Merci a Aurélie Bloom et a Arwen-cyn pour vos reviews !!! Et voici la suite !
Chapitre VII A la croisée des chemins
Kira------------------------
Les premiers rayons du jour percèrent le feuillage des arbres, me tirant de mon sommeil. Aujourd'hui commençait la plus grande aventure de ma vie. J'ignorais ce qui m'attendait mais ce que je savais c'est que cette quête allait changer ma vie à jamais... en bien ou en mal. Je me levai et allai au point d'eau m'éclabousser le visage. Malgré moi, j'appréhendais ce matin depuis le jour où Galadrielle et moi avions parlé. Aujourd'hui, je devais annoncer à la communauté que leur route et leur mission étaient désormais également les miennes. Je m'essuyai le visage et allai enfiler mes vêtements. Mon corset, mon pantalon, mes houseaux et mon par-dessus. Je nouai mes cheveux d'un simple ruban et me dirigeai vers la communauté maintenant réveillée.
« Mes amis ! » Tous ce tournèrent vers moi. « En partant de mon village, j'espérais voir le monde et m'émerveiller devant ses richesses. Mais jamais je n'aurais pensé que ce voyage me mènerait aussi loin. Et à présent, je viens de dépasser le point de non retour. » Tous étaient attentifs, « Aujourd'hui, je scelle mon destin au votre en rejoignant la communauté de l'anneau avec la bénédiction de la Dame de Lorien. »
Aucun ne dit mots. Les hobbits me regardèrent avec joie mais aussi avec tristesse. Je comprenais leur joie de me voir rester à leurs cotés mais également leur peine de savoir que ma vie serait désormais bercée des souffrances qu'ils ne connaissaient que trop bien. Legolas ne disait rien, son visage hermétique à toute expression. Boromir et Gimli restèrent silencieux quant à Aragorn, il s'avança vers moi
« Vous rendez vous compte dans quoi vous vous engagez ? » je le fixai et je soutins ardemment son regard
« J'ai pleinement conscience de ma décision et celle-ci n'appartient qu'à moi. Je choisis de défendre ce en quoi je crois car c'est là que mon cœur va. Je sais que ce qui m'attend est peut être la mort mais c'est ce qui nous attend tous si le mal triomphe. Alors je ne resterais pas là à le regarder détruire tout ce qui m'est cher sans me battre. J'ai la chance de pouvoir faire quelque chose et je le ferai. »
Il me fixa un moment avant de porter la main à son cœur « Bienvenue dans la confrérie de l'anneau Kira Lantys. »
« Et puis, plus on est de fou, plus on rit ! » lançai je alors « Sans compter qu'une petite touche féminine dans cette communauté d'hommes viriles sera des plus rafraîchissante ! N'est ce pas « hommes viriles » ? » moquai je
« Jamais rien ne peut vous faire perdre votre sourire n'est ce pas ? » se résigna Boromir en souriant
« Je dis toujours que la bonne humeur est préférable à la morosit ! Où irons nous si nous étions tous aussi sérieux que notre cher Aragorn ou aussi stoïque que ce brave Legolas ?! » Tous rirent « Bon allez, il est temps de finir nos bagages. »
Et sur ce, la communauté entreprit de boucler les préparatifs de voyage. Bientôt, nous fûmes tous prêts et le Seigneur Celeborn et Galadrielle étaient venu nous saluer. Chacun de nous reçu une cape elfique tenue par une broche emblème de la Lorien. Et Galadrielle offrit à chacun un présent. Legolas reçu un arc des Galadhrims, Boromir une ceinture, Merry et Pippin des dagues, Sam une corde elfique et Frodon la lumière d'Elendil. Aragorn ne reçu rien, ne pouvant avoir plus beau cadeau que celui qu'il portait déjà autour du cou. Quant à Gimli, il demanda un cheveu de la Dame. Je souris car finalement et contre ses dires, le nain avait été envoûté par la sorcière elfe du plus doux des sortilèges : l'amour. Puis Galadrielle s'avança vers moi.
