CHAPITRE 1 : SEPARATIONS

Il faisait chaud dans la petite rue tranquille de Privet Drive. Les habitants faisaient tout pour se rafraîchir, ce qui devenait de plus en plus difficile en ces temps là. Malgré cette chaleur, qui faisait de toutes ces personnes, des gens fatigués et exténués, on pouvait entendre une grande crise de colère au bout de la rue.

En effet, car au 4 Privet Drive, les choses tournaient au vinaigre. Mr Dursley, un homme fort possédant une bien belle moustache, mais d'un caractère têtu, étant en train de se disputer avec son neveu. Ce neveu, précisément, s'appelait Harry Potter. Il avait les cheveux d'un noir de jais et les yeux d'un vert éblouissant. Il possédait également, sur le front, une cicatrice. Cette cicatrice, seule marque de son enfance, et seule souvenir de ses parents tués par le plus grand mage noir de tous les temps : Tom Elvis Jedusor. Ce mage, prétentieux et avide de pouvoir, se faisait appelé Lord Voldemort. Lui et ses fidèles Mangemorts ont détruits pendant une bien triste période, des bâtiments ainsi que des vies. Mais ce Lord avait perdu la face lorsque celui-ci essaya d'assassiner un simple petit être du nom de Harry Potter.

Cet enfant de seize ans, était l'enfant de deux personnes que l'on pourrait qualifier de pas comme les autres, James et Lily Potter. Son père, James, fut un sorcier des plus réputés. Lors de ses études à Poudlard, la grande Ecole de magie, il faisait partit d'une équipe de Quidditch, le sport des Sorciers. Car maintenant on peut le dire, Harry Potter était un sorcier.

Lily, quant à elle, était plutôt discrète et généreuse. Lorsque Voldemort entra à Godric's Hollow afin de tuer les Potter, elle décida de se sacrifier pour son fils. Et grâce à elle Harry Potter vit toujours.

Harry Potter vivait depuis sa première année, chez son oncle et sa tante, Mr et Mrs Dursley. Pétunia, sa tante, étant la sœur de Lily. Mais chez les Dursley, l'ordre et la propreté devaient régner :

- Combien de fois je t'ai dit mon garçon de ne pas prononcer ce mot devant nous ?! rugit l'oncle Vernon.

Sa colère était telle que le Vésuve aurait pu éclater.

- Ce n'est pas ma faute, précisa Harry, si tu n'acceptes pas, comment tu dis déjà, mon ''anormalité''. Sache que je n'ai pas choisi !

- Fais attention à ce que tu dit, ou alors …

- Ou alors quoi ?

Les mots semblaient lui manquer. Vernon et Pétunia Dursley avaient en réalité peur de Harry. Ils ont tout essayé pour que tout ce qu'il y avait de magique en lui disparaisse, sans réussite. Ils l'ont compris lorsque Harry entrait dans sa onzième année. Un demi géant du nom de Hagrid avait débarqué sur l'île où ils étaient cachés afin de donner à Harry, sa lettre d'admission au collège Poudlard, l'Ecole de sorcellerie.

- Où alors, on demande à ton école de fou de te renvoyer. Continua l'oncle Vernon.

- Bon, sur ce je retourne dans ma chambre, ça ne sert à rien de continuer à vous parler, vous ne comprenez pas.

- Attends ce n'est pas fini mon garçon, je vais désormais être obligé de placer tes ''fournitures scolaires'' dans le placard puis fermer à double tour. Je commence à en avoir marre d'entendre des grattements de plumes toutes les nuits. Et tu enverras ta fichue chouette autre part. C'est quand même ma maison ici, et non la tienne naturellement !!

Cette fois c'en était trop. Il partit dans sa chambre, ferma la porte d'un grand coup et commença une lettre :

Cher Sirius,
Je commence à étouffer dans cette maison. J'ai réellement besoin de te voir. Demain nous serons le 31 Juillet et je m'étais dit que…

Harry avait oublié que Sirius Black, son parrain, était mort. Ca c'est passé à la fin de l'année dernière : Harry avait depuis peu des visions qui permettaient de savoir ce que faisait Voldemort. Celui-ci ayant compris ce que son ennemi savait de son pouvoir, il décida de lui fabriquer un piège. Il mit tout en œuvre pour que Harry voie que Jedusor tenait son parrain en otage au Département des Mystères. Harry n'y a pas échappé, Il courut au Ministère en compagnie de Hermione, Ron, Neville, Ginny et Luna afin de le libérer. Voldemort l'avait entre les mains. Il aurait pu tuer le jeune Potter si Albus Dumbledore, Directeur de Poudlard, ne l'avait pas sauvé in extremis d'une mort certaine. Malheureusement dans la bataille, Bellatrix Lestrange, célèbre pour avoir infligé aux parents de Neville un des sortilèges Impardonnables, tua dans la bataille son cousin, le parrain de Harry, Sirius Black. Si Harry n'avait pas essayé de le sauver, il serait encore vivant à l'heure qu'il est.

