Coucou tout le monde !! Bon je m'excuse d'abord pour le retard mais comme vous devez le savoir, il était impossible de publier ou de reviewer depuis dimanche midi et j'ai fini de retaper le chapitre dimanche soir donc...j'étais coincée !! Encore vraiment désolée. Mais je vais quand même répondre aux reviews (j'ai remarqué que vous ne m'en vouliez pas pour mon énorme retard et je vous en remercie beaucoup) :
menssa : wow je suis super honorée d'avoir une review de ta part vu que tu fais partie de mes auteurs préférés sur le site et que j'adore vos fics à toi et billy. Alors voilà la suite...merci et gros bisous.
virg05 : bon je te dis rien je laisse le suspense mais je crois que tu vas pas être déçue. Pour le coup des araignées t'inquiète pas j'avais compris. Merci pour tout et gros bisous.
Virginie Parker Evans : c'est vrai que je mets un point d'honneur à éviter les répétitions de voc car je déteste ça (je trouve ça énervant quand on trouve 5 fois le même mot en deux phrases). Est-ce qu'elle va lui dire ? A toi de le découvrir dans le chapitre...Bisous..
Benelie : merci vraiment pour tout...j'espère que le suspense n'est pas trop insoutenable...bisous !
Cyrano : merci. Tu sais au fur et à mesure qu'on traduit on s'habitue de plus en plus et les mots viennent plus facilement. Bisous et voilà la suite !
Elea013 : j'adore vraiment tes reviews, tu sais encourager les gens !! Franchement ça me fait toujours très plaisir et oui, oui, je te confirme qu'il ne reste plus que 3 chapitres à découvrir...:( Bisous.
niniebou : merci beaucoup. Pour Harry et Ginny si y'a quelque chose entre eux mais ce n'est pas développé dans cette fic. L'auteur leur consacre une autre histoire, mais je ne sais pas si je vais la traduire car moi ce n'est pas mon couple préféré. Pour savoir si Hermione va lui dire, lis ce chapitre...Bisous.
rupertforever : merci énormément. Tout le monde se pose la question de savoir si elle va lui dire, mais vous ne pensez même pas à Ron dans tout ça...Enfin bref je ne dis rien : suspense !!! (je sais je suis sadique lol). En tout cas gros gros bisous à toi et !
Allima : ah oui le coup des baguettes...c'est vrai que c'était bien ! Tu es une des seules à avoir pensé qu'il pourrait y avoir des empêchements (en fait t'es la seule !)...Reste à savoir si tu as raison...Pour Noël c'est dans le prochain chapitre (le 8). T'inquiète pas pour la prochaine trad tu seras ma beta readeuse officielle lol !! Enormes bisous.
LovelyHermione : à toi de voir si elle va lui dire...est-ce que je dois commencer à creuser ma tombe lol ? Bisous.
Voilà c'est fini pour aujourd'hui...je vous laisse à votre lecture !!
Chapitre 7
C'était la veille de Noël. L'esprit des vacances flottait joyeusement dans l'air. Les choses allaient tellement bien pour certaines personnes qu'il était évident que la saison avait touché leur cœur d'une certaine manière.
Harry et Ginny avaient passé une quantité de temps inhabituelle l'un avec l'autre. Ron ne l'avait pas remarqué avant, à cause de ses problèmes avec Hermione. Son esprit était préoccupé par tellement de choses qu'il n'avait pas vu que son meilleur ami était constamment aux côtés de sa sœur.
En regardant fixement le grand sapin dans la salle commune en cette veille de Noël, Ron était profondément troublé. Les choses ne se passaient pas du tout de la façon dont il le voulait. Il s'était admis à lui-même qu'il était amoureux d'Hermione, à présent tout ce qu'il avait à faire, c'était de le lui dire. Mais il ne savait pas comment.
Il avait acheté pour Harry une boîte de Dragées Surprises de Bertie Crochue, des Fizwizbiz et une écharpe truquée de chez Zonko qui pouvait être ensorcelée pour faire la publicité de toutes les paroles et les idées de la personne qui la portait.
Il avait eu un trou noir quand il avait fallu choisi un cadeau pour Hermione.
C'était encore une chose dont il se sentait coupable. A cause de l'instabilité de sa situation vis-à-vis d'Hermione, il avait négligé le fait de lui acheter un cadeau de Noël. Il n'avait plus le temps d'en fabriquer un et tout ce qu'il pouvait faire, c'était d'attendre que la nuit passe. Il devrait lui expliquer ce qui s'était passé, et peut-être que le fait d'avouer qu'il était amoureux d'elle suffirait.
