Titre : Beaucoup de bruit pour rien…

Auteur : Blaise le poussin masqué (Manu Blaise, si vous voulez ou même Manu…)

Avertissement : Slash HP/DM + pas mal d'autre…

Disclamer : J.K.Rowling a la propriété exclusive de ses personnages ! comme je trouve que c'est pas juste, j'en ai inventé d'autre, et eux, y sont à moi tout seul ! na !

Genre : Romance, Humour et autres…

Petit mot : alors, un petit renseignement d'abord : le titre vient d'une pièce de Shakespeare Much ado about nothing, parce que l'intrigue principale m'est venue en la lisant. C'est l'histoire de deux personnes qui se disputent tout le temps et finissent par tomber amoureux… en gros… Mais ma fic s'en éloigne pas mal…

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Réponse reviews ! :

Kochka : merci ! voilà la suite, je vais vite, hein ?

Hanna : t'es toujours là ! c'est fantastique ! pour Draco, je m'étais dis qu'il fallait quand même qu'on sache ce qui se passe dans la petite tête du serpentard… bonne lecture !

Lizzie : et voilà même le troisième ! heu, faudrait p'têt qu'on arrête non ? content que tu continues de lire !

Lilou1 : aaaaaah ! une supporter des poufsouffles ! c'est vrai, y'en a pas beaucoup, ça manque ! merci d'avoir ri ! ça me va droit au cœur ! pour les profs, tu crois que je les ai un peu idéalisé ? naaan, pas possible… allez, voilà la suite…

Nicolina : tu vois bien que tu es mon, coach, tu m'encourages ! vive les reviews, et encore merci, merci, merci, merci, merci, merci… (faites taire l'auteur, quelqu'un !)

Célinette : toi aussi tu es toujours là ! merci ! que de beau monde ! C'est vrai que les espions, hum, ils ont encore besoin d'un peu d'entraînement… Je ne leur confirai pas encore une enquête sérieuse… Et oui, le pauvre Dray, tout pas compris et abandonné… et c'est pas fini, mouahahaha… hum, pardon, je ne dévoilerai rien…

Caroline Black : encore une « déjà vu » ! (avec accent angliche, please) merci ! ça m'a bien fait rire ce que tu as dis sur Draco, parce que j'ai pas essayé de le rendre con… bon, pas de la prime intelligence non plus, hein, mais je n'avais pas l'intention machiavélique de le rendre stupide. Est-ce que tu peux me dire ce que tu trouve con ? ça m'intéresserait, parce que comme je l'ai écrit, je n'arrive pas à voir autre chose que de la simple information… je me demande ce que mon inconscient a essayé de mettre… Merci si tu as le temps !

Enyo85 : Coucou ! et ça te plait toujours ! mon dieu, faites que cela continue encore longtemps ! :-) lol ! j'espère que l'histoire va continuer à se maintenir…

NaNa : coucou ! j'avais déjà mis la suite, mais comme ff.net est lent, je peux te répondre, n'est-ce pas miraculeux ! alors merci d'abord ! j'avais pas vu pour le « rouge à ongle » (se tape la tête contre les murs, mais trop fort quand même…)  Ah, oui, pour Draco, ouais, d'accord, c'est pas le plus original qu'on peut trouver… mais bon, sinon, s'il était resté mangemort, il serait mort ou à Askaban, ce qui fait pas trop mon affaire, rapport au slash à vernir, heu, venir… car il y en aura un, mais je suis désolé, il viendra à la fin, puisque l'histoire est comment ils se mettent ensemble, donc quand ils seront ensemble, ce sera la fin (snif…) Alors bien sûr Draco aurait pu être resté planqué tranquillement aux caraïbes, mais bon, ça aurait déçu beaucoup de fan, non ? Pour les pseudos, tu me l'as dit. Tu préfères lequel ? (fais les yeux doux, les cils battant à toute vitesse :-) lol)

ET je tiens à REMERCIER en plus de mes sponsors (qui n'existent malheureusement pas... personne y veut me payer ! bouhouhou…) mon coach, NICOLINA sans qui jamais cette victoire n'aurait été possible…

Bon, d'accord je n'ai pas gagné la médaille d'or des jeux olympiques, mais j'ai le droit de dire merci, non ?

(désolé, Nicolina, j'ai laissé le même, mais après relecture, je persiste et signe !)

Allez, bonne lecture à tous !

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Le dimanche, il y eut une réunion au sommet comme le disait Marianna, c'est à dire une réunion entre Jonathan, Alicia, Valentin et elle, tout en haut de la tour d'astronomie. D'où l'appellation de « au-sommet ».

Jonathan était arrivé en disant qu'il avait peut-être enfin du solide. Il était très excité.

