Auteure : Elfelmira

Titre : La saga de la Tempête

Résumé : Recueil de One-Shot centré sur l'univers de Star Wars, et surtout autour d'Obi-Wan. Est mis en scène ici, Obi-Wan qui sauve la galaxie de toutes les manières possibles, en passant par un simple malentendu jusqu'à un coup d'état raté parce que Palpatine mérite de crever dans d'atroces souffrances. Est au rendez-vous, voyages dans le temps, adoption d'adorables clones, la Force qui décide qu'elle n'en a plus rien à foutre…et bien d'autres encore !

Genre : Un mélange d'un peu de tout : humour, famille, romance, time travel mais aussi un peu de souffrance et de confort…et des morts…mais on s'en fiche, les morts concernent surtout les méchants pas beaux.

Attention : Risque de violences, mais je préviendrais avant, beaucoup d'humour et de second degré à ne pas prendre au sérieux, romance en tout genre, allant du gay à l'hétéro, je m'en contrefiche. Risques de pensées obsessives voire possessives pour certaines histoires (je te pointe du doigt Anakin !). Ah oui…parfois quelques bashing, notamment Satine, je ne supporte pas ses pensées 100% peace and love ! Je sais que la paix, c'est bien, mais l'histoire nous a appris qu'il n'y a pas de paix sans guerre, et c'est malheureux…(petit moment dramatique et philosophique intégré !).

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Au cœur de la tempête

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Résumé : Obi-Wan décide de rester sur Kamino et de rencontrer les clones…il n'avait certainement pas prévu de devenir père de plus d'un million d'adorables clones meurtriers et protecteurs. Pauvre Anakin a dû mal à se faire de ne plus être au centre de l'attention. Et Palpatine ronge ses ongles, dans son coin, en train de se demander où son plan était parti en roue libre. Brève mention de Jango/Obi-Wan.

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Si Obi-Wan pouvait décrire sa situation en mot, il dirait « misérable ». Quoique…peut-être le mot n'était pas assez fort pour démontrer toute l'ampleur de sa position. « Pitoyable » serait mieux adapté. Ou encore « pathétique ». Ou tout autres mots se rapprochant de près ou de loin à ce champ lexical, dans toutes les langues qu'il connaissait. Il entendait déjà Anakin se moquer de lui et de ses prédispositions pour se retrouver dans des situations plus absurdes les unes que les autres.

Il devait avouer, cette semaine était particulièrement merdique. Une de ses meilleures amies avait manqué de se faire assassiner, il avait passé une dizaine de minutes suspendus en plein milieu du trafic de Coruscant, il devait chercher une planète disparue et effacée des données, il avait découvert une armée de clones puis s'était battu épiquement contre un chasseur de prime qui l'avait envoyé balader au-dessus de la plateforme pour rejoindre l'océan et il était arrivé un poil trop tard pour rattraper cet enfoiré et regardait le vaisseau lui fausser compagnie. En d'autres termes, il était trempé, de mauvaise humeur et il passait une journée merdique. Dans ces rares moments, il rêvait de confronter le Conseil et de demander une prime…voire une augmentation de salaire !

Heureusement qu'il avait réussi à placer un traqueur sur le vaisseau de Fett. Il ne lui restait plus qu'à le suivre. Sauf que…ses yeux bleus se tournèrent vers la cité blanche, la pluie fouettant son visage pâle. Il hésitait. Son esprit de Jedi lui disait de suivre Fett, c'était sa mission mais son cœur lui disait l'inverse. Il ne pouvait pas laisser les clones alors qu'il venait de les découvrir sans même les rencontrer ! Il les avait senti – les sentait encore ! Ces clones étaient vivants. Chacun possédait une signature différente dans la Force, une personnalité, une vie. Mais il avait entendu ces scientifiques les décrire comme s'ils n'étaient que des machines, des droïdes incapables de penser et remplaçables. Obi-Wan ne pouvait pas supporter ces pensées. Cela le rendait malade, lui rappelait son vague moment en tant qu'esclave…

Les clones étaient considérés comme des esclaves. Des esclaves créés pour combattre, suivre les ordres et mourir. Et rien, rien ne le dégoûtait plus que l'esclavage.

Obi-Wan prit sa décision. Une décision qui changera le cours de l'histoire originale de la galaxie. Certes, suivre Fett était sa mission mais être un Jedi était de sauver un maximum de vies. Les clones étaient prioritaires. Il allait les sauver de leur vie de misère, leur donner une raison de vivre sainement et leur offrir la liberté. Le Conseil pouvait très bien aller se faire foutre, prendre le relai et poursuivre Fett, il avait mieux à faire. Mais avant de foutre le bordel dans la cité, il devait s'informer. Les clones n'étaient sûrement pas nés d'une demande d'un Jedi. Leur création coïncidait un peu trop avec la découverte de la survie des Siths.

Tout ceci était beaucoup trop louche.

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Le hall bourdonnait de murmures. De-ci, de-là, les clones bavardaient suffisamment bas pour ne pas être puni ou repris par les éducateurs ou les scientifiques. Nerveux, ils regardaient par-dessus leurs épaules et continuaient à partager les nouvelles et rumeurs du jour. Et jamais les clones n'avaient été aussi excités, apeurés et à fleur de peau. Pour cause, lors du repas, nombres d'entre eux avaient aperçu un Jedi les observant depuis les passerelles.

Un Jedi ! Les éducateurs et les scientifiques leur avaient raconté leurs exploits pendant leurs leçons. Ils avaient été créés pour eux, devraient combattre pour eux et mourir pour eux. Ils devaient être parfaits, donner bonne impression. Le moindre problème, la moindre défaillance ou différence et c'était direction l'échafaud.

