Titre : Orange et Menthe
Auteur : Shaniane
Genre : yaoi
Base : Saiyuki
Disclaimer : Les perso de saiyuki appartiennent a Kazuya Minekura (c'est pas juste ! je réclame juste l'intégralité des mecs !) … Ceci est ma troisième fic sur ces pôv chou alors, soyez zentil ! Les persos maltraités sont Zenon et Hakkai !Puis j'ai un autre couple derrière la tête, tout aussi zarb ! D'acc, c'est un couple étrange mais c'est mes deux bishies favoris ! C'est une fic pleine de SPOILER, donc si vous n'avez pas vu la saison 2, ou pas intégralement, ne la lisez pas ! La fic est principalement axée sur Zenon. Chaque chapitre repend un épisode de la série que j'aurai choisi, qui est le titre du chapitre.
M erci à tout ceux dont les encouragements me permette de continuer à écrire. Ca fait plaisir de voir que l'on est lu et apprécié !
reviewer's corner : Et vi, maintenant j'en fais un, nah! Merci surtout à Angeleye pour ses mails qui donnent chaud au cœur. Je sais, j'ai mis du temps à écrire ce chap… Gomen ! Hey, darkgabrielle toujours aussi bizarre ce couple? Désolé Mellyna pas de scène de douche cette fois, mais t'inquiète c'est très amusant aussi! Hey misao girl, toujours là, lol? Kelidril, voici la suite (très sentencieuse). Et Ma-Chan Dal, merci pour tout, y a pas eut trop de "suspens" pour l'instant te concernant... Et j'essayerai d'être plus rapide pour le prochain chap... Enfin tout est relatif!
Italique : pensée des persos
Les dieux (kami) peuvent lire les pensées en ce concentrant, d'où les dialogues entre Zenon, Shien et Homura !
Chanson pour Zenon et Hakkai:
«Tu fais tourner de ton nom, tout les moulins de mon coeur... » Michel Legrand
Chanson pour Shien et Homura :
« C'est mon ami et c'est mon maître. C'est mon maître et c'est mon ami. » Serge Lama
Orange et MentheChapitre 6 :
Intermède
Zenon sentit le souffle chaud de Hakkai sur ses doigts et son corps qui se débattait entre ses bras. Mais il ne lâcha pas prise et se téléporta avec lui directement dans les cachots de la tour de Koran.
Dès son arrivée dans les geôles, il se sentit épuisé. Emmener deux personnes pour un trajet si long n'était pas si facile à faire. Il baissa le regard vers le fardeau qu'il avait entre les bras.
Hakkai s'était évanoui sous la puissance magique que le dieu roux avait utilisée.
Zenon soupira. Malgré sa fatigue, il se rendait compte qu'au réveil de l'ex-humain, les choses allaient être encore plus éreintante.
Il regarda autour de lui et choisi une des pièces les moins humides et les plus éclairées par les flambeaux du couloir. Il ne ferma pas la grille, cela le répugnait suffisamment de devoir attacher son « hôte ». Il utilisa des chaînes qui pendaient au mur pour les lui fermer autours des poignets. Il les ajusta pour que Hakkai adopte une position en forme de Y. C'était exactement la même technique que Homura avait utilisé avec Gokû. Mais lui et Zenon n'avaient-ils pas été formé à la même école ?
Le dieu roux observa sa proie. Le jeune youkai portait des contrôleurs de force à l'oreille droite. Il avança sa main pour les toucher mais il se retint… Il ne voulut pas réveiller le « bel endormi ». En soupirant, il se retira dans un des coins opposés au mur, s'accroupit et posa sa tête contre le mur.
Il observait la forme du corps de son captif, les yeux mi-clos, se reposant comme les poissons, à moitié éveillé. Il dessinait mentalement les muscles des bras d'Hakkai, descendit le regard, observant le torse, baissa les yeux, voilà qu'il redessinait les jambes…
Il lui fallait maintenant atteindre l'éveil de sa belle au bois dormant.
Aux étages supérieurs, salle du trône
Comme d'habitude, Homura était assis sur le trône de pierre, Shien assis à ses pieds en train de refaire ses bandes. Le silence au lieu d'être paisible était lourd, chargé d'attente et d'angoisse que personne n'aurait pu suspecter.
