Disclaimer : Peut-être pour noël ? Naaan ! Faut pas rêver, sont pas à moi, mais l'histoire si… C'est un début, ne ?
Notes de l'auteur : Et vi, déjà le chapitre 20 ! J'espère qu'il vous plaira !
Les réponses aux reviews se trouvent en fin de chapitre ! Let's go :
……………………………………………………………………………………………………………………….
Chapitre 20 : Bye bye university
- Heu… Hee-chan ? Tu peux m'expliquer ce qu'on fait là ?
Le jeune soldat lui intima le silence d'un regard exaspéré, laissant néanmoins un léger sourire étirer le coin de ses lèvres. Ils arrivèrent devant une porte en bois, de même facture que toutes les portes de l'étage. Duo dévisagea à nouveau le japonais, renouvelant sa question muette. Heero enfouit sa tête au creux du cou du natté, murmurant d'une voix douce :
- Prends juste son mail. Pas d'embrassades, hein. Son odeur sur toi, ça m'angoisse. Tu as cinq minutes.
Le soldat frappa ensuite quelques coups à la porte avant de disparaître au bout du couloir. Duo le regarda s'éloigner, passant sa main à l'endroit ou étaient posées les lèvres de son ami quelques instants plus tôt. Il fit volte face lorsque l'occupant de la chambre vint lui ouvrir, les yeux embués de sommeil. Un peu mal à l'aise, Duo le salua :
- Hey Nic ! Bien dormi ?
- Duo ? Mais t'as vu quelle heure il est ? T'es malade ou quoi ?
Duo baissa tristement les yeux, avant de relever un visage enthousiaste :
- No way ! Ch'uis jamais malade ! Argua-t-il en tirant la langue. Je suis juste venu te dire au revoir, et te demander ton adresse e-mail par la même occasion.
- Hein ? Tu t'en vas ? Mais on a même pas encore passé les examens ! Qu'est-ce que tu vas faire ? T'avais l'air d'adorer cette école pourtant !
- Ouais, c'était pas mal. Mais tu sais la vie d'étudiant c'est pas pour moi.
Duo serrait les poings dans ses poches, tentant de prendre une attitude désinvolte, sans pour autant y parvenir entièrement. Il sursauta lorsque sa voix se fit plus rauque, conséquence du nœud qui se formait dans sa gorge. Nicolas remarqua l'attitude empruntée du natté, mais fit mine de ne pas s'en apercevoir, par respect pour celui qu'il considérait à présent comme un ami.
- He ben, mec ! Et voilà, tu te barres comme ça!
- Et oui.
Nicolas ne réussit cependant pas à garder un air enjoué plus longtemps. Il murmura d'une voix triste :
- Les cours de littérature seront plus les mêmes sans toi. Tu vas me manquer Duo.
- Toi aussi tu vas me manquer, et aussi les cours, cette école, … cette vie.
- Tu peux pas faire autrement ? Tu vas t'ennuyer tout seul !
A ces mots l'américain releva le visage, éclairé cette fois d'un vrai sourire, un sourire léger, retroussant à peine le coin de ses lèvres, mais réel. Portant la main à sa croix, il répondit :
- Je suis pas seul.
- Alors ça va, murmura le blond, rassuré.
Nicolas entra dans la chambre et nota son mail sur un bout de papier qu'il tendit à Duo, un signe de tête en guise d'au revoir. Duo lui fit un clin d'œil en empochant le morceau de feuille. Il le gratifia d'une petite tape sur le front avant de se retourner. En marchant vers le bout du couloir, il lui fit un signe de la main, lui lançant :
- Ja ne, Nico ! A la prochaine !
Il était trop loin pour entendre le blond murmurer pour lui-même :
- Ja ne ? Ca veut dire quoi ça ? Hum, t'es vraiment grave toi ! A la prochaine, Duo !