« A vous Kira Lantys, je vous offre ce talisman. Il vous protègera de nombres d'envoûtements et sortilèges. »
« Merci madame. Et si je devais survivre à cette quête, puissions nous tisser des liens d'amitié dans une nouvelle ère où la fraternité unirait tous les peuples de ce monde. » Je portai la main au cœur.
« Ainsi sera et que votre peuple et tout ceux de ce monde portent la bénédiction des elfes. »
Elle inclina la tête et revint à la communauté. Celeborn s'entretint un moment avec Aragorn tandis que nous autres entreprirent de charger les barques qui nous avaient été donné par les elfes. En effet, pour la suite de notre périple, nous devions emprunter le fleuve sur plusieurs milles. Sous peu nous fûmes prêt à embarquer. Le couple seigneurial nous salua une dernière fois avant le départ. Je me trouvais dans le premier canot avec Legolas et Gimli. Boromir, Merry et Pippin étaient dans le second et Aragorn, Frodon et Sam dans le troisième. Personne ne parlait. Tous étaient plongés dans un silence songeur et à la fois inquiet. Aucun ne savaient ce qui nous guettait et pourtant tous sentaient un danger qui nous menaçait. Une ombre malfaisante planait sur les rives. Moi, je ne disais rien non plus, j'étais plutôt occupé à regarder Gimli qui arborait une expression béate et rêveuse. Visiblement, le nain ne se remettait pas de son admiration pour la Dame de la Lorien. Je jetai un coup d'œil amusé à Legolas et nous nous retinrent de rire. Depuis notre promenade dans la Lorien, je me sentais bizarre quand il était près de moi. Une sorte de bien être me gagnait et cela, je ne savais me l'expliquer.
Nous passâmes plusieurs jours à naviguer, discutant de temps à autres. Le soir du deuxième jour, nous nous arrêtâmes sur une petite avancée de terre, en sécurité. Très vite, nous installâmes un camp de fortune pour y passer la nuit. Gimli, les hobbits et moi étions assis autour du feu en attendant que les deux lapins chassés par notre leader cuisent. Je racontais des bribes de souvenirs de mon village pour distraire mes compagnons un tant soit peu de leurs tourments car je sentais le pouvoir de l'anneau grandir et assombrirent leurs cœurs. Legolas, comme à l'accoutumé, scrutait les alentours de sa vue perçante à la recherche d'éventuelles menaces. Aragorn et Boromir étaient absents. Je racontai à mon auditoire la fois où Amal et moi avions été poursuivit par le chien de la voisine et comment Amal s'était retrouvé dans l'incapacité de s'asseoir pendant une semaine tandis que moi je m'étais retrouvé à patauger dans la boue avec les cochons dans ma tentative de fuite. Ils rirent pour la première fois depuis notre départ de la Lorien. J'étais heureuse de voir que mon entreprise avait réussi, j'étais parvenue à leur remonter le moral. Bientôt, les lapins furent cuits et je partis chercher Aragorn et Boromir que je savais sur la berge. Je m'approchai quand j'entendis leurs voix.
« Vous avez été prompt à faire confiance aux elfes. Avez-vous si peu foi en votre peuple ? Oui il y a de la faiblesse, il y a de la fragilité. Mais il y a aussi le courage et le sens de l'honneur chez les hommes mais vous ne le voyez pas. Vous avez peur ! Toute votre vie, vous vous êtes caché dans l'ombre, effrayé par ce que vous êtes, qui vous êtes. » s'énerva Boromir.
Boromir avait empoigné Aragorn de colère. Je ne fis pas un bruit je restai figé devant eux, eux qui ne m'avait pas remarqué. Les mots de du Gondorien avait frappé Aragorn telle une claque en plein visage, cela ce lisait sur celui-ci. Grand pas fut ébranlé par cette cinglante vérité et cela l'énerva d'autant que Boromir avait raison. Aragorn resta calme mais dans le son de sa voix, je décelai une colère contenue.
