Note de l'auteur : Situé avant la saga des princes d'Ambre, cette aventure est en fait le résultat de près de 3 ans de rp ( je suis pas sure si ce n'est pas d'avantage) avec ma meilleure amie. Ce qui tout d'abord n'était qu'une petite lubie pour s'amuser s'est transformée au fils du temps en une grande épopée ( un cross over avec Angel Sanctuary à la toute fin…) et maintenant que je sens la conclusion approcher, je tenais à faire un rétrospective de tout cela, comme un adieu à une vieille amie.
Contenu : La princesse Fiona décide de mettre en branle ses propres plans, mais ceux-ci s'avèrent entremélés au passé de sa mère Clarissa et au destin qu'elle choisira pour l' affection qu'elle porte à son frère Bleys.
Disclaimer : Les personnages et les livres des 9 princes d'Ambre appartiennent à Roger Zelazny et sa descendance. Je ne suis qu'une fan qui s'offre le plaisir de s'amuser un peu avec.
Partie 1 – Le sommeil du joyau
Chapitre Premier - Sorcière
D'après le témoignage de la princesse Fiona d'Ambre.
La lumière du matin jouait à cache-cache entre les pétales blancs des fleurs de pommiers qui s'épanouissaient autour d'elle. Assise à une table confortable sur sa terrasse, elle ouvrait sans presse son courrier en buvant un délicieux bol de café au lait fumant. Elle aimait définitivement beaucoup cette Ombre qu'elle avait nommé Ditée. Elle y était en paix pour y réaliser ses expériences magiques et n'avait pas à se mêler des conflits qui se déroulaient en Ambre. Après le couronnement d'Eric, elle avait cru bon se retirer de l'agitation de la cité afin de ne pas avoir à choisir de camp précis dans le nouveau règne qui se dessinait. Elle préférait rester où elle était, et laisser les nouvelles venir à elle par les informateurs qu'elle payait grassement pour cela. Elle rassembla nonchalamment sa lourde tignasse rousse en un vague chignon , puis repris sa lecture. Les derniers rapports de ses espions en Ambre n'annonçait rien de bon pour Erin, mais au contraire tout pour le nouveau souverain. Oberon ne se réveillait toujours pas de son inexplicable torpeur et avec les médecins qu'Éric avaient attitré pour prendre soin de lui, Fiona doutait qu'il ne se réveilla jamais. Elle eu un sourire plein d 'affection en prenant la dernière lettre qu'il lui restait à ouvrir. Avec tendresse, elle en effleura le cachette de cire rouge traçant du bout de son doigts la forme marqué du saut de Clarissa. Bleys avait toujours su porter attention à ses petits détails qui la faisait sourire. Elle décacheta l'enveloppe avec précaution et parcoura la douceur des lignes qui y étaient écrites avec un plaisir coupable.
La princesse a préféré taire le contenu exacte de la lettre pour des raisons que vous comprendrez…mais pour ma part je ne doute plus vraiment de la nature amoureuse des relations qui unissait le courrier qu'échangeait la princesse avec son frère Bleys à cette période.
Il l'invitait à venir la rejoindre à " ", et disait avoir trouvé de fascinantes révélations au sujet de leur mère et sa magie. Elle souriait de le voir si excité, comme au premier jour, lorsque leur mère leur enseignait les sciences occultes dans son laboratoire obscur ; qu'ils touchaient à tout, couraient entre les flacons et riaient en dessinant les pentacles sur le sol poussiéreux. Les souvenirs tendres de sa mère la submergèrent tout à coup. Elle la revit, comme elle la voyait alors avec ses yeux de petite fille, à travers son miroir assise en silence alors qu'elle lui brossait les cheveux en fredonnant – ce qu'elle savait aujourd'hui être – une petite mélodie de sorcière vieille comme le monde.
D'autres souvenirs lui revenait aussi; un petit frère cacher dans un placard qui la regardait se changer et qui regretta par la suite amèrement sa hardiesse , toujours le même frère mais plus âgé cette fois, rieur et enjôleur qui lui volait un baisé dans la cave obscur où ils apprenaient la magie noire, puis des années plus tard dans un bal, un Prince masqué qu'elle connaissait très bien qui lui soufflait des mots tendres pendant une danse.
Elle ignorait d'où pouvait bien venir cette manie qu'ils avaient tous dans cette famille à frirter avec l'interdit, mais pour sa part elle avait toujours respecter la ligne que leur père avait tracé et le ferait toujours.