« Joyeux Noël Ron » murmura-t-il pour lui-même en se penchant pour fixer le feu. Ses yeux le brûlaient à cause de la chaleur des flammes, mais il les ignora. Il commençait à ressentir dans le cœur autant de désespoir que de frustration.
Harry montait dans la salle commune après une longue discussion sur le Quidditch avec Ginny. Il regarda fixement son ami puis fronça les sourcils en s'asseyant près de lui. « Ron, quel est le problème ? »
« Beaucoup de choses me préoccupent, c'est tout » répondit-il sans enthousiasme.
« Est-ce que je peux essayer de deviner ce que tu as sur le cœur ? » demanda Harry en regardant le feu que Ron fixait si intensément.
« Non, parce que tu vas m'embarrasser en répondant juste » dit-il doucement. Harry hocha la tête en signe d'agrément et se radossa à sa chaise. « Qu'est-ce que tu lui as acheté pour Noël ? »
Les joues de Ron rougirent et Harry sut que ce n'était pas à cause du feu. « Je…et bien, euh…un truc marrant… »
« Tu ne lui as rien acheté ? » Les yeux d'Harry s'écarquillèrent alors qu'il dévisageait Ron avec stupéfaction.
« Ça ne m'a pas traversé l'esprit…je veux dire…J'ai acheté le tien il y a des semaines mais je ne savais pas quel cadeau prendre pour Hermione, il faut qu'il soit parfait, et avec ce qui se passe en ce moment… » Sa voix s'estompa et il fut incapable de terminer sa phrase.
« Je peux comprendre » dit Harry, écartant ses cheveux noirs en bataille de ses yeux. « Ça doit être dur de lui choisir quelque chose, étant donné, euh, » il toussa « les circonstances ».
« Harry, je ne sais pas ce que je vais faire » confia Ron à son ami. « Elle est tout le temps dans mes pensées. Elle est tout ce dont je rêve. Je sais ce que je ressens pour elle. Le plus dur c'est de le dire et de l'accepter ».
Les yeux émeraudes d'Harry se dirigèrent nerveusement vers la porte de la salle commune.
« Et c'est la veille de Noël, une des nuits les plus spéciales de l'année, et je suis là, perdu, en pleine confusion. Je n'ai même pas de cadeau pour elle, bon sang ! »
Harry ricana. « Je n'arrive pas à croire que tu aies oublié son cadeau ».
« Hé, la ferme ! » lui aboya Ron.
« Je dis juste que…c'est bizarre que tu oublies son cadeau, celui-là parmi tant d'autres. Tu n'as aucune de quoi lui offrir ? »
Ron se mordit nerveusement la lèvre. « Je pensais lui parler demain »
« Joyeux Noël » marmonna Harry, riant sous cape.
« La ferme » dit à nouveau Ron. « Je pensais lui parler de quelque chose ».
« Et Bonne Année » continua Harry en réprimant un fou rire.
Ron se pencha et donna un fort coup de poing dans le bras d'Harry. Celui-ci ne fit que grommeler un « Aïe » à travers son amusement. « Je suis sérieux. Ce que j'ai à lui dire est sacré ».
Harry comprit enfin et arrêta de rire. « Pour Noël ? »
« Ouais. Je n'ai rien à lui offrir » dit-il, cette fois l'air plus découragé que jamais.
« Et bien, tu es là, toi » dit Harry, gêné.
« Qu'est-ce que tu veux dire, moi ? »
Harry se tortilla sur son siège, mal à l'aise. De toute évidence, il n'était pas encore sûr de vouloir parler de la possible relation entre Ron et Hermione. « Euh,…et bien, euh… » balbutia Harry. Ron l'observait, légèrement amusé, attendant une réponse. « Tu…tu peux lui donner ta propre personne, d'une façon que tu n'as jamais fait avant. Je veux dire… » Harry cherchait ses mots avec difficulté. « Tu l'aimes non ? »
Les grands yeux bleus de Ron s'écarquillèrent de surprise. « Quoi ? »
« Tu l'aimes. J'ai raison ? »
« Euh…et bien…je ne sais pas…euh… » Ron était déconcerté par le fait qu'Harry ait dit ça si vigoureusement.
