Titre : Beaucoup de bruit pour rien…
Auteur : Blaise le poussin masqué (Manu Blaise, si vous voulez)
Avertissement : Slash HP/DM + pas mal d'autre…
Disclamer : J.K.Rowling a la propriété exclusive de ses personnages ! comme je trouve que c'est pas juste, j'en ai inventé d'autre, et eux, y sont à moi tout seul ! na !
Genre : Romance, Humour et autres…
Petit mot : alors, un petit renseignement d'abord : le titre vient d'une pièce de Shakespeare Much ado about nothing, parce que l'intrigue principale m'est venue en la lisant. C'est l'histoire de deux personnes qui se disputent tout le temps et finissent par tomber amoureux… en gros… Mais ma fic s'en éloigne pas mal…
Un extrêmement gros merci à Nicolina pour m'avoir encouragé à publier ma fic ! Sans elle je n'aurais rien fait du tout ! ^^
J'espère que la fic vous plaira ! dites-moi ce que vous en avez pensé !^^ siou plait ?
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Beaucoup de bruit pour rien.
« Et maintenant les informations.
Mesdames messieurs bonjour. Merci de suivre avec nous le journal d'aujourd'hui. En voici les principaux titres :
Le feu continue de brûler dans la forêt amazonienne. D'après la police il serait d'origine criminelle, mais l'enquête semble avancer difficilement. Nous reviendrons sur cette catastrophe naturelle avec le Professeur Shambrostein qui est ici pour la durée de ce journal.
Bonjour Professeur
- Bonjour
- Peut-être un mot avant de continuer ? C'est un feu étrange ?
- Oui, très étrange. Pour la simple raison que personne n'habite dans cet endroit désert, qui donc pourrait y avoir mis le feu ?
- Merci professeur.
Autre sujet de ce journal, toujours pas de nouvelle sur la cause de l'accident d'avion qui s'est produit, je vous le rappelle, il y a cinq jours en Lozère. La police n'a toujours pas retrouver de cadavre ni du pilote ni de passager, ni d'autre chose.
La crise de cette maladie inconnue qui semblait frapper de plus en plus de monde partout sur la planète, surnommée « la maladie de la peur » par les médecins puisqu'elle était caractérisée si vous vous en souvenez, par une forme de rigidité dans les yeux des victimes et presque d'épouvante, semble avoir disparu comme elle était venue, puisque cela fait cinq jour que l'on n'a pas déclaré de nouveau cas.
Enfin, les perturbations climatologiques qui avaient affecté le monde entier depuis moins d'une semaine, semblent se résorber peu à peu. Les scientifiques ne semblent pas vouloir donner d'explications tandis que les faux prophètes finissent par arrêter de crier à la fin du monde.
Revenons maintenant… »
La télé s'éteignit. Les moldus étaient peut-être réellement très bêtes pensa Harry. Ou Weasley père se surpassait vraiment pour que personne ne mettent ces événements en relations.
Ce n'était tout de même pas compliqué de savoir, ou de deviner, que le feu était né d'une bataille avec Voldemort, que le dit accident d'avion était simplement la mort de Voldemort, que s'il n'y avait plus de maladie, c'était parce qu'il n'y avait plus de Voldemort, et que les perturbations climatologiques n'était que la joie des sorciers libérés. Vraiment c'était aussi simple que ça.
Harry shoota violemment dans le tas de feuille joliment fait dans le jardin. Bon, il devait se calmer, vraiment. Il était beaucoup trop nerveux.
Mais il s'ennuyait aussi ! D'accord il n'était plus chez les Dursley. Il était chez son parrain. Dans la maison de Sirius. Enfin il devrait plutôt dire la maison de Sirius et Remus.
Harry sourit, tristement. Oui, évidemment, c'était ça le problème. Rémus avait été blessé lors de la bataille finale (pas trop grave, mais il devait rester quelques semaines sans bouger) et Sirius ne quittait plus son chevet. Et puis il y avait cette bande de paparazzi dehors qui l'empêchait de se promener tranquillement.
Il était bêtement complètement coincé, seul dans la maison.