La haute mécanique de protection qu'elle avait d'incrusté dans l'âme et le cœur était trop bien rodé pour qu'elle puisse même la remettre en doute un seule instant. Elle se releva donc et mis un peu d'ordre dans sa tenue avant de quitter la terrasse pour l'intérieur de la villa.
Là, l'attendait encore d'autres lettres éparpillées sur son bureau, des contrats, des suppliques, des ordres à donner et Tristan paisiblement endormi sur ce monticule de papiers, ses doigts tachés d'encre encore agrippé à leur plume. Il avait à peine 25 ans, un visage rappelant les gravures grecs et une moue éternellement triste qui le rendait absolument irrésistible jusque dans son sommeil.
Malgré sa jeunesse , il était d'une grande aide pour elle dans l'administration de son domaine. Sa beauté était de celle qu'elle ne toucherait jamais, le jeune homme ne lui ayant pas caché sa préférence pour les gens du même sexe que lui, mais elle ne lui en avait pas voulu et elle le regardait maintenant avec une affection toute maternelle alors qu'elle caressait sa joue imberbe afin de le réveiller en douceur.
-Tristan, mon ami, l'heure des rêves est passés, murmurait-elle avec gentillesse à son intendant assoupit.
Lentement, ses yeux s'ouvrirent tels de larges fenêtres sur un olympe azur et souriant. Il se redressa et sembla réaliser où il était.
-Je suis désolé votre altesse, j'ai travaillé tard hier et j'ai bien peur de m'être endormit ici, dit- il en rougissant.
-Je n'ai pas osé te réveillé à mon arrivé. Mais, ne serais-tu pas plus à l'aise dans ton lit?
-Oui madame, je vais aller faire une sieste quelques heures, je crois, dit-il en un bâillement.
-Bien, je crois que c la meilleure chose à faire, dit-elle en le regardant ramasser quelques papiers sur le bureau et les placer dans un tiroir. Il se leva ensuite, lui fit un léger salue et se dirigea vers la porte. Un instant à peine avant qu'il ne l'ai tout à fait traversé, Fiona se rappela quelques choses et demanda soudainement :
-Avant d'aller te coucher, demande à Victor de descendre le matériel qui est arrivé hier dans mon laboratoire, je veux aller y travailler cette après-midi.
- Oui, votre altesse, ce sera fait.
Elle pouvait passer des heures là, analysant d'un regard froid les symboles antiques gribouiller sur les feuillets fanés de livres doyens du monde. Elle n'y cherchait que rarement quelques choses de précis, elle aspirait seulement à la connaissance. C'était l'école de magie à laquelle elle avait choisit d'adhérer – celle de Dworkin -, bien que sa mère est toujours valorisé un sens plus pratique à la chose magique. Pour elle, il y avait toujours eu un but en arrière de tout et de toute personne; une énergie qui la faisait agir. Selon sa mère, si on arrivait à maîtriser cette énergie on maîtrisait l'existence tout entière de cette personne. À la fin sa vie, l'énergie qui poussait Clarissa n'était plus que l'amour-haine qu'elle portait pour Oberon, mais ça avait déjà été autrement… Elle n'avait pas toujours été cette harpie dont l'histoire s'amusait. Elle avait été une grande sorcière qui chérissait sa lignée, une femme magnifique qui aimait son roi.
Fiona soupira. Tout ses souvenirs se bousculait dans sa tête. Sa mère avait été bafoué et humilié par Oberon; trompé ouvertement , elle l'avait pourtant laissé revenir dans son lit. Il n'était pas très étonnant que de pareils déchirements est donné naissance au torturé Brand.
Fiona tournait de plus en plus abruptement les pages du grimoire ancien qu'elle consultait, ses mains portées par une rage jamais consumé pour son père et souverain.
Il l'avait trahi, trahi son amour, tout ce qu'elle avait été, et avait jeté sans remords une tache indélébile de honte sur ses enfants et leurs descendants. Divorce.
Fiona prit une grande respiration et repris le court de ses réflexions plus calmement. Tout ça n'était que de l'histoire ancienne. Il ne restait plus rien de la jeune fille qui avait pleurer autrefois sur ce mot maudit. Maintenant, elle était plus forte. Oberon dormait d'un sommeil d'acier, Éric régnait – pour l'instant…- et elle venait de trouvé une énergie nouvelle qui la poussait entre les pages pourries , mais ô combien précieuse de la connaissance, vers un but qui balaierait du revers de la main les petites prétentions d'Éric et porterais vers la lumière la majesté de la lignée autrefois salit de Clarissa.
Comme un bon présage, Fiona trouva enfin ce qu'elle cherchait. Invocation de second niveau infernal lut-elle.
