Disclaimer : Les personnages sont à JKR, l'idée de base de cette fic appartient à Ivrian, catalogue des défis, n 19. Je l'ai cependant très librement adapté. Kiara Wealsey est à moi, c'est mon bébé !
Paring : Fleur/Charlie, Kiara/Dean, Harry/Drago.
Rating: R
Petite note de l'auteure :Cette histoire est entièrement hétéro. Le couple H/D est simplement évoqué. Pas de slash à l'horizon.
Frite 12 : Salut la puce ! Comment ça va ? Je suis toujours aussi contente que tu aimes cette histoire. Voici la suite. Bisous.
Alixe : On peut dire ça…LOL. Bises.
Alisa Adams : Ils n'ont pas fini de se crêper le chignon, c'est sûr ! Bisous.
Melantha-Mond : Ravie que tu aimes cette fic, la suite juste plus bas. Bises.
Kim : Merci ! C'est gentil ! Bisous.
Tolède : Il résiste, le Charlie, il résiste vaillamment ! Quoique… LOL. Bises.
Bee Orchid : Je m'en voudrai de te rendre malade ! LOL. Donc, jette-toi sur cette suite ! Bisous.
Lila la folle : Merci beaucoup, je fais ce que je peux ! LOL Bises.
Snapesexsymbole : Merci ! La suite est là ! En passant, j'aime bien ton pseudo ! LOL. Bises.
Vif d'or : C'est assez ça, faut l'avouer ! LOL. Bisous.
Clara : Tu as raison. Et sans l'idée du défi d'Ivrian, je ne l'aurai jamais fait. Contente que cette fic te plaise. Bises.
Minerve : Je pense aussi que la vision de Fleur doit valoir son cota de bouffées de chaleur ! LOL Bisous.
Vlabadaboum : Je commence à bien aimer Fleur aussi. C'est mon côté féministe qui ressort ! LOL. Bises.
Remus James Lupin : Tadammmm !!! The werewolf's return ! LOL. Ah ben, on peut dire que tes reviews m'ont manqué ! Je suis contente de voir que cette petite fic qui ne mange pas de pain te plait aussi ! Tu aimes les voir perdre le contrôle ? Ok. Premier round…A plus. Bisous.
Chapitre 4Fleur trouva finalement une des chambres mises à disposition des gens de passage. La pièce était claire et spacieuse. Un grand lit occupait le mur du fond et faisait face à la cheminée. Sur la droite, à côté d'une imposante armoire en chêne sculpté, se trouvait une petite porte qui s'ouvrait sur la salle de bain. Avec un soupir, elle déposa sa malle au pied du lit et la ramena à sa taille d'origine.
Elle y piocha rapidement un vieux jeans et un gros pull de laine écrue. Le climat des Carpates était rude, même en été, et, n'en déplaise à ce satané rouquin, elle s'était renseignée et avait composé ses bagages en conséquence.
Refusant de penser une minute de plus à ce Weasley de malheur, elle emporta ses habits propres et sa baguette dans la salle d'eau et se prépara mentalement à affronter le miroir.
Elle se plaça devant, prit une profonde inspiration, ouvrit les yeux et en resta bouche bée. Elle ne se rappelait avoir été dans un tel état.
- Par la barbe de Merlin ! s'exclama une voix haut perchée et légèrement maniérée. Chérie ! Qu'avez-vous donc fait à vos cheveux ?!
Fleur haussa un sourcil surpris et regarda autour d'elle. Puis elle fixa son reflet.
- C'est toi qui me parle ?
- Evidemment ! répondit le miroir un peu pincé.
La jeune femme réprima un sourire.
- Désolée.
- C'est Casanova qui vous a mise dans un pareil état ? questionna le reflet. J'ai cru comprendre qu'il ne se dominait pas très bien.
Casanova ? Qui était Casanova ? Est-ce que le reflet voulait parler de Charlie ?