« C'est une simple question, Ron, tu l'aimes ou pas ? »
Ron regarda ses mains. Cela faisait à peine quelques heures qu'il s'était admis à lui-même qu'il aimait Hermione. Le dire à voix haute était cependant une toute autre histoire.
« C'est évident même si tu ne le dis pas » remarqua Harry, en se calant enfin dans le fauteuil. « Ça fait longtemps maintenant ».
Ron soupira lourdement en couvrant son visage de ses mains. « J'ai besoin d'une pause »
« Weasley, tu es en vacances » lui rappela son ami.
Le roux sourit en fixant de nouveau le feu. « Je sais »
Il y eut soudain un calme relaxant dans l'air alors que les garçons se taisaient et laissaient l'esprit chaleureux de la pièce les envelopper.
« Où est-elle, au fait ? » demanda Ron à Harry.
Harry haussa les épaules. « J'étais sûr qu'elle dormait encore il y a quelques minutes…mais je n'en suis plus tellement certain ».
« Pourquoi ? » Ron fronça les sourcils.
Harry ne dit rien et indiqua un endroit derrière Ron. Hermione était apparue dans l'escalier. Elle était entièrement habillée et Ron suffoqua. Elle était irrésistible, en pantalon noir et pull à col roulé pourpre. Ses cheveux étaient exactement de la façon dont Ron les avait toujours aimé, tirés en une queue-de-cheval. Il se leva instantanément.
« Je suis réveillée » croassa-t-elle d'une voix ensommeillée. De toute évidence, elle venait juste de se lever.
Ron frotta ses mains moites sur ses jambes de pantalon et ouvrit la bouche pour parler. « Euh…euh…Her-Hermione » dit-il, énonçant une évidence.
Hermione, qui avait finalement découvert ce que son cœur voulait vraiment qu'elle remarque, était plus à l'aise en face de Ron. Elle avait beaucoup à lui dire, mais elle n'allait pas parler alors qu'Harry les observait. Elle devait choisir un meilleur moment. Elle ne voulait pas que Ron sache qu'elle était sur le point de lui avouer quelque chose.
Elle eut un large sourire et remarqua la nervosité du rouquin. « Bonjour, Ron »
Les joues de Ron se teintèrent d'une nuance rose pâle alors qu'il se tournait rapidement vers Harry. Celui-ci lui souriait d'un air satisfait, mais l'encourageait avec les yeux.
« Est-ce que vous avez déjà pris votre petit déjeuner, vous deux ? » demanda-t-elle. A présent, elle commençait à devenir nerveuse. Ron, pour une raison quelconque, était magnifique ce matin-là. Il portait un pull orange, avec une chemise bleue foncée et blanche à carreaux dessous, ainsi qu'un jean et continuait à frotter nerveusement ses mains le long de ses jambes.
« N-Non, pas moi » répondit Ron avant qu'Harry n'ait pu ouvrir la bouche. Harry n'avait pas mangé non plus ; il s'était réveillé et était aussitôt allé sur le terrain de Quidditch pour voir Ginny. En réponse à la question d'Hermione, il secoua la tête, appréciant énormément la scène se déroulant devant lui.
« Bien alors » Elle se dirigea vers le canapé où se tenait Ron. Son cœur résonnait dans sa poitrine. « On y va ? »
Ron hocha la tête, la gorge serrée. Harry se leva docilement alors qu'Hermione traversait le portrait, ouvrant la marche vers la Grande Salle. Ron marchait loyalement à leur suite.
Après avoir pris lentement un copieux petit déjeuner, le trio se fraya un chemin vers la salle commune, en parlant calmement. Ils furent interrompus par Ginny.
« HARRY ! HARRY ! » hurla-t-elle, en tenant une pile de papiers dans les airs. « Oh, bonjour Hermione, hé Ron » salua-t-elle, hors d'haleine. « Harry » dit-elle, en agitant la pile de papiers devant lui. « On a réussi ! »
« On a réussi quoi ? » dit-il en baissant les yeux vers les papiers. « Ce n'est pas… »
« Si ! » Elle rayonnait, et le visage d'Harry s'éclaira de joie.
« Quoi ? » crièrent en chœur Ron et Hermione.
