J'ai oublié de mettre ça au 1er chapitre :
Auteur : Darla01
Rating : G (pour l'instant, ça pourrait changer selon mon inspiration)
Spoilers : les 5 HP les 2 petits livres annexes
Disclaimer : les personnages de l'univers d'HP ne m'appartiennent pas, sauf ceux que j'ai créé, et je ne gagne pas d'argent avec cette histoire.
Merci beaucoup à Tilise et Abel pour vos reviews.
La suite maintenant.
Chapitre 2
Invasion à Privet Drive
La tante Pétunia laissa échapper un cri quand le plateau toucha le sol et que les tasses se brisèrent sous le choc, libérant de ce fait le thé qu'elles contenaient sur le carrelage brillant du salon.
« Harry ! » Elle se retourna vers son invitée. « Je suis désolée, il est un peu ... dérangé ! » Puis revenant vers Harry. « Et toi ! Mais vas-donc chercher une serpillière ! »
Mais Harry ne bougea pas. Ce que disait sa tante semblait loin, très loin de lui. Il n'avait pas l'impression qu'elle se trouve dans la même pièce. La personne qui se trouvait devant lui était une des personne que Harry n'aurait jamais cru possible de voir à Privet Drive, dans cette maison, avec ces habits, allant boire le thé avec la tante Pétunia, elle, pourtant si attachée à ne fréquenter que des gens normaux.
Le cerveau de Harry se remit lentement en marche et il réussit à articuler quelque chose « Professeur McGonagall ! »
« Bonjour Potter ! » Comme Harry avait toujours cet air ahuri et ne disait rien, elle ajouta « Moi aussi je suis contente de vous voir ! »
Elle souriait. Par contre la tante Pétunia avait viré de sa couleur rouge gênée au vert malade. Elle regardait alternativement Harry, puis la femme assise sur son canapé que son neveu avait appelé professeur et sembla sur le point de s'évanouir. Si son mari aurait été là, elle aurait sûrement hurlé pour appeler à l'aide, mais pour l'instant, il était dehors. Elle se contenta donc à observer les débris des tasses qui jonchaient aux pieds de Harry.
Le professeur McGonagall dut s'en apercevoir car elle déclara « Ne vous en faites pas pour cela ! » Elle sortit sa baguette. La tante Pétunia fit un bond sur le canapé et essaya de s'écarter le plus possible de cette femme en se collant contre l'accoudoir. « Reparo ! Recurvite ! » Les tasses se ressoudèrent et le thé disparut, laissant le sol immaculé comme il l'était avant que Harry ne fasse tombé le plateau. Elle rangea sa baguette.
Harry n'en croyait toujours pas ses yeux. Le professeur McGonagall, son professeur de métamorphose et directrice de maison à Poudlard ! Poudlard... Cela lui semblait bien loin maintenant, après les événements de cet fin de trimestre, le temps où il prenait des notes pendant son cours. Mais que venait-elle dont faire ici, si loin du monde de la magie ?
Il l'observa. Elle portait un tailleur écossais avec une chemise beige et une veste de la même couleur que la jupe. Cela faisait étrange de la voir ainsi vêtue. Il l'avait toujours vu avec une robe de sorcier ou en robe de chambre lorsqu'il se faisait prendre lors de ses virées nocturnes. Mais là, elle ressemblait à une parfaite moldue, dans le même genre que la tante Pétunia, c'est peut-être pour ça qu'elle n'avait pas hésité à la faire entrer dans sa maison, la voyant comme quelqu'un avec qui partager ses commérages pour la faire oublier que Dudley venait de la renverser en vélo.
La seule chose qu'elle n'avait pas changé était sa coiffure. Toujours chignon serré et toujours les mêmes lunettes.
Lorsqu'elle avait dit ces deux formules, Harry se sentit encore plus choqué qu'avant. Il connaissait son professeur comme étant très respectueuse des lois, surtout celles qui concernaient la restriction d'usage de la magie devant des personnes dépourvus du moindre don. Pourtant là, elle venait d'effectuer deux sorts, devant sa tante, dans une maison de moldus, à Privet Drive.