« Voilà, on m'a rapporté que 19 jeunes filles de différentes maisons se sont mises à pleurer en même temps ce matin. Ce n'est pas possible que 19 personnes se mettent à pleurer en même temps. Il y a forcément quelqu'un derrière tous ça. »

« 19 personnes d'un coup ! Oui, c'est ça ! Ce ne peut être que ça ! Ça doit être un sort de transformation de personnalité, ou d'inversion de la personnalité ! »

Marianna se laissait un peu emporté, et Alicia la corrigea.

« Ça ne peut pas être inversion, parce que sinon Malfoy deviendrait tout gentil. Hors ce n'est pas vraiment le cas. »

« Oui, c'est vrai. Enfin, il faut chercher dans des livres. »

« J'ai apporté celui-là  Les sorts et la personnalité. Je ne sais pas si c'est bien. Je vais le lire. Qu'est-ce que t'en pense Valentin ? »

« Hum, à mon avis, le livre ne t'apportera rien, il parle essentiellement de problèmes amoureux, c'est une sorte de sitcom en bouquin, je l'ai lu. Mais tu dis 19 filles, et ce matin ? C'est quoi leur nom ?»

Jonathan lui tendit la feuille avec les noms des personnes. Valentin la parcouru du regard et éclata de rire.

« Non, ça, ça n'a rien à voir avec notre problème. »

Les autres le regardèrent avec perplexité. Il riait toujours, presque à s'en étouffer.

« Valentin… ça ne te dérangerait pas de nous expliquer un peu ce qui te fait rire ? »

« Oui, oui. » Valentin essaya de reprendre son souffle « L'origine de ce problème est mon professeur de littérature. »

« Wow, il doit être féroce comme prof, même Rogue n'a jamais fait pleurer 19 personnes d'un coup. Je te plains… »

« Non, non ! C'est pas ça ! C'est simplement qu'il a fait un test-surprise en prévenant que ceux qui ne le réussiraient pas seraient virés du cours. Et c'est ce qui s'est passé. Il a dit qu'il voulait terminer son année avec des gens qui aimaient vraiment la littérature. »

« Quoi ! Mais, alors, il est vraiment vache, ça ne se fait pas ! Les cours sont pour tout le monde ! même ceux qui ne sont pas très fort »

« Oui, enfin, non. Comment dire. Le problème c'est qu'il est très joli, mais vraiment joli, et tout jeune comme prof, donc la plus part des filles n'assistaient au cours que pour lui, et les cours elles s'en fichaient… J'imagine qu'il a du le remarquer, le pauvre, c'est pour ça qu'il a fait le test. Quand même, il a eu l'air très triste de se rendre compte qu'il n'avait plus qu'un élève. »

« Ah, quel est le seul élève qui s'intéresse à la littérature ici ? »

« Moi. »

« Valentin… » La voix d'Alicia marquait un reproche amusé, il cherchait vraiment à ce faire remarquer…

« Attend, tu es le seul élève en langues anciennes et le seul élève en littérature ? Et tu as le temps de tout faire ? »

« Oui, mais je ne fais plus de divination, ni d'arithmétique, ni d'histoire. Je n'ai gardé que les cours de potion. Et de DCFC, mais vu qu'on n'a pas de prof, ça tombe à l'eau. »

« Mais, comment t'as fait pour choisir ce que tu voulais faire ? »

« C'est ma 2ème Septième année Marianna. J'ai demandé à en faire une autre vu qu'il y a eu la guerre, et j'ai eu le droit, puisque ce n'est pas vraiment la littérature et les langues anciennes que l'on apprend pendant la guerre. »

« Non, je vois mal un Démentore s'arrêter pour te demander la troisième déclinaison en latin… »

« Mais alors tu as combien d'heure par semaine ? »

« 12 de langues, 12 de littérature maintenant que je suis seul et les 3 de potions réglementaires, 27 heures. »

« Wow. » C'était tout ce que Jonathan trouvait à dire.

« Hum, d'ailleurs Johnny je ne crois pas que ça existe les sorts de changement de personnalité. » Valentin changeait délibérément de conversation, il n'aimait pas parler de ce qu'il faisait, le lien logique était purement décoratif…

« Ah, bon. Alors, une autre possibilité ? »

Ils se regardèrent.

« Non, je ne crois pas pour l'instant » dit Marianna. « J'ai les brèves du jour, si ça vous intéresse. »

« Oui, oui, c'est ce que je préfère ! »

« Alors voilà : Ron Weasley visiblement rêvant s'est pris un réverbère dans la tête et a dit 'pardon monsieur'. C'est digne des plus bêtes desseins animés, mais c'est vrai…

Colin a raté une pellicule photo et quelqu'un a pris ça pour de l'art. Il pense faire une exposition bientôt dans une galerie très branchée de Londres.

