Ok, Ok, je sais, le dernier chapitre était plus du récit du film qu'autre chose mais c'était nécessaire pour inscrire la continuité de l'histoire. Aussi, pour être sympa, je mets un autre chapitre !

Chapitre IX Vilain Legolas ?!

Kira-------------------

Nous avions enfin atteint Edoras, la cité du roi du Rohan après des jours de cavalcade. Mon derrière me faisait atrocement souffrir. Pour descendre de mon cheval, Aragorn avait dû m'aider tandis que le reste de la compagnie se moquait. La ville autour de nous dégageait un étrange sentiment de malaise. Les gens n'étaient pas heureux, aucun rire d'enfants ni de sourire ne pouvait être entendu ni vu. Ainsi donc était les ravages de Saruman : chasser tout bonheur des cœurs ? Nous pénétrâmes dans la salle du trône où siégeait un roi usé et décrépit. A sa droite, un homme tout de noir vêtu, les cheveux gras, la peau livide et les yeux humides murmuraient à son oreille. Dés que je posai le pied dans l'immense pièce, mon estomac se serra. Une ombre oppressante régnait ici et je sentais qu'elle rodait à présent autour de moi.

« La courtoisie de votre demeure à quelque peu diminué ces temps ci roi Théoden » tonna Gandalf en s'approchant du trône

« Pourquoi vous ferais je bon accueil, Gandalf, corbeau de tempête ? » articula difficilement le vieillard grisonnant et éreinté qui se trouvait être le roi.

« L'heure est tardive où ce magicien choisit de réapparaître. « Mauvaise nouvelle » comme je le nomme car ses nouvelles font mauvais hôte. » dit ce serpent en s'avançant vers nous.

« Fais silence ! » cassa impérieusement Gandalf «Garde ta langue fourchue derrière tes dents. Je n'ai pas passé par le feu et la mort pour échanger des paroles malhonnêtes avec un vil serpent !» Les yeux de Grima s'écarquillèrent de peur alors que le magicien lui mit son sceptre sous le nez.

« Son bâton, je vous avais ordonné de lui prendre son bâton ! » couina t il en reculant

Aussitôt des hommes qui ressemblaient à des mercenaires sortirent de derrière les piliers et se jetèrent sur notre groupe. La majorité s'attaqua aux hommes de la communauté, Aragorn, Legolas et Gimli. Ceux-ci barraient le chemin entre les agresseurs et Gandalf qui avançait calmement main levée vers Théoden. Un seul des mercenaires s'attaqua à moi. Du revers du poing, je le cognai violemment à la mâchoire, se qui sous le choc, lui fit perte connaissance alors que sa tête heurtait le sol. Je me rapprochai tout de même de Legolas, ne me sentant pas en sécurité avec ce sombre fantôme qui dominait la pièce.

« Théoden, fils de Tengel, depuis trop longtemps vous êtes resté dans les ombres. » les mercenaires étaient à présent hors d'état de nuire et Grima maîtrisé « Ecoutez moi ! Je vous libère... » déclara Gandalf main tendu, paume en direction du roi.

Doucement, un son sortit de la bouche du pauvre roi. C'était un rire sans joie, un rire à glacer le sang. Je sentis immédiatement que ce n'était pas Théoden qui parlait mais quelqu'un d'autre à travers lui.

« Vous n'avez aucun pouvoir ici, Gandalf le Gris ! » méprisa la voix ricanante

Soudain, Gandalf se redressa et se débarrassa de son capuchon pour révéler sa majestueuse toge blanche. Une éclatante lumière radia de lui, imposant le respect à quiquonque posai les yeux si lui. Il rayonnait de puissance, Gandalf le blanc venait de se dévoiler. Aussitôt, la force maléfique qui rôdait fut repoussée. Je sentais alors que dans l'air, deux forces s'affrontaient.

« Je vous aspirerais Saruman, comme on aspire le poison d'une plaie. » parla Gandalf. Théoden se tordait sur son trône

« Si je sors, Théoden meurt ! » menaça Saruman d'un voix qui semblait lutter. Gandalf haussa durement son bâton

« Vous ne m'avez pas tué moi, alors vous ne le tuerez pas ! » gronda sèchement le magicien.

