Les Protectrices

Auteur : Opale Eye

Disclaimer : L'histoire et certains personnages (Avril Pritchard, Megan Bulstrode, Eleanore Branstone et Lauraly Manster) sont à moi. Le reste appartient à J. K. Rowling. Je ne touche aucun argent...

Résumé général : Quatre filles voient leur destin lié à celui de Harry. Elles sont les Protectrices.

Résumé du chapitre 4 : Le trio reçoit ses notes pour les BUSE. Hermione disparaît mystérieusement et est alors incapable de faire le voyage avec Harry et Ron. Elle est cependant vite remplacée par Malefoy...

Note de l'auteur : Ça a mis du temps, je sais ! Avec la sortie du tome 5 et tout ça, il a fallu, comme vous l'avez sans doute remarqué, que je modifie les quatre premiers chapitres. En plus, avec l'école est mes devoirs, je ne peux plus écrire jusqu'aux petites heures du matin... Mais bon, le voilà enfin, encore tout chaud ! J'espère que vous ne serez pas déçus d'avoir attendu...

Chapitre 5
On les nommait Protectrices

Chère Protectrice,

J'ai le plaisir de vous informer que vous bénéficiez maintenant d'une inscription au collège Poudlard. Les ouvrages et équipements nécessaires au bon déroulement de votre scolarité vous seront remis lors de votre arrivée.

La rentrée étant fixée au 1er septembre et considérant votre particularité, vous serez attendue le 31 juillet.

Veuillez croire, chère Protectrice, en l'expression de mes sentiments distingués.

Godric Gryffondor

***

On la nommait Protectrice. Avril regarda sa cheville. Le bouclier était toujours là, de plus en plus visible. Il prenait maintenant une teinte verte inhabituelle mais, malgré la couleur, la marque se fondait parfaitement dans sa peau. Soudain, elle entendit un bruit dans l'autre pièce. Elle appela; personne ne répondit. Elle remit alors sa chaussette et se leva d'un bond. L'après-midi ne promettait rien de réjouissant, mais elle était de bonne humeur.

On la nommait Protectrice. Megan était allée chercher le courrier après avoir contemplé le jaune de sa cheville. Des comptes et factures, comme d'habitude. Une lettre, cependant, attira son attention. Un sceau de cire rouge était apposé sur la vieille enveloppe jaunie. De l'autre côté, il n'y avait aucun nom, seulement une adresse qui, par l'écriture, semblait tout droit sortie d'un de ces livres de sorcellerie qu'on voyait à la télévision. Pas de nom, mais par un seul mot il ne faisait aucun doute que cet envoi lui était destiné.

On la nommait Protectrice. Eleanore brisa le sceau de la même couleur que sa marque et sortit le parchemin avec hâte. Chère Protectrice,. Elle se rassit. Elle lut plus attentivement que jamais. Elle releva ensuite les yeux, pensive. Elle devrait aller quelque part, elle ne savait pas comment, mais elle sentait qu'elle y parviendrait. Elle prononça faiblement le nom de l'expéditeur tout en songeant que ce nom lui rappelait quelque chose.

On la nommait Protectrice. Lauraly sentit un picotement à sa cheville. Elle laissa sa lettre de côté pour enlever sa chaussette à nouveau. Sa marque était encore plus bleue qu'auparavant. Et en regardant de plus près, on pouvait maintenant voir qu'un dessin apparaissait. Il n'était cependant pas assez clair pour qu'on puisse le distinguer. Alors, sans prévenir, quelqu'un prit sa main et lui fit toucher sa marque. Elle sentit qu'elle s'envolait.

On les nommait Protectrices.

Pour la première fois, elles pouvaient se parler, se toucher. Bizarrement, il n'y avait aucun malaise entre elles. Elles ne savaient pas pourquoi, mais ne se posèrent aucune question. Tant mieux si elles avaient déjà des amies, c'était beaucoup plus facile en groupe que seule. Le seul trouble venait de l'endroit inconnu, invitant et dépaysant.