Au bout du couloir, Heero entendait les pas légers de l'américain se rapprocher, de même que son odeur épicée parvenir à ses narines. Il ne bougea cependant pas, ignorant quelle serait la réaction du natté face à son initiative. Il s'était dit que Duo serait probablement triste de quitter cette école, ainsi que l'ami qu'il s'y était fait. Heero ne pouvait pas faire en sorte qu'il reste étudier là, mais il pouvait au moins lui donner une chance de re-contacter ce Nicolas, si ça pouvait le rendre heureux. N'importe quoi pour voir ce petit sourire non feint éclairer son visage.
Il sentit le parfum de Duo l'envelopper avant même que celui-ci n'arrive à sa hauteur, mais il ne s'attendait pas à être également enlacé par ces deux bras puissants et doux à la fois. Ce fut au tour de Duo d'enfouir son visage dans les cheveux bruns désordonnés. Il effleura la nuque du soldat avant d'y poser les lèvres.
- Merci, Hee-chan.
- Hn, répondit le soldat, non pas à cause de son laconisme légendaire, mais plutôt trop décontenancé pour ajouter autre chose.
Duo força délicatement le japonais à lui faire face, avant de prendre possession de ses lèvres avec avidité. Heero se laissa submerger par l'impétuosité de son ami, lui rendant caresse pour caresse, baiser pour baiser. Ils se retrouvèrent bientôt adossés au mur, leurs mouvements se faisant de plus en plus amples et précis. Duo passa un genou entre les jambes du soldat, qui perdait à nouveau la raison.
Une petite décharge, plus semblable à de l'électricité statique qu'à une impulsion douloureuse, leur fit cependant se ressaisir. Laissant retomber leurs mains, récupérant peu à peu le souffle qu'ils n'avaient pas eu conscience d'avoir perdu, ils s'enlacèrent du regard, tous deux étonnés de l'effet que produisait l'autre sur leurs sens.
D'un commun accord, ils se mirent en route pour aller rejoindre leurs équipiers, oubliés l'espace de quelques instants. Alors que Duo cherchait les mots appropriés pour dire combien le geste du soldat l'avait touché, ce fut ce dernier qui brisa le silence :
- Duo-kun ?
- Vi ?
- Tu crois que je vais développer une immunité contre l'électricité, ou bien mourir de frustration avant ?
- Baka ! Pouffa Duo, nouant ses doigts à ceux de son soldat.
- On échange les rôles là.
- Non, c'est bien toi qui m'a dit que tu m'apprenais, ne ? Et bien moi je t'apprends aussi, Hee-chan.
- Baka. Sourit Heero.
- Chassez le naturel... Murmura Duo, moqueur.
- Hn.
- Hee-chan ?
- Hn ?
- Je t'aime.
Tout pour te voir sourire, hein. Je t'aime aussi.
………………………………………………………………………………………………………………………
Ils rejoignirent leurs amis devant l'entrée du campus. Tous regardèrent une dernière fois ces cinq immenses bâtisses qui avaient été le cadre de leur vie d'étudiant pendant quelques temps, le cadre d'une vie d'emprunt pas si mal que ça. Bientôt, bientôt ils pourraient peut-être mener ce genre de vie, pour de vrai cette fois.
Le trajet en navette jusqu'à destination se passa dans un calme tout relatif, entrecoupé d'interventions badines de Duo sur le décor qui changeait à mesure des kilomètres.
En effet, le paysage se transformait du tout au tout au fur et à mesure qu'ils approchaient du quartier mal famé, pourtant à deux pas du centre-ville. Les grands buildings, éclairés d'enseignes lumineuses multicolores dispersant de quelconques messages publicitaires sur les pupilles des passants, se muaient peu à peu en d'insalubres bâtisses longeant des rues aux pavés inégaux. Les trottoirs étaient parsemées ça et là de luminaires tressautant dans l'obscurité, semblant succomber à un court-jus toutes les secondes. Wufei, promenant un regard las, appuyé contre la vitre de leur navette, se permit un commentaire amusé :
- Yuy ? T'as choisi l'endroit en fonction de Maxwell ? Il risque pas d'être dépaysé ici, du moins au point de vue des courts-circuits.
