Comme toujours, j'espère que ce chapitre vous plaira!
Chapitre VIII Vers Medusel
Legolas -------------------------------La mort de Boromir m'avait affecté. Bien qu'il eu commis des erreurs, je le considérais comme un ami. Et son trépas voilait mon cœur. Mais celui- ci fut achevé par les pleurs de Kira. Je sentis sa souffrance, son chagrin alors qu'elle pleurait sur sa dépouille. La voir pleurer à fendre l'âme m'arrachait le cœur plus que je n'aurais su le dire. Jamais je ne l'avais vu dans cet état. Toujours elle gardait ce sourire qui réchauffait le cœur, même dans les pires moments. A la mort de Gandalf, elle avait surmonté sa peine pour alléger la notre et nous remonter le moral, nous redonner courage. Mais même elle avait ses limites et la mort du Gondorien les avait atteinte. Je m'étais approché d'elle pour la consoler et elle s'était jetée dans mes bras. Si fragile, si vulnérable en cet instant. Je l'avais alors serré contre moi de toutes mes forces, comme si la puissance de mon étreinte avait pu chasser sa détresse. J'aurais voulu l'embrasser, la choyer jusqu'à ce que sa douleur disparaisse. Aragorn était venu lui caresser les cheveux. Elle avait fini par se reprendre et nous avions fait nos adieux à Boromir avant de reprendre la route vers nos destins.
Cela faisait trois jours que nous courions sans relâche à la poursuite des Uruk-haïs. Etant un elfe, l'effort ne m'usait pas de trop. Aragorn non plus, ayant l'endurance d'un rôdeur. Cependant, Gimli et Kira peinaient à maintenir le rythme mais aucun d'eux ne se plaignait réellement. Gimli bougonnait de temps en temps mais c'était un nain... quoi de plus normal ! La nuit, lorsque nous établissions notre campement aucun ne tardait à s'endormir. Je les admirais pour leur courage. Contrairement à nous, Gimli portait une armure au environ de 25 kilos et avait de petites jambes. Et malgré cela, il tenait la distance. Quant à Kira, à chaque fois qu'Aragorn ou moi-même lui demandions si ça allait, elle nous répondait toujours « aucun problème ! » en dépit de sa respiration haletante.
Au bout de plusieurs jours de poursuite acharnée, nous trouvâmes au sol une des broches de col d'un des hobbits enfoncée dans la terre par des pas lourds et bestiaux.
« Non sans raison tombent les feuilles de la Lorien. » dit Aragorn à genou pour la ramasser
« Ils sont peut être en vie. » Je reprenais espoir de les revoir vivant
« Et ils ont moins d'un jour d'avance. Continuons ! » s'écria Aragorn rempli d'une nouvelle énergie.
« Plus vite Kira, Gimli ! Nous gagnons du terrain ! » leur criai je alors que nous repartions en courant de plus belle
« Il en a de bonnes lui ! » s'exclama Kira essoufflée. Je souris malgré moi
« Les longues distances m'épuisent. Nous les nains, nous sommes des sprinters ! Redoutables sur les courtes distances ! »
Nous cavalâmes toute la matinée jusque ce que nous entrâmes en terre du Rohan. Au sommet d'une colline, nous posâmes un moment. Gimli et Kira nous rejoignîmes. Gilmi s'appuya sur sa hache pour récupérer et Kira se pencha, s'appuyant sur ses jambes pour reprendre son souffle.
« Quelque chose est à l'œuvre ici. Une force maléfique donne des ailes à ces créatures et se dresse contre nous. » constata Aragorn en scrutant l'horizon « Legolas, que voient vos yeux d'elfe ? » cria t il.
Je me perchai sur un rocher et fixai au loin. Mes yeux distinguèrent une traînée de poussière à plusieurs dizaines de kilomètres, sûrement soulevée par leur course.
« Leurs traces dévient au Nord Est. Ils conduisent les hobbits en Isenguard ! » m'écriai je
« Saruman !» lâcha Aragorn
Aussitôt nous repartîmes. Deux jours s'écoulèrent jusqu'à ce qu'un matin, un soleil rouge se lève. Beaucoup de sang avait dû couler cette nuit. Ceci était un funeste présage. La communauté poursuivit sa course jusque dans l'après midi quand soudain, Aragorn s'arrêta. Il posa une main à terre et tendit l'oreille. Il se releva brusquement et nous fit signe de nous cacher derrière les rochers qui se trouvaient non loin de là. Mon ouïe perçue alors des bruits de sabots, des centaines de cavaliers approchaient. L'armée avançait dans notre direction. Elle passait à quelques mètres de nous. Aragorn risqua un regard et il se leva. Que faisait il ?
« Cavalier du Rohan ! Quelles nouvelles des hommes de la Marche ? » hurla t il à l'attention des cavaliers.
La horde d'hommes à cheval changea brusquement son chemin, faisant demi-tour. Nous nous avançâmes prudemment vers eux tandis qu'en une formation organisée, ils nous encerclèrent lances pointées sur nous.