Rogue se fait toujours poursuivre par l'homme en blanc. Celui-ci va-t-il réussir à gagner le cœur de notre cher prof de potion ? Car il semblerait bien qu'il s'agisse là d'une histoire d'amour. On a vu l'Homme en Blanc, à genou devant Rogue, lui tendant une rose aussi rouge que les joues de Rogue à ce moment. D'aucun dise que la joue gauche de l'HeB était encore plus rouge juste après, dû à la belle gifle de Rogue…

Hermione a été surprise devant un livre tenu à l'envers, elle ne lisait pas. (scandale dans la bibliothèque, les défenseurs de l'Hermione studieuse ont attaqué les défenseurs de l'Hermione pas studieuse, la bibliothèque a dû être fermée toute l'après-midi pour ranger les livres qui avaient malencontreusement volé des étagères…)

Et enfin Parvati Patil utilise maintenant des petites culottes rouges. (j'ai mis cette dernière information parce que c'est une vengeance personnelle).

Voilà ! »

Ils souriaient, Marianna faisait ça très bien, comme une journaliste aux informations. Ils avaient déjà vu mieux comme brèves, mais ils aimaient bien imaginer Rogue entrain d'essayer de se débarrasser de l'Homme en Blanc.

Valentin finalement repris :

« Les informations sont encore trop fragmentées. Je pense qu'il faut attendre encore une semaine pour que les choses se dégagent. Vous devez interroger vos 'cibles' aujourd'hui. Je suis désolé qu'on n'est pas pu trouver plus d'information, il va falloir que vous vous débrouilliez. Rendez-vous dans 2 heures.»

« OK. On y va, nous. » Alicia et Johnny s'étaient levé et partaient.

« Ils traînent beaucoup ensemble ces deux là ces derniers temps. » fit remarquer Marianna.

« Oui, bientôt ils seront hors-course » Valentin souriait.

« Allez, j'y vais moi aussi, tu restes là ? » demanda Marianna

« Oui, je crois que je vais faire un petit tour à balais pour me remettre les idées en place, Ne t'occupes pas des documents, je m'en charge. »

Marianna s'en alla, elle aussi.

Valentin ramassa tous les documents. Il y avait quelque chose qui lui avait échappé, il en était presque sûr, mais quoi ? Impossible de le savoir. Il n'arrivait pas à se concentrer.

Il avait plein d'autre chose dans la tête. Notamment un certain professeur de littérature.

Les documents rangés, il fit un bel accio balais, et sorti directement par la fenêtre. Il ne comprenait pas les gens qui utilisaient encore les escaliers.

En passant près de la fenêtre de sa chambre, il fit une petite halte et lança délicatement le paquet de document sur son lit.

Il eut un petit sourire sardonique. Il était sûr d'une chose, c'est que personne ne pouvait lire les documents sans son accord, il leur avait jeté un petit sort à sa manière…

Il partit à toute vitesse sur son balai en faisant du slalom autour des cheminées du château.

*~*~*~*~*~*~*~*~*

Au même moment, dans la salle de potion.

Rogue était encerclé par des premières années de Serdaigles qui lui posaient plein de questions à la fois :

« Dites, professeur, c'est vrai que Malfoy est le meilleur joueur de Quidditch du monde ? c'est vrai que quand il était en première année il était vraiment le meilleur en cours de potion ? est-ce que vous croyez qu'on peut lui demander un autographe ? Il est vraiment votre élève préféré ? »

Rogue essayait de répondre par oui ou non, se demandant comment se débarrasser de tous ces gamins sans en blesser un seul. Non, créer une tornade ne marchait pas, pas de cruelis non plus, allez, quelque chose, vite !

Il n'avait pas vu que Harry était revenu dans la salle pour reprendre un stylo qu'il avait oublié. Il ne le remarqua que lorsque Harry répondit à sa place à la question : « c'est vrai qu'il était un agent double dans la guerre ? »

« Tu peux dire quintuple même. »

Il y eut un silence dans la salle. Harry reprit « Désolé professeur, j'avais oublié mon stylo. »

Une voix froide qu'il connaissait si bien qu'il n'avait pas besoin de se retourner pour savoir de qui elle venait, se mêla à la discussion.

« Sextuple si tu veux Potter, sextuple, ou quadruple, ou octuple, mais que des nombres pairs. Sinon, tu te trompes. Désolé professeur, j'avais oublié une feuille. »

Malfoy repartit aussitôt, sans se retourner. Potter était resté un instant immobile, puis était parti aussi.