Ginny et Harry rirent alors qu'il feuilletait rapidement les papiers. « C'est un arrêté du Département des Jeux et Sports Magiques, du Ministère. Nous avons fait une requête pour avoir des badges de la coupe de Quidditch sur nos uniformes et nos nouveaux balais. »
Ron et Hermione échangèrent un rapide coup d'œil confus. « Et, c'est bien ? »
« Bien sûr que oui ! » cria Harry. « C'est fantastique ! »
Ginny était folle de joie. Tout à coup, Harry la saisit par le bras, et avec une ferveur dans les yeux qu'elle n'avait jamais remarqué, il cria « G, allons faire des stratégies ! »
« Après toi, Dubois ! »
Ils se sauvèrent tous les deux du couloir, laissant Ron et Hermione se fixer l'un l'autre d'un air absent. Le silence et la tension régnaient entre eux. Ron parla enfin.
« On y va ? » demanda-t-il en faisant un geste vers la bibliothèque. Pour la première fois depuis les six ans qu'elle passait à Poudlard, Hermione grimaça à la mention de la bibliothèque.
« Qu'est-ce que tu dirais d'aller à la salle commune ? Je me sens d'humeur à jouer aux échecs » dit-elle en lui adressant un sourire aimable.
Il la regarda avec admiration et la suivit vers la tour de Gryffondor. Ils donnèrent le mot de passe à la Grosse Dame (« Fléreur ») et traversèrent le portrait. Hermione s'installa confortablement à une table dans un coin alors que Ron allait chercher son jeu d'échecs.
Est-ce que je devrais le faire maintenant ? pensa tout à coup Hermione. Est-ce que je devrais lui dire maintenant ?… Est-ce que je devrais simplement en finir avec tout ça ? Est-ce que je devrais attendre ? Je devrais attendre. Non, je devrais plutôt arrêter de remettre ça à plus tard et le lui dire maintenant.
Et alors qu'elle n'arrêtait pas de se contredire, les grands pieds de Ron résonnèrent dans l'escalier. Il revenait avec l'échiquier et souriait gaiement.
Quand il était monté dans sa chambre, il avait réfléchi sérieusement à la façon dont les choses évoluaient entre eux deux. Hermione était merveilleusement charmante et il était enclin à accéder volontiers à toutes ses requêtes. Il serait parti jusqu'au bout du monde simplement pour qu'elle reste heureuse.
Et c'était quand il avait pensé ça qu'il avait vraiment souri pour la première fois de toute la semaine. Un immense poids lui avait été retiré des épaules et il n'avait plus qu'une seule lui pesant sur la conscience.
Dis-le à Hermione.
Ils installèrent l'échiquier et leurs pièces, puis commencèrent à jouer. Cinq minutes plus tard, Ron battait évidemment Hermione à plate couture. A quel point il était doué aux échecs ! Cela n'avait jamais cessé de la surprendre. C'était presque comme s'il était lui-même une des pièces du jeu, se tenant au milieu du champ de bataille.
Mais il avait déjà fait ça.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda Ron en voyant le large sourire niais d'Hermione. Lui aussi en arborait un.
« Rien » dit-elle d'un air songeur alors qu'elle bougeait un pion.
« Non, allez, dis-le moi » Son ton était doux et tendre. Le corps d'Hermione s'emplit de chaleur et de joie.
Elle soupira lourdement alors que Ron continuait sa prise de pouvoir sur l'échiquier. « Je pensais à notre première année »
Ron la regarda, surpris, puis sourit. « Ouais, c'était quelque chose »
Hermione fixait les pions devant elle, et subitement ses pensées lui échappèrent. « C'est juste que tu es tellement doué aux échecs…Tu ne manques jamais de m'impressionner quand on joue ou quand je vous regarde, Harry et toi. Ça me faisait penser que tu pourrais réellement avoir l'esprit d'une pièce d'échecs. Et puis je me suis souvenue qu'en quelque sorte, tu l'as. »
Ron la contempla tendrement, tendant le bras pour ramasser un de ses pions, tombé par terre, alors qu'elle faisait de même. Leurs mains se touchèrent un moment et une décharge électrique les traversa. Ils levèrent lentement les yeux l'un vers l'autre puis les baissèrent de nouveau.
« Parfois, je me demande où va cette concentration que tu as aux échecs quand tu dois l'appliquer aux devoirs » Elle rit.
« Echec et mat » murmura-t-il avant de réinitialiser les pièces. « Ne me le demande pas. Je suppose que je ne m'en soucie pas autant ».
Hermione n'arrivait pas à croire qu'il puisse être si nonchalant. C'était un jeune homme qui était de toute évidence bourré de passion et d'intelligence, qu'il n'avait pas envie d'appliquer. Il aurait pu être tellement plus doué s'il s'était vraiment soucié d'essayer. Elle lui énonça tout ça, et il ne fit que hausser les épaules.
