Titre : Beaucoup de bruit pour rien…
Auteur : Blaise le poussin masqué (Manu Blaise, si vous voulez ou même Manu…)
Avertissement : Slash HP/DM + pas mal d'autre…
Disclamer : J.K.Rowling a la propriété exclusive de ses personnages ! comme je trouve que c'est pas juste, j'en ai inventé d'autre, et eux, y sont à moi tout seul ! na !
Genre : Romance, Humour et autres…
Petit mot : alors, un petit renseignement d'abord : le titre vient d'une pièce de Shakespeare Much ado about nothing, parce que l'intrigue principale m'est venue en la lisant. C'est l'histoire de deux personnes qui se disputent tout le temps et finissent par tomber amoureux… en gros… Mais ma fic s'en éloigne pas mal…
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Ah, oui, vous l'avez peut-être remarqué, je ne maîtrise pas très bien ffnet, donc en faisant je ne sais trop quoi (je crois que j'ai du supprimer ma fic pendant quelque temps, oh ! horreur…), toutes mes belles reviews ont disparu… snif, snif, snif … heureusement, j'ai toujours mes petits mails, pour me réconforter…
En tout cas, ça ne m'empêche pas de répondre ^^ !!
Réponse aux reviews bien-aiméeset si jeunes disparues…:
Hanna l'ange ^^: tu es ma première review, je crois que je suis ému… voilà la suite, est-ce que c'est assez « bientôt » ? j'espère que tu continueras d'apprécier.
Célinette : je transmets les remerciements à Nicolina ! j'essaye que ce soit drôle, même si cela veut dire que Harry et Draco vont broyer du noir pendant quelques temps encore… les pauvres petits…
Enyo85 : carrément ! géniale ! ouf, je suis d'un naturel timide, mais là, carrément rouge ! j'ai peur de te décevoir mais voici la suite…
nAnA : non, non, tu ne rêves pas, Sévy se fait bien draguer… et ne t'inquiète pas ce n'est pas le seul slash prévu ! je fais aussi parti du club des yaoiistes invétérés, même si je ne suis pas sectaire. J'aime bien Ron/Hermione, ils sont mignons ensembles, non ?
Caroline Black : Merchi ! je dois dire que je me suis bien amusé à faire la dernière conversation… j'avais peur de ne pas rendre assez bien le comique, je commence à être un peu rassuré… Je continue donc ! (comment résister à un pareil encouragement…)
Saael' : vive les revieweuses pro comme toi ! ça me fait plaisir que tu aimes bien les personnages. Je dois dire que je suis soulagé que tu aimes bien Valentin Gray (c'est pas grave pour le nom, moi aussi j'ai beaucoup de mal… ça m'a fait penser à la fic de Cacile lorsque Harry se plante de nom. « Tom… heu non, Ron… » ^^) parce que tu n'as pas fini d'en entendre parler ! En revanche, pour le couple HarryxDraco, il va falloir attendre… Il est prévu pour assez tard, niarf, niarf, niarf… Ils vont devoir avoir encore mal à la tête pendant longtemps, les pauvres… Sinon, pour Voldie, je trouvais que le pauvre était toujours le grand méchant, ce qu'il est, mais je trouvais qu'on pouvait essayer autre chose… peut-être un jour que je lui consacrerai une fic (l'âme de Voldemort s'ouvre à vous. Ça pourrait faire un bon titre de Sorcière Hebdo, non ?^^) Enfin encore merci !
Lizzie : alors, en fait il n'y a qu'un chapitre, parce qu'il n'y en avait qu'un… Heu, oui, bon d'accord, un jour je trouverai mieux, promis… content que tu en redemandes !
ET je tiens à REMERCIER en plus de mes sponsors (qui n'existent malheureusement pas…) mon coach, NICOLINA sans qui jamais cette victoire n'aurait été possible…
Bon, d'accord je n'ai pas gagné la médaille d'or des jeux olympiques, mais j'ai le droit de dire merci, non ?
D'accord je me tais… la suite…
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Après cette mémorable réunion, rien ne changea.
En apparence du moins. Car discrètement, le réseau organisé par Valentin et Marianna, fonctionnait merveilleusement bien.
Evidemment, cela voulait dire aussi très lentement, car le but de cette résistance était d'être invisible. Pendant deux semaines, comme des fourmis, Poussouffles et Serdaigles s'attelèrent à leur tache.
Enfin, le nombre d'informations qui arrivaient était de plus en plus impressionnant. Valentin centralisait et essayait de les mettre en relation, ce qui n'était pas facile. Il était même très difficile de voir clair, de voir quelle information était importante.