Rogue vérifia qu'il ne prenait pas la même direction, et les Premières années s'enfuirent à l'approche de l'Homme en Blanc qui avait l'air très méchant, celui qui suivait toujours le "pauvre professeur Rogue", comme tout le monde l'appelait maintenant. Le « pauvre professeur » eut un soupire à la fois de soulagement. Il n'avait pas encore vu Barca de la journée et commençait à se demander s'il était malade.

Personne n'avait remarqué que Valentin qui s'amusait à faire du rase-mottes devant le château, s'était brutalement arrêté devant le soupirail qui donnait dans la salle de potion en entendant les Premières années poser des questions (il voulait savoir comment ils s'y prenaient…). Il avait tout entendu. (y compris, alors qu'il s'éloignait déjà, le « Sévyyy ! » de Barca suivit d'un bruit de gifle bien placée. )

Au moment où Malfoy quittait la salle, il était brusquement remonté en chandelle, passé entre deux cheminées et finalement arrivé de l'autre côté du château. Là, il se mit en embuscade, près d'une des fenêtres qui donnait dans le couloir qu'il était à peu près sûr que Malfoy allait prendre. Toujours sur son balai, il attendit que celui-ci arrive.

Il devait être sûr d'une chose à propos de Malfoy.

D'après ce qu'il venait de dire, Valentin était à peu près sûr qu'il avait été l'intermédiaire de Draco pendant la guerre. Et ça pouvait être utile pour l'interrogation discrète qu'il allait devoir mener bientôt. Si seulement il pouvait en être sûr ! Bien évidemment, il aurait pu demander à Sévérus, pardon, Rogue, mais c'était un peu tricher, et puis Rogue normalement ne devait pas le lui dire.

Ah, le voilà qui arrivait de l'autre bout du couloir. Bon voyons, il a le même pas que l'autre, même taille, même silhouette. Même air un peu préoccupé quand il croit que personne ne le regarde. S'il savait, hé, hé… Et, ah ! YES ! Valentin failli perdre l'équilibre. (Il ne faut jamais faire de grand mouvement quand on est sur un balai…)

Le doute n'était plus permis. Draco venait d'avoir un geste instinctif, inconscient, un geste que Valentin l'avait déjà vu faire alors que Draco était un espion anonyme.

La main de Draco était remonté jusqu'à son cou et avait effleuré, oh, une fraction de seconde seulement, la cicatrice que Voldemort lui avait si « gentiment » donnée grâce à un petit sort de son propre cru, un jour qu'il commençait à douter de la sincérité de Draco.

Valentin regarda Draco passé juste à côté de lui sans le voir (qui pourrait imaginer qu'un imbécile vous regarde de l'extérieur au niveau du troisième étage). Il sourit légèrement et remonta vers le toit.

Valentin se posa sur une petite plate-forme sur le toit, et s'allongea. Il avait besoin de récapituler les choses.

D'abord, il avait travaillé avec Malfoy pendant la guerre. Donc il en connaissait déjà plus sur lui qu'il ne le pensait d'abord.

Ensuite Malfoy sans doute ne le savait pas. (il ne lui avait rien dit depuis la rentrée, et il n'était pas censé le savoir.) Il ne devait donc pas savoir non plus qui était à l'autre bout de la chaîne.

Or ça, Valentin le savait (même s'il était censé ne pas le savoir, d'ailleurs personne n'était censé le savoir) car il avait assez vite deviné qu'il s'agissait de Potter.

D'ailleurs maintenant, il se demandait pourquoi il ne l'avait pas deviné plus tôt aussi pour Malfoy. Peut-être que Malfoy savait mieux faire du théâtre.

Bien ensuite autre question : pourquoi avoir confié des taches aussi lourdes à des garçons aussi jeunes ? Ça il ne voyait pas. Evidemment lui-même ne pouvait pas dire grand chose, puisqu'il n'avait qu'un an de plus qu'eux et qu'il avait aussi eut un rôle un peu trop lourd pour son âge.

La seule explication logique était leurs talents.

Il avait vu Harry en action, au cœur d'une bataille, encourageant des sorciers plus expérimentés, risquant sa vie, et remportant la bataille.

Il avait vu Draco capable de se sortir de situations inextricables, supporter des supplices lorsque Voldemort doutait de lui et finalement regagner sa confiance, il l'avait vu capable de prendre exactement la bonne décision en un clin d'œil.

Y'a pas de doute, ils étaient doués.

C'était sûr, même beaucoup de sorciers expérimentés ne leur arrivaient pas à la cheville.

Quant à lui, il était doué partout. « Mais il faut savoir passer sur ses mérites personnels » pensa-t-il avec un sourire faussement modeste.

Bien, retournons à la réflexion. Nouvelle interrogation :

Pourquoi personne ne leur avait dit qu'ils avaient travaillé ensemble.