« Ce n'est pas si facile. Comment veux-tu que j'arrive à mon 'potentiel optimal' ? » déclara-t-il. « J'ai trois grands frères extrêmement intelligents…Fred et Georges…et après il y a Ron. Je ne suis que le plus jeune garçon de la famille, rien de plus ».
Le cœur d'Hermione se serra. C'était tout ce qu'il pensait de lui ? Rien de plus que le plus jeune fils ? C'était ça ? Il ne voulait pas arriver à son 'potentiel optimal' ?
Elle ouvrit de nouveau la bouche pour parler mais fut coupée quand quelqu'un entra subitement dans la salle commune. C'était Ginny.
« Est-ce que l'un de vous a vu Harry ? »
« Nous pensions qu'il était avec toi » répliqua Hermione en fronçant les sourcils.
« Je l'ai perdu » dit Ginny en fronçant également les sourcils. « Qu'est-ce que vous faites ? » demanda-t-elle, sa voix passant à l'excitement et la curiosité.
« On tricote des écharpes » répondit Ron en bougeant ingénieusement l'un de ses pions.
Les yeux de Ginny se rétrécirent alors qu'elle le regardait. « Ha ha »
Il y eut le silence une fois de plus. Ron se concentrait sur le jeu alors qu'Hermione le dévisageait. Il était tellement beau. Elle était complètement stupéfaites par ses propres réactions aux expressions changeantes de Ron. Ses sourcils froncés, son regard bleu perçant, sa main large mais douce qui caressait son menton alors qu'il réfléchissait… Tout cela provoquait un incroyable intérêt chez elle, et elle sentait que ses sens étaient subitement en feu.
Il leva prudemment les yeux avant de déplacer un pion. Il vit les grands yeux chocolat d'Hermione, confiants, le fixer et, alors qu'il croisait son regard, elle se détourna nerveusement. Souriant intérieurement, satisfait, il l'observa tandis qu'elle se concentrait sur son prochain mouvement. Des mèches de ses soyeux cheveux bouclés retombaient sur ses douces joues roses. Ses yeux brillants examinaient l'échiquier alors qu'elle tapotait légèrement ses doigts longs et fins sur le bord de la table, en soutenant sa tête de l'autre main.
Hermione leva enfin la tête pour bouger une de ses pièces et fixa Ron droit dans les yeux. Il fut déconcerté par la force absolue des sentiments et des émotions irradiant du regard de la jeune fille. Peu importait le temps qu'il avait passé à espérer qu'elle partage les mêmes sentiments que lui, cela l'effrayait.
Il se leva promptement et chercha quelque chose à dire. « Je…euh…Ginny, qu'est-ce que tu dirais d'aller chercher Harry ensemble ? »
Hermione resta bouche bée. Ron se tourna rapidement vers elle. « Hermione, tu veux venir ? »
Elle garda la bouche ouverte, avec l'intention de lui hurler dessus pour s'être levé d'un bond et vouloir la laisser toute seule dans la salle commune. Mais elle y réfléchit à deux fois, ferma la bouche, et acquiesça.
Ron suivit Ginny hors de la salle commune alors qu'Hermione marchait lentement derrière, les bras croisés, fixant ses pieds tandis qu'elle avançait. Ron la regardait par-dessus son épaule et ne savait pas quoi faire ou dire. C'était évident que l'ambiance plaisante qui régnait entre eux plus tôt avait disparu. Ron l'avait chassée en un éclair.
Harry était assis sur le sol de la bibliothèque, établissant de nouvelles et créatives techniques de Quidditch qu'il voulait essayer. Il vit Ginny et son visage s'éclaira instantanément. « Je te cherchais » dit-il, haletant.
Elle s'allongea sur le ventre devant le large tableau d'Harry où était représenté un terrain. « Je te cherchais aussi ».
« J'ai élaboré cette nouvelle formation, elle est géniale » répliqua-t-il comme s'il se parlait à lui-même. « Regarde, les deux batteurs s'approcheront de chaque côté des poursuiveurs de l'équipe adverse. L'un frappera un cognard vers le poursuiveur le plus proche des buts pendant que le second traînera derrière et quand le cognard reviendra… »
Le discours décousu d'Harry s'estompa pour Ron et Hermione. Elle fixait le dos de la tête du rouquin, dirigée vers le bas du tableau. Les mains de Ron étaient à présent enfoncées dans ses poches. Hermione décida finalement que puisqu'elle n'était pas là pour un but précis, autant qu'elle parte.