« Je ne conduirais pas l'anneau à moins de 100 lieux de votre cit ! » siffla Aragorn
Les deux hommes remarquèrent enfin ma présence. Et sans un mot, Boromir regagna le campement sans un regard ni sur moi ni sur Aragorn. Celui-ci ne bougea pas, fixant silencieusement le fleuve. Je m'approchai de lui et m'immobilisai à ses cotés.
« Vous avez eu raison d'agir comme vous l'avez fait, le passé est fait pour tirer des leçons des erreurs qui s'y sont produite. Cependant, Boromir n'a pas tout à fait tord. Vous devriez avoir davantage confiance en l'homme et surtout confiance en vous-même. »
J'apposai ma main sur son épaule avant de me retirer sans un mot de plus. Je regagnai le campement et peu après Aragorn nous rejoignit et nous dînâmes avant de nous coucher. Le lendemain, l'ambiance était calme, chacun semblait plongé dans ses pensées. Je voyais qu'Aragorn réfléchissait à ce que Boromir et moi lui avions dit. Et je voyais que Boromir s'en voulait de s'être emporté. Nous voguâmes en silence jusqu'à ce que dans l'après midi, nous franchîmes l'Argonath, les grands rois des temps jadis. Legolas qui pagayait derrière moi me raconta leur histoire. Je l'écoutai attentivement et en fin d'après midi, nous atteignîmes la berge où nous établîmes notre camp. Je descendis du bateau pour le tirer sur le banc de sable quand j'entendis un petit soupir. Du coin de l'œil, je vis Boromir, les traits tirés, soupirer. L'anneau s'emparait de lui, je le sentais, je le voyais. Et malgré l'affection que je lui portais, je doutais de sa capacité à repousser les ombres de son cœur.
« Nous traverserons le lac à la tombée de la nuit. Nous cacherons les bateaux et continuerons à pieds. Nous atteindrons le Mordor par le nord.» dit Aragorn
« Ah oui ! Il nous suffira simplement de trouver notre chemin à travers Emyn Muil, un labyrinthe infranchissable fait de rochers coupants comme des rasoirs. Et après ce sera encore mieux. Une région de marécages gluants et puants à perte de vue. » ironisa le nain
« Oui, c'est notre route. » dit Aragorn qui m'arracha un rire muet, « Je vous suggère de prendre du repos afin de recouvrer vos forces maître nain. »
Je m'amusai de voir la tête de Pippin à la nouvelle de notre future ballade de santé et l'offuscation de Gimli face à la remarque d'Aragorn. Mais mon attention fut détournée quand je vis Legolas s'agiter. Il échangea quelques mots avec le rôdeur et Merry qui entassait le bois pour le feu demanda où était Frodon, ne le voyant pas à proximité. Tout de suite, Aragorn s'agita, couvrit du regard le campement et ses yeux tombèrent sur le paquetage et le bouclier de Boromir. Lui aussi était absent. Ses yeux s'agrandirent de crainte et aussitôt il se lança à la recherche du hobbit. Je l'imitai, suivant son raisonnement. Je m'enfonçai dans la forêt en criant son nom. Au bout d'une dizaine de minutes, je commençai à m'inquiéter quand soudain, j'entendis retentir un cor. Un appel à l'aide... Boromir ! Je m'élançai à toutes jambes à travers les arbres en direction du cor.
