Si on n'est plus rien pour personne, il vaut mieux mourir qu'embarrasser le monde. C'est sûr cette pensée que moi, Anouchka Mystrey quitta la bibliothèque du célèbre collège de Poudlard pour rejoindre ma salle commune réservée en préfets en chef de serpentard.
Je la partageais avec un certain Tom Jedusor, toutes les filles sont folles de lui. Son côté dangereux et charismatique en émoustille plus d'une, pas moi, il m'effraie tout comme son cher camarade Marcus Malfoy…
Je n'ai pas d'amis, à croire que je suis invisible, personne ne prête attention à moi. J'y suis habituée, depuis ma plus tendre enfance même ma famille m'ignorait. Je n'étais rien.
Il n'y en avait que pour mon frère, il excellait dans toutes les matières. Lui au moins est un digne héritier de la noble dynastie des Mystrey. « Prends exemple sur lui » m'avait conseillé mon père plutôt menaçant. C'est à croire que mon frère incarne la perfection même puisqu'il a un statut plus qu'important au ministère.
Pour tous, ma famille, mes camarades je ne suis rien. Cela devrait me rendre triste, mais ça fait longtemps que je ne pleure plus, j'ai arrêté d'espérer. L'espoir est une illusion réservée aux faibles.
Je me tenais devant l'embrasure qui mène à la salle commune, je pouvais entendre du bruit, sûrement Jedusor qui batifolait avec sa nouvelle conquête. Mais je ne devrais pas les déranger, comme d'habitude je passerais sans que l'on m'accorde la moindre petite attention.
J'ouvris la porte, j'avais vu juste, mais je n'y prêtai aucun intérêt, je fonçais dans ma chambre. Je fermai tout de suite les volets que ces maudits elfes de maison ont ouverts. La lumière m'indisposait je préférait la nuit.Je n'étais qu'une ombre parmi tant d'autres.
Seul la faible lueur d'une bougie éclairait cette pièce, j'étais pâle comme la mort et pour cause, j'avais décidé de me laisser dépérir : je ne me nourrissais plus, je ne buvais que le moins possible…
Cela allait faire plus d'une semaine et demi que j'avais pris cette décision, j'avais quelques vertiges, quelques crises ou mon corps tout entier tremble. Je me voyais partir peu à peu, c'était une sensation très grisante, j'avais vraiment l'impression de maîtriser ma vie.
Et si j'accélérais ce processus? Je saisissais rapidement les ciseaux qui se trouvaient dans mon matériel scolaire. Il ne fallait pas que cela aille trop vite, j'approchais lentement une lame de mon avant-bras droit et, toujours aussi doucement entailla à divers endroit ma peau jusqu'à ce que l'hémoglobine coule, mais je ne coupais pas sur les veines, je ne devais pas mourir tout de suite.
Une fois que le sang cessa de couler je nettoyais rapidement, le parquet taché, et je changeais d'habits pour me vêtir comme toujours de noir.
Je n'entendais plus de bruit Jedusor avait du s'en allait avec sa nouvelle et plus que passagère petite amie. Tant mieux j'ai envie de me promenais dehors étant préfète en chef, je pouvais rester à l'extérieur même après le couvre feu.
Je me promenais le long du lac, je pris une bouffée d'air frais qui me fit le plus grand bien. Je me penchais au bord de l'eau qui me renvoyait l'image d'une jeune fille aux longs cheveux d'ébène, un teint cadavérique, des lèvres rouge sang.
Je ne supportait plus mon reflet j'envoyais un coups de point dans l'eau ce qui me fait perdre l'équilibre et tomber dans ce lac. Je ne pouvais plus bouger tellement j'étais frigorifiée, mon corps tremblait dangereusement. Je vis le peu de force qui me restait m'abandonner
.C'est alors que je sentais quelqu'un me remonter et me sortir de l'eau. Mais j'étais trop faible pour ouvrir les yeux je me contentais de sombrer dans les bras de Morphée.
J'ouvris les yeux paresseusement, je me trouvais dans un endroit lumineux. Des murs blancs, j'étais allongée dans un lit toujours de la même couleur.
Je ne pouvais être que dans l'infirmerie. Il fallait que je parte, avec un peu de chance l'infirmière m'oubliera.
A peine avais-je fait un pas que je tombe nez à nez avec cette dernière.
« -Miss Mystrey je crois qu'une petite discussion s'impose.