En entendant les chaussures d'Hermione claquer sur le sol alors qu'elle s'en allait fulminer ailleurs, Ron fit volte-face et courut après elle.
La rattrapant plus vite qu'il ne l'avait prévu, il saisit doucement son bras et tous deux ne manquèrent pas de remarquer les frissons d'excitation qui traversèrent leurs corps à ce geste. « Hermione » murmura Ron.
« Quoi ? » murmura-t-elle en retour, sans le regarder.
Il l'attira plus près de lui dans l'espoir qu'elle lève les yeux et qu'il soit capable de lui dire quelque chose, n'importe quoi, qu'il pensait du fond du cœur. Mais elle détournait encore le regard, évitant à tout prix les yeux de Ron.
« Hermione » murmura-t-il de nouveau.
Elle dégagea son bras de sa poigne et recula de quelques pas. « Est-ce que ça te fait peur, Ron ? »
« Est-ce que quoi me fait peur ? » demanda-t-il, comprenant déjà ce qu'elle voulait dire.
Elle se frotta les mains comme si elle essayait de se réchauffer. Elle regarda le mur puis de nouveau Ron. Des larmes embuèrent ses yeux quand elle répondit.
« Ces nouveaux sentiments, des choses que tu n'avais jamais imaginé, ne serait-ce qu'une seconde, pouvoir ressentir. Est-ce que ça te fait peur ? »
Après un long moment de silence, il murmura, encore « Une peur bleue ».
Hermione ne dit rien mais se retourna et se dirigea vers la tour de Gryffondor. Ron fit un pas dans sa direction et tendit la main vers elle, mais ne la suivit pas.
Il faisait presque nuit lorsque Ron retourna à la salle commune. Il avait passé toute la journée dans la bibliothèque avec Harry et Ginny, prodiguant ses conseils – en tant que spectateur – sur les tactiques de Quidditch. Il ne s'était esquivé que pour aller manger et parler à Hermione…ou tout du moins, essayer de parler à Hermione. Il avait frappé à la porte du dortoir des filles, mais elle avait crié : « Va-t'en, Ronald Weasley ! »
A présent, Harry et Ginny étaient sur le terrain, s'entraînant à leurs nouveaux mouvements, alors que Ron s'asseyait seul dans un confortable fauteuil en face de la cheminée. Il était tellement plongé dans ses pensées qu'il ne remarqua pas Hermione, qui se tenait juste à côté de lui.
« Ron »
Il faillit tomber de son fauteuil et la fixa d'un air menaçant. « Tu te crois où là, t'essaye de me foutre une trouille bleue ? »
« Non » dit-elle en s'asseyant sur le canapé, les bras croiser. Elle avait l'air d'avoir quelque chose à dire. « Je voulais te parler ».
Il haussa les sourcils. « Je ne pouvais pas te parler il y a trois heures, ni une heure avant ça, en fait depuis la partie d'échecs, et tout à coup tu veux parler ? »
« Oui »
Ron savait qu'il ne valait mieux pas qu'il essaye de se montrer plus malin qu'Hermione. Elle le battait largement à ce jeu là.
« De quoi veux-tu parler ? » demanda-t-il, faisant un effort et regardant le feu.
« Ronald, regarde-moi »
Sa voix était si calme qu'elle donna à Ron une série de frissons qui descendirent le long de sa colonne vertébrale. Quoi que fut ce qu'elle avait à dire, cela ne présageait rien de bon.
« Ce que je t'ai demandé tout à l'heure…si ça te fait peur d'avoir de nouveaux sentiments…J'étais plus ou moins en train de me poser la même question. Je peux y répondre exactement de la même façon que tu l'as fait. J'ai une peur bleue de ces sentiments que j'ai depuis longtemps. » La gorge de Ron se serra. « Je ne voulais pas que tu entres tout à l'heure parce que j'essayais de venir à bout de tout ça. J'essayais depuis tellement longtemps que j'étais constamment énervée ».
Ron renifla fortement et sourit d'un air satisfait à Hermione. Elle ne lui rendit pas son sourire. Il devint sinistre à nouveau.
« J'ai enfin compris pourquoi ces disputes incessantes me tracassent tellement » Elle se leva et s'avança vers lui. Il se leva subitement et instinctivement, resta planté à sa place. Elle franchit l'espace entre eux, s'approchant de plus en plus près jusqu'à ce que ses yeux soient si proches de ceux de Ron qu'il était sûr qu'il pouvait voir son âme.