Plus j'avançai et plus un horrible pressentiment me gagnait. Puis, des grognements, des bruits d'épées qui s'entrechoquent et des tintements d'armures se firent entendre. Des combats ! J'accélérai, la panique me gagnant. J'empoignai mes dagues dans ma course et passant un arbre, je bondis au milieu de la bataille. Des monstres hideux de la taille d'un homme jaillissaient de tous cotés. Leur peau était visqueuse et leur gueule ornée de dents acérées. Qu'est ce que c'est que ça ?! Je ne m'attardai pas sur la question car je me lançai à l'assaut de ces créatures. J'en tuai une, puis deux mais il en arrivait toujours plus. Je finis par me débarrasser de la dizaine de ces choses qui m'assaillirent. Une d'elle m'avait néanmoins frappé à la tête, faisant couler un filet de sang de ma tempe. Ces monstres étaient forts, très forts. J'enjambai les cadavres et couru vers l'endroit d'où j'avais entendu le son de corne. Des corps hideux jonchaient mon chemin, de plus en plus... et lorsque j'atteignis mon but, je me figeai d'effroi. Je lâchai d'un coup mes épées maculées de sang et des larmes commencèrent à couler le long de mon visage.
« Non... non ... » je sentais mon cœur se déchirer
Boromir était à terre, trois flèches dans la poitrine, les yeux désespérément clos. Le bruit sourd de mes armes tombant au sol attira l'attention de mes compagnons qui remarquèrent ma présence. Aragorn pleurait, les yeux de Legolas trahissaient sa peine et les traits de Gimli étaient crispés. Après le choc qui me paralysa quelques secondes, je me ruai vers Boromir en hurlant son nom. J'agrippai son bras et portai sa main à mon visage baigné de larmes. Boromir, mon ami... Durant le temps passé ensemble, j'avais appris à le connaître et à l'aimer comme un frère. Je sanglotai. Mon corps tremblait, se balançant seul d'avant en arrière. La catatonie me guettait. Je sentis alors une main sur mon épaule et à travers mes larmes, je vis Legolas. Je me jetai de désespoir dans ses bras et pleurai bruyamment, inondant sa tunique. Il referma ses bras autour de moi et me serra. Aragorn s'approcha et posa sa main sur mes cheveux. Il me fallut un moment pour me calmer et quand ce fut fait, nous offrîmes à Boromir de propres funérailles. Je regardai s'évanouir au loin son canot mortuaire qui se perdit dans les chutes. Je séchai mes pleurs et relevai la tête. Je savais à quoi je m'exposais en rejoignant la communauté et la guerre ne faisait que commencer. Mais rien ne vous prépare jamais à la perte d'un être cher ni à la douleur qu'elle engendre. Je sortis la plume de mon aile que j'avais gardé sous mon vêtement et la laissa s'envoler avec le vent. Adieu Boromir...
Nous regagnâmes la berge et Legolas attrapa un des bateaux qu'il amarra.
« Dépêchez vous ! Frodon et Sam vont atteindre la rive orientale. » s'écria l'elfe mais Aragorn ne bougea pas et Legolas comprit « Vous n'avez pas l'intention de les suivre. »
« Le destin de Frodon n'est plus entre nos mains. » le désarroi se lisait sur les visage de Legolas et Gimli
« Alors tout aura été fait en vain. La communauté a failli. » désespéra le nain. Aragorn s'approcha d'eux et posa une main sur l'épaule de chacun
« Pas si nous restons loyaux les uns envers les autres. Nous n'abandonnerons pas Merry et Pippin à une mort atroce. » la flamme de l'espoir renaquit dans le regard des deux compères. Non, le combat n'était pas termin ! « Pas tant qu'il nous restera des forces ! Débarrassons nous de tout ce qui n'est pas nécessaire. Voyageons léger. »
Je m'avançai vers eux et en regardant chacun dans les yeux, je tendis ma main au centre en signe de ralliement. Aragorn me sourit et posa sa main sur la mienne, puis Legolas l'imita et enfin Gimli
« Allons chasser de l'orc ! » lança Aragorn
« Allons chasser de l'Uruk-ha ! » renchéris je la flamme de la vengeance mais aussi de l'amitié dans les yeux « Nous sauverons Merry et Pippin et nous vengerons la mort de Boromir, dussions nous y laisser la vie ! »
Gimli poussa un cri rauque d'excitation, ayant retrouvé la rage de vaincre, et tout les quatre, nous nous lançâmes à la poursuite du groupe d'Uruk-haïs qui avait emmené captif deux de nos frères. Que la chasse commence !!!