Les clones ignoraient s'ils devaient aimer ou haïr les Jedi. D'un côté, ils vivaient grâce à eux, ils grandissaient avec leurs histoires incroyables, leurs pouvoirs presque divins…Mais d'un autre côté, ils étaient la raison de leur souffrance, de leur torture, de leurs pleurs de voir un frère se faire tuer parce qu'il était plus faible ou différent. Et toutes ces tortures sans une seule visite de Jedi pendant 10 ans. Certains clones s'étaient rangés dans le courant de pensée d'Alpha-17 : les Jedi étaient à bannir, mauvais. D'autres, neutres, attendaient de voir. Et enfin, les derniers les idolâtraient car l'idée que les Jedi seraient un jour présents, pour les sauver, leur permettait de survivre un jour de plus.

Et maintenant qu'un Jedi se pointait, ils ne savaient pas comment réagir. Ils avaient peur que celui-ci ne les approuve pas, ce qui les conduirait à la mort. Ils ne pouvaient qu'attendre. Les Kaminoians avaient rassemblé tous les frères dans le hall pour une inspection, à la demande du Jedi.

Alpha-17, autoproclamé chef de leur clan, avait décidé de cacher les cadets, les plus jeunes, ainsi que tous les clones présentant des caractéristiques physiques particuliers, au centre. Il avait peur que le Jedi soit insatisfait et ne les rejettent.

Un Long-Cou s'approcha d'eux, son regard noir, hautain, dévisageait les clones, à la recherche du moindre défaut. Il était accompagné par deux éducateurs qui les reniflaient, méprisants. Oh, qu'est-ce que les clones pouvaient les détester.

« Un mot de travers, une position anormale, une imperfection pendant l'inspection, et vous savez ce qui vous attend. » Annonça le scientifique d'une voix mécanique dans le hall désormais silencieux. « Le Jedi règle les derniers problèmes administratifs et viendra vous voir. Le Premier ministre sera également parmi nous. Une mauvaise impression… »

Il laissa sa phrase en suspens. Mais tous les clones avaient repéré la menace. Ils n'étaient pas idiots : ils avaient été entrainés pour la guerre et la stratégie, pour la médecine et la mécanique et bien d'autres choses. Ils étaient juste sous-estimés, considérés comme des êtres inhumains, sans émotion. Ce qui était paradoxal. De leur point de vue, les éducateurs étaient des monstres cruels et sadiques et les scientifiques étaient incapables de comprendre la moindre émotion.

C'était dans cette atmosphère tendue que Cody patientait en compagnie de ses frères de décantation. Il refusait de se sentir nerveux mais il ne pouvait nier le fait que ses mains étaient moites alors qu'il se tenait debout et immobile, les yeux rivés vers la porte fermée du hall. Il entendait les respirations plus ou moins saccadés de Fox et Wolffe, et de Rex, derrière lui (les trois frères ainés cachaient le blond et sa « malformation »). Aucun d'entre eux ne prononça un mot, bien trop incertain pour exprimer leur mal-être voire leur colère. Mais Cody savait que ses deux frères, notamment Wolffe, étaient prêts à se sauter sauvagement sur le Jedi si celui-ci décidait de tuer l'un des leurs. Ses yeux glissèrent vers leur commandant-en-chef. Alpha-17 était également prêt à prendre les mesures nécessaires pour les protéger. Il était même certain qu'il avait déjà désigné son successeur s'il se ferait tuer.

Finalement, les portes coulissantes s'ouvrirent et le Jedi entra, accompagné du Premier ministre et de quelques gardes. Celui-ci observa les alentours, un sourcil haussé avant de dévisager les clones un à un, le visage sans émotion. Cody ne pouvait s'empêcher de penser à ses leçons. Les éducateurs avaient plusieurs fois mentionné le manque d'émotions des Jedi. A priori, c'était vrai. Cody se sentit déçu de ce constat. Il espérait mieux de la part du Jedi blond-roux.

« Présentez-vous. » Ordonna sévèrement le Premier ministre, ses longues mains cachées derrière son dos. « Droit, tête haute. Faites honneur à notre visiteur. Aucune erreur n'est tolérée. »

Cody releva la tête, non pas parce que le Premier ministre venait de leur ordonner, mais par fierté. Il se refusait de se montrer faible devant le Jedi. Ce dernier jeta un rapide coup d'œil vers le long-cou, le sourcil légèrement haussé, seul signe de sa curiosité. Mais il reposa son regard bleu sur les clones. Finalement, les deux hommes finirent par croiser le regard. Cody se sentit soudainement intimidé face aux yeux profonds. Il avait l'impression que le Jedi pouvait lire ses pensées, son âme. Mais il ne détourna pas les yeux, bien trop fier. Ce qui ne l'empêcha pas de sentir des gouttes de sueur couler le long de son dos. Le Jedi sembla approuver ce qu'il voyait car il détourna son attention sur le Premier ministre qui continuait à menacer plus ou moins discrètement les clones.

« J'espère, Maître Jedi, que nos produits vous satisferont. » Termina fièrement le Premier ministre, ses globes oculaires noirs brillants de plaisir.

Cody sentit une vague de rage et de haine l'envahir. Ses frères, autour de lui, prirent de grandes inspirations, se forçant à rester calmes et ne pas cracher de dégoût et de colère. La punition serait dévastatrice. Encore une fois, ils étaient traités comme des moins que rien, de vulgaires produits, incapables de penser. Et le long-cou ne daigner même pas cacher sa supériorité, ressemblant à un marchand ventant et vendant sa marchandise devant un client fortuné. Et ce client restait complètement vide d'émotion.

« J'aurais…quelques questions avant... » Indiqua le Jedi d'un air posé, impassible, un sourire neutre aux lèvres.

« Évidemment, je suis à votre écoute, Maître Jedi. » Le sourire inhumain du Premier ministre fit frissonner Cody, de terreur ou de rage, il ne savait pas. Un mélange des deux probablement.

