Pour Ana: en voilà encore un chapitre... Et oui, Srius est un peu...spécial, lol! Mais tu as raison, c'est pour ça qu'on l'aime et c'est de là que vient le titre de ma fic: un amour de Sirius!!!! lol
Bises et joyeux Noël tout le monde!!!
Remus contemplait la lettre, pensif.
« Remus !
Remus leva la tête. James le regardait en riant. Mais Remus avait l'air tellement absorbé que James s'arrêta de rire pour lui demander :
-De mauvaises nouvelles ?
-Je ne sais pas… Je ne comprends pas…
- Je peux regarder ?
-Oui, bien sûr !
James prit la lettre.
« Mon petit loup,
Depuis que j'ai appris la triste nouvelle, j'ai un peu de mal à apprécier les choses. Je suis fatiguée. J'aimerai tellement t'avoir près de moi pour en parler. C'est difficile de vivre. Je me sens toute froide à l'intérieur. Mais je suppose que c'est un peu pareil pour toi et tes amis.
Je pense à mes parents…Curieusement, je ne fais pas de cauchemar. En réalité, je dois t'avouer que je ne dors que très peu... Et pourtant, je suis si fatiguée…
Remus, tu me manques.
Ta sœur qui pense à toi.
Véra. »
James ne lut que la signature à voix haute, dans l'espoir d'attirer l'attention de Sirius. Et effectivement, au nom de Véra, Sirius, qui était occupé à lire la gazette, releva la tête.
- De quelle nouvelle parle-t-elle ? demanda James.
- Ben justement, je n'en sais rien ! Pourtant ça a l'air sérieux. Je n'ai jamais lu un courrier comme ça. Elle a l'air bouleversée.
- Je peux voir ? demanda Sirius, inquiété par leur échange.
- Sans un mot, mais content de voir qu'il s'intéressait à Véra, Remus lui tendit la lettre.
- Si tu as une idée…
- C'est un véritable appel au secours ! constata Sirius avec un sourire narquois.
- Je me demande ce dont elle parle… continua Remus, ignorant le ton de Sirius. Et qui devrait nous affecter aussi !
- Tu devrais lui demander !suggéra Peter.
- C'est ce que je vais faire… » Et Remus prit une plume pour répondre à Véra. Il envoya sa réponse aussitôt. Mais il garda toute la journée un air préoccupé. Pas Sirius, qui lui, fut plutôt agressif. Seul James se doutait qu'il était aussi préoccupé que Remus.
Le lendemain matin, Remus attendit l'arrivée des hiboux impatiemment. Sirius, aussi discrètement que possible, surveillait Remus du coin de l'œil. Mais aucun oiseau ne lâcha de lettres pour Remus.
Avant la reprise des cours l'après midi, les quatre amis discutaient dans la salle commune, et la conversation glissa naturellement sur ce qui préoccupait Remus.
- Je suis inquiet pour Véra.
- Ce n'est pas la peine de le dire, ça se voit, dit James. Et ça déteint sur d'autre…ajouta-t-il en regardant Sirius, qui se contenta de hausser les épaules.
- Je me demande ce qui s'est passé…murmura Remus.
- Ca ne sert à rien de te torturer, tu sauras sans doute demain ! dit James.
- Tout de même…Une nouvelle triste ??? Je ne vois toujours pas…Si cela avait concerné mes parents, je le saurais… Et que cela nous affecte, tous les quatre…
- A part toi et tes parents, il faudrait savoir ce qui compte pour elle… dit Sirius, légèrement ironique. Remus le regarda, un peu étonné puis rétorqua, avec une pointe d'agacement dans la voix :
- La personne qui compte le plus pour elle, Sirius, il me semble que tu devrais le savoir… Si tu n'étais pas aussi
- Aussi quoi, demanda Sirius, en élevant la voix ?
James s'interposa :
- Allons, vous n'allez pas vous disputer !