fin de chapitre
Chapitre VII A la croisée des chemins
Kira------------------------
Les premiers rayons du jour percèrent le feuillage des arbres, me tirant de mon sommeil. Aujourd'hui commençait la plus grande aventure de ma vie. J'ignorais ce qui m'attendait mais ce que je savais c'est que cette quête allait changer ma vie à jamais... en bien ou en mal. Je me levai et allai au point d'eau m'éclabousser le visage. Malgré moi, j'appréhendais ce matin depuis le jour où Galadrielle et moi avions parlé. Aujourd'hui, je devais annoncer à la communauté que leur route et leur mission étaient désormais également les miennes. Je m'essuyai le visage et allai enfiler mes vêtements. Mon corset, mon pantalon, mes houseaux et mon par-dessus. Je nouai mes cheveux d'un simple ruban et me dirigeai vers la communauté maintenant réveillée.
« Mes amis ! » Tous ce tournèrent vers moi. « En partant de mon village, j'espérais voir le monde et m'émerveiller devant ses richesses. Mais jamais je n'aurais pensé que ce voyage me mènerait aussi loin. Et à présent, je viens de dépasser le point de non retour. » Tous étaient attentifs, « Aujourd'hui, je scelle mon destin au votre en rejoignant la communauté de l'anneau avec la bénédiction de la Dame de Lorien. »
Aucun ne dit mots. Les hobbits me regardèrent avec joie mais aussi avec tristesse. Je comprenais leur joie de me voir rester à leurs cotés mais également leur peine de savoir que ma vie serait désormais bercée des souffrances qu'ils ne connaissaient que trop bien. Legolas ne disait rien, son visage hermétique à toute expression. Boromir et Gimli restèrent silencieux quant à Aragorn, il s'avança vers moi
« Vous rendez vous compte dans quoi vous vous engagez ? » je le fixai et je soutins ardemment son regard
« J'ai pleinement conscience de ma décision et celle-ci n'appartient qu'à moi. Je choisis de défendre ce en quoi je crois car c'est là que mon cœur va. Je sais que ce qui m'attend est peut être la mort mais c'est ce qui nous attend tous si le mal triomphe. Alors je ne resterais pas là à le regarder détruire tout ce qui m'est cher sans me battre. J'ai la chance de pouvoir faire quelque chose et je le ferai. »
Il me fixa un moment avant de porter la main à son cœur « Bienvenue dans la confrérie de l'anneau Kira Lantys. »
« Et puis, plus on est de fou, plus on rit ! » lançai je alors « Sans compter qu'une petite touche féminine dans cette communauté d'hommes viriles sera des plus rafraîchissante ! N'est ce pas « hommes viriles » ? » moquai je
« Jamais rien ne peut vous faire perdre votre sourire n'est ce pas ? » se résigna Boromir en souriant
« Je dis toujours que la bonne humeur est préférable à la morosit ! Où irons nous si nous étions tous aussi sérieux que notre cher Aragorn ou aussi stoïque que ce brave Legolas ?! » Tous rirent « Bon allez, il est temps de finir nos bagages. »
Et sur ce, la communauté entreprit de boucler les préparatifs de voyage. Bientôt, nous fûmes tous prêts et le Seigneur Celeborn et Galadrielle étaient venu nous saluer. Chacun de nous reçu une cape elfique tenue par une broche emblème de la Lorien. Et Galadrielle offrit à chacun un présent. Legolas reçu un arc des Galadhrims, Boromir une ceinture, Merry et Pippin des dagues, Sam une corde elfique et Frodon la lumière d'Elendil. Aragorn ne reçu rien, ne pouvant avoir plus beau cadeau que celui qu'il portait déjà autour du cou. Quant à Gimli, il demanda un cheveu de la Dame. Je souris car finalement et contre ses dires, le nain avait été envoûté par la sorcière elfe du plus doux des sortilèges : l'amour. Puis Galadrielle s'avança vers moi.
