Nephthys82

Before The Moon Rises ( Avant que la lune se lève)

Prologue

Début de Juillet 1998

Hermione s'assit sur le banc en noyer teinté noir, l'inflexible bois froid contre sa peau. Elle se pencha en avant, posant ses coudes sur le banc devant elle et penchant sa tête vers le bas, position de prière.

Pourquoi, par tous les dieux, avait-elle du venir ici, dans cet endroit de culte et de prières, où les pêcheurs viennent se répandre d'excuses en espérant un pardon qu'ils ne demandent jamais sincèrement? Elle se moqua de sa propre puérilité. Elle regarda autour d'elle en silence.

L'endroit tout entier demandait le respect, elle s'y obligea volontairement, pour un tout petit moment de paix. Le toit de la Cathédrale était haut et insondable, taillé dans de la pierre blanche qui avait vieilli en quelquechose de beaucoup plus sombre. Le soleil venait de se coucher et les vitraux étaient ombragées, mais elle pouvait pourtant distinguer les contours des Saints ou des Apotres, elle ne savait pas à qui correspondait ces formes, peut-être les deux mais qui s'en souciait? Quelqu'un s'en souciait-il?

Presqu'au fond de la Cathédrale, au bout de la longue allée s'élevait un autel. Une étoffe rouge sombre recouvrait celui-ci. Quelques 20 bougies étaient allumées et émettaient une faible clareté dans cet endroit obscure. Peut-être étaient-elles là pour symboliser les voeux des gens, peut-être qu'ils les allumaient en dernier ressort, un dernier appel au nom d'une âme brisée. Elle ne savait pas honnêtement ce que les bougies signifiaient, mais elles lui paraissaient être importante.

Hermione essuya une larme coulant sur sa joue et jura. Sentant une étrange sensation de culpabilité, elle regarda le plafond et s'excusa, l'esprit de cet endroit lui pardonnerait surement, il comprendrait que son coeur était meurtri, brisé, en lambeau et serré comme un étaux.

Elle se hissa difficilement sur ses pieds, se genoux tremblant à cause de sa tristesse, et remonta le long de l'allée. Dans un certain sens, elle ne se sentait pas si seule en ces lieux. Debout devant l'autel, elle sortit sa baguette, en sachant qu'elle était complètement seule, elle fit apparaitre une bougies à côté des autres. Elle n'était pas aussi consumée que celles présentes, il n'y a avait pas de traces de cire fondue. Sa bougie était nouvelle et vibrante, la jeune flame sur la mèche vacillait doucement. Elle ne ressemblait en rien aux autres bougies.

Donne lui du temps, un petit peu de cette vie révèlera le meilleur de nous.

Elle passa ses doigts tremblant sur l'étoffe écarlate de l'autel, elle était lisse et froide, un peu comme de la soie. Elle se demanda rapidement pour quelles peines ces bougies avaient-elles été allumées.Y avait-il d'autres coeurs triste, d'autres âmes brisées? Elle sentit sa tête comme nager dans un océan de soupirs, et essaya tant bien que mal, de ne pas avoir l'image de SON (ndt: pas celle de Mione) visage passer devant ses yeux.

Peut-être devrais-je allumer une seconde bougie.

Pas une pour elle et une pour lui, mais pour eux deux. Serait-ce une double chance de réconfort, une double chance de cicatriser son coeur? Des larmes s'échappèrent de ses yeux clos, se glissant au-dehors avant même d'y avoir été invité. Elle devrait se permettre de pleurer, dans ce lieu de confession et de réconfort, mais le silence était tout meme de rigueur, et elle devait le respecter...il y avait toujours le silence dans l'obscurité, et elle savait que s'était exactement où elle se trouvait, s'éforçant sans cesse de refaire surface et de trouver la lumière, si il y en avait encore. Les larmes silencieuses étaient de loin les plus difficiles.

Hermione se détourna de l'autel et commença à remonter doucement le long de l'allée. Ses chaussures raisonnaient doucement sur le marbre. Elle espérait seulement que cette allée continuerait éternellement parceque cela signifiait qu'elle ne devrait jamais atteindre la grande porte en bois, elle n'atteindrait jamais le monde extérieur, un monde où la dure vérité mettrait fin à ses fragiles émotions, un monde sans lui.