Par exemple est-ce que « HP s'est passé 4 fois la main dans les cheveux lors du déjeuner de mardi » est une information importe ? Est-elle le reflet d'une anxiété, ou simplement une habitude ?
La tâche était rendue d'autant plus ardue que parfois, après y avoir réfléchi longtemps, on lui apportait 5 autres messages rapportant ce fait, avec de légères modifications : par exemple « Il ne s'est passé la main dans les cheveux que 3 fois ou lieu de 4 », ou « seulement en mangeant le plat principal », ou encore (et généralement, c'était le dernier qu'il lisait après s'être cassé la tête pendant de longues heures) « mais c'est normal, vu que Ron, un peu trop énervé, lui avait malencontreusement versé de l'eau sur les cheveux. »
Dans ces cas là, Valentin respirait profondément, prenait tous les papiers sur le sujet et les brûlait avec délectation. Lentement, très lentement, en prenant son temps, les uns après les autres.
Marianna, qui l'avait vu faire une fois, disait que c'en était presque à faire peur tellement il avait à ce moment un air machiavélique. Mais cela ne durait pas.
La plus part du temps, Marianna, Valentin, Alicia et Jonathan s'amusaient beaucoup à mettre en commun les informations. D'autant plus qu'elles touchaient des domaines extrêmement variés.
Ils avaient appris ainsi qu'un homme bizarre tout en blanc suivait Rogue depuis quelques jours. Il ne faisait apparemment rien que de poursuivre le professeur de potion qui essayait désespérément lui échapper. Les papiers rapportaient que Rogue semblait être sur ses gardes et toujours regarder avec attention ses arrières pour voir s'il n'était pas suivi. Seulement l'Homme en Blanc surgissait toujours au moment où on ne l'attendait pas et Rogue était toujours pris par surprise. Alicia se demandait donc si Rogue ne s'était pas fabriqué un double inversé par erreur, puisqu'ils avaient les couleurs opposés. Marianna pensait plutôt à une forme de chantage, parce qu'il semblait tout le temps demander quelque chose à Rogue et Rogue semblait toujours très gêné lorsque l'Homme en Blanc lui parlait.
Finalement Valentin, qui les avait écoutés avec la plus grande attention exposer tous leurs arguments pendant un bon bout de temps, un simple sourire aux lèvres, (c'était sa vengeance personnelle, il avait lui-même perdu beaucoup de temps…) leur avait expliqué que non, l'Homme en Blanc n'était ni un double, ni un intrus, mais seulement son professeur de langues anciennes, Marius Barca, qui s'ennuyait de n'avoir qu'un élève. Valentin avait 12 heures de cours avec lui, ce qui était beaucoup plus que prévu, mais 12 heures en une semaine ce n'est rien pour un professeur. Barca s'ennuyait et avait beaucoup de temps libre. Et en plus il avait très visiblement un faible pour Rogue.
Valentin avait même ajouté au grand effroi de ses amis « d'ailleurs je le comprends, Sévérus est très sympathique une fois qu'on a appris à le connaître. »
Ils avaient finalement classé l'affaire dans un dossier appelé S/M (pour Sévérus/Marius) mais continuaient néanmoins à en suivre les progrès avec intérêt.
Ils avaient appris aussi que les fantômes avaient joué leur rôle dans la guerre, même Binns. Ils avaient imaginé qu'il était resté endormi sur une chaise, mais non. Enfin, un rôle limité n'est-ce pas, mais quand même, un rôle surtout de porteur de message puisqu'ils étaient déjà morts, il ne pouvait pas leur arriver grand chose.
Ils savaient aussi des choses aussi intéressantes que ce qu'allaient être le menu du repas de dimanche, (et cela trois jours à l'avance, quelle chance !) Ils savaient quelle teinture utilisait Parvati Patil pour ses cheveux, (en préférant éviter de s'interroger sur le moyen qu'avait utilisé le jeune Poussouffle pour le savoir…) et plein d'autres choses aussi utiles, le nombre de bigoudis de Bibine, le vernis à ongle de Seamus Finnigam, la couleur du tapis de la chambre de MacGonagall…
Ils se rendaient compte qu'ils étaient à la tête d'un vrai réseau d'espionnage. Ils avaient accès directement à la vie privée des gens, et cela les amusait et les effrayait à la fois. C'est pour cela que Valentin préférait en faire le maximum lui-même, il avait l'habitude, et savait oublier juste après ce qu'il avait appris.