Harry retourna à l'intérieur. Il n'y avait qu'une seule chose à faire pour reprendre les choses calmement, il n'y avait que ça pour se calmer. Son esprit avait vraiment tendance à s'emballer. Oui, parce qu'il devenait un peu schizophrénique ces temps-ci. Il y avait dans sa tête Harry qui faisait tout pour rester calme et Harry 2 qui n'allait pas bien du tout. Il avait trouvé ça pour essayer de se soigner. Harry essaye de soigner Harry. Ha ha ha.
Hum, bon, maintenant séance : contre le mur, la tête en bas et les pieds en l'air. Il respira profondément et se força à réfléchir logiquement, ne pas se laisser prendre par ses émotions : « Tout va bien, tout va bien, tout va bien. Voldemort est mort. Non, pas de murmures dans ma tête. Les méchants sont entrain d'être châtiés, les gentils sont heureux. Tais toit Harry 2. Sirius et Rémus ont enfin trouvé leur bonheur et la paix, Silence ! écoute même chose pour Ron et Hermione. Et AHHH »
Harry 2 avait gagné.
La pose yoga se fini très mal, Harry tomba à la renverse. Toutes ses émotions lui revenaient d'un coup. Et qu'est ce que tout cela peut lui faire tout cela ! Ron et Hermione sont ensemble ! Et bien lui, il se retrouve tout seul ! Sirius et Rémus sont ensemble ! il est seul dans la maison. Les gentils sont contents, mais combien parmi eux sont de faux-gentils-vrai-méchant ? Et les méchants sont punis, combien échappent à la punition ? un autre truc encore qui n'allait pas droit. C'était Malfoy. Pas père, ça il est déjà mort dans la bataille fidèle à son maître. Non, c'était Malfoy fils, qui s'était révélé à la fin de la bataille un agent double ou quadruple, on ne savait plus très bien tellement son rôle était trouble. Enfin Dumbledore s'en portait garant. Et ça c'était difficile pour Harry. D'abord parce qu'il ne pouvait plus simplement mépriser ce serpentard vaniteux qui finalement avait fait preuve de courage et ensuite parce que cela voulait dire que Malfoy avait préféré quelque chose à son père, à sa famille.
Et ça, Harry ne le comprenait pas.
La famille, ce dont il avait toujours rêvé devrait passer avant tout. Qui sait si lui, qui avait tué Voldemort, il n'en aurait pas été un allié si sa famille l'avait été ? Ça lui était si facile à lui de détester Voldemort, il avait tant de choses contre lui.
Sa famille, Voldemort…
Harry cessa brutalement de martyriser le tapis dont il avait entrepris d'arracher tous les poils un a un, et se laissa retomber en arrière, allongé sur le sol.
Voldemort… l'avait-il réellement vaincu ? n'était-ce pas plutôt Voldemort qui l'avait vaincu ? Les larmes lui vinrent aux yeux.
Voldemort était « carrément » mort c'était sur, mais qu'est ce qu'il pouvait lui faire subir depuis sa mort ! Juste avant de mourir, Voldemort lui avait envoyé, par un lien mental, les images de tout ce qu'il avait fait d'atroce : la mort de ses parents, celle des milliers d'innocents, des amis, tous tués avec la plus cruelle sauvagerie. C'était juste ce qu'il fallait pour que Harry se rende compte que mort de Voldemort n'était rien par rapport aux atrocités qu'il avait commises, que pour payer il aurait du mourir un million de fois en d'atroces souffrances. Et encore était-ce assez ?
Harry avait senti aussi que Voldemort attendant sa mort presque comme une délivrance, du moins ce qu'il y avait encore d'un peu humain en lui. Ce qui restait de vrai en lui ne supportait plus le souvenir de ce qu'il avait fait.
Et c'était lui Harry qui maintenant se retrouvait avec tout cela dans la tête. Les images affreuses, les cris, les odeurs qui le réveillaient la nuit.
Et la haine, terrible, qu'il éprouvait pour quelqu'un de déjà mort.
Le besoin de vengeance qui l'étouffait et ne pourrait jamais s'éteindre.
Oui, Voldemort se vengeait bien.
Harry avait l'impression que tout l'air de la terre ne lui suffisait plus. Il étouffait, pleurait convulsivement. Il avait mal, très mal. Il aurait voulu s'arracher la poitrine pour que sorte toute cette oppression. Il était épuisé, ses pensées finirent par se figer, il ne voyait plus rien, n'entendait plus rien.