- Heu…Non. C'est Perséphone, la femelle dragon. Ma présence l'a rendue…hum…un peu nerveuse.
- Oh ! Ma pauvre chérie ! compatit le miroir. Ces créatures sortent tout droit de l'enfer ! Comment peut-on choisir de les côtoyer quotidiennement ? Ça dépasse l'entendement…
Fleur eut un hochement de tête entendu et grimaça. Elle se posait la même question. Pourtant, elle avait, elle aussi, choisi d'être là. Elle connaissait parfaitement les risques, alors il était un peu tard pour se demander si cette décision était la bonne ou pas…Avec un dernier soupir, elle ôta son pantalon déchiré. La veste fut plus problématique. L'horrible douleur qu'elle ressentait au bas de l'épaule la fit grincer des dents. Finalement à force de contorsions, ponctuées de gémissements, elle réussit à enlever son blouson. Son pull et ses sous-vêtements suivirent le même chemin. Une fois nue, elle présenta son dos au miroir et examina sa plaie. La brûlure était large comme sa paume et présentait une vilaine couleur violet-noir sur les bords. Heureusement, la première couche de tissu sur sa peau était du coton et, en brûlant, il n'avait pas adhéré à la blessure. Avec soulagement, elle prit sa baguette et la pointa droit sur son omoplate.
- Anesthésia !
Elle ferma les yeux un bref instant, savourant de ne plus rien sentir. Ce sortilège était une bénédiction. Mais elle déplorait surtout de ne pas le maîtriser avec suffisamment de précision. Appliqué à la légère, le sort pouvait endormir instantanément la moitié de son corps. C'est pourquoi elle avait préféré ôter ses habits d'abord. Elle aurait eu l'air malin de se retrouver à demi-paralysée sur le carrelage !
Elle imaginait aisément la scène. Charlie, excédé par le temps qu'elle mettait pour se changer, venait voir ce qu'elle pouvait bien fabriquer et la découvrait incapable de bouger et de se déplacer, par sa propre maladresse…
Non, vraiment ! S'épargner cette humiliation supplémentaire valait bien les larmes et la souffrance occasionnées pour localiser précisément la brûlure et appliquer directement le sortilège sur la plaie.
Elle se glissa sous le jet de la douche avec un plaisir non dissimulé. Elle laissa la cascade d'eau chaude la débarrasser de la couche de poussière et de suie puis entreprit de se frotter vigoureusement pour nettoyer les dernières traces. Sa longue chevelure subit le même traitement. Quand elle la sentit enfin crisser sous ses doigts, preuve qu'elle était enfin propre, elle coupa l'arrivée d'eau et sortit de la cabine de douche.
Elle se sécha rapidement puis se replaça devant le miroir et s'examina d'un œil critique. Le reflet avait raison, ses cheveux étaient dans un état pitoyable. Certaines pointes étaient si roussies qu'elles rebiquaient comme les brindilles d'un Brossedur 1ère génération. Résignée, elle prit sa baguette et murmura un charme. Les petites mèches abîmées se sectionnèrent et tombèrent sur le sol comme autant de fétus de paille desséchés. Elle les poussa du pied en grimaçant. Faisant fi de son appréhension, elle releva la tête pour observer le résultat.
Mmm…Certes, c'était plus court mais ce n'était pas si mal !
Rassurée, elle les sécha et les brossa puis elle enfila ses sous-vêtements et passa son jeans. A côté du miroir, elle avisa une petite armoire, qui, l'espérait-elle, devait probablement contenir quelques médicaments. Elle se hissa sur la pointe des pieds et se mit à en répertorier le contenu. Il y avait effectivement diverses potions pour soulager maux de tête et maux de ventre mais aucun onguent pour guérir les brûlures.
Elle devait donc en passer par Charlie.
Elle mit promptement son pull irlandais, enfila de grosses chaussures montantes et repartit pour le laboratoire.