« A vous Kira Lantys, je vous offre ce talisman. Il vous protègera de nombres d'envoûtements et sortilèges. »
« Merci madame. Et si je devais survivre à cette quête, puissions nous tisser des liens d'amitié dans une nouvelle ère où la fraternité unirait tous les peuples de ce monde. » Je portai la main au cœur.
« Ainsi sera et que votre peuple et tout ceux de ce monde portent la bénédiction des elfes. »
Elle inclina la tête et revint à la communauté. Celeborn s'entretint un moment avec Aragorn tandis que nous autres entreprirent de charger les barques qui nous avaient été donné par les elfes. En effet, pour la suite de notre périple, nous devions emprunter le fleuve sur plusieurs milles. Sous peu nous fûmes prêt à embarquer. Le couple seigneurial nous salua une dernière fois avant le départ. Je me trouvais dans le premier canot avec Legolas et Gimli. Boromir, Merry et Pippin étaient dans le second et Aragorn, Frodon et Sam dans le troisième. Personne ne parlait. Tous étaient plongés dans un silence songeur et à la fois inquiet. Aucun ne savaient ce qui nous guettait et pourtant tous sentaient un danger qui nous menaçait. Une ombre malfaisante planait sur les rives. Moi, je ne disais rien non plus, j'étais plutôt occupé à regarder Gimli qui arborait une expression béate et rêveuse. Visiblement, le nain ne se remettait pas de son admiration pour la Dame de la Lorien. Je jetai un coup d'œil amusé à Legolas et nous nous retinrent de rire. Depuis notre promenade dans la Lorien, je me sentais bizarre quand il était près de moi. Une sorte de bien être me gagnait et cela, je ne savais me l'expliquer.
Nous passâmes plusieurs jours à naviguer, discutant de temps à autres. Le soir du deuxième jour, nous nous arrêtâmes sur une petite avancée de terre, en sécurité. Très vite, nous installâmes un camp de fortune pour y passer la nuit. Gimli, les hobbits et moi étions assis autour du feu en attendant que les deux lapins chassés par notre leader cuisent. Je racontais des bribes de souvenirs de mon village pour distraire mes compagnons un tant soit peu de leurs tourments car je sentais le pouvoir de l'anneau grandir et assombrirent leurs cœurs. Legolas, comme à l'accoutumé, scrutait les alentours de sa vue perçante à la recherche d'éventuelles menaces. Aragorn et Boromir étaient absents. Je racontai à mon auditoire la fois où Amal et moi avions été poursuivit par le chien de la voisine et comment Amal s'était retrouvé dans l'incapacité de s'asseoir pendant une semaine tandis que moi je m'étais retrouvé à patauger dans la boue avec les cochons dans ma tentative de fuite. Ils rirent pour la première fois depuis notre départ de la Lorien. J'étais heureuse de voir que mon entreprise avait réussi, j'étais parvenue à leur remonter le moral. Bientôt, les lapins furent cuits et je partis chercher Aragorn et Boromir que je savais sur la berge. Je m'approchai quand j'entendis leurs voix.
« Vous avez été prompt à faire confiance aux elfes. Avez-vous si peu foi en votre peuple ? Oui il y a de la faiblesse, il y a de la fragilité. Mais il y a aussi le courage et le sens de l'honneur chez les hommes mais vous ne le voyez pas. Vous avez peur ! Toute votre vie, vous vous êtes caché dans l'ombre, effrayé par ce que vous êtes, qui vous êtes. » s'énerva Boromir.
Boromir avait empoigné Aragorn de colère. Je ne fis pas un bruit je restai figé devant eux, eux qui ne m'avait pas remarqué. Les mots de du Gondorien avait frappé Aragorn telle une claque en plein visage, cela ce lisait sur celui-ci. Grand pas fut ébranlé par cette cinglante vérité et cela l'énerva d'autant que Boromir avait raison. Aragorn resta calme mais dans le son de sa voix, je décelai une colère contenue.
