Disclaimer :
Je ne suis toujours pas JKR… Sniiiiiiiiiiiiiiiiiiif ! alors snif ! les personnages ne m'appartiennent pas snif ! Re-snif !
Réponse aux reviews
Solla : Merci beaucoup ! J'espère que la suite te plaira… ;-)
Llits : Au secours !!! Aargh ! Arrête ! Je vais tout avouer ! CMEPTb (qui se prononce quelque chose comme : smièrt') signifie la mort en russe. Je suis désolée pour le retard d'update. Mais voici enfin la suite !
Elnath : En réponse à ta review tardive… (mieux vaut tard que jamais, après tout !) voici la suiteuh ! Et je réfléchis à ta proposition. En attendant je t'envoie tout plein de bisounours !
Bonne lecture à toutes et à tous !
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VIII
Elle attendait. Il faisait sombre dans cette pièce. On s'y sentait mal à l'aise. Au loin un chat miaulait. Elle était immense. Sur la longue, on y aurait facilement ajouté table un chandelier, des bols remplis de sang qui n'attendaient que l'instant où les maîtres des lieux les boiraient lorsque sonneraient les douze coups de minuit. Mais la pendule indiquait deux heures vingt-cinq. Elle faisait un bruit horrible, un tic-tac à vous retourner l'estomac et à vous pincer le cœur. Les toiles d'araignées, elles, étaient bien réelles. Quelqu'un était venu peu de temps auparavant. Il avait déchiré une des toiles. Des traces de pas étaient visibles au sol. Deux différentes, remarqua-t-elle. Une qui rentrait et ressortait par une autre porte. L'autre, plus fine, aussi sauf qu'entre temps, les pas avaient fait le tour de la pièce, s'étaient arrêtés aux fenêtres, puis avaient déambulé autour de la table. Soudain, ils s'étaient posés aux pieds d'une chaise. Enfin ils étaient partis avec la première trace. Cette personne aussi avait attendu. Une femme, à en croire les pas, s'était retrouvée dans cette même pièce. Pourquoi ? Elle ne pouvait le dire. Même elle, ne savait pas pourquoi elle était venue, ni ce qui la poussait à attendre dans ce lieu sinistre, morbide. Non, elle aurait plutôt dit mortel. C'était le juste mot : MORTEL. Une ambiance pesante régnait sur cet endroit. Décidée à quitter cette pièce lugubre au plus vite, elle se dirigea vers la porte par laquelle elle était entrée. Elle aperçut une feuille de papier et un stylo sous la table. Curieuse, elle s'approcha, se baissa.
– "Vous n'allez quand même pas me quitter si tôt ?"
Elle trembla. Cette voix… Elle prit peur. Elle voulut se relever pour lui faire face, mais l'homme l'avait déjà saisie et il passa ses mains autour de son cou… Elle le vit et le reconnut aussitôt. C'était bien lui. Elle avait eu raison. Elle aurait dû fuir plus tôt. La curiosité est un vilain défaut. Elle savait tout maintenant, elle comprenait tout. Enfin. Il avait commis une grave erreur, très grave. Cependant, il était trop tard pour elle. La curiosité a un prix élevé, pensa-t-elle amèrement. Il serrait de plus en plus fort, elle étouffait. Elle le regarda. Ses yeux étaient rouges. Elle voyait ressortir tous les traits de son visage. Elle essaya de se dégager. En vain. Elle n'avait plus d'espoir. Elle savait maintenant que c'était fini pour elle. Il avait triché. Mais il avait gagné. Et elle, elle avait perdu. Elle était perdue. Une larme roula le long de sa joue.
oOo
Elle eut un sursaut, hurla, et mit ses mains à son cou. Ginny ouvrit les yeux. C'était juste un cauchemar. Ce dernier, pourtant, avait laissé quelque chose derrière lui. Quoi exactement ? Elle n'aurait su le dire. L'ambiance, peut-être, ou bien l'horloge et son tic-tac macabre… Elle se leva et se dirigea vers la salle de bain. Seule une bonne douche pourrait l'aider à oublier cet affreux cauchemar.
Lorsqu'elle franchit la porte de chez elle à sept heures trente, après avoir souhaité une bonne journée à son frère, elle l'avait chassé de son esprit.
Mais pas pour longtemps.