Ça, il s'en doutait assez bien, personne n'était assez fou pour vouloir qu'ils commencent à se reprocher mutuellement toutes les erreurs qu'ils avaient commises.

Et puis d'ailleurs après réflexion, personne n'était au courant sans doute de ce fait, puisque les sections espionnages étaient extrêmement fractionnées.

En fait, Rogue et Wordsworth connaissait ceux qui étaient traîtres à Voldemort, et c'était Lockhard (l'imbécile, après avoir perdu la mémoire, pour savoir qui il était, il avait lu ses livres. Et il avait cru que ce qu'il avait écrit dans ses livres étaient vrai et il s'était imité lui-même…avec succès il faut le dire) c'était Lockhard donc, qui connaissait les dirigeants de l'armée qui avaient besoin des informations. Donc comme tout se faisait de manière anonyme, Rogue ne savait pas à qui il confiait ses espions et Lockhard ne savait pas à qui il confiait ceux qui avaient besoin d'informations. Et comme Lockhard était mort pendant la guerre, personne ne pouvait savoir ou le reconstituer qui avait travaillé avec qui. Ouais, tout cela était assez compliqué…

Mais, ça voulais dire qu'il était donc le seul à savoir que Harry et Draco avait travaillé ensemble pendant la guerre ! très intéressant, ça…

Ouais, il faudra juste faire attention à ce qu'ils ne le sachent pas, si on veut que l'Ecole soit encore intacte pour l'année prochaine…

Bien. Encore une chose : le regard qu'avait eu Malfoy en passant dans la galerie. Un peu désespéré…

Tiens, tiens… ce serait peut-être bientôt le moment de l'interroger, tout concorde : il a trouvé un lien avec Malfoy, la guerre. Il tient aussi un bon moment, vu que Malfoy semble en ce moment un peu désemparé.

Oui, il vaudrait peut-être mieux éviter de parler de guerre, c'est un peu brutal, il vaut mieux parler de travail, et surtout oublier que c'était Potter de l'autre côté de la chaîne. Par mesure de sécurité.

Bon, allez, il faut se détendre maintenant, après cette intense réflexion. Valentin se redressa et regarda le ciel.

 Il avait encore une heure avant la réunion avec Marianna, Jonathan et Alicia qui devaient avoir interrogé leur "cible". Cela risquait d'être intéressant. Lui il avait un jour de plus parce que Malfoy, ben, c'était Malfoy.

Une heure… Bien sûr c'était risqué, en plein Poudlard, mais il sentait qu'il en avait besoin. Valentin se leva, et soudainement, dans un joli petit nuage, se transforma en un aigle totalement noir, sauf les yeux qui restaient les mêmes, bleu clair.

Il s'envola en pensant qu'il était tout de même pratique d'être un animagus non enregistré.

Il n'y avait que ça qui le détendait complètement, s'envoler sans avoir de balais. L'aigle avait été la forme qu'il avait prise sans la choisir. Après tout, il était Serdaigle non ? Ça n'avait pas été facile d'y arriver (par exemple il n'arrivait pas à prendre une couleur de plumage plus naturelle…), mais c'était pratique, pendant la guerre aussi, même si personne ne le savait (même pas Rogue ni Dorian, pardon Wordsworth).

C'était agréable aussi pensa-t-il en se laissant porter par les courants d'air.

*~*~*~*~*~*~*

Marianna était la première dans la tour d'Astronomie. Elle regardait dehors et suivait des yeux les mouvements élégants d'un aigle. Il avait l'air de bien s'amuser. Son entrevue avec Potter avait été un échec complet. Elle n'avait rien appris.

Ah ! l'aigle avait visiblement trouvé sa proie, il amorçait un brillant piqué. Il avait visiblement touché le sol, ramassé quelque chose et était remonté en l'air.

Cela lui rappelait Potter dans un match de Quidditch. Elle avait essayé de lui parler et de le faire parler. Elle avait presque réussi, parce qu'un Poussouffle peut-être extrêmement têtu et persuasif. Mais Potter n'était pas n'importe qui. Enfin, elle avait quand même appris deux ou trois petites choses.

Mais que faisait-il donc cet imbécile d'aigle, il semblait foncer vers une cheminée du château. Que cherchait-il donc à faire ?

Elle fut brutalement interrompue dans son étude du caractère de l'aigle par l'ouverture de la porte. (Ce qui l'empêcha de voir l'aigle se transformer brutalement en Valentin, elle aurait eu un choc…) C'était Johnny et Alicia qui arrivaient main dans la main. Ils s'étaient retrouvés en bas. Enfin, c'est ce qu'ils disaient…

« Comment ? Valentin n'est pas encore là ? » demanda Jonathan « d'habitude il est toujours là à l'heure »

« C'est vous qui pour une fois êtes en avance » dit Valentin en entrant par la fenêtre sur son balai, un peu essoufflé. « Alors quelles nouvelles ? »

Le petit silence qui suivit lui fit penser en descendant de balais que les nouvelles n'étaient pas excellentes. Il soupira.