Quand elle pénétra dans la pièce, elle trouva Vlad, assis au chevet de Kiara. Il lui tournait le dos.
Elle s'éclaircit discrètement la gorge.
- Hum…Excusez-moi. Vous savez où est Charlie ?
Le jeune homme pivota sur son tabouret et ouvrit de grands yeux. Il contemplait, bouche bée, l'éblouissante créature qui daignait lui adresser la parole. Sa beauté lui parut surnaturelle. Il se sentit rougir de la tête aux pieds et se mit à bégayer.
- Ah…Heu…Charlie ? Il… Il… ne va tarder…Il est…heu…parti se changer. Mais…qui êtes-vous ?
Fleur haussa un fin sourcil blond.
- Je suis Fleur Delacour. Vous savez ? On s'est vu tout à l'heure, quand vous êtes arrivés ?
Le jeune hocha machinalement la tête mais la Française ne fut pas convaincue qu'il avait enregistré ce qu'elle avait dit. Ses yeux noirs la fixaient, fascinés, implorants, définitivement transis d'amour.
La sorcière réprima un soupir agacé. Rien n'allait comme elle le voulait ! Charlie était totalement imperméable à ses charmes, qu'elle utilise son attraction de Vélane ou pas et Vlad, ici présent, charmant jeune homme au demeurant, semblait foudroyé, ses pupilles sombres brillants d'adoration alors qu'elle n'avait rien fait pour attirer son attention !
- QU'EST-CE QUE TU AS FAIS ? aboya une voix si près de son oreille qu'elle sursauta. T'AS PAS PU T'EN EMPECHER, N'EST-CE PAS ?
Le regard courroucé de Charlie passa une fois de plus de Vlad à Fleur puis sa bouche fit une moue clairement dégoûtée.
- Tu n'es qu'une garce ! siffla-t-il entre les dents, suffisamment bas pour n'être entendu que d'elle seule. J'aurai dû m'en douter ! J'ai à peine le dos tourné que tu te jettes sur ce malheureux garçon et…
- Ça suffit, Weasley ! le coupa-t-elle agressivement, je ne suis pas obligée de supporter tes insultes ! Je suis venu ici pour me procurer un onguent…
- Vous êtes blessée ? questionna aussitôt Vlad d'une voix empressée, en s'avançant vers eux. Laissez-moi voir ! Laissez-moi vous soigner !
Charlie faillit grincer des dents en entendant le ton presque suppliant de l'apprenti médico-mage. Il résista à l'envie de le secouer pour qu'il se réveille et ouvre enfin les yeux ! Ne voyait-il pas que qu'elle se moquait de lui ? Que son pouvoir de séduction était artificiel ?
Fleur regarda Vlad s'approcher d'elle et lui sourit. Ce dernier prit une teinte rouge encore plus soutenue. La jeune sorcière ne pouvait s'empêcher de le trouver touchant malgré tout, surtout après les manières de butor de Charlie.
- Où avez-vous mal ? s'enquit Vlad, une expression compatissante sur son visage échauffé.
Charlie serra les poings. Il avait envie de le frapper et ne comprenait pas pourquoi. Après tout, s'il était assez con pour se laisser embobiner, ça ne le regardait pas.
Tout aussi soudainement, une vague de honte le submergea. Vlad était un ami depuis plus d'un an et il ne l'avait jamais considéré comme quelqu'un de stupide. Il était plutôt calme et posé, attentif aux autres, qualités on ne peut plus appréciables lorsqu'on décidait, comme lui, de faire carrière dans la médecine. La culpabilité de Charlie se transforma en hargne. C'était elle qui provoquait tout ça ! Semant la discorde partout où elle avait le malheur de se rendre ! Cette fille-là était dangereuse. Elle mettait en péril tout ce auquel il tenait, sans parler de sa santé mentale ! Il ne pouvait pas laisser faire ça !
Il eut un reniflement méprisant. Il lui empoigna l'avant-bras et l'écarta sans ménagement de Vlad.
