Disclaimer : Pour changer : Ils sont toujours pas à moi --
Notes de l'auteur : J'espère que ça vous plaira !
PS : je reposte, en m'excusant platement pour les fautes d'orthographe que j'ai laissé ! J'étais malade cette nuit (je sais : piètre excuse) et je ne l'ai relu attentivement qu'après avoir posté ce chapitre (gomen, gomen )
Les réponses aux reviews se trouvent en fin de chapitre ! Let's go :
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Chapitre 19 : Enfin
- C'est à toi ça, ne ?
Duo ne répondit pas, se sentant incapable d'articuler le moindre son. Son cœur avait brusquement ralenti lorsqu'il s'était retrouvé face au japonais, à mesure qu'un nœud se formait dans sa gorge, semblant lui atrophier les cordes vocales.
Derrière la petite croix qui balançait au bout d'une chaîne argentée, il scrutait le visage interrogateur du japonais : ses grands yeux d'un bleu sombre dans lesquels lui seul savait si bien lire, ses lèvres pâles, son teint mat, sa mâchoire bien dessinée, enregistrant chaque détail afin de les graver au plus profond de lui-même, tout comme les marques qu'il portait sur la peau étaient gravées au plus profond de sa chair, bien loin des innocentes blessures d'amour qu'elles semblaient être. Elles, ces marques, étaient ancrées dans son âme bien plus que dans son corps.
Réalisant à quel point il dépendait à présent du japonais, Duo serra les dents, et malgré son corps secoué de légers tremblements, il tendit la main vers le bijou. Il le saisit froidement, sans violence, sans la moindre parole, sans même un regard avant de retourner s'asseoir sur son lit.
- Duo… Murmura le soldat, décontenancé par l'attitude de l'américain.
Les autres assistèrent à la scène en tant que spectateurs, ne sachant quelle réaction adopter.
Quatre fut le premier à se ressaisir. Il gratifia Heero de l'un de ses radieux sourires avant de prononcer d'une voix douce :
- On est contents que tu sois rentré en un seul morceau, Heero.
- Hn.
Trowa s'approcha à son tour de son frère d'arme. Une expression de soulagement détendait ses traits. Lui aussi était heureux de voir son ami sain et sauf. Posant une main sur l'épaule de ce dernier, il l'incita à s'asseoir sur son lit pour se reposer. Il avait visiblement besoin de sommeil et de soins.
Wufei lui fit un bref signe de tête avant d'élever la voix :
- T'es quand même amoché ! J'ai gardé la trousses de pharmacie dans ma chambre. Je vais la chercher.
- Hn. Rassemble tes affaires, aussi. La vie d'étudiant, c'est terminé, déclara-t-il, songeur.
- Enfin ! Soupira le chinois d'un ton faussement soulagé.
Il se tourna vers Quatre et Trowa, leur signifiant qu'eux aussi feraient mieux d'aller chercher leurs affaires.
- Maxwell ! Viens avec moi. Tu prendras la trousse de secours pour soigner Yuy.
Wufei s'adressa à ses coéquipiers, prenant pour l'heure la place du leader :
- Maintenant que Yuy est rentré, mieux vaut ne plus se séparer. On se donne rendez-vous ici dans deux heures. Ne perdez pas de vue qu'on restera à présent ensemble la plupart du temps, acheva-t-il, lançant un regard empli de sous-entendu dans la direction de Quatre et Trowa avant de quitter la chambre.
Duo suivit docilement Wufei, Trowa et Quatre, tandis que Heero, allongé sur le lit, luttait pour rester éveillé.
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Quelques minutes plus tard, Duo revint, muni de pansements divers, ainsi que d'une trousse de secours.
Il trouva son soldat endormi sur le lit, toujours vêtu de ses vêtements poisseux, imbibés de sang.
Duo s'approcha de lui sans bruit, priant pour qu'il ne se réveille pas. Il n'était pas prêt pour la confrontation qui suivrait le réveil de Heero.