Cette pensée le fit frémir. Et si le ministère de la magie croyait que c'était lui qui avait envoyé ces sorts. Il se ferait renvoyer de Poudlard immédiatement, sans aucune audience disciplinaire pour le sauver cette fois-ci. Et puis une autre pensée vint à son esprit. Le professeur McGonagall était tellement différente, tellement loin de ce qu'il lui connaissait de d'habitude. Et si ce n'était pas elle qui se trouvait devant lui mais quelqu'un qui avait pris du Polynectar.
« Je sais ce que vous devez penser Potter. » Voyant qu'Harry ne répondait pas, elle continua : « Vous devez penser que c'est peut-être un piège, que je suis un peu bizarre aujourd'hui, mais sachez que c'est tout à fait moi, que je ne suis pas une vulgaire copie et que s'il le faut pour vous le prouvez, je pourrais me transformer immédiatement dans ma forme animagnus ! ».
Harry mit longtemps à assimiler que la dernière phrase de son professeur, même si elle n'était pas une question, attendait une réponse. « Non, non, ça ira » dit-il avec empressement. Il ne voulait pas qu'un chat apparaisse dans le salon, la tante Pétunia n'y survivrait peut-être pas.
Le professeur regarda les tasses et le plateau. « Potter, allez donc nous refaire du thé, prenez-vous une tasse et tachez de ne pas renversé cette fois-ci ».
Harry ramassa le plateau et partit à la cuisine. Tandis qu'il préparait du thé, il entendit clairement le professeur McGonagall parler à sa tante, mais il n'arrivait pas à comprendre ce qu'elle pouvait bien lui dire.
Quand le thé fut enfin prêt et versé dans les trois tasses, il se dépêcha de retourner au salon.Sa tante avait toujours une expression de crainte sur son visage et essayait de regarder par la fenêtre pour voir si on pouvait l'apercevoir depuis l'extérieur. Cependant quand elle regarda Harry, il put distinguer aussi une petite pointe de gaieté et de satisfaction.
Il posa le plateau sur la table basse, prit sa tasse et s'assit sur le fauteuil devant McGonagall. « Bien ! Comme je le disais à votre tante avant que vous ne reveniez Potter, j'étais perdu dans mes pensées lorsque je n'ai pas fait attention et je n'ai pas vu votre cousin arrivé. J'étais complètement ailleurs, je pensais à l'année scolaire qui va venir et ... Je m'éloigne un peu du sujet là, désolée. »
L'attitude de son professeur était de plus en plus étrange.
« Oui, bon, tout cela pour vous dire que je suis venue ici pour vous annoncer que l'on viendrait vous chercher demain en fin d'après-midi pour passer le reste des vacances dans un autre endroit ».
Harry sentit un sentiment de joie se répandre dans tout son corps. « Oh ! Très bien ! ». Il essayait de ne pas paraître trop heureux.
Son professeur vida sa tasse de thé d'un seul coup et se leva « je dois y aller maintenant. J'ai été contente de vous voir Potter ». Elle se dirigea vers la porte, Harry la suivit. « Oh ! J'oubliais ! » Elle se retourna vers Harry. « Félicitations pour vos BUSEs. J'ai été très contente de vos résultats, vous faites honneur à votre maison. J'attends votre hibou, mais je pense que la carrière dont vous m'avez parlé le trimestre dernier vous soit tout à fait accessible et vous pouvez l'envisager très fortement ».