« Le Rohan est à moi !!! » hurla Saruman à travers la bouche du roi dans un dernier effort de résistance

Le magicien lui somma de partir et dans un mouvement désespéré, Saruman se jeta sur Gandalf qui le repoussa de sa magie. Le roi poussa un gémissement d'épuisement et retomba sur son trône d'où il glissa. Saruman le magicien déchu était partit, l'envoûtement était levé. Une jeune femme aux longs cheveux d'or se lança à l'aide du roi qu'elle retint de tomber. Elle le redressa et tous virent la magie opérer. Les yeux du roi reprirent vie, ses cheveux hirsutes se lissèrent et retrouvèrent leur couleur. Les traits de son visage se radoucirent et bientôt ce ne fut plus un vieillard décrépit qui se tenait sur son trône mais un roi fier et plein de force. Il retrouvait progressivement ses esprits. Il fini par se lever et toute l'assemblée s'inclina devant leur roi, de nouveau parmi eux. Il ne fallut au roi que quelques instants pour recouvrer totalement la maîtrise de lui ainsi que sa mémoire. Il lança alors un regard haineux à celui qui fut le complice du geôlier de son esprit et le fis jeter hors du palais. Il le chassa jusque sur les marches du château où il tenta de le tuer de son épée. Mais Aragorn retint le bras du roi, ne voulant plus faire couler le sang des hommes, quelqu'il soit.

Les heures qui suivirent furent bien tristes pour le royaume et pour le roi. Celui-ci appris la mort de son fils et la cérémonie funèbre fut organisée dans l'après midi même. Bien que je ce ne fut pas des proches, je partageais la peine du roi. Je marchais en silence avec mes compagnons. La femme du nom d'Eowyn chanta un psaume à l'âme du défunt et bientôt son tombeau fut scellé. La foule se dispersa, laissant le père, seul, dire un ultime adieu à son fils. Moi, je ne me sentais pas le cœur de rejoindre le château. Cet enterrement me rappelait de trop la mort de Boromir encore douloureuse à mon cœur. Je m'éloignai seule du palais et alla m'asseoir sur une bute fleurie derrière le château. Je restais là, fixant le crépuscule qui faisait rougeoyer le ciel, les oiseaux qui regagnaient leur nid. La brise du soir venait caresser mon visage et jouait dans mes cheveux qui flottaient à son gré.

Tant de choses qui avait fait chavirer ma vie. Qui aurait cru qu'un simple voyage m'embarquerait dans le tourbillon de l'Histoire. En quittant mon village, j'espèrerais seulement voir le monde, le découvrir... pas en devenir un des derniers remparts. Et à présent me voici, membre de la confrérie de l'anneau à faire face au plus redoutable fléau de tous les âges. Le poids de ce monde reposait à présent sur mes épaules et celles de mes valeureux amis.

Je restai là un moment à regarder le soleil se coucher. Mes yeux vagabondaient sur l'horizon. Soudain ceux-ci furent attirés par un point au loin. Je fronçai les sourcils pour tenter de mieux voir. Et lorsque ma vue distingua l'objet de mon attention, je sursautai. Deux enfants sur un cheval arrivaient lentement. Le plus âgé semblait à bout de force et tomba de la monture. Aussitôt, je me levai d'un bond et m'élançai vers eux, à leur aide. Dans ma course, je passai à coté du roi et de Gandalf qui eux aussi les avaient vu. Je les devançai et atteignis les deux enfants. Le garçon était épuisé. Ils n'avaient ni bu ni mangé depuis deux jours aux vues de leur état. Je pris la petite fille dans mes bras et le roi qui m'avait rejoint porta le garçon. Nous regagnâmes le palais où un repas chaud fut servit à ces pauvres enfants. De la nourriture nous avait également été apporté.

« Ils ont été surpris. Ils étaient désarmés. Aujourd'hui des sauvages traversent l'Ouestfolde brûlant tout sur leur passage. Les arbres, les foins, les paillasses. » établit Dame Eowyn alors qu'elle prenait soin des enfants affamés.

« Où est maman ? » demanda innocemment la petite fille. Je serrai les poings. Pauvre enfant qui ne comprenait pas que sa mère ne reviendrait sûrement pas.

« Ceci n'est qu'un avant goût de la terreur que Saruman peut répandre. Toujours plus puissant à présent car il est mû par la peur de Sauron. Chevauchez et attaquez le de front. Eloignez le de vos femmes et de vos enfants. Vous devez combattre.» conseilla Gandalf

« Vous avez deux mille hommes qui chevauchent vers le nord à l'heure où nous parlons. Eomer vous est loyal. Ses hommes vont revenir et se battront pour leur roi. » ajouta Aragorn qui avait terminé de se restaurer.

« Ils doivent être à trois cents lieux d'ici à présent. Eomer ne peut rein pour nous. Je sais ce que vous voulez de moi mais je ne ferais pas subir de nouvelles pertes à mon peuple. Je ne risquerais pas une guerre ouverte. » dit le roi.

