Titre : Beaucoup de bruit pour rien…
Auteur : Blaise le poussin masqué (Manu Blaise, si vous voulez, ou même Manu et Blaise…)
Avertissement : Slash HM/DM pas mal d'autre…
Disclamer : JK Rowling a la propriété exclusive de ses personnages ! comme on trouve que c'est pas juste, on en a inventé d'autre, et eux, y sont à nous tout seul ! na !
Genre : Romance, Humour et autre…
Petit mot : alors, un petit renseignement d'abord : le titre vient d'une pièce de Shakespeare Much Ado about Nothing, parce que l'intrigue principale nous est venue en la lisant. C'est l'histoire de deux personnes qui se disputent tout le temps et finissent par tomber amoureux… en gros… Mais la fic s'en éloigne pas mal…

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Bonjour ou bonsoir à tous et à toutes !

Et non, vous ne rêvez pas… C'est bien la résurrection de Blaise le Poussin Masqué… un miracle de Noël et de la Nouvelle Année…

Bonne Année d'ailleurs. Que votre maison soit heureuse ! (c'est ce qu'on dit chez nous…)

Alors alors, les petites annonces…
- D'abord, merci mille fois à tous ceux qui nous on écrit des reviews, ça aide vraiment ! on peut même avouer que s'il n'y en avait pas eu, cette fic ne se serait jamais terminée… Si nous avons abandonné les RAR c'est parce que nous n'avons plus d'ordinateur. C'est notre Ange Gardien qui nous accepte chez elle pour taper et poster, mais on ne peut pas lui imposer les nombreuses heures de réponses… Mais vraiment, merci, du fond du cœur.
- Mille fois merci aussi à ceux qui écrivent des fics, auxquelles nous n'avons plus du tout le temps de faire des reviews, mais qui souvent nous enchantent !

Enfin, ce n'est pas à proprement parler le dernier chapitre, puisqu'il y a encore un épilogue, mais en quelque sorte, c'est la fin de l'histoire. (l'épilogue est presque déjà écrit, mais il faut le taper, donc peut-être pas avant deux semaines, toujours pour les mêmes raisons… désolés…)

On espère terriblement qu'il va vous plaire, en tout cas surtout, ne pas vous décevoir, et…

Bonne lecture !

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Dans l'épisode précédent… : Par une ruse inspirée de Shakespeare, Valentin, en faisant croire à Draco que Harry l'aime, et à Harry que Draco l'aime, provoque un petit choc dans l'âme de nos héros qui décident d'être éperdument amoureux l'un de l'autre…

Les événements de ce chapitre commencent le mardi, veille du départ et se finissent mercredi, jour du départ…

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Une salle reculée, secrète et mystérieuse du Château de Poudlard… (en quelque sorte une salle normale du château…)

« Miroir, Ô mon Miroir…. »
« Ouais, ouais, ça va je sais, oui, vous êtes la plus belle Ô ma Reine… »

Répondit le miroir, blasé. Ça faisait longtemps qu'elle ne lui avait plus fait le coup la vieille, pensa le miroir avant de s'interrompre brutalement. Au lieu de l'habituelle Reine dont il commençait à avoir assez de voir le visage, il découvrit un charmant jeune homme, aux cheveux noir comme l'ébène, la peau blanche comme la neige, les lèvres rouge comme le sang… Blanche Neige était un travelo ? Naaann pas possible elle était déjà partie avec son Prince depuis un sacré bout de temps… hé hé… mais c'était un petit nouveau alors…

« Désolé, beau gosse, j'ai lâché la réplique habituelle… Nan, sérieux, t'es beaucoup plus attirant que l'autre vieille peau… Je t'inviterai bien dans mon miroir, mais c'est un peu petit, si t'as une bonne adresse de resto, je suis partant, hein… »
Le miroir accompagna ses dernières paroles d'un clin d'œil fort libidineux à l'intention de Valentin…

« Heu… En fait, j'aurais besoin d'un service… »
« Pour toi, tout ce que tu veux, beau gosse ! »
« J'aurais besoin de vérifier les faits et gestes de deux personnes, et de me connecter peut-être avec d'autres… »
« Facile ! t'es dans l'espionnage ? tu cherches les maris cocufiés et les femmes trompées ? »
« Pas exactement… je songe plutôt à ouvrir une agence matrimoniale… »
« Ooohh… je vois… y'a des chances pour que ça devienne un peu plus… enfin j'veux dire… les personnes que tu veux surveiller, elles ont des chances de se retrouver seules dans une pièce avec un lit… ? Nan, parce que t'as pas à t'inquiéter, hein, j'ai plus de 17 ans… »
« Ah bon ? » Valentin était très poli et savait que cela faisait toujours plaisir au gens qu'on les prenne pour beaucoup plus jeunes qu'ils étaient.
« Et ouais ! je sais, je fais très jeune encore… alors… dit clairement, tu veux te rincer l'œil ou pas ? »
« En fait, je voudrais surtout qu'ils évitent de s'assassiner… »

Le miroir resta un instant silencieux, ce qui était une première dans sa longue carrière de miroir parlant.
« Ah ouais… agence matrimoniale pour cas désespérés alors… Bon, t'as les coordonnés de leur localisation ? »
« Oui. Le dortoir des 7ème année garçons de Griffondor et la chambre du préfet de Serpentard. »
« Ah ouais, si t'essaye de caser un Griffondor et un Serpentard… je comprends que tu préfères vérifier qu'ils ne s'assassinent pas… voilà j'ai entré les donnés. Nan, franchement, pourquoi tu fais ça ? »
« Ce sont des amis. »
« Mouais… enfin, tu sais qu'essayer de caser les gens ensemble, en général, ça ne tient pas longtemps… »
« Oui, peut-être, mais eux, c'est différent, et de toutes les façons, ça les occupera assez pour les sortirs de leur état pour l'instant lamentable. »

Valentin termina par un grand sourire.