« Je ne conduirais pas l'anneau à moins de 100 lieux de votre cit ! » siffla Aragorn
Les deux hommes remarquèrent enfin ma présence. Et sans un mot, Boromir regagna le campement sans un regard ni sur moi ni sur Aragorn. Celui-ci ne bougea pas, fixant silencieusement le fleuve. Je m'approchai de lui et m'immobilisai à ses cotés.
« Vous avez eu raison d'agir comme vous l'avez fait, le passé est fait pour tirer des leçons des erreurs qui s'y sont produite. Cependant, Boromir n'a pas tout à fait tord. Vous devriez avoir davantage confiance en l'homme et surtout confiance en vous-même. »
J'apposai ma main sur son épaule avant de me retirer sans un mot de plus. Je regagnai le campement et peu après Aragorn nous rejoignit et nous dînâmes avant de nous coucher. Le lendemain, l'ambiance était calme, chacun semblait plongé dans ses pensées. Je voyais qu'Aragorn réfléchissait à ce que Boromir et moi lui avions dit. Et je voyais que Boromir s'en voulait de s'être emporté. Nous voguâmes en silence jusqu'à ce que dans l'après midi, nous franchîmes l'Argonath, les grands rois des temps jadis. Legolas qui pagayait derrière moi me raconta leur histoire. Je l'écoutai attentivement et en fin d'après midi, nous atteignîmes la berge où nous établîmes notre camp. Je descendis du bateau pour le tirer sur le banc de sable quand j'entendis un petit soupir. Du coin de l'œil, je vis Boromir, les traits tirés, soupirer. L'anneau s'emparait de lui, je le sentais, je le voyais. Et malgré l'affection que je lui portais, je doutais de sa capacité à repousser les ombres de son cœur.
« Nous traverserons le lac à la tombée de la nuit. Nous cacherons les bateaux et continuerons à pieds. Nous atteindrons le Mordor par le nord.» dit Aragorn
« Ah oui ! Il nous suffira simplement de trouver notre chemin à travers Emyn Muil, un labyrinthe infranchissable fait de rochers coupants comme des rasoirs. Et après ce sera encore mieux. Une région de marécages gluants et puants à perte de vue. » ironisa le nain
« Oui, c'est notre route. » dit Aragorn qui m'arracha un rire muet, « Je vous suggère de prendre du repos afin de recouvrer vos forces maître nain. »
Je m'amusai de voir la tête de Pippin à la nouvelle de notre future ballade de santé et l'offuscation de Gimli face à la remarque d'Aragorn. Mais mon attention fut détournée quand je vis Legolas s'agiter. Il échangea quelques mots avec le rôdeur et Merry qui entassait le bois pour le feu demanda où était Frodon, ne le voyant pas à proximité. Tout de suite, Aragorn s'agita, couvrit du regard le campement et ses yeux tombèrent sur le paquetage et le bouclier de Boromir. Lui aussi était absent. Ses yeux s'agrandirent de crainte et aussitôt il se lança à la recherche du hobbit. Je l'imitai, suivant son raisonnement. Je m'enfonçai dans la forêt en criant son nom. Au bout d'une dizaine de minutes, je commençai à m'inquiéter quand soudain, j'entendis retentir un cor. Un appel à l'aide... Boromir ! Je m'élançai à toutes jambes à travers les arbres en direction du cor.
Plus j'avançai et plus un horrible pressentiment me gagnait. Puis, des grognements, des bruits d'épées qui s'entrechoquent et des tintements d'armures se firent entendre. Des combats ! J'accélérai, la panique me gagnant. J'empoignai mes dagues dans ma course et passant un arbre, je bondis au milieu de la bataille. Des monstres hideux de la taille d'un homme jaillissaient de tous cotés. Leur peau était visqueuse et leur gueule ornée de dents acérées. Qu'est ce que c'est que ça ?! Je ne m'attardai pas sur la question car je me lançai à l'assaut de ces créatures. J'en tuai une, puis deux mais il en arrivait toujours plus. Je finis par me débarrasser de la dizaine de ces choses qui m'assaillirent. Une d'elle m'avait néanmoins frappé à la tête, faisant couler un filet de sang de ma tempe. Ces monstres étaient forts, très forts. J'enjambai les cadavres et couru vers l'endroit d'où j'avais entendu le son de corne. Des corps hideux jonchaient mon chemin, de plus en plus... et lorsque j'atteignis mon but, je me figeai d'effroi. Je lâchai d'un coup mes épées maculées de sang et des larmes commencèrent à couler le long de mon visage.
