Titre : Beaucoup de bruit pour rien…

Auteur : Blaise le poussin masqué (Manu Blaise, si vous voulez ou même Manu…)

Avertissement : Slash HP/DM + pas mal d'autre…

Disclamer : J.K.Rowling a la propriété exclusive de ses personnages ! comme je trouve que c'est pas juste, j'en ai inventé d'autre, et eux, y sont à moi tout seul ! na !

Genre : Romance, Humour et autres…

Petit mot : alors, un petit renseignement d'abord : le titre vient d'une pièce de Shakespeare Much ado about nothing, parce que l'intrigue principale m'est venue en la lisant. C'est l'histoire de deux personnes qui se disputent tout le temps et finissent par tomber amoureux… en gros… Mais ma fic s'en éloigne pas mal…

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Réponses Reviews !

Egwene : je me sens très flatté de ta review ! merci pour tout tes compliments ! et je suis très content que tu ais remarqué le dialogue de la première scène… Pour ce qui est des pièces, moi non plus Much ado about nothing n'est pas ma pièce préférée, même dans les comédies, je préfère Twefth Night par exemple, mais la situation s'appliquait tellement bien… Et c'est vrai que dans les tragédies, on ne peut rien mettre au dessus de Hamlet ! enfin, comme tu dis, c'est un débat qui demanderait un peu plus qu'une simple réponse de review… Et ça me fait vraiment plaisir que tu aimes les OC. C'est vrai que ce n'est pas facile de s'y intéresser… Sinon, pour les couples gay, oui, bon, j'en fait peut-être un peu trop… c'est peut-être l'atmosphère de Poudlard ? et puis, y a quand même Ron et Hermione, et Alicia et Johnny et tout ça… Non ? bon d'accord…. En ce qui concerne Rémus et Sirius, ils reviendront à la fin, mais je n'ai pas vraiment prévu de leur donner un rôle, leur histoire ne fait pas vraiment parti de mon histoire si je puis dire… ce sont des personnages tertiaires (oui je sais, ce n'est pas vraiment le bon sens du mot, mais bon…)

Et pour ce qui est des fautes d'orthographes et de grammaires, j'en suis vraiment désolé… j'essayerai de relire, mais c'est vrai que je n'ai pas l'orthographe très naturelle, et que donc je dois en oublier pas mal… j'en suis vraiment désolé, parce que je sais que c'est gênant…

Et ne t'inquiète pas, tu ne raconte pas ta vie, tu m'encourages, moi, ça me plait beaucoup !

Bisouxes ! j'espère que la suite te plaira !

Océ la mangeuse de paella végétarienne : (j'aime bien la suite du pseudo ^^) et oui, les deux petiots n'ont pas encore fini ! en même temps, on les voyait mal se sauter dessus (sans idée derrière la tête svp !) en se donnant des grandes tapes dans le dos et en disant « allons rattraper le temps perdu devant une bonne bière au beurre, non ? quoique… quant au match de Quidditch… le voilà ! j'espère qu'il te plaira, ça a pas été facile à faire… !

Bisouxes !

Celinette : pas besoin de PS d'horreur ! je comprends, j'ai pas été assez clair… on est jumeau, fille garçon, et on dit je pour faire plus simple (je me demande si c'est pas entrain de faire plus complqué…) je Manu Fille est tout à fait d'accord avec ce que tu dis, je Blaise garçon a bien rit, et dit qu'il est aussi d'accord si on ne fait quand même pas trop de généralité… donc pas d'horreur ! il n'est pas question que je te banisse de mes lecteurs (trices ?) ! en plus j'aime beaucoup tes reviews ! J'aime bien te voir analyser les personnages ! en effet, le petit Valentin est plein de courage et de dévouement… il n'a pas encore tout très bien compris, je lui donne encore un chapitre ou deux, mais ça va venir ! quant à ses motivations, si j'ai été clair, ça devrait ce voir dans ce chapitre ! c'est pas grand chose en fait, mais tu verras bien ! alors bonne lecture ! bisouxes !

PS j'espère que tu as trouvé quelque chose sur le concret et l'abstrait… bonne chance sinon !

Et il faut que je te remercie pour une nouvelle revieweuse :

Ptite Elfe : j'espère que la suite arrive assez tôt ! je suis contente de voir que vous êtes plusieurs à aimer le perso de Valentin, j'avais très peur qu'on ne s'y attache pas, mais visiblement,  ça va ! (ouf, je respire !) on apprend un peu plus sur Val aujourd'hui, j'espère que tu aimeras ! bisouxes à toi et bonne lecture !

Hathor Barton : pour signer Hat'chan, tu dois être fan de manga ! (après verification sur ffnet, oui !) et attend, mais y a des reviews de toi pour les 4 chapitre! alors, là, merci ! ça me fait drôlement plaisir, ça te plait tant que ça ! merci ! je pense que le terme « envahissant » est assez juste pour mes persos, surtout Valentin… heureusement que tu le trouve attachant ! et le déluge de papillon, me tombe dessus aussi devant tes compliments ! et pour le vernis à ongle… (d'ailleurs, si tu as lu les RR, je m'étais trompé, j'avais mis rouge à ongle… c'est NaNa qui a pointé la petite erreur…) oui, voilà encore une idée tordue, contente qu'elle te fasse rire, après tout c'est essentiel dans la vie ! bisouxes, pourvu que la suite te plaise toujours !