- Mais il ne comprend rien ! Il ne veut rien comprendre ! éclata Remus.
- Comprendre quoi ? C'est toi qui la tenais dans tes bras, non ?
- Et si tu m'avais laissé t'expliquer, mais monsieur pense toujours avoir raison !
- Arrêtez ! James avait presque crié. Remus et Sirius qui se faisaient face se tournèrent vers lui.
- Arrêtez ! reprit James, plus doucement. Ca ne fera pas avancer les choses de vous battre ! Sirius, Remus a raison, si tu l'avais laissé t'expliquer, tu ne dirais pas ça ! Mais ça ne nous dit pas pourquoi Véra est dans cet état…
- C'est bizarre, on a l'impression qu'elle parle de la mort de quelqu'un… Intervint Peter, jusque là silencieux…
- C'est ça que je ne comprends pas, murmura Remus, plus pour lui-même que pour les autres…Ce ne serait pas pire si Sirius était …Il s'arrêta net, comme frappé par la foudre.
- Remus ?
- Bien sûr…Quel idiot je suis ! s'écria Remus. Il n'est pas mort, mais la nouvelle est parue dans la gazette ! Ses amis le regardèrent, étonnés. Puis James comprit :
- Mais oui, dans la gazette de la semaine dernière ! Rappelez vous, il y avait une interview de la mère de Sirius qui disait avoir perdu un fils !
- On en a bien rigolé, mais à l'étranger, ils ne peuvent pas savoir que ce n'est qu'au sens figuré qu'elle parlait !ajouta Remus.
- Et tu crois que Véra l'a cru ? demanda James.
- Comment ne pas croire ce qui est écrit dans un journal ? Et elle n'avait aucun moyen de le vérifier ! expliqua Remus.
- Ca explique le fait que nous soyons concernés ! dit James.
- Je comprends mieux sa lettre maintenant, murmura Remus. Il regarda Sirius, non sans une pointe d'agressivité : Tu n'as pas la moindre idée de combien elle…de combien tu comptes pour elle…Pas la moindre ! Et s'il lui arrive quoi que ce soit par TA faute, je ne te le pardonnerais jamais !
Sirius n'avait encore rien dit, mais à ces mots, il blêmit légèrement. Et répliqua, d'une voix moins assurée qu'il n'aurait voulu :
- Je suis sûr que vous faites fausse route et que ça ne me concerne pas du tout!
- Bien sûr, répliqua Remus, le toisant d'un air de dégoût avant de quitter la pièce. Il y eut un silence et James reprit :
- Là, Sirius, je crois vraiment que tu as tort…Tu ne devrais pas t'entêter comme ça !
Sirius resta muet puis quitta la pièce à son tour… James haussa les épaules et se tourna vers Peter : Bon, on se la fait cette partie d'échecs ?
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Assez tard dans la soirée, Le professeur Mac Gonagall fit appeler Remus dans son bureau.
- Asseyez vous, Remus.
Il s'assit, légèrement mal à l'aise. Etre convoqué dans le bureau de Mac Gonagall était rarement un bon présage. Et l'heure tardive ne faisait que renforcer ce sentiment.
- Nous avons reçu un message de votre mère. Cela concerne votre amie, Véra.
Remus pâlit mais ne dit rien.
- Elle a été ramenée chez vous ce midi.
Le professeur marqua une pause. Elle hésitait à dire tout ce qu'elle savait. Mme Lupin lui avait dit que les deux adolescents étaient proches, mais elle hésitait quand même. Remus n'avait pas l'air spécialement en forme. Elle le trouvait bien trop pâle. Après tout, elle n'avait pas à tout dire, juste l'essentiel…
- Elle est souffrante, mais elle a surtout besoin de repos. Et elle vous réclame. Votre mère voudrait que vous rentriez ce week-end pour pouvoir lui parler. Vous pourrez partir après les cours demain. Nous vous préparerons un portoloin.