Que se passait-il dans les tréfonds de la tour ?
Shien brisa ce silence :
« Prince, ne vous inquiétez pas… Après tout, Zenon ne s'est pas fait de souci pour vous lorsque vous étiez avec Gokû, pourquoi s'en faire pour lui ? »
Homura soupira d'amusement :
« -Je ne m'inquiète pas pour lui Shien… Mais... Et puis merde, tu as raison arrêtons d'y penser ! »
Plus facile à dire qu'à faire, du moins pour le Prince. Shien semblait si calme ! Mais comment savoir ce qui se trouvait derrière ses yeux fermés ?
Il est vrai que Homura ne s'inquiétait pas vraiment pour Zenon. Du moins, il tentait de se persuader de ce fait. Mais s'il lui arrivait quoique ce soit, son plan était fichu…Et puis plus qu'un pion, Zenon était avant tout un compagnon qui, malgré ou grâce à sa brusquerie habituelle, était toujours resté à ses côtés et cela depuis plus de 500 ans ! Cela crée des liens, non ?
Il se souvenait de la prise de décision de son ami, lorsque bien des années auparavant, il avait décidé de l'aider dans son « plan »…
Zenon lui avait été présenté par Shien, alors qu'Homura venait d'apprendre que Rinrei avait été condamnée à se transformer en humain. Le dieu aux yeux clos pensait que le dieu guerrier pouvait aider Zenon qui venait de perdre sa femme et son fils. Bien entendu, ils n'en avaient jamais parlé…
Le Prince se souvenait de la colère de Zenon, sa haine et sa puissance, son regard foudroyant… Homura n'avait pas voulu aider le dieu roux. Il voulait le connaître … Un sentiment d'intérêt, une étincelle qu'il n'avait pas ressentie depuis la perte de Rinrei et qui, faute de lui avoir redonné goût à la vie, l'avait motivé pour renverser le Paradis Céleste.
A eux trois, son intelligence, la force de Zenon et la modération de Shien, ils y parviendront sûrement !
Bien sûr, il avait souvent regretté par la suite son engouement trop soudain pour le rouquin mais bon, on fait avec ce qu'on a…
Alors, bien entendu, il ne s'inquiétait pas pour lui !
Concernant Hakkai, qu'importe ! Il n'était qu'une pièce mineure sur son échiquier.
Quant à Shien… Les lèvres d'Homura se serrèrent.
N'y tenant plus, il se leva de son siège et fit quelque pas en avant, de manière à se retrouver dos à Shien, face à l'obscurité. Shien, surpris, arrêta ses gestes, le visage tendu vers son Prince.
Homura, comme prenant une décision, carra les épaules. D'une voix nette, qui ne laissait pas imaginer les battements furieux de son cœur dans sa gorge, il demanda :
« - Shien, que ressens-tu pour moi ? »
Geôle
Zenon entendit des gémissements étouffés. Emergeant de son agréable rêverie – il ne s'était même pas rendu compte qu'il somnolait ! – il ouvrit les yeux et les fixa sur le visage encore penché de son prisonnier.
Hakkai ne tarda pas à s'éveiller totalement et leva sa tête ensommeillée, fixant Zenon dans les yeux.
Yeux verts dans œil marron.
Youkai et Dieu.
Combien de temps s'écoula ainsi ? Deux minutes ? Une heure ? Une éternité ?
Zenon reprit son souffle. Il n'avait même pas remarqué qu'il s'était arrêté de respirer !
Il tenta une plaisanterie, histoire de détendre une atmosphère déjà pesante :
« - Bienvenue dans le monde des vivants ! »
Hakkai ne répondit pas. Il se contentait de jauger la situation. Il regarda autour de lui, bougea doucement les poignets, sans pour autant tenter de se libérer de ses entraves.
Son regard se posa à nouveau sur Zenon.
Après une courte inspiration, il ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose, réfléchit puis retomba dans son mutisme.
Zenon comprenait. Il était désappointé mais comprenait.
Hakkai était comme un chat sauvage. Ne jamais poser de questions quand on est en situation de faiblesse. Cela donne un pouvoir trop grand à l'ennemi. Observer. Laisser l'autre parler, il finira toujours par se trahir.