Il avala avec difficulté. « Et quelle est la raison ? »
Elle ne savait plus comment agir. Elle faisait tout ce qu'elle avait répété dans son esprit. Elle allait l'embrasser. Oui. Elle allait l'embrasser.
Elle ne pouvait pas. En le regardant elle pensa que c'était complètement ridicule de vouloir faire ça. Il avait l'air complètement mort de peur.
« Je pense que…euh » commença-t-elle, sentant sa gorge se serrer. « Je pense que je pourrais…euh… » Elle baissa la voix jusqu'à ce que celle-ci ne soit plus qu'un murmure, presque inaudible. « Je crois que je suis amoureuse de toi ».
Ron l'avait entendue distinctement, et bien qu'il soit ravi de savoir qu'il n'était pas le seul à éprouver ces sentiments, cela l'effrayait plus que jamais d'entendre Hermione le dire enfin à voix haute. Qu'allait-il faire ? Fallait-il qu'il lui avoue son amour éternel pour elle, et qu'il lui dise qu'il était amoureux d'elle depuis qu'il l'avait vue cette première année dans le train ? Que même s'il avait toujours été brusque avec elle et qu'il avait agi comme s'il ne pouvait pas la supporter, il entretenait vraiment de profonds sentiments pour elle ? Que quand il l'avait vue au Bal de Noël en quatrième année, il avait voulu la prendre dans ses bras et l'embrasser ? Que la seule raison pour laquelle il était bouleversé à ce point, c'était qu'il était autant désespérément amoureux d'elle qu'elle l'était de lui, si ce n'est plus ?
Non.
Il s'écarta d'elle, les yeux écarquillés. Il avait trop peur pour parler. Elle fronça les sourcils. « Ron ? Qu'est-ce qui ne va pas ? »
« Je…je… » commença-t-il, mais même à cet instant, rien ne voulait franchir ses lèvres. Elle l'avait dit. Je crois que je suis amoureuse de toi. Est-ce qu'il rêvait ou est-ce qu'elle lui avait dit ça à voix haute à l'instant ?
« Ron… » dit-elle en s'approchant de lui.
Il buta contre des chaises en s'éloignant d'elle. Elle s'arrêta et le dévisagea, croisant les bras d'un air de défi. Elle avait subitement retrouvé sa fougue et il savait qu'il était dans de beaux draps. Pourtant, il ne put pas s'empêcher de s'écarter encore d'elle. Plus il s'éloignerait de cette déclaration, plus vite il réaliserait qu'il n'était pas en train de devenir fou. Ils ne pouvaient pas être amoureux l'un de l'autre…il finirait par la perdre.
« Ron ! » Elle criait à présent, et Ron sursauta. Il était devenu étonnamment pâle, comme s'il était malade. Hermione était consternée. « Tu es tellement égoïste ! »
« De quoi tu parles ? » demanda-t-il.
Elle était furieuse. Levant les mains au ciel et commençant à faire les cent pas, elle cria : « Tu agis de façon tellement immature. Je te dis quelque chose qui me trotte dans la tête depuis si longtemps que ça me rend folle et tout ce que tu trouves à faire c'est de t'éloigner et de trébucher à cause des chaises ? » Ron ne dit rien. « ALORS ? »
« Je ne peux pas…je ne peux pas te répondre…je ne sais pas comment faire… »
« Et bien, voici un exemple 'Je suis content que tu m'aies dit ce que tu ressentais, Hermione, mais je ne suis pas amoureux de toi. Je ne ressens pas ça pour toi' Ce serait un bon début ».
« Je ne peux pas dire ça »
« Pourquoi ? »
Parce que je suis tellement amoureux de toi que j'ai envie de hurler. « Je ne peux pas dire ça » répéta-t-il en essuyant ses mains moites sur son pantalon.
« Oh Ron » dit Hermione d'un ton à la fois furieux et mal assuré. Ron commençait à sentir son cœur s'effondrer. « Je ne peux pas continuer…Je ne peux pas me rasseoir et prétendre que je n'ai pas de sentiments pour toi, ni que je ne les ai pas depuis assez longtemps pour ne plus savoir ce qu'ils représentent. J'avais peur que si je ne dise pas ce que je ressentais, je meure sous la pression. J'attendais une réponse de ta part…quelle qu'elle soit…Je n'ai pas eu ce que j'espérais, mais j'ai essayé. C'est tout ce qui compte…mais tu t'es éloigné, tu as même trébuché pour t'échapper…comment suis-je censée réagir à ça ? »
Ron n'arrivait pas à trouver les bons mots pour lui répondre. « Je ne sais pas, Hermione. Je comprends ce que tu veux dire, il fallait que ça sorte. Mais je ne comprends pas ce que tu veux dire quand tu dis que tu ne peux pas continuer ».