Harry se réveilla une heure plus tard. Il avait eu encore une crise. Comme d'habitude, il était complètement vidé. Il se releva difficilement, la tête encore lourde, plein de courbature et alla prendre un grand verre d'eau. Il en avait parlé à Sirius, qui lui avait dit de parler, d'exprimer ses pensées et ses sentiments. Il disait que « cela va mieux en le disant ». Harry avait essayé. Avec Sirius, ce n'était pas pensable. Il n'y avait qu'une seule personne, c'était Dumbledore. Mais même avec lui, cela n'avait pas marché. Ce qu'il ressentait était trop grand pour être compris par qui que ce soit.
« Ca y est, je retombe dans le mélo » se dit-il à haute voix.
Dumbledore avait raison. Ce n'était pas que ça. « Profite de la vie Harry » avait-il dit. « Ce n'est pas parce que tu es Le-garçon-qui-a-survécu et Celui-qui-a-tué-Voldemort que ta vie doit être attachée à tout jamais à Voldemort. Ta vie ne s'arrête pas avec la sienne. C'est difficile, mais il ne s'agit plus de survivre, mais de vivre. »
Devenir comme les autres, trouver une raison de vivre, quelque chose qui vaille la peine d'oublier la colère. Si facile à dire !
Mais dans deux jours la semaine de repos prendra fin, et l'on retournera à Poudlard. On était fin mai. Il restait le moi de juin. Dumbledore avait donné une semaine pour que chacun se remette de ses émotions avant de reprendre le dernier moi de cours.
Poudlard. Peut-être qu'il recommencera à vivre là-bas, quand tout sera comme avant.
******
Une semaine plus tard, Cinq jour après la rentrée.
Dortoir des Griffondors, lit d'Harry.
Harry était allongé, de nouveau seul.
La rentrée s'était faite calmement. Chacun était arrivé par ses propres moyens car la voie du Poudlard express avait sauté pendant la guerre. Fred et George le savaient particulièrement bien puisque c'était eux qui l'avaient fait sauter, et pour une fois ce n'était pas une plaisanterie. Harry avait fait le chemin jusqu'à l'Ecole avec Ron dans la voiture des Weasley, Sirius étant toujours à l'hôpital dans la chambre de Rémus.
La plupart du monde avait fait la même chose. Certains originaux étaient arrivé à cheval ou en car. Il y en avait même un qui était venu en balais, l'air très sale, parce qu'on met trois jours pour venir du coin perdu de Sibérie dans lequel il avait été, et qu'il n'avait pas eu le temps de s'arrêter.
C'est du moins ce qu'il essayait d'expliquer à McGonagall qui voulait déjà enlever des points à sa maison pour tenue non conforme. Il lui rappelait vaguement quelqu'un, mais Harry avait préféré ne pas chercher trop loin de peur de tomber sur de mauvais souvenirs.
En fait, tout déjà rappelait des mauvais souvenirs. Le regard des gens sur lui surtout.
Oh ! bien sûr les Weasley avaient tout fait pour que Harry ne se rende pas compte du silence qui se créait dans une pièce dès qu'il y rentrait. Harry leur en était très reconnaissant même s'il n'était pas dupe. Au moins il pouvait avoir l'impression que rien avait changé.
Le premier jour se passa très bien, c'était les retrouvailles entre camarades, il revit Hermione, et les autres, tous étaient joyeux, c'était un esprit de fête.
Le deuxième jour, il ne vit personne. Enfin, c'est une exagération bien sûr, mais pas complètement faux. Evidemment, il y avait toujours les « Bonjour Harry, bien dormis ? » et les « Oh, Harry Potter ! » et quelque timides « merci Harry », mais rien d'autre ! Tous avaient quelque chose à se dire, à se raconter, mais personne ne voulait lui dire ou lui raconter quoi que ce soit. Ils avaient peur de lui ou quoi ?
C'est vrai que lui-même n'avait rien à dire. Les conversations tournaient cours. C'était toujours « et toi qu'as-tu fais pendant cette semaine ? - Rien. –Ah, et c'était bien ? – Ben, tu sais, rien… - Oui, je vois. Bon, et bien, à plus tard ! »
Bref, le genre de conversations qui sont d'un intérêt très douteux. Et puis, leur façon de repartir à chaque fois, comme s'il allait les réduire en poussière. Il avait l'air si terrible que ça ?