S'agenouillant sur le sol, il s'appuya sur le lit et laissa reposer sa tête sur ses avants-bras afin de contempler le japonais, partagé entre colère et soulagement. Dieu que Heero lui avait manqué, même durant ce court laps de temps où ils avaient été séparés. Toutes ses certitudes s'étaient envolées en l'espace d'un instant. Il n'était plus sûr de revoir Heero se glisser dans son lit une fois la nuit venue, plus sûr de pouvoir à nouveau s'abreuver de ce beau visage, plus sûr de pouvoir partager tout ces petits instants avec lui, avec ce soldat qu'il aimait plus que tout.
Sentant sa gorge se serrer, Duo agrippa par réflexe une partie du drap. Le petit orphelin de L2 était de retour. Le petit orphelin qui serrait toujours les poings autour de quelque chose, pour être sûr de garder un pied dans la réalité. Le petit orphelin qui avait vu disparaître sous ses yeux toutes les personnes qui comptaient dans sa vie. Quelle ironie, pensa Duo, se rappelant que le Dieu de la mort était né d'un « pauvre petit orphelin » apeuré et pitoyable. Heero le connaissait-il finalement ? Comprenait-il les démons qui le torturaient ? Peut-être pas, pourquoi lui en vouloir ? Après tout, il ne pouvait pas annoncer de but en blanc à son ami qu'il était la chose la plus importante pour lui, qu'il comptait plus que tout au monde, et qu'il n'avait pas le droit de le laisser derrière lui sous prétexte de le protéger. Heero ne lui avait jamais donné le droit de l'aimer, il ne lui devait rien.
Seul lui s'était laissé marquer, seul lui avait accepté qu'il appartenait au soldat. Ne l'avait-il pas compris ?
Perdu dans ses pensées, Duo releva le regard pour s'abîmer dans deux lacs d'un bleu sombrement lumineux. Heero l'observait au travers de ses yeux fatigués, mais qui brillaient pourtant intensément.
Le visage du natté se ferma soudain. Se redressant, il rejoint Heero sur le lit et entreprit de légèrement soulever son torse. Il lui retira le dessus noir de sa combinaison afin de soigner sa blessure. Le japonais se laissa faire sans prononcer le moindre mot. Les minutes s'égrenaient dans un épais silence, teinté d'embarras et d'incompréhension, ainsi que d'une volonté farouche de la part du natté d'ignorer le plus consciencieusement possible son ami, tout en continuant à le soigner.
La blessure était superficielle, et Heero se sentait déjà mieux, malgré la quantité de sang qu'il avait perdue.
Une fois le flanc du soldat soigneusement lavé et bandé, Duo se releva et voulut s'éloigner afin de préparer ses affaires, mais ce fut sans compter sur la poigne solide de Heero.
Lui maintenant les poignets, Heero voulut se redresser mais grimaça de douleur, portant instinctivement la main à sa hanche.
- Bouge pas. Ordonna Duo, en s'éloignant à nouveau.
- Tu m'en veux ? Murmura le soldat d'une voix blanche.
- Oui.
- Pourquoi ? Demanda Heero, tout en connaissant déjà la réponse.
- Tu m'as laissé, Heero.
- Baka ! Je…
- Tais-toi ! Ne me dit surtout pas que tu as cherché à me protéger parce que c'est faux ! C'est toi que tu voulais protéger !
- Duo !
Le ton du natté se fit moins dur, alors que sa voix se brisait peu à peu, se muant en une mélodie douce-amère :
- Je pensais que tu me comprenais Hee-chan. Je pensais que tu savais…
- Que je savais quoi ?
- Je supporte pas d'être laissé en arrière. Ne me demande plus jamais de fuir ! Je peux pas me permettre de perdre une personne de plus sans même me battre !
Le natté marqua une pause, tentant de reprendre une certaine contenance face à Heero qui le dévisageait avec douceur. Duo soupira, et détourna les yeux vers le matelas. Il se tenait debout face au lit, visiblement hésitant entre rester là ou sortir prendre l'air.
Devant le manque de réaction du soldat, Duo ajouta quelques mots, voulant le pousser à s'exprimer :
- Tu ne m'as pas sauvé Heero. Tu m'as trahi.