Une technique qui était connue par beaucoup pour sa grande efficacité. En effet, il n'y avait rien de plus énervant !
Zenon leva les yeux au ciel. Il n'était pas sûr de gagner au « roi du silence ». Homura lui reprochait suffisamment son impulsivité et son manque de patience. Alors autant jouer cartes sur tables !
Mouais, plus facile à dire qu'à faire !
« -Nous sommes à la tour de Koran. Ou, plus précisément, au fin fond des cachots… »
Sans se lever, il montra de sa main l'espace qui les entourait.
« - J'aurai préféré discuter avec toi dans un cadre plus agréable. Mais bon, je n'aurai sûrement pas su comment t'inviter » tenta-t-il de plaisanter.
-Discuter ? articula avec dégoût et stupeur le jeune youkai. »
Il se redressa totalement, et se mit dos au mur. Baissant les yeux, il fixa ses poignets.
Zenon était désarçonné. Et il détestait ça. Merde, c'était donc si difficile de communiquer. D'ailleurs qu'est ce qu'il voulait savoir de ce foutu youkai, cet enfoiré de monstre ? Pourquoi cet intérêt soudain ? Raaah, il en avait vraiment marre !
Et l'autre imbécile qui ne disait rien et restait dos au mur ! Il ne pouvait pas se débattre ou l'invectiver ? Nan, il reste là avec son air de sainte nitouche !
Une petite voix s'éleva dans sa tête : « Alors pourquoi l'avoir amené ? »
Il le savait… Il ne voulait pas se l'avouer mais il… Il voulait tout simplement le connaître. C'est si dur à comprendre ?!
Au lieu de prendre simplement la parole et de décrire cet état de fait, Zenon se leva et se dirigea vers Hakkai, le dominant de toute sa hauteur.
Hakkai le fixa alors, de toute son incompréhension et sa colère, avant de sentir une pointe de peur lui nouait l'estomac. Ce qui se passait, il ne le savait pas. Ce qui émanait de ce dieu fou, il ne le comprenait pas.
On dit souvent que les autres savent avant nous ce qui nous tourmente. Qu'un regard extérieur peut mieux nous juger. Mais dans cette folle danse, cette sarabande de miroirs et de faux-semblants qui pouvait savoir le rôle de chacun ? Qui dominait l'échange et qui ne comprenait rien ?
Une danse, oui, mais une danse sur une corde au-dessus du vide. En tombant, peut-on emporter l'autre dans sa chute ?
Sans un mot, sans violence inutile, Zenon attrapa Hakkai à la gorge de sa main droite. Cette vie qui battait, là, sous ses mains, avait de quoi le rentre fou.
Pourquoi ? Cette question le taraudait.
Cicatrice.
Il faillit sourire. Oui, on pouvait toujours commencer par là.
La main gauche sur la hanche, il sortit ses griffes, en prenant garde à ne pas le blesser, le tenant toujours. Baissant sa main droite, il passa quelques doigts sous la limite du col chinois. Puis d'un coup rapide, il déchira la veste sur toute sa longueur !
Hakkai eut le souffle coupé de surprise et de froid.
La chemise, foutue, béait encore retenue sur lui par les manches ;
Là, il avait vraiment peur. Ce n'était pas normal, non, ce n'était pas normal !
Il n'essaya même pas de se tortiller pour cacher sa presque nudité. Il avait horreur de ce regard froid se baladant su lui regardant sa cicatrice et à travers elle, son passé.
Zenon l'observa un long moment. Cette cicatrice informe qui le défigurait, lui infligeait une certaine souffrance. Il comprit les épreuves à travers lesquelles le jeune homme était passé. Il savait qu'il venait de froisser ce qu'un homme tient pour le plus important : sa fierté.
Précautionneusement, il tenta maladroitement de redonner une forme à la veste, de le recouvrir avec les lambeaux de tissus… Sans pour autant y parvenir.
« -Pardon, murmura-t-il »
Ce simple mot redonna toute sa combativité à Hakkai. Pardon ? Mais qu'est-ce que ce mot voulait dire ?
Pardon ?! Mais c'était un peu tard, non ? Est-ce comme ça que l'on traite un ennemi ? En lui demandant, Pardon ?!
Quelle absurdité !
