Disclaimer : Les G-boys sont pas à moi, mais je peux quand même un peu les utiliser, ne ?

Notes de l'auteur : Voilà, c'est ici que tous les éléments s'enchaînent pour arriver peu à peu au grand final. lool. J'espère vraiment que ça vous plaira !

Les réponses aux reviews se trouvent en fin de chapitre ! Let's go !

Chapitre 24 : Envol

Il y avait sept chiffres à entrer, soit un de plus que le maximum prévu au départ. Trowa savait parfaitement que le nombre de combinaisons possibles s'en retrouvaient considérablement augmenté. Il devait se calmer et commencer à noter mentalement les observations qui lui permettraient de trouver le code, mais n'y parvenait pas. Il laissa s'échapper à nouveau un peu d'oxygène, sentant ses poumons brûler douloureusement alors qu'il luttait pour oublier le besoin de respirer.

Ses mains commencèrent à trembler bien plus que de raison ; il se sentait céder à la pression. Tentant de reprendre ses esprits malgré le manque d'oxygène, Trowa fixa son regard sur le boîtier, mais ses pensées dérivèrent vers toute autres chose. En l'espace d'une seconde, il revit chacun des sourires du petit blond, ses grands yeux parfois tendres, parfois inquiets, son expression voluptueuse lorsqu'ils faisaient l'amour. Il ne vit plus que lui, c'était dans ses yeux qu'il se noyait. Puis soudain, son cœur, sa voix :

Trowa ? Trowa !

Il commençait peut-être à délirer.

Trowa… Tu dois te sentir seul au milieu de toute cette eau, murmura une voix triste. Par Allah, j'espère que tu arrives à me percevoir. Ni toi, ni Heero n'allez tenir longtemps…

Une vague de douceur et de calme vint étreindre le jeune empathe.

- Heero, murmura-t-il, on dirait qu'il se calme.

- Continue, articula Heero, se tenant la tête entre les mains.

Le jeune soldat, ne parvenant plus à tenir debout tout seul, était appuyé contre le torse de Duo, qui le maintenait tant bien que mal. Wufei, quant à lui, soutenait le petit blond.

Le jeune mercenaire cessa doucement de trembler, et fixa son attention sur cette vague apaisante qui semblait l'étreindre, sur cette voix qu'il reconnaîtrait parmi toutes.

Hey, je pense que c'est un thé à la menthe que je vais te préparer. Tu sais à chaque fois que les feuilles s'enfoncent dans l'eau brûlante, j'ai l'impression de plonger dans tes yeux. C'est stupide de dire ça, ça fait un peu cliché, non ?

Trowa esquissa un sourire, les lèvres légèrement craquelées à cause de l'eau. Le besoin d'oxygène se faisait moins pressant, maintenant que la panique s'estompait. Il tiendrait encore un peu finalement.

A nouveau une onde douce et chaude envahit le jeune empathe, ce qui le poussa à continuer.

Je sais pas ce qu'il se passe là-dessous, ni pourquoi tu t'es mis à paniquer soudainement.

Le jeune mercenaire dirigea son regard vers le boîtier.

Ce que je sais, c'est que tu es doué, mon amour, pour un tas de choses d'ailleurs.

Petit sourire en coin de la part de l'acrobate.

Alors tu vas régler le problème, et te concentrer. Utilises ton cerveau Trowa, et quand tu rentres, je me charge de ton cœur, de ton corps, et du thé, bien sûr.

Encouragé par son amant, le mercenaire plissa des yeux, arrivant enfin à rassembler assez de concentration pour décrypter chaque indice qui s'offrait à lui. Seuls le 7 et le 9 ne présentaient presque aucune usure ; le code était donc une combinaison de 7 chiffres, allant de 1 à 8 puisqu'il n'y avait pas de 0 sur le clavier, sans oublier d'enlever le 7. Ce genre d'appareil ne permettait qu'une seule utilisation de chaque chiffre. Il n'en restait pas moins quantité de combinaisons valables, impossible de toutes les essayer. Chaque code avait une logique, et Trowa le savait. Il se concentra d'avantage.