Hermione s'arrêta en face de la cheminée et fixa le feu comme si elle essayait de le geler. « J'ai admis mes sentiments pour toi, et je sais maintenant que si je n'ai pas de résultat positif, je ne serai pas capable de faire mentir mes sentiments ».
« De quoi tu parles ? » Ron était à présent épouvanté.
« On ne peut pas être amoureuse de son meilleur ami »
Ron devint pâle. « Qu'est-ce que tu dis ? »
« Ron » Elle s'était approchée de lui et il put voir, à sa grande honte, des larmes s'écouler en sillons luisants sur ses joues. « Je ne peux pas m'asseoir en face de toi pour le reste de ma vie en sachant que je suis amoureuse de toi et que je ne peux pas t'avoir. Je ne ferai pas ça ».
Il fronça les sourcils. « Est-ce que tu me fais du chantage ? »
La fureur d'Hermione revint. « Excuse-moi ? »
« Est-ce que tu es en train de me dire que si je ne te réponds pas par l'affirmative tu vas me retirer ton amitié ? Six ans, Hermione ? SIX ANS ! Comment peux-tu faire ça ? C'est injuste ! »
« INJUSTE ? INJUSTE ! » Hermione était furieuse. Elle sortit sa baguette et la pointa férocement vers Ron. Il recula sous le choc et la peur. « Je vais te dire ce qui est injuste, Ronald Weasley ! Veiller tard dans mon dortoir chaque nuit quand j'essaye de finir mes devoirs et que je réalise que je ne peux pas parce que je pense à toi. Pleurer sans cesse à chaque fois qu'on se dispute. M'inquiéter pour toi quand tu es malade, à tel point que j'ai passé des heures dans les toilettes. Me balader avec cette menace de mort au-dessus de la tête quand je sais que d'une manière ou d'une autre, je serai tuée. Avoir une peur continuelle de t'avouer mes sentiments puis m'inquiéter parce que si quelque chose naissait entre nous, ça échouerait et alors, je te perdrais. Tout ceci est injuste, Ronald. Après m'être tenue là à te dire à quel point je suis amoureuse de toi et ne rien entendre de ta part, tu t'attends peut-être à ce que je ramasse les morceaux de mon cœur brisé et que j'agisse comme avant ? Ça ne se passera pas comme ça ».
Elle baissa son bras et recula un peu. Elle pleurait beaucoup à présent, et alors qu'elle fixait Ron, une larme s'écoula également sur la joue du jeune homme. Au moment où elle vit ça, elle sut qu'il partageait les mêmes sentiments…mais qu'il avait trop peur pour l'admettre. Mais malgré tout, ce n'était pas une excuse pour la façon dont il agissait.
Ron tendit la main vers elle mais elle recula, écœurée. « Quand tu auras du temps à me consacrer, Weasley, je pourrais – ou non – vouloir te garder dans ma vie ».
Et sur un dernier regard, Hermione s'enfuit de la salle commune et monta dans son dortoir. Ron n'arrivait pas à se souvenir de la dernière fois qu'il avait pleuré, mais il savait que ce soir il n'y échapperait pas.
Montant l'escalier menant au dortoir des filles dix minutes plus tard, il pressa son oreille sur la porte et entendit des sanglots étouffés provenant de l'autre côté. Hermione faisait encore ça…elle pleurait à cause de lui. Comment pourrait-il jamais la reconquérir ?
Sentant ses propres larmes refaire surface, il s'adossa au mur et glissa tout le long, appuya sa tête sur la porte et se dit pour lui-même : si seulement j'avais une autre chance.
C'est triste n'est-ce pas ? Y'a des fois où ils me font vraiment de la peine ! Je tiens à connaître vos avis sur ce chapitre que j'adore ! Bon pour le prochain, je vous préviens tout de suite il n'est qu'à moitié traduit et j'ai pas beaucoup de temps cette semaine (les cours et tout et tout..). Mais je vous promets de faire au plus vite !!