« Vous dites que les clones ont été créés pour les Jedi et pour qu'ils obéissent seulement à nos ordres. Correct ? »

« Correct. » Le long-cou inclina la tête sur le côté, curieux.

« Les clones sont créés, ensuite vendus aux Jedi. Correct ? » Le Premier ministre hocha la tête et le Jedi enchaina, son ton raisonnait dans le hall, neutre. Il sortit plusieurs documents. « En tant que représentant des Jedi, j'ai signé ces documents devant vos yeux, Monsieur le Premier ministre. Cela me rend propriétaire des clones et vous perdez tout droit sur eux. Correct ? »

« C'est exact, Maître Jedi, mais je ne vois pas où vous voulez en venir. »

Cody se mordit la langue et grimaça intérieurement de colère. Le Jedi venait de décrire leur situation en quelques mots : obliger d'obéir sous peine de mourir. Les Jedi avaient un contrôle absolu sur eux. Ils n'étaient que des produits à leurs yeux, n'est-ce pas ? Les éducateurs leur avaient dit que les Jedi se battaient pour la liberté et la paix…pourtant ils étaient prisonniers, créés pour la guerre. Et en 10 ans, aucun Jedi n'était venu les libérer. Quand il était plus jeune, Cody avait souvent rêvé qu'un Jedi vienne les libérer avant de se rendre compte que ce n'était qu'un conte de fée. Personne ne s'intéressait à eux, même les Jedi les avaient abandonnés. Et ce Jedi venait de leur rappeler de la hiérarchie imposée, les remettait à leur place. Fox et Wolffe, les deux sauvages, grognèrent doucement, fusillant ledit Jedi du regard. Et Cody aperçut les Alphas, et Alpha-17 contrôler leur rage en serrant des poings.

Face à la remarque du Premier ministre, le Jedi sourit. Cody cligna des yeux, oubliant pendant un instant sa colère. Ce n'était pas un sourire neutre, non, c'était un véritable sourire. Un sourire à la limite du bestial. Quelqu'un qui venait d'arriver à ses fins sans que sa proie ne le remarque.

« Intéressant… » Le Jedi se pencha en avant, ses mains cachées dans ses longues manches. « Vous savez, Monsieur le Premier ministre, que la République et le Sénat condamnent l'esclavage ? »

« Bien sûr, Maître Jedi, mais je ne vois toujours pas le lien… »

« Vous êtes au courant que vous venez de vendre, à un Jedi, des esclaves. » Le Jedi haussa un sourcil amusé, son sourire sauvage s'élargit. « Et vous êtes au courant que votre planète se trouve dans la République. »

« Je ne pense pas que je vous suis, Maître Jedi. » Le Premier ministre plissa des yeux et recula d'un pas. « Kamino n'appartient pas à la République. »

« C'est là que vous avez tort, Monsieur le Premier ministre. » Le Jedi montra l'écran de sa tablette, l'air serein. « Voyez-vous-même. Cela n'a pas été facile à trouver, quelques heures de recherches intenses, mais voilà les documents qui attestent de votre appartenance à la République. Quelqu'un à bien caché vos données et informations, mais pas suffisamment. Amusant, n'est-ce pas ? »

Le Premier ministre recula d'un pas au moment où le Jedi avança d'un pas. Les autres long-cous restèrent indécis, sans bouger, tandis que les éducateurs se tortillaient sur place, nerveux. Cody avait les yeux grands ouverts, surpris et choqué par la petite performance du Jedi.

« En d'autres termes, Monsieur le Premier ministre, pour vos crimes contre l'article 2 de la Convention de la République, votre base entière est sous arrestation. Vous serez absolument adorables de retourner dans vos chambres et d'attendre gentiment l'arrivée des renforts. »

Un éducateur perdit patience, refusant certainement de se faire arrêter. Celui-ci fit volte-face, ne s'embêtant pas à tirer sur le Jedi, et fila vers la porte. Cependant, il n'alla pas très loin. L'instant suivant, il se fit violemment plaquer contre le mur et une main vola à son cou, comme s'il se faisait étrangler. Cody, impressionné par une telle démonstration de pouvoir, se tourna vers le Jedi, qui avait sa main levée dans la direction de l'éducateur.

« Tss, tss, Monsieur l'éducateur. Ne testez pas ma patience. Je suis légèrement en colère aujourd'hui ». Le Jedi offrit un grand sourire avant de lâcher l'éducateur qui toussa en retrouvant sa respiration. « Monsieur le Premier ministre, sommes-nous arrivés à un premier accord ? Je suis persuadé qu'on peut faire de bonnes affaires ensembles ! »

« Maître Jedi ! » S'écria le long-cou, tentant de s'écarter de la colère du Jedi, qui avançait vers lui. Pitoyable. La créature pâle était pitoyable. « Vous n'allez tout de même pas vous retournez contre vos employés ! Les Jedi nous ont engagé pour créer vos produits ! »

Cody sentit une nouvelle montée de rage qu'il réprima rapidement. Il avait envie de se déchainer mais il préféra observer. Il était destiné à être un commandant, à observer pour appréhender la meilleure stratégie. C'est ce qu'il ferait.