« Non... non ... » je sentais mon cœur se déchirer
Boromir était à terre, trois flèches dans la poitrine, les yeux désespérément clos. Le bruit sourd de mes armes tombant au sol attira l'attention de mes compagnons qui remarquèrent ma présence. Aragorn pleurait, les yeux de Legolas trahissaient sa peine et les traits de Gimli étaient crispés. Après le choc qui me paralysa quelques secondes, je me ruai vers Boromir en hurlant son nom. J'agrippai son bras et portai sa main à mon visage baigné de larmes. Boromir, mon ami... Durant le temps passé ensemble, j'avais appris à le connaître et à l'aimer comme un frère. Je sanglotai. Mon corps tremblait, se balançant seul d'avant en arrière. La catatonie me guettait. Je sentis alors une main sur mon épaule et à travers mes larmes, je vis Legolas. Je me jetai de désespoir dans ses bras et pleurai bruyamment, inondant sa tunique. Il referma ses bras autour de moi et me serra. Aragorn s'approcha et posa sa main sur mes cheveux. Il me fallut un moment pour me calmer et quand ce fut fait, nous offrîmes à Boromir de propres funérailles. Je regardai s'évanouir au loin son canot mortuaire qui se perdit dans les chutes. Je séchai mes pleurs et relevai la tête. Je savais à quoi je m'exposais en rejoignant la communauté et la guerre ne faisait que commencer. Mais rien ne vous prépare jamais à la perte d'un être cher ni à la douleur qu'elle engendre. Je sortis la plume de mon aile que j'avais gardé sous mon vêtement et la laissa s'envoler avec le vent. Adieu Boromir...
Nous regagnâmes la berge et Legolas attrapa un des bateaux qu'il amarra.
« Dépêchez vous ! Frodon et Sam vont atteindre la rive orientale. » s'écria l'elfe mais Aragorn ne bougea pas et Legolas comprit « Vous n'avez pas l'intention de les suivre. »
« Le destin de Frodon n'est plus entre nos mains. » le désarroi se lisait sur les visage de Legolas et Gimli
« Alors tout aura été fait en vain. La communauté a failli. » désespéra le nain. Aragorn s'approcha d'eux et posa une main sur l'épaule de chacun
« Pas si nous restons loyaux les uns envers les autres. Nous n'abandonnerons pas Merry et Pippin à une mort atroce. » la flamme de l'espoir renaquit dans le regard des deux compères. Non, le combat n'était pas termin ! « Pas tant qu'il nous restera des forces ! Débarrassons nous de tout ce qui n'est pas nécessaire. Voyageons léger. »
Je m'avançai vers eux et en regardant chacun dans les yeux, je tendis ma main au centre en signe de ralliement. Aragorn me sourit et posa sa main sur la mienne, puis Legolas l'imita et enfin Gimli
« Allons chasser de l'orc ! » lança Aragorn
« Allons chasser de l'Uruk-ha ! » renchéris je la flamme de la vengeance mais aussi de l'amitié dans les yeux « Nous sauverons Merry et Pippin et nous vengerons la mort de Boromir, dussions nous y laisser la vie ! »
Gimli poussa un cri rauque d'excitation, ayant retrouvé la rage de vaincre, et tout les quatre, nous nous lançâmes à la poursuite du groupe d'Uruk-haïs qui avait emmené captif deux de nos frères. Que la chasse commence !!!
fin de chapitre