Un sourire en coin monta jusqu'aux yeux du soldat parfait, même si celui-ci jugea toute réplique inutile.
Après avoir été déposé au abords du quartier, ils parcoururent le reste du chemin à pied. Duo se remémorait avec tendresse l'attention qu'avait eu son soldat, quand une constatation le frappa soudain :
- Ne ? Quat-chan !
- Oui ? Répondit le petit blond.
- T'as pas dit au revoir à Arieh ! Tu ne vas plus pouvoir la joindre maintenant !
- Si, ne t'inquiètes pas. J'avais pris son mail il y a quelques temps déjà.
- Ah, ponctua Duo, pensif. Mais quand même, vous n'avez pas été lui dire au revoir.
- Pas eu le temps, intervint Trowa d'un ton posé.
- Hein ? En deux heures vous avez pas eu le temps d'aller lui dire au revoir ??
- Heu… Tu sais, on a pris le temps de tout ranger, en profondeur. Acheva le petit blond, tentant de masquer son teint légèrement rosi.
- Ah, ajouta Duo, décidément long à la détente pour une fois.
- Shazi, murmura Wufei, levant les yeux au ciel.
Heero, qui n'avait prononcé aucun mot jusque là, tira légèrement sur la veste du natté, l'attirant à sa hauteur. Frôlant les tempes de Duo, il murmura dans un souffle:
- Faudra que je t'explique certaines choses.
……………………………………………………………………………………………………………………….
Les quatre pilotes se dévisagèrent, hésitant entre pleurs et consternation. Trowa baissa la tête, se cachant un peu plus derrière sa mèche. Wufei se passa la main sur le visage, réprimant un soupir exaspéré. Duo clignait des yeux, la bouche entrouverte, passant alternativement de son soldat parfait au désastre qui s'offrait à lui. Quatre toussota et entreprit de détendre l'atmosphère :
- Heu, et bien, installons –nous !
Wufei explosa :
- Yuy ! Il y a en tout et pour tout trois pièces dans cette appartement ! Trois pièces minuscules en plus.
Duo fit rapidement le tour du propriétaire et rectifia :
- Wuffy, apprends à compter, il y a quatre pièces : la salle de séjour, la salle de bain, la cuisine et les toilettes !
- Et les chambres ? Argua le jeune dragon, avisant les deux lits minuscules trônant dans un coin du salon.
- Heu, je pense qu'on se trouve aussi dans la chambre, répondit Quatre.
- Bah, au moins c'est propre, conclut Duo.
Le soldat se sentit tout de même obligé de se défendre, face au regard accusateur du chinois :
- Tu voulais quand même pas que je loue une villa ! Un meublé paumé au milieu d'un quartier chaud passe inaperçu au moins. De plus, ici on a toutes les installations électriques nécessaires au décryptage des données.
- Ouais, jusqu'à ce que tu fasses grimper Maxwell aux rideaux et qu'il nous bousille tout !
Duo détourna le regard, cramoisi, tandis que Quatre tentait précipitamment de défendre son meilleur ami :
- Ca ça risque pas ! A cinq on a aucune intimité, c'est pour ça que Trowa et moi on a humpf…
Le mercenaire garda sa main plaqué sur la bouche de son amant, qui lui aussi virait au rouge pivoine, se rendant compte du sens de ses paroles. Duo et Quatre échangèrent un regard gêné ; Trowa et Heero un regard entendu ; et Wufei les dévisagea tous les quatre d'un air consterné.
Par Nataku, pensa-t-il, finalement heureux de retrouver cette ambiance conviviale et légère qui rendait cette vie sans attaches finalement très attachante.
Attachante, hein !
……………………………………………………………………………………………………………………….
Une fois leurs affaires rangées, Duo et Quatre avaient opté pour un repli stratégique dans la cuisine, pendant que les trois autres pilotes se chargeaient de brancher le portable et de tenter pour la énième fois de décrypter les données des Mads. De plus, le petit blond et son meilleur ami avaient besoin de se retrouver ? Des semaines qu'ils n'avaient pas eu de discussion comme celle-ci, tout en préparant quelque encas pour calmer les estomacs de cinq pilotes en planque.