« Hey, beau gosse, tu sais que ton sourire pourrait te faire gagner le concours de Sorcière Hebdo ? »
« Vous lisez Sorcière Hebdo ? »
« Bien sûr ! » re clin d'œil à une galaxie de la subtilité. « C'est là que l'on voit les plus beaux types en couverture ! Nan, prend pas cet air désespéré… Et tes autres copains, ceux que tu veux joindre, j'espère que tu les as placés près d'un miroir ? »
« Oui, c'est le miroir 342T, le 65G7 et le 8H79. »
« Ah, le 8H79, un vieil ami à moi… Voilà… alors, je te passe quoi en premier ? »
« Le dortoir des Griffondors. »
« Et c'est partit pour le dortoir des Griffondors 7ème année, genre masculin… faut juste que je pirate le code d'entrer des miroirs, normalement, on n'a pas le droit de créer des connections inter-miroir dans les dortoirs… C'est normal, hein, faut empêcher les voyeurs, hein… Alors c'est pas tout à fait légal ce que je fais, mais pour toi, hein… On t'a déjà dis que t'avais de beaux yeux ? Ah ! voilà ! j'ai réussi à rentrer, j'envois les images… »

---------- Dans le dortoir des Griffondors, 7ème année, genre masculin… -----------

Une personne n'ayant pas l'habitude du dortoir des élèves de Griffondor, 7ème année, genre masculin, aurait peut-être trouvé l'état de la chambre normal. Il y régnait un désordre courant dans une chambre de garçon (et parfois de fille, ne soyons pas sexistes).

Seulement, une personne connaissant un peu les habitudes de ce dortoir, aurait tout de suite vu une situation qui lui aurait impérativement commandé de se pincer pour voir s'il ne rêvait pas :

Harry Potter était pour la première fois de sa vie devant un miroir.

Ou plutôt, il était pour la première fois de sa vie devant un miroir avec autour de lui une masse de vêtement assez impressionnante et sur son visage une expression entre le profond désarroi et de sot bonheur.

Toute la situation était impossible. D'abord, l'expression du visage, qui ne pouvait exister sur le Harry Potter de ces derniers temps, refermé sur lui-même et n'attendant plus rien. Puis le fait qu'il soit devant un miroir, chose qui n'arrivait en temps normal que par hasard. Et surtout la quantité de vêtement autour de lui, qui visiblement venaient de ses affaires. Or chacun savait dans Poudlard que Harry ne choisissait jamais ses vêtements, il les prenait toujours au hasard.

La chose était totalement impossible. Tout bon ordinateur devant des données pareilles aurait affiché une error 404 et se serait suicidé par implosion volontaire.

---------- Dans la salle reculée, secrète et mystérieuse…-------------

« Alors là, beau gosse, chapeau ! Parce que d'après les données que j'ai pu soutirer à ce vieux schnock de miroir, ce n'est pas normal du tout ce qui se passe… C'est ta cible ? tu l'as déjà travaillée ? »

« En quelque sorte oui… c'est bien… ça marche. Tu peux me montrer la chambre du Serpentard ? »

« On y va tout de suite, beau gosse ! enfin un peu d'action… Il est retord et dangereux le code des Serpentards… mais j'ai bien les codes retords et dangereux. Tu vois, là, si je tape ce qu'il me demande de taper, et bien j'explose en mille morceau… hé, hé… faut le savoir, c'est tout… et même, là… non ? bon, d'accord, je me tais et je me dépêche… On balance les images. »

---------- Dans la Chambre de Malfoy, dortoir des Serpentards.-------------

La pièce était extrêmement sombre. Et contrairement à une croyance populaire bien répandue, ce n'était pas l'état normal de la chambre du Préfet de Serpentard.

Draco Malfoy n'était d'ailleurs pas lui-même dans son état normal. Il était éveillé, à moitié assis dans son lit, le dos soutenu par de très nombreux coussins, et avait l'air extrêmement malade. On peut même avouer qu'il avait l'air abruti.

Lui qui d'habitude se levait tous les matins très tôt, aérait en grand sa chambre, pour commencer sa journée de façon dynamique, pour avoir l'esprit clair et vif et envoyer les bonnes réparties… et bien… semblait renoncer à sa vivace morgue pour sombrer dans une apathie maladive.

---------- Dans la salle RSM (abréviation pour reculée, secrète et mystérieuse…) ----------

« Fiou... Jeune homme, là encore... chapeau..." (le haut du miroir se soulevant avant de se remettre en place.) "Dis-moi, c'est normal que toutes les personnes qui tu approches soient dans un état absolument anormal ?"

"Oui, c'est le but du plan. Déstabilisation de la cible jusqu'à ses tréfonds pour arriver à lui faire comprendre des choses qui lui avaient complètement échappé jusqu'à maintenant. Là ils ont déjà réalisé ce qu'ils pensaient être absolument impossible, à savoir qu'ils sont en fait près, capable et volontaire pour aimer l'autre."

"Attends, attends beau gosse... Tu veux dire qu'au départ ils n'avaient jamais imaginé pouvoir... Enfin, c'est vrai, j'avais oublié qui ILS étaient... Donc en fait, tu les as forcés par des moyens détournés à tomber amoureux l'un de l'autre..."

"plutôt à réaliser que s'ils ne s'aimaient pas ils n'aimeraient personne."

"Ouais... Parce qu'ils détestaient la terre entière avant ?"

"En quelque sorte, oui, ils ne voyaient que la mort et le vide. C'est affreux de voir que la vie est absurde et inutile. Alors ils ont tout essayer, la haine jusqu'au plus terrible, l'indifférence qui est la mort avant la mort."

"Ah ouais... situation désespérée, je vois... Et donc toi, tu les as balancés l'un contre l'autre avec de l'amour au milieu pour qu'ils se remettent à vivre ? et ils réagissent violemment parce qu'ils se mettent simplement à revivre... En gros tu leur as donné avec une raison d'aimer, une raison de vivre, quoi."