C'était J qui avait établi ce code, il lui suffisait de tenter certaines associations. Son esprit fonctionnait à toutes vitesses :

Ok, la plus grande réussite de J : Heero , son plus grand ennemi : Treize.

En tapant 1 puis 3 ça nous donne à la fois 01 et 13

Ensuite…disons le nombre de pilotes : 5

Ca nous donne pour l'instant 1-3-5

Si j'additionne les trois chiffres, ça me renverrait au 9. Considérant que je l'élimine, c'est impossible.

Ok, je pense comme J… Je sais ! J'isole le 1, évidemment.

En additionnant les deux chiffres suivants, ça me donne 8. Admettons.

J'ai donc 1-3-5-8.

Il me reste le 2, le 4 et le 6.

Merde… Lequel placer en premier ? Zechs ! Le numéro 6, bien sûr.

1-3-5-8-6.

Si je soustrais: 8 – 6, ça fait 2.

1-3-5-8-6-2

Il ne reste plus que le 4, qui lui-même est le résultat de 6-2. Ok, ça colle ! Essayons…

(1)

Au bord de l'asphyxie, le jeune mercenaire entra d'une main tremblante les sept chiffres. Il vit le petit voyant vert passer au rouge avec soulagement, rassemblant ses derniers efforts pour ne pas lâcher cette petite poignée, le temps que Duo mettrait à désactiver l'électricité, donc à couper cette gigantesque hélice qui tournoyaient à l'arrière du bateau, non loin de leur point de rendez-vous.

Quatre se sentit aussitôt envahit d'une joie victorieuse, qu'il savait provenir de son mercenaire, mais le tout n'était pas encore joué. C'était maintenant au tour de Duo d'entrer en action.

- ça y est, il a réussi, murmura le jeune empathe, épuisé.

- Duo, bousille tout, et vite ! Articula le soldat parfait avant de s'écrouler sur le sol, privé de son appui, et victime d'une douloureuse migraine.

Le natté ne se fit pas répéter l'ordre deux fois. Abandonnant son soldat pour pallier au plus pressé, il rassembla sa concentration. De légers picotements parcoururent l'ensemble de son corps, suivant la même trajectoire que le sang qui pulsait dans ses veines. Orientant l'énergie à l'aide de son pouvoir, Duo fit en sorte que l'ensemble des flux se rassemble en une masse compacte, au creux de ses mains.(2)

Le phénomène n'était en rien visible extérieurement, mais tous sentirent l'air environnant se charger doucement d'électricité. Le natté se représenta un lien invisible qui le connectait à la partie du navire qu'il devait viser. Ouvrant délicatement les mains, Duo donna l'impulsion nécessaire à la projection, gardant bien en tête l'objectif à atteindre. Il était inutile de risquer de blesser quiconque dans la manœuvre. Malgré l'éloignement, l'énergie projetée par Duo semblait avoir atteint son but, car il ne percevait plus aucune source électrique en provenance du navire.

- Ok, je crois que c'est bon. On fonce ! Déclara-t-il avant de prendre la barre et de remettre les moteurs en route.

Wufei prit rapidement le relais afin de laisser le natté, épuisé lui aussi, s'occuper de son amant. Heero souffrait encore un peu de migraine, mais se sentait déjà mieux.

A chaque fois qu'il forçait sur son pouvoir, un mal soudain lui vrillait le crâne, semblable à des milliers d'aiguilles qui s'enfonçaient dans ses tempes, distillant une douleur lancinante entre neurones et synapses. La plupart du temps, la douleur s'estompait au bout de quelques minutes, lui permettant enfin de reprendre ses esprits.

Le soldat fut rapidement d'aplomb et parvint à se redresser, aidé par son partenaire. Duo lui caressa tendrement la joue, en murmurant :

- T'as toujours de bonnes idées toi, ne !