NaNa : (tout d'un coup je me demandais, ton pseudo, ça n'a qu'en même rien avoir avec le bouquin de Zola, non ?) très bien  si les deux fin te plaise, je crois que finalement, j'ai un faible pour la deuxième, elle coule mieux je trouve, enfin. Et ta review m'a vraiment fait rire ! je me suis rendue compte que je n'avais pas vraiment décrit les vestiaires, j'ai oublié quelques détails, ce qui fait que oui, cela semble assez bizarre… j'avais pas pensé à l'usage que l'on peut faire des placards et des fenêtres… merci de m'ouvrire les yeux ! j'étais mort de rire ! et quand même, pour Harry et Draco, ils n'étaient que torse nu ! quand même ! bon d'accord, justement, quand même, mais bon, je m'embrouille un peu… si j'ai le temps, j'essayerai d'améliorer… c'est bien les mêmes répliques entre les deux. « deux caractères forts, proches et lointain à la fois » comme le dit si bien Celinette… quant au lampadaire, moi aussi j'aimerais bien savoir comment il a fait (et surtout comment cette idée est entrée dans mes cerveaux tordus…) Bon, il faut que je te laisse, le match de Quidditch va commencer… bisouxes à toi zaussi !

Loumiolla : c'est pas grave de ne pas mettre de review, du moment que ça te plait ! ça me fait plaisir ! enfin, c'est vrai que c'est encore mieux lorsque je le sais, j'dis pas le contraire ! voilà la suite avec des bisouxes de ma part !

Luffynette : merci ! toi aussi tu as décidé de m'envoyer une review par chapitre ! alors, merci beaucoup, ça me touche vraiment ! comme tu dis pour l'amour ^^ ! et voilà la suite ! bisouxes !

Enyo85 : oui, pauvre Valentin, c'est vrai que ça commence mal… mais qui sait, ce n'est peut-être pas si mal ! oui, pour Valentin, j'explique un peu après… je l'aime bien, alors j'ai tendance à vouloir lui donner toutes les qualités, mais je me retiens, ce ne serait pas drôle d'avoir une sorte de super-héros. Donc, j'espère avoir trouvé un équilibre… n'hésite pas à me dire si j'en fais trop, je ne suis pas sûre de ne pas dépasser la mesure parfois… bisouxes et bonne lecture !

Céline.s : alors toi aussi, 4 reviews ? youpi ! j'aime ça ! pour les cadavres tu as raison ! j'ai oublié l'euphémisme journalistique… Je crois que Voldemort se venge de se faire tuer, ce serait assez logique, même si assez peu courant, non ? pour les mots qui mettent le moral à zéro, tu crois que je me suis encore laissé emporter ? bon d'accord, on va dire le reste de la journée… je ne t'en veux pas pour le manque de mot, ceux que tu utilises sont déjà suffisant pour me faire très plaisir ! j'espère que ton stage c'est bien passé… c'est vrai que ça doit pas être facile. 2 à 6 ans, c'est fatiguant, ça ! contente que la fin du troisième chapitre t'ait plus ! la discussion risque d'être difficile, mais ils vont bien trouver quelque chose ! (c'est vrai que mes chapitres sont alternés un court, un long mais promis, je fais pas exprès !) voilà la suite ! bisouxes !

PS je viens de lire ton profile, si ça t'intéresse, je vais sans doute commencer la traduction d'une fic américaine dans laquelle Harry à un fils et Draco une fille qui se rencontre à Poudlard… le premier chapitre devrait arriver pendant les vacances…

Kaoro : voui, voui, tu peux avoir la suite, surtout si tu adores ! merci pour la review ! bisouxes.

Hanna : ah ! tu es revenue ! j'ai eu peur un moment que ça ne te plaise plus ! j'espère que tu continuera à préférer chacun des chapitres suivant ! (bon, c'est pas gagné, parce que je pense qu'il va y en avoir un ou deux de moins intéressants, je manque d'inspiration pour certain passage, enfin, on verra, je me débloquerais peut-être…) enfin, merci de continuer à reviewer ! bisouxes !

Hips ! mais ma parole l'auteur est ivre !

« C'est à force de boire à la santé de Nicolina ! je boirai à la santé de Nicolina tant qu'il y aura un trou dans ma gorge et de quoi boire en Illyrie ! »

(adaptation de La nuit des rois de Shakespeare, maigre remerciement pour Nicolina et le soutient qu'elle m'apporte !)

Bonne lecture à tous et à toutes ! ^^

Ah, non, une dernière chose. Je viens de remarquer une légère incohérence, mais bon. En fait, c'est que je fais comme s'ils parlaient tous l'anglais, en mettant le français comme langue étrangère, mais cela veut dire que toute la distinction que je fais entre le vous et le tu tombe à l'eau… alors bon, on va dire que c'est un anglais avec la différence entre le tu et le vous ! désolé…

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Mercredi, stade de Quidditch.

C'était le dernier match de l'année. Griffondor contre Serpentard. Le stade était plein, les élèves excités. S'il y avait une chose que la guerre n'avait pas changé, c'était la rivalité entre les deux maisons, presque même exacerbée par la rivalité entre Potter et Malfoy.