Elles étaient dans ce qui semblait être une salle de classe. Tout était ancien, ce qui laissait croire qu'elles étaient dans un château. À côté d'un profond placard dont la porte était ouverte, sur un bureau, il y avait un aquarium vide. Elles entrevoyaient la porte dans l'autre coin de la pièce mais n'osaient pas s'y aventurer. Elles devaient faire quelque chose, mais ignoraient quoi.

Elles n'eurent pas le temps de faire plus ample connaissance qu'un garçon blond apparut soudainement dans les airs et atterrit en douceur près de la porte. Elles s'approchèrent discrètement. Le garçon semblait à la fois furieux et effrayé. Un autre garçon arriva mais cette fois son expression, bien que furieuse aussi, était déterminée. Les quatre filles se regardèrent instinctivement. Il leur semblait le reconnaître, ce petit aux cheveux noirs, mais elles avaient beau chercher dans leurs souvenirs, elles n'y voyaient rien. Un troisième apparut alors, un grand rouquin à l'air inquiet.

Les garçons ne les avaient pas vues.

Ils portaient tous les trois une robe noire. Plutôt inhabituel en Grande-Bretagne.

- Venez, dit le petit aux deux autres. Nous allons voir Dumbledore.

Il sortit, suivi de près par le rouquin et furieusement par le blond. Les filles les suivirent sans se poser de questions.

Les couloirs confirmèrent qu'elle étaient dans un château. Un château immense. Des torches étaient allumées en guise d'éclairage et des armures s'élevaient à quelques endroits. Les tableaux chuchotaient sur leur passage et sautaient de cadres en cadres pour les suivre. Un spectre fantomatique était même apparu dans un sursaut de Lauraly, mais il était parti avant même qu'elles puissent réaliser ce qu'elles avaient vu. Les escaliers se déplaçaient parfois sous leurs yeux mais elles ne furent pas affectées par leurs mouvements déroutants.

Elles marchaient à une distance convenable pour ne pas les perdre de vue et ne pas être repérées. Elles ne savaient pas s'il était interdit de circuler dans cet endroit et préféraient voir ce qui allait se passer avant d'annoncer haut et fort qu'elles étaient arrivées. Ce qu'elles savaient, par contre, c'était que les garçons savaient exactement où ils allaient : ils déambulaient dans les couloirs comme s'il s'agissait de leur demeure. Après tout, songèrent-elles, peut-être était-ce leur maison ?

Ils s'arrêtèrent en face de la statue d'une gargouille. Le blond s'éloigna des autres, s'appuya contre un mur de pierre et attendit. Il rageait, c'était évident, mais elles ne pouvaient pas entendre ce qu'il disait. Le rouquin se tenait derrière le petit, attendant visiblement qu'il fasse quelque chose ou qu'il lui dise ce qu'il devait faire, tandis que le petit était face à la statue et prononçait quelques paroles incompréhensibles.

Les filles étaient dissimulées dans l'intersection d'un couloir et attendaient patiemment.

D'une certaine manière, elles n'étaient pas surprises de voir arriver un chat à l'autre bout du couloir car elles s'attendaient à ne pas pouvoir rester cachées bien longtemps. Mais les yeux perçants du félin avaient de quoi inquiéter. Surtout quand on sait qu'Avril était allergique à ses longs poils gris.

Évidemment, elle éternua. Bruyamment. Les trois autres filles reculèrent hâtivement dans la pénombre mais Avril restait clouée sur place. Le chat se frôlait sur ses jambes.

Nouvel éternuement.

Puis, bien entendu, les garçons approchèrent. Le blond était le plus près de la cachette et arriva face à face avec Avril en tournant le coin. Ils se figèrent un instant l'un devant l'autre. Le petit et le rouquin arrivèrent quelques secondes plus tard en regardant successivement Avril, le blond et le chat. Les yeux du petit, par contre, restaient plus longtemps sur Avril.