Elle prit le livre et alla se placer au milieu de la pièce là où les meuble avait été déplacé .
Avec un craie de sel elle traça un cercle puis en effaça une partie du croissant du pied.
Ce genre de créature ne venait que si elle croyait que ça en valait la peine. Il fallait les prendre au piège, comme n'importe quel animal.
Elle ne serait tout simplement pas un happât comme les autres.
Elle pris ensuite la petite coupe pleine de sang qui attendait sur le bord d'un tabouret et en déversa le contenu sur sa robe blanche.
Satisfaite du résultat, elle se mis à prononcer les mots qu'il fallait. Lentement, un voile obscur sembla se lever tout autour du cercle de sel, comme un chapiteau de satin noir transparent, puis disparu complètement.
Fiona répéta une fois de plus les paroles inscrites dans le livre. Le voile noir bougea dans l'air comme secoué par la brise, bien que le laboratoire soit dans une cave sans fenêtres. Sentant, la présence plus stable, elle poursuivit l'incantation d'une voix forte et claire. Le satin maléfique virevolta autour du cercle de protection en une danse volante, légère et envoûtante. Fiona se surpris à suivre sa danse des yeux, tournant sur elle-même sans avoir réaliser son mouvement de rotation.
Elle voulu s'immobiliser, mais en fut incapable.
Sa jupe blanche taché de sang faisait un large cercle autour d'elle alors qu'elle se découvrait prisonnière d'une ronde inéluctable.
La tête commençait à lui faire mal et elle a chaque seconde il lui devenait plus difficile de se concentrer sur autre chose que le voile qui l'enveloppait d'ombre.
Elle porta ses yeux au livre toujours ouvert dans ses bras – tout en tournant – mais, n'arriva pas à lire la fin de l'incantation.
C'est ce moment que choisit le voile pour emprunter le passage libre de sel et se glisser autour de Fiona en une spirale rapide.
Le satin se resserra autour d'elle.
Le grimoire tomba sur la pierre en une lugubre résonance.
Elle tendit les bras en devant elle pour toucher le tissus qui allait bientôt l'enserrer.
La texture était étrange; humide et froide. Non. Froide et lisse plutôt. Solide aussi, malgré son aspect fluide et léger.
Fiona enfonça sa main dans un plis du voile et s'étonna de reconnaître du bout des doigts l'aspect d'une peau de reptile; plus encore, elle sentait, elle en était sure, une pulsation.
Un éclair traversa soudaine le regard vert de Fiona et avec toute la force dont elle était capable elle serra le voile à l'endroit où elle sentait la pulsation.
Un son guttural s'échappa du néant et devant la sorcière se tint tout à coup une créature reptilienne à la peau noir charbon et aux petits yeux rouges qu'elle tenait fermement à la gorge. La créature étouffait.
Ses immenses crocs jaunes avaleraient sans nulle doute la main fine de Fiona au moindre signe de faiblesse de sa part. Leur ronde devint effrénée, mais Fiona ne céda pas et serra plus fort.
Le démon tenta de crier, de se débattre, mais la sorcière avait repris le dessus et ils s'immobilisèrent bientôt. Avec un petit sort de lévitation Fiona repris son livre dans sa main libre et compléta la formule.
Le démon se tordit tout d'abord de douleur, puis quand il fut devenu plus calme Fiona le lâcha. Libre, la bête s'accroupie par terre, comme un petit chien obéissant.
Il avait la taille d'un ambrien moyen, mais avait une masse musculaire bien supérieure. Sa peau noire luisait d'une sueur rougeâtre. De grosses veines sombres bombaient par endroit la peau de ses bras et de ses jambes.
Il lui semblait douloureux de rester debout, ses mollets tremblait un peu et il penchait légèrement vers l'avant comme s'il fut été plus à l'aise à quatre pattes.
Pourtant, malgré la douleur apparente, la créature se laissait observer en silence, prisonnier du bon vouloir de la sorcière qui passait ses doigts blancs sur lui.
Nu devant Fiona, il ne détournait pas son regard et la regardait en silence. La lame noire qui fendait ses yeux sanguins de reptile se dilatait bien par moment, mais c'était tout.
-Comprends-tu ce que je dis ?
La bête hocha la tête.
-Bien, dit Fiona en jetant sans le vouloir un coup d'œil au sexe sombre un peu effrayant qui sommeillait sagement contre la cuisse de son propriétaire.
Relevant les yeux vers le visage strié de cicatrices du démon, elle ajouta:
-Tu vas m'aider à réaliser de grandes choses. Puis, elle sourit.
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à suivre…