Les professeurs dans leur tribune particulière bavardaient en attendant le début du match.

« Les Premières années ne sont vraiment pas très bons cette année. »

« Oui, je ne sais pas comment on va s'organiser l'année prochaine. Parce que, même s'ils ont travaillé par correspondance pendant la guerre, ils n'ont pas le niveau normal. »

« Il faudrait peut-être mettre plus de devoir pendant les grandes vacances. Qu'est-ce que vous en pensez Sévérus ? »

« C'est évident qu'il faut les faire travailler. Et pas que les premières années d'ailleurs, il faut aussi faire travailler les autres. Sinon, on n'arrivera à rien. Le niveau des élèves baisse chaque année, je le sais bien, les élèves d'autrefois étaient bien meilleurs, mais là cela devient impensable ! Même certains Septième année ont baissé pendant la guerre, je ne sais pas pourquoi. »

« Oui, j'ai remarqué, c'est très bizarre, mais Mlle Granger, pourtant si bonne semble moins intéressée qu'avant ! Elle a même été battue par Malfoy lors de la dernière interrogation, ce n'est pas normal. Heu, enfin, je ne voulais pas dire que Malfoy était mauvais d'habitude, n'est-ce pas Professeur Rogue, mais… »

« N'essayez pas de vous rattraper Flitwick. Moi aussi j'ai été surpris par les progrès étonnants de M Malfoy, il est passé premier. Potter aussi, d'ailleurs, un élève très intéressant, il est juste deuxième maintenant. Et Granger est redescendue troisième. C'est étrange. C'est un classement que je n'avais jamais vu. D'autant plus que Malfoy et Potter sont très loin devant les autres. Enfin, je ne compte pas Gray dans le classement, il a un an de plus et il est spécial. Sinon, il serait premier encore bien devant, enfin, ça n'a plus de sens. »

« Et à propos, juste pour savoir comme ça, Sévy, pardon, Sévérus » Regard noir dudit Sévy, sourit dans sa barbe pour Dumbledore « Oui, donc pour savoir, Gray, il a toujours été génial, ou non ? »

« Oui. »

« Ça me rassure. Parce que là, il est entrain d'apprendre le Fourchelangue et je me demandais… »

« Pardon ? » C'était McGonagall qui s'étouffait. « Je ne savais pas qu'on pouvait apprendre le Fourchelangue. Je croyais que c'est un don. »

« Oui, ça l'est. Je ne le parle pas d'ailleurs. »

« Pourquoi l'enseignes-tu alors ? » Le sourcil de Sévérus montrait sa légère désapprobation.

« Et bien, je n'avais rien d'autre à lui apprendre. Alors, j'ai dit ça comme une plaisanterie et il l'a pris au sérieux. »

« Cela m'intéresserait monsieur Barca de savoir comment vous faites alors pour enseigner une langue que vous ne parlez pas. » Le ton de Dumbledore était amusé.

« Et bien, j'ai trouvé un vieux livre qui est une sorte de méthode, je lui ai donné à apprendre, ensuite j'ai pris quelques enregistrements de serpents, j'ai demandé à Potter de les traduire, ce qu'il a fait, et ensuite je les donne à Valentin sans la traduction et je lui ai dit de se débrouiller, je contrôle après. Et pour le contrôle, si j'ai la traduction, je vois si c'est bien, et pour ceux dont je n'ai pas la traduction, je fais comme si je comprenais. C'est tout. Ah non, il y a aussi une sorte de dictionnaire, qu'il est entrain d'apprendre par cœur. Et il fait de l'étude avec spécimen je crois. Je lui est conseillé d'éviter les venimeux. »

Les autres professeurs le regardaient un peu révoltés par cette façon d'enseigner.

« Mais au rythme où il va, je crois que demain il saura le parler couramment. C'est épuisant les élèves comme ça. »

« C'est étrange ce que vous dites, il n'a jamais été très brillant en histoire. »

« C'est normal, il s'ennuyait tellement qu'il faisait exprès de rater ses devoirs » murmura Rogue à Barca. Il ne voulait pas vexer son collègue.

« C'est la même chose chez moi, en divination » Trelawney était venue spécialement pour le match, pour une fois. « Il était tellement mauvais que je lui ai demandé de cessé les cours assez vite. »

« A la fin du premier cours, il a dit qu'il venait de voir dans sa tasse qu'il devait quitter le cours, car son destin n'était pas de faire de la divination, et il est parti de façon mélodramatique. » Rogue continuait les rectifications biographiques à voix basse.

« C'était un élève intéressant quand même. Je suis sûre qu'il est beaucoup plus doué qu'il essaye de me le faire croire en métamorphose. Je le soupçonne même d'être plus doué que moi. Un peu comme Potter et Malfoy, sauf qu'eux en sont vraiment inconscients. Je ne suis pas sûre que Gray le soit tout à fait. »

« Il a fait plusieurs tests sur lui-même qui l'ont amené à la conclusion qu'il était meilleur qu'elle, c'est vrai. Mais il reste très modeste, il s'en fiche. » Barca hocha la tête, il avait remarqué que Valentin n'était pas assez sérieux pour devenir orgueilleux.

« Je me demande seulement ce qu'il est entrain de mijoter avec les autres. » dit Dumbledore avec un air faussement absent, son regard, très attentif, posé sur Dorian. « En avez vous une idée Wordsworth ? »

Dorian sursauta. Dumbledore l'observait depuis quelque temps, il semblait ailleurs.