"voilà..."
"Mais... c'était génial comme plan !"
"C'est normal, c'est moi qui l'aie fait."
« Dis moi… tu es aussi modeste que tu es laid toi… Allez, à tes ordres. Où je vous conduis mon Prince ? »
« Tu pourrais me montrer le miroir 342T ? »
« Pas de problème, avec communication orale ? »
« Oui Miroir, si c'est possible. »
« Tout est possible pour tes beaux yeux, tu le sais, et appelle moi Tim… »
« Merci Tim »

L'image de « Tim » s'effaça pour laisser place à la vue de deux jeunes gens, Griffondor. L'un regardait le miroir avec attention, l'autre surveillait les alentours.

Celui qui était face au miroir sursauta légèrement.
« Ah ! chef, alors, qu'est-ce qu'on fait ? »
« Dean, Seamus, il est temps de passer à la phase suivante. C'est le moment pour vous d'aller dans le dortoir de Harry. Maintenant. »
« Compris, viens Dean, on y va. »

Tim réapparut.
« C'était bref, précis, et j'ai rien compris. »

Mais Valentin n'écoutait presque plus. Il fallait agire vite maintenant que la machine était lancée.

« S'il te plait, le 8H79. »
« Et voilà le 8H79… »

Cette fois-ci c'est l'image d'un jeune homme aux habit de Serpentard qui apparut.
« Zabini, tu m'entends ? »
« Très bien, Gray. C'est à mon tour d'agir ? »
« Oui, en douceur, tact et délicatesse, d'accord ? »
« Comme d'habitude… »

Tim avait le visage de plus en plus perplexe.
« J'ai vraiment rien compris... Tu veux pas m'expliquer ?"

"Heu... Et bien, comment dire... Je préfère être sûr de leur état. Pour cela, il faut tester leur résistance. Le rôle des acolytes que tu as vu est de se moquer gentiment d'eux. Comme ça, je pourrais voir, ce qu'ils sont prêts à assumer de leurs sentiments. En plus, le but serait de leur faire comprendre même inconsciemment qu'ils n'y a pas de honte à être amoureux."

"Okayyy... Dernière question : tu vas faire comment pour tout suivre d'un coup, beau gosse ? »

Valentin s'arrêta brutalement. Il n'avait pas pensé du tout à ça... Tim le regardait avec un air goguenard.
« Hé, hé, heureusement pour toi, tu as le super-cerveau de super-Tim-le-miroir ! demande à un de tes agents de te ramener le miroir du couloir à la goule et celui du couloir à l'armure du second roi de la troisième génération des martyres pré-merlinien. Ce sont des vieux potes à moi, on a l'habitude de travailler ensemble, et ils sont très discrets...»

« D'accord, passe-moi le miroir TY55. »
« Celui de la salle de bain des filles de Serdaigle ? »
« Oui… »
« Chacun ses goûts, hein…, voilà. »

« Alicia ? »
« AAAhhhh ! Valentin, qu'est-ce que tu fais dans mon miroir ? »
La jeune fille regardait les yeux grand ouvert l'image de Valentin un peu floue encore, juste à l'endroit où il devrait y avoir la SIENNE !

« Je te cherche, tu pourrais m'apporter deux miroirs précis ? »
Elle grommela une réponse qui voulait dire que oui, mais qu'il avait de la chance de ne pas être arrivé 2 minutes avant, quand elle n'avait pas encore son chemisier, parce qu'alors il aurait toujours pu aller se faire cuire un oeuf...

Une minute plus tard, Alicia arrivait avec les deux miroirs. Pour être accueilli par un "Bravo Mignonne" enthousiaste et provenant d'un personnage étrange dans un miroir. Décidément ce n'était pas une journée normale avec les miroirs... Alors quand en plus le miroir continua en lui disant de les "brancher en réseau"... elle préféra ne pas réfléchir et se contenter de faire ce qu'il demandait.

« En réseau avec moi. Voilà… les cadres ensembles, bravo. Bien, je te mets celui de gauche sur le dortoir des Griffondors, celui de droite chez les Serpentards, ça te va beau gosse ? »
« Parfait, merci beaucoup Tim. »
« A plus les jeunes, c'est mon heure de petit-déjeuner ! »

Le Tim dans le miroir parti, Alicia regarda Valentin avec un sourire ironique cette fois. Il y avait des comportements qui visiblement étaient les mêmes chez les humains et les miroirs...

« Beau Gosse ? »
Valentin regardait droit devant lui, une légère roseur aux joues.
« Bon, ça va, hein, ça peut arriver à tout le monde de se faire draguer par un miroir, hein… »
« Mais bien sûr… »
« Chut… tais-toi et regarde… »

Valentin préférait changer de conversation, d'autant que les apparitions dans les miroirs commençaient à devenir très intéressantes...

---------- Dortoir des Griffondors, 7ème… etc… etc… vous connaissez le chemin…-------------

La situation avait visiblement un peu changée. Harry avait décidé de passer d'un phase inactive à une phase active : il donnait des leçons de vol à ses vêtements.

En même temps, ce n'était pas de sa fautes s'il ne trouvait pas de vêtement qui lui semblait aujourd'hui, suffisant… Enfin, bien sûr, il aurait pu faire comme d'habitude, prendre le premier T-shirt qui lui tombait sous la main, ne pas se soucier de ce que les autres pouvaient bien dire de son goût esthétique… parce que rien n'avait changé, n'est-ce pas ? rien du tout… à peine un petit quelque chose quelque part, mais ça… ce n'était même pas vraiment la peine de le mentionner…

Bien sûr qu'il ne voulait pas paraître n'importe comment devant Draco. Enfin, ça n'avait rien à voir avec lui, hein, c'était devant tout le monde, comme ça… il venait de réaliser qu'il ne pouvait pas continuer comme ça, n'est-ce pas… Bon, et pas la peine de demander ce que c'était que le comme ça… il n'en était pas très sûr lui-même…

Harry arrêta un moment son énergie envoyeuse de vêtements en l'air pour se regarder dans le miroir.