Il avait essayé de se distraire par le travail, pas de succès.
Quant à Ron et Hermione, ils rêvaient la plus part du temps, parce que pour une raison qui échappait complètement à Harry, ils avaient décidé de garder leur relation secrète. Ils ne se voyaient donc que très rarement, en prenant de grande précaution. C'était très bête parce qu'ils étaient tellement amoureux que de toutes les façons ils ne pensaient qu'à l'autre et préféraient rester seuls.
Harry sentait que ses crises allaient le reprendre très bientôt.
Troisième jour, même chose. Sauf qu'il avait giflé quelqu'un qui venait de le bousculer. Il avait essayé de s'excuser, en disant, oh, qu'importe ce qu'il avait dit, il ne s'en souvenait plus. Il redevenait extrêmement nerveux et irritable.
Le Quatrième jour, la catastrophe. Ce qui n'aurait jamais du se produire. La rencontre avec Malfoy. Ce qui faisait qu'il ne se contrôlait plus.
C'était dans le grand hall. Malfoy se moquait encore une fois d'un Griffondor Première année. Harry s'était avancé.
« Je m'étonne que tu parles encore Malfoy, plus personne ne t'écoute » Et il était vrai que Crabbe et Goyle ne semblaient pas très attentif à ce que disait Malfoy.
« Tiens, Monsieur Mépris, tu es toujours vivant ! depuis quatre jours je commençais à me le demander. »
Alors a commencé la bataille verbale, tandis que le petit Griffondor s'éclipsait discrètement.
« Comment le Mépris pourrait-il mourir avant que ne disparaisse l'aliment même du Mépris qui es toi Malfoy. Sympathie elle-même deviendrait Mépris face à toi.» Paf dans les dents.
« Alors la sympathie n'est qu'un masque. » 1 partout, il faut reconnaître. « Mais dis donc, Potter » Malfoy reprend « je crois bien que tu es le seul qui me déteste autant que je déteste tous les autres. »
« Heureusement pour eux, ils n'ont pas à te supporter comme ça. » 2-1, mais malheureusement, Harry a continué « Mais ne crois pas être le seul de cette humeur. Je préfèrerais moi-même entendre une mandragore crier que quelqu'un me dire qu'il m'adore. »
« Reste toujours comme ça, cela évitera à un pauvre innocent de perdre la face. » Aïe, Répondre tout de suite quelque chose, vite :
« Si sa face est aussi laide que la tienne il ne perdra pas grand chose. »
« quel beau perroquet tu fais Potter ! » Ah, Malfoy encaisse mal, mauvaise réplique, facile de répondre.
« Un oiseau parlant comme moi vaut mieux qu'une bête parlant comme toi. »
« Je voudrais que mon balai ait la vitesse de ta langue et sa rapidité de volte-face. Continue ta course et tu deviendras un bon balai, moi j'arrête. » C'est méchant, mais ça veut dire qu'il fuit.
« tu fuis, Malfoy »
Mais il était déjà reparti avec ses acolytes.
Ah, il se moque, puis il part, avait pensé Harry. Ah non, il ne fera pas comme Voldemort. Il voulait le poursuivre. Mais finalement ne l'avait pas retrouvé. Il ne perdait rien pour attendre.
Et, mais ? oui ! Une idée germait dans son esprit. Pourquoi ne pas transformer Malfoy en défouloir ? ce ne serait pas bête ! D'abord parce qu'il le déteste vraiment. Ensuite, parce que Malfoy est le seul assez fort pour supporter ses injures, les autres ne feraient que fondre en larmes et partir en courant. Oui ! voilà la solution !
Evacuer sa haine en la faisant passer sur Malfoy.
Harry s'endormit plus tranquille.
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Une semaine et 2 jours plus tard, le samedi à 23H02.
Toutes les issus de la salle avaient été vérifiées, des scellés mis sur les portes, personne ne pouvait entrer ni même suspecter que quelque chose se passait dans la salle des trophées.
La salle était emplie du léger murmure de nombreuses personnes.
Soudain une voix s'éleva, claire par-dessus le brouhaha.
