Un frisson d'anticipation te parcoure le corps alors que tu passes le palier de la porte et que cette dernière ne se referme derrière toi. Pourtant, tu ne peux empêcher un soupir de contentement de traverser tes lèvres alors que la chaleur de la pièce te réchauffe agréablement le corps.

Le lieu est sombre, seulement éclairé par quelques lampes de chevet ici et là. C'est juste assez pour que tu puisses tout de même y voir correctement malgré l'obscurité ambiante.

Visiblement, vous n'êtes que tous les deux. Le chien doit sûrement se trouver dans une autre pièce. C'est parfait.

Toutefois, tu ne peux t'empêcher de te demander où se trouve l'autre vampire même si son absence te rassures.

Comme s'il lisait dans tes pensées, le baron prend la parole.

- Mon ami est sorti. Il ne reviendra que plus tard. Puis-je ?

Aussitôt, tu sens les doigts d'Afanas, se tenant derrière toi, effleurer tes épaules, t'invitant à te débarrasser de ton manteau.

Sans un mot, tu le laisses faire, ses doigts glissant brièvement, tel une caresse, le long de tes bras alors qu'il enlève ta veste qui tombe mollement au sol. C'est bref, mais pourtant tu sens ton corps se réchauffer sous son toucher. Tes yeux se ferment un instant, ton corps frissonnant agréablement. Tu essayes de capter pleinement la maigre empreinte glacée qui parcoure encore ton épiderme. Un faible soupir s'échappe de tes lèvres.

Tu en veux plus.

Tu sens alors les poils de ta nuque se hérisser alors que son souffle froid effleure ta peau. Brièvement, tu l'entends humer ton parfum.

- Votre cou dégage une odeur suave, murmure-t-il d'une voix profonde à ton oreille.

Ces mots passent sur ta peau, immiscent des désirs insidieux avec volupté et gommant subtilement tes interdits. Tu perçois parfaitement ce que tes yeux ne peuvent voir. Tu le sens retracer, avec concupiscence, les courbures de ta gorge. L'aura qu'il dégage et sans équivoque. Tu ressens clairement ses envies, son désir pour toi… sa faim grandissante…

Un frisson te traverse alors que ton corps s'embrasse sous son regard brulant, réduisant en cendres tes dernières angoisses. Tu es plus que disposée à combler ses attentes.

Tu le veux. Tu veux sentir davantage sentir sa peau sur la tiennes, ses lèvres sur ta gorge, ses crocs dans ta chair...

L'attente pressente mêlée à la lumière tamisée de la pièce ne fait qu'amplifier cette tension déjà palpable.

Minute ultime, au profil oppressant, jette les principes décatis.

- Peut-être voudriez-vous y goûter ? Laisses-tu échapper dans un souffle.

Tu le sens sourire contre ta peau.

- Si jeune, et pourtant si désireuse d'être prise, dit-il dans un rire sombre. Mais croyez bien que je n'ai aucunement l'intention de vous décevoir… après tout, vous êtes venu pour ça… - Malgré l'amusement perceptible dans son ton, tu ressens très clairement que sa voix est empli de désir - … et ce n'est pas dans mes habitudes de laisser échapper une proie si alléchante.

La tension vient alors de monter d'un cran. Tu as l'impression que l'air est plus lourd à tel point que tu en as le souffle coupé.

Sans que tu ais le temps de réagir, tu te retrouves sur le canapé, assise entre les jambes écarté du baron, ton dos collé à son torse. Malgré la chaleur de la pièce, ton corps frissonne en sentant la peau glacé du vampire filtrer à travers la maigre épaisseur de vos vêtements.

Ton instinct se réveille et la peur se mêle à ton excitation, alors que ton esprit reprend conscience que l'être contre lequel tu es appuyé n'est pas humain.

Une envie de fuir se fait ressentir, pourtant tu ne bouges pas. Au contraire, c'est exactement ce que tu veux et tu es bien déterminé à montrer au baron que tu n'es pas juste une simple proie.