C'était étrange tout de même… ce changement en lui… Il était dans le noir le plus profond, dans le désespoir le plus terrible. Il ne voyait plus rien, sentait plus rien… et maintenant… Maintenant, il lui semblait que quelque chose revenait. C'était bizarre… Mais, quelque chose l'avait détaché de l'arrière, du passé, quelque chose qui le poussait vers l'avant.
Enfin de compte… Oui, on pouvait dire ça comme ça… Il venait de reprendre conscience du fait qu'il était vivant. Et qu'il ne pouvait rien y faire. Bref, pour faire simple, il venait de reprendre conscience de sa propre existence. C'était bête à dire, mais avant, en quelque sorte, il avait oublié qu'il était vivant…

Harry haussa les épaules. C'était stupide de perdre son temps à des réflexions pareilles alors qu'il avait tant de choses à faire, tellement plus importantes. Comme par exemple, trouver enfin un habit digne de ce nom…

Le vol des habit repris avec une nouvelle énergie.

C'est alors que deux T-shirts se dirigeaient à grande vitesse vers la porte d'entrée du dortoir, que Thomas et Finnigam décidèrent d'entrer dans la pièce.
- Je rêve, Seamus, dis-moi que je rêve…
- Non, désolé Dean… C'est bien un T-shirt rouge appartenant à Harry Potter qui te sert momentanément de chapeau… Et moi il est bleu je crois…

Harry se retourna et leur jeta un regard noir. Avant de devenir rouge. C'est qu'il réalisait lui-même qu'il avait un comportement étrange… Tels qu'il les connaissait, ils allaient profiter de la situation.

Pendant ce temps, Seamus et Dean faisaient semblant de se demander d'où pouvait venir le changement…
- Alors, Harry cherche à bien s'habiller…
- C'est ce que je déduirais aussi de la situation mon cher Finnigam…
Dean s'approcha de Harry et le renifla.
- Oui, et il s'est même parfumé…

Un sourire carnassier commença à apparaître sur la figure des deux jeunes gens. Un sourire que Harry ne connaissait que trop bien, c'est le sourire qu'ils arboraient toujours lorsqu'ils avaient trouvé quelqu'un dont ils allaient pouvoir se moquer… Il allait passer un mauvais moment…

- Mais c'est que notre petit Harry nous cache quelque chose…
Et voilà…. Ça commençait…
Dean se mit à tourner autour de Harry…
- Et bien, Harry, et bien… que ce passe-t-il ?
Harry toujours rouge d'embarras, essaya de se dégager.

- Mais… rien… c'est juste que j'avais envie de changer… C'est vrai… heu… c'est ma peau qui ne supporte plus les anciens vêtements…
- C'est vrai ? pauvre Harry… et l'eau de toilette aide à supporter n'est-ce pas ?
- tss, Dean, tu ne peux pas croire Harry comme ça… voyons, tous les symptômes sont là…. Il n'y a pas de doute…

A chaque réplique, les garçons arboraient un sourire de plus en plus large, tandis que Harry devenait de plus en plus rouge.
- Les symptômes… Ah… tu veux dire… le parfum… les vêtements, l'air embarrassé…
- Exactement ! Harry est…

En chœur ils reprirent

- Amoureux !

Harry était passé du rouge tomate au rouge cramoisi.
- Bon… quand vous aurez fini de vous moquer…

Dean et Seamus éclatèrent de rire.
- Ne t'inquiète pas Harry, quand on aura finit de se moquer, on t'aidera à t'habiller…
- Mais ce n'est pas ce que je voulais dire !
- C'est pas grave Harry, c'est ce qu'on a comprit… Allez

Ce fut au tour de Seamus et de Dean de fouiller dans les affaires de la chambre. Ils finirent, après moult commentaires plus ou moins spirituels sur l'état de Harry par lui trouver des vêtements qui n'avait pas pour but de le transformer en un être légèrement supérieur à un elfe de maison et qui, pour une fois permettaient à Harry d'être tout de suite repéré pour ce qu'il était, c'est à dire, un très joli jeune homme. Harry avait fini par se laisser faire, parce qu'il n'arrivait pas à faire vraiment autre chose que de sourire en pensant à un certain blond…

---------- Pendant ce temps dans le dortoir du Préfet des Serpentards... ----------

Deux coups frappés à la morte.
"Nan. Je suis pas là."
"Draco, ouvre, c'est moi, Blaise."
"Je. Ne. Suis. Pas. Là."
"Draco..."

De l'autre côté de la porte, Zabini entendit un soupir, puis une vague incantation avant de voir la poignée de la porte s'ouvrir.
La chambre était toujours très sombre, et Draco n'avait pas bougé.

"Qu'est-ce qu'il y a Zabini ? Je suis malade, ne me dérange pas pour rien."
"Je m'inquiétais de toi Draco..."

Il y eut un grognement étouffé venant du lit de Draco. Quelque chose comme "il s'inquiète..."

"Mais si... Le départ est demain, j'espère que tu as fini de préparer de tes affaires."
"Mes affaires sont mes affaires. Je n'ai pas envie de m'en occuper, je suis malade."

Zabini, d'une manœuvre traître, arriva à s'approcher du lit et à placer sa main sur le front de Draco avant que celui-ci ne le transforme en véracrase.
"Merlin, tu es brûlant !" s'exclama-t-il en reculant rapidement. (Il tient beaucoup à sa sécurité personnelle...)

"JE SAIS ! Je suis MALADE !"