Elle se tourna vers sa tante : « votre neveu vous a dit ? Il a obtenu 10 BUSEs à ses examens. C'est un des meilleurs élèves de l'école. Sur ce. A bientôt. »
Elle alla vers la porte et Harry la raccompagna. « Au revoir Potter, je pense qu'on se reverra à l'école. »
« Au revoir professeur ! »
Il ferma la porte et quand il se retourna, sa tante était là et lui faisait face. « Alors comme ça tu es doué en cette chose qui fait ton anormalité ! » Elle n'avait pas du faire attention à ce qu'il y avait écrit dans la lettre de Harry le matin, c'étant juste préoccupé du fait que c'était une lettre contenant des mots qui pouvaient expliquer ce qu'il était vraiment. « Que cela ne te monte pas la grosse tête et ne te fasses faire tu-sais-quoi à tout bout de champ. De toute façon, tu n'as pas le droit, sinon tu serais renvoyé de ton école de cinglés. »
Elle se retourna et partit vers le salon tout en hurlant : « Et je ne veux plus jamais voir des gens de ton espèce dans ma maison ! »
Il ne s'attendait pas à avoir des congratulations pour ses bonnes notes de la part de la tante Pétunia. Il n'en avait jamais eu. Surtout pas en primaire quand il rentrait avec des bulletins bien meilleurs que ceux de Dudley.
Il remonta dans sa chambre et fit sa valise. Ses affaires ne s'étaient pas trop éparpillées dans la chambre vu que cela faisait seulement deux semaines qu'il était de retour à Little Whining.
Quand il eut fini, il s'étala sur son lit pour attendre l'heure du dîner.
Il réalisa qu'il ne savait même pas où il allait passer le reste des vacances, ni qui allait venir le chercher. Dans sa confusion de voir McGonagall ici, il n'avait même pas pensé à le lui demander. Peut-être irait-il au Terrier ? D'un côté, il avait envie d'y aller, voir Ron et les Weasley, pouvoir jouer au Quidditch lui ferait sûrement le plus grand bien, cela lui permettrait d'arrêter de penser à Sirius en permanence. Mais d'un autre côté, les Weasley n'arrêteraient pas de lui demander s'il va bien, de surveiller les moindres de ses faits et gestes (au cas où il aurait des tendances sucidaires), et ça, il ne savait pas s'il pourrait le supporter.
Chez Hermione ? Non. Il ne savait même pas où elle habitait vraiment, elle lui avait juste dit que c'était à l'Ouest de l'Angleterre, et dans sa dernière lettre, elle disait qu'elle partait deux semaines en août en Turquie.
Ce qu'il appréhendait le plus, c'était de devoir retourner au Square Grimmauld. Etre dans la maison de Sirius, après ce qu'il lui était arrivé... Si seulement il avait mieux étudié l'occlumancie et qu'il avait ravalé sa fierté face à Rogue, Voldemort n'aurait pas pu pénétrer ses rêves. Ses rêves... Cela faisait un moment qu'il n'avait plus de rêves des activités de Voldemort ou qu'il ne ressentait plus son humeur. Depuis l'examen d'histoire de la magie en fait. Certes, il refaisait le cauchemar du cimetière avec la mort de Cédric et à cela venait s'ajouter la nuit au département des mystères, mais moins souvent que l'année dernière.
Hedwige pénétra soudain par la fenêtre.
« Te voilà ! Où étais-tu donc ces deux derniers jours ? » Il se leva et s'approcha de sa cage. « Nous partons de chez les Dursley demain soir. » Elle lui tendit sa patte où une lettre est était accrochée « Oh ! Tu étais chez les Weasley. Merci. » Il posa la lettre sur la commode, ouvrit un tiroir et sortit un cookie qui devait dater d'au moins une semaine. « Tiens, c'est le dernier. Il n'est pas très frais, mais quand même moins dur que ceux d'Hagrid. » Il lui donna le biscuit et Hedwige hulula d'un ton appréciateur.
Harry se recoucha sur son lit et ouvrit la lettre. Elle venait de Ron.