- Tu n'as rien ! Alors laisse-le tranquille !
Fleur lui lança un regard meurtrier.
- Lâche-moi ! Je veux qu'il m'examine.
Le rouquin eut un rictus mauvais.
- Tu dois te tromper de mot, Delacour. Examiner n'est pas le verbe appropri
- Lâche-moi, je te dis ! Je veux qu'il regarde ma blessure !
- Non !
Vlad, qui suivait la joute verbale, un peu perdu, se décida à intervenir.
- M'enfin, Charlie, c'est ridicule ! Pourquoi tu ne veux pas que je jette un œil ?
Fleur se dégagea d'un coup sec et massa ostensiblement la marque rouge que les doigts du rouquin avaient laissée sur son bras. Elle le toisa avec insolence.
- C'est vrai ça, Weasley. Pourquoi ?
- J'avoue que je suis également curieuse, fit une voix féminine venant de la pièce adjacente.
Charlie se retourna et eut l'air embarrassé, ce qui ne fit qu'accentuer le visage souriant de la nouvelle venue.
- Bonjour Mina, dit-il en saluant l'énergique quinquagénaire.
- Bonjour Charlie, répondit-elle en s'avançant vers eux. Tu ne me présentes pas ?
Avant que le sorcier roux ne puisse ouvrir la bouche, Vlad prit les devants.
- Maman, voici Fleur Delacour. Fleur, je vous présente ma mère, Mina Tepes. C'est une médico-mage réputée.
La jeune Française inclina gracieusement la tête.
- Ravie de vous rencontrer, madame Tepes.
- Moi de même, jeune fille.
La guérisseuse la dévisagea longuement puis jeta un rapide coup d'œil à Charlie, qui ne cachait pas son agacement et à son fils, qui couvait la jeune femme du regard.
- Je vois, fit-elle avec un petit soupir. Bien. Vlad ? Comment va Kiara ?
Charlie les regarda se rendre au chevet de sa cousine toujours inconsciente puis darda sur Fleur des prunelles outre-mer pleine d'animosité.
- Je te défends de l'approcher, tu m'entends ? Ce n'est qu'un gosse.
La jeune femme sentit une bouffée de colère l'envahir.
- Ce ne sont pas tes affaires, Weasley. Mais comme tu sembles tout savoir de moi, tu n'ignores sans doute pas que j'aime aussi la chair fraîche, rétorqua-t-elle d'une voix moqueuse.
Charlie manqua de s'étouffer de rage ce qui amena un sourire victorieux sur ses lèvres de la blonde.
- Maintenant, si tu me disais où trouver ce fameux onguent contre les brûlures ?
- Pourquoi faire ? répondit-il avec insolence en la balayant du regard. Tu sembles aller parfaitement bien.
La Vélane prit sur elle de ne pas répliquer vertement. Elle inspira profondément et soupira d'un air las.
- Très bien. Je trouverai par moi-même. Dis-moi seulement où est l'armoire de stockage, je me débrouillerai toute seule.
Charlie fronça les sourcils. Elle avait l'air sérieux.
- Viens. Je vais te montrer.
Ils traversèrent le couloir et entrèrent dans une petite pièce.
- Kiara préfère stocker les potions ici. Elle dit qu'il y fait plus frais que dans le labo.
Il ouvrit une grande armoire métallique et se pencha pour examiner les divers flacons et autres petits pots.
- Il te faut quoi ?
- Quelque chose contre les brûlures au deuxième et troisième degré.
Charlie se redressa d'un coup et manqua de se fracasser la tête contre l'étagère.
- Tu as dit deuxième et troisième degré ?
Elle haussa les épaules.
- Oui. Ce n'est pas comme ça qu'on dit quand la chair est calcinée ?
Charlie ouvrit la bouche puis la referma, un bref instant trop stupéfait pour parler puis il répondit, encore hésitant :
- Si…Si…Mais…Où… ?