Le blond, mal à l'aise, se dégagea vivement de l'espace vital d'Avril et retourna à ses occupations un peu plus loin. Le rouquin semblait s'intéresser à l'ombre du couloir mais le petit ne le vit pas s'éloigner quand il interrogea Avril.

- Qui es-tu ? dit-il d'un ton qui se voulait froid.

Avril décida de jouer l'innocente, comme à son habitude lorsque ses parents la questionnaient.

- Salut ! Vous venez d'ici ? C'est assez bizarre comme endroit vous ne trouvez pas ? On dirait un château. Si c'est une maison, je n'aimerais pas être celle qui fait le ménage ! Chez moi c'est…

- C'est bon, pas besoin de me raconter des salades. Je sais qui tu es. Où sont les autres ?

Avril ne répondit pas.

- Harry ! appela le rouquin du fond du couloir. Je crois qu'elles sont là ! Ce sont elles !

Megan, Eleanore et Lauraly s'avancèrent, gênées. Assurées que les garçons ne semblaient pas fâchés de les voir où, théoriquement, elles ne devraient pas être, elles suivirent le rouquin jusque devant la statue de la gargouille où se tenaient toujours Avril, le blond, et le garçon qui se nommait Harry.

- Alors c'est vous, dit Harry. C'est vous, les Protectrices.

Elles ne dirent rien.

- Vous êtes arrivées comment ?

Elles ne le savaient pas

- Vous connaissez Dumbledore ?

Elles ne le connaissaient pas.

- Vous avez une langue ?

Murmures hésitants. Le blond lâcha un soupir bruyant.

- On dirait bien que Dumbledore n'est pas là, dit Harry d'un ton dégagé après un moment. J'espère qu'il n'est pas…

- Ne dis pas de bêtises, Harry, coupa le rouquin, les yeux ronds.

Pour couper court à cette conversation qui paraissait lui déplaire, il se tourna vers la fille la plus près de lui, Megan en l'occurrence, et la main tendue il se présenta.

- Ron Weasley, pour vous servir, dit-il en s'arquant légèrement à la manière d'un chevalier.

- Meg… Meg… balbutia Megan en mettant sa main dans celle de Ron.

- C'est un joli nom, Meg, dit Ron en relâchant un peu sa main, ce qui sembla donner de la confiance à Megan, qui serra un peu plus fort.

- Megan, dit-elle clairement cette fois. Megan Bulstrode.

En entendant cela, le blond se rapprocha, tassa Ron avec son coude et serra vivement la main de Megan tout en se nommant aussi.

- Je suis Drago Malefoy, dit-il en un souffle, mais j'imagine que tu t'en doutais déjà… Puis Millicent t'a sûrement parlé de moi, évidemment…

- Je ne connais pas de Millicent, répondit-elle froidement. Et je n'ai jamais non plus entendu parler des Malefoy.

Et il lâcha la main de Megan comme s'il avait touché quelque chose de contaminé. Il poussa son aversion jusqu'à essuyer sa main sur sa robe. Les filles le regardèrent avec un mélange d'étonnement et de mépris.

Ils entendirent alors des pas provenant du même endroit que le chat. Harry et Ron échangèrent un regard.

- Rusard. Vous croyez qu'il nous punira s'il nous trouve ? murmura Ron.

- Je ne sais pas, répondit Harry. On ferait mieux de filer avant qu'il arrive…

- Qui est Rusard ? demanda Lauraly d'une voix un peu trop forte.

Ils ne répondirent pas, probablement trop occupés à trouver un endroit pour ne pas être vus par Rusard. Il n'y en avait pas, à moins de courir jusqu'au bout du couloir ce qui était impensable puisqu'ils auraient fait beaucoup trop de bruit. Alors, ils choisirent de rester là et d'attendre que Rusard les repère. Et il les repéra.

