Hey !
Et voilà un nouveau projet de fanfic longue. Je sais pas encore trop quoi en faire, mais j'ai déjà quelques chapitres d'avance et ça commence à prendre forme, donc voilà. Ce sera de la tranche de vie en UA moderne, divisée en deux parties dont la première se passe au lycée, c'est du Asrian et il y aura de l'amour, des problèmes, du drama et plein de sujets de la vie. Et il y aura des musiques, en plus. Voilà.
Les chapitres seront globalement assez courts - entre 1k et 2k mots, et si tout va bien, je posterai régulièrement. C'est pas un projet trop prise de tête aussi, comme je pose au fur et à mesure que j'écris et qu'il y n'y aura pas de relecture globale, il y aura peut-être des incohérences sur le long terme. Mais je taf avec un plan pour éviter d'en faire.
Merci à Ya pour sa relecture !
Sur ce, bonne lecture !
Prologue
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– T'es sérieux ?
Julian ne devrait pas rire. Mais c'est ce bruit qui sort de sa bouche, un son désarticulé comme un pantin brisé, un tas de rêves en miettes, et Asra se sent trembler.
Pas de froid, cette fois.
– Oui.
Un long grelot qui sonne le glas.
Asra ramène sa main contre son chandail. Iel détourne le regard vers sa fidèle petite compagne roulée dans un coin. Sa tête rose repose sur ses anneaux, son regard rouge pointe dans le vide. Iel s'approche pour caresser ses écailles, froides. Lisses. Sa langue s'agite.
– Je n'ai rien de plus à te dire, iel ajoute.
Silence. Iel regarde ses paumes, sa peau si sombre sur cette laine blanche. Ses touts petits doigts.
Iel laisse la tête lavande se lover au creux de sa paume, tourne le dos à Julian. Mais iel ne peut pas s'empêcher de chercher dans la vitre le reflet de son visage. Cette déception profonde qu'un sourire ironique déchire. Ce regard gris comme un ciel triste, résigné.
Et l'étincelle qui demeure dans sa prunelle.
Asra se détourne.
– Je croyais que…
Vers le plancher noir que le temps gondole. Ce sol plein de rainures, vieux comme les poutres qui déforment les murs. Alourdit par les tapis qu'iel a iel-même déposés, quand iel est arrivé ici.
– Bêtement…
Le toit penché des combles lui semble trop bas, soudain. Étouffant. Si proche.
– Mais je me suis fait des idées, hein ?
La lucarne qu'iel se plaît à traverser, dans les nuits d'été étouffent la ville, pour grimper sur le toit. Un joint coincé entre les lèvres.
– Encore.
Iel serre les dents.
Julian se lève, et son manteau traîne le long de son dos. Le silence qui l'accompagne étire leur supplice. Asra déteste ça. Iel voudrait de la musique, quelque chose qui bouge. Un album de The Orion Experience, Sugar ou bien Cosmicandy, mélodie colorée et paresseuse qu'iel pourrait écouter depuis le lit duquel Julian s'échappe.
Mais il n'y a pas de musique. Rien pour tromper l'angoisse qui remonte le long de sa gorge alors que Faust s'enroule autour de son bras.
– Je ne peux pas te donner ce que tu veux, iel se défend.
Des pas dans son dos. Iel inspire. Bientôt ce sera fini. Ce sera dur, et quand Julian quittera la pièce, iel rongera sa tristesse seul dans cette chambre pleine de breloques. C'est comme une engueulade, une punition en cours. Un mauvais moment un peu humiliant. Ça passe. Il suffit d'inspirer.
– Si tu le dis.
Un ricanement sec lui retourne le ventre.
Iel entend l'apprenti médecin qui s'éloigne dans son dos. Ses pas vont vers la porte lourdement décorée où pendent les clefs.
S'arrêtent devant.
– Tu sais, Asra.
Iel ne se tourne pas.
– Je sais ce que je vaux. Je suis pas… Je sais pas faire les choses bien. J'essaie, mais apparemment…
Iel serre les manches trop longues de son pull, alors que Faust s'installe autour de ses épaules comme un collier de protection.
– Mais toi non plus, t'as vraiment pas changé en six ans.
Et la porte claque. Pas fort. Pourtant, Asra la sent comme une baffe sèche sur sa joue. Une brûlure qui passe sous sa peau. C'est là, insupportable, une sensation qu'iel ne peut pas effacer. Parce qu'elle ne vient pas de la main de son visiteur.
Mais de cette déception cuisante.
Iel croit entendre Julian descendre les escaliers. Pour la dernière fois, sans doute.
Cette fois, c'est dans sa gorge que le rire se tord.
– On dirait que c'est fini, ma belle.
Et comme iel caresse la tête curieuse de Faust, iel réalise que ses doigts tremblent encore.
Voilà voilà. Un peu de drama pour commencer.
Rendez-vous la semaine prochaine pour le premier chapitre !
(Promis, ça commence doucement)
(Et il y aura beaucoup de moments mignons)
(Oui Asra a un serpent en liberté dans sa maison)