Le jeune japonais écarquilla les yeux. Les paroles du natté lui firent l'effet d'un coup de poing bien placé, au creux de l'estomac. Oubliant la douleur, il se leva et rejoint Duo, à présent au milieu de la pièce. Le forçant à le regarder, il murmura :
- Très bien, je comprends ta réaction. Pardonne-moi.
- Ce n'est pas si simple Heero ! Encore une fois, tu agis mais tu ne cherches même pas à expliquer tes actes. Pourquoi ? Pourquoi me marques-tu ? Pourquoi cherches-tu sans arrêt à me protéger ?
- Je te l'ai déjà expliqué Duo ! Je ne sais pas pourquoi, articula-t-il. Je sais juste que c'est un comportement instinctif qui s'impose à moi depuis quelques temps !
- Très bien, mais alors pourquoi moi ? Je suis le seul avec qui tu agis comme ça. Tu fais comme si toi et moi on était lié, alors que tu n'es même pas foutu de me connaître ! Tu connais peut-être quel est mon plat préféré, mais tu ne me connais pas, moi.
Heero empoigna le pull de Duo, l'attirant un peu plus à lui :
- Tu râles, tu râles, mais toi non plus tu n'expliques pas grand chose Duo ! Pourquoi tu m'as montré tes marques ? Pourquoi tu m'as laissé ta croix ?
- Il y avait cette putain de vitre entre nous Heero ! Je savais pas ce qui allait se passer. Je voulais juste que tu comprennes, que tu…
Il n'acheva pas sa phrase, visiblement perturbé par la logique du japonais. Son corps frôlant le torse-nu de ce dernier, Duo chercha à se dégager un peu de l'emprise de Heero, mais le regard brûlant de celui-ci et sa poigne ferme l'en dissuadèrent. Il resta pétrifié face à ce soldat si attirant et sûr de lui, qui pour une fois semblait vouloir aller jusqu'au bout de leur discussion :
- Tu voulais que je comprenne ? Dans ce cas je vais te dire ce que j'ai compris Duo. Tu dis que je ne te connais pas… C'est faux ! Tu veux que je te dise ce que je vois ?
- Essaye toujours, répondit Duo, ironique.
- Alors écoute bien mon ange, Shinigami ou tout ce que tu voudras, écoute-moi bien comme je t'ai écouté ce soir là. Ecoute-moi comme j'écoute les mots que tu ne prononces pas.
Heero relâcha doucement le pan de tissu qu'il tenait serré entre ses doigts. Il releva avec lenteur la main pour venir effleurer la joue du natté, se frayant un passage parmi les fines mèches qui s'échappaient de sa tresse.
- Ce que tu es, je l'apprend tous les jours. Tous les jours je te regarde et apprend à connaître ces petites choses qui font que tu es toi.
« Shinigami veille.
C'est mon corps et mon âme qu'il réveille »
Imposant, Heero avança vers Duo. Ce dernier recula par réflexe, cherchant à se protéger de cette aura incandescente qu'il devinait provenir de son ami. L'acculant contre un mur, Heero posa ses bras de chaque côté du visage du natté, geste qui semblait devenu récurrent dans leur relation. A nouveau, il plongea son regard dans celui de son partenaire.
- Même si je ne te connais pas encore complètement, Duo, je t'apprends, au même titre que j'apprend à me comprendre moi. J'apprends à lire dans tes yeux. Entre le mauve et le bleu, j'apprends à déceler cette lueur pourpre qui m'embrase. J'apprends à reconnaître cette flamme qui me vrille l'estomac à chaque fois que cette envie me torture.
« Ce feu qui naît dans mes reins, au creux de mon ventre et qui brûle mon âme aussi sûrement que mon corps.
Lorsque cette chaleur abrupte s'empare de moi et que tes yeux me répondent, lorsque ton odeur me dit de te prendre et que mes sens grondent, je souffrirais milles morts pour une seule dans ton corps. »
Il approcha ses lèvres du cou de Duo, effleurant de son souffle la peau douce du natté, laissant une caresse à chacune de ses paroles.