« C'est là que vous vous trompez, Monsieur le Premier ministre. » Ronronna le Jedi, d'un air satisfait, tel un prédateur ayant piégé sa proie. « Mais je suis fier que vous pointer ce problème. Les Jedi n'ont jamais commandé la création des clones. Jamais. On n'était certainement pas au courant de votre petite entreprise. » Le Jedi, malgré sa petite taille, semblait bien plus imposant que la grande créature, plus menaçant. « De vous à moi, j'espère que nous pourrons déterminer ensemble qui est votre vrai employeur. »

Derrière lui, Cody entendit quelques-uns de ses frères prendre de grandes inspirations choquées par la révélation. Pendant longtemps, 10 ans pour les plus âgés, ils avaient pensé être abandonnés par les Jedi On leur avait menti. Une fois de plus. Les Jedi ne connaissaient même pas leur existence avant aujourd'hui. L'arrivée de ce Jedi n'était qu'une pure coïncidence. Et pourtant, celui-ci venait d'arrêter l'ensemble de la cité. Parce qu'ils étaient des esclaves et c'était interdit, apparemment. Cody ne pouvait s'empêcher de penser qu'il s'était trompé sur le Jedi. Il n'était pas impassible : il avait juste mis un masque pour mieux prendre ses ennemis au dépourvu. Et ses ennemis, dans toute cette histoire, étaient les long-cous.

Cody fut soudainement pris en admiration. Le Jedi venait d'accomplir ce que tous avaient toujours rêvé de faire : détrôner les long-cous pour prendre leur place.

« Très chers clones. » Appela soudainement le Jedi, un sourire aux lèvres, sans jamais détacher ses yeux du Premier ministre. « Je suis désolé de vous presser pour le moment, je vous promets de discuter juste après, une fois que tout est terminé. Mais pouvez-vous assurer que nos très chers hôtes soient bien installés dans leur chambre. Et enfermés, si possible. »

Il leur adressa un vrai sourire cette fois. Et Cody ne put s'empêcher de répondre également pas un sourire. Alpha-17 fut le premier à bouger, ordonnant rapidement aux clones d'amener les nouveaux prisonniers dans leur cellule. Il ordonna également que des clones restent avec les cadets et le Jedi pour les protéger au cas où si un éducateur ou un long-cou décide de se venger. Cody sourit. Le Jedi avait réussi à captiver Alpha-17, le clone le plus grognon de l'histoire. C'était un exploit.

Mais pour le moment, il avait une tâche à accomplir. La discussion viendrait ensuite.

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En seulement quelques heures, les long-cous et les éducateurs étaient enfermés (certains s'étaient dramatiquement évanouis face à la furie du Jedi et des clones). Obi-Wan s'était occupé de tout, satisfait de voir ces marchands d'esclaves et ces bourreaux derrières des portes blindées. Il avait signé tous les documents, les papiers pour que tout soit en forme. Il les avait ensuite envoyés vers Coruscant et le Temple pour que tout soit pris en charge. Finalement, les yeux plissés, sur les écrans, il avait fait quelques étranges découvertes, comme un certain ordre, caché au milieu de centaines de programmes. Après quelques menaces bien placées – ce qui n'était pas la voie du Jedi, mais personne n'était là pour le remettre en cause – il avait plus ou moins soudoyé le Premier ministre et ces ingénieurs pour leur demander comment cet ordre fonctionnait.

Autant dire, qu'il avait tout de suite contacté les clones médecins, leur demandant de faire des scans, retirer ces puces de leur cerveau, et de finir sur une simple visite médicale. Les clones avaient été horrifiés par la simple idée de se faire contrôler comme de vulgaires droïdes. Rapidement, tous étaient libre de leur mouvement. Mais il restait un vague détail qui gênait Obi-Wan et qui le retardait. Enfin deux détails. Et qui lui donnait des envies de meurtre. Mais ce n'était la voie du Jedi, se réprima-t-il mentalement.

Devant lui, un écran bleu brillait, moqueur affichant le premier détail : l'employeur des cloneurs était inconnu. Son nom, Darth Tyrannus, était crypté, impossible à pister. Et ce nom…c'était un nom de Sith. Il ne restait plus qu'à savoir si ce Sith était le maître ou un autre apprenti. Quoiqu'il en soit, pour commander une armée de clones comme on commandait un thé dans un bar, il fallait être sacrément haut placé et riche. Donc cela allait faciliter les recherches d'Obi-Wan. Il devrait probablement demander de l'aide aux archivistes et au Conseil, ainsi qu'aux clones eux-mêmes.

Il glissa son doigt sur l'écran pour afficher une nouvelle page. Le nouveau détail, le plus urgent pour le moment, le narguait. Devant lui se trouvait la législation et la constitution du Sénat et de la République et tout était clairement écrit : les clones ne pouvaient obtenir la nationalité républicaine, des droits et des protections car ils n'étaient pas nés « naturellement » et qu'ils n'y avaient personne qui les considérait comme « sien ». Plus étrange encore, ces lois étaient récentes, datant de dix ans pour la plus ancienne. Ce qui voulait dire qu'un sénateur était lié à un Sith (ou un Sith avait infiltré le Sénat) pour modifier la constitution pour obliger les clones à une forme d'esclavage.

Obi-Wan se fracassa la tête contre la table, le bruit attira l'attention de son garde personnel, un certain Waxer, qui ne l'avait pas lâché un instant. Les clones avaient, après tout, une bonne raison de se méfier de lui et des Jedi…et des étrangers. Alors, le Jedi ne se plaignait pas de la surveillance. Si cela les rassurait.

Ses yeux fermés, il ne vit pas le regard inquiet et admiratif du clone. Celui-ci hésitait à l'approcher, à lui parler, un peu intimidé par la figure encore inconnue mais qui avait déjà pris une place importante dans son cœur en s'imposant et se dressant contre leurs tortionnaires, quelque chose que personne n'avait osé faire jusqu'à présent. Mais Waxer n'hésita pas à se dresser fièrement devant la porte ouverte du bureau privé, montant la garde avec professionnalisme. Personne, ami ou ennemi, n'irait déranger son général. Etait-il seulement son général ? Qu'importe…il protégerait son général !

Soudain, Obi-Wan se redressa, une idée en tête. Mais il devait faire une petite confirmation. Il se tourna vers Waxer, qui sursauta, surpris d'un tel mouvement.