« Je, je ne sais pas professeur. J'ai juste l'impression qu'il s'attend à ce que le match ne se passe pas très bien, il semble… bizarre. »

Les regards se tournèrent vers le point que fixait Wordsworth depuis quelque temps. Valentin était debout dans une tribune, l'air à la fois renfrogné et excité. Et un peu inquiet aussi.

« Ah, ah, je connais bien cet air… » Rogue était devenu un peu inquiet.

« Ça veut dire quoi ? cet air, Sév' ? »

« Ça veut dire qu'il s'entête à appliquer sa méthode qui consiste à pousser les gens dans leur retranchement pour voir ce qui va en sortir. Je ne connais pas plus efficace comme méthode, mais ça peu devenir très dangereux. Je ne sais pas ce qu'il a fait, mais il doit craindre des problèmes entre Potter et Malfoy. Qu'est-ce qu'il a bien pu leur raconter encore ! »

« Est-ce qu'il faut que l'on prévoie quelque chose ? » McGonagall commençait à se demander s'il ne fallait pas annuler le match.

« Pouvez-vous nous le dire Dorian ? » Dumbledore se retenait pour ne pas sourire.

Wordsworth hocha la tête, sortit un petit carnet de sa poche, arracha une page et se contenta d'écrire dessus "Besoin d'aide ?" le plia en forme d'oiseau, lui lança un petit sort et le lâcha. Tous les professeurs suivirent avec intérêt le trajet du petit oiseau de papier jusqu'à Gray. Celui-ci sembla étonné un instant puis comprit. Ils le virent déplier le papier, le lire et griffonner quelque chose puis le renvoyer. Wordsworth le récupéra et le lu. Trelawney penchée sur son épaule fronça le sourcil, c'était une langue qu'elle ne connaissait pas.

« Et c'est quoi ça comme langue ? De l'elfique ? »

« Heu, non professeur, c'est du français… »

« Ah bon ? Pourquoi écrire dans une langue morte ? Enfin ! Que dit-il ? » Trelawney ne remarqua même pas les regards désespérés que lui jetaient la plupart des professeurs.

Dorian se contenta de répondre, se tournant vers Dumbledore.

« Il dit qu'il n'a pas besoin d'aide normalement. Il a prévenu Potter et Malfoy qu'ils les empêcheraient de faire des bêtises. Mais il ne veut pas intervenir s'ils ne sortent pas des règles parce qu'il veut qu'ils jouent le plus longtemps possible. Pour voir ce qu'il va en sortir. » Rogue eut un petit sourire modeste devant l'air très fier de Barca, heureux que SON Sévy ait vu si juste dans les pensées de Gray. Dorian continuait sa traduction. « Donc il a prévu une équipe pour réparer les dégâts qui pourraient affecter le match. »

« Les dégâts ? Mais qu'est-ce qui va encore se passer ? Et pourquoi toute cette agitation autour de Potter et Malfoy ! » Rogue pensa que Trelawney devrait sortir un peu plus souvent de sa tour. Regarder la réalité en face ne fait pas de mal parfois.

McGonagall se retourna vers Wordsworth, préférant ignorer sa "chère" collègue, l'air un peu inquiet.

« En fait vous voulez dire qu'il est possible que Malfoy et Potter considèrent ce match comme un duel ? »

« En quelque sorte. Oui, je crois que c'est ça. »

 « Moi qui espérai assister à un match tranquille » grommela Barca en vérifiant que sa baguette était bien dans sa poche.

« Ne t'inquiète pas Marius, si Gray a prévu, alors on peut simplement regarder avec plaisir les Serpentards gagner. » Sourire carnassier de Rogue. « Et puis, si Potter et Malfoy se retrouvent à l'infirmerie, l'école sera plus calme. Je ne sais pas ce qu'ils ont mais ils sont vraiment insupportables. »

« Heureusement que j'ai déjà préparé l'infirmerie à recevoir du monde »murmura Madame Pomfresh.

Mais déjà plus personne n'écoutait, le match allait commencer.

Les derniers mots des capitaines à leur équipe avant d'entrer dans le stade étaient le même dans les deux camps, accompagnés des deux côtés par un petit sourire sournois : « On joue fair-play. Personne ne dépasse les règles, mais pas de cadeaux. » C'était le « pas de cadeau » surtout qui devenait assez inquiétant dans les bouches de Harry et Draco, déformées par une sorte de rictus

Madame Bibine se raidit un peu. Le jeu allait être dur. Très dur.

« Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Bienvenue pour le dernier match de l'année de Poudlard, Griffondor contre Serpentard ! »

Brewster remplaçait maintenant Jordan. Il avait suivi un entraînement particulier auprès de celui-ci pour être à la hauteur de sa noble tache qui consistait à commenter les matchs, et Jordan était plutôt fier du résultat.

« Dois-je rappeler que pour l'instant Les deux équipes sont à égalité ! Depuis quelque temps, les Serpentards ont réussi à ramener leur équipe au niveau de celle de Griffondor, c'est un exploit vu que les Griffondors sont la MEILLEURE équipe du MONDE !

hum, oui, heu, je me suis peut-être un peu laissé aller…

ENFIN, les voilà qui rentrent sur le stade, Draco Malfoy capitaine des Serpentards, et Harry Potter capitaine des Griffondors ! On applaudit très fort, les deux équipes s'il vous plait. »

Le stade applaudit, puis se fut le silence. La tension entre les deux équipes était si forte que tout le monde pouvait la ressentir. Et tout le monde se taisait.