Cher Harry,
J'ai une super nouvelle. Dumbledore a réussit à convaincre Bill de demander une année sabbatique aux gobelins afin qu'il puisse devenir notre nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal. Il a pris qu'une seule année, comme ça il évite la malédiction de ce poste (Maman ne souhaite pas trop qu'il meurt !). Comme il est maintenant officiellement professeur de Poudlard, il a reçu tous les résultats des examens de Poudlard (donc nos BUSEs). Hermione a eu 13 BUSEs (alors qu'on est sensé en avoir 12 au maximum !). Elle doit être folle de joie ! J'ai vu que tu en as eu 10, félicitations ! Tu vas être content, Malefoy n'a pas réussit à te battre (il en a eu aussi 10). Crabbe et Goyle en ont eu deux chacun ! Mais bon, je te reparlerai de tout ça quand on se verra. Faudrait-pas que je devienne comme Hermione et que j'arrête pas de parler de cours ! (Bill risque aussi de me tuer quand il verra que je lui ai emprunté sa lettre de Poudlard !). Papa a appris que tu allais au Square Grimmauld bientôt. On se verra là-bas à partir de la troisième semaine d'août parce que nous partons demain (mes parents, Ginny et moi) voir Charlie en Roumanie. Je suis trop content, j'étais déjà allé plusieurs fois voir Bill mais jamais Charlie. Ma mère a toujours eu peur que l'on se fasse manger par un dragon !
Bon je te laisse.
Passe de bonnes vacances loin de ton oncle et ta tante.
Ron
Ce serait donc Bill le nouveau prof de DCFM, pensa Harry. Plus de Ombrage à se farcir. De toute façon, ça aurait étonné Harry si elle serait revenu après l'incident avec les centaures.
Cette lettre fixait aussi Harry sur sa destination. Il passerait le reste de ses vacances à Londres. Il appréhendait maintenant le lendemain, lorsqu'il serait obligé de rentrer dans cette maison. Il ne savait pas s'il pourrait supporter de vivre là où Sirius avait vécu pendant un an. Et qu'allait-il pouvoir faire là-bas ? Ses devoirs ? Ranger la maison ? Il serait tout seul et cela l'étonnerait qu'on veuille bien l'accepter au réunion de l'Ordre.
Il passa ainsi le reste de la soirée à méditer sur sa prochaine journée.
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Le lendemain matin se passa comme les autres matinées. Harry se leva, descendit manger puis partit se promener. Il ne rencontra personne, ni Dudley et sa bande, ni Mark Evans, ni une vieille grand-mère qu'il l'insulterait sur sa tenue vestimentaire.
Au déjeuner, la tante Pétunia s'était surpassé pour le dernier repas de Harry en sa compagnie. Elle avait fait son plat préféré ! Des choux de Bruxelles ! Même l'oncle Vernon avait grogné en apercevant son assiette. Après le repas, Harry devait faire la vaisselle pendant que les autres regardaient les informations sur la télévision au-dessus du réfrigérateur.
Aujourd'hui, ça parlait de la création d'une nouvelle voiture de luxe. L'oncle Vernon salivait, Dudley s'émerveillait sur le petit frigo que l'on pouvait avoir en option à l'arrière, quant à la tante Pétunia, elle n'avait pas l'air grandement intéressé et préférait regarder du côté des nouveaux voisins.
« Il font bien du bruit », grogna-t-elle. « J'espère qu'ils vont se calmer. » Elle se leva et s'approcha de la fenêtre pour mieux les voir. « Tiens, je n'avais pas remarqué qu'il avaient une fille ! » Elle se leva sur la pointe des pieds et tendit encore plus le cou. « Eh ! Elle vient par ici. Elle a du remarqué Dudley et veut faire connaissance avec lui ! » Elle se précipita vers son fils et vérifia qu'il était bien coiffé. « Tu es parfait ! Aucune fille ne te résisterait ! »
Harry réprima un fou rire. C'est sûr ! Aucune fille ne résisterait à l'envie de partir en courant en voyant Dudley !
La sonnette se fit entendre.
« Vas-y fils ! Montre lui que tu es un homme » ajouta l'oncle Vernon.
Harry tendit l'oreille pour écouter ce qui se passait dans le hall d'entrée.
« Salut ! »
« Bonjour. Tu dois être Dudley. Enchanté de faire ta connaissance. Je m'appelle Liv Enriloc. Je suis désolée, je suis un peu en avance. Je viens chercher Harry. »
Harry arrêta d'essuyer l'assiette qu'il tenait en main. Il n'y avait plus un bruit provenant de l'entrée. Sa tante et son oncle semblait comme figés.