Marianna avait demandé à Valentin comment l'idée lui était venue. Il avait répondu « en regardant James Bond ». Il n'avait pas osé dire que c'était à peu près ce qu'il avait fait pendant la guerre.
Les réunions se passaient généralement tranquillement, chacun proposait quelque chose qui pouvait faire sens, donnait son idée sur ce qui se passait. Ils avaient fini par définir clairement ce qu'ils cherchaient. « On trouve toujours quand on sait ce que l'on cherche » avait dit sentencieusement Jonathan. Donc ils avaient fait un plan, ou plutôt, ils avaient formulé clairement le problème.
Ils avaient d'abord pensé à dire :
- Pourquoi Potter et Malfoy se tapent toujours dessus.
Puis ils s'étaient dis que c'était trop évident, c'était parce qu'ils se détestaient. Donc il fallait préciser.
- Pourquoi Malfoy et Potter avaient atteint un degré de violence aussi grand entre eux, violence physique aussi bien que morale. Surtout morale même.
Voilà qui était mieux. Il fallait ensuite assortir ça d'autre question complémentaire, comme « que faisaient Weasley et Granger, Crabbe et Goyle » mais ils espéraient que les interrogations apporteraient d'elles-mêmes des réponses.
Donc, le problème joliment posé, ils n'avaient plus qu'à trouver la solution.
C'est là qu'ils s'aperçurent que ce n'était pas si facile…
Enfin ! Heureusement, le début de la semaine avait été assez calme parce que les Septièmes années avaient décidé, lorsqu'ils n'interrogeaient personne, de tout faire pour tenir éloigné loin l'un de l'autre Potter et Malfoy.
Seulement, outre le fait que c'était presque comme si les deux se cherchaient, attiré comme des aimants, l'humeur des deux personnages finissait par se dégrader de plus en plus.
Potter se retenait de moins en moins bien de frapper le ou les Poussouffles qui lui parlaient, et Malfoy jetait des regards qui tétanisaient tous ceux qui l'entouraient.
En plus cette mission comportait un danger encore plus grand, qui était que, lorsqu'ils se rencontraient par malheur (et par hasard), il y avait peu de personne qui en sortait indemne. Pas toujours des blessures physiques, mais les paroles étaient d'une violence telle que tout le monde souhaitait ne jamais les avoir entendu. A croire que les deux avaient inventé quelque chose que l'on pourrait appeler des « mots poignards », des mots qui faisaient que lorsqu'on les entendait, le moral était mis à zéro pour le reste de la semaine.
Et lorsque les baguettes étaient sorties, alors on s'étonnait qu'il n'y ait pas de morts.
Lorsque ces circonstances apparurent avec clarté, la surveillance autour d'eux se relâcha très nettement (ça s'appelle l'instinct de survit), et les affrontements recommencèrent.
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Chambre de Malfoy dortoir des Serpentards.
On était déjà samedi. Mon dieu que le temps passe vite…
Ça c'était à entendre avec toute l'ironie de la terre. Le temps n'existait plus. Ça c'était la vérité.
Enfin, il fallait garder les conventions, n'est-ce pas.
Donc reprenons.
Cela faisait trois semaines donc que Potter ne ratait pas une occasion de l'énervé, et surtout que lui, Malfoy prenait un grand plaisir à lui répondre. Il avait enfin une justification simple pour sa mauvaise humeur.
Depuis la guerre peu de monde lui parlait. Personne même. Son rôle avait été trop obscur, trop louche pour pouvoir être tout à fait honnête.
C'est du moins ce que pensait tout le monde.
Oh, il ne s'était pas fait d'illusion. Il savait bien que la parole de Dumbledore ne suffirait. Il avait passé la semaine de vacances sur le banc des accusés. Rogue et Dumbledore avait dû faire des pieds et des mains pour que son innocence soit reconnue. Les preuves étaient évidentes, mais que voulez-vous, lorsque les jurés sont persuadés que vous êtes coupables…
En plus, avoir une mère pleurant ostensiblement son père qui était mort en défendant avec acharnement Voldemort (10 morts et 25 blessés d'un coup alors que l'on est entrain de mourir, tout le monde n'en est pas capable quand même…), ce n'était pas fait pour rassurer tout le monde.
Son père.
C'est drôle comme il ne l'avait jamais vraiment détesté. Il lui manquait en quelque sorte. Pas que son père ait été un père fantastique, la tendresse paternelle n'était pas son fort, mais il était là quand il avait eu besoin de lui, il le défendait, il l'aidait un peu.