Un éclair de compréhension alluma le regard clair de Fleur.
- Sur l'omoplate gauche. J'ai réussi à endormir la douleur momentanément avec un sortilège d'anesthésie mais j'ai dans l'idée qu'elle va se réveiller bientôt.
C'est alors qu'il se souvint de sa veste brûlée et maudit sa négligence. Mais comme elle ne s'était pas plainte, il avait supposé qu'elle n'avait que quelques égratignures.
- Montre-moi !
- Non. J'y arriverai très bien toute seule. Donne-moi simplement la crème cicatrisante adéquate.
Il secoua négativement la tête.
- Non. Tu me montres d'abord l'étendue des dégâts et ensuite seulement, je te donne le pot.
Elle arqua un sourcil, intriguée par la lueur qu'elle lisait dans ses yeux. Il semblait s'en vouloir.
- Du chantage, Weasley ? demanda-t-elle, presque amusée.
Le rouquin esquissa un sourire en coin.
- Ça se pourrait bien.
L'atmosphère entre eux s'était allégée. L'inquiétude manifeste de Charlie avait momentanément chassé son ressentiment. La jeune femme s'inclina d'autant plus facilement que sa blessure commençait à réagir au frottement de la laine. Elle étira sa main vers sa nuque et attrapa son gros pull pour le passer au-dessus de sa tête et le rabattre sur le devant, dévoilant ainsi son dos tout en maintenant sa poitrine à l'abri des regards. D'une main, elle écarta ses cheveux.
Charlie retint son souffle en voyant la brûlure.
- Merlin…Pourquoi tu n'as rien dit ?
La Française releva la tête et prit un air narquois.
- Mais je l'ai dit, tu te rappelles ? J'ai même demandé à Vlad de m'examiner et c'est toi qui n'as pas voulu…
Charlie devint au rouge que ses cheveux. Depuis ce matin, il se comportait comme un parfait crétin et en être conscient était une sensation très désagréable. Il grommela quelque chose en se détournant.
- Pardon ?
Il soupira et répéta.
- J'ai dit : je suis désolé.
Puis il prit une profonde inspiration et ajouta :
- Tu es ici en stage, je suis donc responsable de toi. C'est à moi de faire le nécessaire pour que ce genre d'accident ne se produise pas et quand ils arrivent quand même…
Fleur leva la main pour l'arrêter.
- Tu n'y es pour rien. La femelle dragon s'est senti menacée par ma présence et elle a réagit en conséquence. Tu ne pouvais prévoir. Quant à ma blessure, elle pouvait attendre un peu. L'état de Kiara nécessitait toute ton attention.
Elle eut une grimace de douleur.
- Mais maintenant que l'effet anesthésiant disparaît, j'ai vraiment besoin que tu me donnes cet onguent, Weasley.
- Tu veux que je t'aide ? proposa le rouquin.
Elle secoua vigoureusement la tête.
- Non, merci. Je peux me débrouiller seule.
Il la dévisagea, une moue sceptique sur ses lèvres pleines, puis le lui tendit sans rien dire.
Elle ouvrit le couvercle avec empressement, plongea son index dans la pommade épaisse et allongea son bras par-dessus son épaule. Mais ses doigts ne rencontrèrent que de la chair parfaitement saine. Elle essayait d'atteindre sa brûlure en passant sous son aisselle mais en vain. Ses mouvements augmentaient spectaculairement la douleur mais la plaie demeurait inaccessible.
Charlie avait croisé ses bras sur sa large poitrine et retenait à grand peine un sourire moqueur.
- Tu projettes de devenir contorsionniste dans un proche avenir, Delacour ?
La jeune femme lui jeta un coup d'œil exaspéré puis soupira, vaincue.
- D'accord, Weasley. Je n'y arriverai pas.
Elle lui rendit le pot.
- A toi l'honneur.