- Hn.

- Merci d'avoir été là pour Quatre, souffla le natté, se sentant un peu coupable d'avoir paniqué.

Le petit blond, à présent assis sur l'une des baquettes, ressentait la culpabilité de son meilleur ami. Il s'empressa d'intervenir :

- Duo ! J'étais aussi paniqué que toi. Tu n'as pas à t'en vouloir pour ça.

- On a tous paniqué, coupa Wufei. Ce sont des choses qui arrivent, et c'est normal. Personne n'a à se blâmer. C'est normal d'avoir peur pour les autres quand on tient un tant soit peu à eux. Heureusement pour nous, Heero a su garder son sang-froid pour aider Quatre, et c'est ça qui compte.

Il reporta son regard sur l'arrière du navire, à présent tout proche d'eux.

- Maintenant, allons saluer les vrais responsables de tout ça.

Ils arrivèrent quelques minutes plus tard, juste à côté de l'endroit où les attendait Trowa. Encore dans l'eau, il s'était accroché à l'échelle comme le lui avaient conseillé ses équipiers. Le mercenaire semblait à bout de forces, luttant pour rester à la surface tandis que son corps était ballotté par les vagues.

Heero et Wufei plongèrent pour le détacher ; ce fut rapidement chose faite, et Quatre et Duo purent l'aider à se hisser dans le bateau. Il avait l'air épuisé. Quatre étendit Trowa contre lui, tout en murmurant des paroles réconfortantes. Il émanait de lui une onde de chaleur, enivrante et douce, dans laquelle le mercenaire aurait pu se blottir pour ne s'éveiller que le lendemain. Mais une mission les attendait. Heero, Duo et Wufei posèrent leur regard sur le couple enlacé, et décidèrent d'un commun accord de partir devant.

- Je ne perçois aucune odeur d'ici. S'il y a des gardes, ils doivent être à l'intérieur, et ils ne sont certainement pas nombreux. Trowa, repose-toi un moment, tu nous rejoindras d'ici quelques minutes. De toutes façons, tu sais où se trouve la salle principale.

- Hm. Merci, dit le jeune mercenaire en se redressant.

- Merci à toi. T'as fait du bon boulot.

- Grâce à vous, murmura Trowa, ancrant son regard dans celui de son amant.

Le soldat parfait reprit la parole :

- Quatre, reste avec lui.

- Mais, je peux…

- C'est un ordre, le coupa Heero, un léger sourire flottant sur le visage.

Les trois pilotes grimpèrent à l'échelle, laissant derrière eux les deux amants, le temps qu'ils se retrouvent un peu.

Trowa attira son petit blond contre lui, passant un bras autour de ses épaules. Ce dernier laissa délicatement reposer son visage au creux du cou de son mercenaire, et ferma les yeux un instant, s'abreuvant de la présence et de l'amour du grand brun.

- Quatre ? Murmura ce dernier, son souffle glissant dans les cheveux de l'empathe.

- Mmm ?

- Merci, tenshi. Tu m'as vraiment aidé.

- Mais qu'est-ce qu'il t'a pris de paniquer comme ça ?

- Il y avait sept chiffres à entrer. J'étais pas sûr d'y arriver.

- Et tu as réussi malgré tout, sourit Quatre.

- Hm. Tenshi ?

- Mm ?

- Je t'ai entendu, tu sais.

- Vraiment ? Tu as vraiment entendu mes paroles ?

- Oui, tu parlais de feuilles de menthes si je me rappelle bien.

Le petit blond esquissa un sourire. Il baissa la tête, un peu gêné en se rappelant de ses paroles. Le mercenaire le poussa à lui faire face, avant d'arborer un tendre sourire :

- Tu veux un truc encore plus cliché ? Moi quand je regarde le soleil, c'est ton visage que je vois.