Draco, s'enfonça un peu plus dans ses couvertures.
« Malade, malade… tu devrais prendre alors du baume Harrisus du Pot de terre… »
Pot de terre que Zabini se fit un malin plaisir à prononcer le plus familièrement possible c'est-à-dire en avalant les 'e' au milieu… quelque chose comme « Pot(d)ter »
Cela eut pour effet de redresser brutalement Draco qui se mit presque à crier

« POTTER ! Qu'est-ce que POTTER vient faire ici ! Qui t'a mis POTTER DANS LA TETE ? … Pourquoi… »
« Du calme Draco, du calme… je ne fais que te parler d'un remède, ne t'énerve pas… »

Malfoy voyant qu'il venait de se faire avoir retomba en grognant contre ses oreillers. Il tourna la tête vers le mur avant de borborygmer quelque chose comme
« Oui, mais aussi, c'est toi qui m'embête…avec tes Pots de terre… »

Zabini profita du fait que Draco lui tournait le dos pour laisser percer un léger sourire… Il prit ensuite un air dégagé et dit en regardant ses mains :
« C'est amusant que tu mentionnes Potter justement… il avait l'air… bizarre quand je l'ai croisé tout à l'heure… »
Un faible « aaah ? » sorti du lit alors que Zabini pouvait voir la masse se retourner légèrement sous les couvertures…
« Oui, très agité, très pressé… bizarre, son sourire était encore plus que d'habitude celui d'un imbécile heureux… » (là, un grognement réprobateur jaillit des couvertures, Harry n'a pas une tête d'imbécile heureux…) « mais en même temps il pouvait changer complètement et devenir très triste… »

« C'est vrai, il était bien ?… enfin, je veux dire… » Deux yeux dépassaient des couvertures et semblaient presque gourmands. Ils attendaient très visiblement qu'on leur parle de Harry Potter…
« Très beau si c'était là le sens de ta question… »

Zabini s'arrêta là, parce que le sourire de Draco risquait de le tenter trop fortement. Or Valentin avait bien insisté : il ne fallait pas éclater de rire… Mais là, un Draco qui vous regarde avec des yeux de petit enfant qui attend qu'on lui raconte l'histoire qu'il préfère, combiné à un sourire relativement stupide… c'était trop… Heureusement qu'il était Serpentard, il se reprit le plus discrètement possible avant de continuer…

« Franchement, Draco, je pourrais presque croire que tu es amoureux… » Une faible protestation (très faible protestation) naquit de dessous la couette. « Mais je ne le crois pas, je ne pourrais pas le croire n'est-ce pas, même si je le voulais…toi qui es si insensible n'est-ce pas… amoureux ? non… et pourtant… Harry Potter qui lui-même disait ne jamais épouser personne ne jamais être amoureux, il a bien changé… il semble maintenant un fruit mûr d'amour… et même toi… quelque chose me dit que quelque chose a changé… »

« Tu as fini… ? »
« J'ai fini, j'ai fini, je m'en vais… »

Et Zabini exécuta une retraite, un tout petit peu précipitée. Il faut dire que le fait que Draco soit entrain de brandir au-dessus de sa tête une chausse, et de le viser ne contribuait pas à développer un sentiment d'accueil dans la chambre…

Zabini parti, Draco resta trente seconde les bras croisé, boudeur, avant de sortir de sous son oreiller une photo de Harry qu'il se mit à regarder avec un sourire bienheureux…

---------- Retour à la Salle Reculée Secrète et Mystérieuse… ----------

Valentin se frottait les mains et Alicia devait penser à remonter sa mâchoire inférieure.

« J'y crois pas. Ça marche. Ça marche. J'y crois pas… »
« Alicia, Alicia… ça ne pouvait que marcher… Bon maintenant, il faudrait arriver à les faire se rencontrer… »

L'attention de Valentin fut brutalement appelée par le miroir de Harry qui montrait maintenant le dit Harry assis à son bureau entrain de rédiger quelque chose… Valentin opéra discrètement un petit zoom pour voir qu'il s'agissait d'un poème pour un certain D.M. qui avait les yeux « comme un lac très beau » et qui était comparé plusieurs fois à un dragon… Alicia se mit à sourire bêtement en trouvant cela 'teeeellement mignon' pendant que Valentin se permettait de penser que Harry avait intérêt à ce que Draco juge et l'effort et non la qualité, parce que sinon, tous ces plans tombaient à l'eau…

Heureusement peut-être, Harry pris le papier et le jeta en boule, par terre, avant de se dresser brusquement et de s'écrier, tout seul dans sa pièce :

« Puisque c'est comme ça, j'irai le voir moi-même ! »

Là, ce fut au tour de Valentin de ne pas en croire ses yeux… Il allait faire de son plein gré l'étape suivante, qu'il essayait de planifier depuis des heures…

« Ah bah, ça… Alicia, tu sais quoi, on va essayer de voir ça de nos propres yeux… je parie qu'il va donner rendez-vous dans le cloître d'hier… »
« Pari tenu… »

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Effectivement, Harry Potter avait croisé Blaise Zabini étrangement pris d'un fou rire, et lui avait demandé le plus poliment possible s'il pouvait demander à Draco Malfoy de venir le rencontrer dans le cloître de l'Ecole. Toujours très étrangement, le fou rire de Blaise Zabini avait alors doublé. Harry avait juste pu comprendre qu'il s'agissait d'une histoire de potion qui n'avait pas marché…

Il s'était donc mis à faire les 100 pas dans le cloître. Au bout de 30 secondes, devenu très impatient, il avait sorti un bout de papier de sa poche et déclamé quelques-uns uns de ses vers, quelque chose comme :

« Oh toi qui as pris mon cœur
me le rendras-tu ?
Je suis plein de langueur,
Un regard me tue… »

C'était très mauvais. Assez vite, il remis le papier dans sa poche et reprit ses 100 pas.
Il ne s'arrêta que quand il vit Draco apparaître. Et là, il s'arrêta, totalement et complètement (même son cœur) pour quelques secondes.

« Oooh Draco ! Tu daignes venir quand je t'appelle ? »
Le ton n'était absolument pas ironique, plutôt du genre émerveillé, voir niais… Il n'avait pas que l'air niais, mais la voix aussi. Il faut avouer que si Draco n'avait pas l'air niais, il n'avait pas l'air très naturel non plus…

« Comme tu vois Harry… Et je partirais quand tu me le diras. »
« Alors ne pars pas avant que je ne te dise 'pars' »
« Tu l'as dit je m'en vais. »
« Non ! reste… »

Draco s'était retourné, Harry avait fait un pas, et maintenant, ils étaient face à face et rouge comme des pivoines… Ils souriaient bêtement…
Harry commença, avec hésitation.
« Tu vas bien ? »
« Très mal. »

Ils hochèrent la tête ensemble, toujours le même sourire plaqué sur le visage.
« Moi aussi je vais très mal… »
Harry continuait à sourire. Il reprit.