« Dites-moi, Waxer, qui est le clone le plus âgé de cette…armée. » Il ne cacha pas son dégoût pour le dernier mot, faisant sourire le clone (mais il manqua le regard admiratif).

« Alpha-17 et la bande d'Alphas, Sir. » Waxer répondit poliment, professionnel.

« Appelez-moi Kenobi seulement… » Fit Obi-Wan d'un air absent, se frottant la barbe. « Et les Alphas sont « nés » quand ? »

« Eum…il y a environ 10 ans ? »

Waxer ne semblait pas sûr mais cela suffisait. L'esprit d'Obi-Wan se mit en marche, les dernières étapes de son plan s'attachèrent. Il pianota rapidement sa tablette, formant les petits détails, confirmant les lois de la République afin de contrôler la légalité de son petit plan. Puis, il offrit un sourire brillant à Waxer et se leva d'un bon, sautillant de joie. Obi-Wan laissa volontairement son manque de contrôle sur ses émotions de côté pour le moment. Il voulait juste savourer sa victoire ! Il avait trouvé une solution pour libérer les clones ! Maintenant, il devait juste demander leur autorisation !

« Cela peut marcher ! » Il sautilla suivit d'un Waxer, qui fronçait les sourcils, intrigué, mais qui tenait son arme, protecteur.

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Alpha-17 buvait doucement un simple verre d'eau, les yeux à demi-fermé, écoutant le brouhaha apaisant de ses frères. Ces deux derniers jours avaient été fatigants, surprenants, choquants…Il ne savait pas vraiment comment les décrire. Tout était passé bien trop vite : un Jedi apparaissait, venait les libérer, emprisonnait les longs-cous en un clin d'œil avant de disparaitre dans un bureau, oubliant de manger et de dormir, pour trouvait une solution à leur liberté nouvellement retrouvée. Alpha-17 avait été obligé de nommer Waxer et un petit groupe de clones comme gardes pour qu'ils puissent donner à manger au Jedi, qui ne remarquait même pas leur inquiétude et leur envie de l'entourer dans des couvertures pour qu'il fasse une putain de sieste.

Une tragédie…

A présent, les clones avaient tout pris en main et Alpha-17, sa bande d'Alphas et les commandants, avait pris la cité en charge en tant que chef, assurant la sécurité des cadets et des embryons. Il avait tout de suite organisé les milliers de clones pour que chacun ait son poste – et le respecte. Alpha-17 était satisfait. Aucun n'avait contredit ses ordres : il était reconnu officiellement comme le leader de la fratrie, le plus âgé et le plus fort. Mais il était prêt à se soumettre aux ordres du Jedi s'il le fallait. Même si celui-ci leur avait dit à plusieurs reprises qu'il n'était pas leur supérieur juste quelqu'un qui faisait son devoir.

Alpha-17 déposa son verre désormais vide avant de jeter un bref coup d'œil dans le grand hall, qui contenait tous ses frères. Ils étaient excités et nerveux des nouvelles que le Jedi allait leur apporter au sujet de leur liberté. Qu'allaient-ils devenir ? Leur raison de vivre ? Pourquoi avaient-ils été créés si s'était pour trahir et tuer tous les Jedi ? Alpha-17 grogna à cette dernière pensée. Comment pouvait-il tuer un Jedi, surtout Kenobi ? Encore une fois, ils devaient leur libre arbitre audit Jedi. Dit Jedi qui refusait tout remerciement et reconnaissance, préférant se perdre dans une pile de documents législatifs pour assurer leur propre bien.

Kenobi était, par ailleurs, patiemment assis devant eux avec une tablette sur les genoux. Il sirotait son thé, d'un air absent, ne notant pas l'empilement de nourritures et de vitamines que les cuisiniers et médecins avaient vicieusement déposés devant lui. En effet, il mangeait des petites bouchées sans même sans rendre compte. Comment pouvait-on ne pas se rendre compte qu'on mangeait ? Alpha-17 l'ignorait mais c'était un spectacle à voir ! Le clone ronchon ne pouvait qu'être satisfait de voir Kenobi se remplir un peu le ventre. Même si ce n'était pas encore suffisant à son goût.

« Bonjour tout le monde ! » Kenobi leur offrit un sourire brillant. « Désolé de mon retard, cela m'a pris un peu de temps. Je vais vous présenter plusieurs points. N'hésitez pas à poser des questions ! Promis, je ne vais pas vous manger ! »

Il passa sa main dans sa barbe, ses yeux bleus brillaient d'amusement, perdu dans une blague que lui seul pouvait comprendre. Les clones s'entreregardèrent, l'humour leur passant par-dessus la tête, avant d'acquiescer.

« Je ne vais pas revenir sur votre création. Juste que les Jedi n'y sont absolument pour rien etc. Vous êtes déjà au courant, donc on peut abréger. »

« Mmmh. » Timidement, un clone leva la main.

« Oui ? Quel est votre nom ? » Kenobi sourit pour le rassurer et hocha la tête.

En une phrase, Kenobi s'était définit comme quelqu'un de profondément bon et humain. Il était la toute première personne à leur avoir demandé leur véritable prénom, et non leur numéro. La première fois qu'il avait demandé un clone, choquant tout le monde, le pauvre petit clone avait éclaté en sanglot et Kenobi avait paniqué. Il l'avait pris dans ses bras, pour le calmer et lui faire un câlin, en regardant autour de lui, cherchant une explication. Autant dire qu'il n'avait pas apprécié la révélation (les meubles cassés pouvaient en attester). Mais il s'était assuré de demander les noms de tous les clones qu'il croisait et tentait de les retenir. Alpha-17 ne s'était jamais autant sentit…humain, vivant. On lui reconnaissait enfin un droit de vivre, de penser. Et il adorait ce sentiment.