Le sourire de Quatre s'élargit plus encore, tandis qu'il se fondait dans les bras puissants de son amant. Ce dernier lui releva le visage, et fit glisser ses lèvres sur les siennes, s'amusant à les effleurer gentiment sans réelle pression. Le jeune empathe perdit rapidement patience et s'empara avidement de la bouche du mercenaire, insinuant une langue mutine entre ses lèvres, quémandant de réelles caresses. Ils échangèrent un long baiser, le temps de retrouver le goût de l'autre, cette sensation douce et grisante, juste avant de séparer, pour mieux se rejoindre ensuite. Souriant contre la bouche du petit blond, Trowa se souvint de la suite de ses paroles. Il se détacha un peu pour lui murmurer :

- Tenshi ?

- Oui ?

- Si je me souviens exactement… Tu m'as dit que j'étais doué pour certaines choses, non ?

Quatre se sentit rougir, mais Trowa continua :

- Tu as aussi dit que tu t'occuperais de mon cœur, et de mon corps. Qu'est-ce que tu voulais dire par là ? Demanda Trowa, feignant l'innocence.

Le petit blond lui envoya une pichenette sur le nez avant de lui répondre :

- Comme si tu le savais pas !

Trowa sourit en reprenant une nouvelle fois son amant au creux de ses bras.

- Trowa ?

- Hm ?

- Je t'aime, dit Quatre, en se calant plus confortablement dans cette étreinte douce et tendre.

……………………………………………………………………………………………………………………….

Wufei, Duo et Heero parcouraient à présent les couloirs intérieurs du navire, à la recherche de la salle principale, lieu où les Mads devaient probablement se trouver. Ils n'avaient rencontré aucun garde jusqu'à lors, et Heero ne percevait rien de particulier.

- Ne Hee-chan ?

- Hn, répondit le soldat, les sens à l'affût.

- Pourquoi j'ai pas droit à des félicitations, moi ?

- Je crois pas que ce soit l'endroit pour en discuter, koibito(3), répondit Heero.

Malgré le ton bourru de son amant, Duo esquissa un large sourire. Cela faisait belle lurette qu'il s'était mis en tête d'apprendre le japonais, dans l'espoir d'un jour décrypter son soldat parfait. « Koibito » était en l'occurrence un mot qu'il avait rapidement mémorisé.

Ils avaient parcouru pratiquement l'ensemble du navire, passant de cales en cales, s'éclairant d'une seule petite lampe de poche. La dernière cale, située à l'avant, était la plus grande d'après leur plan. C'était ce qu'ils avaient convenu d'appeler entre eux : « la salle principale ». Dans chaque salle, différents matériels scientifiques étaient entassés entre de nombreuses caisses.

Les pilotes restaient focalisés sur leur objectif, essayant d'outrepasser leur curiosité vis-à-vis de leur environnement. Ils se retrouvèrent bientôt face à une écoutille fermée, leur barrant le passage.

- Et là on fait quoi ? Demanda Duo.

- Faut tourner ce truc en forme de volant pour ouvrir, répondit Wufei.

- Hn, fit le soldat, s'avançant afin de débloquer la porte. J'y arrive pas. Il y a sûrement une cale de l'autre côté.

- Je m'en occupe, déclara Wufei en s'avançant.

Ne connaissant que trop bien la nouvelle force du jeune chinois, Heero et Duo s'écartèrent afin de lui laisser le champ libre. Wufei exerça une forte pression sur le genre de volant situé sur la porte. Bandant tous ses muscles, il parvint à le débloquer. La rotation fut accompagnée d'un bruit mat : la cale de l'autre côté venait de céder.

Duo poussa le plus discrètement possible l'écoutille, alerté par de lointains éclats de voix. Heero leur signifia que les Mads n'étaient effectivement pas loin, d'après les odeurs qu'il percevait. Il se tourna vers Duo :

- Tu sais ce que tu as faire Duo-kun ?