-Mais je vais très bien
-Pas à moi miss, vous êtes sous-alimenté, vos bras présentent des marques de mutilations, vous allez mal… très mal… Laissez moi vous aidez, je vous comprends…
- Faux personne ne peut me comprendre et vous la dernière ! Écoutez moi bien je ne veux pas de votre misérable aide ! ALORS N'ESSAYER PLUS JAMAIS DE M'AIDER !!!
J'était en colère tellement en rage contre tout ce qui m'entourait, je sentais grandir une puissance en moi.
Brusquement,des pleurs me surprirent, et une quantité incroyable de larmes vinrent rouler sur mes joues mais ce n'étaient pas des larmes habituelles puisque c'était du sang .Soudain, tout explosa autour de moi, effrayée par ce que je venais de commettre je m'enfuis le plus loin possible. Mes pas me menèrent devant la salle commune, j'entrais sans même réfléchir
. Il y avait Tom Jedusor et Marcus Malfoy, ils avaient l'air occupés. Je baissais la tête en espérant cacher mes yeux inondés de sang Je marchais en direction de ma chambre lorsque l'on m'adressa la parole, c'était Malfoy :
« -J'ai entendu dire que tu avais opté pour une baignade nocturne hier soir. »
Il venait de se poster devant ma porte de Chambre m'obligeant a lui faire face. Je pris alors la décision de battre en retraite et de revenir plus tard.
Je me retournais donc, mais cette foi-ci pour faire face à Jedusor dans toute sa splendeur.Il était bien plus grand que moi, j'étais cernée !
Prise en sandwich, je ne savais que faire.Je gardai obstinément la tête baissée.
« -Mystrey je crois que Malfoy t'as parlé, tu pourrais au moins lui répondre
-Je…je… ne… Mais… euh…
-regarde moi dans les yeux quand je te parle
-Je ne pense pas que… »
Jedusor venait de me saisir le menton, et de me relevait brusquement la tête. Il écarquilla les yeux de surprise.Il avança sa main de ma joue pris un peu de sang sur ses doigts, le regarda suspicieusement et déclara :
« -Marcus on se revoit demain
-mais je ne…
-J'ai dit a d e m a i n. »
Marcus sortit donc sans plus de formalité. Je tremblais de peur. Une idée me traversa l'esprit Malfoy ne bouchait plus l'accès, j'entrepris de me rendre au pas de course dans ma chambre. Mais malheureusement pour moi, Tom Jedusor me saisit fermement le bras.Il approcha lentement sa bouche de mon oreille, et, me dit d'une voix suave qui ne présageait rien de bon :
«- Tu comptes peut –être aller quelque part ?
-Je voulais juste aller dans ma chambre, laisse moi passer s'il te plait implorai-je.
- Personne ne va nulle part. Maintenant tu vas m'expliquer pourquoi tu as du sang sur tes joues. »
Le ton employée étant plutôt menaçant je décidais d'obtempérer.
« -Je… j'étais à l'infirmerie et j'étais très énervée et en fait du sang c'est mis à couler de mes yeux…
-Intéressant, Est-ce qu'il c'est passé autre chose ?
-Non rien du tout
-Si j'apprends que quelque chose d'autres c'est produit et que tu ne m'en as pas parlé, tu pourrais avoir quelques petits incidents, me suis-je bien fait comprendre ?
-Je… non… euh… oui… je peux y aller maintenant ? Demandai-je la voix chevrotante
-Tu peux mais n'oublies pas ce que je t'ai dit.
Je rentrais toute vitesse dans ma chambre. Je me remémorais, notre charmante discussion. Je ne lui avais pas révélée avoir fait exploser l'infirmerie. Cela allait se savoir, j'avais de très gros problèmes. En y réfléchissant bien se n'était pas s'y grave, d'une manière ou d'une autre j'allais mourir.
J'étais de plus en plus faible en ce moment. Exténuée, je décidais donc d'aller me coucher, cette fois ci peut-être serais-ce pour ne plus jamais me réveiller ? J'espère. Peu a peu je sens le sommeil m'attirait vers lui.
Je me réveille lentement, je suis encore vivante, se sera pour une prochaine fois. Je me traînais sous la douche avant de partir directement en cours de métamorphose avec Albus Dumbledore.
Je m'installais à côté d'une serdaigle dont j'ignorais le nom. Je venais à peine de sortir mon manuel, que je senti mon corps s'agitaient de tremblement tous plus puissants les uns que les autres. C'était du au fait que je n'avais toujours rien aval' et bu. Bientôt, je me retrouvais sur le sol agité de convulsions.