- J'apprends à connaître tes démons, à veiller sur les battements qui soulèvent ta poitrine lorsque tu fais un cauchemar entre mes bras. J'apprends à ressentir avec toi.
« Mon éternelle blessure,
Maîtresse de mes tourments.
Blessé au cœur ou à l'âme.
Tu es mon unique faille. »
Ces paroles. Dieu qu'il avait voulu entendre ces paroles de la bouche du soldat parfait. Ces paroles mêlées à de douces caresses, aussi légères qu'un souffle, aussi volatiles que l'air. Une plume qui retombe doucement sur la surface presque immobile d'une étendue d'eau, pour aussitôt s'envoler dans un souffle impétueux, tout comme ses sens s'étiolaient sous la caresse grave et suave de la voix de Heero, pour aussitôt se raviver à chacun de ses gestes. Troublé par le souffle chaud du soldat parcourant son cou, transmettant d'imperceptibles picotements dans sa nuque, Duo ne réagit pas. Heero continua :
- Tu veux savoir pourquoi je t'ai laissé ? Parce que mes sens me le dictaient, parce que je n'ai pas réfléchi. Parce que quand il s'agit de toi, je n'arrive plus à réfléchir. Pourquoi c'est uniquement toi que je marque ? Parce que tu es ma seule faille, parce que je t'appartiens.
« Et si c'était partagé ?
Et si tu m'appartenais comme je t'appartiens
Et si je pouvais te faire mien,
Te marquer, te posséder,
Mourir au creux de tes reins. »
- Tu m'as appris à apprendre Duo. Tu m'as appris à faire face à tous ces sentiments que je voulais cacher. Tu m'as appris à t'apprendre. Tu m'as dit un jour que tu vivais par et pour trois choses :
La vengeance. Ta vengeance, sur la vie, tu l'accompli chaque jour.
« Le Dieu de la mort
M'a appris… la vie. »
La mort. Je te tuerai milles et une fois, autant de petites morts jusqu'à ce que tu rejoignes la grande faucheuse.
L'amour. Duo, c'est toi qui m'a appris l'amour. Je t'aime. Acheva Heero, baissant légèrement les yeux.
Duo fixa alors avec attention les petites mèches brunes qui balayaient le front du soldat. Se sentant pour la première fois libre de tout mouvement, il les repoussa légèrement, incitant Heero à le regarder dans les yeux.
- C'était ma manière à moi de te faire l'amour, murmura le natté.
- Quoi ?
- Les marques, ma croix… Je voulais que tu saches, au cas où.
- Maintenant je sais.
Heero caressa la croix à présent autour du cou de son propriétaire. Remontant ses mains derrière la nuque du natté, il approcha son visage du sien. Le jeune japonais déposa ses lèvres sur celles de son ami en une caresse éphémère, à peine un effleurement, gardant son visage au creux de ses mains.
Duo suivit à son tour la courbe de la mâchoire du soldat du bout des doigts, avant de les nouer derrière la nuque de ce dernier. Il parcourut ensuite le visage de Heero du bout des lèvres, suivant le même itinéraire. Partant du menton jusqu'aux tempes, il redescendit enfin jusqu'aux lèvres pâles et charnues du japonais. Une simple pression sur celles-ci lui donna des frissons. Il sentait la chaleur des lèvres douces de son ami s'infiltrer au creux des siennes.
Pressant un peu plus son corps contre le sien, Heero happa la lèvre inférieure du natté entre les siennes, avant de la relâcher tendrement. Bientôt les lèvres ne suffirent plus et une langue mutine vint effleurer la bouche du soldat, avant de s'effacer tout aussi rapidement.
Grisé par ce simple contact, le japonais quémanda à son tour une caresse plus profonde en passant sa langue entre les lèvres entrouvertes de Duo. Ce dernier approfondit instinctivement le baiser, emporté par les sensations douces et chaudes que lui procurait ce contact.