Les joueurs s'élevèrent dans les airs et attendirent le coup de sifflet de Madame Bibine. Ils étaient tous extrêmement concentrés, prêts à partir dès le signal, mais pas avant.

Madame Bibine n'avait soudain plus du tout envie de donner le départ. Elle sentait elle aussi que l'atmosphère était trop tendue pour être innocente. Elle attendit encore un instant priant pour qu'un orage subit se déclare dans le beau ciel bleu de cette journée de juin, mais rien ne se passa. Enfin elle n'avait plus le choix.

Le coup de sifflet retentit dans le silence du stade.

« Et c'est parti, Les Serpentards sont déjà partis à l'attaque. Belle progression sur le terrain. Mon Dieu l'attaquant tire ! heureusement, Ron Weasley talentueux gardien de but a su contrer. Pardon ? Ah, oui professeur, j'enlève le heureusement. Mais les Griffondors n'en sont pas restés là, ils foncent vers les buts tels des éperviers sur… Oui, pardon professeur, donc Griffondor attaque ! Bien évité Hélèna ! L'attaquante est déterminée, ah ! quel domma… je veux dire il se trouve que la balle n'est pas rentrée dans les buts, mais c'était une belle action.

On peut dire que les batteurs s'en donne à cœur joie avec les cognards, ils volent de partout. La maîtrise en revient surtout aux Serpentards, il faut bien le dire, ils sont passés maître en l'art du revoit de cognards sur les joueurs. Ou la, la, non, je n'ai rien dis, les Griffondors sont aussi très doué dans ce domaine, Le cognard renvoyé par le batteur Griffondor est passé à 5 millimètres de la tête de l'attaquant Serpentard.

Ah, la vitesse du jeu s'accélère ! Les balles passent à Hélèna, Frédérique, Field, Paldai non, elle est interceptée par Vindou des Serdaigles, heu, la je ne sais plus trop bien, aïe un cognard semble avoir touché un Serpentard, non, ce n'est rien, ah mais pendant ce temps les Serpentards marquent ! Mais non, en fait, si, c'est ça, seulement les Griffondors viennent de répondre en marquant à leur tour !

Alors, là, je ne vois pas très bien ce qui se passe. Balle aux Griffondors, Serpentards.. Griffon… Serpent… allez… retour… Griff… Serp… Gri… Heu, oui professeur, je crois que je vais arrêter. »

Brewster arrêta son blabla et reposa le porte voix. Le match était trop rapide pour qu'on puisse le commenter. Pour l'instant, si l'on ne regardait que les têtes des spectateurs, on aurait pu croire qu'il s'agissait d'un match de tennis. Tout le stade avait un mouvement de tête droite-gauche gauche-droite pour essayer de suivre l'action.

Brewster se contentait de crier les scores ou de commenter une action ou la robe d'Hélèna (oui, pardon professeur).

Personne n'y prêtait beaucoup d'attention d'ailleurs, car le match était trop intense pour que quiconque se laisse distraire. On surprit même Madame Trelawnay entrain de crier…

Valentin, lui regardait Harry et Draco. Il espérait quelque chose, sans savoir bien quoi, mais de toutes les façons, il pensait que c'était une bonne chose qu'ils jouent. C'était une occasion pour eux de se défouler. Et puis c'était une forme de compétition avec l'autre, ça les soulageraient peut-être. Après tout, c'est ce qu'ils cherchaient depuis la rentrée…

Ils étaient restés complètement hors du match pour l'instant. Ils regardaient de haut, criaient un ordre, et c'est tout. Valentin était sûr qu'ils avaient aperçu déjà plusieurs fois le Vif-or, puisque lui-même le voyait, mais ils n'avaient pas bougé. Ils s'étaient contentés de vérifier que l'autre ne plongeait pas. Ils attendaient visiblement que les scores montent. Pour donner plus de piment à la chasse au Vif-or. Ils ne devraient pas tarder alors, vu la vitesse à laquelle les points étaient marqués.

Et en effet, après 20 minutes de jeu, ils se mirent en mouvement.

« Ah, ah, mesdames messieurs, nos attrapeurs auraient-ils vu le vif-or, les voilà en pleine action. Ah, ils sont très déterminés ! Potter vient de couper la route à l'attaquant des Serpentards. Malfoy vient de dévier une balle en passant trop vite à côté ! »

Valentin fronça les sourcils. Qu'étaient-ils donc entrain de faire ? Le Vif-or n'était absolument pas là où étaient Harry et Draco. Le vif-or était en haut.

La seule explication logique, était qu'ils essayent de saboter un peu le jeu. Mais oui, c'était ça ! Ils se servaient du prétexte du vif-or pour changer la trajectoire des joueurs. S'ils continuaient ainsi, cela pouvait se terminer très mal.

« Quel merveilleux ballet aérien ! » s'exclamait Brewster.