« Ca sent le roussit ! » murmura Kira en se rapprochant de moi. Un homme en armure qui devait être le chef parla
« Que font un elfe, un nain, un homme et une femme dans le Ridermark ? Répondez ! » somma t il
« Donnez moi votre nom dresseur de chevaux, je vous donnerais le mien » lança hardiment Gimli sur ses gardes.
L'homme en armure descendit de sa monture et d'un ton agressif dit « Je vous couperais volontiers la tête, nain, si elle sortait un peu plus du sol. »
Aussitôt, j'armai mon arc que je dirigeai vers la tête de cet homme. Je ne le laisserais pas tuer un de mes compagnons si aisément. Je vis du coin de l'œil que Kira avait également saisit une de ses dagues pour la pointer directement sur la gorge du Rohirim.
« Vous seriez mort au moindre geste ! » grognai je avec colère
Les lances de tous les hommes à cheval s'armèrent, près à nous transpercer. De suite, Aragorn s'interposa et abaissa mon arc et l'épée de Kira. L'homme de la Marche sembla surpris de la rapidité de ma menace mais également du fait qu'une femme le menaça si agilement d'une lame. Je ne le quittai pas des yeux, toujours méfiant et hostile. Aragorn se présenta et nous présenta aussi à tour de rôle. L'homme se relaxa quand Aragorn assura sa bienveillance pour leur roi Théoden. Mais il repris la parole ce fus avec amertume.
« Théoden ne reconnaît plus ses amis de ses ennemis. Pas même les siens. Saruman a empoisonné l'esprit du roi et a revendiqué la suzeraineté de ces terres. Mes cavaliers sont loyaux au Rohan. Et pour cela nous avons été banni. » dit le rohirim. A cela je me calmai. Cet homme était de notre coté et sa résistance lui avait valu sa déchéance. « Le magicien blanc est rusé. Il va et vient à ce que l'on dit. Vieillard enveloppé d'un manteau à capuchon. Et ses espions se faufilent partout à travers nos filets. »
En disant cela, il me fixa d'un regard dur et accusateur. Ma colère remontait. Comment osait il me traiter de traître, de valet du mal ! Aucun elfe ne se soumettrait jamais à l'empire de Sauron, moi moins que tout autre ! Kira posa sa main sur mon bras et le serra. Elle semblait me dire de me calmer.
« Nous ne sommes pas des espions. Nous pourchassons un groupe d'Uruk-haïs en direction de l'ouest. Ils ont emmenés captif deux de nos amis. » continua Aragorn. Le cavalier l'observa, semblant juger de sa sincérité puis fini par dire
« Les Uruks ont été détruit, nous les avons massacrés pendant la nuit. »
« Mais il y avait deux hobbits ! Avez-vous vu deux hobbits ? » paniqua Gimli
L'horreur se lisait sur le visage de mes amis autant que sur le mien. Non, je refusais de le croire. Le rohirim nous indiqua l'endroit où le massacre avait eu lieu avant de nous offrir deux chevaux qui avaient perdu leur maître. Je montai avec Gimli tandis qu'Aragorn prit Kira avec lui. Nous galopâmes jusqu'à l'endroit d'où s'élevait une épaisse fumée noir et une odeur de chair brûlée. Les cavaliers avaient empilé les carcasses et y avaient mis le feu.
Un amas de cendres et de restes calcinés d'Uruks trônait devant nous. Gimli fouilla le bûcher du bout de sa hache et en dégagea une ceinture. C'était celle d'un des hobbits. Je fermai les yeux pour contenir mes émotions et dis une prière en ma langue pour eux. Aragorn donna un violent coup de pied dans un des casques au sol en poussant un hurlement de rage et de douleur.
« On les a abandonné. » se lamenta Gimli
Kira tomba à genou et s'assit lourdement. Ses yeux ne pleuraient pas, le choc empêchait les larmes de couler. Son regard avait perdu de son éclat. Le vert émeraude de ses iris était devenu olive, vide. Un triste silence s'était installé quand Aragorn se leva et examina la terre de plus près. Il semblait avoir vu quelque chose. Du bout des doigts, il effleura le sol.
« Un hobbit était allongé ici. L'autre là. » il étudiait la terre, « Ils ont rampés. Leurs mains étaient ligotées. » en avançant, il tomba sur des cordes sectionnées et une lueur d'espoir s'alluma dans ses yeux « Leurs liens ont été coupés. Ils ont couru par ici. Ils étaient suivis. » la communauté se leva d'un bond et nous suivîmes le rôdeur qui dit d'une voix palpitante « Les traces s'éloignent du combat... et vont vers la forêt de Fangorn. » Fangorn, la forêt sombre. Encore un péril que j'aurais préféré éviter.
« Fangorn, quelle folie les a conduit l ? » souffla Gimli. C'est alors que Kira s'avança puis s'arrêta à la lisière de la forêt.