Doucement, emportés par leurs baisers, ils glissèrent le long du mur, de façon à se retrouver allongé à même le sol. Voulant sentir le corps du soldat contre le sien, Duo attira ce dernier à lui, passant sa main sur le dos musclé de son partenaire. Heero, quant à lui, promenait une langue avide au creux que formaient l'épaule et le cou de l'américain, s'appliquant à redessiner ces marques qu'il pouvait désormais qualifier d' « amour ».
Leurs sens s'échauffaient à chaque frôlement de tissu, à chaque geste trop léger, à chaque baiser ou caresse. Ce n'était pas assez. Ils voulaient s'appartenir, sentir la chaleur de l'autre s'insinuer dans leur propre corps. Duo soupira, essoufflé par les baisers. Il ne retint pas ses gémissements lorsque Heero déchira plus encore son pull afin de parcourir son torse de ses lèvres. Heero ne réfléchissait plus. La logique avait place au désir qui embrasait à présent chaque cellule de son corps. Il voulait goûter la peau de Duo, l'entendre gémir plus encore sous ses caresses, le rendre aussi fou que lui-même. Ses mains s'insinuèrent sous le reste de pull de son équipier, parcourant son ventre musclé. Duo se contracta. Réagissant instantanément à cette caresse, il pressa son bassin contre celui de son équipier, indiquant clairement ce à quoi son corps aspirait.
Heero se tendit à ce contact, étouffant un gémissement. Il reprit impétueusement les lèvres de Duo, jouant avec sa langue, la repoussant pour mieux l'attirer, la goûtant et l'explorant, de même qu'il explorait de ses mains le corps de son ami. Duo gémit à nouveau sous les assauts du soldat, tentant de le repousser afin d'échapper à toutes ces sensations qu'il n'arrivait pas à gérer, mais le ramenant chaque fois à lui pour combler le manque qui s'insinuait dès que la peau du japonais n'entrait plus en contact avec la sienne. Perdu dans ces sensations aussi douces que violentes, Duo sentait l'électricité parcourir son corps, prête à jaillir à la moindre caresse. Son esprit lui dictait d'arrêter là cette douce torture, mais son corps réclamait tout autre chose. Ne se sentant ni l'envie, ni le courage d'arrêter les caresses de lui même, il voulut avertir son soldat, mais c'était déjà trop tard. A nouveau un mouvement de bassin lui arracha un soupir, de même qu'une vague de plaisir légèrement plus puissante que les autres lui fit totalement perdre ses moyens. Un courant électrique se propagea alors dans la pièce, court-circuitant toute source d'électricité présente dans la chambre.
Heero se redressa vivement, parcouru d'un millier de légers fourmillements provoquant une décharge à chaque fois qu'il effleurait la peau de l'américain. Légèrement déconcertés, ils se dévisagèrent un instant avant d'éclater de rire.
- Gomen Hee-chan, y a un petit problème technique on dirait.
- J'ai cru remarquer, murmura le japonais sur un ton faussement grognon.
Aidant Duo à se redresser, il parcourut du regard la pièce à présent plongée dans l'obscurité.
- Heureusement que Trowa avait éteint mon portable, soupira Heero, constatant que même les fils de l'ampoule avaient fondus.
Il se dirigea vers le lit et s'y assit, lançant à Duo un regard chargé de reproches.
- Hee-chan ?
- Hn ?
- T'es fâché ?
- Iie Duo-kun, mais il va vraiment falloir faire quelque chose pour ton problème de heu… d'électricité. Répondit-il, passant sa main dans ses cheveux hirsutes.
Duo le dévisagea d'un air mi-coupable, mi-amusé.
- Viens-là, murmura le soldat.
L'américain se leva et vint alors rejoindre Heero sur le lit. Ce dernier s'étendit tout en gardant Duo contre lui. Comme il le faisait chaque nuit depuis quelques temps, il déposa ses lèvres sur la nuque du natté, caressant tendrement ce dernier blotti dans ses bras. Duo se laissa bercer par la respiration régulière du japonais, ainsi que les battements qui résonnaient contre son dos, l'emportant doucement aux portes du sommeil.
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Trowa, assis sur son lit, regardait d'un œil amusé son petit diable qui s'acharnait à vérifier les moindres recoins de la chambre, histoire d'être sûr de ne rien avoir oublié.