L'imbécile, s'il savait. Valentin regarda Marianna située dans la tribune en face de lui, elle semblait prête. Tous les joueurs de Quidditch des équipes de Serdaigles et Poussouffles étaient placés autour du stade à des endroits stratégiques et semblaient eux aussi sur leur garde.

Pour l'instant tout allait bien. Potter et Malfoy jouaient avec le feu, mais ils le maîtrisaient. Chose miraculeuse, toutes les règles étaient respectées. Si seulement cela pouvait durer songeait Gray.

Mais évidemment, comme à chaque fois que l'on formule un souhait, c'est le contraire qui se passe. Comme en première année quand Binns est en retard et qu'on espère qu'il est absent. C'est toujours à ce moment qu'il arrive.

Aujourd'hui n'était pas le jour où cela changerait.

Personne ne pouvait dire ce qui l'avait vraiment amené là, mais le fait est que Field de Griffondor se retrouva propulsé dans les gradins. Il passa à travers le tissu qui recouvrait la construction en bois, puis à travers les poteaux avant de ressortir de l'autre côté.

Il avait l'air complètement sonné, mais pas blessé. Madame Bibine ne put rien dire puisqu'il n'y avait pas de faute manifeste.

Malheureusement, ce fut le signale du « plus de cadeau ».

Un cognard se dirigea à toute vitesse sur Héléna qui l'évita de justesse. Il heurta de plein fouet la construction en bois du sade. Une tribune en forme de tour fut ébranlée et commença à pencher dangereusement sur le côté.

« S'il vous plaît on en panique pas, on va tous descendre gentiment ! » C'était Marianna qui se trouvait dans cette tribune et prenait en main l'évacuation.

« On va se mettre de côté, d'accord ? Non, n'aie pas peur Fanny. Tiens James, tu peux lui tenir la main pour l'aider ? Bon, descendez doucement… »

Marianna se retourna pour faire un signe à Valentin, tout allait bien.

Personne n'avait vraiment remarqué ce qu'il se passait, puisque l'action sur le stade était toujours de plus en plus intense. Seuls les professeurs avaient les yeux rivés sur cette partie des gradins.

Marianna se retourna une dernière fois. Valentin lui faisait des grands signes. Elle ne comprenait pas pourquoi, tout le monde était descendu maintenant. Elle s'approcha du bord et regarda. Elle ne vit rien mais elle comprit lorsqu'elle sentit un autre coup dans la structure en bois. Encore un cognard. Avant qu'elle eut le temps de réfléchir, elle sentit une autre secousse, beaucoup plus violente, c'était la tour qui tombait. Elle n'eut pas le temps de s'accrocher, elle bascula par-dessus bord.

Les professeurs qui s'étaient presque tous levés, virent au même moment Gray sauter de son gradin, sortir un ballet d'on ne sait trop où d'ailleurs, et s'envoler, sa baguette à la main. Il jeta un sort sur la tour pour qu'elle tombe doucement sans écraser personne et agrippa Marianna par les épaules à la dernière minute. Celle-ci rouvrit les yeux en semblant un peu surprise de ne toujours pas sentir le sol.

« C'est drôle comme M. Gray prend l'habitude de rattraper les gens qui tombent. Tu ne trouve pas Sév' ? »

« Oui, mais tu remarqueras qu'il ne tient pas tous les gens qu'il sauve de la même façon. La dernière fois qu'on l'a vu, la prise était plus… comment dire… moins… enfin tu vois ce que je veux dire Marius ? »

Rogue et Barca regardaient avec assez peu de discrétion Wordsworth devenir plus rouge que sans doute il ne l'avait été de sa vie. Heureusement pour lui, les autres professeurs étaient plus inquiets de la chute des gradins, irrégulière mais déterminée, (ils étaient détruits presque tous les uns après les autres) que des sous-entendus que pouvaient comprendre les phrases de Rogue et Barca.

Ces derniers étaient d'ailleurs les seuls à être détendus, Rogue parce qu'il savait de quoi était capable Valentin (Wordsworth aussi, mais il ne pouvait s'empêcher d'être inquiet) et Barca parce qu'il faisait confiance à son Sévy.

Ils furent d'ailleurs les seuls à entendre ce que cria Gray à Dorian lorsqu'il passa devant la tribune des professeurs :

« Promis Professeur ! la prochaine fois, j'essaierai de leur apprendre la différence entre le jeu de Quidditch et le jeu de quille ! »

Valentin tenait toujours Marianna fermement. Cela lui faisait mal, elle avait l'impression de sentir des serres d'aigles s'enfoncer dans ses épaules. Oui, évidemment, il était Serdaigle. Mais bon.

Il la déposa sur le sol.

« Tu peux t'occuper de la tour 3B ? Je vais à la 7H. »

« OK »

Valentin repartit tout de suite vers une autre tour à évacuer. Pour l'instant, tout marchait bien. Plus personne ne comprenait rien, mais il n'y avait pas de blesser. L'organisation fonctionnait, ils arrivaient à évacuer tout le monde avant que les gradins ne s'écroulent et à replacer les gens à un endroit où ils pouvaient continuer à suivre le match. Ce qui fait qu'ils ne se doutaient de rien. C'était comme si tout le monde était électrisé par ces nouvelles circonstances. Les gradins qui s'effondraient apportaient la touche de piment qui faisait que tout le monde était extrêmement heureux et trouvait ce match vraiment passionnant.