« Si c'est là qu'il sont allés alors c'est là que nous irons. Nous avons une chance de les revoir vivant, tout n'est pas perdu. »
Ses yeux avaient retrouvé leur étincelle. Un léger sourire réapparu sur ses traits et elle ouvrit la marche. L'espoir était revenu une fois de plus dans le cœur de la compagnie. Nous nous aventurâmes pendant des heures dans la forêt. Gimli avait remarqué du sang d'or sur les feuilles d'un buisson, ce qui signifiait que nous étions sur le bon chemin. Nous progressâmes à travers ces enchevêtrements de branches, de racines et d'arbres noueux. Ces bois étaient étranges, je le sentais. Les vibrations de la nature me parvenaient. Cette forêt était vieille, très vieille. Pleine de souvenirs... et de colère. Jadis les elfes éveillèrent les arbres aux sentiments et à la parole. Je restai attentif à ces sensations quand soudain je ressentis quelque chose. Un grand pouvoir radiant de lumière. Le magicien blanc...
« Que voyez vous ? » me demanda doucement Aragorn en elfique
« Le magicien blanc approche. » répondis je. Je fis un signe de tête, indiquant aux autres de se mettre en position
« Ne le laissons pas parler, il nous jetterait un mauvais sort. » la menace venait de derrière, je le sentais.
J'armai silencieusement mon arc, prêt à décocher ma flèche. Aragorn dégaina partiellement son épée, Gimli resserra sa poigne autour du manche de sa hachette et Kira saisi une de ses dagues par la lame. La lumière nous atteignit, le magicien était juste derrière nous. Et en une fraction de seconde, tous nous assénâmes nos attaques. Mais dans un mouvement de lumière, le sorcier para chacune d'elle de son bâton. Nous étions à sa merci. Instinctivement, je me postai devant Kira pour la protéger.
« Vous êtes sur les traces de deux jeunes hobbits. » parla le magicien d'une voix grave
« Où sont il ? » cria Aragorn en s'abritant les yeux de son bras, aveuglé par le rayonnement de lumière de Saruman
« Ils sont passés par ici avant-hier. Ils ont fait une rencontre à laquelle ils ne s'attendaient pas. Est-ce que cela vous rassure ? »
« Qui êtes vous ? Montrez vous ! » somma t il avec témérit
La lumière diminua et les traits du magicien apparurent alors. Je restai stupéfié, comme tout le reste de mes compagnons. Gandalf se tenait devant nous, plus majestueux et plus puissant que jamais. Sa robe jadis grise et usée était à présent d'une blancheur immaculée. Gandalf le gris n'était plus. Maintenant était il Gandalf le blanc. Je n'arrivais pas à le croire. Gandalf était en vie et de retour parmi nous. Soudain, la joie de le revoir fit place à la cupabilité. J'avais tenté de le tuer. Je mis un genou à terre en demandant son pardon. Mes camarades m'imitèrent.
Nous ne nous attardâmes pas aux réjouissances car le temps se faisait notre ennemi. Gandalf nous informa que Merry et Pippin étaient sain et sauf. Tous poussèrent un soupir de soulagement. Le magicien ajouta que nous devions aller à Edoras dans les plus brefs délais car la guerre y avait déjà éclaté et que l'esprit du roi était possédé par Saruman. J'entendis Gimli grommeler et pour cela, il se fit rabrouer par Gandalf.
« Ce nouveau Gandalf est bien plus bougon que l'ancien. » marmonna le nain contrarié.
« C'est ça les personnes âgées ! » murmura Kira à l'oreille de Gimli
Tout deux se mirent à ricaner. Je me retins d'en faire autant. Mon ouïe d'elfe avait entendu Kira. Nous suivîmes Gandalf à travers les bois et bientôt nous en sortîmes. Une vaste prairie s'étendait à perte de vue. Nous enfourchâmes nos montures et Gandalf se mit à siffler. Et au loin apparu un magnifique étalon d'un blanc souverain qui galopait vers nous. Un méaras... Quelle merveille ! Gris poil, c'est ainsi qu'il se nommait. Gandalf le monta et tous, nous partîmes à brides abattues vers la capitale du Rohan. Nous chevauchâmes plusieurs jours avant d'atteindre la cité d'Edoras où se trouvait le palais royal. Nous pénétrâmes dans la ville et le morne qui y régnait me frappa.
« Et bien, c'est plus gai dans un cimetière. » constata Gimli
Il ne pouvait dire plus juste. Nous conduisîmes nos chevaux à l'écurie et prirent le chemin du château. Nous atteignîmes les portes de celui-ci où nous fûmes stoppés par les gardes et leur capitaine. Il nous fallut nous désarmer pour entrer. Mais grâce à la malice de Gandalf, celui- ci avait conservé son bâton. La cour était présente et parmi elle, des hommes aux intentions douteuses suivaient le moindre de nos mouvements. Sûrement des esclaves de la main blanche. A coté du roi se trouvait un homme à l'aspect vil qui ne m'inspirait pas confiance. Tout cela ne me disait rien qui vaille.
fin de chapitre
Salut tout le monde, je suis désolée pour le retard mais j'avais plus internet! Donc voila, tout est rentré dans l'ordre, les updates peuvent reprendre! Le prochain chapitre ce week end. Et surtout, vous gênez pas: REVIEW A GOGO, autant que cela vous dira!!!