Zenon dut lire tout cela sur son visage, car il recula brusquement d'un pas.
Puis, se raclant la gorge, il demanda :
« -D'où te viens cette cicatrice ? »
Il eut pour toute réponse un silence méprisant.
Alors, comme ça, il le traitait de haut. Lui, un dieu, qui en plus venait de s'excuser ! C'était trop fort.
Combat de volontés.
Combat de force.
Jeux de dupes.
Haine.
Etait-ce cela, leur vie ?
Il éclata de rire, la tête renversée en arrière.
Non, franchement c'était trop fort !
Il se tut brusquement, regarda son captif drapé dans sa dignité et son incompréhension.
Brusquement, il s'approcha de lui, le visage à quelques centimètres du sien, les mains plaqués au mur de part et d'autre de la tête brune.
« -Ecoute-moi bien, Hakkai ou Kenren, car je ne me répéterai pas… »
Yeux verts dans œil marron.
Youkai et Dieu.
Salle du trône
Rien n'avait bougé.
Rien n'avait changé.
Du moins, on aurait pu le croire.
Une tension, presque impalpable, s'était élevée dans les airs. Les mouvements lents et mesurés de Shien s'étaient arrêtés. Homura ne respirait plus.
Ca y était. La question avait été posée.
Shien, que ressens-tu pour moi ?
Ce silence, pourtant, il fallait bien le briser.
Le souffle de Shien le fit…. Et sa voix semblait du verre fragile et pure, tremblante comme un rayon de lumière :
« - Ce que... je ressens pour vous, mon Prince… ? Oh Seigneur… »
Homura tenta de réprimer les tremblements qui l'agitaient peu à peu. Il détestait ça. Il se sentait si sur de lui, normalement ! Où étaient donc son calme et sa force légendaire ? Il se comparait à une jeune fille devant son premier amoureux, ridicule et stupide.
Shien était donc si troublé qu'il ne parvenait même pas à cacher ses pensées ! Lui, l'impénétrable Shien aux yeux fermés ! Même cela simplement troublait l'aberration qu'il était.
« -Oui, Shien… » Il tenta de reprendre contenance « ce que tu ressens pour moi. »
Shien ne parvenait pas à démêler ses pensées, ses sentiments… Tout cela était venu tellement vite ! Comment cette conversation avait-elle commencé ?
Des sentiments… Qu'étaient les sentiments ? Que ressentait-il pour cet être qu'il suivait depuis bientôt 500 ans ?
Si lui-même ne savait pas ce qui se cachait au fond de son cœur, comment pouvait-il donc l'expliquer à quelqu'un d'autre ?
Oh... Oui, il y avait bien une solution.
Shien se redressa, fier et digne. Il parla d'une voix claire et nette :
« -Seigneur, si vous désirez vraiment tout savoir, alors, lisez-le dans mon cœur. Car aucun mot, ni aucune compréhension n'est la clé à ce que vous demandez. »
Et dans toute sa splendeur, il détacha ses cheveux et ouvrit ses yeux, offrant sans pudeur inutile son âme au maître qu'il avait choisi de suivre.
Alors, Homura se sentit vraiment perdu… Mais il le cacha derrière un sourire presque ironique, la seule façon de se défendre qu'il connaisse. Le cynisme.
Shien lui offrait ce qu'il avait de plus précieux : ses souvenirs et ses sentiments.
Comment pouvait-il les traiter ?
Il savait qu'il ne pouvait plus aimer. Pas depuis la mort de Rinrei. Pas depuis qu'il avait appris combien on pouvait en souffrir. Mais là, il aurait aimé être de pierre. Capable de ne pas sentir la douleur qu'il ne manquerait pas de causer.
Il n'avait pas le droit d'aimer… Pas seulement parce qu'il était une aberration, non. Mais aussi, tout simplement, car la véritable finalité de son plan ne s'accordait pas avec les attentions si personnelles de Shien.
Se retournant face à son subordonné, il lui murmura :
« -Tu n'as pas besoin d'aller jusque là. Il ne m'est pas nécessaire de lire dans ton âme ce que ton coeur ne cesse de me montrer. »
Shien ne savait pas comment réagir. Fermant ses yeux, il se demanda si Homura lui rendait ses sentiments. Ce dernier se baissa à terre, ramassant l'un des rubans qui servait à lui attacher les cheveux.