J'entendais des voix lointaines, je pouvais distinguer mon professeur qui avait l'air inquiet, un élève qui revenait accompagné de l'infirmière et puis plus rien, le noir complet.
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Je me trouvais dans le lieu tant maudit, lieu qui depuis mon dernier passage avait été entièrement réparé, on aurait dit qu'il ne c'était rien passé. Ma tête me tournait affreusement.
L'infirmière prit la parole :
« -Vous devez vous rétablir
-Pourquoi cela ?
Elle semblait surprise de la question mais y répondit tout de même :
-Pour votre famille, vos amis et pour vous-même…
Je ris alors d'un rire froid et amer.
-Ecoutez moi bien, ma famille se moque éperdument de ma santé, je n'ai pas d'amis. Je n'existe au yeux de personne.Alors oubliez moi, seul la mort peut m'apporter une maigre consolation. »
Sur ce je partis en courant. C'était à croire que mon crâne allait exploser tellement la douleur était accru. Je n'avais qu'une seule idée en tête pouvoir accélérer le processus de mort devenue trop lent.
Je pénétrais dans la salle commune, quelle ne fut ma surprise de découvrir que Jedusor avait organisé une petite fête avec tous ces chers homologues de serpentard. La musique était assourdissante, il avait du mettre en place un sort pour ne pas que le bruit s'entende de l'extérieur. Il y avait toutes sortes d'alcool. Je me serais bien servis de la vodka, mais vu que je n'étais pas conviée à cette fête, je m'abstins.
Tout le monde m'ignorait. J'entrais dans la salle de bain telle une furie et saisit une lame de rasoir. Dans mon égarement j'avais oublié de verrouiller la porte.
Mais peu m'importait, je m'assis sur le sol carrelé, et commença a m'entaillé ci et là mes avant-bras, le sang coulé a flot. Les manches de mon pull, et certains endroits de mon pantalon noir avaient pris une couleur écarlate. Ne m'étant point entaillée les veines, je survivrais. Malgré tout, j'étais hypnotisée par l'hémoglobine, je trempais dans une petite marre de sang.
La porte s'ouvrit, c'était Jedusor qui cherchait un peu d'intimité avec une fille dont j'ignorais l'identité.La nouvelle conquête en question hurla en me voyant, et partit en courant.
Le préfet en chef de serpentard me regardait d'un visage impassible, je pus tous de même déceler une once de surprise dans ces yeux. Je marmonnais un rapide « recurvite » qui eut l'effet escompter, et m'enfuis dans ma chambre ou je trouvais une lettre.
Elle était de mes parents :
« Anouchka,
Nous sommes déçus de tes résultats qui n'atteignent qu'un maigre 82 de réussite. A ton âge ton frère était beaucoup plus doué que toi.
Si tu ne te montres pas plus digne de porter le nom des Mystrey, nous emploierons des manières drastiques. Ton père et moi serons dans l'obligeance de te déshériter.
Tu n'as plus le droit à l'erreur.
Ps : Nous avons été mis au courant de ton état de santé, mais sommes convaincus que cela restera passager.
Mr et Mrs Mystrey »
Me déshériter pour un 82 de moyenne !!J'étais tout de même préfète en chef et ça ne leurs suffisaient pas. Un état de santé passager, c'est tout ce qu'ils pensaient. J'étais révoltée, voila la preuve qu'ils ne m'aimaient pas. Un jour je leur ferait payer tout ce qu'ils m'avaient fait.J'en fis le serment.
Je changeai mes habits tachés de sang, entourai mes bras de bandages et sortis de ma chambre la missive à la main. Je pus remarquer que la fête continuait.
Je m'approchais de la cheminée et jeta la lettre au feu. Je regardais comme captivée les flammes. Plus je repensais à mes parents, plus les flammes grandissaient. Il fallait que je me calme.
Sous le coup de la haine je mis à marmonner des choses telles que :
« Je me vengerais, je n'aurais mon repos qu'à leurs morts, ils paieront chères leurs actes. »
Mais je fus interrompu par Jedusor :
«-Peut-on savoir de qui tu parles ?
-De personne.
-Ne me mens pas ! dit-il en s'avançant vers moi
-Je… je… parlais de mes débiles de parents.
-Tu comptes les faire exploser comme l'infirmerie ?