- Ah ! Vous êtes là ! Le directeur m'avait bien prévenu que vous seriez ici.

Harry resta coi. Rusard avait bien vieilli, pour les rechercher sans leur crier des bêtises.

- Dumbledore a dit de vous rendre dans la salle commune de Gryffondor immédiatement, urgea Rusard. Le portrait vous laissera passer.

Malefoy eut une grimace de dégoût lorsque Rusard eut tourné le dos. Les filles murmuraient entre elles. Harry ouvrit la marche vers la salle commune. Il courait presque, l'urgence d'en savoir plus se faisant trop pressante. Après quelques mètres il se retourna pour voir où en étaient les autres et vit les filles faire un signe de tête, concluant leur discussion. Eleanore osa :

- Vous connaissez Godric Gryffondor ?

Harry stoppa net, ainsi que Ron et Malefoy. Ils étaient à quelques pas du portrait de la Grosse Dame.

- Bien sûr, dit Harry.

- Où est-il ? espéra Lauraly.

Les trois garçons sourirent.

- Il est mort depuis plus de mille ans, répondit Harry.

Le visage des filles se figea dans une expression d'horreur.

- En quelle année sommes-nous ? demanda Megan.

Cette question était à la fois stupide à entendre et très importante. Ron et Malefoy, qui ignoraient la réponse, regardèrent Harry.

- La vôtre, répondit-il simplement.

Elles n'y comprenaient plus rien. Elles avaient reçu le matin même une lettre d'un homme qui était mort depuis mille ans. Elles avaient été transportées dans un château qui semblait dater de la même époque que l'homme et qui était toujours habité. Pourtant, elles n'avaient pas remonté le temps. Harry, remarquant leurs visages marqués par l'incompréhension, proposa d'attendre dans la salle commune pour discuter. Il fit quelques pas et s'arrêta devant un tableau accroché au mur, qui se mit à parler.

- Mr Potter, dit la Dame. Le directeur m'a dit que je devrais vous laisser passer. Il ne m'avait pourtant pas dit que vous aviez rajeuni…

Elle l'observa longuement des pieds à la tête et elle se tassa pour découvrir un énorme trou dans le mur de pierre, assez gros pour laisser passer une personne.

Ils passèrent par l'ouverture et prirent les fauteuils près du feu. Ils restèrent tous là quelques secondes à se regarder sans que personne n'ose briser le silence. L'espace d'un instant, ils contemplèrent les flammes dansantes sans même se demander pourquoi un feu brûlait en juillet. Alors, une enveloppe sortit du brasier. Surpris, ils la regardèrent avec de gros yeux.

Harry se sentait obligé d'avancer la prendre. Comme si cette tâche lui avait été destinée. Le sceau de cire rouge représentant les armoiries de Poudlard était encore chaud. Le papier semblait très vieux mais jeune à la fois. Il lut d'abord pour lui-même et répéta les mots ensuite :

Bienvenue au Survivant et aux Protectrices.

Vous êtes enfin réunis.

L'aventure ne fait que commencer.

Oh, et un très joyeux anniversaire au Survivant.

Ce n'était pas signé.

- Vous avez une idée de qui ça peut bien venir ? demanda Harry pour briser le silence.

Les filles murmurèrent toutes le même nom : " Godric Gryffondor "

- Gryffondor ? Je viens de vous dire qu'il était mort…

Elles échangèrent un regard.

- Nous avons reçu une lettre de lui ce matin, répondit Avril.

Les autres filles acquiescèrent d'un signe de tête. Harry se cala dans son fauteuil, pris par un trop-plein de pensées.

- Au fait, on peut savoir vos noms ? demanda Ron subitement. Ça me rend dingue de parler de choses sérieuses avec des inconnus.

- Je m'appelle Avril Pritchard.

- Lauraly Manster.

- Et moi c'est Eleanore Branstone. Mais tout le monde dit Ela.