- Hai. J'y vais. Je vous rejoins dans quelques minutes, dit-il en calant sur son épaule le sac qu'il avait emporté avec lui, juste avant de faire demi-tour, rebroussant chemin.

Wufei et Heero se trouvaient face à un couloir, menant visiblement à la salle principale. Ils s'avancèrent silencieusement en direction des voix.

J s'afférait devant un amas d'ordinateurs, reliés entre eux, ainsi qu'à différents microscopes. Plusieurs tubes à essais jonchaient le bureau sur lequel il était penché, rédigeant quelques notes manuscrites à la seule lumière d'une vieille lampe à huile.

Non loin de lui, G faisait face à un portable muni d'une batterie, cherchant visiblement l'origine de la coupure de courrant, tandis que les autres Mads discutaient entre eux, attablés un peu plus loin devant une tasse de café, éclairés eux aussi par plusieurs lampes à huiles réparties aux alentours.

Voyant deux de leurs pilotes s'avancer calmement vers eux, ils relevèrent tous un regard étonné. J éleva la voix :

- 01 ? Que fais-tu ici ? Comment as-tu trouvé cette base ?

- Vous m'avez entraîné pour être le meilleur, répondit Heero, sur un ton calme. Je suis venu vous rapporter les données, et en profiter pour vous faire mon rapport.

J resta éloigné, sentant quelque chose d'étrange dans l'attitude de son soldat. Heero reprit la parole :

- Voici mon rapport : Nous avons réussi à récupérer les données et à introduire le virus dans les réseaux de Oz, et par là même, détruire bon nombre de leurs fichiers.

- Bien, ponctua J.

- Nous avons cependant été obligés de reconsidérer les termes de notre mission, continua Heero. Nous sommes tous des soldats, admirablement bien entraînés, il faut l'admettre. Peut-être avez-vous omis que nous étions également pourvu d'intelligence ? Demanda-t-il, sarcastique.

Les Mads le dévisagèrent sans un mot, interloqués.

- Nous avons donc décidé de finalement décrypter les données. Je dois dire que vos expériences sont mortellement passionnante. D'après vos notes, vous sembliez manquez d'éléments, et très peu au courrant des résultats possibles. Nous sommes donc venus vous en référer.

O se leva brusquement de sa chaise.

- Wufei ? Qu'est-ce que ça signifie ? Pourquoi es-tu là ? Demanda-t-il en plaquant ses mains sur la table.

- Vous avez voulu que nous formions une équipe. Nous vous avons obéi. C'est en équipe que nous sommes venus, déclara le jeune chinois.

Les Mads se rassemblèrent en un bloc, face aux deux pilotes. Ce fut au tour de G de prendre la parole :

- En équipe ? Je ne vois que deux pilotes ici ! C'est ça votre équipe ? Où sont les autres ? Demanda-t-il.

- Derrière-toi, papy, déclara une voix qu'il ne connaissait que trop bien.

Il se retourna pour faire face à son pilote, décontenancé.

- Duo ? Que… ? Comment es-tu arrivé là ?

- Hee-chan vous l'a dit, ne ? On est venu faire notre rapport.

- J'avais compris. Ce que je te demande, c'est comment es-tu arrivé derrière moi sans le moindre bruit ?

- Oh, ça ! Pfff, un jeu d'enfant dans l'obscurité, sans doute grâce à l'ADN de panthère je suppose, déclara le natté, ironique.

G resta muet face à son élève, tandis que ce dernier s'avançait vers ses équipiers. Dos aux Mads, il fit un clin d'œil au soldat parfait, signe que sa partie de la mission était achevée. Ce fut le moment que choisirent Trowa et Quatre pour entrer dans la pièce. Le mercenaire avait toujours un bras passé autour des épaules du petit blond. N'ayant toujours pas récupérer l'ensemble de ses forces, Trowa avait encore besoin d'un peu de soutien pour marcher, mais leurs doigts entrelacés ne passèrent pas inaperçus.