Valentin s'aperçut que la 7H était déjà entrain d'être abandonnée. Il s'arrêta un peu en l'air pour voir où en était la situation.

C'était assez splendide.

Madame Bibine sifflait le plus fort possible pour faire cesser le match, mais ça ne changeait rien, personne ne s'arrêtait. Il faut peut-être préciser que plusieurs spectateurs avaient eux aussi sorti leur sifflet pour mettre de l'ambiance, donc personne ne comprenait rien aux coups de sifflet, et donc tout le monde décidait de faire comme s'ils n'existaient pas. Les cognards volaient de partout.

 Le jeu s'était transformer en mélange de rugby, de football américain et de bowling. D'ailleurs Brewster avait adapté son commentaire :

« Et oui, encore un strike pour Vindou des Serpentards ! C'est magnifique ! ah, mais les Griffondors ne veulent pas être à la traîne ! et oui eux aussi strike ! Bravo Héléna, elle a un shoot terrible ! Ah mais c'est la mêlée ! mais oui la balle est passée à Field, belle passe en arrière d'ailleurs, qui vole vers, vers, heu, AAAHH ! Oui, c'est ça il vient de passer juste au-dessus de moi. Merci pour mon chapeau, il était neuf. Ah, mais je néglige mes devoirs ! Superbe placage ! Et oui je n'arrive pas à distinguer quel Serpentard est maintenant écrasé sur le dernier gradin debout, mais le fait est qu'il est vraiment plaqué contre ce gradin ! tiens un Griffondor, hum… Fred je crois viens de rejoindre le Serpentard sur le gradin encore debout. Ah ! Pardon, je n'ai rien dit, sur le gradin maintenant par terre. Et mais ! Bravo ! il ne reste rien debout ! Oh, oh ! mais Héléna semble déterminée à… Oui ! c'est un essai, heu, enfin, oui, je crois qu'on peut dire ça … »

Valentin regarda la foule des élèves. Au moins ils avaient l'air de s'amuser grâce aux commentaires de Brewster, ils croyaient voir un vrai match un peu particulier. Bon d'accord, très particulier.

Tout d'un coup, Valentin réalisa que ça faisait quelques temps qu'il n'avait pas vu Malfoy et Potter. Il regarda autour de lui, rien. Soudain il eut une intuition et leva les yeux.

Mais qu'est-ce qu'ils fabriquaient si haut ?

Ils semblaient tourner en cercle, mais toujours l'un en face de l'autre. Comme deux lions avant de s'affronter. Ou deux serpents essayant d'évaluer la force de leur adversaire.

Ils n'allaient quand même pas faire un vrai duel… non, c'est vrai,  les baguettes avaient été confisquées avant le match. Alors, ils n'allaient quand même pas se battre à main nues !

A moins qu'ils n'aient même pas envie de se battre ? Mais alors qu'est-ce qu'ils avaient, qu'est-ce qui leur passait par la tête ?

En plus ils étaient déjà blessés. Malfoy avait la jambe qui ne suivait pas l'axe réglementaire, et Potter avait un bras qui pendait lamentablement sur le côté.

Soudain, Valentin comprit. Ils avaient l'intention de foncer sur l'autre pour essayer de faire tomber l'adversaire. Mais c'était stupide ! blessés comme ils étaient, ils ne pouvaient pas songer en réchapper ! c'était du suicide !

Il n'eut pas le temps de réfléchir plus. Les deux garçons s'étaient élancés l'un contre l'autre, s'éjectant de leur balai à la dernière minute pour avoir plus de force. Le choc fut rude.

Pendant une fraction de seconde, rien ne se passa, ils semblaient figés. Puis soudain, ils tombèrent. Chacun de leur côté, un en rouge et or l'autre en vert et argent. C'était beau, mais ce n'était pas le moment de s'extasier.

Valentin se ressaisit brutalement. Il porta la main à sa poche. « Mer… » Plus le temps. Il n'y avait qu'une solution. Il tendit la main vers le tissu qui recouvrait encore les gradins :

« Etendio »

le drap s'envola et se tendit au centre du stade. Potter et Malfoy tombèrent dedans. Valentin ne put retenir le tissu très longtemps. Ils s'écrasèrent sur le sol.

Valentin fonça vers l'endroit où ils étaient tombés.

Pendant ce temps, les joueurs de Serdaigles qui avaient compris que c'était le signal de la fin, ramassaient à toute vitesse les balles et les rangeaient, tandis que les Poussouffles faisaient l'évacuation du stade, comme si de rien n'était, comme si c'était prévu dans le spectacle, au cri de « Et maintenant, sortie surprise pour le Pré-au-Lard ! »

Les Serdaigles se chargeaient aussi d'évacuer les joueurs.

Valentin se pencha sur les corps inanimés.

Il respira : ils respiraient.

Les professeurs arrivèrent immédiatement.

« Il faut les emmener à l'infirmerie, vite. »

McGonagall hocha la tête et s'en occupa avec Pomfresh.

« Attendez ! » Valentin avait subitement eu une nouvelle idée. « Professeur Dumbledore, serait-il possible de les installer dans deux endroits différents ? Pas dans l'infirmerie ? »

Dumbledore regarda Valentin puis Wordsworth et Rogue avant de se prononcer.