J'étais, indéniablement, dans une mauvaise posture mais je répondis tout de même :
-Non, je veux qu'ils souffrent lentement….
-De toute manière ce n'est pas en te suicidant que tu y arriveras, n'y même en arrêtant de manger. »
Je devais avouer qu'il avait raison.
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Les jours passaient, et je remangeais. Je réapprenais à vivre juste pour me venger, c'était devenu ma seule raison de vivre. Tel un automate je faisais les choses machinalement.
J'apprenais de plus en plus sur la magie noir et les sciences occultes auxquels je vouais une véritable passion. J'avais volais quelques livres traitant de ce sujet dans la réserve.
Noël approchait à grand pas puisque aujourd'hui était notre premier jour de vacances.
Je ne rentrais pas chez moi, mes parents m'ayant réellement déshérité, quand, je leurs avait répondu que je me moquait bien de ce qu'il pourrait me faire. Je n'avais plus de famille. Mais même avant avoir été reniée avais-je vraiment eu une famille ? Non. Cela ne changeais strictement rien.
En sortant de ma chambre, je découvris Jedusor, torse nu, perdu dans la contemplation des flammes. Je pus remarquer qu'il était très musclé.
Subitement, il tourna la tête et me gratifia d'un sourire sarcastique avant de dire :
« Tu apprécies le spectacle ?
Je…ne…enfin…je veux dire…je »
Je me mordis la lèvre inférieure, et baissai les yeux, honteuse. Son sourire s'agrandit. Une question me traversa l'esprit que je ne pus m'empêcher de poser :
«- Tu ne rentre pas chez ta famille pour les vacances de noël ?
Je n'ai pas de famille, je préfère Poudlard à l'orphelinat. Et toi tu ne vas pas chez tes « débiles», pour reprendre tes termes, de parents ?
Ils m'ont déshérités…Ils valent pas mieux que ces maudits sang de bourbes. »
Je tiens à préciser que mes principes de sang pur sont profondément encrés dans mon esprit. Devant ma réplique Tom arqua un sourcil, surpris :
« -Anouchka, serais tu contre les sang de bourbes ?
-Ce ne sont que des poids pour la communauté de sorciers, je les déteste au moins autant que
mes parents…
-intéressant, vraiment, et dis moi que penses-tu des arts occultes ?
-Tout ce qu'il y a de plus fascinant, et, pour ne rien te cacher j'en ai une bonne maîtrise.
-Moi aussi, la magie noire n'a plus de secrets à mes yeux. Sur ce je vais te laisser, passe une bonne nuit »
J'allais moi aussi me coucher.
Les jours passaient a une vitesse incroyable, tant et si bien que nous étions à la veille de Noël. J'étais allée à pré au lard, et, avait dénicher un magnifique livre racontant la vie de Salazar Serpentard. Etrangement, j'avais décidé de l'offrir à Jedusor.
Le soir venu je glissais au pied du sapin, que les elfes de maison avaient installé dans notre salle commune, le cadeau pour Tom. Espérons qu'il le trouve. Je me glissais dans mon lit.
Le lendemain, je trouvais la salle commune vide. Jedusor avait du trouver le cadeau puisque ce dernier avait tout bonnement disparu.Mais, sur la table se trouvais une dague. Elle était à l'effigie de notre maison puisqu'un serpent en émeraude s'enroulait autour du manche en argent.La lame était acérée.
IL y avait un mot :
« Fais en l'usage que tu souhaites.
T.E .J »
La beauté de cette dague m'éblouissait. Je décidais alors que j'en ferais fort bon usage. Elle pourrait m'aider à porter le coup de grâce à mes géniteurs
Je posai précautionneusement l'arme dans un écrin en velours.
Puisque l'heure du repas approchait, je descendis à la grande salle, un dîner spécial étant organisé pour fêter noël.
Je pus me rendre comte que cette année peu de monde était resté. En effet il restait beaucoup de place à la table des serpentards. Je pris celle qui était le plus éloignée de Tom. Malgré notre récent rapprochement je m'obstinais à m'éviter. En toute sincérité il m'effrayait encore un peu. Il du le remarquer puisqu'il me dit :
« -Anouchka, vient donc t'asseoir en face moi, à moins que tu es peur, bien sûr ! »
Trop orgueilleuse pour lui avouer ma faiblesse, je lui répondis, la voix légèrement tremblante :
« Je…je n'ai pas peur. »
Je pris donc place. Je me servis un petit morceau de dinde accompagné d'un verre d'eau.