Ce nom rappelait quelque chose à Harry. Ne parvenant pas à mettre la main sur l'information qu'il cherchait, il interrogea Ron du regard. Celui-ci leva les épaules. Malefoy soupira encore une fois.

- Cérémonie de la Répartition, quatrième année. Elle est allée à Poufsouffle. Mais cette fille ne lui ressemble pas. Vous n'écoutez donc jamais la répartition ?

Trop bouche-bée pour répliquer, ils se contentèrent tous les deux de jeter à Malefoy un regard noir.

- Heu… s'inquiéta Eleanore, c'est quoi, Poufsouffle ?

À leur grand regret, ce fut Malefoy qui répondit le premier.

- D'où venez-vous ? Qu'est-ce qui se passe, au juste ? Que devons-nous faire ? Pourquoi faut-il que je te suive, Potter, et que je reste ici à discuter dans la salle commune de Gryffondor ? C'était quoi, cette boule ?

Il s'était levé et défilait maintenant ses questions directement à Harry, qui le dévisageait. Il se résigna à tout raconter. De toute façon, les filles non plus ne savaient pas trop ce qu'elles faisaient là. Il parla du Grimoire, des textes et songea ensuite à parler de la page des adresses.

- Je ne connais pas les endroits par cœur, dit-il. Je centrais plus mon attention sur les textes, vous comprenez… Mais Dumbledore m'a fait remarquer le dessin d'un bouclier. C'est dommage que le Grimoire ne soit pas passé avec nous, j'aurais voulu vous le montrer.

Mais avant même qu'il eut terminé, les filles avaient relevé leurs pantalons et arboraient leurs marques à la lueur des flammes.

On les nommait Protectrices.

Harry s'avança vers elles et regarda leurs chevilles. Les dessins dégageaient la même énergie que le Grimoire, il le sentait.

- C'est quand nous l'avons touchée que nous avons atterri ici, déclara une des filles.

Harry retourna dans son fauteuil et elles replacèrent leurs pantalons. Il remarqua alors une forme humaine en haut de l'escalier du dortoir des garçons. Elle s'avança un peu plus à la lumière, tranquillement, laissant voir une longue barbe argentée et une étincelle dans les yeux.

Voyant Harry qui fixait l'endroit, tous les autres avaient fait de même. Lauraly avait eu peur, au début, que ce soit un autre fantôme, mais soupira de soulagement en voyant que ce n'était pas le cas.

- Bienvenue à tous, dit Dumbledore.

Il descendit les marches avec sept paires d'yeux braqués sur lui.

- Il y a eu un petit problème avec mon bureau, résuma-t-il brièvement. Je suis désolé de m'imposer de cette façon.

Les filles ne dirent rien. Elles auraient juré que l'homme ne s'était pas trouvé dans la pièce auparavant, qu'il était apparu dans ce coin comme par magie. Mais c'était tout simplement impossible… Elles ne pouvaient pas s'enlever de la tête les garçons en robes, les tableaux qui chuchotaient et qui les suivaient dans les couloirs, le spectre qu'elles avaient croisé, ces escaliers… Le pire, c'était sans doute qu'elles n'avaient aucune idée de ce qu'elles faisaient là. Tout le monde les connaissait mais elles ne connaissaient personne. À part peut-être les autres filles… Mais en fait, elles ne les connaissaient pas vraiment. Elles avaient l'impression de les connaître depuis très longtemps mais ça ne faisait que quelques minutes. Tout cela était vraiment trop étrange. Elles décidèrent donc d'attendre et de voir ce qui allait se passer, comme des otages résignés.

- Je vais d'abord me présenter à vous, mesdemoiselles, dit l'homme avec un grand sourire. Albus Dumbledore, le directeur de cette école. Le professeur McGonagall vous attend dans son bureau, ajouta-t-il à l'adresse des garçons. Elle vous expliquera tout…

Ils se levèrent tous les trois et sortirent rapidement de la salle commune.