« Cela ne peut plus continuer ainsi ! »
L'assemblée se tue et regarda avec attention la personne qui venait de parler.
Un jeune homme, cheveux noirs assez longs, yeux clairs, visiblement 7ème année et Serdaigle. Il s'était lever et se tenait légèrement penché en avant, les mains appuyées sur la table, balayant la salle d'un regard ferme et décidé. A sa droite, assise, une jeune Poussouffle, 7ème année aussi, blonde aux yeux sombres, jolie. C'était les responsables de leur maison. Ils étaient visiblement accompagnés de leur second, du sexe opposé à chaque fois pour respecter la mixité, (et aussi parce que c'est plus simple pour faire les annonces dans les dortoirs, faut être pratique parfois).
La Poussouffle rougit un peu en s'apercevant que 103 Serdaigles et 99 Poussouffles avaient maintenant les yeux braqués dans leur direction.
C'était une réunion d'urgence dû à une situation grave, uniquement et impérativement uniquement réservée aux Serdaigles et au Poussoufles.
Ceux qui, échauffés par leur discussion privée, s'étaient levés, s'assirent de nouveau.
Le jeune homme reprit :
« Vous savez tous, je crois, pourquoi nous sommes ici. Vous savez tous pourquoi Serdaigles et Poussouffles ont enfin décidé de s'unir contre ce qui les menaces. Vous savez tous aussi pourquoi parmi nous il n'y a pas un seul Griffondor ni un seul Serpentard et pourquoi l'on a même pris la peine de vérifier l'identité de chacun. »
Un murmure d'assentiment parcouru toute la salle.
« C'est que cette situation ne peut plus durer ! »
Le jeune Serdaigle avait tapé du point sur la table.
« La semaine dernière, passe encore, deux trois égratignures et une gifle, magistrale certes, mais une gifle seulement. Mais là ! »
Il continua avec force et colère, martelant son discours. Sa voix devenait de plus en plus ample :
« Lundi, David Pomsky, Poussouffle, ici présent (il montre du doigt un jeune garçon le bras en écharpe) a été pris entre deux feux, n'a pas pu se cacher et a été grièvement blessé. (petite pause.)
Mardi 12h37, en plein repas, Jenny Transway, toujours Poussouffles, a reçu un mot d'insultes qui ne lui était pas adressé, mais qu'elle a lu par erreur. Il était d'une violence si grande qu'elle en a pleuré toute la journée. Trois heures plus tard, c'est France Wilson, Serdaigle, qui se fait agresser alors qu'elle sortait du cours de potion. Seule excuse entendue 'je vous ai pris pour quelqu'un d'autre'. Elle est toujours à l'infirmerie.
Mercredi, 2 blessés sur le terrain de Quidditch, lors de l'entraînement des Griffondors.
Jeudi, trois préfets de Poussouffles et Serdaigles se sont retrouvé assommer alors qu'ils essayaient de mettre hors de porter de tir, des premières années de leur maison.
Enfin, hier, cinq personnes, oui, cinq d'un coup, cinq personnes dont je tairais le nom à leur demande, ont été atteintes par un sort qui les a transformées en… Non, je préfère ne pas le dire par respect pour ces courageuses personnes. Madame Pomfresh fait de son mieux pour les soigner. »
La salle avait suivit avec émotion le discours, ponctuant de hochement de tête et de murmures approbateurs.
« Nous ignorons encore les causes de ces agissements, mais nous connaissons les agisseurs. »
Il regarda la salle d'un œil noir. L'assemblée frémit. Ils les connaissaient tous eux aussi mais ils voulaient l'entendre de la bouche même du jeune Serdaigle.
« Ils ont pour noms DRACO MALFOY et HARRY POTTER »
Grand silence.
« Depuis la rentrée de cette semaine de repos, l'animosité qui existait déjà de façon très forte entre Malfoy et Potter n'a fait qu'empirer. La violence atteint un degré sans pareil. Nous ne pouvons pas laisser les choses ainsi. Il faut agir »
« Mais que faire ? » dit une petite voix dans la salle qui semblait près de l'évanouissement.
