Chapitre
1: Pluie
Cette
journée-là, il pleuvait. Comme la veille, comme la
semaine dernière. Et ceci n'encouragea pas le jeune homme de
se lever. Ce qui l'aida fut les cris de la tante Pétunia.
-Il
est midi et quart! s'écria-t-elle. Lève-toi! La
prochaine fois, tu n'auras qu'à te coucher tôt au
lieu de faire des conneries!
Un
sentiment de rage l'anima. Il se leva d'un trait et se tint au
côté de la tante Pétunia. Il était
beaucoup plus grand et costaud qu'elle. Elle sembla apeuré
et encore plus lorsqu'il leva sa baguette qu'il serrait dans sa
main droite.
-Je
n'ai pas le temps de faire des conneries ma tante, dit-il les dents
serrés et les yeux furieux. Contrairement à toi qui
passe ton temps à regarder chez les voisins et laver la
moindre parcelle de poussière...
Et
sur ce, il la quitta. Elle était encore pétrifiée
lorsqu'il descendit les escaliers.
À
la cuisine et se fit de quoi manger. Ce qu'il y avait de bien à
se lever tard était que l'oncle Vernon était déjà
parti à son travail. Spécialement aujourd'hui, Dudley
était allé avec lui pour voir comment bien gérer
ses futurs employés. Harry sourit en pensant à l'oncle
Vernon qui paraissait passer ses journées à dormir sur
son bureau...
Alors,
qu'il s'apprêtait à s'asseoir à table avec
ses toasts, on sonna à la porte. Il crut que la tante Pétunia
allait répondre, mais on bout d'un certain temps, elle
n'était toujours pas descendue. Elle devait avoir pris
d'autres médicaments pour sa tension, ce qui lui procurait
quelques symptômes...
À
contrecoeur, Harry laissa son petit-déjeuner et se pressa vers
la porte d'entrée. La sonnette avait encore retentit
lorsqu'il arriva au seuil. Il ouvrit la porte.
Sur
le tapis 'Welcome' se tenait une personne encapuchonnée à
cause de la pluie. Trempée, la personne releva la tête.
En dessous de ce gros manteaux affreux, il découvrit une femme
âgée fin trentaine. Elle avait de longs cheveux noirs et
des yeux perçants qui semblaient cependant tristes et qui
l'examinaient sans arrêt.
Gêné
par sa beauté et par son regard, Harry resta muet quelques
instants, avant de se ressaisir.
-Euh...on
accepte pas de colporteurs, merci, dit-il fermement, se faisant
penser à l'oncle Vernon.
La
femme sourit tristement.
-Bonjour
Harry. On m'avait parlé de ta ressemblance avec ton père
et ta mère, mais pas de la stupidité de Sirius en toi.
J'ai toujours douté de son titre de parrain.
Harry
resta bouche bée. Qui était-elle? Il serra sa baguette
magique qu'il gardait toujours avec lui. Si c'était une
mangemort?
-Qui
êtes-vous? demanda-t-il sur un ton méfiant.
L'étrangère
abaissa sa capuche. En fait, cette femme lui rappelait quelqu'un,
mais il ne savait pas qui. Elle allait ouvrir la bouche, mais la
tante Pétunia derrière lui s'en chargea.
-Rogue?
dit-elle chamboulée.
