Projet Source

Genre : Sérieux, Yaoi, histoire basée sur la Seconde Guerre mondiale et sur la philosophie nazi (ne crier pas au scandale, ce n'est pas une histoire pro-nazi, mais basée sur ce thème)

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L'avion amorçait sa descente vers le sol, fendant les brumes nuageuses au rythme des turbulences qui le secouait.

Assis sur la banquette latérale au côté des autres passagers, le Lieutenant-Colonel Barton laissa son regard dérivé sur les cimes des arbres que l'on pouvait à présent apercevoir. Jungle si verdoyante et dense que nulle part où se portait son attention il ne pouvait voir le sol.

Le sous-officier de cabine annonça l'atterrissage dans 10 minutes.

Le bimoteur ne se posa pas trop en douceur sur le sol, il faut dire que l'état de l'aérodrome ne prêtait guère au confort. Une partie de la jungle avait été déboisée afin de dégager assez de place pour édifier plusieurs bâtiments à demi enterrés. Tous étaient de simple fondation en béton sur lesquels avaient été monté des toits en tôle ondulée. Des barricades de bois ou de toile en constituaient généralement les murs lorsque murs il y avait. Une seule construction étaient monté entièrement en dur, d'une taille limité il ne devait pas faire plus de 10 mètres sur 8, ne comportait nul ouverture autre qu'une porte en métal visiblement assez lourde gardé par deux militaires nippons. Tout le reste n'était que casernes, réserves et hangar pour les avions et les véhicules routiers.

Au pied de la passerelle de débarquement un officier nippon attendait, imperturbable et droit dans son irréprochable uniforme blanc pur. Toute la sérénité et l'ordre de l'Empire du Soleil levant perdu au milieu d'une base plus fouillis et débarras qu'autre chose, perdu au milieu de la jungle Chinoise à 100 lieues de tout endroit civilisé ; le contraste était frappant.

Marchant sur les talons du Commandant Hoess, officier SS des plus appréciés dans les hautes sphères de Berlin, le Lieutenant-Colonel de la Wehrmacht se dirigeait à la rencontre du japonais. La chaleur étouffante l'avait une nouvelle fois assaillie à la descente de l'appareil. L'air en altitude était plus fraîche et il avait pu en profité, mais la moiteur qui régnait au sol l'indisposait au plus haut point. Si ce n'était l'intérêt de ce projet, cela ferait déjà fort longtemps qu'il aurait fait demi-tour pour rejoindre l'Europe. Le Front de l'Est est plus attrayant malgré les balles des russes que cette jungle poisseuse.

L'officier de l'Empire salua, puis se présenta comme le Capitaine Heero Yui, officier chargé de la sécurité du site. Le Commandant Hoess se présenta pompeusement, comme à son habitude, et fit vaguement référence à son accompagnateur non désiré. Il s'était démené pour empêcher par tout les moyens que la Wehrmacht mettent son nez dans les affaires des services internes, mais les fonds que fournissait l'armée de terre allemande avaient finit par vaincre sa détermination et l'état major l'avait envoyé pour s'assurer du bon déroulement des opérations et du bon emploi des fonds, et bien sur mais plus officieusement recueillir un peu plus de précision sur ce projet vague auquel la SS portait tant d'intérêt tout en l'éludant des rapports officiels.

L'officier nippon parlait un allemand des plus irréprochable, il ne s'agissait clairement pas d'un minable envoyé pour diriger un camp paumé. La jeunesse que déclaraient ses traits surprenait un peu pour un tel grade, quoique le sien ne doive pas trop s'en éloigner. Les cheveux non coiffés contrastaient avec la rigueur de son apparence et ses yeux bleus, si rares chez les asiatiques lui donnait un air particulier. Il était des plus agréable à regarder c'était chose sur.

Le groupe de gradés se dirigea vers le bâtiment en béton et y pénétra par la porte blindé, introduit par les deux gardes en faction. L'intérieur était tout aussi rudimentaire que la base elle-même, seul une table et quelques chaises y étaient disposées. De la nourriture et un jeu de domino traînait sur la table que plusieurs hommes d'armes occupaient. Le fond de la pièce était occupé par un monte-charge qui descendait dans les profondeurs du sol. De l'air frais remontait du puits vers la surface. Finalement Trowa aurait peut-être la chance de réussir à dormir cette fois-ci.

Le nippon leur donnait les détails de la base souterraine. Un réseau de galeries et de salles avait été creusé dans le sol. La région ayant la particularité de posséder un sol assez dur, la base avait été aménagé dans la couche meuble se situant sous la couche de granite, une cinquantaine de mètres sous terre. La base était ainsi à l'abri de tout bombardement. Plusieurs évacuation et prise d'air débouchant dans divers endroit dans la jungle assurait l'aération du complexe et accessoirement plusieurs voies d'évacuation en cas de problème.

Contrastant fort avec l'extérieur, le complexe souterrain avait été construit avec un savoir faire et un soin particulier. Le voyage ayant été long, les deux occidentaux furent conduits à leur quartier, dans la section résidentiel affectée aux officiers. Les appartements étaient plutôt agréablement meublés, les murs recouverts de lambris de bois de qualité et décoré de divers tableaux et autres bibelots, possédant un bureau de l'époque du premier empire, un lit large, le tout dans une atmosphère on ne peut plus occidentale. Une salle d'eau était attenante à chacune des deux chambres. Ils furent donc laissé là avec une invitation pour une réunion au mess des officiers, qui précéderait la visite des lieux. Pour autant qu'il avait pu en juger les lieux semblaient abriter autant de nippon que d'occidentaux. La garde semblait divisé entre les deux groupements militaires, mais tout les scientifiques étaient occidentaux. Parmi le petit personnel on pouvait cependant repéré quelques gens du coin, remarquable à leur physionomie différente des japonais.

Le Lieutenant-Colonel pris une douche tiède, pour se délier les muscles et profiter du calme que cela lui procurait, puis il revêtit son plus bel uniforme et patienta jusqu'à leur indiqué en commençant à rédiger une lettre à sa sœur, à Strasbourg. Sur l'entête du papier, il inscrivit :

1 Juin 1944, Chine occupée