« C'est aussi la question que posait Vladimir Oulianov. (léger sourire) Marianna Valdis va vous dire notre premier plan de bataille. »
Le jeune Serdaigle se rassit et bu un peu d'eau, ça fait plus professionnel pensa-t-il. C'est sa voisine Poussouffle qui se leva. Elle toussota légèrement et dit :
« Donc, comme vous l'a dit Valentin Gray (petit signe vers son voisin) si nous connaissons les agisseurs nous ne connaissons pas les causes. Or c'est cela qu'il nous faut chercher en premier lieu.
Nous avons décidé de partager les taches entre maisons pour raison de sécurité. Les Serdaigles s'occuperont des Serpentards, et les Poussouffles des Griffondors. »
Il y eut quelque remous dans la salle, de la part des Serdaigles qui ne voyait pas pourquoi ils devaient toujours se coltiner les Serpentards.
Marianna reprit tout de suite.
« Oui, je sais ce que vous pensez, mais imaginez des Poussouffles entrain d'essayer d'engager une conversation avec des Serpentards. Même si on arrivait à en sortir vivant, on serait tout de suite suspects »
Quelques rires dans la salle marquèrent l'assentiment général, l'atmosphère se détendait.
« Donc voilà la répartition des taches :
Premières et Deuxièmes années, vous vous renseignez auprès des professeurs. Ce qui passera le mieux, c'est sans doute de feindre une admiration sans borne pour votre héros respectif. Je répète Potter pour Poussouffle, Malfoy pour Serdaigle.
Troisième et Quatrième années, vous, vous espionnez tous ce qui se passe. Rien ne doit vous échapper.
Sixième et Cinquième années, l'Histoire. Essayer d'interroger très discrètement les gens sur ce qui c'est passé pendant la guerre qui nous aurait échappé. N'oubliez pas les livres et la bibliothèque.
Les Septième année, l'interrogation directe, pas des principaux concernés, ni de leurs proches, mais des autres septième année. Comme il ne faut absolument pas éveiller les soupçons, nous avons fait une liste attribuant à chacun de vous une personne de Griffondor ou Serpentard. Cela afin d'éviter d'interroger deux fois la même personne.
Enfin, Jonathan Brownhill mon second est chargé des proches de Potter, Ron Weasley et Hermione Granger, tandis qu'Alicia Silverald, seconde des Serdaigles, se charge des proches de Malfoy, Crabbe et Goyle.
Quant à moi ce sera Harry Potter, et Valentin, Draco Malfoy. Bonne Chance. Bonne Chance à tous. »
La salle commençait à remuer, chacun plaignant leur chef, et soi même. Lorsque Valentin se releva :
« N'oublier pas, dès que vous avez une information même si elle vous semble peu importante (non, Dave, non, pas absolument tout, c'est ça, pas le nombre de boulettes de déjection d'Hedwige) bref, ce que vous trouvez, vous le dites au responsable de votre section qui le ferra passer jusqu'à moi ou Marianna. Ne vous précipitez pas pour interroger livres ou personnes. Organisez-vous par section. Le maître mot est discrétion. Soyez le plus naturel possible et restez toujours sur vos gardes. Je ne veux pas plus de blesser pour l'instant. »
Tous hochèrent la tête, puis par petits groupes ils se dispersèrent.
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Au même moment dans la salle des Professeurs.
Il n'y avait plus dans la salle que Dumbledore et McGonagall qui discutaient, ainsi que le professeur de langues anciennes et celui de littérature, l'un parce qu'il s'ennuyait, l'autre parce qu'il avait quelque chose à dire à Dumbledore, mais n'osait pas l'interrompre.