IX
Il était déjà dix heures passées lorsque quelqu'un sonna à la porte. Ron alla ouvrir. Ce quelqu'un avait dû courir pour venir jusqu'ici, à en croire son souffle saccadé. Au bruit des pas et au son de sa voix, elle reconnu Harry. Il discutait à bâtons rompus avec son frère dans l'entrée. Il aurait quand même pu venir lui dire bonsoir ! Pourquoi ne rentrait-il pas ? Il n'y en avait que pour eux semblait-il. Ginny sentit la colère l'envahir. Elle s'enfonça dans ses coussins, augmenta le son de la télé et attrapa un prospectus.
Lorsqu' Harry parut enfin, il ne restait que des lambeaux minuscules éparpillés dans toute la pièce. Rien ne répondit à son "bonsoir la vieille !" censé être le départ d'une plaisanterie qui aurait fini en éclat de rire général. Mais aucune pique ne vint en retour. Il s'était adressé à un mur.
"Tu ne fais rien ce soir ?"
Toujours aucune réponse. Harry leva des yeux interrogateurs sur Ron, qui haussa les épaules. C'était mal parti !
"Je t'ai posé une question, Ginny !
– T'as vu l'heure ? répliqua la jeune fille d'un ton cinglant. Tu étais censé venir à six heures ! Je te signale, au passage, qu'il est déjà dix heures et demie et qu'il est un peu tard pour organiser quelque chose ! Il fallait se réveiller plus tôt !
– Je m'excuse pour le retard, commença Harry.
– Volontaire, coupa Ginny.
– Qu'est-ce que tu racontes ?
– Je raconte que quand tu sais que tu ne peux pas venir avant dix heures, tu ne dis pas que tu viendras à six heures tapantes ! C'est tout !"
Harry s'approcha. Il s'assit sur le bord du canapé et passa un bras autour des épaules de la jeune fille. Il pencha sa tête vers la sienne, mais avant qu'il ait pu finir, il reçut une droite et Ginny disparut en quatrième vitesse s'enfermer dans sa chambre. C'était loupé !
X
Ginny regretta aussitôt ce qu'elle avait fait. Elle n'aurait pas dû se fâcher pour si peu. Il avait bien quelques heures de retard, mais ce matin-là, il lui avait dit qu'il n'était pas sûr de pouvoir se libérer. Et il était là. Il avait fait l'effort de venir… Oui mais il aurait pu en faire un peu plus, après tout, c'était son anniversaire à elle ! Et cet événement n'avait pas lieu tous les jours ! La jeune fille était tiraillée entre l'envie de se jeter dans ses bras et de lui pardonner mais de l'autre côté, son ego lui interdisait de descendre et était prêt à lui lancer tout ce qui lui passerait entre les mains. Plus son esprit la torturait, plus elle s'énervait. Elle finit par donner un coup de poing dans le mur et à éclater en sanglots avant de se laisser tomber sur son lit.
Ce fut ainsi que Harry la trouva.
Le jeune homme ouvrit lentement la porte, se faufila dans la pièce et referma la porte derrière lui. À pas de loup, il d'approcha du lit et s'assit sur le bord. Il attendit ne sachant que faire et surtout comment s'y prendre. Il posa sa main sur son épaule.
" Ginny…
Elle s'éloigna et enfonça un peu plus sa tête dans l'oreiller.
– Excuse-moi, je ne voulais…"
Il ne put finir. D'un élan, elle se jeta dans ses bras et éclata à nouveau en sanglots. Harry ne s'y attendait pas le moins du monde. Quelque chose lui échappait. Mais trop content de l'avoir retrouvée, il ne chercha pas à répondre à cette question. L'amour lui suffisait.