« Bon allez, Johnny, on commence par toi »

« Hum, hum. Bien, je n'ai presque rien obtenu de Ron ni d'Hermione. Ils ne semblent pas très en forme. J'ai eu l'impression qu'il ne faisait pas attention à ce que je disais. Hermione est devenue extrêmement méfiante, presque agressive lorsque j'ai essayé de la faire parler d'elle. Quant à Ron il semblait ailleurs. Je me demande s'il ne prend pas de la drogue ou quelque chose comme ça. Dans ce cas là, je verrais bien Hermione comme dealer… Ils n'ont pas dit plus sur Harry. Je me demande s'ils sont toujours amis. Vraiment, je ne peux rien dire de plus.»

« Bon, c'est déjà ça, ils ne semblent pas dans leur assiette eux non plus. Voyons de l'autre côté, Alicia ? »

« Même genre de réflexion. J'ai eu beaucoup de mal à parler à Crabbe et Goyle. Bon, je sais que je ne leur avais pour ainsi dire jamais parler jusqu'à maintenant, mais à ce point ! Pas malpoli, non, mais… ailleurs. Très distant envers Draco. Ils ne le suivent plus si j'ai bien compris, parce qu'ils pensent que c'est lui qui a mis leurs parents en prison. A moins que ce ne soit simplement de l'indifférence maintenant que son père n'est plus là pour maintenir la pression. Ou autre chose… Ils sont toujours là pour faire bien, mais ne lui parlent plus vraiment. D'ailleurs ils ne sont plus vraiment tout le temps ensemble. Donc pas d'info. »

« Boooon (le bon devenait de plus en plus désespéré) Et toi Marianna, rien non plus ? »

« Rien de concret. Je n'ai pas réussi à faire dire quoique ce soit à Potter. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il est extrêmement perturbé. Il aimerait pouvoir parler je pense, mais il ne sait pas comment faire. Il a quelque chose qui le ronge et dont il n'arrive pas à se débarrasser. Il souffre et semble ne plus supporter les autres. Enfin, ça on s'en était déjà rendu compte vu le nombre de baffes que se sont pris mes amis, mais je mettrai l'accent sur la souffrance qui semble prendre une grande place chez lui. Voilà, c'est tout. »

« Dis-moi, Marianna, lorsque tu ouvriras un cabinet de psy, tu pourras me donner l'adresse ? » C'était Alicia qui était épatée par la précision de la vision de Marianna, qui se mit à sourire.

« Booon, c'est déjà bien, ça. » Valentin essayait désespérément d'être positif… « Le problème de Potter est intérieur. Mais ça n'explique pas encore pourquoi il s'en prend à Malfoy, et pourquoi il se met à faire souffrir tout le monde. Bon, je vais bientôt parler à Malfoy, mais j'ai peur que cela ne nous aide pas à mettre les morceaux ensembles. Il nous faut plus d'informations encore. » Valentin soupira et ferma les yeux la tête contre le mur.

« Le chef est fatigué » dit Jonathan.

« Tu devrais prendre ta journée de repos. Tu interrogeras Malfoy après-demain, mardi, après leur entraînement de Quidditch, se sera peut-être plus facile. » Alicia était gentille, comme une petite sœur, depuis longtemps. Elle allait bien avec Johnny.

« Allez Valentin, fais quelque chose, tu t'es subitement avachi, ce n'est pas parce que l'on a rien trouvé que l'on ne va pas y arriver ! Ne commence pas à déprimer. Cesse de penser à toute cette affaire pour cette soirée, et fais autre chose. Travail si tu ne veux pas t'amuser. Fais des langues ou de la littérature ! »

Les yeux de Valentin s'étaient brusquement ouverts au mot de littérature. Comment avait-il pu oublier qu'il voulait ab-so-lu-ment dire quelque chose à Dorian, pardon au professeur Wordsworth !

« Très bien, tu as raison Marianna, je vais faire ça. Après-demain, mardi, j'interroge Malfoy et ensuite tout est terminé, j'exagère un peu mais presque pas. Merci, j'y vais. »

Valentin s'était levé et avait sauté par la fenêtre avec son balai.

« Je n'aime pas quand il part comme ça, ça me fait toujours peur » dit Alicia qui s'était précipitée à la fenêtre en le voyant faire, et le regardait maintenant exécuter un rétablissement sur son balai, élégant certes, mais à un mètre du sol.