Il y eut un coup de vent, puis un cri :
« Cela ne peut plus continuer ainsi ! » c'était madame Pomfresh qui venait d'arriver et se plaignait. « mon infirmerie ne désemplie pas. A peine ils sont guéris que d'autres reviennent. Il faut faire quelque chose, professeur Dumbledore »
« Je sais, je sais » répondit celui qui se faisait interpeller ainsi « Je crains que Draco et Harry n'aient pas très bien compris ce que j'essayais de leur dire après… après la bataille. Je les ai fait venir dans mon bureau, pas le même jour, ne vous inquiétez pas Minerva, pour leur parler, mais cela n'a pas du très bien marcher. » Dumbledore continua comme perdu dans ses pensées. « Oui, au lieu de dépasser leur souvenir, ils s'y enferment. Ce n'est pas en exprimant leur haine qu'ils vivront, mais en voyant qu'elle n'a plus lieu d'être. Pourquoi ne voient-ils pas tout simplement ce qu'il y a de bien dans la vie ? »
« Professeur, si je puis me permettre » c'était le professeur de langues anciennes, Marius Barca, qui s'était avancé. « Il se trouve que c'est quelque chose que nous autres vieillards (il rit en disant cela, il n'avait pas plus de 40 ans) avons découvert, mais cela nous ne pouvons le donner simplement aux jeunes générations, ou plutôt nous pouvons le dire, mais ils ne comprendront pas tant qu'ils n'en auront pas fait l'expérience. »
A ce moment la porte de la salle s'ouvrit et Rogue entra.
« Excusez Professeur mon retard, j'ai du empêcher M. Malfoy de sortir au rendez-vous de duel que lui avait fixé M Potter, puis faire comprendre à Potter que M. Malfoy ne venait pas parce que je le lui avais interdit et non par lâcheté. » Rogue s'arrêta brusquement et regarda avec étonnement Barca, qu'il n'avait encore jamais vu.
« Vous êtes tout excuser, Sévérus. Mais vous ne connaissez pas, je crois M. Marius Barca, vous n'étiez pas là le jour de la rentrée. » Dumbledore fit les présentations. La scène avait quelque chose de comique. Les deux hommes avaient à peu près la même taille, mais alors que Rogue était entièrement en noir, sa robe, ses cheveux, ses yeux, Barca semblait tout en blanc. Ces cheveux étaient blancs depuis la guerre, ses yeux gris très clairs et il avait une robe blanche. On semblait voir une photo et son négatif.
« Comment ce fait-il que je ne vous ai jamais vu avant ? » demanda Rogue.
« Question embarrassante… C'est assez bête, je dois dire, je n'ai jamais eu d'élève avant cette année. » Barca souriait « il faut croire que les langues anciennes n'intéressent plus personne de nos jours. Enfin, cette année, j'ai un élève enfin. Oui, un seul, je sais, mais il est très brillant. D'ailleurs je crois que c'est le même que le vôtre, Wordsworth. » Barca s'était tourné vers le tout jeune professeur de littérature qui visiblement se sentait encore un peu trop élève pour être à l'aise dans la salle des professeurs.
Rogue constata avec surprise qu'il s'agissait de Dorian Wordsworth, qu'il avait eu comme élève en 7ème année quatre ans auparavant et avec qui il avait travaillé pendant la guerre.
« heu, oui, oui, je pense. Mais je n'ai pas qu'un seul élève, de qui parlez-vous ? »
Barca rit :
« je parle de votre seul vrai élève, pas de toutes les filles qui ne viennent que pour voir votre jolie tête. Je parle de Valentin Gray » Dorian rougit violemment devant le compliment, ce qui le rendait encore plus charmant pensa Madame Pomfresh, qui avait soudainement oublié que l'on déviait complètement du sujet qui lui tenait à cœur.
« Ah, oui Valentin Gray. Oui, heu, d'ailleurs, à propos de Valentin et de ce dont nous parlait M le directeur, je crois que nous n'aurons pas besoin de faire grand chose. Je veux dire, à propos du comportement de Potter et Malfoy. Je ne sais pas si je me trompe ou non, mais en passant devant la salle des trophées tout à l'heure il me semble avoir senti qu'elle était scellée par M Gray, et je pense qu'il y avait environ 200 personnes derrière la porte. »
« Pourquoi ne pas être entré et les avoir tous renvoyés au lit avec des heures de retenus ? » demanda Rogue, qui même si la guerre l'avait beaucoup changé ne perdait pas ses bonnes habitudes.
