrédule. Il était largué. Décidant de remettre ses questions à plus tard, il enjoint Heero à le suivre. La mission devait commencer. Après de brefs signes de tête, les deux pilotes se dirigèrent vers l'entrée du bâtiment administratif.
Duo crocheta rapidement la serrure et ils pénétrèrent bientôt dans le bâtiment. Après un rapide tour du premier étage afin de vérifier qu'ils étaient seuls, ils se rendirent au deuxième.
A nouveau quelques coups d'œils furtifs et ils se retrouvèrent dans la pièce convoitée. Elle était vide. Tous les ordinateurs étaient éteints. Dans le silence et l'obscurité, leurs regards convergèrent en même temps vers le petit réduit du fond et ils sourirent de leur complicité. Mais ils n'en oubliaient pas la mission pour autant.
Heero s'installa devant l'ordinateur utilisé par l'individu de la dernière fois et l'alluma. Tout se passait bien. Il réussit à contourner les différents mots de passe pour finalement se retrouver dans le bios de la machine. Utilisant ses talents innés de hackeur, il repéra assez facilement la connexion cryptée que Oz avait établie avec l'université. S'en servant, il parvint à pénétrer le système infomatique de Oz. Il était dans son élément. Ses doigts courraient sur le clavier, l'esprit bercé par l'odeur rassurante de Duo à ses côtés. Une fois le système infiltré, il inséra dans l'ordinateur la disquette contenant les deux virus de sa création. Le premier se déclencha immédiatement, détruisant sur son passage toutes les barrières et diverses sécurités mises en place par des informaticiens qu'il jugeait très peu doués.
Duo regarda sa montre. Il leur restait 17 minutes pour récupérer les données avant que le second virus ne détruise tous les fichiers de Oz, ainsi que la connexion. Tout se passait toujours bien. Heero avait sorti un CD du sac qu'il avait emporté et téléchargeait calmement les dossiers respectivement appelés « projet 1 » et « projet 2 ». L'ordinateur indiquait que le procédé n'allait prendre que quelques minutes. Pas de quoi s'inquiéter.
Alors pourquoi s'inquiétait-il ? Duo avait un mauvais pressentiment. Une angoisse qui ne l'avait pas quitté depuis qu'ils se trouvaient dans cette pièce. Tentant de chasser cette impression, il reporta son attention sur Heero. Ce dernier avait retiré le CD de l'ordinateur et le lui tendait.
- Tout est là. Les deux projets des Mads. Reste plus qu'à attendre 9 minutes pour voir le second virus se déclencher.
- Ok, super, articula Duo pendant qu'il rangeait le CD dans sa combinaison.
Super, se répéta-t-il mentalement, pas du tout convaincu. Heero attendait patiemment, le visage toujours rivé sur l'écran dont les lueurs blafardes jouaient sur sa peau. Décidément il y avait une drôle d'ambiance. Duo n'était pas à l'aise du tout. Il s'approcha un peu plus près de son équipier. Heero releva la tête et lui sourit d'un air confiant.
Cherchant à s'occuper l'esprit pour les quelques minutes qui leur restait à attendre, Duo promena son regard le long des murs. Il entreprit de compter les craquelures de la peinture qui s'écaillait le long des murs. Il se lassa rapidement et son regard dévia vers le plafond. Tiens c'était bizarre ce renflement carré juste au-dessus d'eux. Quatre lézardes formaient un carré parfait juste au-dessus de l'emplacement de l'ordinateur. Il se demanda ce qui pouvait bien provoquer ce genre de délabrement. Combien d'étages y avait-il dans ce bâtiments déjà ? Quatre, non ? Les deux derniers étages n'étaient que des salles où étaient archivés les documents de l'université, rien d'important.
Heero l'arracha à sa contemplation du plafond en se levant soudainement. Ses gestes, bien que d'une rapidité déconcertante, étaient parfaitement coordonnés. Il balaya la pièce du regard et s'attarda sur une grande fenêtre verrouillée de l'intérieur. Il attrapa la main de Duo et l'entraîna à sa suite. Tout se passait si vite. Le natté ne comprenait rien, et Heero ne semblait pas vouloir prendre le temps de lui donner la moindre explication.
Le jeune japonais déverrouilla la fenêtre et l'ouvrit en grand. Il se pencha un peu pour apercevoir une corniche un peu plus bas.
Duo commença à paniquer. Ses mouvements se firent désordonnés et il s'accrocha à la main de Heero, la serrant entre ses doigts dans une demande muette. Heero l'ignora et le força à descendre sur la corniche. Malgré toutes les protestations qui naissaient dans son esprit, Duo ne trouvait pas la force d'émettre le moindre son. Il se sentait envahi par l'aura du soldat qui l'oppressait, l'obligeant à se plier à sa volonté. Une fois que Duo fut installé sur la corniche, le japonais consentit à parler :
- Ecoute-moi bien Duo-kun. Tu peux descendre, tu as déjà fait pire que ça. Rapporte-le CD aux autres et retournez dans notre chambre. Là, soyez sur vos gardes et attendez. Au moindre signe suspect, vous pliez bagages, compris ?
- Mais, Hee-chan, qu'est-ce qui se passe ? Où tu vas toi ?
- Moi je vais rester ici un peu plus longtemps.
Il le devait. Il devait le protéger. C'était son rôle, c'était le rôle qu'il s'était donné en l'aimant, en le marquant. Aujourd'hui plus que tout autre jour, il avait besoin de sentir Duo en sécurité. Il avait besoin d'être sûr qu'il ne serait pas blessé, que tout irait bien pour lui. Il effleura le visage inquiet de son ami en une caresse aussi légère qu'une plume, puis sa main retomba doucement. Duo le fixait sans pouvoir réagir. Intérieurement, il hurlait.
