Disclaimer : M. Kurumada Masami

Rating : T

Voilà, c'est mon premier récit (en attendant que je finisse ma première fanfiction) :s j'espère que ça vous plaira :s...


Ce que j'aime chez toi

Athéna avait gagné la bataille contre Hadès, détruisant les Enfers, soulevant l'ire de Zeus, roi des dieux.

Trop loin. Ils étaient allés trop loin.

Cela ne pouvait plus durer.

Mais plutôt qu'une nouvelle ère de guerre, c'est un accord de paix qui fut conclu.

Toutes les victimes de ces folies furent rendues à la vie.

Tous les griefs se devaient d'être oubliés.

Et ils le furent.

Non sans mal.

Mais ils le furent.

Cela faisait trois ans maintenant.

Déjà.

Seulement.

Les avis divergeaient à ce sujet.

Mais personne n'en était mécontent.

Personne.


Un matin comme tant d'autre avant celui-là, Dohko entra sans se faire annoncer dans le bureau du grand Pope.

C'est sans même lever le regard vers lui que Shion continua à griffonner sur ses papiers, comme seul un chef de l'autorité suprême pouvait le faire.

-Bien le bonjour, ô votre sainte magnificence !

-Bonjour Dohko.

Ce fut sa laconique réponse. Cela n'empêcha pas la balance d'avancer gaiment.

-Je peux savoir ce qui t'amène ?

-N'as-tu pas une petite idée ?

Un sourire étira les lèvres de Shion.

-Tu n'es pas obligé de venir juste parce que mes fesses t'intéressent...

-Oh mais il n'y a pas que tes fesses qui m'intéresse...

-Vraiment ? Et quoi d'autre alors ?

-...Ce qu'il y a devant...

La moue aux lèvres, Shion prit une nouvelle feuille vierge avant de la noircir aussi sec de son encre d'ébène.

-Ça, ce n'était pas très élégant.

-Mais il n'y a pas que ça qui m'intéresse chez toi.

-Ben voyons. Et quoi d'autre alors ?

-Tes mains.

Et il caressa sa longue main blanche, celle qui tenait la feuille.

-Mais il n'y a pas que ça.

-Vraiment ?

-J'aime la douceur de tes cheveux.

Et il passa ses doigts dans la longue chevelure de son amant.

-J'aime ton odeur.

Et il enfuit son nez dans la verte crinière, arrachant un cri de protestation à cet homme qui avait de plus en plus de mal à s'occuper de sa tâche.

-J'aime ta peau.

Et tout en caressant légèrement ses flancs, il embrassa le creux de son cou. Le stylo cessa sa fonction. Enfin, Dohko avait toute l'attention de son amant.

-J'aime tes yeux.

Et il embrassa ses paupières.

-J'aime tes lèvres.

Et il y déposa un baiser.

-Et tout ce qui fait toi.

Cette fois, c'est Shion qui l'embrassa d'un baiser qui fit assoir Dohko sur le bureau.

-Et toi, qu'est-ce que tu aimes chez moi ?

Les doigts de Dohko étaient entortillés autour des cheveux de l'ancien bélier.

-J'aime tes yeux.

Et il embrassa ses paupières.

-J'aime ton regard.

Et il posa son front contre le sien, plongeant ses yeux mauves dans le vert dédoublé de son compagnon.

-J'aime ta voix.

Et il caressa sa gorge.

-J'aime ta langue.

Et l'embrassa à nouveau, emmêlant les langues un court instant. Dohko avait de plus en plus de mal à contenir son excitation.

-J'aime ton corps.

Et il fit parcourir ses longues mains blanches le long de sens flancs.

-Et tout cela je l'aime parce que c'est ce qui fait toi et pas un autre.

Et leurs lèvres se happèrent à nouveau avec avidité.

Cette conversation, ils l'avaient déjà eu plusieurs fois auparavant. Et ils l'auront à nouveau. Ils aiment l'avoir de temps en temps.

Parce que de tels instants de tendresses, ils en ont été privés pendant des siècles.

Parce qu'ils ne savent pas si demain ils seront toujours là.

Parce qu'ils s'aiment tout simplement.

Et après la communion des cœurs, survint celle des corps.