Sans doute plus pour le nom. Et encore, peut-être pas. Il espérait que ce ne soit pas le cas. En quelque sorte, il le sentait, le savait.
Il avait quelques bons souvenirs d'après-midi passé avec lui. Pas à la pèche, ou à jouer à cache-cache, non, ça, il imaginait mal son père caché dernière un fauteuil. Mais il lui lisait des histoires quand il était petit. Il lui racontait l'histoire de la famille. Toujours froid et distant, mais il était sûr qu'il l'aimait quand même.
On ne pouvait pas dire que c'était par haine pour son père qu'il avait choisi l'autre camp.
Pourquoi était-il passé de l'autre côté alors ?
Ce n'était pas par amour pour l'idéologie de l'ordre du Phénix, non, il avait même beaucoup à redire.
Franchement, un Malfoy adhéré à une idéologie dégoulinante de bon sentiment ? Non, non, enfin, voyons ! un Malfoy se respecte trop pour se laisser prendre à la glue sucrée et poisseuse de la générosité…
Non, l'idée lui était sans doute venue le jour de sa première rencontre avec Voldemort. L'idée avait traversé son esprit et finalement y était restée.
En fait, quand il avait vu ce fou vouloir détruire le monde pour simplement en prendre le contrôle, il n'avait pas comprit. Pourquoi diable vouloir conquérir le monde ?
Enfin, qu'on le comprenne bien. Ce n'est pas qu'il n'aimait pas l'ambition. Lui-même ne voyait pas de mal à vouloir étendre son influence sur tout le monde. Il y avait lui-même songé, mais pour que ce soit drôle, il faut que la conquête soit continue, qu'elle ne s'arrête jamais !
Non, mais c'est vrai ! c'est bien joli de vouloir conquérir le monde, mais une fois que vous l'avez, qu'est-ce que vous en faites, hein ? Le seul plaisir se trouve dans l'acte de conquérir, pas dans la conquête !
Or, qu'aurait-il fait, Voldemort, le monde conquis ? Rien sans doute. Et lui, Malfoy, que serait-il devenu ? Rien c'est sûr.
Il préférait utiliser d'autres voies pour étendre son influence. Il avait compris avec clarté que Voldemort n'était qu'un fou qui n'était même pas drôle. Alors il s'était dit que l'autre version du monde, celle sans Voldemort était sans doute plus drôle.
Voilà comment il était passé de l'autre côté.
Il s'était un peu trompé, il s'ennuyait tout autant.
Le mieux, évidemment, ça aurait été de mourir en héros pendant la guerre, comme ça il n'aurait plus à s'embêter à continuer de vivre, et les autres n'auraient que son nom à la bouche. « Un fils de Mangemort sauve le monde des sorciers au prix de sa vie » Joli comme titre, non ?
Alors que maintenant personne ne lui parlait.
Mais bon, c'était trop tard maintenant. La guerre était finie.
La guerre.
Elle avait duré un peu plus d'un an, quelque chose comme ça. Il était en milieu de 6ème année lorsque les combats avaient vraiment commencé tellement violemment qu'on avait dû arrêter les cours. On était maintenant en fin de 7ème année.
Dumbledore avait dit qu'il n'y avait pas à refaire d'année, parce chacun avait appris beaucoup plus pendant la guerre qu'en un an de Poudlard. Il avait tenu quand même à ce qu'on fasse ce reste de petit bout bizarre d'année.
Est-ce que la guerre avait vraiment appris quelque chose ? Oui, sans doute, il connaissait beaucoup plus de sort maintenant, de potions, il connaissait plus les êtres humains. Ils peuvent être très méprisables et parfois courageux. Bof, on a vu plus originale comme pensée sur l'humanité… En même temps, il n'avait jamais été doué en philo, n'est-ce pas. Et les sentiments lui étaient assez étrangers.
Il n'y avait pas vraiment d'examen à la fin de l'année, un oral, quelque chose comme ça, tout au plus. On disait que c'était parce que trop de professeurs étaient morts pendant la guerre.
La guerre.
C'est étrange comme il en revenait toujours là, comme s'il ne pouvait pas en partir. Comme si quelque chose le retenait en arrière.
Oui, comme si toutes les personnes qu'il avait choisies de ne pas sauver pour essayer de gagner la guerre revenaient sans cesse devant ses yeux et l'entraînaient toujours et encore devant les meurtres commis par Voldemort. D'ailleurs en enlevant le « comme si », la phrase approchait plus de la vérité…
Etre le seul des Mangemorts à être vraiment un traître à Voldemort avait eu de lourdes conséquences sur son moral. C'est à dire, il y avait d'autres espions, bien sûr, mais de basse extraction. Lui faisait parti de l'Etat-Major de Voldemort. Les autres aidaient un peu, mais presque pas. En plus à l'époque il ne savait même pas qui ils étaient.