Il le lui tendit et dit d'une voix qu'il voulut douce mais qui lui sembla mécanique et froide :
« - J'accepte tes sentiments. Je t'accepte, comme tu es. Ne sommes nous pas amis depuis des siècles ? Je t'apprécie, Shien, plus que tu ne le penses. Mais je ne pourrai pas te rendre tes sentiments… Du moins… » Il ne devait pas s'arrêter de parler, sinon il n'y arriverait jamais « … pas à la même intensité. Il serait injuste de te laisser croire le contraire, comme il doit être cruel pour toi de m'entendre… Je suis désolé, Shien. Sincèrement. »
D'une voix, douce, dans un souffle, le dieu aux yeux fermés murmura :
« -Vous n'avez pas à l'être, Prince Homura. »
Le dieu guerrier observa un instant en silence son subordonné, hocha la tête et se retira doucement.
Shien respira longuement et profondément, avant de s'effondrer dos au trône. Son cœur battait à toute vitesse, le rendant presque sourd. La tête lui tournait et il avait du mal à penser.
Son seigneur, son Prince ne l'avait pas rejeté. Il l'avait regardé en face et accepté ses sentiments sans mots durs ou péjoratifs. Mais, et Shien aurait dû s'en douter, il ne serait jamais plus qu'un ami.
N'étais-ce pas suffisant ? N'étais-ce pas ce qu'il désirait ?
Malgré la bile amère qui lui serrait la gorge, dans une obscurité presque totale, Shien sourit alors.
Sa vie était à Homura, il se le jura. Car quiconque plus que lui était capable de tenir les clés de son cœur et de les lui rendre sans le tuer ? Seul un être vraiment digne et bon était capable de cela. Seul quelqu'un qui était véritablement son... son ami… pouvait le faire.
Shien suivrait Homura jusqu'au bout. Et sa mort appartiendrait aussi au Prince.
Du moins, le souhaitait il.
Geôle
Si près, l'un de l'autre. Comme si on pouvait plonger, se déverser dans son ennemi.
Les yeux dans les yeux comme des bêtes, à la recherche d'une faille chez l'autre… ou d'une reconnaissance.
Un instant, Zenon perdit le fil de sa pensé. Ce visage, désemparé, à quelques centimètres de lui. Ce visage fier qui semblait le mépriser.
Le Dieu pouvait partir maintenant, et laisser l'autre crever comme un rat… Mais cette solution ne lui effleura l'esprit qu'un court instant.
Les premiers mots sont les plus durs à sortir... C'est pourquoi on les choisit avec soin. Mais la parole n'avait jamais été le fort de Zenon. Ni la patience. Et le silence n'avait que trop duré !
« -Ce petit jeu commence vraiment à m'exaspérer. Alors maintenant il va falloir que tu m'expliques qui tu es. Tenpo est peut être ton âme, mais putain ! Qui est Hakkai ? Merde, quand je te vois, on dirait quelqu'un qui est passé par la où je suis passé, qui a les mêmes... cicatrices. Alors... » Et un sourire carnassier illumina son visage « …j'aimerai bien savoir quelle est cette curiosité que tu es avant qu'on en finisse avec ce monde ! »
Toute trace de colère disparue de sa voix avec ces derniers mots.
Hakkai ne répondit toujours pas.
Zenon soupira et recula un peu. Une de ses mains en s'éloignant, descendit sur le torse de Hakkai et effleura sa cicatrice. Ce dernier se cambra brusquement comme si le Dieu l'avait frappé, tentant de ramener ses bras près de son corps mais ne faisant que gesticuler en vain !
Surpris, Zenon recula. Le regard émeraude que lui lança le youkai était chargé de haine comme de dégoût… Contre qui ?
Il ne bougea pas tant que son captif ne se calma pas. Ce dernier se redressa de toute sa hauteur et lança d'une voix cinglante :
« - Tu veux me connaître ? Mais qui es-tu pour demander une chose pareille ? Je ne montre que ce que j'ai envie de montrer, je ne donne que ce que j'ai envie de donner. Dieu, tu dépasses tes droits ! »
Là, vraiment Zenon n'en pouvait plus il éclata de rire. Courbé en deux, la main sur le ventre, il parvint à se reprendre devant le regard courroucé de Hakkai.