« C'est... très... bizarre, hein… mais… je... bah, jen'aime rien au monde plus que toi… »
« Pas SI bizarre que ça… moi, ça me serait très facile de dire la même chose, mais il ne faudrait pas me croire, hein ? et pourtant, je ne mentirais pas… »
« Par Merlin, tu m'aimes ! »

Draco tortillait ses doigts… « et toi tu dis… ? »
« Que je t'aime, je le dis et je peux le redire ! »
« Ouf, figure-toi que tu m'interromps au bon moment, j'allais dire que je t'aime aussi… »

Harry devenait rose de plaisir.
« Oh dis le, de tout ton cœur ! »
« Mon cœur t'aime tellement que je n'en ai plus assez pour le dire… »

Harry trouva que vraiment, vraiment, il avait été bizarre de ne pas voir combien Draco était mignon avant. Peut-être que le fait qu'il ne l'avait jamais vu rougissant et regardant ses pieds en jouant nerveusement avec ses mains pouvaient faire partie des raisons.

« Embrasse moi ! »

Rougissant encore plus, Draco regarda Harry qui était craquant en diable, et lui posa un baiser sur les lèvres. Lèvres qui s'étirèrent en un immense sourire.
« A mon tour… » dit Harry qui aussitôt mis son projet à exécution.

Ils se regardèrent en souriant, avant qu'Harry ne prenne la main de Draco et ne l'emmène s'assoire sur le muret du cloître…
« Alors maintenant, Draco, dis-moi, pour lequel de mes défauts es-tu tombé amoureux de moi ? »

Draco qui lentement reprenait ses esprits et par la-même son esprit, répondit d'un ton mi-figue mi-raisin.
« Pour tous, parce qu'il forme un ensemble si parfait qu'il n'y a pas une seule qualité qui peut venir se mettre au milieu… Mais dis, toi, laquelle de mes qualités t'a frappé d'amour en premier ? »
« Frappé d'amour ? ah bah, tu ne croyais pas si bien dire, c'est parfaitement malgré moi que je t'aime… »

Ils restèrent silencieux un peu avant de commencer à rire doucement… puis de plus en plus fort…
« Ah là… Draco… nous n'arrivons même pas à nous dire des mots d'amour simplement comme tout le monde… »

En disant cela il avait posé sa main sur celle de Draco. Draco répondit en posant sa tête sur l'épaule de Harry et en disant
« Nous avons trop d'esprit pour être simple… »
« Preuve extrême de non-intelligence que de dire qu'on en a. »
Draco se redressa et regarda Harry en jubilant. « Mais non, mais non… de nos jours il faut toujours faire soi-même son éloge, sinon, plus personne ne le fait à sa place… »

Et Harry l'embrassa parce qu'il ne pouvait rien faire d'autre.
Il se recula après le baiser et posant sa main sur la joue de Draco, il lui demanda
« Tu vas toujours mal ? »
« Très. »
« Aime-moi, et tu iras bien… » Harry souriait, et Draco souriait aussi.

Et c'est à ce moment que Valentin et Alicia qui étaient partis dès le début de la conversation, parce que, s'ils voulaient juste éviter les dérapages, ils n'étaient pas des voyeurs, revinrent en courrant.
« Oups… » ne put s'empêcher de dire Alicia voyant qu'ils n'arrivaient pas exactement au bon moment… ils avaient pensé que les deux garçons en auraient déjà fini…

Harry et Draco se séparèrent brutalement et dirent presque en même temps
« Merci pour l'aide pour le cours que j'avais raté » et de partir chacun dans un sens opposé…

Un cri de rage incrédule jaillit dans l'air
« NON MAIS DIS-MOI QUE JE REVE ! » Valentin se frappait la tête de la main.
« Désolé Valentin, tu ne rêves pas… »
« NON MAIS… »
« Tu as la voix puissante, tu sais ? »
« Pardon… non, mais tu te rends compte ? ils ont osé prétendre qu'il ne s'était rien passé ! Ils ont osé ne pas assumer l'évident… »

Valentin fulminait réellement… Il trépignait, shoota même dans le muret de pierre, se fit mal au pied… Alicia essayait de le calmer un peu, expliquant au première année qui passaient que non, ce n'était rien, ce n'était pas grave, pas de panique et circulez, il n'y a rien à voir…

« Ils vont me le payer… Après tout le mal que je me suis donné, ils oseraient… »
« Valentin… ils ne savent pas que tu es derrière tout ça… »
« Oui, mais bon… tant pis pour eux, je voulais faire la touche final devant un comité un peu restreint, mais là, tant pis pour eux… ce sera devant toute l'école ! »
Alicia sembla un peu inquiète, Valentin avait vraiment l'air d'être sur le point d'exploser. D'habitude, Valentin ne s'énervait pas pour si peu…

« Valentin, calme-toi, je t'en prie, c'est juste notre arrivée brutale qui les a perturbé… regarde, Harry a presque dit à Seamus et Dean qu'il était amoureux, Draco n'a presque pas protesté… Là, ils se sont même carrément avoué qu'ils s'aimaient. C'est du tout cuit ! c'est presque dans la poche ! »

Valentin se calma peu à peu. Il inspira profondément. Il était un petit peu tendu ces temps-ci à cause d'un certain devoir de littérature qui formait un obstacle hiérarchique entre lui et une certaine personne (aux cheveux d'or et aux yeux de saphir, et encore toutes ses comparaisons stupides ne rendaient absolument pas compte de la vérité…) mais il ne devait pas se laisser avoir par cela, il devait se contrôler… terminer d'organiser…

« Merci Alicia pour ton aide… Il faut que j'aille dire deux mots à Dumbledore. Je vais avoir un tout petit peu besoin de son aide… »
Et Valentin repartit d'un pas alerte vers le bureau de Dumbledore…

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---------- Le Mercredi, jour du départ. ----------

Le hall bruissait des voix de tous les élèves rassemblés. Tous étaient rangés dans un ordre très peu organisé il faut le dire, mais néanmoins vaguement par maison. Ils attendaient tous, devant la porte ouverte le discours de fin d'année de Dumbledore, avant que les professeurs et les préfets ne lancent le signal de mise en marche pour aller vers Pré-au-Lard.
C'était une année très bizarre qui s'achevait, mais tout allait redevenir normal à présent, on allait pouvoir reprendre ses bonnes vieilles habitudes, et l'année prochaine, pour tous ceux qui continueraient leur études à Poudlard, serait une année normale.