Et encore, au début il y avait Rogue pour l'aider, mais Rogue avait été repéré.
Draco avait du travailler seul. Décider parfois rapidement de prévenir, ou non d'une attaque. Il avait un intermédiaire, bien sur, (il ne savait même pas qui c'était), qui le mettait en liaison avec Rogue et avec une autre personne (dont il ne savait rien non plus d'ailleurs, sinon qu'elle commandait sans doute une partie de l'armée). Il avait espéré pouvoir la retrouver, après, pour se sentir moins seul, mais cela était impossible. Personne ne connaissait personne.
Hé ! N'importe quoi, qu'est-ce qu'il se mettait à dire ! La solitude, il aimait ça. Il avait toujours aimé la solitude, non ? C'était son élément naturel, ce qui lui permettait d'oublier tous les imbéciles qui polluent la terre. Non ?
Ah, oui, évidemment ce n'est pas la même chose d'être seul avec rien dans la tête et seul avec des milliers de morts qui lui reprochait leur mort.
Et il savait bien qu'ils avaient raison de lui reprocher d'être mort ! Il savait bien qu'il en était responsable ! Il savait bien aussi que c'était lui qui les avait condamnés…
Pas tous, oui, c'est vrai. Heureusement. Parfois c'était Rogue, ou l'intermédiaire ou l'autre qui étaient les responsables.
Et il savait aussi qu'il en avait sauvé des vies, mais les idiots à qui elles appartenaient ne le savaient pas.
Et la conscience, la stupide conscience, ne tient jamais compte des bonnes actions… Pardon, le mot « conscience » ne convenait pas. Un Malfoy n'a pas de conscience.
Mais quand même, ils exagéraient les gens dans sa tête, ils le martyrisaient…
Si un Malfoy pouvait ressentir du remord, est-ce que se serait comme ça ?
Ts, ts, ts, cher Draco, tu divagues encore ! un Malfoy ne ressent pas de remord, parce qu'un Malfoy ne fait jamais de faute, tu devrais le savoir… Ce n'est pas parce que tu as choisi le camp des « gentils » que tu vas avoir des remords…
Oh la ! Il se mettait à se parler à lui-même maintenant !
La guerre change peut-être les gens.
Oui, la guerre avait vraiment changé les gens. Tout le monde.
Même Rogue, qui était plus détaché, plus indifférent qu'avant, malgré tous ses efforts pour avoir l'air méchant.
Et puis ce bonhomme bizarre qui suivait Rogue partout, il en avait entendu parler. On disait qu'il avait eu ces cheveux blancs pendant la guerre, à la suite d'un choc psychologique. Draco préféra ne pas essayer d'imaginer ce qu'il avait pu voir pour le mettre dans cet état.
Et puis il y avait Potter évidemment, qui, avant, ne faisait que l'ignorer et qui maintenant le prenait pour cible. Il était devenu assez sombre. Plus noir, plus renfermé. Visiblement, peu de monde lui parlait à lui aussi.
Faut dire, c'est normal.
Est-ce que vous n'auriez pas un peu peur d'un type qui a tué le sorcier le plus puissant et malfaisant du monde ? En plus si ce type après avoir tué le-dit sorcier devient tout d'un coup très sombre, lance des regards de travers, et frappe tout le monde…
Oui, enfin tout le monde. Draco Malfoy surtout. Peut-être devrait-il se sentir honoré ?
Non, si Potter lui en voulait à ce point, c'est qu'il devait sans doute ne pas croire Dumbledore et penser que lui, Malfoy, était un faux-traître ou vrai-traître ou faux-partisan, enfin, il ne savait plus très bien lui-même comment se décrire. Bref, en clair, du mauvais côté.
Enfin, en même temps, cela l'arrangeait bien… Comme ça, il avait un défouloir. Quand vraiment ces imbéciles dans sa tête (qui ne comprenaient pas que c'était pour leur bien qu'il avait fait ce qu'il avait fait) devenaient trop insupportables, il n'avait qu'à chercher Potter.
Et paf ! il pouvait taper sur quelque chose qu'il détestait de tout son cœur et qui ne méritait absolument pas d'être détesté.
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Voili, voilou ! C'est un peu plus court, mais la suite devrait arriver bientôt…
J'espère que ça continue à vous plaire…
Reviews siou plait ?