XI
La nuit était noire, Ginny frissonna et se rapprocha de son compagnon. Soudain ce dernier étouffa un juron : il avait oublié ses clefs chez elle. Il lui proposa donc de l'attendre au chaud. Elle accepta et écouta attentivement ses explications. Elle entra dans l'immeuble indiqué alors qu'il disparaissait en courant derrière le pâté de maisons. Elle s'engagea dans le couloir et trouva les escaliers. Elle s'arrêta au deuxième étage et essaya de repérer la porte indiquée. Malheureusement, il faisait encore plus noir qu'au dehors. À force de persévérance, elle trouva la bonne porte : elle était restée entrebâillée. Elle la poussa. Une couche importante de poussière recouvrait la pièce. Une autre porte se trouvait au fond de la pièce mais Harry ne lui avait pas dit comment l'ouvrir. Il lui fallait donc attendre son retour. Décidément, son anniversaire était un jour d'attente… Après tout, la vie est l'attente de la mort. Chaque pas que nous faisons est un pas vers la mort… Nous ne pouvons rien y faire, alors autant s'en accommoder si nous voulons profiter de la vie. L'endroit n'encourageait pas à des pensées joyeuses.
Dehors un chat miaulait. Elle se dirigea vers la fenêtre. Aucun chat n'était visible. De nouveau, il se fit entendre. Mais cette fois-ci, il semblait être dans la pièce. Ginny ne vit ni personne, ni animal. Elle soupira. Le destin était là, prêt à surgir, n'attendant que son heure.
Elle fit le tour de la pièce et trouva un stylo et une feuille de papier. Elle s'assit sur un des fauteuils de la longue table qui trônait au milieu de la pièce. Elle pensa qu'elle aurait pu se trouver dans la salle à manger d'une famille de vampires. Elle laissa son stylo tracer ce que voulait sa main. Au bout de quelques instants, apparut un visage. Elle le connaissait, du moins, elle l'avait déjà vu quelque part. Petit à petit, les traits s'affinèrent, dévoilant le caractère de l'homme. Ginny frissonna, mais ce n'était guère de froid. Elle tenta d'arrêter sa main, en vain. Ce visage monopolisait l'esprit de la jeune fille, et la main de celle-ci le transposait sur le papier. Les yeux rouges, les muscles crispés, l'expression de désir de violence, rien ne manquait. Il semblait vivant, réel. Comme dans son cauchemar. Sortant de sa transe, elle regarda le dessin et, effrayée, le jeta derrière elle. Le stylo prit la même direction.
Le chat invisible se fit de nouveau entendre. Ginny parcourut toute la pièce mais ne trouva rien. Le tapis semblait avoir été brossé par une main invisible, pourtant les fenêtres n'étaient pas ouvertes, elle n'avait senti aucun courant d'air. Dans un coin elle aperçut une empreinte de patte de chat. Une et une seule. Furieuse, elle donna un coup de poing dans une toile d'araignée.
Des pas se firent entendre. Le parquet grinça. Une porte s'ouvrit. Le chat hurla. Ginny frissonna de nouveau. La mort rôdait. Quelqu'un entra dans la pièce, s'arrêta, muet. Il fit quelques pas. Elle sentit une main se poser sur son épaule. Cette main était froide, mais ce n'était pas celle de la mort. C'était juste celle d'Harry qui arrivait enfin.
Encore un couloir, des escaliers, de nouveau un couloir, une porte, puis une autre. Il faisait noir, complètement noir. Elle entendit Harry fermer la porte. Mais il n'avança pas. Elle attendit quelques instants et, ne l'entendant pas bouger, elle se tourna vers l'endroit où elle estimait qu'il se trouvait.
– "Et alors ?" demanda-t-elle plus sèchement qu'elle ne l'aurait voulu.
La lumière s'alluma soudain et une douzaine de voix entamèrent une chanson célèbre en telle circonstance : "Joyeux Anniversaire…"
Au loin une horloge sonnait ses douze coups sinistrement.
XII
Ginny monta dans sa chambre. Cette soirée avait été une surprise. L'attente avait été oubliée et pardonnée quand elle avait su que tous n'auraient pu être là avant. Ils avaient tous fait l'effort de venir, même ses parents, ainsi que Bill, Charlie, les jumeaux Fred et George, étaient venus ! Ron avait su tenir sa langue. Pour une fois ! Hermione était arrivée avec son ami Victor, le célèbre Victor Krum. Pas le dernier pour faire la fête celui-là ! Lioudmila et Tatiana étaient fidèles au rendez-vous, comme d'habitude. Emma restait timidement dans un coin, impressionnée par la présence de l'attrapeur. Seul son frère Percy avait décliné l'invitation, prétextant une surcharge de travail. Cela ne l'avait même pas surprise et, à y réfléchir, elle préférait qu'il en soit ainsi. Il avait son don pour refroidir les ambiances de fête.