« Qu'est ce qu'il y a ? Il n'est pas là ? J'aurais dû m'en douter. J'avais bien dit à Tonks de venir à l'heure qu'avait dit McGonagall. Mais tu comprends, elle était tellement pressée de le revoir. »
Dudley ne parlait toujours pas.
« Bon ben, je repasserai plus tard ! Heureuse de t'avoir rencontré. »
Harry posa son assiette, jeta son chiffon et se précipita dans le hall manquant, dans sa précipitation, de s'étaler par terre. En la voyant, Harry comprit pourquoi la tante Pétunia s'était encore fait avoir, comme avec le professeur McGonagall la veille, et avait l'air tellement excité que Dudley la rencontre. Elle avait l'air d'une parfaite moldue. Elle portait un haut moulant blanc avec un pantalon large beige, une fine ceinture noire, qui était plutôt là pour faire joli, et des baskets bleues marines et blanches. Ses cheveux raides étaient châtains et elle avait la peau très blanche ce qui faisait ressortir ses grands yeux bruns.
« Non, attends, ne pars pas, Harry est là ! » Il s'arrêta au niveau de Dudley. « Heu... Je veux dire je suis là ! » Il lui tendit sa main. « Je suis Harry. »
Elle serra sa main avec entrain. « Et moi c'est Liv. »
La tante Pétunia apparut soudain de l'autre côté de Dudley. « Nos nouveaux voisins sont des gens... des gens... comme lui ? » demanda-t-elle en montrant Harry du doigt.
« Oh non ! Ce sont de parfaits moldus. Tonks a trébuché devant chez eux, sa baguette est tombée et leur canapé s'est mis à danser. Je voulais l'aider mais comme je ne suis pas sensée faire de la magie, elle m'a envoyé chercher Harry pendant qu'elle réparait tout ça. » Liv regarda Harry avec un sourire qui devait signifié : 'C'est la tornade Tonks !'
Si Harry avait eu un doute sur qui était cette 'Liv', si c'était un piège tendu par Voldemort, le doute s'était très vite dissipé car la maladresse de Tonks était une preuve suffisante. Personne ne pouvait l'égaler, seule elle pouvait produire de telle catastrophe.
Cependant la tante Pétunia n'avait pas l'air aussi soulagé que Harry. Liv avait dit 3 mots interdits. Elle saisit Dudley qui n'avait pas bougé d'un pouce depuis que Harry était arrivé, l'emmena à la cuisine et ferma violemment la porte.
« Désolé. Mon oncle et ma tante sont un peu paranoïaques en ce qui concerne notre monde. »
« Je vois », dit-elle avec un petit rire ironique. « Bon, j'espère que ta valise est prête ? »
« Oui, elle est dans ma chambre, il faut juste que je la descende. »
« Je viens t'aider. »
Liv suivit Harry à l'étage puis l'aida à descendre la valise et la cage d'Hedwige. Arrivés en bas, Tonks les attendait à la porte.
« Oh bonjour Harry ! Comme je suis contente de te voir ! » Elle le serra dans ses bras. « Je n'ai pas pu venir avec Liv parce que j'ai eu... comment dire, j'ai eu... euh... un petit incident de parcours ! »
« Oui, je sais. Liv m'en a touché un mot. » Harry croisa le regard de Liv et dut se retenir d'éclater de rire.
« Ah d'accord ! » Sa voix semblait légèrement frustrée. « Tu es prêt ? On peut y aller ? »
« Attendez une minute, je reviens. »
Harry se dirigea vers la cuisine. Il ouvrit la porte. L'oncle Vernon était toujours assis à la même place mais son visage avait pris une teinte violacée. Quant à la tante Pétunia, elle était occupée à laver la main droite de Dudley, celle qu'il avait du tendre à Liv, de peur qu'il ne soit infesté de 'microbes de magie'.
« A l'année prochaine » tenta-t-il.
Aucune réponse. Il ferma la porte et repartit donc vers la sortie.