- Et qu'est-ce que c'est que ça ? Grinça J.

- Il faut croire que le requin et la chauve souris ont plus d'affinités que l'on pourrait croire à la base, plaisanta Duo, toujours ironique, sourire Shinigami à l'appui.

- C'est répugnant, souffla le professeur de Heero.

- En tout cas, l'interrompit le soldat parfait, je vous remercie vraiment du conseil. Ca a été un véritable plaisir de marquer Duo. Sans vous, cette idée ne m'aurait pas traversé l'esprit ! Du moins pas si tôt, acheva-t-il en lançant un regard empli de sous-entendus vers le natté.

J serra les poings devant l'insolence dont faisait preuve son élève. Il voulut répliquer, mais fut interrompu par Quatre :

- Allons, allons professeur, restons maître de nous-même. N'est-il pas primordial de s'adapter en toute situation ?

Trowa esquissa un sourire, juste avant de reporter son attention sur les Mads. Il prit à son tour la parole :

- Nous sommes donc ici pour vous rendre compte de la deuxième partie de votre projet, celles dont vous ignorez les conséquences.

- Mais pour commencer, voici le disque contenant vos précieuses données, reprit Duo, sortant un étui en plastique de sa combinaison. Il lança la petite pochette en direction de son mentor, qui l'attrapa au vol. Duo continua :

- De toutes façons, « trilium C », « Mako », tous ces noms scientifiques, c'est pas vraiment mon truc.

J, qui refusait d'y croire jusque là, fut forcé de constater que les pilotes avaient bel et bien déchiffré leurs données.

- Alors vous les avez vraiment lues ? Mais comment ? Comment avez-vous déchiffré en une semaine ce que des machines mettraient plusieurs mois à décoder ?

- J'y viens, annonça Quatre, tandis que Trowa s'avançait légèrement. Vous connaissez le pilote 03, non ? Trowa Barton. Vous avez fait de l'excellent travail sur lui. Il présente de merveilleuses qualités en tant que new-type. C'est d'ailleurs ce talent caché qui nous a permis de décrypter vos données. Ironique, n'est-ce pas ?

Le petit blond arbora un large sourire, absolument ravissant pour qui n'était pas dans la situation actuelle des Mads. Il reprit :

- Il faut reconnaître que le hasard fait bien les choses. C'est à la fois ce pouvoir et ses qualités en tant que nageur qui nous ont permis d'entrer discrètement dans ce navire.

Trowa lança un regard dédaigneux à J tout en ajoutant :

- Faut dire, vous ne vous êtes pas vraiment cassé la tête pour établir le code du petit boîtier. Vous savez, celui juste en dessous du navire ?

Les Mads écarquillèrent les yeux, prenant à peine conscience de ce dont leurs pilotes étaient capables.

- Pour ma part, continua le jeune empathe, rien de bien nouveau. J'étais déjà new-type, j'ai donc légèrement évolué. A ce sujet, cher professeur J, j'ai eu l'occasion d'effleurer les parois de ce qui semblait être votre cabine en arrivant jusqu'ici, et je pense qu'il vaudrait mieux éviter de continuer à mener des recherches secrètes dans le dos de vos collègues. Ils n'avaient pas beaucoup apprécié la dernière fois, je me trompe ?

J bredouilla quelques paroles inintelligibles, tandis que ses collègues se tournaient vers lui, le regard lourd de reproches.

- Oh pitié, par Nataku, avertit Wufei. Ne prenez pas vos airs offusqués. Vous n'avez pas cherché à nous prévenir pour ses premières expériences. N'ayez pas l'air indignés maintenant. Au fait, fit-il en s'avançant vers J, lui tendant une feuille de papier, j'ai réalisé ce portrait pour vous. Je suis certain que votre culture vous permettra de déchiffrer les symboles vous entourant sur ce dessin. Ne trouvez-vous pas que j'ai un certain don ?