- Maiseuh ! Quat-chan ! T'aurais quand même plus me le dire plus tôt ! Je devais avoir l'air stupide moi, étant le seul à ne pas avoir été mis au courant !
- Passe- moi le sel. Mais Duo je l'ai dit à personne ! Quand voulais-tu que je te le dise ! Trowa l'a annoncé à Heero parce qu'il lui posait des questions, quant à Wufei, il a deviné tout seul !
- Mouais, tout le monde se tape les pouvoirs super utiles et moi je suis juste bon à tout cramer, c'est pas juste !
- Arrête de dire n'importe quoi. J'ose à peine imaginer les dégâts que pourra causer ta maîtrise de l'électricité avec un peu d'entraînement. Goûte, c'est bon ?
- Mmmm, délicieux, répondit Duo en léchant les restes de sauce bolognaise éparpillés sur ses lèvres.
……………………………………………………………………………………………………………………….
Après avoir fait part à Heero de ses constatations au sujet de son dernier dessin, Wufei lui avait suggéré d'envoyer un mail aux Mads, histoire de ne pas les laisser trop cogiter au sujet d'une éventuelle désobéissance de la part de leurs pilotes.
- C'est fait, déclara le soldat parfait.
- Tu as dit quoi exactement ? Demanda Trowa.
- Juste qu'on avait récupéré les documents, mais qu'on s'était fait avoir. Pour l'instant on est censé se cacher jusqu'à ce qu'on trouve un moyen de leur faire parvenir les données, sans les avoir décrypté, bien sûr.
- Parfait.
- Hn. Maintenant reste plus qu'à décoder…
- Facile à dire, murmura le jeune mercenaire.
Il furent interrompus par Duo qui sortait de la cuisine, les bras chargés d'une casserole débordant de pâtes. Quatre le suivait de près, équipé d'un plat de sauce bolognaise fumant.
- Faites place, Shinigami arrive !Plaisanta le natté, juste avant de se prendre les pieds dans la housse vide du portable, laissée là par un japonais pris dans ses installations.
Il fut rattrapé de justesse par le dit japonais, qui le retint par les épaules.
- Hn. Shinigami no baka ! Déclara-t-il avant de se mettre à table avec les autres pilotes.
Le repas se déroulait dans le calme, chacun étant absorbé dans ses pensées. Tout s'était passé si vite, leur décision de désobéir aux Mads, leur départ de l'université, l'arrivée dans cette planque minuscule. Tout soldats qu'ils étaient, leurs capacités d'adaptation n'étaient pas infinies, il leur fallait un peu de temps pour assimiler leur nouvelle situation.
Ils n'avaient pas pour habitude de manger en pleine nuit, mais les émotions fortes de la soirée leur avait ouvert l'appétit à tous. Heureusement qu'un paquet de pâtes ainsi que divers aliments avaient été oubliés là par le précédent locataire.
Repus et sentant les effets de la fatigue se manifester, ils se décidèrent à aller se coucher. D'un commun accord, Trowa et Quatre prirent le premier lit, tandis que Heero et Duo s'installèrent dans le second. Puisque Wufei s'était proposé pour occuper le canapé, arguant qu'il ne voyait pas d'autre combinaison possible, les autres pilotes ne le contredirent pas.
Ils sombrèrent bientôt comme un seul homme dans les bras de Morphée, épuisés mais satisfaits d'être à nouveau tous réunis.
……………………………………………………………………………………………………………………….
Duo fut réveillé par les cliquetis caractéristiques des touches du portable de son soldat. Ouvrant un œil, il constata que ce dernier était déjà en face de son écran, assis sur le sol, sans pour autant être totalement opérationnel, du moins d'après ses cheveux encore plus décoiffés qu'à l'accoutumée et le long bâillement qu'il venait d'émettre. Un coup d'œil circulaire dans la pièce permit de constater que Quatre dormait encore profondément, enterré sous les couvertures et protégé par les bras de Trowa, qui l'enlaçait dans une étreinte possessive. Seul Wufei manquait à l'appel.