« Bien, On va mettre Potter à l'infirmerie si elle est vide et Malfoy dans une autre salle. Sévérus, Marius, pouvez-vous aller préparer la salle du 4ème étage ? »

Rogue et Barca partirent aussitôt pendant que Madame Pomfresh se dirigeait vers l'infirmerie et que McGonagall essayait de réconforter Madame Bibine qui semblait proche de la crise d'hystérie, et l'entraînait aussi vers l'infirmerie.

Valentin s'apprêtait à faire de même, lorsque Dumbledore le rappela.

« Je crois Valentin que le Professeur Wordsworth a trouvé quelque chose qui vous appartient, même s'il a prit soin de ne le montrer à personne, surtout pas à moi, et je crois que vous me devez une explication. »

Valentin regarda autour de lui. Il allait passer un sale quart d'heure s'il s'agissait de ce à quoi il pensait. Heureusement, il n'y avait plus personne dans les environs, tout le monde avait été dispersé et emmené par les 7ème année vers Pré-au-Lard, « pour continuer la fête ». Les joueurs étaient tous en route pour l'infirmerie.

Dorian sortit, visiblement très gêné de ce que Dumbledore l'ait vu, un objet de sa poche. Valentin soupira à la fois de soulagement et de résignation.

C'est bien ce qu'il pensait, c'était sa baguette.

Elle était reconnaissable entre toute, très longue, en ébène, mais avec la particularité d'avoir été ciselée sur tout son long d'arabesques complexes, faite d'un étrange bois rouge-sang. « La baguette d'un décadent » avait dit Ollivers l'air un peu méprisant. Valentin l'aimait pour ça et avait eut peur de ne l'avoir définitivement perdue. D'où le soulagement.

« Tu l'as laissé tomber lorsque tu tenais Mademoiselle Valdis. C'est à dire avant de faire le Etendio… »

Valentin soupira encore une fois. Maintenant, il allait devoir s'expliquer. D'où la résignation.

« Qu'avez-vous à dire Gray ? » Dumbledore était grave.

« Rien Professeur. Tout est clair, je pense que je n'ai rien à ajouter. C'est vrai que je n'ai pas besoin d'utiliser une baguette pour envoyer un sort. »

« Pourquoi n'en avoir rien dit avant ? »

« C'est-à-dire… à ma connaissance seul Voldemort et vous pouvez le faire. Donc il ne me semblait pas très judicieux de le crier sur tous les toits. Je… j'ai remarqué que les gens ne réagissent pas très bien devant ceux qui sont différents. Donc je me suis dit que c'était à moi de voir ce que je pourrais en faire, à moi de vérifier que je ne devienne pas comme Voldemort, mais comme vous. C'est tout. »

« C'est un raisonnement très judicieux Valentin, mais il n'y a qu'une seule erreur, je ne peux pas envoyer des sorts sans baguette. Et je crois que Voldemort n'en était pas plus capable. »

Valentin ouvrit grand les yeux :

« Pardon ? Vous voulez dire que… Ah bah, je comprends mieux pourquoi j'ai eu tant de mal à maîtriser cette technique. Si j'avais su, je n'aurais même pas essayé… »

« Bien, si vous le dites Valentin. Mais maintenant, vous devez savoir que cette pratique est interdite par le ministère. Je vais donc devoir en tenir compte. » Dumbledore était presque sombre.

Valentin aurait presque été jusqu'à sentir un nœud dans la gorge s'il ne s'était pas rendu compte que Dorian était lui-même presque au bord des larmes. Le pauvre devait s'en vouloir, alors qu'il n'y était pour rien. Valentin sentait un brusque besoin de le consoler, de le prendre dans ses bras.

Dumbledore prit la baguette qui était encore entre les mains de Wordsworth et se pencha vers Valentin. Il murmura :

« N'en parlez à personne, voilà mon conseil… »

Valentin mit une seconde avant de réaliser ce que cela voulait dire. Il leva les yeux, étonné, sur le visage de Dumbledore. Celui-ci était pétillant de malice.

Flûte, Dumbledore les avait encore une fois bien eus. Il lui faisait confiance. Il reprit d'un ton très enjoué maintenant :

« Bon ! Je crois que Dorian ne dira rien, moi non plus. Si quelqu'un d'autre s'en est aperçu, ce ne peut-être que Rogue, et lui aussi se taira. Donc faites juste plus attention la prochaine fois. Et puis cela a sauvé deux personnes aujourd'hui. Allez, vous venez Dorian ? »

Dorian était radieux, il hocha la tête vigoureusement, avant de se retourner vers Valentin. D'un mouvement brusque et doux à la fois il déposa un baiser sur la joue de Valentin avant de rejoindre en courant Dumbledore qui s'était éloigné.

Valentin resta un moment sous le choc. Lorsqu'il se mit en devoir de retrouver son balai parmi les décombres du stade, c'était avec un air béat.

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Voili voilouxe !

Pour ne rien vous cacher, j'ai eu beaucoup de mal avec ce chapitre, alors le plus petit compliment sera suivit d'un très grand effet d'euphorie chez moi ! ne vous gênez surtout pas !

Au prochain chapitre… ben, vous verrez bien… il devrait arriver bientôt ! (bon, c'est surtout que je suis nul pour faire des résumers, vous m'en voulez pas, hein ?)

A la prochaine !