- Tenshi, ça fait trois fois que tu fais le tour de cette chambre. Je suis sûr que tout est prêt.
Quatre s'interrompit alors, intrigué par le ton moqueur qu'utilisait Trowa. Cherchant à lui rendre la pareille, il déclara d'un ton neutre :
- Mais Trowa, il faut bien que je m'occupe. Je comprends pas pourquoi Wufei nous a donné deux heures uniquement pour préparer nos affaires.
Saisissant l'allusion, le mercenaire esquissa un sourire.
- Viens-là, je vais t'expliquer. Vois-tu, nous allons désormais être tous les cinq la plupart du temps.
- Jusque là je te suis, déclara Quatre tout en venant s'asseoir sur les genoux du français, face à celui-ci.
- Et lorsqu'on est tout les cinq, on ne peut pas dire qu'on ait beaucoup…
- Mmm, répondit le petit blond tout en parsemant le cou du mercenaire de légers baisers.
Ayant un peu de mal à garder son sérieux face aux assauts de son petit démon, Trowa tenta malgré tout d'aller jusqu'à bout de son raisonnement :
- … d'intimité, acheva-t-il dans un souffle.
- Tout s'explique ! Se moqua Quatre, ancrant son regard dans l'émeraude rieuse de son amant.
- Oui, tout s'explique. Déclara celui-ci juste avant de venir cueillir les lèvres du petit blond.
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Wufei parcourait les couloirs de l'établissement d'un pas pressé, les bras chargés d'un sac et de quelques énormes fardes desquelles dépassaient bon nombre de feuilles de dessin.
Agacé d'être aussi chargé, il s'arrêtait tout les trois pas afin de replacer convenablement les dessins qui s'échappaient des fardes.
Il fut soulagé d'apercevoir Trowa et Quatre au bout du couloir, se dirigeant tout comme lui vers la chambre de Heero et Duo.
Malgré les sacs encombrant leurs épaules, leurs mains ne cessaient de s'effleurer, s'enlaçant quelque seconde pour se quitter tout aussi vite. Wufei retint le sourire naissant au coin de ses lèvres à la vue de ses deux amis, visiblement si heureux. Leur donner deux heures afin d'être un peu seul avait été une bonne idée, se dit-il. Maxwell et Yuy seraient peut être également en de meilleurs termes après s'être expliqués.
Comme à son habitude, Wufei pénétra dans la pièce sans songer à toquer. Il déposa lourdement son sac sur le sol dans un bruit mat, légèrement inquiet en raison de la pénombre qui régnait dans la pièce. Heero et Duo se réveillèrent en sursaut, tirés du sommeil par un bruit sourd et un raclement de gorge.
Se redressant vivement, Duo et Heero dévisagèrent leurs trois amis dans l'encadrement de la porte. Au bout d'un instant de flottement, le natté se leva précipitamment afin d'entasser rapidement toutes leurs affaires dans un sac. Heero le suivit du regard, un sourire flottant sur le visage.
Il se leva à son tour et entreprit d'aider son partenaire. Wufei les regardait d'un air grognon, tandis que Quatre étouffait un rire amusé.
- J'en conclut que les choses se sont arrangées. Déclara-t-il en avisant l'ampoule grillée et les cheveux hirsutes de Heero.
Trowa l'entoura de ses bras et vint déposer ses lèvres au creux du cou de son amant. Ce faisant, il adressa un clin d'œil à Heero.
Ce dernier s'approcha de Duo et lui retira un des sacs des mains, non sans laisser une tendre caresse s'égarer le long de son poignet. Il aida le natté à rassembler leurs affaires, et le tout fut empaqueté au bout de quelques minutes.
A bout de patience, Wufei déclara d'une voix pressante :
- Bon, ça y est ? On peut y aller maintenant ?
- Heu, oui, on peut y aller, mais où ? Interrogea le natté.
Heero éleva la voix à son tour :
- Avant la mission, j'avais fait quelques recherches sur les environs. Je nous ai loué un minuscule appartement à quelques heures d'ici, dans le quartier chaud de la ville. Il valait mieux couvrir nos arrières au cas où les choses se passaient mal.