« Elle est pourtant déclarée, que vous le vouliez ou non. » Théoden se retourna et d'un mauvais regard dit à Aragorn

« Aux dernières nouvelles, c'était Théoden et non Aragorn le roi du Rohan. »

« Alors, quelle est la décision du roi ? » demanda solennellement le magicien.

Il y eut un moment de silence et le roi rendit son verdict. La cité devait être évacuée. Le peuple du Rohan partait se réfugier au gouffre de Helm. Chacun partit s'affairer aux préparatifs du départ. Gandalf, Gimli, Aragorn et moi nous rendîmes aux écuries.

« Le gouffre de Helm ! Il fuit dans les montagnes alors qu'il devrait rester et se battre. Qui les défendra si ce n'est leur roi ? » s'insurgea Gimli

« Et que voulez vous qu'il fasse ! Ses gens ont peur, ses guerriers les plus valeureux sont partit ! Une charge de front serait du suicide et cela ne saurait servir les intérêts de son peuple. Se lancer tête baisser dans le combat serait stupide alors ne jugez pas trop hâtivement le roi maître nain. » m'emportai je un peu

« Il fait ce qu'il croit être le mieux pour son peuple. Le gouffre de Helm les a sauvé par le passé. » calma notre leader

« Il ne prend pas la meilleure décision, mais la moins pire. » dis je

« Il n'y a aucun moyen de sortir de ce ravin. Théoden fonce dans un piège. Il croit les mettre en sécurité alors qu'ils vont droit au massacre. Théoden a une volonté de fer mais j'ai peur pour la survie du Rohan. Il aura besoin de vous avant la fin Aragorn. Le peuple du Rohan aura besoin de vous. Leurs défenses doivent tenir. » Gandalf enfourcha Gris poil « Attendez ma venue aux premières lueurs du 5è jour. A l'aube, regardez à l'Est. »

Et sur ce, Gandalf partit au galop. Je regagnai la grande salle pour rassembler mes affaires. Je ne pouvais m'empêcher de repenser au visage de cette petite fille qui demandait sans comprendre où était sa mère. Si jeune et déjà plongée dans l'horreur de la guerre. Jamais aucun enfant ne devrait vivre de telles heures. Je ne pouvais retenir la haine envers ces orcs monter en moi. Sans foi ni loi. Aucune compassion, tuant sans pitié ni remords. Dans ce cas, ce serait œil pour œil, dent pour dent. Je n'avais jamais haï quelqu'un de cette manière mais ces monstres... d'abord Boromir puis ces centaines d'innocents. Je ne laisserais plus cela arriver... plus jamais ou alors je rendrais mon dernier souffle en essayant. Je resanglai mes épées à ma ceinture et y attachai quelques coutelets de plus.

Bientôt le cortège fut prêt et toute la cité prit le chemin du gouffre. Aragorn chevauchait aux cotés du roi. Moi j'étais à pied et Legolas marchait à mes cotés. Je me plaisais en sa présence. Depuis le soir du bal dans la Lorien, je me surprenais à rechercher sa présence. Lorsque nous étions entrés dans la salle du trône du Rohan et que je m'étais senti menacée, c'est vers lui que je m'étais tournée. Un étrange sentiment m'étreignait le cœur à chaque fois que j'étais près de lui. Mais que m'arrivait il ? Je levai les yeux sur son visage. Je l'observai un moment et une douce chaleur envahit mon ventre. La réponse s'imposa d'elle-même. Je ressentais pour Legolas plus que de l'amitié, je ne pouvais me le cacher. Décidemment, mon destin aimait à se jouer de moi. Que me réservait il encore ?

Nous marchâmes toute la journée, ne faisant halte que pour manger. J'avais passez une partie de la matinée à bavarder avec quelques hommes de la marche. Le trajet se passait sans trop d'encombres. A midi, le roi décréta la halte et les femmes du cortège se mirent à faire la soupe. Je m'étais assis avec Gimli qui fumait sa pipe et nous discutions joyeusement. Soudain, du coin de l'œil j'aperçu cette Eowyn se diriger vers Aragorn, une écuelle à la main. J'avais remarqué que la jeune femme s'était entichée du beau rôdeur. Je la vis lui tendre une assiette et surtout, j'avais vu le visage soucieux de grand pas alors qu'il remuait la tambouille de sa cuillère. Je tapai rapidement l'épaule du nain pour attirer son attention. Ils échangèrent quelques mots et comme contraint et forcé, Aragorn prit la première cuillerée. Je vis son sourcil tressauter quand il l'eu dans la bouche. Gimli et moi étouffions nos ricanements mais ceci fut infaisable quand Aragorn tenta de se débarrasser de la souplette de l'enfer sans y parvenir. Il avait attendu que la Dame ai le dos tourner pour la jeter mais Eowyn s'était retourné au dernier moment. Aragorn stoppa net sa tentative, ne réussissant qu'à se brûler les doigts. Cette petite parenthèse me fit sourire pendant un bon moment.