« -Mes droits, parvint-il à lancer, mes droits ? Voyons Hakkai, nous n'en sommes plus là ! Le seul droit que je te concède est le fait de garder tes pensées pour toi… Car malgré ta barrière je pourrai entrer dans ton esprit en un rien de temps, n'en doute pas. Tu es fort, oui mais je suis un dieu, n'oublie pas. »
Mais le youkai ne répondit pas, trop écoeuré par ce qu'il voyait, ou croyait voir : un dieu imbu de lui-même, sans respect, sans foi. Comment aurait-il pu voir Zenon, l'âme blessé et si proche de lui ? Si ce dernier avait essayé de se montrer tel qu'il est et dévoiler son passé comme il le demandait à son captif alors peut-être… Peut-être…
Mais pas pour l'instant.
Zenon retourna ses mains paumes au ciel en signe d'abandon et s'approcha du jeune homme pour lui murmurer à l'oreille :
« - J'ai cru voir en toi quelque chose que j'avais perdu… J'ai eu tord, ça arrive. Nous sommes ce que nous sommes, n'est-ce pas ? Ennemis. »
Et il lança comme une insulte ce mot dans l'esprit de Hakkai. Celui-ci éloigna sa tête subitement, surprit par cette soudaine intimité, visage à visage, esprit contre esprit.
Les mains de Zenon s'approchèrent des menottes et le détacha. Mais avant que son prisonnier ai eut le temps de se remettre de sa surprise, il l'attrapa et se colla à lui pour l'empêcher de se débattre.
Il lui parla nonchalamment :
« - Par respect pour ta colère et en dédommagement pour cette invitation forcée, permets-moi de te raccompagner là où je t'ai… hum… invité, veux-tu ? »
Puis se téléportant sans autre mot d'ordre, il retourna dans la forêt dévastée.
Il faisait encore nuit, pas plus d'une journée ne s'était écoulée. Mais Zenon eut l'impression absurde d'avoir soudainement vieilli.
Il déposa Hakkai, à nouveau assommé, au pied d'un vieux chêne, avec plus de douceur qu'il ne le voulait.
Regardant la silhouette endormie presque paisiblement, il ressentit une pointe de regret …
«- Quel gâchis ! Songea-t-il en s'agenouillant à côté du jeune youkai. »
Tendrement, sans y penser, il écarta quelques mèches de cheveux bruns du visage somnolent. Seigneur, on pourrait presque penser que c'est une femme attendant son prince charmant.
Laissant dériver sa main, il caressa alors avec amour la joue offerte, douce. Puis la retira comme s'il venait de se brûler se rendant compte de ce qu'il faisait.
Un étrange rictus marqua son visage de mélancolie. Ennemi… Que valait-il de plus aux yeux des uns et des autres ?
Il observa sa paume, sans comprendre, le cœur étrangement serré, bloc compact d'incertitude et d'amertume, comme de la glace qui ne voudrait fondre.
Soupirant, frottant sa main comme s'il voulait la désincruster d'on ne sait quoi, il rentra à la tour.
Fin du chap 6
Ne me tuez pas, ne me tuez pas !
Non, l'intrigue ne tourne pas en rond ne vous inquiéter pas ! Les fans de lemon l'auront leur scène… Pas maintenant ! Ne dit-on pas que c'est meilleur quand on attend ? C'est difficile de manier de tels personnages et surtout une telle relation hors idées préconçues que je dois prendre du temps… Pour ne pas être OOC, justement ! Encore environ 4 chapitre pour boucler cette histoire, vous m'accompagniez ?
Tout commentaire est bienvenue, lol !
Zenon et Hakkai : Mais tuer là, je vous en prie faite la taire !
Sanzô : m'en fous j'apparais pas.
Gokû :J'ai pu en profiter pour bouffer ! yeepee !
Désolé pour les fans Shien/Homura mais cette fin était déjà décidé depuis un petit moment… Ne m'en voulait pas trop, pitié !
Et une petite chansons pour finir et « let's the journey continue : »
Chacun de son côté est reparti dans le tourbillon de la vie !
On se revoit au chapitre 7 !