Avisant son japonais pas très bien réveillé, Duo se leva sans un bruit. Il se dirigea silencieusement vers la cuisine, faisant appel à ses talents de Shinigami. Une fois arrivé dans la petite pièce, il fit signe à Wufei de se taire tout en lui adressant un clin d'œil en guise de bonjour. Se servant dans le thermos de café préparé par le chinois, Duo repartit de la pièce tout aussi doucement.
Il se dirigea à pas feutrés vers Heero, prenant soin de regarder là où il posait les pieds, afin d'éviter d'épancher la tasse emplie du liquide à l'arôme amer. Une fois arrivé tout près de son soldat, il entreprit de lui faire un bisou dans le cou, mais fut stoppé dans son élan par la voix de ce dernier :
- Ohayo Duo-kun ! Merci pour le café.
Pour le coup, Duo se laissa tomber d'un air grognon a côté du soldat. S'asseyant le plus confortablement possible, il râla :
- Mais c'est pas juste ! J'ai essayé d'être le plus silencieux possible !
Le jeune japonais esquissa un sourire :
- Je t'ai pas entendu baka. Je t'ai senti.
Duo soupira avant de succomber au léger sourire du japonais. Lui tendant la tasse de café, il se redressa et vint se positionner dans le dos du soldat, laissant reposer son visage contre la nuque de ce dernier.
Quelques minutes s'écoulèrent ainsi, dans un silence calme et reposant. Ils appréciaient tous deux ce moment qui n'appartenait qu'à eux, même entourés de leurs amis.
Quatre se réveilla une demie-heure plus tard, suivit de près par Trowa. Tous se douchèrent et s'habillèrent en l'espace d'une heure.
Après avoir rapidement passé en revue ce qu'ils avaient à faire durant cette journée, il fut décidé que Quatre, Wufei et Duo iraient faire quelques courses. Le café constituant finalement un piètre petit déjeuner, le petit blond et le chinois étaient chargés d'aller au supermarché le plus proche.
D'autre part, Duo, muni d'une liste détaillée, avait pour objectif un magasin spécialisé, afin de procurer à Heero les câbles nécessaire au piratage d'une connexion internet, pour le cas où ils auraient besoin d'effectuer quelques recherches. Heero conseilla également au natté de faire un crochet par une quincaillerie et d'acheter quelques ampoules et câbles électriques, juste au cas où.
Heero et Trowa, quant à eux, avaient décidé de s'acharner à nouveau sur les données récupérées.
……………………………………………………………………………………………………………………….
Face à l'écran du portable, les deux pilotes se concertaient :
- Tu vois, c'est à ce moment là que j'ai fait une erreur, déclara le jeune mercenaire.
- Hum, c'est vrai que c'est une transition délicate.
- Oui mais toi tu y es arrivé du premier coup pourtant. Moi j'avais pas compris toute la logique.
- Hn. C'est pas une question de logique. C'est juste qu'il y un moment j'ai arrêté de réfléchir, déclara Heero, affectueusement.
- Hm. Sans doute que je me suis trop cassé la tête. Enfin, l'important c'est qu'on sache, finalement.
- Hai. L'important c'est qu'on sache, murmura le soldat.
- Heero ?
- Hn ?
- C'est bien beau tout ça, mais c'est pas discuter de nos histoires de cœur qui vont nous aider à passer ces fichues barrières.
- Hai ! Allons-y. D'après ce que tu m'as dit, tu as réussi à faire sauter les trois premiers walls, ne ?
- Ouais, mais le dernier brouille tout à la moindre fausse manip. Du coup je suis à chaque fois bon pour recommencer du début. Ca prend environ une heure de passer les trois premières protections, j'ai tout noté ici, fit-il en tendant une feuille au soldat.
- Je vois, commenta Heero en parcourant la feuille du regard.
- J'ai aussi indiqué toutes les mauvaises manipulations, histoire de pas les répéter.
- OK, d'après ce que tu décris, c'est pas une barrière ordinaire, elle prend la forme d'une boucle à la moindre erreur.