J parcourut la feuille du regard, la serrant entre ses mains, à présent tremblantes de rage et de dépit.

- Professeur ? L'appela Duo. Vous m'avez l'air un peu déstabilisé, n'est-ce pas à l'encontre de vos enseignements ? Demanda-t-il.

- CA SUFFIT, hurla J. J'EN AI ASSEZ ENTENDU!

- Allons, allons, professeur, reprit Quatre, un scientifique tel que vous ne vit que pour connaître le résultat de ses expériences. Nous en avons presque terminé.

- JE M'EN MOQUE, continua le scientifique, VOUS ALLEZ IMMEDIATEMENT…

- Assis ! Et silence ! Ordonna Heero, d'une voix dangereusement basse.

J sentit son corps céder à la volonté du soldat parfait, tandis qu'il se retrouvait assis sur sa chaise, articulant des sons qui ne dépassaient pas ses lèvres.

Quatre émit un petit rire tout en expliquant :

- Le contrôle, professeur J, le contrôle, ce que vous avez toujours cherché à inculquer à votre soldat. N'est-ce pas d'une redoutable logique ? Heero est désormais capable d'effectuer un contrôle mentale sur les autres, grâce à vous.

Observant J réduit au silence, les autres Mads ne savaient quelle attitude adopter. Au bout de quelques secondes, ils s'entre-regardèrent sans mots dire, tandis que G observait avec attention la petit étui entre ses mains. Il se dit que tout n'était pas perdu, finalement.

Ce fut juste avant de sentir un courant éléctrique lui parcourir le bout des doigts, envoyant valser le disque encore fumant au sol.

- Oups, dit Duo, j'ai encore un peu de mal par moment. Dommage, c'étaient les seules données qu'ils vous restaient, non ?

- Ah ! J'ai failli oublier, murmura Quatre. Duo est une vraie pile électrique, dans tous les sens du terme, sourit-il.

Heero reprit la parole, sur un ton très professionnel :

- En raison des faits énoncés précédemment, nous avons décidé de nous passer de vos services.

Sa voix se fit menaçante :

- Et je pense qu'il serait dans notre intérêt commun de nous laisser continuer à utiliser les Gundams. Nous aimerions également continuer à bénéficier de l'aide apportée par les Sweepers. Vous pourrez bien entendu nous envoyer les ordres de missions, à la différence que nous mènerons les combats que nous choisirons, et selon nos propres priorités.

Les Mads acquiescèrent lentement, tous semblaient d'accord, à l'exception de J qui ne cessait de s'agiter sur sa chaise.

- Bien. Qui ne dit mot consent, conclut le soldat.

Duo prit la suite :

- Vos travaux actuels nous semblent légèrement contraires à l'éthique. Par conséquent, nous vous serions gré de bien vouloir cesser vos expériences. Rien ne vous empêchera, bien entendu, de mener d'autres recherches, disons plus constructives, dans d'autres lieux.

Il continua, moins sérieusement :

- Et puis de toutes façons, il me plait pas ce rafiot. Alors vous allez gentiment nous suivre sur not' petit bateau, histoire qu'on vous pose à terre.

Les réactions se firent cette fois plus virulentes :

- Hors de question, répondit G. Il y a sur ce bateau les résultat d'années de recherches et de travail. Vous ne pouvez pas nous ordonner de partir !

- Heu… Je croyais avoir été clair. On vous laisse pas vraiment le choix, répondit Duo.

- HORS DE QUESTION ! Cria J, ayant enfin retrouver l'usage de la parole.

- Ouééé, bon. Aux grands maux…

Duo se tourna vers Quatre. Se plaquant les mains sur les oreilles, il murmura :

- Et si tu leur chantait une berceuse, Quat-chan ?

Le petit blond hocha la tête, tandis que Heero et Wufei imitèrent le natté, sous le regard ahuri des scientifiques.