« En tout cas, bien vu pour le coup de la littérature, je n'avais pas remarqué qu'il tenait autant que ça à son "joli professeur" comme il le dit si bien. » Jonathan s'était lui aussi penché à la fenêtre lorsque Valentin avait sauté, en se demandait s'il essayait de mettre fin à ses jours, et le regardait maintenant s'éloigner à grande vitesse vers le lac.

« Bah, je ne me destine pas à une carrière de psy pour rien. D'ailleurs je crois que je ferais mieux de vous laisser. »

« Pourquoi dis-tu d'ailleurs ? » demanda avec une ingénuité feinte Alicia.

Marianna se contenta de sourire en haussant les épaules et partit.

*~*~*~*~*~*~*

Le lac n'était pas le but du voyage de Valentin. Il savait bien qu'il ne trouverait jamais Dor…heu, le professeur Wordsworth là-bas. C'était par un beau temps pareil le dernier endroit ou celui-ci serait allé. D'abord parce que c'est un cliché du romantisme et que Do… Wordsworth évitait tous les clichés, ensuite parce que c'est le lieu de rendez-vous de toutes les jeunes filles romantiques, ce qu'il voulait absolument éviter.

Valentin se dirigea droit vers la lisière de la forêt interdite, au pied d'un saule pleureur, il était sûr de trouver Wordsworth. (ouf, il avait réussi).

Et effectivement une tache dorée lui appris qu'il était là. On voyait toujours de loin les cheveux dorés de Dorian. Valentin cria :

« Do…Professeur ! » Flûte pensa-t-il avant d'atterrire assez brutalement juste devant lui.

« Doprofesseur ? » Dorian souriait.

« Non, Pro-professeur, ma langue a fouché. » Sourire ingénu de la part de Valentin. « Je voulais vous dire que je crois avoir trouvé quelque chose qui vous appartenait. Montez, je vais vous montrer. »

Wordsworth s'assit sur le balai en amazone, sans réfléchir, derrière Valentin, heu…non, Gray qui s'envola aussitôt. Puis tout d'un coup il réalisa qu'il n'aurait jamais dû permettre à une situation pareille de se produire. Il était obligé de s'accroché à Valen, pardon M. Gray pour ne pas tomber, et se sentait de plus en plus mal à l'aise, ou trop bien à l'aise, enfin… ce n'était pas normal.

Enfin, ça il le savait depuis quelque temps déjà, qu'il y avait quelque chose de pas normal.

Valentin stoppa nette devant la fenêtre de sa chambre et sauta à l'intérieur.

« Attendez-moi deux secondes ici professeur, j'arrive »

Dorian regardait Valentin s'affairer dans sa chambre. Tout serait tellement plus simple s'il n'était pas son élève ! Ah, mais qu'avait-il dit ? il s'était pourtant interdit de penser aussi clairement ! Calme, calme, encore quelques semaines et tout ira bien. Dans quelques semaines, Gray ne serait plus son élève et il pourrait lui dire qu'il… enfin, lui dire tout ce qu'il voulait lui dire.

Quel jour en fait s'était-il rendu compte qu'il était un petit peu plus qu' « intéressé » par le personnage de Valentin ? Le jour de la rentrée après la guerre.

Dorian eut un petit rire intérieur gêné : la réponse n'avait pas mis de temps à venir. Il était encore plus lucide sur ses sentiments qu'il ne le pensait lui-même.

Il se souvenait parfaitement bien de ce jour. Il lisait tranquillement, et il avait vu Valentin arriver. Il avait su à ce moment précis que leur amitié pendant la guerre avait un peu déborder les cadres normaux de l'amitié. Il en avait même perdu son livre dans le parc de Poudlard.

« Le voilà ! »

Dorian sursauta un peu et regarda Valentin. Ses yeux s'ouvrirent grands. Valentin s'était assis sur le bord de la fenêtre en face de lui et lui tendait un livre. Le livre qu'il avait perdu. Une pareille coïncidence frôlait le mauvais goût. Mais il était si content de le retrouver. Il tendit la main et l'attrapa. Il le retourna entre ses mains, passant les doigts sur la douce couverture en vélin, l'ouvrit, le feuilleta, regarda la première page, où il y avait écrit son nom.

S'était bien son exemplaire de Shakespeare. Une vague de joie l'envahit, il avait tellement regretté de l'avoir perdu.

« Comment l'as-tu trouvé ? » Sa joie ne remarqua même pas le tutoiement anti-protocolaire.

« Je l'ai trouvé en le cherchant un peu. J'avais vu que vous ne l'aviez plus alors que vous l'aviez tout le temps avant. »

Dorian regarda encore Valentin, il sentit sa température montée. Avait-il de la fièvre ? Il faudrait peut-être qu'il aille voir Pomfresh. Il recouvrit enfin l'usage de la parole.