Déjà il apercevait la lézarde se craqueler plus encore pour finalement laisser apparaître un genre de trappe à présent ouverte. Plusieurs cordes glissaient du plafonds jusqu'au sol. Le japonais sourit tristement en refermant la fenêtre. Il la verrouilla.
Il sentait ses ennemis descendre le long des cordes, mais ne se retourna pas encore. Il plongea son regard désolé dans les grands yeux du natté, des yeux de la couleur d'un ciel embrasé au crépuscule. Il vit Duo appuyer ses deux mains contre la vitre qui les séparait, articulant des mots qu'il ne déchiffra pas. Les grands yeux s'embuèrent lorsque le soldat dessina les contours de ce beau visage triste à travers la vitre. Doucement, ses yeux se plongèrent dans ces améthystes brillantes. Il plaça tendrement ses mains contre celles de son coéquipier, paumes contre paumes, séparées par une cloison de verre. Il sentit la froideur du verre s'insinuer en lui, percevant malgré tout la faible chaleur que Duo dégageait. Un sourire résigné étira ses lèvres. « Pars », articula-t-il, quittant peu à peu la vitre glacée et le regard douloureux de Duo. Ce dernier lui rendit le même sourire, emprunt de douceur et de tristesse. Il se recula un peu et élargit le col de son pull, déchirant les coutures. Il lui montrait ses marques. Il plaça ensuite une main contre sa poitrine, sur sa croix. Il l'arracha d'un geste brusque et la déposa à ses pieds sur la corniche, puis il disparut dans la nuit, serrant ses poings de toutes ses forces. Derrière la vitre, Heero leva le regard vers le ciel. La lune était pleine. Ses sens exacerbés, il se retourna.
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TBC (promis plus vite que la dernière fois ) ... Review?
Réponses aux reviews :
Fuu-san : Yatta ! Je suis contente de te revoir! J'ai cru que tu avais abandonné la lecture de cette fic, lol ! Je suis donc ravie de voir ta review et encore plus que l'histoire continue de te plaire ! Arigato. Ja ne !
Mimi yuy : Je t'ai déjà envoyé un mail, mais je renouvelle ici mes remerciements ! Micii pour ta review elle m'a fait super plaisir !
Miss Faust : lol ! J'adore ton enthousiasme. Merci pour tes reviews. A chaque fois ton soutien me fait super plaisir !
Elena Raberba Winner : Merci beaucoup pour ta review (du chap 3 lol) mais ne t'inquiète pas pour la critique, c'est de l'histoire ancienne. Chacun à son avis et on ne peut pas plaire à tout le monde. Cependant, comme je l'ai dit, ça doit rester constructif et ne pas être insultant. En tout cas merci et je suis ravie que toi tu apprécies ! j'espère que la suite te plaira. Micii aussi à ta meilleure amie.
Gayana : Vi, c'était mon premier lemon. Je suis super contente que ça te plaise, ainsi que l'histoire. Micii pour tes adorables reviews !
Kamara 62 : Vi, les choses s'arrangent peu à peu. Mais ça ne veut pas dire que la suite n'a pas d'intérêt. J'espère que ça continuera à te plaire ! Merci pour tes fréquentes reviews qui m'encouragent à chaque fois !
Black Sharne : Waouw ! mission accomplie, lol! Je suis consciente que le début est moins bien que la suite, et je suis ravie que tu aies eu le courage de continuer. C'est génial que la suite t'ait agréablement surprise, et je suis ravie d'avoir pu t' « accrocher ». Pas de souci pour la longueur de ta rev, j'adore qu'on m'écrive des romans, lol ! En tout cas, je vais faire mon possible pour que la suite soit à la hauteur de tes espérances. Arigato !
Shinagamie yuy : Court, net et précis, lol. Je fais mon possible pour la suite ! Micii pour ta review.
Ruines : Yatta ! Je suis ravie que tu prennes mon lemon comme ça, parce que c'était exactement l'effet que j'ai essayé de donner. Merci de souvent me laisser tes impressions, c'est adorable ! Ja ne !
Zick : Quatre en lapin ? Euhhh… . Que répondre ? lol ! Je suis contente que tu aies aimé ce chapitre. Arigato pour ta review !
Lasgalenya Greenleaves : Mdr ! C'est génial que ça t'aies plu! Arigato. Malheureusement, pour les poèmes, c'est comme pour les lemons, j'aiment qu'il apportent quelque chose à l'histoire. Donc, je ne peux pas en mettre « sur commande », malgré ton petit regard tout kawai lol. J'espère que la suite te plaira malgré tout.
Kaorulabelle : Mdr. Re-court, net, précis, lol ! Merci pour ta review ! Je me dépêche pour la suite.
Kyralya : Un oscar ? Yatta ! mdr. T'es missante avec Fei-Fei, tu changeras jamais !lol. Je suis contente que tu aies aimé les moments « papouilles » lol ! Je comprends que tu sois en manque de fics… Moi aussi ! J'ai vraiment plus une minute à moi avec l'unif --. Mais je fais malgré tout mon possible pour trouver le temps d'écrire et de lire. Micii pour tes rev Kyra ! Ja ne ! ET vi, t'es plus méchante que moi ! Moi au moins je colle pas de méningite à mon petit blondinet adoré :p
Aria : lol, ça fait partie de l'histoire qu'ils doutent un peu, ne ? Mais chaque chose viendra en temps et en heure. :p. Arigato pour ta review !
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