Puis vint le cri. A nouveau un cri inaudible, mais qui pourtant s'insinuait dans leurs crânes, provoquant une intense douleur qui les mena bientôt à l'évanouissement.

Les pilotes se dévisagèrent, souriants. Ils transportèrent les scientifiques sur le bateau avant de s'éloigner de leur base. Au bout de deux kilomètres, Heero s'adresse à l'américain :

- Duo-kun, tu peux y aller je pense.

- Shinigami lives ! Déclara le natté, en appuyant sur le petit détonateur qu'il gardait dans sa poche.

Les bombes qu'il était allé placer juste avant sa rencontre avec les Mads se déclenchèrent dans un grand feu d'artifice. Aucune victime ne serait à déplorer cette fois-ci.

Les pilotes gardèrent un instant le silence, observant les volutes de fumée s'élever dans le ciel à présent sombre. Loin devant eux, un bout de soleil perçait néanmoins les nuages aux aspects cotonneux.

- Bon, on va où ? Demanda Duo.

- Là-bas, murmura Trowa, pointant du doigts le rayon de lumière qui filtrait malgré l'épaisse couche de brume, proche de l'horizon.

Le mercenaire se tourna alors vers le petit blond. Lui adressant un clin d'œil, il l'entoura de ses bras, l'invitant à s'asseoir à ses côtés. Quatre ne se fit pas prier, et reposa doucement sa tête contre Trowa, qui lui caressait tendrement la joue.

Heero était à la barre, observant du coin de l'œil son natté discuter avec Wufei.

- Moi je veux une barrière blanche !

- Shazi ! ça fait cliché les barrières blanches, en plus pour une planque, pitié ! Argumenta le chinois.

- Fei !

- Wu-Fei !

- Wu-man, ça sera pas juste une planque ! Ca sera aussi un peu notre maison à tous les cinq. Il faut qu'elle soit jolie !

- Si tu veux, finit par sourire Wufei, touché par l'enthousiasme de son ami.

- Vi je veux !

- Hm.

- Et voilà, murmura le natté, tout est terminé maintenant.

Heero éleva une voix étrangement douce :

- Iie, Duo-kun, ça ne fait que commencer.

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TBC (pour le dernier chapitre, une sorte d'épilogue :p)

(1) Et là on dit : merci Shiny pour le cours de math…looool.

(2) et là il hurle : KAMEAMEAAAAA. Quoi j'avais pas dit que c'était un cross-over avec Dragon-Ball ? Mdrr (part en courant : je sais mes feintes sont débiles :p)

(3) Ici trad Mon amour.

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Réponses aux reviews :

Miss Faust : Lol ! Je suis contente de t'avoir fait rire! Les réponses à toutes tes questions dans ce chapitre. Arigato pour ta review !

Florinoir : Lool ! Mdr « empathe-man » et « mister-loup »… Bien résumé ! Merci pour ta review, toutes les réponses dans ce chapitre.

Gayana : mdrr ! « j'adore la tête de Quatre », c'est drôle, on dirait que tu regardes un film !lol ! Vi, Je pense aussi que Trowa en a bien profité ! Fan ? Waouw ! Je suis qu'un pitit padawan qui essaye de faire de son mieux, mais miciii !

Shinigamie Yuy : Micii ! Voilà la suite.

Lihiel : Loool, bah c'est pour être sure que vous revenez au prochain chapitre. :p Merci pour ta review ! Ja !

Kyralya : Lool ! Je pense pas que t'as du attendre trop longtemps, ne ? Merci beaucoup pour tes gentilles reviews pleines de compliments et d'enthousiasme ! Ca me va droit au cœur ! Arigato !

Jeri Kali : Maiseuh ! Mais non Wufei n'est pas toujours tout seul. J'ai essayé de le faire très unis au autres pilotes, comme une famille quoi. J'espère quand même qu'on le ressent un peu. Je suis contente que tu apprécies le suspens ! J'espère que la suite te plaira. Arigato !

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