« Wooley, sir. » Kenobi hocha la tête à nouveau. « Qui est notre…créateur ou employeur, si ce ne sont pas les Jedi ? »

« Vous connaissez les Siths ? » Les clones approuvèrent. « J'ai l'hypothèse que l'un d'eux, profitant potentiellement de sa position cachée, de sa richesse et de son pouvoir, a commandité votre création pour nous tuer. »

Les clones grognèrent de colère à la mention d'un enfoiré qui voulait tuer leur Jedi. Ils le trouveraient et le tueraient avant, Alpha-17 allait s'en assurer. Il hocha discrètement la tête avec ses commandants.

« Comment avez-vous su ? » Intervint un autre clone. « Boil, sir. On aurait très bien pu être créé pour vous, par un Jedi qui s'est caché ! »

« Très simple : Jango Fett est surnommé le Tueur de Jedi. » Beaucoup de clones s'étouffèrent, choqués par la révélation, et en colère de savoir que le Prime s'était rapproché de leur Jedi. Et si celui-ci avait tenté de lui faire du mal ? Alpha-17 se promit de tabasser, voire tuer Prime, s'il avait fait du mal à leur Jedi. « A vrai dire, je ne lui en veux pas trop. Les Jedi ont commis une grave erreur qui a conduit à la mort de sa famille. Il déteste les Jedi et veut se venger d'eux. Cela m'étonnerait qu'il soit volontaire pour créer une armée de ses propres clones au service des Jedi. C'est beaucoup trop absurde. »

Alpha-17 cligna des yeux, intrigué et curieux de l'histoire de Prime. Il ignorait tout de son passé, hormis le fait qu'il détestait les Jedi. Tout s'expliquait à présent. Prime n'avait jamais fait son deuil, n'était jamais passé à autre chose. Alpha-17 imaginait bien que perdre sa famille pouvait rendre fou : il le savait, il l'avait vécu pendant 10 ans. Et il s'était maîtrisé pendant tout ce temps pour éviter de se venger et de se faire tuer par la suite. Mais cela ne pardonnait pas Prime de la souffrance qu'il leur avait infligée. Et du fait qu'il voulait tuer leur Jedi.

« Cela étant dit, vous êtes à présent libre de l'influence du Sith. » Kenobi continua. « Par contre, j'ignore tout de lui. Je connais juste son existence. »

« Ne vous en faites pas, sir, on le trouvera. » Promis sombrement Alpha-17, même si Kenobi ne sembla pas se rendre compte du ton menaçant.

« Je n'en doute pas ! Vu votre compétence, je suppose que dans quelques mois, tout sera terminé. »

Il sourit et Alpha-17 se sentit rougir sous le compliment. Il n'aurait jamais deviné que cela faisait autant de bien de se faire traiter en humain vivant et intelligent. Ses frères sourirent également, fiers et heureux. Ils étaient prêts à se jeter dans l'action juste pour prouver leur efficacité aux yeux du Jedi. Le Sith était un danger pour leur Jedi. Et il refusait de laisser un danger courir librement.

« Le deuxième point qui m'a pris beaucoup de temps est au sujet de votre liberté et de la reconnaissance de votre nationalité républicaine. » Kenobi hésita un instant, soupira tristement. Alpha-17 ne s'attendait donc pas à une bonne nouvelle, ses espoirs se contractèrent durement dans sa poitrine. « Comment dire…ils n'accepteront pas votre présence. »

Un poids se compressa dans sa poitrine alors que des murmures tristes, déçus, agacés, voire colériques, raisonnèrent dans le hall. Alpha-17 refusa de baisser la tête mais cela ne l'empêcha pas de se sentir déçu. Finalement, pour trouver leur liberté, ils allaient devoir partir, quitter la République, qui ne leur offrait aucune protection. Mais cela signifiait aussi quitter leur Jedi. A moins de le kidnapper ? Alpha-17 posa le pour et le contre dans son esprit. Il était vraiment tenté de le faire mais finalement cela reviendrait à priver Kenobi de sa liberté et de son choix, chose qu'il refusait d'accomplir.

Une fois la déception passée, Alpha-17 ressentit de la colère. Bien sûr qu'ils ne seraient pas acceptés ! Ils étaient juste des produits créés pour la guerre ! Leur mort ne signifiait rien pour le Sénat et les autres « normaux » ! Ils étaient juste inférieurs à leurs yeux, inhumains, incapables de ressentir les émotions. Et maintenant, ils étaient inutiles. La solution : les jeter, les renier. Oh. Alpha-17 se promit qu'il allait agir. Ils étaient une armée pensante, intelligente, entrainée, puissante, la seule armée à être aussi nombreuse dans la galaxie. Les frères étaient soudés, désormais libres, farouches…Le leader se tourna discrètement vers ses commandants et il utilisa leur code secret. Les clones hochèrent la tête avec un sourire sadique. Alpha-17 se tourna de nouveau vers le visage attristé du Jedi. Oui. Cette fois, il était résolu. Cette fois, les frères pouvaient agir. Et ils allaient agir. Se révolter et dominer. Se venger des Siths, de la République et du Sénat. Les Jedi…il ne savait pas quoi penser des autres Jedi. Mais s'ils étaient tous comme Kenobi, il les aiderait. Sûrement vivre sur Coruscant était une mauvaise idée pour eux ?

« Néanmoins, j'ai trouvé un petit défaut législatif et je compte bien en profiter. » Assura ensuite Kenobi, le visage désormais brillant de joie, de satisfaction et de plaisir attisant la curiosité des clones. « Vos frères les plus âgés sont les Alphas. » Il pointa la petite bande, qui leva fièrement la tête et Alpha-17 était heureux d'être qualifié de frère et non de clone aux yeux du Jedi. « Or, ils ont 9 ans et 6 mois, selon vos fiches. »

« C'est exact. » Confirma Alpha-17 avec les sourcils froncés.