« Parce que le scellé était très bien fait, j'aurais réveillé tout le lycée si j'avais essayé de le briser. Et maintenant ils sont entrain de partir, je crois… »
« Attendez, attendez, je ne comprends plus rien. » C'était Barca qui écarquillait les yeux. Il avait l'impression que l'on parlait une autre langue. « Depuis quand peut-on sentir la magie, savoir de qui elle vient et savoir le nombre de personne derrière une porte ? »
« Ne vous inquiété pas Marius, c'est la spécialité de Dorian, il a beaucoup travaillé cette habilité qui a d'ailleurs été très utile pendant la guerre. » dit Dumbledore d'un ton réconfortant. « Mais je ne vois pas le rapport entre cette réunion secrète et le problème de Madame Pomfresh, Potter et Malfoy. »
« Et bien Professeur, c'est que je crois que c'est l'intention de plusieurs élèves d'arrêter cette rivalité entre les deux élèves. C'est du moins l'impression que j'ai eue lorsque j'ai vu Valentin Gray demander les noms de ceux qui se sont retrouvé à l'infirmerie hier. Il avait l'air assez déterminé. Je crois qu'il avait l'intention de s'en charger lui-même avec les autres élèves. Je pense que ce serait une bonne idée. Notre intervention en tant que professeur ne donnera jamais de bon résultat, justement parce que nous sommes des professeurs, c'est à dire une autorité trop hiérarchique pour convenir. Les élèves, eux, je ne sais pas ce qu'ils vont faire, mais ils ont plus de chance de réussir. »
« Bon. Bien. Si vous le dites. Je vous fais confiance. Bien, maintenant, je pense que tous les élèves ont quitté la salle des trophées » Dumbledore eu un petit sourire malicieux « nous pouvons donc regagner nos appartements. N'en parlons pas aux autres professeurs, pas besoin que trop de monde sache. Oh, Pompom, cela vous va aussi ? »
« Hum, oui, oui, ça ira, je me contenterai de réparer les gens en attendant. Tout ira bien »
Madame Pomfresh ne semblait pas avoir fait très attention à la fin de la conversation.
« Forcement que cela conviens à Pompom, puisque c'est Monsieur Wordsworth qui le propose. » murmura Barca juste derrière Dorian avec un sourire.
Celui-ci rougit encore une fois, puis se précipita vers Rogue, alors que tous les autres professeurs quittaient la salle.
« Professeur, excusez-moi, je voulais vous demander un conseil. Comme l'a fait remarquer le professeur Barca, j'ai beaucoup d'élèves qui ne suivent pas très bien ce que je dis. (de nouveau rouge jusqu'aux oreilles) Je voulais vous demander comment faire pour que cela change. »
Rogue réfléchit un peu avant de répondre. Ce gamin l'amusait, il lui faisait penser à lui lors de sa première année d'enseignement, très timide avec les autres professeurs.
« La première solution serait de vous mettre du vitriole sur la figure, mais ce serait dommage. Non, sérieusement, je pense qu'il faut que vous soyez ferme, faites un test, un devoir, seuls ceux qui auront vraiment écouté et retenu vos cours répondront correctement, et les autres vous les virez. »
Le visage de Dorian, s'illumina. Enfin, il allait pouvoir avancer vraiment dans ses cours avec des élèves qui s'intéressent vraiment à la littérature.
« Merci, merci beaucoup professeur Rogue »
« Et aussi, Dorian, si vous voulez vous faire respecter de vos élèves, appelez-moi Sévérus. Vous êtes professeur maintenant. »
« Heu, oui, merci, heu Sévérus. »
Rogue le regarda s'en aller. Décidément, il se retrouvait dans le jeune homme. Soudain une voix le fit sursauter :
« Moi aussi alors je dois vous appeler Sévérus ? » Rogue se retourna brutalement et se retrouva nez à nez avec Barca.
« Vous n'avez pas d'élèves »
« Si un. Allez, je vous appelle Sévérus et vous m'appelez Marius »
« Non, et d'abord, si votre élève est Gray, alors ce n'est pas en m'appelant Sévérus que vous l'impressionnerez. Il le fait déjà. »
« Quoi ? mais c'est pas juste ! pourquoi lui et pas moi ? »
« Parce que j'ai travaillé avec lui pendant la guerre. »
« Bon, de toutes les façons, ça ne change rien. Je vous appelle Sévérus et vous m'appeler Marius. »
« Je ne sais pas. »
« Si, si, et même on se tutoie, d'accord ? »
« Non »
« Si, tu verras, c'est beaucoup plus drôle. Je te raccompagne jusqu'à ta chambre »
« Merci, je peux me débrouiller seul »
« Allez ! »
« Non »
« demain alors ! »
« On verra »
…