Remus hocha la tête. Mais il avait l'air tellement affecté que le professeur reprit :
- Désirez vous qu'un de vos amis vous accompagne ?
- Oui, je veux bien, répondit Remus, à voix basse.
- Dites moi lequel ?
Remus ne répondit pas…En fait, il ne savait pas lequel voudrait l'accompagner… Bien sûr, il pourrait proposer à Sirius…
- Sirius Black? Il avait dû prononcer le nom de son ami sans le vouloir. Le professeur ne s'attendait pas à ce nom. Elle avait pensé à quelqu'un d'un peu moins…un peu moins foufou que le jeune Sirius Black. Surtout dans un moment grave. Mais elle n'en dit rien.
Remus répondit d'un signe de tête.
-Très bien, vous partirez donc tous les deux demain. Pour l'instant, vous devriez aller vous reposer, je crois que vous en avez besoin.
Remus répondit d'un signe de tête.
- Et ne vous inquiétez pas, Remus… »
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Dans la chambre que partageaient les quatre amis, Peter dormait déjà. James était assis sur le lit de Sirius, à côté de celui-ci.
- Tu es inquiet ? demanda James.
Sirius le regarda. Il n'avait pas besoin de répondre : ça se lisait dans ses yeux.
- tu l'aimes toujours, hein ?
Sirius eut un pâle sourire.
- Je suis idiot, hein ?
- Un peu, oui…acquiesça James. Et très têtu… Tu t'es privé de quelque chose à réagir comme tu l'as fait… Sa lettre montre bien qu'elle t'aime, non ?
- James, je t'assure… quand je les ai vu, tous les deux, je…
- Sirius ! Il a essayé de t'expliquer, moi aussi…
- Mais je n'ai jamais serré mon frère comme ça !
- Même quand il était petit ?
Sirius hocha la tête.
- Mais c'était il y a longtemps…
Il y eut un silence. James regardait Sirius.
- et maintenant, tu vois où ça te mène ? Regarde la tête que tu fais, on dirait vraiment un revenant !
Remus entra à ce moment… Il était très pâle…
James pensa « et en voilà un deuxième ! » mais il n'osa le dire à voix haute, Remus avait vraiment l'air très mal…
James lui demanda :
« De mauvaises nouvelles, Remus ? Celui-ci acquiesça de la tête.
- Toujours Véra ?
Même réponse de Remus. Sirius, qui ne le quittait pas des yeux, serra les lèvres et pivota de telle sorte qu'il tournait le dos à Remus, mais James le distinguait de profil et il le vit blêmir.
- Viens nous raconter, Remus, reprit James, l'invitant à s'asseoir d'un geste de la main. Remus s'assit au bout du lit.
- Vera a été ramenée chez mes parents. Je n'en sais pas plus… Mais ce week-end je dois y aller. Véra me réclame.
James, qui écoutait Remus tout en surveillant du coin de l'œil Sirius, vit celui-ci trembler. Il devait faire beaucoup d'efforts pour ne pas réagir.
- J'ai demandé que Sirius m'accompagne, continua Remus. Sirius leva la tête.
- S'il n'y voit pas d'inconvénient, évidemment ! ajouta Remus, une pointe d'ironie dans la voix. Mais Sirius n'était pas en état de répondre. C'est James qui le fit pour lui :
- C'est très gentil à toi, Remus. Sirius sera content de t'accompagner. N'est-ce pas, Sirius ? Celui-ci répondit uniquement d'un hochement de tête.
Remus se leva.
- Je suis fatigué, je vais me coucher. A demain.
- A demain, Remus, répondit James qui se leva à son tour. Il posa la main sur l'épaule de Sirius :
- Ne t'inquiète pas. Tu la verras demain… Et tout ira bien, ne t'inquiète pas… Sirius le regarda et se força à sourire.
- Je t'assure, tout ira bien. Bonne nuit. » James retourna dans son lit.
