Petit mot de l'auteure : Hey ! Voici une (nouvelle) réponse à un défi d'écriture de Bibliothèque de fictions : le Sur Votre 31 ! Il consiste à choisir un couple / duo et à écrire dessus 31 textes suivant une liste établie. Normalement on est censé en publier un par jour pendant le mois du challenge, mais l'édition officielle étant terminée je vais plutôt faire un peu quand j'ai le temps et l'inspiration.

Sinon oui, c'est mon troisième SV31, non je n'ai pas encore terminé les deux autres (il me manque un texte pour chaque) mais ces deux là me faisaient de l'oeil. Alors voilà.


Jour 1 : Main

Moment : canon saison 3


Ce n'était pas censé se passer comme ça. La main de son époux devait être forte, puissante, assurée, abîmée de cicatrices dues à des combats répétés mais suffisamment douce pour lui transmettre l'amour qu'il ressentait pour elle.

Mais il n'en était rien.

La main de Tyrion était petite, malhabile, disgracieuse, et lui donnait envie de vomir. Elle n'avait rien contre le Lannister, pas vraiment, après tout il avait toujours été gentil avec elle, voir protecteur. Mais en ce moment, où elle était censée lui donner sa main et tout ce que cela impliquait, son être entier était empli de répulsion envers son tout nouveau mari.

Pourtant, lorsque celui-ci posa sa main sur la sienne pour que le septon finalise les vœux, Sansa remarqua un détail curieux : elle était tremblante. C'était étrange. Il était logique qu'elle-même tremble, mais lui ?

Ceci la poussa à lever les yeux vers lui pour le regarder vraiment. Et ce qu'elle vit était étonnant : il avait l'air tout aussi ravi et confiant qu'elle, c'est à dire, absolument pas du tout. Elle n'aurait pas dû être soulagée de s'en rendre compte mais bizarrement, l'idée qu'elle n'était pas la seule dépitée par cette mascarade la soulageait. Alors elle ne protesta pas plus que cela lorsqu'il serra sa main. Elle lui rendit même la bièvre étreinte, et ce fut à ce moment là qu'elle remarqua un autre détail sa main était douce. Elle ne transmettait pas d'amour comme elle l'aurait souhaité, mais une sorte de fragilité qui la rassurait.

Ce n'était pas la main du prince qu'elle aurait souhaité. Elle n'en avait ni la force, ni la puissance, ni l'assurance. Mais ce n'était peut-être pas aussi grave, car elle avait l'essentiel : la douceur.