Il s'inclina ironiquement, reprit le baume et se plaça derrière elle. Il en préleva un peu et le déposa aussi doucement que possible sur la plaie à vif. Fleur se crispa et serra les dents. Charlie vit tous les muscles de son dos se contracter puis se détendre l'instant suivant. L'onguent de Kiara faisait merveille.
Quand il fut certain que la douleur était partie, il entreprit d'étaler l'onguent pour le faire pénétrer. Lentement, par petites touches, le produit fut absorbé. Fleur courba le dos comme un chat et se détendit complètement. Sans vraiment y penser, il élargit les cercles de ses doigts et caressa la chair tiède de son dos. Sa peau diaphane était douce et imprégnée d'un délicat parfum que les effluves de l'onguent ne parvenaient pas à masquer. Distraitement, il glissa le long de son épine dorsale, provoquant chez elle un long frisson. Sa main effleura l'agrafe de son soutien-gorge puis remonta paresseusement. Fleur se mordit la lèvre pour ne pas gémir quand il frôla sa nuque offerte.
De son côté, le cœur de Charlie se mit à battre la chamade. Ses pupilles s'obscurcirent de désir. Il vit sa main dessiner de savantes arabesques sur le dos de la jeune Française, goûtant du bout des doigts la délicate texture de son grain de peau. Il toucha son cou de cygne et se sentit électrisé par le frémissement qui la parcourut. Sa bouche s'assécha.
Sachant que c'était une très mauvaise idée mais incapable de s'en empêcher, il se pencha et son souffle court balaya l'épiderme sensible, le caressant comme une brise. Fleur ferma les yeux et cette fois le gémissement franchit ses lèvres. Charlie posa sa bouche sur son épaule et déposa d'infimes baisers en remontant vers sa nuque. Elle le sentit respirer ses longues mèches blond argenté, s'en repaître comme si leur odeur affolait ses sens. Elle se mit à haleter, la chaude respiration du jeune homme dans son cou était infiniment érotique.
Elle tourna enfin son visage vers lui. Leurs regards se rivèrent l'un à l'autre, animés du même feu. Leurs lèvres se rapprochèrent, se frôlèrent, se tentèrent, s'agacèrent puis, avec un grognement avide, Charlie ravit la bouche qui lui était offerte.
Il prit le visage de Fleur en coupe et lui donna un époustouflant baiser. Lorsque leurs langues se mêlèrent enfin il crut qu'il allait se liquéfier sur place. Une vague de chaleur lui transperça les reins. Hors d'haleine, craignant de perdre définitivement le contrôle, il se recula. Il avait peur de rencontrer ses yeux, s'attendant une fois de plus à y trouver l'étincelle de triomphe qui le ferait se sentir minable. Il avait beau essayer de toutes ses forces, il ne parvenait pas à combattre son attirance pour elle. Cette attraction le fascinait et le dégoûtait tout à la fois. Son corps lui disait de s'abandonner et de profiter de ce que Fleur lui offrait sans retenue mais son esprit lui hurlait que céder à cette manipulatrice était une preuve de faiblesse et qu'il le regretterait profondément.
Cependant, quand elle posa sur lui ses iris bleu pâle, embrumées de désir, il y lut un tel trouble qu'il faillit abandonner ses bonnes résolutions et reprendre son étreinte là où il l'avait laissée.
- Je…commença-t-il d'une voix rauque, sans trop savoir ce qu'il allait dire.
Il ne put jamais terminer sa phrase, un bref coup à la porte les fit sursauter.
- Charlie ? entendirent-ils à travers le battant.
- Oui, Mina ?
- Kiara vient de se réveiller.
Il regarda Fleur, ses lèvres gonflées, ses yeux brillants, ses cheveux un peu emmêlés et exhala un long soupir.
- Très bien. J'arrive, Mina.
A suivre…
J'espère que ça vous a plu. J'attends vos remarques.
Bisous
Falyla