Dumbledore apparut sur une espèce de petite estrade. Le silence se fit presque aussitôt…

« Mes amis, voilà une année qui se finit. Une année de plus parmi tant d'autre. Et pourtant, pas une année comme les autres, mais elle est finie, vraiment finie. »

Plusieurs élèves se retournèrent vers l'endroit où ils pensaient que Potter devait se trouver. Harry lui avait été pris d'un pincement au cœur, un élancement douloureux mais beaucoup plus vague, presque nostalgique. Il comprenait maintenant, il était maintenant capable de comprendre ce que Dumbledore voulait dire. C'était finie. La guerre, la mort brutale et violente, toutes ces choses qui ne devraient pas exister et qu'ils avaient vécu alors qu'ils auraient du ne pas les connaître, tout cela était fini. Vraiment fini. C'était du passé.

« Ce que vous avez vécu appartient maintenant au passé, et les années à venir se placeront sous une nouvelle étoile. Un passé qu'il ne faut pas oublier, un passé qui vaut comme mémoire et souvenir. Les souffrances et les douleurs ne doivent pas être oubliées parce que ce sont elles qui nous permettent d'avancer et de savoir reconnaître le bonheur. »

Les yeux emplis de sérieux de Dumbledore s'étaient arrêtés sur Draco. Draco ne vit rien, parce qu'il avait la tête baissée. Il comprenait lui aussi. Il ne voulait pas oublier, mais il voyait maintenant qu'il y avait une vie après, et que, aussi étrange que cela puisse paraître, on peut toujours être heureux, même après avoir connu l'horreur.

« Mais le bonheur existe toujours, tout le temps, même quand on ne l'attend plus. Le printemps est venu, et même sur la Terre de la Mort… » (un frisson parcouru l'assemblée, personne n'aimait le souvenir du lieu où Voldemort et bien d'autres, innocents ou non, avaient trouvé la mort) « …a fleuri, la vie a repris ses droits. »

Dumbledore fit une petite pose avant de reprendre, les yeux pétillant de malice : « Cela me fait une très belle transition pour continuer avec notre traditionnelle liste des couples de l'année ! »

La salle fut surprise : « traditionnelle ? » mais c'était la première fois qu'il faisait cela… Seul Valentin (qui s'était octroyé le droit d'être un peu à l'écart, et s'était perché sur les escaliers qui donnaient sur la grande salle) ne semblait pas surpris et avait même fait un clin d'œil à Dumbledore (qui d'ailleurs lui avait répondu…) Enfin, tous trouvaient que c'était une bonne idée, alors tout le monde poussa un « ahhhh » de contentement.

« Toutes mes félicitations donc à…

Johnny et Alicia » (salve d'applaudissement dans la salle)

« Parvati et Neville » (on entendit même quelque « enfin ! »)

« Crabbe et Goyle » (certains, pas encore au courant manquèrent de s'étrangler, mais à part ça l'accueil fut chaleureux…)

« Sévérus et Marius » (un « Albus ! » choqué fut entendu, venant d'une personne en noir, très vite coupé par un « merci Albus ! » accompagné d'un sourire idiot venant d'une personne en blanc…)

« Hermione et Ron » (presque un tonnerre, alors que les tourtereaux étaient devenus rouge…)

« Marianna et Tom » (beaucoup ne les connaissaient pas, mais tout le monde était en liesse et tout le monde applaudit avec force bruit…)

« et… et bien bon voyage… »

Alors que tout le monde après une derrière salve de hourra commençait à reprendre son bavardage habituel, on entendit un « HEY, mais, mais…et moi ?»

Tout le monde se tut, et se retourna brusquement vers Harry Potter qui rougit brutalement. Il venait de parler pousser par la liesse général, et surtout par une petite voix (venant de la droite, Ron et de la gauche, Hermione) qui n'arrêtait pas de lui dire « si tu n'agis pas maintenant, il est perdu pour toujours… » « allez, dis-le que tu l'aimes » « tu vas laisser les choses se faire comme ça ?… »

Voyant tout les regard tourné vers lui, Harry décida cesser de rougir (un échec) et de continuer à parler (par miracle, il y réussit.)
« Heu… Où est Draco ? »

Il faut dire que Draco momentanément se planquait le mieux possible derrière ses deux gardes du corps, plongé au milieu des Serpentards, avec la ferme intention de ne pas se montrer… Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que plus personne ne lui obéissait vraiment, du moins pour ce genre de chose, et que tous avaient reçu des ordres stricts de la part de Valentin, et donc, tous, comme un seul homme, firent un pas de côté, ce qui mit Draco en face de Harry. Il tenta bien sûr de faire brusquement demi-tour, mais tous s'étaient mis en cercle, formant une sorte d'arène humaine (il faut dire aussi, qu'ils avaient tous très envie de savoir ce qui allait se passer…).

« Heu… C'est moi » dit-il avec le peu de bon sens qui lui restait.