- Une boucle ?
- Hn. En langage informatique, une boucle renvoie à l'exécution d'une partie du programme. Dans notre cas, la boucle renvoie au système de démarrage, ce qui nous fait tourner en rond. Il faudrait trouver un moyen de supprimer cette ligne du programme.
- Ca va pas être simple.
- Hn. Ecoute, recommence du début jusqu'à la troisième barrière, là tu m'attends. J'ai une disquette qui permet d'entrer directement dans le bios, à partir de là où l'exécution s'arrête. Je vais la chercher, elle doit être quelque part dans le sac de Duo.
- Ok.
Une heure et quelques minutes plus tard, Trowa interpella le soldat :
- Heero, viens voir. C'est le moment d'utiliser ta disquette.
Le jeune japonais s'assit face à l'ordinateur, introduisant la disquette dans le lecteur approprié.
- Parfait, murmura-t-il. C'est bon, je me charge du reste.
Trowa se releva et fit quelque pas dans l'appartement, en profitant pour décontracter ses muscles endoloris. Rester longtemps devant un portable à même le sol n'était décidément pas des plus confortables. Regardant l'heure sur la vieille pendule poussiéreuse accrochée au mur, il se dit que son petit blond n'allait pas tarder à rentrer, juste avant de secouer la tête, se faisant l'effet d'une lycéenne attendant le retour de son amoureux.
A l'aide du programme enregistré sur ça disquette, Heero réussit à introduire le crack nécessaire à l'ouverture du bios. Une fois face à une infinité de sigles incompréhensibles pour la plupart des êtres humains, il entreprit de repérer la ligne ordonnant la boucle. Celle-ci fut repérée en un quart d'heure à peine. Le jeune hackeur prit soin de l'effacer sans modifier le moindre autre paramètre.
- Mission accomplie, murmura Heero, voyant disparaître la dernière entrave aux données.
Plusieurs petites icônes s'affichaient à présent sur l'écran. Chacune d'elle portait le nom de l'un des pilotes, ainsi que l'appellation « projet 1 » et projet 2 ». Le jeune soldat cliqua au hasard sur l'un des dossiers.
Il déchanta rapidement, voyant apparaître devant ses yeux une quantité étonnante de caractères incompréhensibles. Des genres de symboles dansaient sur l'écran, semblant former un texte indéchiffrable.
- Merde, souffla-t-il.
……………………………………………………………………………………………………………………
TBC. Ja ne !
Réponses aux reviews :
Kaorulabelle : Te faire plaisir me fait plaisir aussi ! Je suis contente que tu aimes toujours autant ! Arigato.
Fuu-san (et Kaze :p) : Mdrrr ! Va falloir qu'un jour tu t'entendes avec Kaze ! Lol. Merci beaucoup pour cette review aussi drôle qu'à chaque fois ! Arigato :p
Miss Faust : Yatta ! Merci pour tes reviews toujours aussi enthousiastes et adorables ! J'ai pas de muse (bien que, peut-être, faut voir ce que tu entends par muse :p) mais un cerveau (enfin la plupart du temps ) trop encombré d'idées bizarres, lol. Arigato pour tes reviews (et pour la trad) !!
Mithy : Re-Yatta ! Encore merci!
Gayana : Merci pour ta review ! Vi ils sont enfin ensemble ! L'était temps, ne ?
Kamara : Lool ! C'est vrai qu'ils ont des rapports plutôt…électriques :p. Vi, Wufei est plus attentif aux autres, mais c'est pas nouveau, c'est quelque chose qui se développe peu à peu, et pis c sûr que grâce à ses dessins il parvient à mieux les comprendre, et à mieux se comprendre lui-même. Micii pour ta review !
Shina : Lol ! Pauvre Hee-chan qui se prend tout, mais à la décharge de Duo (mdrrr), je dirais que c'est pas de sa faute . Arigato pour ta review !
Shinigamie Yui : Je suis contente que ça te plaise toujours ! Merci pour ta review !
8