Et surtout, elle avait eu une surprise de taille : Lord Zmieïkissila avait appris son souhait d'intégrer les Initiés. Il avait même envoyé une Initiée… et pas n'importe qui : sa petite fille Alya. On disait d'elle qu'elle était responsable des commandos agissant notamment contre la puissance anglaise et les influences de Lord Voldemort. Harry l'avait décrite comme une femme exigeante, ne supportant pas la trahison mais capable d'imiter voire d'égaler les farces des jumeaux !
Elle n'était pas venue les mains vides. Après avoir observé Ginny discrètement - tout en discutant avec les uns et les autres - elle avait sorti un paquet et l'avait tendu à la jeune fille. C'était une boîte comme on en trouve sur les marchés : une saynète était peinte sur le couvercle. Elle la tourna vers la lumière. Une jeune femme menaçait d'une épée un ennemi pour protéger sa famille. Un serpent, symbole de la famille Zmieïkissila, était dessiné sur le bouclier qui la protégeait des attaques de son adversaire et un autre était gravé sur le manche de son épée. Un troisième prenait soin d'un enfant.
Elle avait ouvert délicatement la boîte. À l'intérieur, sur un coussin vert et noir, était posé un talisman. Une tresse aux couleurs de la résistance, vert, noir et rouge, portait un serpent dans la même attitude que le protecteur de l'enfant. Ses yeux émeraude étaient incrustés dans le corps en or blanc. Lorsqu'elle le posa sur sa main, une chaleur se dégagea du serpent et il lui sembla à Ginny que ses yeux lui sourirent.
"Fais-en bon usage ! avait déclaré Alya.
-Merci, avait bafouillé la jeune fille.
-J'ai comme l'impression que nous allons désormais nous voir plus souvent."
Un sourire avait adouci le visage de l'Initiée. Elle avait ensuite incliné la tête et avait disparu dans un silence absolu.
oOo
Elle était fatiguée, épuisée, crevée… Elle se déshabilla, prit rapidement une douche et enfila sa chemise de nuit. Harry la rejoindrait dans quelques instants, dès qu'il aurait rangé le matériel utilisé pour la soirée. Elle jeta un coup d'œil à son réveil, il indiquait six heures et quart. Soudain, les chiffres s'affolèrent et affichèrent deux heures trente neuf. Elle vit ensuite défiler les lettres du mot CMEPTb les unes après les autres. Elle serra instinctivement l'icône attachée à son cou. Sa tête lui fit mal. Elle s'agrippa désespérément au talisman. Elle se sentit tournoyer et tomber dans un trou noir. Dans les yeux du serpent, un éclair passa.
Harry la trouva étendue sur la moquette, le visage recouvert de sang, les yeux blancs… Il se précipita sur elle et la secoua pour la ramener à elle. En vain. Ce fut Ron qui alla chercher les secours.
XIII
Cela faisait deux jours maintenant qu'elle était rentrée de l'hôpital. Elle y avait passé deux semaines coupées du monde extérieur à ne voir que des visages inquiets autour d'elle. Elle avait ensuite changé de chambre et s'était rouverte petit à petit à la routine habituelle, à remettre son cerveau en marche, à revivre en somme…
Elle n'avait pas quitté son talisman. Il la rassurait. Il lui tenait compagnie dans sa souffrance. Quiconque avait tenté de lui enlever s'était brûlé en touchant le serpent.
Alya était venue la voir et avait déposé des chocolats. Ron s'était jeté dessus… et avait été transformé en fouine à la première bouchée ! Les éclats de rire résultants avaient eu pour effet d'ameuter le personnel soignant qui avait fait sortir tout le monde sous prétexte que Ginny avait besoin de calme.
"Et tu sais le plus surprenant, Ginny ? continua son frère. L'homme a été arrêté grâce au portrait que la victime avait dessiné. Mais je me demande bien comment elle a fait… Selon ses proches, elle ne savait pas dessiner … étonnant non, tu ne trouves pas ?
– …
– Ginny ? Tu dors ? "
FIN
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J'espère que cela vous a plu.
Dans tous les cas, faîtes donc un petit tour par la case en bas à gauche pour me le dire ;-)
Bonne année 2005 !
Tsilouyou
Alya