Depuis ce jour, Harry sentit un grand vide autour de lui. La dernière personne de sa famille à qui il tenait était morte. Et c'était impossible pour lui d'en parler aux Dursley. Ils ne l'aideraient pas dans sa détresse. Il avait besoin de ses amis, Hermione Granger et Ronald Weasley, dit Ron.

Il les connaissait depuis sa première année à Poudlard. Par le simple fait qu'ils faisaient tous les trois partis de la même maison : Gryffondor. Ron était très grand pour son âge et avait les cheveux d'un roux hors du commun. Il faisait parti, comme Harry, de l'équipe de Quidditch de Gryffondor et possédait une très grande famille. Oui, car Mr et Mrs Weasley comptaient six garçons et une fille, la cadette, Ginny. Hermione quant à elle, était brune et travailleuse. Très sérieuse, contrairement à Ron. D'ailleurs ils n'arrêtaient pas de se disputer sur ce sujet. En troisième année il s'était créé une grande dispute entre ces deux-là, Harry ne se souvenait plus pourquoi.

Il fallait qu'il leur parle

Cher Ron,
Comment se passe tes vacances ? Tu connais les miennes.
J'aurai besoin de toi pour un service. Pourrais-tu prendre Hedwige pour la fin des vacances ? Mes moldus ne veulent plus la voir. Je crois qu'ils veuillent pareil de moi, mais pour l'instant je n'ai pas le choix. Dumbledore voulait que je reste pour l'été là-bas.
Dis bonjour à ta famille et à Hermione, si elle est là, de ma part.
Harry.

Hedwige était le nom qu'il avait donné à sa chouette lorsque celle-ci lui avait été offerte par Rubeus Hagrid, le Garde Chasse de Poudlard et, depuis peu, professeur de l'Ecole.

Et puis sa chouette se sentirait mieux chez Ron de toute façon. Ici il n'y avait pas grand-chose pour elle puisque les Moldus, êtres sans pouvoirs, ne voulaient pas d'elle.

- Si jamais Ron veut savoir quelque chose, tu reviens me donner la lettre d'accord ?

Hedwige hulula en signe de compréhension.

- A bientôt Hedwige.

Il ouvrit la fenêtre, laissa la chouette blanche s'y hisser et la regardait partir en étirant ses ailes de neige.

- Où il est, j'ai faim et il doit mettre le couvert !!

L'oncle Vernon n'avait pas l'air de bon poil. Toutes ces choses étranges devaient l'énerver.

- Harry, dépêche-toi, ton oncle a faim !! cria la tante Pétunia.

- C'est bon j'arrive. répondit Harry.

Il ouvrit la porte, descendit l'escalier, puis alla dans la cuisine chercher le couvert. Il mit la table dans le salon.

- Tu t'es débarrassé d'elle j'espère ? questionna l'oncle Vernon

- Oui, elle est chez mon ami.

- Bien. A la fin du repas tu rangeras tes affaires dans le placard. Compris ?

- Oui.

Quel dilemme, il aurait tout donné pour ne pas être avec son oncle et sa tante et voilà qu'il était obligé de se plier à leurs règles. Si seulement il n'avait pas existé. Si le Lord Voldemort n'aurait pas été mis au monde, rien n'aurait été comme aujourd'hui.

A la fin du dîner, Harry amena ses affaires dans le placard et le ferma à double tour, comme l'avait proposé son oncle. Il ne valait pas mieux l'échauffer encore plus qu'il ne le était. Il monta dans sa chambre, en espérant avoir des nouvelles de Ron. Il ouvrit la porte et ne vit pas Hedwige attendant à la fenêtre.

- C'est vrai que le Terrier est loin de Privet Drive. se rappela Harry

Le Terrier était la maison des Weasley, elle était composée de quatre étages. Et vu l'aspect de la droiture de la maison, les étages avaient été rajoutés après la construction de celle-ci.

Harry s'allongea donc dans son lit et commença à s'endormir.

- Maître, l'ennemi est toujours chez lui. Il ne songe pas à partir de la maison de sa famille.

L'homme qui se tenait devant lui était petit et gros. Il possédait une mimique de rat. C'était Queudver, Peter Petigrow, l'homme qui avait tué ses parents.

- Oui, je le ressens. Dit Harry. Il va falloir qu'on s'occupe de lui, cela va faire bientôt quinze ans que tout cela dure et je commence à m'impatienter.

La voix de Harry était stridente. Il était à nouveau dans le corps de Lord Voldemort.

- Si Harry Potter connaît réellement la prophétie que vous lui avez laissé, continua t'il, et cela ne m'étonnerai pas, connaissant Dumbledore, il va falloir se tenir sur nos gardes. Queudver, dis à mes fidèles que Lord Voldemort va bientôt leur rendre une petite visite.

- Oui maître.

Puis Queudver transplana dans un crac bruyant.

Harry ferma les yeux puis les rouvrit. Il se retrouva sur son lit avec des spasmes parcourant tout son corps. Même pendant les vacances, il n'avait pas essayé de pratiquer l'occlumancie, l'art de pouvoir fermer son esprit. Il regarda le vieux réveil sur sa table de chevet et vit qu'il était une heure du matin.

On était le 31 juillet et il était une heure du matin. Harry avait seize ans.