Dumbledore prit place sur un des fauteuils restant tout près des filles. Il les regarda longuement, chacune à leur tour. Elles ne cillèrent pas. Elles se sentirent en confiance avec cet homme, même s'il était drôlement habillé et qu'il avait un chapeau pointu sur la tête. Il ne leur avait encore rien dit mais elles étaient soulagées de le voir. Enfin, elles sauraient ce qui se passe.

- Par où dois-je commencer ? se demanda-t-il. Il y a tellement de choses à dire…

On les nommait Protectrices.

Malefoy avait parlé tout le temps qu'ils marchaient vers le bureau de la directrice-adjointe. Harry et Ron étaient bien heureux lorsqu'ils furent enfin arrivés devant sa porte. Elle leur demanda d'entrer et de s'asseoir, ce qu'ils firent immédiatement.

- Bonjour, dit-elle. Je vous prierais de vous taire tous les trois durant que je vous parle. C'est très important. Ma principale tâche est de vous informer de tout ce qui s'est passé ces sept dernières années.

On les nommait Protectrices.

- Vous êtes des sorcières, annonça Dumbledore.

- Quoi ? demandèrent-elles ensemble.

- Vous êtes des sorcières, répéta-t-il. Poudlard, l'endroit où vous êtes actuellement, est une école de sorcellerie. Nous discuterons cependant de votre scolarité plus tard, maintenant ce n'est pas le moment. Je dois vous dévoiler l'essentiel que vous devez savoir en ce qui vous concerne. Vous êtes les Protectrices. J'ignore exactement ce que cela signifie, mais vous êtes très importantes pour notre monde, celui des sorciers.

On les nommait Protectrices.

- Le plus important est sans aucun doute que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom a disparu à nouveau.

- Quoi ? demandèrent-ils ensemble.

- Il a disparu à nouveau, répéta-t-elle. Nous ne savons pas vraiment pourquoi. Nous ne savons rien, en fait. C'est arrivé il y a déjà quelques années, il est difficile de croire que vous n'êtes pas au courant. À part cette histoire, pour tout vous dire, il n'y a pas beaucoup de nouveau. Azkaban a maintenant un nouveau système de sécurité secret approuvé par le Magenmagot. Tout le monde ignore ce que c'est. J'ai amassé quelques journaux, si vous voulez.

On les nommait Protectrices.

Dumbledore leur avait expliqué sommairement ce qu'elles devaient savoir sur les sorciers, sur Poudlard et plein d'autres choses si importantes soient-elles. Elles apprirent donc à leur grand étonnement qu'il existait un Ministère de la Magie et que son rôle était principalement de faire en sorte que les " Moldus ", les non-sorciers, ne découvrent pas leur monde. Le monde qu'elles avaient attendu toute leur vie. Ce vieil homme était en train de leur faire découvrir ce monde.

On les nommait Protectrices.

********** Enfin, fin du 5e chapitre ! **********

Note de l'auteur en cette fin de chapitre : Ce chapitre était assez différent des autres... J'ai recommencé au moins trois fois la fin et j'ai révisé peut-être 10 fois le début. Après une première lecture partielle de Kelpy, j'ai rajouté des descriptions et ça m'a aidé à me mettre dans la peau des filles (et oui, j'ai enfin trouvé une utilité aux descriptions !). J'espère vraiment que vous l'avez apprécié.

Réponses aux questions :

Kelpy : Mais qu'est-ce qui est arrivé à Mimione ? Pauvre Ronny , il s'inquiète le pauvre.
Réponse : Je sais pas exactement quand est-ce que vous allez le savoir, mais vous le saurez un jour... D'après moi ça devrait se tenir dans le bout du chapitre 10...

Kelpy : Et pis c'est quoi que Ron lui a dit !?
Réponse : Chapitre 8.

Résumé du prochain chapitre : Le choix du Choixpeau. C'est le moment de la répartition pour les filles...