Le trajet vers le gouffre se faisait lentement. Nombre d'hommes tiraient de lourdes charrettes chargées de bric a brac que je n'aurais su décrire. Des enfants couraient ça et là dans l'insouciance. Je souris attendri. Un enfant était la plus belle chose de ce monde. Si pur, si innocent, plein d'espoir et de rêve. Comment ne pas retrouver le moral quand un enfant vous sourit. Leurs rires résonnaient à travers le cortège et faisaient oublier quelques peu l'angoisse des adultes. Nous marchions tranquillement quand une petite fille qui ne devait pas avoir plus de quatre ans s'approcha de moi et Legolas pour ne plus quitter celui-ci des yeux.

« Dis monsieur pourquoi tes oreilles sont pointues ? T'as pas été sage ? Ta maman t'a trop tiré les oreilles ? »

J'explosai littéralement de rire. Legolas se baissa pour expliquer à la petite fille que c'était un elfe et que ces oreilles étaient « normales », que cela n'avait rien à voir avec une quelconque punition maternelle. Moi, je me tenais le ventre car le fou rire qui m'avait gagné me vrillait à présent les abdominaux.

« HOU HOU HOU ! AH AHAH AH !! » Je me tordais de rire comme une démente.

La petite fille partit toute guillerette et Legolas se tourna vers moi, arborant un regard noir. Je reculai comme je pouvais et tentai de me mettre sur mes pieds. J'essuyai mes larmes mais des hoquets de rire me secouaient encore. Legolas s'avançait vers moi d'un air peu rassurant mais cela ne me gâcha pas le moment. Je reculais en me dirigeant vers le cheval de Gimli. Je devais partager ça avec lui

« Gimli ! Gimli ! Faut que vous entendiez ça ! J'en ai une excellente ! » lui criai je absolument réjouie. Le visage de Legolas se décomposa

« Kira ! » menaça t il d'un ton qui se voulait être un avertissement.

Je me rapprochai toujours de Gimli à reculons tandis que les pas de l'elfe se faisaient de plus en plus grand. Je reculais plus vite, il avançait plus vite encore.

« Gimli ! Gimli !!! » je ricanais davantage à mesure que les traits de Legolas se déformaient de crainte

« Kira ! » il commençait à accélérer le pas. Je souris de toute mes dents, prête à éclater de rire et lorsque je vis Legolas s'élancer vers moi, je pris la tangente

« Gimliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! »

« Kiraaaaaaaaaaaaaaaaaaaa, revenez ici ! »

Je déguerpis à travers le cortège et bientôt une course poursuite s'engagea entre Legolas et moi. Je ricanai comme une enfant alors que j'entendais les pas de Legolas derrière moi. Je courais aussi vite qu'il m'était possible mais l'elfe était plus rapide que moi et bientôt, il me rattrapa alors que nous nous étions éloigné du cortège. Il m'agrippa par la taille et me souleva de terre.

« Je vais vous apprendre à vous moquer de moi ! » tonna t il rieur.

Le souvenir de l'incident me fit redoubler de rire. Je me débattais dans ses bras mais il avait bonne prise. Dans la chamaille, Legolas perdit l'équilibre et nous nous écroulâmes, Legolas tombant sur moi. L'elfe au dessus de moi, me faisait face tandis que je riais encore. Je lui saisis la pointe de ses oreilles et les tira gentiment.

« Oh le vilain Legolas ! Alors comme ça on n'a pas été sage étant petit ! » Et j'éclatai de nouveau de rire.

Legolas me souriait tandis que je retrouvais peu à peu mon calme. L'elfe ne disait rien, il me regardait simplement, un sourire aux lèvres. Je levais les yeux au niveau des siens et nos regards s'accrochèrent. Là, je compris que le ton avait changé. Ses yeux d'un bleu cristal me transperçaient. J'avais l'impression qu'il pouvait voir le tréfonds de mon âme. Je ne fis pas un geste, mon regard planté dans le sien. C'est alors que je pris conscience que nos corps étaient collés et que nos visages n'étaient qu'à quelques centimètres seulement l'un de l'autre. Ni lui ni moi ne riait plus. Les yeux de Legolas brillaient maintenant d'une intensité que je ne lui connaissais pas. Le temps semblait s'être arrêté. Je sentais son souffle chaud sur mes lèvres, alors que les siennes s'approchaient lentement des miennes. Il allait m'embrasser !

fin de chapitre