« C'est bon ! On peut partir maintenant. »
« OK » dit Tonks. « On va prendre le Magicobus sur Magnolia Crescent. Il y a un endroit très discret. » Elle saisit la cage de Hedwige pendant que Harry prenait une poignée de sa valise et Liv l'autre. « Ah oui ! » reprit-elle. « J'allais oublier ! Remus m'a dit que tu te méfierais peut-être. Alors pour te prouver que nous sommes les gentils, je dois te dire que 'pour le bonheur de tout le monde, Servilus n'a jamais perdu son caleçon'. Je n'ai pas très bien compris la signification de ce message mais il a dit que tu comprendrais. »
Harry sourit « Oui, c'est bon, je crois que j'ai compris. » Ce message de Lupin était la suite du souvenir de Rogue que Harry n'avait pas pu voir entièrement. « Merci Tonks. Mais tu pourrais lui dire que ta maladresse était une preuve suffisante. »
« Ouais, c'est ça » répondit-elle froidement.
Ils arrivèrent sur Magnolia Crescent et Tonks appela le Magicobus. A peine la porte s'était-elle ouverte que Harry avait déjà hâte d'en sortir.
« Oh Harry ! Quel bonheur de revoir ! Eh Ernie, devines quoi ? Harry Potter refait un voyage avec nous ! Tu vas bien depuis la dernière fois ? On te voit souvent en ce moment. Tu ne peux plus te passer de nous depuis que tu nous as découverts ! »
« Euh... Bonjour Stan. »
« Mais que je suis malpoli ! Montez ! Eh bien dis-donc Harry, tu voyages en charmante compagnie ! » Stan avait maintenant aperçu les deux filles qui accompagnaient Harry et semblait soudain très intéressé. « Comment vous appelez-vous ? »
«Euh... Moi c'est Liv et elle c'est Tonks. » Liv semblait un peu décontenancée par l'attitude du contrôleur.
« Enchanté ! » dit-il avec entrain. Harry eut la nette impression de revoir Stan deux ans auparavant, quand il essayait d'impressionner les vélanes à la coupe du monde de Quidditch. Il était en train de refaire le même petit jeu.
Mais Tonks y mit fin très rapidement. « Ouais, nous aussi. C'est déjà combien par personne ? »
Stan lui dit un prix et Tonks paya pour les trois. « Venez, on va s'installer à l'étage » ordonna-t-elle.
Stan eut l'air déçu et les regarda partir.
« Qu'il est idiot celui-là » ajouta-t-elle. « On était dans ce foutu bus y'a même pas une demi-heure et il ne se rappelle déjà plus. »
Harry n'avait jamais vu Tonks aussi énervé. Il ne l'avait encore jamais vu énervé pour ainsi dire. Il se demandait bien ce qui avait pu se passer. Mais il préféra ne pas lui poser de questions.
Il détourna son attention sur Liv. Qui était cette fille ? D'où pouvait-elle bien sortir ? Il ne l'avait jamais vu à Poudlard.
« Tu te demandes d'où je sors ? »
« Euh... Oui, un peu. »
« Je viens de France. J'ai passé tout le début de ma scolarité à Beauxbâtons et maintenant je viens finir mes études à Poudlard. »
« Tu n'as pas trop l'accent français ! »
« C'est normal, je suis née et j'ai grandi à Londres. Nous sommes partis en France une année avant que je commence mes études de magie. »
« Oh ! Je vois. Mais pourquoi es-tu de retour ici ? Ce n'est pas bien la France ? »
« Mes parents... »
« Ils ont voulu revenir ? »
« Ils sont... Ils sont morts. »
« Oh ! Désolé. » Harry regrettai maintenant d'avoir été aussi curieux.
« C'est pas grave. Ça fait presque un an. »
Harry ne savait plus quoi dire, il était vraiment d'une telle délicatesse. Liv, quant à elle, se mit à regarder le paysage. Harry pensa qu'il ne savait pas s'il serait capable de parler de la mort de Sirius comme ça dans un an. Cet incident lui avait ôté toute notion de vie future, il ne vivait plus maintenant qu'au jour le jour, attendant de voir comment se dérouleront la suite des événements.
Le reste du voyage se déroula dans une atmosphère pesante. Liv regardant le paysage, Tonks, toujours renfrognée, fixant un point devant elle, et Harry perdu dans ses pensées.