L'accélération forcée de leur âge, esprit et corps établit une croissance et une maturité rapide. Le problème que regrette le leader était qu'ils ont peu profité de leur enfance – si on peut vraiment dire qu'ils ont eu une enfance. Or, s'ils ont l'esprit d'un adulte, ils ignorent énormément de chose sur la vie réelle : il leur manque l'expérience.

« Ne vous inquiétez pas, je suis sûre que les Jedi pourront trouver une solution et vous permettre de grandir et vieillir normalement. » Affirma Kenobi, se voulant rassurant.

Les clones approuvèrent avec joie et Alpha-17 fut satisfait. Tout irait mieux pour ses frères (il oublia, pour le moment, le léger problème des Siths et du Sénat) : les plus jeunes pourront vivre normalement. Enfin…le plus normalement possible.

« Selon la loi de la République, l'âge adulte est considéré à 18 ans, ou équivalent 18 ans pour les autres espèces. Bon…chez les Jedi, on devient adulte le jour où on devient Chevalier mais là n'est pas le problème… » Kenobi posa ses yeux sur les clones. « Lorsqu'un mineur est récupéré, il devient un pupille de la République, mais dans votre cas, ce n'est pas possible. Cependant, vos fiches vous considèrent comme mineurs car votre créateur, Fett, est un humain, c'est précisé que c'est un moyen pour vous garder soumis à l'autorité des cloneurs et des Jedi. En d'autres termes, il suffit juste de vous adopter si vous voulez obtenir la protection de la République. »

Le silence était pesant, incertain et nerveux. Alpha-17 se pencha en avant, déposant ses coudes sur ses genoux.

« Jango Fett a refusé de vous considérer comme des enfants, cet abruti… » Il grogna ce dernier mot dans sa barbe mais dans le silence, les clones l'entendirent. « Et je suppose que très peu de personnes voudront adopter autant de clones. Et les Jedi ne peuvent pas assurer votre protection sans qu'on les accuse de trahison… »

Alpha-17 ne voulait pas être adopté, il se considérait comme un adulte. Mais si c'était le seul moyen de vivre librement, il s'y plierait. Mais ce que disait Kenobi était vrai : personne ne voudrait d'eux et les Jedi serait en danger…il soupira. Puis il cligna des yeux. Pourquoi Kenobi évoquait-il l'adoption si c'était pour dire que c'était impossible ?

« Cela dit, rien ne m'interdit de vous adopter. » Silence profond. « Tous. » Le silence s'épaissit, rendant le Jedi un nerveux. « Enfin…seulement si vous le voulez ? »

La seconde suivante, les cadets sautèrent sur leurs pieds pour engloutir Kenobi (leur nouveau père ?) sous une masse de câlin. Les plus âgés sautillèrent de joie, certains pleuraient, d'autres remerciaient…

Alpha-17 était aux anges. Il n'avait jamais pensé à cette solution et il était ravi. Cela signifiait qu'ils allaient pouvoir rester avec leur Jedi pour toujours ! Et pour que sa famille reste soudée et ensemble…ses yeux devinrent sombres et sadiques alors qu'il regardait la pile enthousiaste de clones. Il devait protéger sa famille. Faire quelque chose pour éloigner, tuer et détruire tous leurs ennemis et opposants. Personne ne pourrait les séparer. Sans quoi, ils ne seraient jamais en sécurité. Il se tourna vers ses commandants tout aussi préparé que lui.

« On a une révolution à préparer. »

OoO

Le premier à comprendre le léger problème de rébellion était Palpatine. Disons qu'il était difficile d'ignorer le problème en question lorsque celui-ci pointait le bout de son nez dans son bureau, sur sa planète. Tout autant difficile d'ignorer le problème lorsque celui-ci se représentait par un blaster bien placé sous son menton. Pire encore, son problème devint des problèmes quand d'autres assaillants l'entourèrent, les armes pointées sur lui.

Il voulut utiliser la Force mais sous la surprise, la stupeur, et un violent mal de crâne qui l'accompagnait depuis quelques jours pour une raison qui lui échappait, la Force fut bloquée par des menottes antiforces (en fait, il avait un mal de crâne depuis qu'il avait perdu contact avec Kamino et tout essai pour leur parler s'était soldé en un échec ce qui n'était pas prévu ! Kenobi aurait dû présenter l'armée aux Jedi, puis il aurait dû partir à la poursuite de Fett pour ensuite déclarer la guerre pour qu'il puisse gentiment prendre le pouvoir !). Mais pourquoi tous ses petits plans confortablement et bien préparés s'étaient détruits les uns après les autres ? C'était sûr, tout était de la faute de Kenobi. Il ne savait pas comment et pourquoi, mais c'était toujours de sa faute !

Stupidement, il regarda le métal qui l'emprisonnait. Puis ses assaillants, puis le métal, ses assaillants et ainsi de suite. Comment, par toutes les étoiles, avaient-ils pu savoir qu'il était lié à la Force ?

Normal qu'il avait perdu contact avec les clones ! Ces enfoirés se trouvaient sous ses yeux, le menaçant. Ils le menaçaient ! Lui ? Leur maître ! Rageur, il se débattit.

« J'ordonne l'ordre 66 ! » Cracha-t-il, ses yeux dorés brillaient désormais de rage.

« Ouais, ouais, on sait, on sait. » Gronda le clone le plus grand, le plus menaçant, son visage caché dans un casque blanc, noir et doré, le désignant comme leader de l'opération.

Sous le choc de Palpatine, il se prit une violente baffe qui brisa sa mâchoire. Il cligna stupidement des yeux alors que la douleur commença à palpiter et que du sang coulait le long de son menton. Que… ?

Son menton fut durement pris entre des doigts gantés de métal. Le clone serra férocement et Palpatine grogna de douleur, sa pauvre mâchoire craqua à nouveau. Que… ?