- Ok, donc on va se planquer dans cet appart le temps de décrypter ces fameuses données, conclut Trowa.
- Hn.
- Ok, alors allons-y ! Bye bye l'université, ajouta Duo, d'un air entraînant afin de masquer la tristesse qui voilait son regard.
Tous se dirigèrent vers l'entrée du bâtiment principal, lorsque Heero retint Duo en lui saisissant la main. Se tournant vers les autres, il déclara :
- Il nous reste une petite chose à faire. Attendez-nous ici, on en a pas pour longtemps.
Les autres acquiescèrent tandis que le natté suivit son soldat, à nouveau entraîné par celui-ci vers les chambres, sans trop comprendre où ils allaient.
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TBC
Réponses aux reviews :
Kaorulabelle : Lol ! Quel fin, quel ton…mdr. J'ai l'impression que tu parles d'un film c'est comique. . Merci beaucoup pour tes reviews qui me font plaisir à chaque fois !
Fuu-san : Vi. Hee-chan s'en est sorti ! (peux quand même pas le faire mourir tous les jours)lol ! Vi, vi, je sais que tout le monde attends avec impatience l'évolution de leur relation avec Duo, mais comme je le dis toujours « tout vient à point à qui sait attendre » :p Lool ! J'aimerais que ce moment là soit « spécial » donc…je prends mon temps . Arigato pour tes reviews, je suis à chaque fois pliée devant tes mini dialogues avec Kaze
Ruines : Micii ! Vi c'est vrai ils sont faits l'un pour l'autre ! Lol, merci pour tout tes encouragements, c'est adorable . J'espère que la suite continuera à te plaire !
Black Sharne : Yatta !!! Merci pour ce gentil compliment sur le dosage de mes textes ! Ca me fait vraiment plaisir que tu trouves qu'il n'y a pas de passage à vide . Et yatta tu adores ! C'est géniale. Merci de me laisser si souvent tes reviews et encouragements !
Elena Raberba Winner : lol vi! Me dépêche pour la suite! C'est super que cette fic ne te lasse pas, et j'espère que ce sera le cas jusqu'à la fin . Arigato !
Gayana : Arf ! Fallait pas te mettre en retard, mais c'est trop gentil quand même ! Pour ce qui est de Duo et Heero, he bien tu sauras tout ça dans ce chapitre . Merci pour ta review !!! Ja ne !
Drusilla : Mdr ! Génialement génial ! J'adore tes redondances ! lol. Je suis contente que tu aies aimé ce chapitre et sa fin. Je trouve ta review adorablement adorable, lol ! Micii .
Calamithy : Qu'ajouter après ce long mail ? lol ! Encore merci beaucoup ! (et micii aussi de nous écrire d'aussi belles fics ¨ )
Miss Faust : loool ! Quel enthousiasme, c'est super ! viii, c'est promis tu sais bien que je fais à chaque fois mon maximum pour vite vous poster la suite . Kyaaaa…adorable, la simple hypothèse d'un livre me remplit de joie,lol ! C'est trop gentil ! Mais c'est qu'une petite (enfin je sais elle est longue) fic .Arigato… addicted to your reviews too
Kyralya: Lol! Si! Tu vois j'avais tout prévu … Je me suis dit : il faut que Kyra dorme pour pouvoir bien bosser ses exams.lolol. ok, j'avoue c'est pas vrai, mais un chapitre faut bien qu'il se termine,ne ? J'espère que tu aimeras la suite !! Arigato Kyra !
Kamara 62 : Valà la suite pour remédier à ton délire, ptêt pas tout à fait délirant. Lol. Merci beaucoup pour tes reviews kamara ! Ja ne .
Lihiel : Micii pour ta review (du chapitre 10). Gomen je savais pas où je devais te répondre :p. En tout cas merci et j'espère que la suite te plait toujours .
Shinigamie Yui : lol ! Arigato ! Valà la suite
La rodeuse : lol. Court-net-précis ! Micii
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