« Merci, merci beaucoup. Heu, est-ce que je peux vous poser une question ? »

« Bien sûr professeur ! »

« Heu, est-ce que vous êtes vraiment venu à mon cours, pour la littérature ? » Aïe, mais pourquoi avait-il posé une question pareille ! Il sentait ses joues devenir de plus en plus rouges. La fièvre, n'est-ce pas… Tout le monde peut avoir ça…

« Je…, oui professeur. C'est à dire si vous voulez savoir si je m'intéresse à la littérature, oui. Je me suis inscrit au cours avant de savoir que c'était vous qui faisiez les cours. D'ailleurs si j'avais su que c'était vous, je ne me serais pas inscrit… ou plutôt si, même si vous étiez professeur de sciences… ou non, enfin, je ne sais pas… » Valentin qui avait baissé la tête le regardait maintenant droit dans les yeux avec un sourire confus.

Sa température continuait de monter, il fallait vraiment qu'il aille voir Madame Pomfresh.

Bon, d'accord il arrêtait de jouer à l'innocent, ce n'était pas de la fièvre. Il fallait qu'il parte d'ici au plus vite s'il voulait être toujours capable de se contrôler.

« Merci, merci beaucoup M. Gray. Il faut que je m'en aille maintenant. C'est un grand service que vous m'avez rendu. »

Manœuvre d'évasion basique. En disant cela, il sauta délicatement du balai, comme on le fait d'un mur à un mètre du sol.

Seulement, il avait oublié que la chambre de Valentin se trouvait au sommet d'un des clochetons de l'école, soit à quelque cent cinquante mètres du sol.

Il se sentit tombé. Il entendit à peine le cri qui suivit sa chute. « Dorian ! »

Il ne voulait pas vraiment mourir. Il s'en rendait compte maintenant. Il aurait tellement aimé vivre sa vie avec lui… Mais pourquoi diable n'avait-il pas fait attention à l'endroit où il se trouvait ! Toutes les images de Valentin, que sa mémoire avait gardées, passaient à toute vitesse devant ses yeux. Valentin riant, Valentin triste, Valentin grave…

Soudain deux bras le retirent dans sa chute. Le choc était rude, il avait mal à la poitrine. Il sentait le bois d'un balai dans son dos. Les deux bras ne le lâchaient pas, bien que ses pieds effleuraient le sol maintenant. Il avait été retenu vraiment très près du sol. Il aimait cette chaleur des bras et du corps qui le tenait à moitié en l'air encore, et les cheveux noirs le long de son visage.

« Si vous faites encore ça professeur, je vais avoir une crise cardiaque et vous perdrez votre seul élève. »

Les bras se dénouèrent. Était-ce une caresse qu'il venait de sentire dans ses cheveux ? ou était-il encore sous le choc ? les deux pieds sur la terre ferme, il se retourna, mais Valentin était déjà parti.

Dorian tenait toujours serré dans ses bras son Shakespeare. Il fallait qu'il le relise. La grande sagesse qu'il contenait commençait à l'abandonner.

Au troisième étage, une tête blanche et une tête noire s'étaient penchées à la fenêtre lorsqu'il avait vu passé Wordsworth puis une trombe sur un balai en provenance de la tour.

« Tu comprends maintenant, Marius, pourquoi je te dis que tu n'as rien à craindre entre Dorian et moi ? Ni moi entre Valentin et toi ? »

« Oui Sevy. » petit air d'enfant sage. « Il a voulu se tuer Wordsworth ? »

« Non, tel que je le connais, il a encore oublié de regarder où il était. La discussion avec Gray a du le perturber un peu. Il devait penser être sur un banc. »

« Pauvre jeune homme. Très élégant, n'est-ce pas ? même dans sa chute je dois dire, on aurait dit un ange passant. Et puis quand même,  ton monsieur Gray, il est extrêmement doué sur un balai. »

« Valentin est doué dans tous les domaines. »

« Dans tous les domaines, ça veut dire vraiment dans tous les domaines ? Tu as tout essayé chez lui ? »

« Quand je dis dans tous les domaines, Marius, cela ne comprend pas les sens que donne à cette expression ton esprit perverti et pervers. »

« oh, Sevy ! »

« Je sais ce que je dis. D'ailleurs, voudrais-tu déplacer ta main de l'endroit où elle se trouve ? »

« Par là, Sevy ? »

« Non ! Et cesse de m'appeler Sévy »

« D'accord Sévichounet. »

« Heu, non, je crois que je préfère encore Sévy, là… »

« Ahhhh ! enfin tu me comprends… »

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Voili !

J'espère que ça continue toujours à vous plaire…

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