Je gardais les yeux rivés sur mon repas.Soudain, je sentis un pied m'effleurais, c'était celui de Jedusor.
Je ne pus m'empêcher de diriger mon regard vers lui. Perdue dans la contemplation de ses prunelles d'un étonnant vert foncé, j'oubliais tout ce qui m'entourait. Il remis en place une de ses mèches de cheveux légèrement ondulés de couleur noir jais. C'est à ce moment que je me rendis comte de sa beauté, j'étais comme captivé, je ne pouvais plus le quitter des yeux.
Il prit la parole ce qui me fit sursauter :
« Qu'est ce que tu regardes comme ça ?
-Bah…eu…toi…enfin je veux dire… »
Il me coupa dans mes balbutiements par un éclat de rire. J'étais tellement gênée que je décidais de prendre la fuite. Sans un mot je m'en allai en courant vers notre salle commune. Je me trouvais tellement stupide.
Je m'assis dans le canapé et enfouis ma tête entre mes mains. C'est ce moment là que choisit Tom pour entrer :
« Alors, on ne prévient même pas quand on part ! »
Je me relevai d'un bond et marchais à reculons tandis qu'il avançait dans ma direction.
« Ce n'est pas très poli ça !! »
Mon dos venait de heurter le mur, aucune échappatoire n'était possible. Il était vraiment très prés de moi, je pouvais sentir son souffle chaud. Je fermai les yeux d'appréhension. D'une voix langoureuse il ordonna :
« Excuses-toi»
Il venait de me plaquait contre le mur, et de saisir fortement mes poignets.
« -J'attends toujours
« -Tu me fais mal pleurnichai-je »
J'essayai de le repousser mais rien à faire, il tenait fermement mes mains.
« Je commence à m'impatienter »
Oubliant mon orgueil je murmurais :
«- Pardon
-Je n'ai pas très bien entendu tu pourrais parler plus fort ?
-JE SUIS DESOLE m'écriai-je
Il resserra sa poigne.
« S'il te plait lâche moi maintenant
Laisse moi réfléchir : non »
Il était beaucoup plus grand que moi, j'étais réellement impuissante et je détestais ça.Je commençai à paniquer et cela avait l'air de l'amuser.
Une larme écarlate roula le long de ma joue tandis que les murs commençaient à trembler.
Etrangement Jedusor effaça le sang d'un revers de main et m'entraîna dans un baiser des plus passionnés.Puis, il me relâcha mais je ne bougeai pas je me contentais de le fixer. Mes pensées se chamboulaient dans ma tête, je ne savais pas quoi faire, ni ce que je ressentais. J'étais complètement déboussolée
Tom s'en alla comme si de rien n'était dans sa chambre. Je me laissais glisser le long du mur et je me recroquevillai sur moi-même adoptant ainsi une position fœtale.
Je ne sais combien de temps je suis resté ainsi avant de retourner dans ma propre chambre.
Après mettre réveiller je passais directement dans la salle de bain en peignoir noir. Je m'observais longuement comme si j'observais le visage d'une inconnue. Mes yeux étaient aussi noirs que mes longs cheveux d'ébène.
Mes lèvres rouges étaient plus pulpeuses et mes joues moins creuses qu'il y a quelques temps.Malgré ma petite taille j'étais plutôt bien faite. Cependant mon teint pâle me faisait ressembler à un cadavre.
« -Regardez bien, moi l'ex héritière des Mystrey, est ce dont l'image qu'une préfète en chef doit refléter? Morte ou vivante ? Je ressemble à un mort ? Serai ce le visage de la mort que j'aperçois dans ce miroir ? Non, on ne peut pas se moquer aussi facilement de la mort que comme la fait Jedusor…. Je ne suis qu'une ombre, je ne suis que désespoir, je ne suis que vengeance… «
Excédée par tout les sentiments contradictoire que je ressentais, je refis le même geste qu'au bord du lac : j'assénai un coup de point au miroir qui se brisa et entailla ma main.Le fracas résonna dans tous les appartements des préfets en chef.
Je m'effondrai sur le sol. La salle de bain étant d'un blanc presque aussi lumineux que celui de l'infirmerie.J'étais allongée sur le sol ivoirin toute de noir vêtue des morceaux de verres tout autour de moi, ma main ensanglanté.Je ressemblais à un ange déchue.