Harry regretta brutalement d'avoir parlé. Il se tourna dans tous les sens pour essayer de voir où il pouvait fuir, mais dû se rendre à l'évidence… Il n'y avait comme personne un peu en dehors de l'action que Dumbledore qui le regardait avec son regard qui disait « mais si, mais si vas-y tout va bien se passer, et c'est si drôle… » et Valentin qui semblait lui dire « Tu l'auras voulu, à toi de te lancer à l'eau. »

« Heu, Draco… est-ce que tu ne m'aimerais pas un peu ?… »
Draco rougit de plus bel, laissant un certain blanc avant de prendre un air faussement étonné…

« Moi ? nan… nan, nan, nan, nan… moi ? nan, nan… »
Il se niait de la tête en dansant d'un pied sur l'autre, l'air absolument effaré.

« Ah ? »
« Ah non… pas plus que de raison… »
Harry avait l'air profondément choqué.
« Mais alors… Alicia et Marianna, ont été trompées, parce qu'elles ont juré que tu m'aimais ! »
« Non, non… mais… toi, est-ce que tu ne m'aimes pas ? »

Ce fut au tour de Harry de nier vigoureusement…

« Ah non, hein… comme toi, là, pas plus que de raison… »
« Mais alors, Ron et Hermione se sont complètement trompés, parce qu'ils ont juré que tu m'aimais ! »

« Elles ont dit que tu étais malade d'amour pour moi. »
« Ils ont dit que tu étais presque mort d'amour pour moi. »

Les deux se regardaient du coin de l'œil, en silence, et regardait la foule qui semblait un peu excédée.

« Alors… heu… juste pour être sûr… tu ne m'aimes pas ? »
« Pas plus qu'une amicale sympathie… »

Les élèves se mirent à huer franchement, devant tant de fausseté… Jusqu'à ce que Ron et Hermione sortent des rangs et se dirigent en riant vers Draco.

« Allons, allons Harry, nous sommes sûr que tu l'aimes… voici un petit poème pour Draco dans lequel tu lui jures ton amour… »
« Hey ! » mais Harry ne fut pas assez rapide à s'interposer, et le bout de papier chiffonné passa des mains d'Hermione à celle de Draco qui se mit à lire avec satisfaction…

« Et voici un poème de Draco à l'adresse de Harry qui en dit tout autant sur les sentiments de notre ami… » Crabbe tendit le papier à Harry alors que Goyle retenait Draco qui voulait se jeter sur le malheureux bout de papier…

Les autre élèves étaient maintenant mort de rire… Il faut dire que voir Draco et Harry se rapprocher soi-disant discrètement l'un de l'autre en lisant leur bout de papier était une vue hautement comique…
Draco regardait son papier, Harry, le papier. Harry regardait son papier, Draco, le papier. Puis tous les deux rangèrent soigneusement le poème bancale de leur aimé dans une poche près de leur cœur.

Harry inspira profondément, tenta de cacher son sourire et dit.
« C'est drôle, hein ? nos mains s'unissent contre nos cœurs… Bon, allez, je veux bien de toi, mais c'est vrai, c'est par pitié que je te prends… » Tout le monde rit, parce que vu le sourire qu'il affichait, et la bonne grâce qu'il avait à tendre la main vers Draco, personne ne pouvait le croire…

Draco regarda la main qui lui était tendu, avait le même sourire, et prit la main en disant
« Je ne te refuse pas… mais c'est parce que je cède à la persuasion, et au désir de te sauver la vie, parce qu'on m'a dit que tu meures de consomption et de… »

« SILENCE ! »
Les rires s'arrêtèrent brusquement. Pourquoi Harry se mettait à crier ?
« Je te ferais taire d'un baiser… »
Chose qu'il mit aussitôt à exécution, sous le « waaaa » de la foule enthousiaste… « waaa » qui se termina on ne sait trop comment en chant, des confetti jaillirent…

Valentin, du haut de son escalier se permit un soupir de contentement… Enfin, il avait réussi… Un sourire satisfait joua sur ses lèvres, alors que ces mains n'arrêtaient pas de rouler et dérouler son devoir de littérature qu'il avait reçu noté (trois fois, une fois par une écriture qu'il reconnaîtrait presque les yeux fermés, une fois par McGonnagal et une fois pas Dumbledore, visiblement Dorian voulait être sûr d'être impartial…) par hiboux ce matin…

« Et voilà… » murmura-t-il pour lui-même… « Tout le monde est heureux, tout le monde danse… et moi je suis seul… »

Il poussa un soupir à fendre l'âme en s'accoudant sur la balustrade de l'escalier.
Il s'abîma dans la contemplation des délires des élèves, des farandoles qui se multipliaient, de McGonnagal qui essayait de dire à Dumbledore qu'il fallait partir s'ils ne voulaient pas rater le Poudlard express et de Dumbledore qui lui répondait qu'il avait déjà prévenu le conducteur qu'ils allaient tous arrivés en retard… Il regardait tous ces gens s'embrasser, rire, danser, chanter… et il se rendit compte qu'il ne faisait pas que jouer la triste mais qu'il la ressentait un petit peu…

Et c'est à ce moment, qu'il sentit quelqu'un s'accouder à côté de lui et lui dire avec beaucoup d'humour dans la voix
« Prince, thou art sad; get thee a wife ! get thee a wife ! »

Tout le semblant de tristesse que Valentin ressentait fut balayé… Il n'y avait qu'une personne pour lui citer la fin de Beaucoup de bruit pour rien… et qu'une personne pour posséder une voix pareille…
Valentin se retourna vers Dorian et sourit.

« Idiot, tu sais bien que ce n'est pas une femme qui m'intéresse… ce que je veux, c'est toi… »

Et pour joindre le geste à la parole, il se pencha sur Dorian, toujours accoudé à la balustrade, et l'embrassa.

Maintenant, que toute la salle et les yeux braqués dans leur direction, et que tous les « waaaa » soient maintenant pour eux… et bien… ils s'en fichaient…

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Voili voilouxe…

Hmm bon… c'est terrible, pourvu que ça vous ait plu !

Petit message en prime pour Mel : merci pour le dessin de Dorian ! c'est drôle, on se l'imaginait exactement comme ça, mais pas à l'âge qu'il a dans la fic : plus petit merci encore !

Promis, le prologue arrive au pire dans deux semaines… bisouxes à tous !