« Tu as osé tenter d'assassiner les Jedi et prendre le pouvoir en nous contrôlant, Sith. » La voix glaciale du clone le fit frissonner. Lui ? Un Maître Sith ? Frissonner face à une sous-race ? « Pire encore, on aurait pu tuer notre Jedi, notre père. » Père ? Fett ? Quoi ? « Juste pour cela, tu vas crever dans d'atroces souffrances. »

Le clone le lâcha et il tomba au sol comme une poupée de chiffon. Que… ?

« Cody, Fox, je vous charge de ce bâtard. » Ordonna le leader. « Je le veux enchaîner, brisez-le de ses secrets, faites ce que vous voulez de lui. »

Que… ?

« Quant à nous autres, on a un nouvel empire à établir ! »

Que diable s'était-il passé pour que son plan foire à ce point ? Hurla intérieurement Palpatine alors qu'il était trainé comme un vieux sac de patate sur le sol, disparaissant à tout jamais des yeux du public.

OoO

Le reste de la Galaxie observa les nouvelles avec choc. Et à raison. Ce n'était pas tous les jours qu'une armée de clones d'un mercenaire dangereux sortie de nulle part attaquait le Sénat pour prendre le pouvoir, prouver un complot d'un Sith – Palpatine était corrompu jusqu'au bout de son ongle de son gros orteil. Tout cela sous les yeux médusés des Jedi, qui se trouvèrent coincés, comme par hasard, dans leur temple (Obi-Wan avait, lors d'une conversation, mentionné les systèmes de défense du temple et n'avait jamais remarqué les regards conspirateurs de ses nouveaux fils).

Alpha-17 s'était proclamé leader de leur nouveau système et ordonna l'arrestation, après des enquêtes fournies, des membres corrompus du Sénat, fit un peu de nettoyage et décida d'envoyer les Jedi dans un autre temple, loin de toute influence politique. Les rumeurs courraient qu'Alpha-17 avait engueulé le Conseil, de leur irresponsabilité, de leur stupidité et les avait ordonnés de mieux protéger ceux dans le besoin. Autant dire, Yoda avait ordonné illico-presto le départ des Jedi vers une nouvelle planète neutre et avait annoncé que si quiconque avait besoin d'aide, ils étaient libres de venir directement les voir. Non, Yoda n'était pas effrayé d'Alpha-17. Pas du tout. A peine. (Il faisait des cauchemars toutes les nuits).

Obi-Wan n'essaya même pas de comprendre ce qu'il s'était passé. Il cligna des yeux, confus, appris les nouvelles, confus, avant de hausser les épaules en disant que les réformes permettaient d'évoluer et d'avancer. Et il était reparti s'occuper des cadets et de ses recherches pour leur permettre de grandir normalement.

Tout le monde savait – sauf le principal intéressé, évidemment – que cet empire n'avait été formé que pour la sécurité et la protection d'Obi-Wan – en plus de l'envie de vengeance des clones. Insulter, mal regarder Obi-Wan était synonyme de mort (quelqu'un avait juré apercevoir un petit clone de la taille d'un enfant de 6 ans éborgner quelqu'un avec un stylo pour avoir dit du mal de leur père). Mais Obi-Wan semblait être le seul à pouvoir calmer leurs ardeurs et d'adoucir le nouvel empereur.

Les Jedi avaient un peu critiqué la position d'Obi-Wan, pour les plus anciens, mais celui-ci était également adoré par les plus jeunes générations de mini-Jedi et les Padawans ainsi que ses amis. Donc les vieux Jedi s'étaient inclinés, pris leur retraite pour certains et d'autres décidèrent de changer les règles et d'autoriser la création de familles tant que le Jedi accomplissait sa mission de protéger la galaxie. Le Conseil avait déterminé que calmer quelques milliers de clones enragés était un excellent exemple de protéger la galaxie, conciliant avec succès famille et devoir. Obi-Wan avait été heureux de pouvoir vivre avec ses très nombreux fils (qui ne le lâchaient jamais, toujours à le surveiller et à le protéger).

Obi-Wan aida même un Anakin très confus à libérer tous les esclaves de Tatooine puis à se marier avec Padmé. Anakin procéda à toutes ces nouvelles avec un air stupide et béat, clignant simplement des yeux lorsqu'il apprit que son vieux mentor était un traitre manipulateur et un Sith (« Ah ! C'est pour ça que j'avais mal à la tête à chaque fois que je le visitais ! » Indiqua Anakin sous le visage blasé et exaspéré d'Obi-Wan et du Conseil). Celui-ci ne sembla pas comprendre ce qu'il se passait mais il accepta avec joie tous ces changements. Sauf un…

Il entra en guerre avec les clones pour avoir l'attention d'Obi-Wan. Bordel, il avait vécu avec lui pendant 10 ans ! Il avait plus de droits qu'eux !

Plus loin, dans un coin paumé au cœur d'un lieu sordide de l'espace, Jango observait les nouvelles depuis son écran, les yeux écarquillés de stupeurs mais aussi d'autre chose. Il regardait une vidéo où Obi-Wan calmait tranquillement une bande de clones juniors assoiffés de sang.

« Bordel…il est sexy… »

« PAPA ! »

OoO

Hello ! Voilà mon premier OS sur Star Wars ! Je sais, je sais, c'est un peu du n'importe quoi et un peu rapide mais cela reste des idées. Reste à voir si je fais des suites ou une histoire prolongée, ce qui m'étonnerait beaucoup !

Mais bon, je devais enfin m'attaquer à cet univers ! Après tout, j'ai grandi avec Star Wars ! La nostalgie, vous connaissez ! Donc voilà le résultat ! Mouahahaha ! D'autres OS sortiront en temps et en heures !

A bientôt !